jeudi 4 avril 2024

Propos centristes. France – Renforcer la protection de l’enfance / «L’école la chose la plus importante de la république» / Les Européens doivent plus contribuer à l’OTAN / Dette publique / Le travail subventionne le modèle social / Santé / Pas d’augmentation d’impôts et de cotisations sociales / Loi d’orientation agricole / Autisme…


Voici une sélection, ce 4 avril 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Il ne sait interpréter ni les émotions, ni les expressions imagées, pourtant Paul El Kharrat est l’un des meilleurs en culture générale. Les manifestations de l'autisme varient d’une personne à une autre. Mieux connaître l’autisme, c’est mieux vivre ensemble, alors parlons-en ! Chacun a un rôle à jouer, une attention particulière à apporter à ce camarade, à ce collègue, à ce voisin. L'État a sa part. Il nous fallait améliorer le système de repérage précoce. Depuis la première stratégie nationale en 2018, plus de 70 000 enfants ont été repérés par les plateformes de coordination et d’orientation. Il nous fallait mieux accueillir les familles, savoir mieux orienter et former. La Maison de l'autisme célèbre son premier anniversaire. Elle vient compléter les 28 centres ressources sur l’autisme qui informent, orientent, sensibilisent et forment. Nous poursuivons les efforts pour un service public généralisé du repérage et de l’intervention précoce pour tous les enfants qui en ont besoin. 60 000 généralistes et pédiatres ont été formés. Il nous fallait mettre le paquet sur la recherche. Nous comptons désormais 700 chercheurs, cinq centres d'excellence et un institut hospitalo-universitaire du cerveau de l’enfant : la France est devenue le premier pays européen en terme de projets de recherche en la matière. Il nous reste à faire, mais pour que chaque personne autiste puisse accéder à la scolarité, au travail, à un logement, les choses ont avancé : 45 000 élèves vont à l’École de la République ; 27 universités ont été accompagnées dans la mise en place d'un programme adapté ; plus de 400 habitats inclusifs ont été créés. Cette stratégie, nous la poursuivons : pour 2023-2027, nous avons alloué 680 millions d’euros de moyens. Un mot pour tous les professionnels de santé, pour les familles et les proches qui se mobilisent pour accompagner  nos compatriotes qui vivent avec l'autisme : merci. À vos côtés, nous continuerons d’agir.

> Que les moins de 27 ans puissent voyager en train de manière illimitée en France : devant Hugo, j'avais dit banco ! Le Pass Rail à 49€ par mois devient réalité dès cet été. Où irez-vous ?

 

► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste] 

Gabriel Attal Premier ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique
> La France n’est un paradis fiscal pour personne. En France, 10 % des contribuables paient 70 % de l’impôt sur le revenu. La France est le seul pays de l’Union européenne à disposer d’un impôt sur la fortune, en l’occurrence l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). En outre, elle s’est dotée d’une taxe spéciale sur les hauts revenus et de plusieurs autres mécanismes permettant de les taxer spécifiquement.
Avons-nous été confrontés à quelque opposition lorsqu’il a été question d’aller chercher des profits indus, tirés de la spéculation sur l’inflation ? Au contraire ! Je vous rappelle que la majorité est parvenue à faire voter une contribution sur la rente inframarginale des énergéticiens et des pétroliers.
C’est aussi la majorité qui a assumé la mise à contribution des revenus des grands laboratoires de biologie médicale qui, pendant la crise du covid-19, ont retiré des tests payés par la sécurité sociale un chiffre d’affaires cumulé de 7 milliards d’euros. Oui, cette majorité a assumé d’aller chercher les revenus indus !
Dans les prochaines semaines, nous travaillerons avec plusieurs parlementaires de la majorité sur un dispositif inspiré de la taxation des rentes inframarginales des énergéticiens ou des profits indus liés à la spéculation dans le cadre de l’inflation
mais pas pour mettre à contribution le livret A ou l’épargne des Français, comme j’ai pu le lire ici ou là.
La différence entre nous et les oppositions au sein de l’Assemblée, c’est que nous ne nous en prendrons jamais aux Français qui travaillent et au fruit de leur épargne, aux Français qui ont travaillé toute leur vie ! Voilà la véritable différence entre vous et nous !

