► Emmanuel Macron (Président de la République)
> J’apprends avec une immense tristesse la mort de notre
compatriote Orión Hernández-Radoux, otage du Hamas depuis le 7 octobre. Je
pense à sa famille et à ses proches. Nous sommes à leurs côtés. La France reste
plus que jamais engagée pour la libération de tous les otages.
> [Déclaration en Nouvelle
Calédonie] Je voulais simplement vous dire en arrivant en Nouvelle-Calédonie et
avant de rejoindre Nouméa, ma volonté ici avec les ministres, l’ensemble du
Gouvernement d’être au côté de la population et pour que le plus vite possible
ce soit le retour à la paix, au calme, à la sécurité. C'est la priorité des
priorités.
Je veux remercier le Haut-commissaire, l'ensemble des forces de sécurité
intérieure, les élus.
Avec le retour au calme et la sécurité, c'est évidemment aussi le retour aux
soins normaux, à l'approvisionnement et l'alimentation, car je sais que
beaucoup de populations souffrent aujourd'hui d'une situation de grande crise,
soit que certains de nos compatriotes soient malades, soit que d'autres aient
beaucoup de mal aujourd'hui à s'alimenter. Donc, c'est la priorité aujourd'hui
de cette visite.
Nous aborderons évidemment les questions de reconstruction économique, de
soutien, de réponse rapide et puis les questions politiques les plus délicates
pour parler de l'avenir, justement, de la Nouvelle-Calédonie.
Je vais maintenant me rendre au commissariat et écouter, écouter l'ensemble des
forces institutionnelles, politiques et économiques, coutumières. Et à l'issue
de cette journée, des décisions seront prises et des annonces seront faites
avec cet objectif.
> Je viens aux côtés des populations de Nouvelle-Calédonie pour
un retour au calme, à la vie normale, à la paix et à la sécurité.
Les forces de sécurité déployées dans les prochaines heures en
Nouvelle-Calédonie resteront aussi longtemps que nécessaire. Le retour de
l'ordre républicain est la priorité.
Aux côtés des élus et des acteurs économiques de Nouvelle-Calédonie, pour
écouter et pour bâtir ensemble le cadre d’un apaisement constructif. Les
Calédoniens en ont besoin.
Nous avons des objectifs clairs : réaffirmer l’ordre républicain, ouvrir un
dialogue et appeler l’ensemble à l’esprit de responsabilité. Notre jeunesse le
mérite. La Nouvelle-Calédonie le mérite.
Face aux dommages colossaux en Nouvelle-Calédonie, un fonds de solidarité sera
mis en place pour venir en aide à tous les acteurs économiques. L’État
soutiendra aussi les collectivités pour reconstruire rapidement les bâtiments
publics et les établissements scolaires.
> Devant les élus Calédoniens, je me suis engagé à ne pas passer en force le projet de loi constitutionnelle et à parvenir à un accord global.
> Nos émissions [de gaz à effet de serre] ont diminué de 5,8 % en 2023. C’est sans précédent ! L’écologie à la française produit ses résultats, cela doit tous nous encourager. Ne lâchons rien !
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Gabriel Attal Premier
ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique
> Je veux qu'on parle d'Europe. Je suis
convaincu que c'est l'Union qui fait la force.
> Le combat contre le réchauffement climatique, c'est le combat de notre génération. 1000 milliards d'euros pour la transition écologique : c'est notre proposition. Que propose le Rassemblement national sur ce sujet ? Rien, rien et rien.
> Notre action paie. Les chiffres viennent de tomber : les émissions de CO2 ont baissé de 5.8 % en 2023 en France. C’est historique. C’est ça, l’écologie à la française.
> Je comprends que vous ne parliez pas de la PAC, Monsieur Bardella : vous ne l’avez pas votée.
> Le nucléaire, c'est la France. Mais les intérêts vitaux de la France, c'est l'Europe. Aujourd'hui, avec la guerre en Ukraine, on voit la démonstration la plus éclatante de l'importance d'être dans l'Union européenne : qui peut croire que tout seul, on serait moins forts face à la Russie qu'à 27.
> [Intervention sur la délinquance des mineurs] Je suis
ici à Valence avec les ministres qui m'accompagnent, avec le maire, avec des
élus, pour rappeler que la jeunesse est notre priorité et que nous devons tout
faire pour éviter qu'elle ne tombe dans la délinquance.
Le président de la République avait
annoncé, pendant la campagne présidentielle, le lancement des Forces d'action
républicaine, les FAR, et c'est aujourd'hui une promesse tenue ici à Valence.
Les FAR, c'est une chose claire, c'est la mobilisation générale de tous pour
ramener l'ordre. Elles partent d'un constat qui est simple. Il y a des
territoires qu'on risque de perdre si on ne met pas le paquet. Alors avec les
FAR, on met le paquet et on se donne 6 mois pour agir et rétablir l'ordre.
Ici à Valence, c'est très concret, la
présence de la CRS 83 qui sera fidélisée ici, c’est 13 policiers en plus sur un
territoire qui avait déjà été renforcé ces dernières années, en plus notamment
pour lutter contre le trafic de stupéfiants. C’est 4 renforts pour lutter
contre le séparatisme. C’est 6 personnels de justice supplémentaires, là aussi
avec une trajectoire d'orientation et de programmation sur plusieurs années qui
prévoit un renforcement. C'est 250 000 euros de l'Etat pour prévoir des caméras
de vidéoprotection supplémentaires, notamment autour de nos écoles, nos
collèges et nos lycées qui doivent toujours, je le redis ici, rester des
sanctuaires. C'est une équipe mobile de sécurité mise en place par le Rectorat
pour assurer la sécurité aux abords des établissements scolaires. C'est une
cité éducative avec un abondement de 150 000 euros de plus, un abondement de
250 000 euros au contrat de ville, des personnels en plus, un CPE, un
psychologue scolaire ici pour nos établissements pour accompagner les élèves.
C'est aussi des renforcements de moyens de l'Etat pour coordonner cette action
avec un sous-préfet qui sera chargé auprès du préfet de s'occuper de cette
mobilisation générale. C'est un investissement, je le dis, qui est important
pour Valence, mais c'est le prix du droit à la vie tranquille des habitants de
ces quartiers. Et au fond, la FAR, c'est la concrétisation locale ici à Valence
de notre ambition pour le pays, la mobilisation générale contre la délinquance
et pour la jeunesse.
Je suis venu ici également — c'est tombé
pile au bon moment, Monsieur le maire, je vous félicite — je suis venu ici
aussi pour faire un point d'étape, évidemment, sur les chantiers que j'ai
lancés sur la lutte contre la délinquance et sur la justice des mineurs. Vous
vous souvenez, je m'étais engagé dans un discours le 18 avril à Viry-Châtillon
à faire un point d'étape de ce travail au bout de 4 semaines. Nous y
sommes.
Je vous rappelle ce qui a d'ores et déjà
été décidé, et parfois même déjà accompli ces 4 dernières semaines. Les
agressions commises en raison de la non-appartenance à une religion ou au
non-respect de ces principes seront plus sévèrement sanctionnées. Le garde des
Sceaux, à ma demande, a d'ores et déjà pris une circulaire pénale en la
matière. Dans la logique que j'ai affirmée dans mon discours de politique
générale, je le rappelle, « tu casses, tu répares ; tu salis, tu nettoies ; tu
défies l'autorité, on t'apprend à la respecter », je m'étais engagé à des
mesures d'intérêt éducatif, c'est-à-dire l'équivalent des travaux d'intérêt
général pour les jeunes entre 13 et 16 ans. Là aussi, engagement que j'ai pris,
promesse tenue, la circulaire pénale a été prise par le garde des Sceaux.
Le comportement à l'école, j'avais eu
l'occasion de le dire, doit aussi être exemplaire parce que beaucoup s'y joue.
Et parce qu'on le sait, oui, l'école a aussi un rôle, un rôle majeur dans
l'apprentissage du respect des droits et devoirs, du respect de l'autorité, du respect de l'autre
et du civisme. Je vous confirme que les comportements irrespectueux, voire
violents, seront plus sévèrement sanctionnés et auront des conséquences
directes évidemment sur les notes et les examens des élèves.
La composition pénale sans passage par le
juge est aussi confirmée. J'avais eu l'occasion de le dire. Cela permettra
d'aller beaucoup plus vite dans la sanction. Je vous donne un exemple. Un jeune
qui empoisonne toute la vie d'un quartier en faisant du rodéo urbain, il y aura
désormais la possibilité de saisir immédiatement la moto, ce qui évidemment
réduira les nuisances et permettra d'avoir une sanction beaucoup plus
efficace.
La responsabilité, c'est aussi chercher
du côté des parents. Et le projet de loi qui sera présenté permettra de
sanctionner les parents de jeunes délinquants, avec notamment des amendes.
Aller chercher la responsabilité parentale des deux parents et donc souvent du
père et non plus d'un seul parent, puisqu'on sait que c'est beaucoup le cas
aujourd'hui. Les jeunes délinquants, bien souvent, sont dans ce qu'on appelle un
foyer monoparental, en général avec une mère seule. Aujourd'hui, quand on va
chercher la responsabilité parentale, c'est toujours sur la mère que ça tombe,
puisque la loi, aujourd'hui, nous dit que c'est le parent chez qui réside
l'enfant qui est responsable. Désormais, on ira chercher la responsabilité des
deux parents, y compris si le père est parti parfois depuis plusieurs années et
ne se préoccupe plus de l'avenir et de ce que fait son enfant. On doit
évidemment toujours être au rendez-vous de ses responsabilités.
La responsabilité parentale, c'est aussi
à l'école. Et donc nous mettrons en place un contrat des droits et devoirs que
les parents devront signer à chaque rentrée pour les responsabiliser. Je sais
combien les enseignants sont aussi confrontés parfois à la remise en cause de
leur autorité par les parents eux-mêmes, et c'est très important pour nous de
leur réaffirmer notre soutien.
Mais les 4 dernières semaines qui se sont
écoulées, ont aussi été l'occasion d'aller plus loin sur toute la stratégie qui
est la nôtre et qui tient en un principe simple : il faut sanctionner plus tôt,
plus vite et ne pas laisser la situation dégénérer, ne pas attendre que la
situation s'aggrave pour sanctionner. À Viry-Châtillon, j'avais notamment posé
la question de la comparution immédiate pour les mineurs, qui n'était jusqu'à
présent pas possible. J'avais lancé ce débat. Le débat a eu lieu ces dernières
semaines, j'ai reçu les principales forces politiques. Le garde des Sceaux a
évidemment animé une concertation avec les acteurs judiciaires, nous avons
tranché.
Et je vous annonce donc que nous mettrons
en place une forme de comparution immédiate pour les jeunes dès 16 ans, parce
qu'il n'y a pas de raison qu'un jeune de cet âge ne puisse pas être sanctionné
immédiatement après les faits. Concrètement, un jeune de 15 ans qui casse un
abribus pourra avoir une mission d'intérêt général pour réparer ces dégâts,
alors que ce n'était pas possible aujourd'hui. Concrètement, un jeune de 17 ans
qui vole le sac d'une personne âgée pourra passer en comparution immédiate et
être jugé immédiatement, alors que ce n'est pas possible aujourd'hui.
Il faut des sanctions et je le dis, il
faut aussi de la prévention. Alors je vous annonce une mesure nouvelle. Au
premier fait, on va permettre pour certains jeunes le placement en foyer
pendant une quinzaine de jours. Je pense que ça permet d'apporter une réponse
immédiate et concrète à un acte de délinquance, notamment pour évaluer la
situation et pour une prise en charge adaptée. La logique, vous l'aurez
comprise, est claire : aller plus vite et plus fort pour mettre fin au
sentiment d'impunité qui peut exister chez nos jeunes, et, je le dis, qui peut
exister dans l'ensemble de la société, renforcer partout l'autorité, réaffirmer
partout le respect des droits et devoirs, de l'autorité et du civisme dans la
société, lutter contre la délinquance et contre la violence. Je le dis, en
matière de violences des mineurs, il n'y a pas de fatalité. Tous ensemble, on
peut y arriver. Et c'était aussi le sens de mon déplacement aujourd'hui à
Valence. (…)
J’ai annoncé, je viens de les rappeler,
un certain nombre de mesures fortes à Viry-Châtillon le 18 avril. Je viens d’en
annoncer des supplémentaires. La concertation se poursuit, il reste quatre
semaines puisque je m’étais engagé à une concertation de huit semaines, avec un
point d’étape que je fais aujourd’hui, où nous continuons à travailler sur un
certain nombre de sujets. La question de l'atténuation de responsabilité et de
l’excuse de minorité, comme on dit parfois, est posée. Nous échangeons sur ce
sujet. Il n’y a pas de consensus sur cette question, mais nous continuons à y
travailler avec le garde des Sceaux, avec les forces politiques, avec
l’ensemble des acteurs, en nous gardant évidemment de ce qu’on peut entendre
parfois dans le débat public, c'est-à-dire des propos d’estrade ou des
solutions de facilité. Certains disent «Il suffit d’abaisser la majorité pénale à 16 ans».
La réalité, c’est que la jurisprudence du
Conseil constitutionnel est très claire : si vous voulez abaisser la majorité
pénale, vous devez abaisser la majorité tout court, avec le droit de vote et
tout ce qui va avec. Et ça, ceux qui mettent en avant ce genre de propositions,
en général, ne le disent pas ou font mine de ne pas le voir. Ensuite, être
conscient et lucide qu’on parle de jeunes, parfois d’enfants, et qu’il n’est
pas question pour moi de considérer qu’un enfant est un adulte. Ça n'est pas le
cas. Simplement, dans un certain nombre de situations, est-ce que l’excuse de
minorité peut être atténuée, atténuée davantage ? C’est la question que j’ai
posée et sur laquelle nous allons continuer à travailler dans les semaines qui
viennent.
> La Nouvelle-Calédonie est touchée, frappée depuis plus d’une dizaine de jours maintenant par des violences, des émeutes qui sont, je le dis, insupportables. Insupportables d’abord pour les Calédoniens eux-mêmes, qui sont les premières victimes de ces violences. Il y a des blessés, il y a des morts, vous l’avez dit, il y a des destructions, des dégradations très dures pour la vie économique locale, pour les habitants. Le président de la République était sur place il y a quelques heures. Il l’a dit de manière très claire, nous rétablirons l’ordre parce que c’est le préalable au dialogue ; et que le dialogue est absolument essentiel pour construire l’avenir de ce territoire de la Nouvelle-Calédonie. Et donc c’est ce à quoi nous allons nous employer, avec les ministres évidemment, dans les jours, les semaines à venir. Je ne reviens pas sur toutes les mesures qui ont été prises, sur le renforcement inédit des moyens de sécurité en Nouvelle-Calédonie. Nous allons continuer à avancer et à agir.
> [Otage français du Hamas tué] Évidemment, nous sommes tous bouleversés par cette annonce et cette nouvelle du décès de notre compatriote Orion Hernandez Radoux qui était retenu en otage par le Hamas à Gaza. Évidemment je veux adresser mes pensées, ma solidarité à sa famille, à ses amis, à ses proches. C'est un drame qui nous rappelle d'abord l'ampleur du massacre et de l'attaque terroriste commise par le Hamas, organisation terroriste, le 7 octobre dernier. C'est un drame qui nous rappelle que nous avons toujours deux otages français qui sont retenus dans la bande de Gaza. Et je le redis ici, aux Français, notre priorité absolue, c'est évidemment de parvenir à leur libération pour qu'ils puissent retrouver leurs proches en sécurité.
