Il a présenté le cadre du programme de la majorité présidentielle et les décisions qu’il prendrait si celle-ci gagnait le scrutin.
Il a également mis en garde contre l’arrivée du RN au pouvoir.
De même il a critiqué la Gauche et la Droite pour leurs alliances avec leurs extrêmes.
►Voici les principaux propos tenus par Emmanuel Macron
> J'ai pris acte d'un blocage qui conduisait inéluctablement à empêcher le gouvernement d'agir, ce qui devenait dangereux pour la France. Les suffrages exprimés ont placé les forces d'extrême droite à près de 40% et les extrêmes à près de 50 %. C'est un fait politique qu'on ne saurait ignorer Le retour au peuple souverain est à mes yeux, dans ce contexte, la seule décision républicaine. C’est un moment historique.
> Le retour au
peuple, ça ne doit jamais être incompréhensible. C’est un principe démocratique.
Que m’auriez-vous dit le jour d’après, si
j’avais été devant vous avec 50 % des Français qui votent aux extrêmes en
vous disant «on ne change rien, on
continue». Vous m’auriez dit «il est déconnecté, ce type».
Il y a une colère qui a été exprimée
et je refuse de faire comme si rien
n’était, parce qu’au fond ça arrange tout le système. Je n’ai jamais été là
pour protéger le système politique
> Je ne veux pas donner les clés du pouvoir à l’extrême droite en 2027. Donc j’assume totalement d’avoir déclenché un mouvement de clarification.
> La dissolution de l’Assemblée nationale est une épreuve de vérité entre ceux qui choisissent de faire prospérer leur boutique et ceux qui veulent faire prospérer la France.
> Les sondages indiquent que les deux tiers des Français comprennent et veulent cette dissolution. J’assume totalement d’avoir déclenché un mouvement de clarification.
> Non à l’esprit de défaite, oui au réveil, au sursaut républicain ! (...) L’esprit de défaite a toujours été dans les élites, toujours (...) ! J’ai fait le choix de faire confiance, confiance dans nos compatriotes !
> Je suis confiant dans la France, son avenir, il ne se construit pas dans la trahison de ses valeurs, de sa devise, de ses principes!
> Je n'ai jamais fait de politique-fiction, mais surtout, surtout, je n'ai pas l'esprit de défaite. Ce qui me frappe c'est l'esprit de défaite.
> La campagne de la majorité aux législatives sera portée par le premier ministre. Le président de la République, il doit donner un cap, une vision. Mais il n'est pas là pour faire campagne aux législatives.
> Je ne vais pas faire campagne aux législatives. De même que je ne l’ai pas fait en 2017 et en 2022. (...) Le président n’a pas à faire campagne. (...) Aujourd'hui, dans le contexte que nous vivons, il est important à la fois de donner le cap et de donner la méthode.
> Je souhaite que se rassemblent le moment venu, avant ou après, les femmes et les hommes de bonne volonté qui auront ensemble su dire non aux extrêmes, et qui se mettront en capacité de bâtir un projet en commun sincère et utile au pays.
> L’élection personnelle s’est jouée en 2022 pour 5 ans, elle est claire.
> La majorité veut une France puissance de paix et d'équilibre, en ce qui concerne l’Ukraine mais aussi la position au Proche-Orient ou encore la place du pays en Europe. Là-dessus, je le dis, les deux blocs aux extrêmes ne permettent pas ce schéma. À gauche, il y a une vision balkanisée de notre politique, de notre diplomatie, il y a une opposition de certaines forces à la dissuasion nucléaire française et une opposition à l'Otan. A l’extrême droite», c'est aussi (...) des positions claires qui ont été définies: la sortie de l'Otan et la remise en cause, là aussi, pour certains, de ce rapport à la diplomatie et à notre indépendance à l'égard de la Russie.
> Il faut une vie plus simple, notamment dans le rapport à l'État, aux normes, aux services publics. Il faut supprimer un échelon territorial pour ramener plus de simplicité et de liberté sur les territoires.
> Les retraites seront bien indexées sur l'inflation. Le pouvoir d'achat des retraités, ce n'est pas une variable d'ajustement pour nous. Que proposent les autres? De revenir sur la réforme des retraites, c'est-à-dire de supprimer d'abord ce qui a été fait pour les retraités les plus modestes, mais surtout de mettre le système de retraite en banqueroute.
> Je propose d’interdire l'usage des téléphones avant 11 ans et surtout l'accès aux réseaux sociaux et à leur usage avant l'âge de 15 ans. Il faut un âge pour la majorité numérique», a-t-il défendu.
> Le projet de loi constitutionnelle sur la Nouvelle-Calédonie qui a été voté dans les mêmes termes par les deux chambres, j'ai décidé de le suspendre parce qu'on ne peut pas laisser l'ambiguïté dans la période.
> À l'extrême droite, on nous explique qu'il faut choisir entre l'écologie et l'économie. C'est un renoncement au projet écologique.
> L’extrême gauche a une politique de taxation totalement déraisonnable, une politique de sortie du nucléaire encore défendue par une majorité de ceux qui aujourd'hui constituent cette alliance. Cette sortie du nucléaire est tout à la fois l'impossibilité de suivre un chemin écologique crédible et l'affaiblissement là aussi du pays. (…) Il faut des décisions fortes, comme par exemple huit nouveaux réacteurs nucléaires indispensables à la transition écologique.
> On va généraliser le service national universel d’ici à la rentrée 2026. Après avoir réinstauré l'instruction civique, l'enseignement culturel et artistique, nous sommes attachés recréer des rites républicains.