> Quand au sein d’un même groupe classe, un professeur trouve des élèves qui ne savent pas lire et d’autres qui lisent parfaitement, il rencontre des difficultés à faire progresser tout le monde. C’est la réalité. En réponse à cette situation, nous devons mettre le paquet sur l’école primaire, afin qu’il n’y ait plus ou qu’il y ait moins d’élèves entrant en classe de sixième sans maîtriser la lecture et l’écriture.
Nous percevons déjà les résultats de notre politique : les élèves qui étaient en classe de CP en 2017 ont de meilleurs résultats une fois parvenus en sixième, cinq ans plus tard, que ceux qui étaient inscrits en CP en 2012. Cependant, des écarts subsistent et les groupes de niveau doivent permettre de les résorber et de faire progresser tous les élèves.
Que se passe-t-il aujourd’hui ? Dans les établissements scolaires, le tri se fait par l’échec, mais vous, les responsables politiques, qui affirmez que les groupes de niveaux permettront de trier les élèves, ne vous en émouvez pas. Nous, nous voulons la réussite et la progression de tous les élèves, d’où la création de ces groupes. Cette mesure est profondément sociale, puisqu’elle vise à donner davantage de moyens et à mieux accompagner les élèves les plus en difficultés, souvent ceux issus de milieux défavorisés.
Lorsque j’étais ministre de l’éducation nationale, j’ai annoncé la création de 2 300 postes supplémentaires, pour faciliter l’organisation de groupes de niveaux. Les titulaires de ces postes accompagneront les élèves les plus en difficulté, notamment ceux des réseaux d’éducation prioritaire et un tiers d’entre eux travailleront dans les territoires d’outre-mer. Ceux que j’entends s’improviser défenseurs de ces mêmes territoires seraient donc bien inspirés de soutenir cette mesure, dont l’application permettra d’y ouvrir plus de postes d’enseignants.
Bien évidemment, les groupes de niveaux doivent être instaurés avec une certaine souplesse. La ministre de l’éducation nationale a justement annoncé qu’ils seraient organisés dès la rentrée 2024 dans les classes de sixième et de cinquième, mais que les cours de français et de mathématiques pourront être dispensés en classe entière pendant une à dix semaines, positionnées pendant une période de l’année laissée au choix des chefs d’établissements et des équipes pédagogiques.

La création des groupes de niveau suivant nécessairement l’évaluation des élèves, les cours du mois de septembre seront certainement suivis en classe entière ; en cours d’année, l’évaluation de la progression des élèves, préalable à leur changement de groupe, pourra également être réalisée en classe entière ; le groupe classe pourra enfin être reconstitué à la fin de l’année. La souplesse a donc été donnée aux équipes enseignantes, mais la bonne application du dispositif requiert un cadre national.

> Lorsque le Président de la République a été élu en 2017, le taux de chômage était de 9,6 %. Aujourd’hui, il est de 7,5 %. Nous avons le taux de chômage le plus bas depuis quarante ans, le taux de chômage des jeunes le plus bas depuis vingt-cinq ans et le taux d’emploi le plus haut depuis qu’il est mesuré.
Que s’est-il passé, entre 2017 et aujourd’hui, qui explique une diminution de deux points du taux de chômage ? Qu’a-t-il été fait ? D’abord, nous avons mené une politique économique et fiscale pour favoriser l’activité de nos entreprises. L’avez-vous soutenue ? La réponse est non. Pourtant, elle a permis d’avoir le taux de chômage le plus bas depuis quarante ans et de créer deux millions d’emplois dans notre pays.

Qu’a-t-il été fait entre 2017 et aujourd’hui ? Nous avons mené des réformes visant à orienter davantage notre modèle social vers l’activité, notamment une réforme de l’assurance chômage et une réforme du RSA. Les avez-vous soutenues ? La réponse est non.

La réalité, c’est que vous [l’opposition] avez systématiquement combattu tous les choix faits par ce gouvernement et cette majorité pour favoriser le travail; pour autant, nous avons tenu bon et aujourd’hui, nous avons un taux de chômage historiquement bas. Vous pourriez reconnaître que vous vous êtes trompés et que l’action qui a été menée par cette majorité a permis d’avoir un taux de chômage faible.
La réalité, c’est que vous n’êtes même pas capables de le reconnaître.

En France, avant la précédente réforme, nous avions un modèle dans lequel la durée d’indemnisation était la plus longue et, pourtant, nous avions le taux de chômage le plus important.
Beaucoup d’études montrent qu’après douze mois, les chances de retrouver un emploi sont beaucoup plus faibles. À partir de là, il existe différents leviers sur lesquels vous pouvez agir : la durée d’affiliation, le nombre de mois durant lesquels vous devez avoir travaillé au cours des deux dernières années, la durée d’indemnisation, la période durant laquelle vous êtes indemnisé, le niveau des indemnisations et la dégressivité qui peut être instaurée. Une réforme récente relative au niveau des indemnisations a été menée : cette piste n’a pas ma préférence.
Et oui, chaque jour, des centaines de milliers d’emplois ne sont pas pourvus dans notre pays.
Nous nous déplaçons tous dans nos circonscriptions, nous nous rendons partout sur le terrain, nous rencontrons des dirigeants d’entreprises qui cherchent à recruter et dont de nombreux projets sont freinés. Ils disent que les entreprises pourraient se développer économiquement, qu’elles créent des emplois mais qu’ils ne trouvent pas preneurs malgré toutes les démarches qu’elles entreprennent, notamment auprès de Pôle emploi – désormais France Travail – et des missions locales.
Oui, j’assume de dire qu’avoir un modèle social incitant plus à l’activité permettrait de pourvoir un certain nombre de postes qui ne le sont pas aujourd’hui, ce qui entraîne une perte de financement pour nos services publics et pour notre modèle social.