> [Débat avec Jordan Bardella] C'est un débat qui était, je pense, important. D'abord parce qu'il était
manifestement attendu, ensuite parce qu'il a permis de confronter
démocratiquement, respectueusement, deux visions radicalement différentes. D'un
côté, la vision du Rassemblement National, qui semble considérer que face aux
défis qui sont devant nous, la transition écologique et énergétique,
l'intelligence artificielle qui va révolutionner nos vies, la réaffirmation des
puissances américaines et chinoises dans la concurrence mondiale, la guerre en
Europe, qui semble donc considérer le Rassemblement National que face à ces
défis, on sera plus forts en étant plus seuls, en s'isolant, en se repliant sur
nous-mêmes. Et puis, la vision que je porte avec Valérie Hayer, qui est qu'au contraire, on sera plus forts
en étant plus unis avec nos partenaires européens, que c'est l'union qui fait
la force et que c'est en travaillant encore davantage ensemble, en nous armant
davantage ensemble en Européen, qu'on sera capable d'affronter ces défis et
d'être plus forts pour les affronter.
Je crois par ailleurs, hier, que quelque
part, les masques sont tombés. On a vu le candidat du Rassemblement National
obligé d'admettre que sa proposition dite de priorité nationale dans le marché
unique pour les contrats publics conduira des dizaines de milliers
d'entreprises françaises à être privées de contrats dans d'autres pays
européens. Quand vous dites que la France devrait nécessairement choisir des
entreprises françaises pour ses contrats publics. Ça veut dire, si c'était
appliqué, que les autres pays européens devront nécessairement choisir des
entreprises de leur pays pour leurs contrats publics. Et j'ai donné hier des
exemples d'entreprises qui font travailler en France des salariés français pour
des contrats publics qu'elles ont obtenus dans d'autres pays européens. On a
150 000 entreprises qui exportent. Ça veut dire très concrètement que ça leur
couperait les jambes.
On a vu ensuite une proposition faite, je
cite, de double frontière, dont à la fin, on n'a toujours pas compris ce
qu'elle revêtait. On n'a toujours pas compris ce que ça voulait dire. Est-ce
que ça veut dire qu'on va transformer toutes les frontières terrestres de la
France en péage de Saint-Arnoult, un week-end de chassé-croisé, alors qu'on a
un demi-million de Français qui tous les jours traversent la frontière en
Suisse, en Belgique, en Allemagne, en Espagne, en Italie pour aller travailler
? Ou est-ce que c'est juste faire ce qu'on fait déjà aujourd'hui ? On n'a
toujours pas compris. Donc, les masques sont tombés. Moi, je crois profondément
que les Français ont conscience et auront de plus en plus conscience dans les
jours à venir, puisqu'il reste deux semaines avant l'élection du 9 juin, que
cette élection est cruciale et essentielle et que dans le contexte que nous
connaissons, avec les difficultés qui traversent le monde, je crois qu'on a
besoin de sérieux et de crédibilité. Et pour ma part, j'ai le sentiment que le
sérieux et la crédibilité sont derrière notre candidate, Valérie Hayer, et pas derrière ce programme que je viens de
vous décrire du Rassemblement National.
> Deux gendarmes, la jeunesse et l'expérience, Melun et
Satory, mais surtout deux soldats de la loi au service de la France. Deux
militaires engagés pour la France, engagés pour la servir, engagés pour la
mission. Deux de vos frères d'armes, dont l'écho de la voix résonne encore,
dont les mots et les gestes sont irremplaçables, dont le souvenir est gravé
dans la mémoire de leurs camarades, dans l'histoire de la Gendarmerie
nationale, dans l'âme de la France.
Car oui, deux gendarmes sont tombés parce
qu'ils servaient la République. Deux gendarmes sont tombés pour rétablir
l'ordre, pour protéger nos concitoyens. Deux gendarmes sont tombés, portant
l'uniforme de la France, face aux émeutes et aux violences. Pour les gendarmes
mobiles, la Nouvelle-Calédonie n'est jamais une mission comme les autres. C'est
une terre que presque chacun a foulée un jour ou l'autre au sein de son parcours.
C'est un lieu qui marque, qui marque par sa splendeur d'abord, la splendeur
d'un ciel à qui seul le bleu azur semble convenir, de lagons aux couleurs
vives, de vallées et de cimes où la nature n'a perdu aucun de ses droits.
C'est un lieu qui marque surtout par le
poids de l'histoire car, bien vite, tous les gendarmes qui en foulent le sol
sont rattrapés par le poids du passé, rattrapés par la mémoire de troubles vifs
et d'affrontements féroces, rattrapés par le souvenir de la violence des
détonations, du crépitement des incendies, rattrapés par la mémoire, encore
vive, de ceux qui sont tombés ici. La Nouvelle-Calédonie, c'est comme un lien
fort et indestructible pour tous les gendarmes qui en ont foulé le sol, un lien
qui dépasse les grades, les âges, les missions. Un lien qui ne s'estompe pas,
qui ne s'estompe jamais, même des années après.
Major Xavier SALOU,
Maréchal des logis-chefs Nicolas MOLINARI, depuis plusieurs jours déjà, les
affrontements étaient durs, constants, éprouvants. La violence soufflait sur
l'archipel. Une violence inouïe, qui semblait ramener le Caillou 40 ans en
arrière. Une violence sans borne, sans distinction : des magasins pillés, des
bâtiments incendiés, des barrages dressés, des femmes et des hommes détroussés,
des coups donnés, assénés, des balles qui s'échangent, des tirs qui partent,
des blessés, des morts. Voilà la réalité de ce qu'affrontent, depuis plusieurs
jours, sans discontinuer, gendarmes et policiers de Nouvelle-Calédonie.
« Forces de l'ordre », ce mot n'a jamais
pris autant de sens. Car c'est bien l'ordre qu'il faut rétablir, et rétablir
vite avant que la situation ne dégénère encore. Car c'est bien l'ordre qu'il
faut rétablir pour laisser une place et une chance au dialogue, pour retrouver
l'espoir de vivre ensemble, auquel chaque violence est un coup porté. Car c'est
bien l'ordre qu'il faut rétablir pour protéger toujours, encore et toujours,
les Calédoniennes et les Calédoniens, premières victimes de ces émeutes.
Rétablir l'ordre, telle est la mission des gendarmes mobiles. Le Maréchal des
logis-chef, Nicolas Molinari,
n'avait que 22 ans. Le retour était proche pour son escadron. Depuis janvier,
avec ses camarades de Melun, il arpentait les routes de Nouvelle-Calédonie dans
ce qui était sa première mission hors de l'Hexagone. Il n'avait que 22 ans, et
pourtant déjà, il était un visage, un nom, un pilier pour son escadron. Il
avait déjà prouvé sa valeur, son courage, son engagement à toute épreuve. Et
puis, vint le 14 mai, le 14 mai et cette mission pour garder l'un des derniers
centres commerciaux encore exempts de pillage de tout le Grand Nouméa, cette
mission pour préserver l'accès aux vivres, pour aider les populations. Face à
lui, face à ses frères d'armes, un acharnement, un barrage dressé, la violence
pour tenter de faire reculer l'ordre, des rafales de tirs pour tenter de faire
céder les soldats de la loi. Mais ils ne cèdent pas, la gendarmerie ne cède
pas, la République ne cède pas.
Et puis, vint le 15 mai, depuis plus de
37 heures avec son groupe, le Maréchal des logis-chef Molinari, tient fermement sa position. Depuis plus de
37 heures, il tient entre assauts et fragiles accalmies. Depuis plus de 37
heures, grâce à lui, grâce à ses camarades, l'ordre tient. La fatigue n'existe
plus pour ceux qui sont guidés par le courage porté par la République, alors
ils tiennent. Il est un peu plus de 20 heures, ce 15 mai, le temps semble
suspendu. Un groupe vient à la rencontre des gendarmes, à la rencontre du
Maréchal des logis-chef, Nicolas Molinari. Le dialogue s'engage, calme. Ce dialogue, il en était un maître, lui qui
savait toujours trouver le bon mot. Le dialogue s'engage et le Maréchal des
logis-chef Molinari retire son
casque pour mieux entendre, pour mieux écouter, pour mieux comprendre, pour
apaiser. Le dialogue s'engage quand soudain un coup de feu retentit. Un coup de
feu vif, précis, qui vient briser le calme. Ce coup de feu, lâcheté infinie, le
vise et le tue. La riposte s'engage, les affrontements reprennent. Ses
camarades admirables le prennent immédiatement en charge, mais il est trop
tard. Il est déjà trop tard. Le Maréchal des logis-chef, Nicolas Molinari, emporte avec lui une part de notre jeunesse.
Cette jeunesse qui trouve un sens dans le service de la nation. Cette jeunesse
si présente dans les casernes de la gendarmerie, dans toutes les forces armées,
qui se donne pour la France et s'engage pour la République. Car gendarme, il
l'était pleinement ; car militaire, il l'était pleinement. Toujours prêt à
agir, toujours prêt à servir, toujours volontaire, même pour les tâches les
plus ardues, même pour les tâches parfois ingrates.
Le Maréchal des logis-chef Nicolas Molinari emporte avec lui des éclats de rire. Ces rires
qu'il savait provoquer, même dans les situations les plus graves, même dans les
situations les plus lourdes. Ces rires contagieux, cette joie de vivre qu'il
communiquait à toutes celles et ceux qu'il croisait. Ces rires qui faisaient de
lui un camarade aimé, recherché, avec qui le temps passait plus vite, avec qui
la mission semblait moins lourde. Ces éclats de rire qui ont fait de lui MOLI,
un pilier de l'unité, un confident, un ami, un camarade aux danses, à l'appétit
légendaire, mais un appétit surtout de vivre, lui qui croquait la vie à pleines
dents. Nicolas Molinari emporte
avec lui la passion, la passion pour l'engagement, passion pour la vie de
jeunes, pour la vie de son jeune et prometteur escadron, passion pour sa
famille, ses parents, sa sœur, qui étaient tant pour lui, passion pour sa
compagne qu'il avait hâte de retrouver.
Le Maréchal des logis-chef Nicolas Molinari a porté haut le drapeau de la France, porté
haut les couleurs de la République, et pour elle, il est tombé, tombé au bout
de sa mission.
Le Major Xavier Salou était le visage de l'expérience. Il
connaissait la gendarmerie comme personne, intimement. Elle était sa vie, sa
passion, son engagement. Elle était le destin qu'il avait choisi. Il
connaissait la Nouvelle-Calédonie aussi. Il était arrivé avec ses frères
d'armes de Satory il y a quelques semaines à peine, mais c'était pour lui la
huitième mission sur le sol calédonien. Cette Nouvelle-Calédonie, il l'aimait.
Il l'aimait pour sa beauté, sa diversité. Il l'aimait pour ses profondeurs.
Lui, l'amateur inconditionnel de plongée, passion transmise par son père,
partagée avec son frère. Il l'aimait parce que la mission prenait tout son sens
ici et qu'il pouvait s'y consacrer tout entier. Nous sommes le 16 mai. Depuis
des jours, avec son détachement, le Major Xavier Salou est en première ligne. En première ligne pour
défendre la Caserne Bailly face aux assauts incessants des émeutiers. En
première ligne pour protéger nos services publics, pour veiller à ce qu'ils
perdurent, pour évacuer les femmes enceintes, pour que la vie continue sur Le
Caillou.
Nous sommes le 16 mai. Le soleil tombe
sur le Grand Nouméa. Soudain, on apprend que la brigade de gendarmerie Saint-Michel
est menacée. Ordre est donné d'intervenir, de venir en renfort aux frères
d'armes assaillis. Alors que la Caserne Bailly se remet à peine d'un
affrontement, le Major Salou
s'apprête à repartir. À repartir parce que telle est la mission, à repartir
parce qu'on ne laisse jamais un gendarme en danger, jamais un camarade derrière
soi. À bord de son blindé, il monte le premier. Son véhicule sera en tête de
colonne et interviendra en première ligne. Deux de ses frères d'armes le
suivent et montent à leur tour. Soudain, alors qu'il s'apprête à prendre le
chemin du devoir, sa radio ne passe pas. Un grésillement remplace le son des
voix. Alors il sort le buste de la tourelle du véhicule, et là, un coup part.
Un coup qui le touche. Ses camarades se précipitent vers lui, lui portent
secours, mais en vain, car il est déjà trop tard.
Major Xavier Salou, la gendarmerie, le service de la France,
était pour lui une vocation. Suivant les traces de son frère, il devient élève
gendarme et gravit un à un les échelons. Spécialisé dans les blindés, il était
ce chef que l'on espère, que l'on respecte, celui qui pousse à se dépasser et
qui transmet. Oui, transmettre, c'était sa passion. Il était de ceux qui
croient en la jeunesse, de ceux qui prennent du temps pour la comprendre, pour
la conseiller, pour la guider. Chaque nouvelle recrue savait qu'elle pouvait
compter sur lui et qu'il prendrait toujours le temps pour expliquer, pour
former, pour aider. De la Nouvelle-Calédonie à l'Hexagone, du Kosovo à Mayotte
ou à la Centrafrique, dans chaque mission, il savait se montrer précieux,
décisif, déterminant. Il était un exemple à suivre, connu pour sa bravoure et
pour sa maîtrise. Un exemple à suivre, apprécié, respecté, recherché, car sa
simple présence rassurait. Il était heureux de servir, portant avec fierté
l’uniforme de la gendarmerie, heureux, si heureux parmi les siens, auprès de sa
compagne Marie-Hélène, de ses enfants Lise et Jules, eux qui l’aimaient tant,
lui qui les aimait passionnément.
Aujourd’hui, c’est la nation toute
entière qui se tient à leurs côtés. À travers les missions et les continents,
jusqu’à son dernier souffle, le Major Xavier Salou, lui aussi, a fait honneur à notre drapeau,
honneur à la République. Notre reconnaissance est infinie. Officiers,
sous-officiers, gendarmes adjoints volontaires et personnels civils de la
gendarmerie, la gendarmerie nationale c’est un idéal, celui de s’engager pour
son pays, celui de tout sacrifier parce que rien n’est plus important que la
vie et la sûreté de ses concitoyens, celui d’intervenir aussi partout en France
ou à l’étranger, là où la situation demande de la compétence, de l’engagement,
du cœur.
C’est un idéal français, tellement
français, un mélange de grandeur d’âme et d’humilité, de courage et de
fidélité, un lien unique avec nos concitoyens. Visage de la loi partout sur le
territoire. Visage du service partout où nos concitoyens en ont besoin. Visage
de la mission, toujours, pour protéger, pour veiller à la sérénité de la
France, à la sécurité des Français. Toutes et tous, chacun dans leur mission,
depuis la mobile jusqu'aux brigades de la départementale, depuis le cœur de
notre Hexagone jusqu'aux confins de nos Outre-mer, la Gendarmerie nationale
veille sur la France. Et chaque jour, notre pays se sait plus sûr, plus fort,
grâce à la Gendarmerie nationale, grâce aux femmes et aux hommes qui servent
sous son uniforme.
