Car se rappeler c’est honorer ou se recueillir mais c’est aussi et surtout empêcher le retour de ce qui s’est passé ou de mettre en avant des personnes ou des faits qui ont fait progresser l’Humanité et les valeurs humanistes.
Le mémoriel permet de ne pas oublier mais aussi de construire l’avenir et de fonder le présent.
C’est vrai que le récit mémoriel n’est pas toujours en totale adéquation avec le récit historique, ce qui est parfois un euphémisme.
Néanmoins, la commémoration permet une union autour de faits marquants qui permettent de construire un récit pour une communauté, la souder et provoquer de la fraternité.
Ainsi, les «journées internationales» qui se succèdent dans l’année et qui ont connu une inflation conséquente ces dernières années, permettent au moins de se rappeler et d’honorer des individus, des groupes ou des idéaux ainsi que de rappeler les combats à mener en regard des valeurs humanistes.
La commémoration mémorielle peut être aussi utilisée avec une totale légitimité lorsqu’il s’agit de l’opposer aux dérives du présent.
De ce point de vue, avoir fait du 80e anniversaire du débarquement allié sur les plages de Normandie, un événement d’une grande ampleur face au retour des extrémismes qui ont été la cause de cette Deuxième guerre mondiale et de ses dizaines de millions de morts dont on ne saura sans doute jamais s’ils étaient au-dessous ou au-dessus des 60 millions, est totalement justifié.
[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.