> La question de l’accès aux soins est centrale dans l’ensemble des circonscriptions des parlementaires. Partout  les Français nous alertent, ils expriment le besoin de bénéficier d’un meilleur accès aux soins.
Nous avons pris des mesures en la matière. D’abord, nous avons fait évoluer le numerus clausus vers un numerus apertus. Nous formons beaucoup plus de professionnels de santé. J’ai déjà eu l’occasion de le dire dans ma déclaration de politique générale, nous n’en formons toujours pas suffisamment à mon goût, il faut aller plus loin. Je réunirai prochainement les doyens, les présidents d’université et les agences régionales de santé pour créer davantage de places.
On sait que ces nouveaux professionnels formés n’arriveront sur le terrain que dans quelques années. D’ici là, il faut libérer du temps médical pour que nos concitoyens puissent accéder aux soins et se soigner. J’ai annoncé un certain nombre de choses à cet égard, lors de ma déclaration de politique générale. Comme tous les engagements que je prends devant la représentation nationale et devant les Français, je veillerai à ce qu’ils soient tenus.
Premièrement, il faut augmenter le nombre d’assistants médicaux. Ils étaient 6 000 lorsque j’ai été nommé Premier ministre. J’ai annoncé qu’ils seraient 8 000 d’ici à l’été et 10 000 à la fin de l’année, ce qui représente 2,5 millions de consultations supplémentaires avec un médecin.
Deuxièmement, il faut lutter contre les rendez-vous non honorés. Quand on a rendez-vous chez le médecin et qu’on ne s’y présente pas sans prévenir, assumons de dire qu’on doit payer la consultation. Cela incitera à libérer des créneaux dont pourront bénéficier les Français qui attendent parfois des mois voire des années pour obtenir un rendez-vous.

Enfin, il faut faciliter l’accès aux soins non programmés. Vous preniez l’exemple de la plateforme Païs, déployée dans le Loir-et-Cher. Un tel dispositif me semble proche du service d’accès aux soins, le SAS, que nous sommes en train de mettre en place et de labelliser et qui fonctionne remarquablement bien – j’ai eu l’occasion de le constater à l’occasion de plusieurs déplacements, notamment avec Catherine Vautrin à Dijon. Dans ma déclaration de politique générale, j’ai dit souhaiter que 100 % du territoire soit couvert par un SAS d’ici à l’été et que j’étais prêt, dans les territoires qui ne le seraient pas, à rétablir des obligations de garde. Là encore, je tiendrai mes engagements.
Très concrètement, mon gouvernement présentera, d’ici au mois prochain, un décret relatif à la généralisation des SAS sur tout le territoire. La question qui se pose pour les plateformes telles que celle que vous évoquez est de savoir si elles pourront être reconnues comme un SAS sans avoir à créer un nouveau dispositif. Il faut évidemment faire en sorte que de telles plateformes, qui favorisent déjà l’accès aux soins non programmés et donc une régulation entre la ville et l’hôpital, puissent être reconnues en tant que SAS. Nos services y travaillent, avec les élus locaux et les porteurs de ces projets. Je crois comme vous aux initiatives locales pour trouver des solutions : quand elles sont bonnes, elles doivent être généralisées. C’est ce que nous faisons.

> Je soutiens profondément la démarche de l’IAE [Insertion par l’activité économique], qui vise à permettre à ceux de nos concitoyens qui en sont les plus éloignés de retrouver le chemin de l’emploi, non pas grâce à de simples allocations, mais grâce à de l’activité : elle s’inscrit parfaitement dans la logique qui est la nôtre.
Notre objectif est de permettre aux Français les plus éloignés de l’emploi d’en retrouver un ! Pour eux, pour leur famille, et aussi pour le pays. Plus nous aurons de Français qui travaillent, plus nous aurons les moyens de financer notre modèle social et nos services publics. Nous croyons au travail comme levier de financement de la solidarité et des services publics.
Le soutien que nous apportons l’IAE signifie-t-il que nous ne pouvons pas l’améliorer ici ou là ? Non. Consolider le secteur, c’est d’ailleurs la logique qui guide Catherine Vautrin et le Gouvernement.
Faut-il réduire ses financements ? Non. Cette année, le budget alloué à l’IAE atteint 1,4 milliard d’euros, soit 200 millions d’euros de plus qu’en 2023 : c’est historique, l’IAE n’a jamais connu un tel budget dans le pays ! Il est évidemment normal, puisqu’on parle d’argent public et qu’on cherche à l’utiliser le plus efficacement possible, qu’à l’intérieur de cette enveloppe financière qui n’a jamais été aussi élevée, tel ou tel fond évolue afin de davantage consolider et de mieux organiser le système. Néanmoins, l’objectif restera toujours de soutenir l’IAE pour insérer dans l’emploi les personnes qui en sont les plus éloignées, FDI ou pas FDI ; il importe avant tout que son budget soit plus élevé que l’année précédente. La volonté politique du Gouvernement, vous l’aurez compris, est bien de continuer à soutenir l’ensemble des acteurs de l’IAE.

> Concernant la création d’une taxe sur les transactions financières au niveau européen, taxe qui existe en France, nous y sommes évidemment favorables. Nous avons d’ailleurs défendu l’adoption de cette taxe sur le modèle français. Nous n’avons pas encore obtenu de consensus, mais nous continuerons de nous battre.