Oui, la Gendarmerie, c'est un idéal, un
idéal qui pousse des jeunes hommes et des jeunes femmes à servir sous le
drapeau, à protéger notre pays et nos compatriotes, sur tout notre territoire
national et à l'extérieur de nos frontières. C'est un idéal qui place la force
morale, l'action, au service des autres et au service de la patrie au-dessus de
tout. Le Major Xavier Salou, le
Maréchal des logis-chef Nicolas Molinari ont été les soldats de cet idéal, jusqu'au bout de l'engagement, jusqu'au
sacrifice ultime.
Aujourd'hui, en Nouvelle-Calédonie, la
mission continue. Là-bas, leurs frères d'armes, les femmes et les hommes de la
Gendarmerie sont toujours à pied d'œuvre pour veiller au retour au calme. La
mission continue. Et ils restent sur le qui-vive, courageux, vigilants, aux
côtés des forces de police, aux côtés des forces armées. La mission continue,
portée par leur souvenir, car en Nouvelle-Calédonie, les conseils du Major Salou guident ses frères d’armes. Et certains,
vérifiant leur blindé avant de prendre la route semblent encore entendre le son
de sa voix. Car partout en France, des dizaines de jeunes, qu’il avait pris
sous son aile, font vivre ses enseignements, honorent sa mémoire. La mission
continue, aidée par leur souvenir, car en Nouvelle-Calédonie, des femmes et des
hommes tiennent bon en pensant à une de ces danses, à un de ces mots, un de ces
conseils du Maréchal des logis-chef Nicolas Molinari. Des femmes et des hommes tiennent, inspirés
par son courage, son esprit de sacrifice et son dévouement. Car à
Saint-Paul-Trois-Châteaux, Romans-sur-Isère, Montluçon et bien sûr à Melun, il
lègue à ses frères d’armes une trempe, un tempérament, un esprit de corps et
une volonté de dépassement.
La mission continue parce qu’il reste des
femmes et des hommes à protéger, parce qu’il reste l’ordre à rétablir. La
situation aujourd’hui reste extrêmement fragile en Nouvelle-Calédonie. Un rien
peut la faire vaciller. Mais si nous savons une chose, une chose avec
certitude, c’est que ce déchaînement de violence, détruit et déchire ; que ce
déchaînement de violence ne résoudra jamais rien. C’est que les voies du
dialogue seront toujours couvertes par le bruit des émeutes et que le consensus
ne peut se trouver quand le désordre règne.
Alors sous l’autorité du président de la
République, avec le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, avec l’ensemble
de mon Gouvernement, c’est notre premier combat, notre première mission :
rétablir le calme, obtenir l’apaisement. L’apaisement préalable essentiel pour
construire l’avenir du Caillou. Cet apaisement, ce dialogue, c’est celui auquel
œuvre le président de la République en se rendant sur place, en écoutant les
acteurs, en créant les conditions de dialogue. C’est notre mission, notre
volonté, notre objectif. C’est le chemin pour dessiner l’avenir de la
Nouvelle-Calédonie. Et pour l’atteindre, nous savons ce que nous devons.
La République sait ce qu’elle doit aux
forces de l’ordre, aux soldats de la loi qui s’engagent pour servir, qui
s’engagent pour ramener l’ordre, qui s’engagent pour que force aille toujours à
la loi. Major Xavier Salou,
Maréchal des logis-chefs Nicolas Molinari, je veux vous faire une promesse : nous serons au rendez-vous. Nous
puiserons dans votre exemple la force de continuer la mission. Nous garderons
dans le cœur votre soif de servir. Nous ferons vivre votre engagement et vos
valeurs, les valeurs pour lesquelles vous avez servi, les valeurs pour
lesquelles vous êtes tombés. C’est ainsi, je le crois, que nous pourrons
honorer dignement votre mémoire.
Vive la Gendarmerie nationale. Vive la
République et vive la France.
Bruno Le Maire,
ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique
> La France est désormais un pays incontournable
dans le secteur de l'intelligence artificielle, de l'innovation et de la tech.
Tout cela est possible grâce à nos entrepreneurs et grâce à notre politique
économique mise en place depuis 7 ans.
> Déclaration sur l'intelligence artificielle / à Abou
Dabi]
Nous avons pris la décision, comme le Président de la République, d'investir
massivement dans l'intelligence artificielle, et de faire le pari de
l'intelligence artificielle. Et nous l'avons fait aussi parce que nous avons en
France des atouts qui sont uniques en Europe et uniques dans le monde.
Le premier de ces atouts, le plus important, il sera de très, très loin même,
je dirais, c'est la qualité de nos scientifiques. C'est ce qui fait la différence.
Nos scientifiques sont recherchés partout à travers la planète. Et vous pouvez
discuter avec le président de l'OpenAI, avec le président de Google, avec le
président de Microsoft, ou avec le président de l'Université de Shanghai. Ils
vous diront tous : «les meilleurs scientifiques de la planète, ils sont en
France. D'ailleurs, on veut vous les prendre».
Nous, nous voulons évidemment les garder, mais nous voulons aussi qu'ils
puissent, comme ici à la Sorbonne Abu Dhabi, partager leur savoir. Ensuite, une
fois que vous avez les scientifiques, il faut aussi avoir la capacité
d'entraînement de ces scientifiques. L'entraînement, il se fait sur les
supercalculateurs. Nous voulons avoir les meilleurs supercalculateurs au monde.
Et c'est pour cela que nous avons investi massivement dans le supercalculateur
Jean Zay, le supercalculateur Jules Verne.
Première condition, c'est qu'il faut avoir des données à mettre dans ces
supercalculateurs et à employer grâce à ces scientifiques. Et donc, il faut des
capacités de calcul et de stockage de données. Nous avons des capacités de
stockage de données. Et nous avons une différence majeure par rapport aux
Etats-Unis. Nos données sont protégées. Il n'y a pas d'extraterritorialité
européenne. Il y a une extraterritorialité américaine. Donc, si vous voulez que
vos données soient réellement protégées, il vaut mieux que ce soit stocké sur
des centres de données français ou européens, parce que c'est la sécurité la
plus absolue pour la protection des données. Enfin, le dernier volet, c'est
l'application.
Et là aussi, nous faisons la différence parce que nous avons des start-ups qui
proposent des applications, qui sont directement opérationnelles pour la vie
quotidienne, que ce soit dans l'industrie, par exemple, ou dans le domaine du
médicament ou de la gestion administrative. Tout cela fait qu'aujourd'hui, la
France est le leader de l'intelligence artificielle. Nous avons le meilleur
écosystème, les meilleurs scientifiques, l'investissement le plus important.
Maintenant, qu'on a cette base, nous voulons la développer. Pour la développer,
il nous faut un partenaire. Notre partenaire, c'est les Emirats arabes unis. Et
je suis heureux de vous annoncer ce matin que nous avons pris la décision de
lancer un partenariat stratégique entre la France et les Emirats arabes unis
sur le développement de l'intelligence artificielle. Et tout à l'heure, j'aurai
l'occasion de rencontrer mon ami, Khaldoon Al Mubarak pour signer avec lui un
accord visant à développer cette stratégie d'intelligence artificielle entre la
France et les Emirats arabes unis. C'est une excellente nouvelle pour nos deux
pays et c'est évidemment une excellente nouvelle pour tous les étudiants de la
Sorbonne Abu Dhabi, parce que cela va nous offrir des perspectives extrêmement
importantes.
Alors, sur quoi est-ce que nous voulons accentuer cette coopération ? D'abord,
je vais écarter tout de suite le reproche qui pourrait nous être fait, ou une
politique qui n'a absolument aucun sens. Les Emirats arabes unis ne sont pas là
pour financer les projets de recherche de la France. Ça, ça n'est pas une
coopération, ça n'est pas un partenariat stratégique. Le partenariat
stratégique, c'est un partenariat qui permet de grandir sur les capacités
scientifiques, sur les supercalculateurs, sur les semi-conducteurs et sur les
applications industrielles. C'est ce que nous voulons construire avec les
Emirats arabes unis. Nous voulons d'abord que la Sorbonne Abu Dhabi soit le
meilleur cluster de recherche sur l'intelligence artificielle de toute la
région du Golfe. Et je compte sur vous, Madame la Chancelière, je compte sur
les enseignants de la Sorbonne Abu Dhabi et je compte sur les élèves et les
étudiants de la Sorbonne Abu Dhabi pour faire d'Abou Dabi et de la Sorbonne Abu
Dhabi le centre de recherche et de savoir le plus performant de la région en
matière d'intelligence artificielle.
Le deuxième message, c'est que notre coopération doit porter sur des champs
très définis. Par exemple, les semi-conducteurs. Nous avons déjà, à Crolles,
près de Grenoble, un écosystème formidable sur l'intelligence artificielle. Il
y a une entreprise qui s'appelle STMicroelectronics. Il y a une autre
entreprise qui s'appelle GlobalFoundries, qui investit massivement sur le site
de Crolles à Grenoble. Ça tombe bien, GlobalFoundries appartient à Mubadala,
GlobalFoundries appartient aux Emirats arabes unis. Nous allons donc coopérer
sur les semi-producteurs dans une coopération scientifique de haut niveau,
profitable pour nos deux pays.
Troisième source de coopération, les applications. On a eu une discussion
passionnante tout à l'heure avec un certain nombre de dirigeants de start-ups.
Nous voulons développer une coopération stratégique sur l'application de
l'intelligence artificielle à des productions industrielles, scientifiques ou
médicales.
Il y a ici des données médicales qui sont de très grande qualité. Il y a des
maladies qui sont très spécifiques, qui n'existent peut-être pas en Europe,
peut-être pas aux Etats-Unis, sur des cohortes de populations spécifiques. Eh
bien, nous voulons proposer aux Emirats arabes unis de travailler sur
l'application pour développer des médicaments spécifiques pour ces maladies
spécifiques sur la base des données de santé qui sont disponibles.
Enfin, je considère que nous devons aussi pousser la recherche le plus loin
possible. Ce que Madame la Chancelière appelle la blue-skies research, j'ai
appris ce mot-là ce matin. La blue-skies research, c'est-à-dire la recherche
fondamentale, là aussi, nous voulons faire venir plus d'enseignants à la
Sorbonne Abou Dabi, plus de chercheurs pour qu'Abou Dabi soit un centre de
recherche fondamentale en IA, qu'il soit un des meilleurs de la planète.
Gérald Darmanin,
ministre de l’Intérieur et des Outre-mer
> Fermeté et efficacité de la loi
immigration : Le Conseil d’Etat confirme l’expulsion réalisée en moins de 24h
d’un « imam » de Toulouse prêcheur de haine et condamné par la
justice pour ses propos antisémites.
> Un individu planifiant une action violente lors du passage du relais de la flamme olympique à Bordeaux a été interpellé. Merci aux policiers et plus largement à l’ensemble des agents du ministère qui sécurisent cette fête populaire avec un professionnalisme et un engagement remarquables.
Catherine Vautrin,
ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
> J’inaugure le nouveau Centre de Crises
Sanitaires du ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités. Forts des
enseignements de la crise Covid, nous avons considérablement renforcé ses
moyens. Face aux risques sanitaires, nous sommes prêts.
> Notre ambition : placer la France à la pointe de l'innovation et garantir l'emploi pour l'avenir. Au salon Viva Tech, j'ai rencontré des entrepreneurs qui proposent des solutions responsables. IA, accessibilité, santé, emploi... Encourageons ces initiatives à leurs côtés !
Nicole Belloubet,
ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse
> Notre École joue
un rôle majeur dans l’apprentissage des droits et devoirs, du civisme et du
respect de l’autre. À Valence, avec Gabriel Attal, aux côtés des élèves et professeurs, pour avancer. Avec
3 leviers d’action : responsabiliser, impliquer, protéger !
> « L’homme qui plantait des arbres » de Jean Giono : c’est le livre que nous offrons cette année à tous les écoliers de CM2 pour leurs vacances d’été ! Avec un objectif : renforcer le goût et le plaisir de la lecture chez nos enfants, dès le plus jeune âge.
Marc Fesneau,
ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
> [Loi agriculture] Nos agriculteurs sont les
premiers concernés par le changement climatique et souhaitent s’y adapter
rapidement pour pouvoir continuer à produire. Avec le vote de l'article 9 et la
mise en œuvre de diagnostics portant tant sur la viabilité économique qu'environnementale,
nous leur proposons des outils pour sécuriser leur production et, ainsi, notre
souveraineté alimentaire.
> Choisir l’extrême droite qui veut sortir des traités européens, c’est choisir le Frexit. Nous n’avons pas de leçon à recevoir d’un parti irresponsable qui souhaite s’affranchir des engagements européens qui existent depuis plus de soixante ans.
> Un accompagnement pluriel. Une réponse personnalisée pour chaque agriculteur qui souhaite s’installer ou céder son exploitation. Un guichet unique dans tous les départements pour simplifier la vie des agriculteurs . C’est ça France Services Agriculture.
> 75% de viande bovine importée dans nos restaurants scolaires ? C’est faux monsieur Bardella! D’après l’étude de l’Institut de l’élevage « où va le bœuf », 52% de la viande bovine consommée en restauration collective en France est d’origine française. Sur le périmètre scolaire et les chiffres établis sur l’échantillon du bilan « ma cantine », 60% de la viande achetée en restauration scolaire est d’origine française. Les faits, les chiffres.
> Santé animale et santé humaine sont indissociables. Dans la sauvegarde de cet équilibre, les vétérinaires sont une profession essentielle. Nous nous assurons qu’ils soient suffisamment nombreux dans les années à venir. Cette approche « une seule santé » est au cœur de mon action.
> L’élevage industriel n’existe pas en France. À quel nombre l’on peut dire qu’un élevage est « industriel » deux truies ? trente vaches ? Combien de moutons ? Pour l’extrême gauche le mot « agriculture industrielle » est un repoussoir, mais elle est très incapable d’en poser une définition, qui s’applique aux exploitations française. Et pour cause. Stop à la caricature des éleveurs.
> Si nous écoutions les écologistes, nous risquerions d'aller, une fois encore, dans le mur. Ne reproduisons pas les mêmes erreurs sur l'agriculture que ce qui a pu être fait dans d'autres pays sur l’énergie. Qu’ils en prennent la responsabilité.
> Bio, Europe, environnement… Le RN instrumentalise les sujets sérieux, avec populisme et démagogie. Les transitions écologiques et le changement climatique dans l’agriculture s’imposent à tous. Le nier ne va pas résoudre les problèmes !
Sébastien Lecornu,
ministre des Armées
> L’effort de défense global et l’économie de
guerre nécessitent une finance patriotique. Banques, fonds d’investissements et
assureurs ont un rôle central à jouer pour accompagner nos industriels de
défense, de la PME sous-traitante au grand champion.
> Opération Durandal : un Rafale des Forces aériennes stratégiques vient de réaliser avec succès le premier tir d’essai en vol d’un missile nucléaire supersonique ASMPA rénové, sans charge embarquée. Cette opération, prévue de longue date, concrétise l’ambition prévue en loi de programmation militaire pour notre dissuasion nucléaire, dont elle démontre l’excellence et la crédibilité opérationnelle. Félicitations à l’ensemble des forces, équipes du ministère et partenaires industriels engagés sur l’opération.
