La quotidienne centriste du 7 mai 2024. Le retour par la gauche de l’antisémitisme

Qu’il y ait depuis toujours un antisémitisme d’extrême-gauche, cela est su et documenté.

Mais il semblait être, sinon en voie d’extinction, en tout cas peu actif et extrêmement minoritaire.

On se trompait.

Car même si dans un sondage publié par Le Parisien, les Français estiment que l’antisémitisme actuel est toujours porté par l’extrême-droite, les juifs, eux, les premiers à être impactés par cette haine, pensent le contraire en l’imputant d’abord à l’extrême-gauche.

Et les faits leur donnent plutôt raison.

Non pas que l’antisémitisme ait disparu à l’extrême-droite, ni même qu’il soit moins virulent.

Néanmoins il se fait, pour l’instant, plus discret, notamment dans des formations politiques comme le RN où l’on se rappelle des diatribes abjectes de Jean-Marie Le Pen et où on n’oublie pas que dans ses rangs il en compte encore beaucoup.

Mais la stratégie de débiabolisation du RN est surtout d’éviter les dérapages en la matière avec une Marine Le Pen qui a affirmé aujourd’hui qu’elle n’était pas antisémite.

Tout autre est la stratégie du chaos et d’une alliance de fait avec arabes les plus radicaux, de LFI.

La volonté de porter le conflit au Moyen-Orient et plus particulièrement celui dans la bande de Gaza dans cette campagne pour les élections européennes en est une preuve.

Mais l’antisémitisme d’extrême-gauche a refleuri ces dernières années, bien avant cette crise entre Israël et les Palestiniens.

Et l’on rappelle que des propos antisémites – souvent sous la couverture fallacieux de l’antisionisme instrumentalisé – ont été largement énoncés par des personnages de l’extrême-gauche après le massacre terroriste du Hamas du 7 octobre 2023 alors même qu’Israël n’avait même pas encore décidé de ses représailles.

Aujourd’hui, il est clair qu’il y a un antisémitisme porté par les deux extrêmes dans une alliance objective.

En témoigne, par exemple, le soutien apporté par l’extrémiste de droite Soral à l’extrémiste de gauche Meurice lorsque celui-ci commit sa «blague» sur les ondes de France Inter en comparant le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, à un «nazi sans prépuce».

Cette remontée de l’antisémitisme d’extrême-gauche devrait, comme cela avait été le cas et l’est toujours pour la droite vis-à-vis de l’extrême-droite, commander à la gauche de rompre avec elle, notamment en actant la mort de la Nupes, ce qui n’est pas le cas encore, malheureusement.

Toujours est-il que les populismes scélérats qui animent les extrêmes des deux bords sont de plus en plus convergents et ont tous le même objet: la destruction de la démocratie républicaine.

Au-delà de cette réalité, il en est une autre contre laquelle une mobilisation sans faille est nécessaire, c’est le refus et la condamnation de tous les actes antisémites dont le Premier ministre, Gabriel Attal, indique qu’il sont en hausse de 300% en un an avec 366 cas répertoriés au cours du premier trimestre 2024!

 

 

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