> Nous croyons à la valeur travail, nous croyons que le travail permet de financer notre modèle social et nos services publics.

 

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer
> Le groupement de fait « DefCo » a été dissous ce matin en conseil des ministres, conformément aux instructions du Président de la République. Nous ne laisserons pas les groupuscules radicaux, qu’ils soient d’ultra gauche ou d’ultra droite, semer la haine dans notre pays.

 

Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
> Le chômage des seniors appelle notre mobilisation la plus totale. Les difficultés de nos concitoyens ne me font pas rire. Elles appellent des solutions concrètes et non des postures.

> Depuis 2017, la politique d'Emmanuel Macron a donné un élan à l'entrepreneuriat, faisant de la France le pays le plus attractif d'Europe.

> L'autisme n'a pas de cause. Oubliez les mythes: les écrans, l'éducation ou les théories désuètes. Ce n'est pas non plus une pathologie, mais une diversité neurologique, un spectre où chaque nuance est naturelle. Accueillons chaque différence avec empathie, elles sont des forces.

 

Nicole Belloubet, ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse
> La laïcité est un point incontournable du fondement de la République et du fonctionnement de notre école.

> L’école – je le redis ici et c’est une conviction que nous partageons tous – est un sanctuaire républicain. Nous devons donc, avec une intransigeance absolue, y faire respecter la laïcité, qui est le socle de notre République, comme le rappelle l’article 1er de la Constitution. De ce point de vue, de nombreuses mesures ont été prises, qui traduisent notre exigence. La dernière d’entre elles, l’interdiction des abayas et des qamis dans les établissements scolaires, témoigne de cette ferme volonté.
Je me suis moi-même rendue dans la cité scolaire Maurice Ravel pour dire à quel point les actes accomplis par le proviseur reflétaient cette volonté de lutter pour la laïcité et de refuser tous les gestes qui s’y opposeraient et qui l’enfreindraient.

De très nombreuses actions ont été entreprises, que je tiens à rappeler ici : des actions de formation ; la préparation de nos personnels à asseoir, lors des concours, les valeurs de la République ; la présence des équipes académiques Valeurs de la République qui peuvent se déplacer pour aider les professeurs ; la création des forces d’intervention mobiles scolaires, qui peuvent soutenir les établissements.
J’y ajoute – nous aurons l’occasion d’y revenir très prochainement – le traitement des élèves susceptibles de radicalisation, qui seront pris en charge de manière très claire.
Voilà ce que je voulais dire et qui me semble essentiel : nos professeurs ne sont pas seuls
, nos équipes éducatives ne sont pas seules. À l’école, on enseigne des connaissances pas des croyances.

> L’école est la chose la plus importante de la République, c’est notre socle commun, lieu d’émancipation pour nos jeunes. L’école peut changer leurs vies.
S’agissant due choc des savoirs, les groupes de niveau se mettront en place l’an prochai
n car nous pensons que c’est une manière de mieux prendre en compte les besoins de nos élèves et de leur apporter les compétences nécessaires dans les matières pour lesquelles ils sont en attente. Il est donc important de faire cela.
Vous avez évoqué la rémunération des enseignants, 7,7 milliards d’euros ont été consacrés à son augmentation depuis 2017. Aujourd’hui un professeur titulaire, un conseiller principal d’éducation (CPE) ou un psychologue scolaire débutants gagnent environ 2 100 euros net par mois, ce qui marque une amélioration sensible et rehausse notre classement par rapport à la moyenne des salaires au sein des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

 

> J’ai appris avec émotion qu’une collégienne a été violemment agressée à Montpellier. Je lui adresse tout mon soutien ainsi qu’à sa famille. Toute la lumière doit être faite sur cet acte insupportable. Une cellule d’écoute et des équipes de sécurité sont déjà sur place.

 

Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
> J’ai présenté aujourd’hui le projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement des générations. Il s’inscrit dans le prolongement des réformes initiées depuis 2017, sous l’impulsion du président de la République.
Face au défi du renouvellement des générations et dans un contexte de changement climatique, ce projet de loi va poursuivre un cap, celui de la souveraineté alimentaire, en déclarant l’agriculture d’intérêt général majeur. Pour parvenir à cet objectif, nous nous allons mobiliser 3 leviers :
- Former plus et mieux pour faire émerger une nouvelle génération d’agricultrices et d’agriculteurs ;
- Donner un souffle nouveau à notre politique d’installation et de transmission des exploitations agricoles ;
- Sécuriser, simplifier et libérer l’exercice de l’activité agricole.
Ce projet de loi s’est nourri de l’écoute des acteurs de terrain, avec :
- La concertation qui a mené au Pacte d’orientation le 15 décembre dernier ;
- Le chantier de la simplification engagé dans tous les départements.
Il va désormais être transmis au Parlement. Enrichissons le, avec l’esprit de responsabilité et l’ambition que nous devons à nos agricultrices et nos agriculteurs.