Stéphane Séjourné,
ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, secrétaire général de
Renaissance
> C'est avec une immense tristesse que nous
avons appris la mort tragique de notre compatriote Orión Hernández-Radoux,
victime du massacre du 7 octobre. Pensées à sa famille et à ses proches. La
diplomatie française est pleinement engagée pour la libération de tous les
otages.
> Ils ont perdu leur vie pour protéger celle des Calédoniens. Nous rendons hommage au Major Xavier Salou et au Maréchal des logis-chef Nicolas Molinari.
> La Russie a multiplié les provocations aux frontières de l’UE en Estonie, Finlande et Lituanie. Pleine solidarité avec l’Estonie, la Finlande et la Lituanie face à ces actions agressives inacceptables. Nous suivons attentivement la situation aux côtés de nos alliés, qui agissent avec calme et sang froid.
> Ensemble, avec
mes homologues allemand et polonais, nous avons acté un agenda de Weimar pour une
Europe plus forte et géopolitique. Avec une part belle à la défense et la
souveraineté industrielle, nous proposerons cette feuille de route à nos
partenaires européens après les
élections:
[Communiqué commun] Notre sécurité est menacée. Nous vivons une ère de rivalité
systémique où certains régimes autocratiques usent de leur pouvoir pour saper
et détruire l’ordre international fondé sur la Charte des Nations Unies. La
Russie mène une guerre d’agression illégale contre l’un de nos voisins, sape
activement l’architecture de sécurité européenne, qu’elle rejette ouvertement,
et se livre d’ores et déjà à des opérations hybrides malveillantes contre nos
pays. En tant qu’Européens, nous nous devons de rester unis et de protéger nos
intérêts et nos valeurs, ainsi que les principes du droit international, les
droits de l’homme et la paix.
L’Union européenne (UE) doit devenir un
véritable acteur géopolitique et garant de la sécurité capable de faire face
aux enjeux de sécurité contemporains et de renforcer l’ordre international.
Nous, ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne et de la
Pologne, réaffirmons notre détermination à promouvoir un programme ambitieux
pour l’Europe. Notre objectif est de renforcer la souveraineté et la résilience
européennes.
À cette fin, nous sommes convenus du
présent Agenda de Weimar pour une UE forte et géopolitique. Il traduit nos
priorités pour l’action extérieure de l’UE au cours du prochain mandat
européen. Nous espérons donner un nouvel élan à nos prochaines discussions
stratégiques sur l’avenir de l’UE dans le monde.
Renforcer la sécurité et la défense
européennes
Nous réaffirmons l’importance de
capacités de défense européennes renforcées, plus performantes et contribuant
positivement à la sécurité transatlantique et mondiale, en complémentarité et
interopérabilité avec celles de l’Organisation du Traité de l’Atlantique nord
(OTAN). À cet égard, nous soulignons l’importance d’un pilier européen fort au
sein de l’OTAN pour maintenir et renforcer notre défense et notre sécurité
collectives en tant qu’Alliés. Nous considérons que les éléments suivants sont
essentiels au renforcement de la sécurité et de la défense européennes :
- Augmenter les ressources
européennes : nous consacrerons au moins 2% de notre PIB à la défense. Au
niveau européen, nous attendons avec intérêt le rapport qui sera présenté au
Conseil européen de juin et qui étudiera toutes les possibilités de mobilisation
de financements. Nous devons allouer nos fonds de manière stratégique pour
bâtir les forces et les capacités nécessaires à notre défense collective.
- Pour avancer, il nous faut remédier aux
lacunes européennes sur le plan des capacités : s’agissant du renforcement
des capacités européennes, les besoins les plus importants concernent les
domaines de la défense aérienne, des capacités de combat terrestres, des
systèmes de frappe de précision dans la profondeur, des drones, des capacités
de commandement et de contrôle, des capacités logistiques et de mobilité, des
stocks de munitions et des investissements dans des technologies d’avenir pour
conserver notre avance technologique.
- Renforcer les capacités
industrielles : accorder la priorité aux politiques industrielles de
défense en approfondissant les efforts de concertation et de normalisation,
accroître les investissements et les capacités en matière de production, mettre
en place des contrats d’achat à long terme, soutenir de manière adéquate le Fonds
européen de la défense et le Programme européen d’investissement dans le
domaine de la défense, et combler les lacunes de financement entre la phase de
recherche et développement de prototypes et leur lancement sur le marché, pour
veiller à ce que ces efforts conduisent à l’élargissement de la base de
production dans toute l’UE et profite aux secteurs industriels, notamment aux
PME et aux entreprises de taille intermédiaire, en Europe. Améliorer l’accès de
l’industrie européenne de défense aux financements publics et privés.
- Développer et acquérir en commun des
capacités européennes : faire baisser les coûts et assurer une plus grande
interopérabilité grâce à de nouveaux accords-cadres, de nouvelles ententes pour
des achats en commun et une certification conjointe. Veiller à ce que les
gouvernements fournissent des garanties d’achats pluriannuelles pour donner des
assurances en matière de planification et des incitations à augmenter la
production.
- Renforcer l’efficacité de la gestion de
crise : nous devons faire en sorte que notre politique de sécurité et de
défense commune soit plus efficace, y compris au niveau de la prise de la
décision, et rendre opérationnelle la Capacité de déploiement rapide de l’UE
d’ici à 2025.
Lutter contre les activités de
manipulation de l’information et d’ingérence menées depuis l’étranger et, dans
le droit fil de la déclaration du 21 mai 2024 des ministres chargés des
Affaires européennes de la France, de l’Allemagne, de la Pologne et d’autres
États membres de l’UE, renforcer la résilience et travailler en faveur d’une
concertation et d’une réaction accrues au niveau de l’UE à cet égard, notamment
pour veiller à ce que les plateformes en ligne agissent plus rapidement et plus
efficacement en matière de lutte contre les campagnes de désinformation et en
promouvant les efforts de la société civile pour renforcer l’éducation aux
médias et la résilience dans ce domaine dans les pays tiers. Nous envisageons
de créer un fonds commun consacré au financement de projets soutenant la résilience
des médias à l’étranger.
Garantir un engagement européen à long
terme en faveur de l’Ukraine dans les domaines militaire, économique et
diplomatique et en s’appuyant sur le futur accord de sécurité entre l’UE et
l’Ukraine et sur les travaux entrepris dans le cadre du Groupe de contact sur
la défense de l’Ukraine (Ramstein) et d’autres enceintes, y compris la
Conférence de Paris en soutien à l’Ukraine organisée le 26 février. Soutenir
l’Ukraine, c’est aussi renforcer notre propre sécurité européenne et promouvoir
nos intérêts géopolitiques. Nous demeurons unis pour fournir un soutien
militaire à l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra. Nous travaillerons
ensemble, ainsi qu’avec l’Ukraine, dans la perspective du Conseil européen de
juin, du sommet de l’OTAN à Washington et de la réunion de la Communauté
politique européenne à Blenheim en juillet. L’organisation d’une réunion avec
l’Ukraine dans le format du Triangle de Weimar et la Conférence sur la
reconstruction de l’Ukraine, qui se tiendra à Berlin en juin, nous permettront
d’avancer en ce sens. En outre, les pays du Triangle de Weimar envisagent de
mener, au nom de l’Ukraine, des activités diplomatiques conjointes de
sensibilisation auprès de partenaires internationaux.
Garantir le succès du processus
d’élargissement concernant l’Ukraine et la Moldavie pour contribuer à renforcer
la stabilité et la sécurité européennes. Il faut à cet effet que le processus
d’adhésion soit fondé sur le mérite et qu’un ferme soutien soit fourni à
l’Ukraine et à la Moldavie dans leurs efforts pour progresser dans la mise en
œuvre de leurs réformes et remplir les critères nécessaires afin de permettre
le lancement des négociations d’adhésion à l’UE d’ici à la fin de la présidence
belge du Conseil puis l’ouverture de groupes de chapitres de négociation sur
les "fondamentaux" avec les deux pays. Les efforts déployés dans le
cadre du processus de Berlin en faveur des Balkans occidentaux viendraient
s’ajouter à l’ensemble de ces actions.
Nous engager à renforcer le secteur de la
sécurité et de la défense moldave et la résilience de la Moldavie face aux
activités d’ingérence menées depuis l’étranger, ainsi qu’à la soutenir dans ses
efforts de lutte contre les attaques hybrides de la Russie et de mise en œuvre
des réformes nécessaires, sur la base en particulier de la réunion sur la
sécurité de la Moldavie qui s’est tenue à Paris le 17 mai. Les pays du Triangle
de Weimar mobiliseront également les fonds disponibles de l’UE pour soutenir
des initiatives locales consacrées à l’aide au développement, à la promotion de
l’UE, à la lutte contre la désinformation et à la diffusion de contre-discours.
Soutenir la reconstruction et la
modernisation de l’Ukraine : les pays du Triangle de Weimar s’efforceront
d’identifier de possibles projets communs pour soutenir l’Ukraine. Il serait
notamment envisageable d’agir en commun pour renforcer les capacités
administratives de l’Ukraine (échange de personnels, programmes de formation,
transfert de savoir-faire). Il s’agirait ainsi de soutenir une reconstruction
efficace et d’entretenir la dynamique du processus d’adhésion tout en aidant
les pays du Triangle de Weimar à mieux comprendre les besoins de l’Ukraine.
Renforcer la cohérence de l’action
extérieure de l’UE : parler d’une seule voix et agir de manière unie
Dans cette période de préparation du
prochain cycle européen, nous devons renforcer l’efficacité de notre action
extérieure. Nous souhaitons qu’à la suite des élections européennes une équipe
dirigeante forte soit nommée, à la Commission européenne, au poste de Haut
Représentant et vice-président de la Commission et à celui de président du
Conseil européen, avec pour objectif de renforcer encore la cohérence entre le
SEAE, la Commission et le Secrétariat du Conseil et en prenant dûment en compte
la diversité géographique et démographique de l’Union et de ses États membres.
Une approche "Équipe Europe" devrait être adoptée entre les
institutions de l’UE et ses États membres pour veiller à la cohérence de notre
action et des messages que nous adressons. Cela est d’autant plus nécessaire
qu’il est prévu que l’UE aide l’industrie européenne de sécurité et de défense
à changer d’échelle au cours des prochaines années. Nous nous coordonnerons de
manière étroite au sujet des mesures requises sur le plan institutionnel pour
soutenir cet effort. Nous considérons également que le programme de la
prochaine Commission sur la sécurité et la résilience économiques sera
déterminant pour bâtir une UE souveraine et compétitive.
Nous prévoyons aussi de mener les actions
suivantes :
- Explorer l’idée d’une équipe sanctions
intégrée SEAE/Commission agissant comme un point de contact unique de l’UE pour
les sanctions, pour une analyse commune à la fois de l’impact des sanctions et
de leur contournement, et comme un prestataire de services pour les États
membres lorsqu’ils proposent des désignations ou des sanctions sectorielles.
Une telle équipe intégrée contribuerait à une politique de sanctions plus
robuste, conforme aux objectifs de la politique étrangère et de sécurité
commune (PESC).
- Réfléchir à la manière de renforcer le
rôle du Haut Représentant et vice-président de la Commission pour accroître la
cohérence et l’efficacité de notre action extérieure. Le haut représentant et
vice-président de la Commission devrait également faire en sorte que l’outil
géopolitique «Global Gateway» exerce une influence accrue. Cela garantirait
aussi une utilisation plus cohérente et plus stratégique des instruments de
financement de l’action extérieure de l’UE.
- Mettre en place un «processus de réflexion de Weimar» sur les relations extérieures, pour engager
une discussion sur les réformes à plus long terme, notamment l’harmonisation
des prises de décision dans le cadre de la politique étrangère et de sécurité
commune au sein d’une Union élargie et un plus grand alignement des politiques
et des moyens de l’action extérieure. Ce processus de réflexion pourrait
également contribuer à la révision de la Stratégie globale de l’UE de 2016 pour
prendre en compte l’évolution de la situation géopolitique. Il pourrait
notamment réunir d’anciens hauts fonctionnaires et des experts.
Travailler à une approche de «sécurité intégrée pour l’UE»: compte tenu des répercussions sur l’action
extérieure et les politiques nationales des menaces hybrides ou terroristes,
des cybermenaces, des activités de manipulation de l’information et d’ingérence
menées depuis l’étranger, de la corruption et de la criminalité transnationale
organisée, nous sommes déterminés à prendre davantage en compte le lien entre
sécurité intérieure et extérieure dans notre action extérieure.
Accroître notre rayonnement dans le
monde : prochaines étapes et soutien aux biens publics mondiaux
- Agir pour le climat : Nous devons
continuer à renforcer la sécurité et la prospérité européennes, en faisant
notamment de l’UE un bastion de l’innovation et de l’investissement verts, en
réduisant progressivement sa dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles
russes, en accroissant sa résilience face aux effets des changements climatiques
et en veillant à maintenir au niveau mondial une position favorable à une
politique climatique ambitieuse, réalisable, équitable, juste, solidaire et
poursuivant l’objectif de 1,5 °C.
- Nous créerons un «Triangle de Weimar vert» pour soutenir les tierces parties dans la mise
en œuvre de la première décision relative au bilan mondial, notamment l’appel à
mener une transition juste et ordonnée pour abandonner progressivement les
énergies fossiles, à tripler nos capacités en énergies renouvelables et à doubler
le taux moyen annuel d’amélioration de l’efficacité énergétique dans le monde
d’ici à 2030. Dans le cadre de ces efforts, nous donnerons la priorité à
l’adoption de mesures concrètes et rapides visant à accélérer l’élimination de
la production d’électricité à partir du charbon sans dispositif d’atténuation
dans les systèmes énergétiques nationaux des pays, conformément à leurs
trajectoires pour atteindre zéro émission nette.
- Dans le cadre de ce "Triangle de
Weimar vert", nous encouragerons toutes les parties à présenter leurs
contributions déterminées au niveau national faisant état de progrès et d’un
niveau d’ambition aussi élevé que possible, assorties d’objectifs de réduction
absolue de tous les gaz à effet de serre dans tous les secteurs et catégories
de l’économie conformément à l’objectif de 1,5 °C et à leurs stratégies à long
terme.
- Traduire les partenariats
internationaux en actions concrètes : le SEAE devrait jouer le rôle de
facilitateur pour l’ensemble des 27 États membres de l’UE en organisant des
activités de sensibilisation vis-à-vis des États qui ne prennent pas clairement
position, en étoffant le plan d’action de l’UE sur les conséquences
géopolitiques pour les pays tiers de l’invasion par la Russie de l’Ukraine pour
s’en servir comme document de référence pour approfondir le dialogue. Afin de
renforcer les partenariats internationaux de l’UE, il nous faut utiliser de
manière plus stratégique et cohérente les outils de politique extérieure,
conformément aux objectifs de la stratégie "Global Gateway", pour que
nous soyons en mesure de faire la "meilleure offre", en veillant à
atteindre nos objectifs en matière d’atténuation des risques. Tout en en
continuant de mettre en œuvre notre engagement de répondre aux priorités de nos
partenaires en matière de développement, nous nous efforcerons de mettre à
profit nos partenariats pour renforcer la sécurité et la résilience économiques
de l’UE, notamment grâce à une diversification de nos chaînes
d’approvisionnement.
