mardi 25 juin 2024

L’Analyse de Nicolas Levé. La haine des médias envers Macron est autant pathologique que du panurgisme


Non, la désinformation pour ces législatives ne vient pas principalement des fake news distillées par les réseaux sociaux et venant de trolls étrangers ainsi que des théories élucubrationistes (complotistes).

Oui, elles sont bien présentes mais largement supplantées par la désinformation des médias dits «traditionnels».

Au-delà d’une rédaction d’une chaîne de France télévisions qui prend officiellement partie pour un camp idéologique en bafouant toute l’éthique du journalisme de service public, c’est tout un narratif porté par ces médias qui est une entreprise que l’on peut qualifier de propagande parce qu’elle tente de faire accroire des opinions comme étant des faits.

On retrouve au premier rang Le Figaro qui est devenu un feuille de chou pro-RN et surtout Le Monde qui s’est mué en tract pour la Nupes mais surtout qui vomit à chaque ligne et de manière obsessionnelle sa haine d’Emmanuel Macron.

Mais le quotidien n’est que l’exemple emblématique et extrême d’une véritable haine qui a envahi, de manière pathologique et dans un panurgisme honteux, les médias à l’encontre du Président de la république.

Celui-ci est victime d’une frénésie médiatique que l’on se gardera bien d’appeler de l’information mais qui se rapproche de manière très troublante d’un règlement de compte.

On assiste ainsi à une course à l’échalote entre les médias sur celui qui sera le plus venimeux l’encontre du chef de l’Etat.

Et leur imagination est sans limite!

Dans ce bashing sans nuance, Il y a bien sûr, en premier lieu, la critique virulente de sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale qui est présentée, au mieux, comme une «folie», un «caprice», un «mouvement d’humeur».

Mais cette décision serait aussi la preuve qu’Emmanuel Macron serait au crépuscule de sa présidence, serait totalement déconnecter avec les Français, serait dans une tour d’ivoire sous la coupe de quelques conseillers incompétents et malintentionnés ce qui permet à un grand nombre de médias d’espérer le voir démissionner après les législatives au mépris de tout l’esprit et la lettre de la Constitution.

Si il est bien sûr compréhensible de se demander si c’était la meilleure solution, en revanche, c’est une faute déontologique de faire fi du climat et des circonstances qui, depuis deux ans, ont amené finalement et de manière assez logique à cette décision avec, entre autres, cette stratégie du chaos de la part de l’extrême-gauche dont bénéficie l’extrême-droite, une absence de majorité absolue qui était brandie par les oppositions pour questionner la légitimité de toutes les décisions prises par le pouvoir en place, la défaite aux élections européennes du Centre qui allait rendre quasiment impossible de gouverner la France avec l’épée de Damoclès d’une dissolution à un moment ou un autre.

Car tous ces événements étaient autant de motifs légitimes de retourner devant les électeurs ce que demandaient d’ailleurs tous ceux qui poussent désormais des cris d’orfraies devant la décision d’Emmanuel Macron.

Mais la campagne de dénigrement va jusqu’à affirmer qu’il sera responsable de l’arrivée des extrêmes au pouvoir.

Qu’il est donc responsable du vote de chaque électeur!

Que donc les électeurs ne sont que des entités sans capacité de choix.

Parce que, soyons clairs, si LFI ou le RN s’installe à Matignon c’est que les Français l’auront décidé dans une élection libre, pas Emmanuel Macron.

Et faire, en plus, d’Emmanuel Macron, le bouc émissaire de cette situation c’est oublier qu’il a empêché Marine Le Pen de s’installer à l’Elysée en 2017 et en 2022.

Sans lui, l’extrême-droite serait au pouvoir.

On comprend dès lors que ses opposants médiatiques lui reprochent de ne pas avoir empêché les Français de s’exprimer ou de ne pas avoir manœuvrer pour bâtir des coalitions baroques et sans lendemain.

Mais l’offensive médiatique contre Macron ne s’arrête pas là.

Il convient de déconsidérer tout ce qui a été fait ces sept dernières années en manipulant les chiffres, en omettant les faits et en donnant systématiquement une opinion négative des réalisations de la majorité présidentielle.

Bien sûr, les élections sont propices à ce genre de manipulations grossières et tous les pouvoirs en place en ont été victimes.

Cependant, l’importance et la violence de cette campagne de dénigrement venue évidemment, est de la gauche, et de le droite, comme tout pouvoir centriste en est la victime, a été rarement vue précédemment.

On aurait aimé que ces élections soient un moment important où le pays prend conscience de la gravité de son vote.

On aurait aimé que les médias jouent le jeu d’une information citoyenne pour que les électeurs puissent choisir dans la plus grande clarté.

A la place, c’est la curée contre Emmanuel Macron, une indignité qui salit la mission du journalisme.

 

 

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