> La reconnaissance de l’agriculture comme intérêt général majeur de la Nation française est solennelle et pratique. La souveraineté alimentaire est aussi importante que celle énergétique ou numérique. Cela vise à ce que chaque politique publique concoure bien à l’objectif de renforcer notre souveraineté alimentaire.

> [Tribune: «Ce projet de loi affirme avec force la priorité donnée à notre agriculture, déclarée d’intérêt général majeur, et à la souveraineté alimentaire qui est un intérêt fondamental de la Nation»]
L’identité française est depuis toujours intimement liée à l’agriculture. Plus encore, sa dimension géostratégique est devenue une évidence depuis la crise de la COVID et la guerre d’invasion menée par la Russie en Ukraine, mais également avec les effets de plus en plus forts du changement climatique. Ces bouleversements mettent en lumière l’importance de produire pour nourrir. Depuis 2017, nous avons engagé des réformes profondes pour rebâtir notre souveraineté alimentaire et agricole qui, depuis des décennies, s’était affaissée.
Les mobilisations agricoles ont montré qu’il était indispensable d’aller encore plus loin et d’apporter de manière urgente des réponses à une accumulation de difficultés profondes et anciennes, ainsi que de redonner un sens, pour mettre un terme à l’empilement de contraintes administratives et d’injonctions contradictoires, en particulier sur le plan des transitions écologiques et climatiques à mener.
Le 1er février dernier, le Gouvernement a, dans le cadre d’un dialogue approfondi avec les Organisations Professionnelles Agricoles, ouvert un vaste chantier pour répondre à ces attentes, et pris 62 engagements.
Depuis plusieurs semaines, et en fait plusieurs mois pour certains, je suis pleinement mobilisé pour les mettre en œuvre et faire en sorte qu’ils produisent le plus rapidement possible des effets concrets dans les cours de fermes. Avec une ambition principale : agir vite pour soutenir l’activité, conforter l’attractivité et simplifier l’exercice d’une vocation dont nous avons un besoin vital.
Dans cette perspective, nous avons tout d’abord apporté un soutien massif à nos filières en difficulté, avec notamment 90 millions d’euros supplémentaires pour l’agriculture biologique, et 230 millions d’euros pour la viticulture. Je pense également au soutien de la trésorerie de nos exploitations agricoles touchées par des épisodes climatiques ou sanitaires, avec les aides payées en un temps record sur la Maladie Hémorragique Epizootique ou suite aux tempêtes Ciaran et Domingos. Je pense encore à la suppression de la hausse de la taxation sur le Gazole Non Routier décidée dans le cadre de la loi de finances 2024, ou au paiement, au 15 mars comme nous nous y étions engagés, des aides de la Politique Agricole Commune ayant fait l’objet d’avances en octobre dernier.
Plus encore, nous continuons de tout mettre en œuvre pour garantir le revenu agricole, qui est une préoccupation constante depuis 2017 et les lois dites EGAlim. Le doublement des contrôles pour en assurer la pleine et entière application, ainsi que le travail mené en ce moment même par les députés Anne-Laure Babault et Alexis Izard dans le cadre de la mission parlementaire qui leur a été confiée, permettront d’améliorer encore le cadre de protection du revenu agricole. Cela passera notamment par une meilleure prise en compte des coûts de production, des prix-planchers, ou bien encore par l’encadrement des centrales d’achat européennes. Ce chantier sera aussi ouvert au niveau européen, comme l’a indiqué le président de la République.
Nous avons également enclenché un levier absolument essentiel de la compétitivité de notre agriculture : celui de la simplification, que ce soit au niveau européen, au niveau national ou au niveau territorial. Plus de 3 000 propositions ont été exprimées par le terrain, à la suite des mobilisations agricoles, et nous travaillons à traduire ces demandes, en activant tous les leviers nécessaires. Cet exercice passe par des simplifications très concrètes pour réduire le nombre de formulaires et de renseignement demandés aux agriculteurs, diminuer l’envoi papier de documents qui pourraient être dématérialisés, simplifier les procédures. Mais cela passe également par une simplification de la réglementation, au plan national et européen.