- Rendre la communication stratégique de
l’UE plus efficace : l’action de l’UE dans les pays tiers est déjà
importante et diversifiée. Toutefois, l’UE a besoin de capitaliser de manière
plus efficace sur les bénéfices de son action dans les pays tiers, en la
mettant davantage en valeur et en communiquant davantage à ce sujet, qu’il
s’agisse des initiatives menées dans le cadre de la stratégie "Global
Gateway" ou des mesures d’aide au titre de la Facilité européenne pour la
paix. S’agissant des initiatives que l’UE prend au titre de ses politiques
intérieures susceptibles d’avoir des répercussions négatives sur des pays
tiers, il lui faut communiquer davantage auprès des pays concernés.
- Une diplomatie unie : recourir de
nouveau à une pratique qui a déjà fait ses preuves et qui consiste à ce qu’un
ou plusieurs ministres des Affaires étrangères accomplissent des missions
diplomatiques spécifiques au nom de l’ensemble de l’UE, dans une approche de
partage plus efficace des tâches, et en coordination étroite avec les
Vingt-Sept.
Christophe Béchu,
ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
> Concilier écologie et économie est
indispensable au déploiement d’une transition écologique efficace, innovante et
juste. Pour atteindre notre objectif de plein-emploi en France tout en
renforçant la protection de l’environnement, un chemin : la souveraineté
industrielle.
> C’est un chiffre sans précédent ! Notre action paie : les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 5,8% en France en 2023.
> À VivaTech, les talents s’expriment et confortent l’ambition de la France de figurer au rang des grandes nations de la technologie. Pour gagner le combat contre le réchauffement climatique et adapter notre pays à ses effets, nous avons besoin de la créativité et de la compétence des entreprises, des startups, des chercheurs et de tous ceux qui concilient innovation technologique et intérêt général. L’IA est une des briques de cette ambition. Ce matin, j’ai annoncé que l’Etat allait soutenir financièrement de nouveaux projets d’intelligence artificielle pensés au service des territoires.
Roland Lescure, ministre
délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie
> Ce n'est pas un sujet facile le nickel en Nouvelle-Calédonie, d'abord
ça fait partie des ressources extrêmement importantes du Caillou comme on
l'appelle, et donc ça c'est tant mieux, en revanche il y a clairement des
enjeux de gestion de la ressource, des permis et des usines, qui rendent
aujourd'hui la gestion de cette ressource rare, et précieuse, et de plus en
plus précieuse parce que le nickel sert à la transition écologique, pour le
moins inefficaces, on peut faire mieux, on peut faire mieux et je pense que, on
en a déjà parlé avec l'ensemble des parties prenantes qu'on avait reçues avec
Bruno Le Maire à Bercy il y a quelques mois, il va falloir continuer à le faire
dans les mois qui viennent, il faut réfléchir à la gouvernance, il faut
s'assurer que les permis d'extraction sont bien distribués, il faut que l'usine,
les trois usines en fait, retrouvent leur efficacité
> Il ne faut pas être naïf, il faut bien être conscient du fait que le fait qu'on ait des ressources rares et précieuses en Nouvelle-Calédonie peut attirer quelques intérêts, évidemment, et des intérêts qui ne sont pas tous forcément uniquement dirigés par le bien-être de la Nouvelle-Calédonie, donc il faut en être conscient. La Nouvelle-Calédonie fait partie des grands atouts de la France dans la transition énergétique, dans la transition écologique, il faut qu'on puisse organiser la production du nickel et sa transformation, parce que le débat il est là, pour qu'on passe de ce qu'on appelle le nickel casserole, qui est un nickel qui n'est pas très utile, qui était, au fond, ce qu'on utilisait avant, un nickel qu'on doit transformer de manière plus ambitieuse, plus économique, moins coûteuse aussi, de manière à ce qu'on nourrisse, notamment les batteries électriques. Donc on a une ressource, il y a un enjeu industriel très fort, un enjeu de gouvernance, il faut qu'on travaille avec les parties prenantes, dont c'est les ressources, elles leur appartiennent, si je puis dire, ils sont dans leurs sols, de manière à ce qu'on rende cette production plus efficace, aujourd'hui ce n'est clairement pas le cas.
> [EPR de Flamanville] Alors, le plein est terminé, je
vais le dire comme ça, donc ce qu'on appelle le chargement du combustible,
enfin, après 17 ans, l'Autorité de sûreté nucléaire a donné son feu vert il y a
quelques semaines, on a commencé le plein, le plein est terminé. On va ensuite
le raccorder au réseau, ça ce sera fait cet été, et ensuite on le démarre
progressivement, ce n'est pas une voiture électrique, donc ça ne se démarre pas
en quelques secondes, et d'ici la fin de l'année on sera raccordé au réseau et
en pleine puissance. Plein de puissance ça veut dire la moitié de la
consommation électrique de la Normandie, donc ce n'est pas rien l'EPR de
Flamanville.
Il sera opérationnel d'ici la fin de l'année, fin 2024, il sera complètement
opérationnel, les électrons vont commencer à sortir, dès cet été il sera
raccordé au réseau, et ensuite on va monter le volume, donc entre juillet et
décembre il sera raccordé et pleinement opérationnel, enfin. (…)
Un certain nombre de leçons ont déjà été tirées dans l'organisation
opérationnelle d'EDF. Luc Remont a fait des transformations de l'organisation,
avec une direction qui est en charge du nouveau nucléaire, avec des chargés de
projets, avec de l'ingénierie renforcée, l'Etat en a tiré les conséquences
aussi, on a nommé un délégué interministériel au nouveau nucléaire, qui est en
charge de piloter tout ça, parce qu'EDF est concerné, on a aussi ORANO qui est
concerné à la fois en amont avec les combustibles et en aval avec le
retraitement, FRAMATOME, qui est un grand industriel du nucléaire, doit
évidemment aussi être capable de livrer la marchandise en temps et en heure,
donc toute la filière est en train de se réorganiser. Ce qui est vrai, c'est
que la filière était plutôt, je dirais en décroissance, en déshérence, depuis
une vingtaine d'années, et que là on doit relancer la filière. Donc, un enjeu
d'organisation, un enjeu de management, un enjeu de gestion d'ingénierie, aussi
un enjeu, il faut le reconnaître, je dirais de simplicité du design, parce que
l'EPR 1, les ingénieurs se sont fait plaisir comme on dit, il y a beaucoup,
beaucoup de complexités d'ingénierie, qu'on a simplifiée dans le design de
l'EPR 2, qui va être plus simple à construire et plus simple à opérer. Ensuite,
évidemment, il y a un enjeu de financement, on est en train de travailler
dessus et d'ici la fin de l'année on aura bouclé le mode de financement des EPR
2, et ensuite on pourra les lancer. Vous l'avez dit, on a dépassé les temps et
les budgets, et l'un va avec l'autre, plus vous prenez le temps à construire
des machines de ce type, plus ça coûte cher, et donc la gestion du temps va
être un élément très important. (…)
L'Etat s'en mêle au niveau stratégique, et c'est important, on n'est pas là
pour serrer les boulons, il faut faire attention, chacun son job, donc EDF est
le chef de chantier, si je puis dire, est responsable opérationnel de la
construction, mais effectivement, dans le cas du Conseil de politique
nucléaire, présidé par le président de la République, le Premier ministre y
est, nous y sommes parce qu'il y a des enjeux de recherche et d'innovation,
avec l'ensemble des acteurs on est en charge de piloter la politique nucléaire
de la France, qui passe évidemment par la construction des EPR, par le
développement des petits réacteurs modulaires, vous savez les fameux SMR, donc
on a une stratégie de relance du nucléaire.
> La programmation pluriannuelle de l'énergie elle est, je dirais caduque depuis le discours de Belfort, donc depuis deux ans, où le Président de la République a confirmé effectivement qu'on relançait le nucléaire, qu'on allait construire des réacteurs nouveaux et qu'on allait prolonger la durée de vie des réacteurs existants. (…) On ne ferme pas les réacteurs, on investit beaucoup dedans pour prolonger leur durée de vie, parce que, là encore, ça prend quand même un certain nombre de procédures, une autorité indépendante est en charge de s'assurer qu'on peut effectivement continuer à les utiliser en toute sûreté, mais oui, effectivement, on continue à développer le nucléaire, on prolonge.
> L'avantage de la programmation pluriannuelle de l'énergie et de tous ces débats c'est d'inscrire dans la durée des objectifs qui permettent d'aligner toutes les filières. Aujourd'hui, quand on a dit qu'on passait par décret, un certain nombre de gens de la filière ont dit «Ouf, enfin, on va pouvoir accélérer», et je dirais «se mettre au travail», parce que pour les producteurs d'éoliennes… moi je souhaite qu'on installe des éoliennes offshore, j'ai inauguré le champ de Fécamp la semaine dernière, qui permet de nourrir en électricité 750 000 Normands, très bien, mais ce qui est beau à Fécamp, c'est que non seulement on a des éoliennes, très belles, au large, mais qu'elles sont faites en France, et donc il faut pouvoir donner de la visibilité à la filière pour que, une fois qu'on saura où on va, on puisse construire des filières industrielles qui vont nous permettre de fabriquer des éoliennes en France, de fabriquer des panneaux photovoltaïques et évidemment de fabriquer des EPR en France, donc tout ça est important et je pense qu'on est sur un temps, et c'est ce qui rend les choses un peu compliquées, qui dépasse celui du politique, on est sur des temps de décennies, quand on parle de nucléaire on parle de centaines de milliards et de dizaines d'années, quand on parle des ENR on parle d'années, d'années et d'années, et de quelques dizaines de milliards aussi, donc tout ça doit nous… je pense, là encore, on doit se rassembler autour de ça, on doit avoir les débats qu'on doit avoir, il faut éviter les guerres de religion et se concentrer sur l'essentiel, on va avoir besoin de beaucoup d'électricité pour assurer la transition énergétique, et moi je veux que cette électricité elle soit faite en France et qu'on crée de l'emploi industriel parce que c'est un beau projet industriel.
> [Electricité] Ça ce n'est pas vrai, on paye plus cher qu'on a payé, c'est vrai, parce que depuis, évidemment, l'invasion de la guerre en Ukraine a fait que partout en Europe on paye plus cher qu'on a payé, mais on paye beaucoup moins cher qu'au plus haut de la crise, pendant laquelle, je vous rappelle, on a protégé les Français comme nulle part ailleurs en Europe, à part peut-être un ou deux pays, et on est aujourd'hui parmi les pays dans lequel on paye le moins cher. Ce qui est vrai, en revanche, c'est qu'il va falloir investir. Il y a 50 ans on a investi en France dans les réacteurs nucléaires, et ça, ça fait qu'aujourd'hui, 50 ans plus tard, on a de l'électricité décarbonée pas chère, ça fait partie des atouts de la France, c'était il y a 50 ans. Il faut qu'aujourd'hui on crée la France de dans 50 ans, ça, ça prend de l'investissement, ça a des coûts. Il faut qu'ensemble, là encore, on crée du consensus autour de notre capacité collective à investir dans l'appareil productif de manière à ce que la France soit compétitive, la France soit décarbonée, la France soit forte, soit puissante. Aujourd'hui, ce que propose Jordan Bardella, c'est de brader la France. Il dit «on ne va pas faire la voiture électrique, franchement ceci n'a aucun sens, il faut revenir»
Sarah El Haïry, ministre
déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles
> Pour la santé de nos enfants, il y a urgence.
C’est pourquoi nous lançons les Assises de la pédiatrie.
> L'émancipation de la jeunesse suppose de la préserver de la violence donc de prévenir et sanctionner.
> Oui, l'Europe est mortelle, ce qui fait de ce vote un moment historique. Nous avons tant de défis à relever : souveraineté, numérique, santé mais nous portons un projet d'espérance.
Frédéric Valletoux, ministre
délégué chargé de la Santé et de la Prévention
> Aux Assises de la Pédiatrie et de la Santé de
l'Enfant, c'est un plan global que j'ai annoncé à partir des travaux de la
commission Taquet/Gras-Leguen.
- Pour la prévention, mon objectif est que, d’ici 2027, 100% des enfants
bénéficient d’un dépistage en maternelle.
- Plus largement, il nous faut systématiser la réalisation des 20 examens
obligatoires de l'enfant.
- Et pour faciliter la prise de rendez-vous et le suivi des enfants, l’accès
direct aux orthophonistes sera désormais possible et organisé à travers des
plateformes dédiées.
- Parce que la prévention passe d'abord par la vaccination, nous allons
intensifier les campagnes de vaccination des plus petits.
- Une attention particulière sera portée aux 1000 premiers jours, période qui,
comme je l’ai rappelé, est cruciale pour la santé des enfants.
- Nous allons redéfinir le socle des missions de la santé scolaire et autoriser
les médecins de l'éducation nationale à cumuler avec une activité hospitalière
ou libérale, afin d'assurer une présence médicale plus soutenue dans nos écoles.
- La prise en charge néonatale sera consolidée avec la garantie d'un taux
d'équipement en réanimation de 1 lit pour 1000 naissances dans chaque région
d’ici 2027.
- D'ici 2030, 600 postes d’internes seront proposés chaque année en pédiatrie,
soit + 75% par rapport à 2022.
- Nous engagerons également de nouveaux travaux de recherche en mobilisant le
dispositif France 2030 autour de projets de recherche dédiés à « l’enfance et
la périnatalité »
Je veux remercier, une nouvelle fois, l’ensemble de celles et ceux qui ont pris
part aux travaux de ces Assises. Apporter des solutions immédiates tout en
donnant des réponses à moyen et long terme. Cette feuille de route guidera
l’avenir de notre action.
Agnès
Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture
> Dans un monde où l’agriculture est confrontée aux défis majeurs du
dérèglement climatique et du renouvellement des générations, je souhaite
mobiliser tous les acteurs pour accélérer l’innovation et soutenir notre
AgriTech. Tous ensemble aujourd’hui à VivaTech, nous nous engageons sur une
feuille de route claire pour faire en sorte que les solutions technologiques
les plus prometteuses arrivent au plus vite dans les cours de ferme.
> Nous n'aurons pas une France forte sans une Europe forte, c'est pourquoi nous faisons campagne.
> Il y a 10 ans, le RN voulait sortir l'euro. En 2017, il voulait sortir de l'UE. Difficile de suivre leurs revirements constants...
> La transition agroalimentaire demande de l’innovation et des moyens : France 2030 y consacre 1,8 Md€. J’annonce le lancement d’un nouvel appel à projet doté de 90 M€. Il permettra de dé-risquer les projets des agriculteurs et des industriels et met l'IA au service de la filière.
Jean-Noël Barrot, ministre
délégué chargé de l’Europe
> La visite inédite du président de la
République en Nouvelle-Calédonie a permis de créer les conditions du retour de
l'ordre, du calme et du dialogue, et il est venu avec des solutions.