> Je vais ouvrir un grand débat sur la laïcité et prendre des mesures claires sur les sujets qui sont à régler et à trancher. (…) Il y a un manque de laïcité qui se voit bien au quotidien, par des polémiques qui montent par ce que nos élus peuvent vivre, par ce que nos associations peuvent vivre. Parfois, on doit vivre qu’il y a ce sentiment que la laïcité n’est parfois pas bien appliquée (…). Nous devons, comme le président Chirac l'avait fait d'ailleurs il y a 20 ans de cela, rouvrir un grand travail apaisé, exigeant, républicain dans la nation et parler avec tous les élus, les bénévoles, les associations qui vivent seules, les entreprises qui vivent cela au quotidien.
> La religion ne doit pas permettre de sortir des lois de la République ou de se placer au-dessus de celle-ci.
> Il faut la protection des valeurs républicaines. Nous devons donc d'abord, de manière implacable, continuer d'agir pour plus de sécurité, plus de fermeté, mettre en œuvre les lois qui ont été votées, comme nos textes européens, pour réduire l'immigration illégale. Il faut plus d’autorité républicaine.
[Un des axes du programme est] de mieux vivre au quotidien. Nous avons beaucoup fait là aussi en la
matière. Mais nos compatriotes, à l’évidence, nous ont envoyé un message
simple : leur vie ne s’est pas assez améliorée. Les forces la majorité doivent bâtir des réponses concrètes sur le coût de
l’énergie et la question du pouvoir d’achat.
vivre mieux, c’est reconnaître que dans certaines villes, certains quartiers,
dans la ruralité, nous devons avoir une réponse beaucoup plus drastique sur
l’accès aux transports, à la santé, au logement
> Le travail doit mieux payer mais il faut être aussi plus ambitieux pour mieux partager en quelque sorte les revenus du travail et de la richesse
> Les alliances à gauche et à droite sont des bricolages d'appareils, mais en aucun cas des majorités pour gouverner. J’appelle à rejoindre «le bloc central, progressiste, démocratique et républicain. Ce bloc, qui unit des familles politiques qui ont chacune leur identité, a appris à travailler depuis sept ans ensemble. Il est uni et clair dans son rapport à la République, à l'Europe et sur ses priorités. Il est le socle d'un projet de gouvernement cohérent. Je le crois utile au pays.
> Cette majorité présidentielle actuelle, je souhaite que ses dirigeants puissent aller dialoguer avec des personnalités et des forces qui n'en sont pas membres aujourd'hui.
> Si le RN venait aux responsabilités, que deviendraient vos retraites, (...) vos prêts immobiliers, (...) nos valeurs, nos compatriotes d’origine diverses, vivant dans les quartiers ?
> Les dirigeants du RN continuent de dire qu'il y a des vrais et des faux Français, continuent d'envisager de réduire la liberté de la presse ou de rejeter l'État de droit.
> [Débat avec Marine Le Pen] J'ai fait cette offre de clarification avant les européennes parce qu'elle l'avait soumise. Elle ne s'est pas rendue au rendez-vous (...). Je comprends que madame Le Pen voulait rejouer la présidentielle en disant (...) qu'il fallait ensuite que je démissionne. Je l'invite à relire la Constitution. Donc, non.
> Les électeurs qui ont choisi le RN aux européennes ne sont pas tous d’accord avec les idées du Rassemblement national. Simplement, ils ont dit une colère. (…) Vous avez exprimé une colère, signal reçu. Mais est-ce que l’expression d’une colère, c’est une réponse à votre quotidien? Je vous dis non. (...) Le Rassemblement national, c’est un projet qui ne permettra pas de répondre à l’insécurité que vous vivez. (...) C’est quoi la réponse concrète? Ils n’en ont pas.
> Sur la social-démocratie, l'économie sociale de marché, la gauche vient de s'allier avec l'extrême gauche qui s'est, durant la même campagne, rendue coupable d'antisémitisme, de communautarisme, d'antiparlementarisme et au fond de rupture de fait avec beaucoup, là aussi, de valeurs de la République.
> S'il y en a un qui doit se retourner dans sa tombe, c'est Léon Blum. (…) Le Nouveau front populaire est une «alliance électorale qui donnera 300 circonscriptions à La France insoumise et donc à des gens qui ont assumé très clairement de ne pas condamner l'antisémitisme. (…) Tous les responsables politiques démocrates sociaux et écologistes doivent se poser la question. (…) Monsieur Glucksmann a fait une campagne digne avec des idées fortes.
> On ne peut pas faire des alliances de boutiques pour aller à l'élection en étant en désaccord sur tout.
> A Droite, ils ont un président qui a fait le pacte du diable
> Pense-t-on que M. Ciotti – et Les Républicains qui le suivent –, qui expliquait jusqu'alors que la majorité présidentielle était trop laxiste et qu'il fallait consolider plus vite nos dépenses publiques, va gouverner avec le Rassemblement national, dont le programme a été chiffré de manière indépendante par un coût d'au moins 100 milliards d'euros par an pour nos contribuables?
> La droite républicaine, tout au moins celui qui en a la charge, vient de faire pour la première fois alliance avec l'extrême droite. La droite «tourne ainsi le dos en quelques heures à l'héritage du général de Gaulle, de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy.
> J'ai une responsabilité [dans la situation] dans le sens où je n'ai pas apporté de réponses rapides et radicales aux inquiétudes des Français, notamment aux peurs, au sentiment de déclassement dans certains de nos quartiers.
> Dès qu'il y a un fait divers, il est monté en épingle partout. Il y a le sentiment d’une France «Orange mécanique» présentée par les médias et sur les réseaux sociaux. Il y a une prime à l'émotion négative, à la surréaction, à l'épisode du moment, a-t-il expliqué. Celui qui monte, c’est celui qui porte le mieux l'épisode négatif, mais cela ne fait pas un axe de gouvernement.
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