Au niveau national, certaines simplifications règlementaires sont d’ores et déjà engagées, comme celles attendues sur le curage des fossés ou l’accélération des contentieux sur les projets agricoles, et elles seront poursuivies. C’est aussi dans cet optique, j’ai ouvert, au niveau européen, un chantier d’une ampleur historique : j’ai porté des demandes concrètes d’amélioration des modalités de calcul de ratios de surface agricole en prairies permanentes (BCAE 1) et obtenu un assouplissement de ce calcul. J’ai également obtenu des avancées sur les 4 % de jachère et d’infrastructures agroécologiques (BCAE 8), les prairies sensibles (BCAE 9) et la rotation de cultures (BCAE 7), afin d’améliorer la conditionnalité et recentrer les obligations requises au titre de ces normes, en les simplifiant, afin qu’elles servent mieux encore l’impératif de souveraineté alimentaire, mais aussi de transition agroécologique.
J’ai enfin voulu que cette crise agricole permette d’affirmer avec force le modèle agricole que nous voulons pour l’avenir, à travers plusieurs mesures fortes. Je pense en particulier au plan de souveraineté en faveur de l’élevage, qui prévoit notamment un avantage fiscal et social de 150 millions d’euros pour l’élevage bovin, un alignement des seuils d’évaluation environnementale pour les bâtiments d’élevage sur les seuils européens ou le déploiement de 400 millions d’euros de prêts garantis par l’Etat pour faciliter les nouvelles installations. Et parce que notre agriculture est la plus vertueuse au monde et que nous voulons l’accompagner face au dérèglement climatique, j’œuvrerai aussi pour la protéger contre la concurrence déloyale. Il s’agit par exemple du sens de notre opposition ferme à un accord avec le MERCOSUR.
Ce sont toutes ces ambitions qui irriguent le contenu du projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement des générations en agriculture, qui vient d’être présenté en Conseil des ministres et qui sera examiné à partir du 13 mai prochain à l’Assemblée nationale.
Ce projet de loi affirme avec force la priorité donnée à notre agriculture, déclarée d’intérêt général majeur, et à la souveraineté alimentaire qui est un intérêt fondamental de la Nation.
Il mobilise tout d’abord le levier de l’orientation et de la formation, à travers le lancement d’un programme national d’orientation et de découverte des métiers, qui participera à retisser le lien entre la société et le monde agricole, en permettant aux jeunes de découvrir la réalité de ces activités. Nous consolidons également la dynamique de l’enseignement agricole, avec notamment la création d’un « Bachelor Agro » qui permettra d’accompagner la montée en compétences des métiers du vivant.
Deuxièmement, la politique d’installation et de transmission sera refondée, au regard des enjeux de renouvellement des générations. Cela passera par la mise en place de « France Services Agriculture » qui permettra, à travers la mise en place d’un guichet unique et d’un réseau de structures offrant un accompagnement et des formations adaptées à chaque projet, de simplifier les parcours, de travailler sur la viabilité économique et écologique et la viabilité des projets d’installations, et de favoriser les transmissions. Les mesures de ce projet de loi seront soutenues par le déploiement de moyens supplémentaires inscrits dans le projet de loi de finances pour 2025, en particulier sur la fiscalité des transmissions.
Enfin, des mesures législatives de simplifications et de mise en place d’un cadre cohérent et lisible pour l’activité agricole sont prévues par le projet de loi, avec notamment l’adaptation des sanctions en matière d’atteinte à l’environnement, l’unification des réglementations applicables à la haie ou encore l’accélération du contentieux portant sur les projets de stockage d’eau et de bâtiments d’élevage.
Le débat autour de ce projet de loi sera donc un débat essentiel pour définir les leviers permettant d’assurer le renouvellement des générations, condition sine qua non d’une souveraineté alimentaire reconquise. Je sais que le Parlement s’en saisira pour l’enrichir et qu’ensemble, nous parviendrons à des mesures ambitieuses et concrètes au service des femmes et des hommes qui nous nourrissent.