> Raphaël Glucksmann est le candidat de la Nupes, de la décroissance et du wokisme. Ses amis à Strasbourg sont les partisans du Mercosur et les opposants au nucléaire. Par ses prises de position, il trahit l’héritage socio-démocrate de Jacques Delors et de Michel Rocard.
> Nous n’avons jamais été aussi souvent les cibles de désinformation et d’ingérences étrangères. L’Europe doit se doter d’un bouclier démocratique. Avec la commissaire européenne Vera Jourova, nous y travaillons.
> La transparence de
l’information est la clé de voûte de la démocratie. Avec cette proposition de
loi, nous dotons la France d’un arsenal pour lutter contre les tentatives
d’influence et d’ingérence étrangères. (…)
Cette loi, elle vise l'influence étrangère et elle apporte un principe
de transparence en imposant aux entreprises notamment qui agissent en France
pour le compte d'un État étranger, ou d'un parti politique étranger, de
s'enregistrer dans un répertoire qui sera conservé par la Haute Autorité pour
la transparence de la vie publique ; de manière à ce que chacun puisse être
bien conscient lorsqu'il échange avec l'un de ses représentants, qu'il a bien
face à lui, quelqu'un qui agit pour le compte d'une puissance étrangère.
> [Mains rouges taguées sur le Mur des justes du Mémorial
de la Shoah] D'abord, c'est un acte qui est lamentable et qui est totalement
condamnable. C'est une enquête qui nous dira quelle en est l'origine et si elle
a un lien avec des ingérences étrangères. Mais si c'est le cas ou si ça s'avère
être le cas, ça ne sera pas une surprise. Parce que nous sommes pilonnés par la
désinformation, la propagande et les opérations d'un des ingérences étrangères.
C'est vrai en France, mais c'est vrai dans toute l'Europe parce que les
démocraties sont la cible des régimes autoritaires qui veulent, au travers de
ces opérations de fausses nouvelles et de propagandes, en saper les fondations.
(…)
Ce que nous avons vu, dans le cas de la Slovaquie par exemple, au mois de
septembre dernier, c'est qu'un faux enregistrement audio impliquant l'un des
candidats dans le détournement du vote a été diffusé pendant la période de
silence ; vous savez, les 48 heures qui précèdent le scrutin. Il est difficile
de dire si cette propagation de fausses nouvelles a eu un impact sur
l'élection, mais le fait est que le candidat progressiste, celui qui était
ciblé par ce faux enregistrement audio, a perdu les élections.
> [Election européennes] Nous avons construit autour de cette campagne électorale et autour des élections, un véritable bouclier pour prévenir toute ingérence étrangère et toute déstabilisation, toute déstabilisation de nos processus démocratiques. Nous l'avons fait au niveau national dès 2021, en août d'OTAN, sous l'impulsion du Président de la République, d'un service qui s'appelle VIGINUM, qui est inédit en Europe et dont la spécialité est de détecter et de révéler les opérations d'ingérence étrangère. Et puis, nous le faisons au niveau européen puisque nous avons pris, l'année dernière, une loi européenne qui impose aux grandes plateformes de réseaux sociaux, de traquer et de supprimer, si je puis dire, les comptes qui servent à la propagation d'opérations d'ingérence étrangère. (…) Je les ai convoquées il y a dix jours, avec Marina Ferrai, ma collègue en charge du Numérique au gouvernement. Et nous leur avons demandé de nous faire un état des lieux précis de tous les dispositifs qu'elles ont mis en place pour éviter que la campagne électorale soit parasitée. Et je dois dire qu'elles ont, par rapport à ce qu'on a pu connaître par le passé, clairement relevé leur niveau de jeu.
> La lutte contre la désinformation, c'est un peu comme la lutte contre un virus. Elle repose sur la détection, sur le traitement et sur l'immunité. La détection, ça passe par une presse libre et indépendante, capable de dévoiler les opérations d'ingérence, et par l'expertise telle que celle que j'évoquais à l'instant, de VIGINUM, comme nous l'avons développée en France. Le traitement, eh bien, ce sont les réseaux sociaux qui jouent le jeu et qui luttent activement contre la désinformation en supprimant les comptes lorsqu'ils ont été identifiés comme appartenant à un réseau agissant pour le compte d'une puissance étrangère. C'est aussi - la France l'a proposé - des régimes de sanctions à l'encontre d'acteurs ou de protagonistes de ces opérations d'ingérence étrangère, comme nous sommes en train d'en débattre au niveau européen. Et l'immunité, puisque c'est le troisième élément, c'est évidemment le développement d'un esprit critique à l'ère du numérique. Et cela suppose, depuis l'école jusqu'à l'âge adulte, de développer notre faculté individuelle à détecter, à faire le tri entre les fausses nouvelles, les ingérences étrangères d'un côté, et l'information de qualité de l'autre ; de manière à ne pas se faire contaminer par ces fausses nouvelles et à ne pas contaminer les autres.
> Je crois que jamais, élection européenne n'a été aussi importante parce que jamais les menaces qui pèsent sur l'Union européenne n'ont été aussi graves. Et je crois que dans cette élection, c'est bien Valérie Hayer et la liste Besoin d'Europe qui est la seule à pouvoir proposer pour l'Europe, un projet qui soit suffisamment audacieux, suffisamment ambitieux pour permettre à l'Europe à survivre à ses menaces et surtout, pour rallier nos partenaires européens à ces grandes idées françaises que nous avons sur l'Europe de la défense, sur la politique industrielle ou encore sur la réciprocité indispensable dans les échanges commerciaux face à la Chine ou aux Etats-Unis.
> Je crois que les Français savent bien que l'Europe est leur assurance vie. Ils l'ont perçu lorsque c'est l'Europe qui leur a procuré les vaccins, lorsque c'est l'Europe qui a bâti ce plan de relance qui a permis de sauver des millions d'emplois et d'entreprises, même si certains candidats, et en particulier Raphaël Glucksmann, ne l'ont pas voté. Ils savent bien que face aux dérèglements climatiques, c'est bien l'Europe qui est notre planche de survie, à la fois pour nous amener collectivement à réduire nos émissions, mais surtout pour nous adapter aux conséquences de ce dérèglement. Dans le Pas-de-Calais, vous avez une situation très grave avec des agriculteurs qui sont encore inondés. Et ce sont bien des pompiers européens qui viennent en renfort des pompiers français pour pomper l'eau et ramener la situation à la normale. Et quant à la situation dans les Pyrénées où il n'a pas plu depuis deux ans ; là aussi, c'est la solidarité européenne qui est seule susceptible d'apporter à ce territoire les solutions pérennes.
> Si je regarde ce que c'est que l'extrême droite aujourd'hui - et je le dis aux patriotes de ce pays - l'extrême droite, ce sont des patriotes de pacotille. Ce sont des tire-au-flanc. Ce sont les premiers à capituler devant les dictateurs et à manger dans la main de la Chine et de la Russie. Si nous les avions écoutés, bien sûr que nous aurions eu un Frexit détaché. Mais c'est encore plus grave que cela ; nous aurions toute l'épargne des Européens qui se serait évaporée avec la sortie de l'euro. Nous aurions encore tous le covid19 en essayant de nous soigner avec le vaccin russe ou l'hydroxychloroquine et la France ne serait plus la France ; elle serait désormais un satellite de la Russie.
> Je crois qu'évidemment personne n'est insensible en Europe à la situation au Proche-Orient. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le Président de la République a beaucoup oeuvré pour que les 27 chefs d'Etat et de Gouvernement puissent s'exprimer d'une seule voix sur la situation en appelant à une trêve humanitaire conduisant à un cessez-le-feu durable, à la libération inconditionnelle des otages, à l'acheminement de l'aide humanitaire, aux sanctions à l'encontre des dirigeants du Hamas ou des colons extrémistes violents. Bref, parler d'une seule voix, mais c'est une situation effectivement qui provoque beaucoup d'émotions et c'est bien normal parce que c'est une région qui est aux portes de l'Europe et à laquelle nous sommes très attachés historiquement.
> La France reconnaît l'indépendance de la Cour pénale internationale. C'est une question de droit. Les crimes ne doivent pas rester impunis. Ceci étant dit, ce sont des demandes qui ont été faites par le procureur de la Cour pénale internationale. Et ces demandes n'impliquent aucune forme d'équivalence entre, d'une part, le Hamas, qui est un groupe terroriste qui s'est rendu coupable du plus grand massacre antisémite que nous ayons connu depuis la Shoah et d'autre part, un état démocratique qui, certes, doit respecter le droit international dans sa conduite d'une guerre qui n'a pas déclenché.
> Il y aura la première visite d'Etat, d'un Président de la République depuis Jacques Chirac en 2000, ce week-end, à partir de ce week-end à Berlin, qui sera suivi effectivement par un conseil des ministres franco-allemand. C'est ça marquera l'histoire de la relation franco-allemande ; mais ça sera l'occasion aussi d'ouvrir un nouveau chapitre de ce partenariat entre nos deux pays autour des questions de la souveraineté, de la compétitivité, de la défense de la démocratie. Et c'est essentiel parce que le sursaut européen que le Président de la République a appelé de ses voeux à la Sorbonne, appelle un sursaut dans la relation franco-allemande.
Guillaume Kasbarian, ministre
délégué chargé du Logement
> [Logements entièrement transformés en location saisonnière] On est à
peu près à 800 000 mais c'est un très beau texte qui vient d'être voté par les
sénateurs et qui est une initiative parlementaire des députés. Je veux saluer
le travail de Annaïg Le Meur, députée de la majorité, et Iñaki Echaniz, député
socialiste, qui sont à l'initiative de cette proposition de loi qui vise à
remettre un peu d'ordre, un peu d'équilibre sur le marché. Parce qu'on a un
phénomène où de plus en plus de biens qui étaient loués de façon traditionnelle
sur le long terme passent sur le marché touristique, et l'Etat avait mis des
règles qui facilitaient encore plus, que ce soit d'un point de vue de la
rénovation, de la fiscalité ou des règles, la location touristique. Donc là, le
Parlement à l'initiative va remettre un peu d'ordre sur
ces règles-là, que ce soit en termes de rénovation thermique, de fiscalité mais
aussi d'outils pour que les maires puissent réguler un peu mieux ces meublés
touristiques, de sorte qu'on ait un meilleur équilibre sur le marché et qu'on
évite une attrition du marché locatif dans le contexte où beaucoup de Français
cherchent à louer et ne le peuvent pas parce qu'il y a peu d'offres sur le marché.
C'est une belle proposition de loi. (…)
Il faut savoir que ce phénomène est évolutif et pas qu'en France, partout dans
le monde, et que de nombreuses communes partout dans le monde tentent de
trouver des régulations pour éviter l'éviction du marché locatif qui est de
plus en plus importante. Donc ce que nous voulons essayer de faire, c'est de
donner aux élus locaux la possibilité de réguler à travers des quotas, à
travers des mesures de compensation, à travers des règles locales à leur main,
s'ils le souhaitent et si c'est pertinent dans leur commune, pour éviter
qu'encore plus de biens quittent le marché locatif traditionnel et aillent sur
le marché touristique. Mais effectivement, vous avez raison de souligner qu'il
n'est nullement question d'embêter des gens qui, de façon occasionnelle, de temps
en temps, louent pendant leurs vacances leur résidence principale, et essaient
d'arrondir les fins de mois à cette fin. (…)
Je ne suis pas là pour faire la morale à ceux qui aujourd'hui embêtent
justement des personnes qui souhaitent louer de façon occasionnelle leur
résidence principale. Le sujet n'est pas sur les résidences principales, il est
sur des biens qui sont loués tout le temps, à plein temps, sur le marché
locatif touristique et qui pourraient, s'ils revenaient sur le marché
traditionnel, servir à des travailleurs locaux qui cherchent à se louer. Donc
le sujet n'est pas d'enquiquiner les résidences principales et les loueurs
occasionnels, il est de remettre un peu d'ordre sur le marché. Mais vous savez,
ce sujet n'est pas que français, il existe partout dans le monde. Il y a des
villes d'ailleurs qui ont pris des mesures drastiques sur le sujet.
> [Interdire BNB] L'interdiction pure et dure, elle
serait probablement attentatoire à la propriété privée. Par contre, des
communes aujourd'hui sont déjà à la manoeuvre – je pense à Saint-Malo où
j'étais la semaine dernière - pour instaurer par exemple des mesures déjà d'enregistrement
et là, l'enregistrement va devenir obligatoire. C'est-à-dire vous voulez louer
sur le touristique, vous devez vous enregistrer. La commune peut fixer des
quotas, c'est ce que nous allons permettre avec ce texte, c'est-à-dire qu'elle
peut dire : il n'y aura pas plus que X locations touristiques dans la commune.
Elle peut mettre en place des mesures de compensation et puis surtout, elle
peut introduire une notion de servitude sur la résidence. C'est-à-dire que
quand on construit du logement neuf, ce n'est pas pour que ces nouvelles
constructions aillent sur le marché touristique. Donc vous voyez, on donne des
outils aux élus locaux pour qu'ils puissent, s'ils le souhaitent, peut-être pas
partout, peut-être pas si ce n'est pas pertinent dans leur commune, mais en
tout cas on leur laisse la main pour pouvoir mieux réguler les meublés
touristiques sans tomber dans la caricature d'une interdiction pure et simple,
qui probablement serait inconstitutionnelle et ne serait pas vraiment la
solution, mais avec des mesures de régulation qui seront très utiles et qui
sont demandées par les élus locaux du territoire et par les habitants qui, de
moins en moins, arrivent à trouver de biens sur le marché locatif traditionnel.
(…)
L’enregistrement permettra d'avoir un meilleur pilotage déjà de la donnée
puisque parfois les choses sont un peu floues. Vérifier également qu'on est
bien en phase avec les règlements de copropriété, avec les règles locales. Que
ce sont des locations qui respectent donc la législation. Et puis ça permettra
justement aux maires de fixer par exemple des quotas. Le fait qu'ils puissent
savoir combien il y en a sur le territoire, c'est ce qui a permis à Saint-Malo
d'envisager la question du quota en disant « nous allons contingenter le nombre
». (…)
Ce qui pose une question aujourd'hui d'égalité, la vraie inégalité c'est
qu'aujourd'hui, si vous prenez un bien et que vous le louer à un touriste, vous
n'avez pas de travaux à faire de rénovation énergétique. Là, la loi, elle va
remettre de l'égalité sur les obligations. (…) Ce qui n'est pas égalitaire, ce
qui est inégalitaire aujourd'hui, c'est que quand vous louez à un touriste,
vous avez jusqu'à 70% d'abattement. Là, la loi va ramener les abattements à 30%,
50% si vous êtes classé touristique, c'est-à-dire si vous avez fait un effort
de classement. Et aujourd'hui, la loi n'est pas égalitaire parce que des
communes peuvent réguler mais d'autres, parce qu'elles sont plus petites, n'ont
pas ces outils-là. Donc cette loi vraiment, c'est une loi d'égalité. Elle vient
remettre de l'égalité sur un marché après que l'Etat a introduit des
distorsions fiscales de règles de rénovation qui ont déséquilibré le marché.
Donc là, on rééquilibre le marché avec des outils à la main des communes pour
mettre un peu d'équilibre dans tout ça.
