Dès lors, se posait la question de savoir à quel moment il y aurait une confrontation entre les deux hommes lors d’un débat.
La commission chargée des débats «officiels» en prévoit trois à partir de la rentrée mais il semble que ceux-ci n’auront pas lieu cette année sous sa direction mais seront plutôt organisés directement par les différents médias qui les accueillent.
Et le fait que les deux candidats sont déjà en campagne nationale demandait peut-être que d’autres débats soient organisés plus tôt dans l’année.
Donald Trump pour de multiples raisons étaient demandeur.
Moins Joe Biden qui est le président en fonction et qui préfère être jugé sur son bon bilan que dans des joutes que Trump va évidemment transformer en cirque avec insultes, grossièretés, mensonges et théories du complot.
Néanmoins, Biden a accepté un premier débat qui devrait se dérouler le 27 juin, un jour où Trump ne devrait pas être devant une cour de justice dans les multiples procès auquel il doit faire face!
Un deuxième débat a déjà été prévu pour le 10 septembre.
Pourquoi Joe Biden a-t-il changé d’avis?
L’idée est de montrer que Trump n’a pas changé et que les raisons pour lesquelles les Américains ont accordé plus de 7 millions de voix d’avance à Biden en novembre 2020 sont toujours là, quatre ans après.
Le populiste extrémiste démagogue, corrompu et organisateur d’une tentative de coup d’Etat en janvier 2021 pour garder le pouvoir est le même danger, peut-être même en plus grand qu’en 2020 après une présidence catastrophique pour le pays et ses institutions lors de son passage à la Maison blanche.
En outre, Joe Biden a besoin de faire savoir que son bilan à tout point de vue et notamment en matière économique et sociale est largement positif ce que les Américains ne semblent pas reconnaitre selon les sondages.
Enfin, le démocrate veut montrer que le candidat républicain mais aussi le parti qui le soutien sont encore plus radicaux et qu’ils menacent des droits fondamentaux reconnus aux Américains comme le droit à l’avortement et qu’ils ont comme projet de limiter le droit de vote et de s’en prendre à des minorités ou des groupes comme ceux LGBTQ+.
Sans parler de leur volonté de désengagement dans le monde alors que celui-ci devient de plus en plus dangereux et de plus en plus menaçant pour la démocratie mais aussi, plus prosaïquement, pour les intérêts du pays.
Tout cela a du convaincre Joe Biden d’accepter un débat en juin et un autre en septembre malgré les risques de dérapage de la part de Donald Trump.
Sans doute aussi veut-il montrer qu'il ne fuyait pas les débats pour une quelconque incapacité liée à son âge.
D'autant que les sondages sont très serrés et montrent que si le républicain réussit à mobiliser sa base, c’est plus compliqué pour le démocrate qui doit aussi convaincre les «independents», les électeurs qui se disent affiliés à aucun parti qui veulent savoir si un homme de 81 ans (Trump en a 77) peut gouverner le pays encore quatre années supplémentaires.
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