 

Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, secrétaire général de Renaissance
> Tribune co-signée avec Annalena Baerbock, ministre des affaires étrangères de l'Allemagne et Radoslaw Sikorski est le ministre des affaires étrangères de la Pologne: «Ce moment pourrait définir l'avenir de nos enfants»]
Il y a 75 ans, le traité fondateur de l’OTAN a été signé à Washington pour assurer la sécurité de notre territoire, la sécurité de notre peuple et la préservation de nos valeurs communes : la liberté individuelle, les droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit.
Depuis lors, l'OTAN est devenue l'alliance de défense la plus réussie de l'histoire, garantissant la liberté de 32 pays membres en Europe et en Amérique du Nord.
Mais aujourd'hui, ces valeurs sont mises à l'épreuve comme jamais auparavant.
Depuis plus de deux ans, la Russie ne se contente pas de mener une guerre d’agression injustifiée et illégale contre l’Ukraine, mais le président russe Vladimir Poutine a également clairement, à maintes reprises, tourné le dos à des décennies d’approches pour la coopération, que son ambition impériale va bien au-delà de l’Ukraine – que ce qu’il attaque est l’ordre de paix européen lui-même.
Par conséquent, en célébrant l’anniversaire de l’OTAN, nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers. Nous devons plutôt être à la hauteur du fait que ce moment pourra définir l'avenir dans lequel nos enfants vivront.
Au cours des deux dernières années, l'Europe et l'Amérique du Nord se sont montrées unies et inébranlables contre l'agression russe. Ensemble, nous avons soutenu l’autodéfense de l’Ukraine avec plus de 200 milliards de dollars d’aide, l’UE et ses pays membres fournissant environ les deux tiers de l’aide globale approuvée à Kiev jusqu’à présent.
Notre appui se poursuivra aussi longtemps qu'il le faudra, et aussi intensément que nécessaire.
Nous soutenons l'Ukraine pour défendre notre liberté et notre sécurité - mais nous investissons également dans notre propre force en Europe. Nous ne devons pas nous y tromper: aujourd'hui, l'Ukraine est attaquée - demain, il pourrait s'agir d'une autre partie de l'Europe. Et la Russie ne cessera pas sa politique agressive et impérialiste dans un avenir prévisible.
C’est pourquoi, à l’occasion de son 75e anniversaire, nous réitérons le principe fondateur de l’OTAN : une attaque contre l’un d’entre nous est considérée comme une attaque contre tous. Un pour tous et tous pour un. Ensemble, nous défendrons chaque centimètre de territoire de l'OTAN et nous serons unis contre toute agression russe future.
Pendant des années, Poutine a propagé des mensonges et de faux récits pour justifier sa guerre. L'un de ces récits est que l'OTAN représente une menace pour la Russie. Mais c'est le contraire qui est vrai : aujourd'hui, les nations rejoignent à nouveau l'OTAN parce qu'elles se sentent menacées par la Russie. La Finlande et la Suède ont longtemps été fières d'avoir une tradition de neutralité. Cependant, après l'invasion par Poutine d'un voisin pacifique, ils ont exercé leur droit souverain de choisir librement des alliances et ont maintenant renforcé nos rangs.
Pour que l'Europe soit en paix, il faut arrêter l'impérialisme russe. Nous ne pouvons tolérer aucune « zone grise » parce que Poutine les considère comme une invitation à saper l'intégrité territoriale et la souveraineté, à tracer des lignes imaginaires sur la carte et, en fin de compte, à utiliser la force militaire. Son invasion à grande échelle de l'Ukraine a également prouvé qu'une politique de concessions à l'égard de la Russie, dans l'espoir qu'elle pourrait ramener la paix ou la stabilité sur le continent, est insensée.
C’est pourquoi les alliés européens devraient assumer leur part de la charge collective de l’OTAN et faire preuve de leur volonté d’assumer davantage de responsabilités dans la défense de l’Europe. L'obligation transatlantique persistante reste le fondement de notre sécurité, et nous, Européens, devons remédier à certaines des lacunes les plus urgentes qui sont devenues douloureusement évidentes au cours des derniers mois et des dernières années: les déficits de capacité, la disponibilité de nos forces, la capacité de production, la logistique, la normalisation et l'interopérabilité.
Les États-Unis ont longtemps mis davantage le fardeau que le reste de notre Alliance. Mais la défense collective est notre effort collectif. À cet égard, nous réaffirmons l'importance d'une défense européenne plus forte et plus efficace - qui contribue positivement à la sécurité mondiale et transatlantique et qui soit à la fois complémentaire et interopérable avec l'OTAN.
Pour assumer cette plus grande responsabilité en matière de sécurité commune, nous, alliés européens, devons prendre les mesures suivantes:
Tout d'abord, dépenser un minimum de 2 % du PIB pour la défense est une condition préalable nécessaire et le fondement même sur lequel nous construisons notre défense collective. Nos trois pays ont atteint cet objectif cette année, mais ces chiffres ne peuvent être qu'un point de départ. Nous devons également nous assurer que nous dépensons nos fonds de manière stratégique - surtout, pour développer les forces et les capacités dont nous avons besoin pour la défense collective.
Deuxièmement, nous devons utiliser tout le potentiel industriel de notre continent pour améliorer nos capacités militaires, augmenter la production et récolter les économies d'échelle. Nos industries nationales de la défense sont essentielles à cet égard. Ils ont besoin de contrats contraignants à long terme - avec des calendriers clairs, un niveau d'ambition, des engagements financiers fixes et des garanties d'achat de nos gouvernements.
Troisièmement, nous devons investir dans les technologies futures pour maintenir notre marge de manœuvre technologique et combler les lacunes en matière de capacités. Nos efforts d'innovation aideront l'OTAN à maintenir son avantage technologique sur les adversaires potentiels et à renforcer sa dissuasion et sa défense.
Nombre de ces outils nécessaires sont déjà à notre disposition, du Fonds européen de défense à la facilité européenne pour la paix et à la Banque européenne d'investissement. Entre-temps, d'autres sont développés pour renforcer la base technologique et industrielle européenne en matière de défense. Nous devons nous appuyer sur eux et exploiter pleinement leur potentiel pour renforcer le pilier européen des contributions à l'OTAN. Dans le contexte des menaces croissantes et des défis en matière de sécurité, nous réaffirmons l’engagement de l’UE à accroître sa capacité globale de préparation à la défense et à répondre à ses besoins et à ses ambitions.
Deux ans après le début de sa guerre d'agression, Poutine fonde sa stratégie sur le manque de calcul qu'il peut user de l'Ukraine et survivre à notre soutien. Il vise également à tester notre unité et notre détermination en tant qu'alliés. La force, l'unité et la coopération doivent donc guider notre réponse. Nous devons veiller à ce que son agression ne porte pas ses fruits - ni aujourd'hui ni à l'avenir. Et à l’occasion du 75e anniversaire de l’OTAN, nous sommes convaincus : la liberté et la sécurité pour les années à venir exigent une alliance transatlantique moderne et énergique.
En tant qu'Européens, nous sommes prêts à jouer notre rôle.