> Aujourd'hui, vous avez la moitié des communes qui sont soumises à la loi SRU qui n'arrivent pas à atteindre leur objectif de 20 à 25% de logements sociaux. Ce que nous disons, c'est qu'elles ont des objectifs triennaux, tous les trois ans, de constructions neuves. Ce que nous disons, c'est que nous souhaitons ouvrir dans ces objectifs-là la possibilité d'intégrer du logement intermédiaire. Typiquement, si vous avez une commune qui doit construire 1 000 logements sociaux dans les trois ans qui viennent, nous lui permettons de construire jusqu'à 250 - si elle le souhaite - 250 logements intermédiaires et 750 logements sociaux. Mais vous voyez bien que c'est de la construction neuve additionnelle ce qui veut dire plus de logements intermédiaires.
> Vous avez le logement social et vous avez plusieurs catégories dans les logements sociaux. Et vous avez ensuite le logement intermédiaire qui permet à un plus large spectre de la population encore d'accéder à un logement à prix réduit de 10, 20% moins cher que le prix de marché. Donc c'est un beau produit qui permet à des gens de la classe moyenne, à des travailleurs, plutôt que d'aller sur le marché libre et de payer plein pot de bénéficier d'un logement intermédiaire qui a un tarif, encore une fois, entre 10 et 20% moins cher que le prix de marché ET c'est un beau produit qui est utile. Et donc comme il est utile socialement, nous souhaitons l'encourager dans les constructions neuves à l'avenir pour les communes qui sont soumises à la loi SRU.
> Tout le monde est éligible aux logements intermédiaires, jusqu'à 80% de la population. Pour le logement social, c'est jusqu'à 65% de la population que vous êtes éligibles. C'est-à-dire que concrètement, les plafonds aujourd'hui d'accès au logement social concernent 65% de la population française. Tout le monde ne candidate pas pour autant, parce qu'on est dans une sorte de grande hypocrisie où tout le monde a bien compris que ce n'est pas parce que vous candidatez à un logement social que vous l'avez nécessairement. Pourquoi ? Parce qu'il y a 5 millions de logements sociaux dans notre pays, 5 millions et demi ; il y a 2 millions de personnes qui font la queue et la file d'attente pendant des années pour en avoir un et à qui on dit «écoutez, il n'y a plus de logement social, ce n'est pas possible, donc allez vous débrouiller sur le marché libre». Ce que nous disons, c'est qu'une bonne partie de ces personnes qui sont éligibles au logement social préféreraient avoir accès à un produit, le logement intermédiaire, qui est 15 à 20% moins cher que le prix de marché et qui serait une bonne solution pour des personnes aujourd'hui qui sont probablement un peu trop riches pour pouvoir accéder en priorité au logement social, et pour autant qui ne s'en sortiraient pas sur le marché libre. Donc vous voyez qu'on est sur une classe intermédiaire, une classe moyenne qui aujourd'hui galère à se loger mais un peu trop riche. Et donc ce produit-là, il permet de répondre au plus grand nombre et il faut construire de tout. Il faut construire du logement social pour les personnes les plus fragiles qui en ont le plus besoin, il faut construire du logement intermédiaire pour les classes moyennes et il faut construire aussi du logement libre parce que dans le contexte dans lequel nous sommes, nous avons besoin d'un choc d'offre. Et c'est exactement ce que je fais depuis maintenant 100 jours que j'ai été nommé : réaliser le choc d'offre qui a été annoncé par le Premier ministre et sur lequel je m'y emploie tous les jours.
> Il y a 2 millions de personnes qui font la queue pour
pouvoir avoir un logement social et il y a 5 millions de logements sociaux. Et
donc, pour accélérer la file d'attente pour ceux qui en ont le plus besoin, il
est normal dans une mesure de bonne gestion de vérifier que ceux qui sont dans
le parc social n'ont pas soit explosé les plafonds de façon significative, soit
ne sont pas propriétaires en parallèle de bien. (…)
Ce que nous souhaitons faire c'est que quand vous dépassez les plafonds,
d'appliquer un surloyer. C'est une mesure de justice qui vous permet d'être un
peu mieux équilibré par rapport à tous ceux qui n'ont pas la chance d'avoir un
logement social comme vous. Et de l'autre côté, c'est de dire : si par les
hasards de la vie, vous avez hérité, acquis un bien et que vous êtes
propriétaire d'un bien équivalent dans la même ville ou dans le même bassin de
vie, c'est normal de vous demander de libérer le logement social pour que ceux
qui font la queue depuis des années puissent en bénéficier en priorité. C'est
donc une mesure de justice sociale la plus complète, visant à accélérer la file
d'attente pour ceux qui en ont le plus besoin et faire en sorte que le logement
social, effectivement ça n'est pas la vie et qu'à un moment, quand on a gagné
beaucoup plus d'argent ou quand on a hérité et qu'on est devenu propriétaire
d'un bien équivalent, la bonne gestion c'est de laisser sa place aussi à des
personnes qui en ont plus besoin. (…)
Ça veut dire une rupture. Concrètement, le mécanisme que nous avons proposé et
que nous proposons au Parlement, c'est de dire que quand vous avez dépassé de
plus de 20% les plafonds, c'est-à-dire que quand on est à Paris pour un
célibataire, on est à 3 724 euros nets par mois. Pour un couple avec enfants,
on est à 6 633 euros nets par mois. Pour un couple avec deux enfants, 8 712.
Donc si vous avez dépassé ces montants-là et que ce montant-là, vous l'avez
dépassé pendant deux ans, c'est-à-dire ce n'est pas juste une prime temporaire
: c'est que pendant deux ans, vous l'avez durablement dépassé, il y aura une
rupture de bail qui aura 18 mois d'effet. C'est-à-dire que concrètement, vous
avez trois ans pour trouver une solution dans le parc privé ou dans le parc
intermédiaire.
> Vous avez 8% aujourd'hui du parc social qui est occupé
par des personnes qui sont au-delà du plafond pour y rentrer. C'est-à-dire que
ces personnes-là, si aujourd'hui elles candidataient à nouveau à un logement
social, on leur dirait « on ne prend pas ». (…) On est à 400.000 ménages. Mais
si j'enlève les zones où on ne le calcule pas, où on ne le mesure pas, c'est
200.000 grosso modo. Ce sont des personnes qui, si elles candidataient
aujourd'hui sur le logement social, on ne prendrait même pas leur dossier. Par
contre, ce que nous n'avons pas comme données parce que ça n'est pas mesuré,
c'est le patrimoine. Je n'ai pas de données, personne n'a de données pour
savoir est-ce que vous avez hérité d'un bien, est-ce que vous être
propriétaire. (…)
Ce que nous demandons, c'est une transmission automatique des données fiscales
sur la question de la propriété, et si vous êtes propriétaire d'un bien
équivalent au logement social que vous occupez dans la même ville ou dans le
même bassin de vie, à ce moment-là il est légitime, comme pour les revenus, de
dire « il est temps de laisser sa place à ceux qui en ont le plus besoin ».
> Il y a aujourd'hui 5% des attributions de logements sociaux qui vont aux fonctionnaires. David Amiel essaye de chercher des moyens pour aller encore plus loin, y compris pour inciter des institutions publiques, par exemple des hôpitaux, à investir dans le logement social. Donc il parle, par exemple, de la clause de fonction et d'un certain nombre d'outils qui sont tout à fait intéressants pour encourager l'investissement des institutions publiques dans le logement social, et pour favoriser l'attribution de logements sociaux nouveaux aux fonctionnaires.
> On constate aujourd'hui, nous avons un système où vous
aviez deux millions de personnes qui font la queue pendant des années pour
avoir accès au logement social. Et vous n'avez pas de mesure qui permet au-delà
d'un certain revenu et au-delà d'un certain patrimoine, de mettre de l'ordre
dans le logement social. Donc on va remettre de l'ordre et un peu plus de bon
sens et de liberté dans le système, et je veux en plus favoriser le logement
intermédiaire. Vous m'en avez fait le reproche un petit peu tout à l'heure en
disant : le logement intermédiaire, ce n'est pas pour tout le monde. Attendez,
on est justement en train de libérer les possibilités. (…)
Ce que je dis en tout cas, c'est que ce projet de loi que nous portons, c'est
un projet de loi de liberté. Qui va donner plus de liberté aux élus locaux pour
construire du logement, plus de liberté aux bailleurs sociaux pour qu'ils
puissent construire, plus de liberté aux constructeurs en simplifiant les
règles.
> S'il y a bien un secteur qui est concerné par les taux
d'intérêt, c'est le logement. Et quand en 18 mois, vous avez eu une
augmentation de 400 points de base des taux d'intérêt, ç'a un impact sur la
capacité des Français à acheter. Quand vous allez voir votre banquier, vous
faites votre simulation à 1% - c'était le cas il y a deux ans – ce n'est pas la
même que quand vous avez une simulation à 4%, et tous les Français qui sont
allés voir leur banquier le savent. Donc oui, les taux d'intérêt ont un impact
significatif pas qu'en France, c'est la même chose partout. J'étais en
Allemagne la semaine dernière, mes homologues allemands ont exactement le même
problème de crise du logement. Là, ça commence à aller un tout petit peu mieux.
On a quand même des signes encourageants. Les taux d'intérêt baissent, ils sont
redescendus sous la barre symbolique des 4%, les banques nous indiquent que le
robinet du crédit est ouvert et nous avons une augmentation de la production de
crédit de plus de 70 % par rapport à décembre dernier. (…)
Ça reste à un niveau qui est bas mais ça va un petit peu mieux et ça se
retente. Donc ce que nous espérons bien sûr, c'est qu'une baisse des taux
d'intérêt rapide, plus rapide possible, ça permettrait de réenclencher la
demande et permettre aux Français de réaliser leur projet immobilier de rêve
d'être propriétaire de leur appartement ou de leur maison. Et après, nous
mettons au maximum en place des outils : le prêt à taux 0. Il y en avait 50 000
l'année dernière, il y en aura 40 000 cette année. Donc il y a toujours une
disposition qui permet de financer pour ceux qui en ont le plus besoin et c'est
recentré sur l'habitat collectif et non plus la maison individuelle. Le vrai
sujet en réalité, ce n'est pas le prêt à taux 0, c'est le taux pour tous les
Français. C'est-à-dire le fait de se dire : il faudrait que ça puisse baisser.
Et puis c'est aussi d'encourager les banques à trouver de nouveaux mécanismes
innovants, que ce soit le BRS, que ce soit le prêt in fine, que ce soient de
nouveaux instruments financiers qui permettent éventuellement à des Français de
réaliser leur rêve sans être dans un schéma classique d'acquisition. On y
réfléchit et on y travaille avec les banques pour trouver un maximum de
solutions à des Français qui aujourd'hui sont dans la galère, et sont heurtés
par la hausse des taux d'intérêt des 18 derniers mois.
> La loi zéro artificialisation nette, elle n'interdit pas la construction, elle réduit le rythme d'artificialisation dans les dix ans qui viennent par rapport aux dix ans qui précèdent. Il y a de la grande latitude qui a été donnée d'ailleurs aux régions en lien avec les élus locaux pour mettre des hectares de construction là où il y en a le plus besoin et réduire un petit peu ailleurs. Je sais que c'est une question qui est difficile pour autant, et que beaucoup d'élus galèrent parce qu'ils ont peu d'espace pour pouvoir construire. (…) Il peut y avoir d'autres contraintes : la question des inondations, la question des risques incendie, la question de la loi littoral, de la loi montagne, de la géographie qui fait qu'on peut faire.
> Aujourd'hui, comme le prix des bureaux baisse et que la valeur vénale des bureaux baisse, c'est des opérations qui deviennent de plus en plus intéressantes donc c'est un des axes. Il y a la question aussi des friches commerciales. Avec Olivia Grégoire, on a lancé une initiative sur 74 zones. Vous avez des grandes zones commerciales sur lesquelles vous aviez de grands entrepôts, de grandes enseignes très, très larges qui utilisaient beaucoup de terres et qui étaient artificialisées. Les habitudes de consommation changent et on veut en faire des habitats mixtes, c'est-à-dire des zones où on a à la fois du commerce mais aussi du logement. On était à Avignon, dans la zone commerciale c'est potentiellement 900 logements. Donc on a un programme sur lequel on met de l'argent, on met de la simplicité, pour que des terres qui sont déjà artificialisé - notamment des terres commerciales - puissent servir à créer de nouveaux logements. Ça fait partie de tous ces outils, de tous ces leviers qui permettent au sein d'un même espace de créer plus d'offres de logements sans forcément aller grignoter des terres agricoles tout autour, parce qu'on a besoin de souveraineté alimentaire pour nos agriculteurs.
> Alors sur les personnes sans domicile, c'est une situation qui est très difficile. Aujourd'hui l'Etat met beaucoup, il y a 3 milliards d'euros chaque année qui sont mis, c'est deux fois plus qu'en 2017, et nous avons 200 000 places qui aujourd'hui servent dont 100 000 en Ile-de-France qui permettent, en urgence, d'héberger des sans domicile qui en ont le plus besoin. Nous avons aussi mis en place une politique de desserrement qui permet, quand c'est saturé en Ile-de-France, d'utiliser des sas régionaux pour pouvoir accueillir des personnes sans domicile qui en ont le plus besoin. Donc il y a toute une politique qui est réalisée par les équipes de la DIHAL, l'administration et les associations sur lequel l'Etat met 3 milliards d'euros encore une fois pour créer de l'hébergement d'urgence. Sur le logement pérenne, vous mettez le doigt sur un vrai sujet qui est la vacance, qui est très important puisqu'on a aujourd'hui plus de 3 millions et demi de biens vacants dans notre pays. Les causes de la vacance sont multiples. Ça peut être soit parce que l'habitat est très dégradé et qu'on ne rénove pas assez. Et donc là sur le sujet, on met MaPrimeRénov sur lequel on accompagne les Français à faire des travaux quand ils en ont besoin, et on a même simplifié MaPrimeRenov pour qu'ils puissent le faire.
> La réquisition peut faire partie des options quand on est dans des situations d'extrême urgence, par exemple en hiver et qu'il fait très froid dehors. Ce sont des outils qui sont toujours à disposition et qui sont étudiés quand vraiment tout est saturé et que vous êtes dans une situation d'urgence absolue. Donc ça peut être la réquisition de logement mais la réquisition de bureaux aussi. Je vous disais tout à l'heure qu'il y a 4,5 millions de mètres carrés de bureaux vides en Ile-de-France, cela peut aussi constituer un gisement de réquisition temporaire en cas d'urgence s'il y avait un sujet. Mais moi mon objectif au-delà d'urgence, c'est de faire en sorte qu'un maximum de biens qui sont aujourd'hui vides soient loués pour qu'ils soient habités de façon pérenne. Pas juste pensant l'urgence mais de façon beaucoup plus pérenne pour répondre à la demande d'un maximum de Français et avoir plus d'offre sur le marché. C'est quand même ça l'enjeu : diminuer la vacance. (…)
Il y a des outils qui existent aujourd'hui qui sont au
niveau local. Nous verrons à la prochaine loi de finances
si nous devons aller plus loin ou, en tout cas, donner plus d'outils aux élus
locaux qui souhaiteraient, s'il y a beaucoup de logements vacants dans leur
commune, mettre une taxe particulière sur les logements vacants. Mais
attention, ce n'est pas le cas partout. Il y a des endroits en ruralité où ces
vacants, ce n'est pas le fait d'augmenter la taxe qui par magie va faire que le
bien va être loué, vendu ou occupé. (…)
Dans la ruralité, quand vous avez parfois un problème de demande de ce côté-là,
ce n'est pas forcément systématique. D'où l'intérêt, en tout cas sur la
question de la fiscalité, de donner aux élus locaux cette sagesse-là pour
qu'ils puissent décider si c'est pertinent sur les lieux. C'est probablement
plus pertinent à Paris que dans certains villages où la demande locative n'est
pas énorme, et sur lequel il y a beaucoup de biens vacants aussi parce qu'il y
a parfois une déprise démographique. Donc attention à cette disparité
territoriale, la crise du logement n'est pas la même partout sur le territoire
national et donc il faut avoir une politique du logement territorialisée,
ciblée qui donne beaucoup d'outils aux élus locaux pour qu'ils puissent agir
localement.
Marina Ferrari, secrétaire
d’Etat chargée du Numérique
> La France souhaite devenir une place incontournable de l’IA dans le monde,
et le secteur agricole et alimentaire doit en bénéficier et même être moteur.
Je sais que ce sujet est au cœur des préoccupations des acteurs de l’AgriTech,
et je me tiendrai à leurs côtés pour avancer sur ces sujets.
> Économiser nos ressources en
eau, réduire l'usage de produits phytosanitaires, mieux adapter nos cultures
face au bouleversements climatiques : ce sont (aussi) nos startups qui vont
nous permettre de relever ces défis ! L'AgriTech est aujourd'hui devenu un secteur incontournable pour la FrenchTech mais aussi pour
nos agriculteurs et plus largement pour tous ceux qui s'engagent pour notre
souveraineté alimentaire. Éclairés par les travaux de Julien Denormandieà l'initiative du
rapport FrenchAgriTech et de tous les représentants du secteur agricole, j'ai eu le
plaisir de dévoiler les 6 axes de travail du plan d’action Agritech qui sera formalisé à
l'été :
1) une réglementation accessible et propice à l’innovation
2) un continuum d’acteurs engagés dans la diffusion de l’innovation pour
renforcer les interactions entre l’ensemble des acteurs, de la recherche aux
agriculteurs et faciliter l’expérimentation des innovations
3) une utilisation de la donnée agricole au service de l’innovation et de la
souveraineté alimentaire
4) un financement à la hauteur des enjeux en mobilisant les fonds de
capital-risque 5) une industrialisation au service du déploiement rapide
des solutions
6) une gouvernance au service de l’intégration de l’innovation par l’ensemble
des acteurs.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> [Otage français du Hamas tué] Orión Hernández-Radoux avait la vie devant lui. Otage
depuis le 7 octobre, son destin a été brisé par la
barbarie du Hamas. Je pense à lui, à sa famille, à ses proches et à tous les
otages encore retenus dans cet enfer. Restons pleinement mobilisés pour aider à
leur libération.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Sylvain Maillard (président du groupe à
l’Assemblée nationale)
> Orión était Français, il était jeune, la vie
devant lui. Il est mort assassiné par les terroristes du Hamas. Je pense à lui,
à sa famille, à nos 2 autres otages français, et tous les autres, détenus
depuis le 7 octobre dans des conditions atroces à Gaza.
> Il y a 75 ans, le 23 mai 1949, la signature de la Loi fondamentale de la République fédérale d'Allemagne marquait le début d'une nouvelle ère démocratique. En ce jour, célébrons aussi l'amitié franco-allemande, bâtie sur une même adhésion aux valeurs démocratiques, socle de notre avenir commun.
> Une France puissante dans une Europe forte. C'est l'ambition de notre liste d'union majorité présidentielle et UDI.
Elisabeth Borne (députée, ancienne Première ministre)
> [émissions de gaz à effet de serre ont reculé de 5,8 % en France
en 2023] Fière de l’action menée depuis
2017, et de la planification écologique qui porte aujourd’hui ses fruits. En
route pour la neutralité carbone en 2050 !
> À Caen, nous honorons la mémoire d’Arnaud Garcia et de Fabrice Moello. Ils étaient tous les deux au service de notre République et de notre Justice. La Nation est aux côtés de leurs familles, de leurs proches, de leurs collègues, et partage leur émotion et leur douleur.
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Aujourd’hui le cœur de l’Europe bat à
Tbilissi. Nous disons au gouvernement géorgien de retirer sa loi russe sur les
agents étrangers. La commission des affaires européennes de l’assemblée
nationale a adopté ma résolution en ce sens.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
Bruno Millienne (député)
> Présent au Fort de Charenton pour assister aux
Honneurs funèbres rendus ce jour par le Premier ministre au Major Xavier Salou
et au Maréchal des logis-chef, Nicolas Molinari, tragiquement disparus dans
l'exercice de leur fonction en Nouvelle-Calédonie. Ils sont tombés en
protégeant leurs concitoyens, la République leur est éternellement
reconnaissante.
Perrine Goulet (député)
> Le travail transpartisan en lien
avec le gouvernement permet d’agir pour le droit des femmes en moins de 4 mois.
Dorénavant un meurtrier ne tirera plus d’avantages matrimoniaux de la mort de
sa conjointe.
● Parti radical
> [Nouvelle-Calédonie : au-delà de l’urgence du retour à l’ordre et
au dialogue, l’importance de rétablir le lien entre la République et ses
territoires]
Alors que la « Nouvelle-Calédonie
est à genoux, sa population choquée et meurtrie par des émeutes violentes »
comme l’a souligné Annick Girardin, sénatrice de Saint-Pierre-et-Miquelon, présidente du Conseil national du Parti radical, lors des questions d’actualité au gouvernement, le Parti radical se félicite des annonces du Président de
la République qui s’est engagé à ne pas faire passer en force la réforme
électorale, de donner le temps d’aboutir à un accord politique global qui sera
soumis au vote des Calédoniens, et d’apporter une aide d’urgence après les
dommages causés par les émeutiers.
Pour Laurent Hénart, Président du Parti radical, « le retour à l’ordre est une
priorité. Le Parti Radical soutient l’ensemble des démarches qui ont vocation à
renouer avec le dialogue ».
Au-delà de la situation spécifique à la
Nouvelle-Calédonie, force est de constater, avec la crise récente en Corse, la
fragilité des liens qui unissent la République à ses territoires aujourd’hui.
« La France doit entreprendre une
grande réforme de l’organisation territoriale, c’est dans ce cadre que le Parti
radical lance une réflexion
nationale sur l’état de la décentralisation. Cette réflexion n’exclura aucune
piste dans le sens d’une plus grande autonomie de tous les territoires de la
République » annonce Grégory Berkovicz, président de l’Atelier, le
think tank du Parti radical.
« Les radicaux, avec
Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, et David Valence, Président de la délégation aux collectivités
territoriales et à la décentralisation, ont une vraie légitimité à émettre des
propositions fortes sur ce sujet ».
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (présidente)
> Je ne suis pas eurobéate mais oui, je suis
pro-européenne. Et c’est pour cela que je combats le projet mortifère du RN
pour la France et l’Europe.
> Hier, nous avons mis le paquet sur le plan de relance européen et demain, nous investirons massivement dans nos industries stratégiques. Si nous n’investissons pas dans ce qui fait nos dépendances, nous allons passer à côté de l’Histoire.
> Après avoir mené les États généraux de l’alimentation, nous allons porter cet Egalim au niveau européen pour lutter contre le contournement de la loi française et protéger nos agriculteurs. La bonne échelle, c'est l'Europe !
> Toutes nos oppositions veulent faire du 9 juin autre chose qu'une élection européenne. Ils sont obsédés par 2022, par 2027… À gauche, ils sont en pleine primaire de la Nupes! Ne soyez pas dupes. Nous sommes les seuls à parler d’Europe.
> Jordan Bardella est le chef du principal parti d'opposition. Or, quand on gratte un peu, on voit que leur projet est resté le Frexit, ce qu’ils cachent aux Français. Pour rappel, une exploitation agricole britannique sur quatre s’apprête à fermer en raison du Brexit…
> Le débat d’hier soir était important pour montrer l’incurie et l’insuffisance de Jordan Bardella. Sur la préférence nationale comme sur la double frontière, Gabriel Attal a démontré le risque et le vide des propositions du Rassemblement national…
> Le Président l’a rappelé, le retour de l’ordre et du calme est notre priorité en Nouvelle-Calédonie. Face aux ingérences que nous observons, nous devons agir au niveau européen. Je défends plusieurs mesures dans ce but dans notre projet.
> L’Europe ne deviendra une puissance technologique qu’en s’alliant aux esprits de génie qui la composent. Nos entrepreneurs détiennent la clé de notre révolution numérique. Grâce au plan Delors que je propose, nous investirons dans les secteurs d’avenir.
> Il est intolérable qu’il existe toujours un écart salarial de 13% entre Européennes et Européens à travail égal.
> Le plan de relance européen que j’ai négocié a permis de sauver des millions d'emplois en France et en Europe. Il a permis que nos entreprises ne mettent pas la clé sous la porte. Contrairement à quasiment tous mes adversaires, Jacques Delors l’aurait voté.
> Faisons de l'Europe le continent des avancées sociales. Nous porterons un CPF européen et avancerons sur le télétravail, le droit à la déconnexion. Exigeons aussi des entreprises qu'elles respectent nos standards sociaux pour prétendre aux fonds européens !
> Notre bilan en Europe ? Le fonds social européen, le plan de relance qui a financé le chômage partiel, le salaire minimum européen, le devoir de vigilance, les avancées pour l'égalité, les travailleurs des plateformes. C'est le résultat de batailles qui ont pris des années.
Nathalie
Loiseau
> Des néonazis dans les alliés du RN ? il en reste, même après l’exclusion
de l’AFD. Autrichiens, Estoniens entretiennent la même rhétorique nauséabonde.
Quand le RN exclura-t-il aussi ces partis ?
> En Géorgie, en Ukraine, en Moldavie, en Arménie, les peuples regardent vers l’Europe et la Russie veut les en détourner, par la force brute ou par toutes les formes d’ingérences. Nous devons envoyer un signal fort à ces peuples frères : nous sommes avec eux.
Bernard Guetta
> Vladimir Poutine cherche à dominer
politiquement l’Union européenne. Si nous ne voulons pas être dominés par sa
dictature épouvantable, il faut l’empêcher de gagner en Ukraine.
> Mon cher Malik Azmani, M. Wilders est arrivé en tête des élections néerlandaises mais sa majorité n'est que relative. Il n'est pas tous les Pays-Bas mais un tiers de leurs électeurs et en admettant même que ton parti n'ait pas eu la possibilité de former une coalition avec des partis démocratiques, vous aviez la possibilité de rester dans l'opposition. En démocratie, cela se fait. C'est même la norme si l'on est en minorité et il n y a là aucun déshonneur. S'allier avec M. Wilders est en revanche le plus mauvais, le plus choquant et le plus impardonnable des choix. Un dernier mot : de même qu'il n'y a pas d'amour mais seulement des preuves d'amour, il n'y a pas de libéralisme mais seulement des preuves de libéralisme - des preuves que tu ne donnes pas là et j'en suis profondément triste.
> [Opinion: Urgence
Ukraine] La première hypothèse est qu’il veut prendre Kharkiv. Il s’en
rapproche si méthodiquement, un bourg après l’autre, qu’on ne peut pas exclure
que ce soit là l’objectif de Vladimir Poutine mais peut-être ne ment-il pas
lorsqu’il affirme que non.
Peut-être se souvient-il qu’il lui avait fallu près de neuf ans pour s’assurer
le contrôle de Grozny. Peut-être comprend-il qu’il lui serait encore plus
difficile d’écraser la deuxième ville d’Ukraine et son million et demi
d’habitants. Peut-être dit-il ainsi vrai lorsqu’il affirme ne vouloir que créer
une « zone de sécurité » entre la Russie et Kharkiv. C’est d’autant
plus plausible que cette « zone » pourrait rapidement être annexée
par la Russie et s’ajouter au Donbass pour offrir au président russe ce qui
commencerait à constituer une véritable victoire.
C’est la deuxième hypothèse mais l’objectif de Vladimir Poutine pourrait bien
être aussi de profiter de son avantage en armes et en hommes pour étirer le
front, porter ses coups sur Odessa, réduire l’Ukraine à sa partie occidentale
et proposer alors des négociations sur un partage du pays.
On ne sait pas mais une chose est en revanche claire.
Si les Démocraties ne veulent pas laisser Vladimir Poutine l’emporter, elles ne
peuvent pas se contenter d’accélérer leurs livraisons d’armes à Kiev. Elles
doivent évidemment le faire au plus vite tant il est insensé que les Ukrainiens
ne disposent pas encore des avions de chasse qui leur avaient été promis,
scandaleux qu’ils doivent économiser leurs munitions face aux offensives russes
et invraisemblable que leur capitale soit seule protégée des frappes aériennes
tandis que tout le reste du pays est offert à la destruction.
Les premiers coupables en sont les trumpistes de la Chambre des représentants
mais les capitales européennes portent aussi leur part de responsabilités dans
ces retards que les Ukrainiens paient de leur sang. Cela ne doit plus durer
mais avant même de rattraper ce temps perdu, c’est immédiatement que les
Démocraties peuvent et doivent lever l’interdit ligotant l’Ukraine.
Aussi incroyable que cela soit, Américains et Européens refusent
jusqu’aujourd’hui d’autoriser les Ukrainiens à se servir des armes occidentales
pour frapper l’armée russe en Russie. Paradoxe inouï, Européens et Américains
protègent de fait le ciel russe de toute riposte ukrainienne en territoire
russe. Ce n’est plus admissible. Il est intolérable que les Ukrainiens ne
puissent atteindre les dépôts de munitions et de carburants russes qu’à coup de
drones. Européens et Américains ne peuvent plus persister dans ce refus alors
même qu’ils n’ont jamais accepté d’interdire le ciel ukrainien aux chasseurs et
bombardiers russes. Ils se doivent de dénouer dès maintenant les mains des
Ukrainiens et de les laisser se battre car, non, ce ne serait pas entrer en
guerre contre la Russie.
Ce ne serait rien de plus qu’armer l’Ukraine, vraiment et non plus à moitié,
que l’aider à repousser une agression et que montrer à Vladimir Poutine que
nous ne nous payons pas de mots en disant que nous ne le laisserons pas gagner.
L’Ukraine peut s’effondrer. Ouvrons les yeux. L’Ukraine ploie sous les bombes
et si nous laissions la Russie l’emporter, il lui deviendrait vite aisé
d’intimider les pays les plus proches de ses frontières, de diviser l’Union
européenne et de ne plus même avoir besoin de recourir à ses armes pour
s’imposer à l’Europe en puissance dominante.
Pascal Canfin
> Les émissions de gaz à effet de
serre ont reculé de 5,8 % en France en 2023. Voilà le résultat
de notre action en France et en Espagne. Ça marche!
> Grâce à notre action en Europe nous avons dit stop à TikTok Lite qui payait nos enfants plus ils consommaient des écrans. C’est l’Europe concrète qui protège et reprend la main sur les géants du numérique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.