> Les Etats-Unis et la France ont à cœur la liberté et une communauté internationale basée sur le droit. C’est le sens de nos échanges avec le secrétaire d’Etat Antony Blinken sur l’Ukraine comme sur le Proche-Orient. La paix et la liberté.

> Nous exprimons notre condamnation ferme de la frappe israélienne qui a conduit à la mort de 7 humanitaires de l’ONG World central kitchen. La protection du personnel humanitaire est un impératif moral et juridique auquel tout le monde doit se tenir. 

 

Prisca Thevenot, ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement
> Une clarification s'impose :
- Non, nous n’augmenterons pas les impôts.
- Non, nous ne toucherons pas aux APL.
- Non, il ne sera pas question de toucher à l’assurance vie ou au livret A.

> Proposition de loi visant à soutenir l’engagement bénévole et à simplifier la vie associative : voté ! Ce vote, ce succès, est aussi la preuve que malgré nos nuances, le Gouvernement et la représentation nationale savent s’unir au service des Français.

 

Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie
> [Nucléaire] Nous sommes à fond pour accélérer cette relance et assurer la mainmise industrielle et souveraine sur cette filière stratégique.

 

Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité
> Donner les moyens et l’envie à tous de s’engager pour sa commune, de se présenter aux élections locales, c’est essentiel pour notre démocratie! En 2024, nous porterons des avancées pour faciliter l’implication de tous dans la vie locale.

> On l’a dit, on l’a fait ! Comme nous l’avons fait pour les policiers municipaux, en concertation avec leurs employeurs, nous revalorisons aujourd’hui les rémunérations des gardes champêtres.
Nos gardes champêtres assument, sous la responsabilité des maires, des missions essentielles. Aux côtés des forces de sécurité intérieure et de l’OFB, ils concourent à la protection de l’environnement et de la biodiversité. Deux décrets statutaires et indemnitaires viennent de l’acter. La police rurale, forte de ses traditions, a un bel avenir.

 

Sarah El Haïry, ministre déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles
> [Intervention à l’Assemblée sur l’aide sociale à l’enfance]

La loi du 7 février 2022 complète le dispositif de la protection de l’enfance. Elle contient des dispositions qui visent à améliorer les parcours, en particulier avant le placement, en cherchant systématiquement s’il est possible de confier les enfants à un membre de leur famille ou à un tiers digne de confiance. Elle améliore également la qualité de l’accueil, en interdisant les placements à l’hôtel des mineurs et des jeunes majeurs confiés à l’ASE, et en proposant systématiquement aux enfants un parrain ou une marraine ainsi qu’un mentor. Elle favorise l’autonomie – c’est bien notre objectif commun – en rendant obligatoire l’accompagnement des jeunes majeurs jusqu’à 21 ans, qui peuvent user d’un droit au retour à l’ASE.
Pour répondre aux enjeux d’attractivité, la loi du 7 février 2022 valorise le métier des assistants familiaux en assurant une rémunération minimale équivalente à un Smic pour les familles d’accueil, dès le premier enfant.
Enfin, elle améliore le pilotage de la politique de protection de l’enfance au niveau national, en créant le groupement d’intérêt public (GIP) France enfance protégée, et, au niveau territorial, en instaurant l’expérimentation des comités départementaux de protection de l’enfance.
 
L’adoption de ces trois lois a permis d’établir une politique plus cohérente et protectrice – tel est bien notre objectif – centrée sur l’intérêt de l’enfant.
La pleine application de ces lois est un préalable fondamental à la réussite collective de la politique de protection de l’enfance ; les gouvernements successifs en ont assuré un suivi attentif.
S’agissant de la loi du 14 mars 2016, des questionnaires ont été adressés aux départements dès 2017. Les réponses collectées ont permis de nourrir la concertation nationale sur la protection de l’enfance. Les dispositions prévues par la loi n’étant pas parfaitement appliquées – il faut le reconnaître –, un nouvel état des lieux a été réalisé en 2020. Il en ressort par exemple que sur les soixante-quinze départements qui ont répondu, seuls dix-sept avaient instauré le projet pour l’enfant.
S’agissant de la loi du 7 février 2022, la majorité des décrets d’application sont parus. Quatre l’ont été depuis ma prise de fonctions, et trois restent à prendre – ils concernent les agréments des assistants familiaux et maternels, les agréments en vue de l’adoption et les objectifs nationaux visant à garantir des normes minimales d’effectifs pour les services de la protection maternelle et infantile (PMI). Ces délais s’expliquent par les concertations nécessaires, néanmoins je ne me résous pas à ces retards.
Parmi les décrets restant à paraître, je m’engage à publier et à présenter au CNPE dès la semaine prochaine celui qui concerne les agréments des assistants familiaux. Il est essentiel, car il permettra d’éviter que des assistants familiaux soient agréés dans un département alors qu’ils ont vu leur agrément supprimé dans un autre département, pour maltraitance par exemple. Ce sujet a été évoqué cet après-midi par les personnes que vous avez auditionnées.
Si les départements sont responsables de l’application des lois sur leur territoire, je suis responsable de la publication de ces décrets.
En cas de défaillance des départements dans l’accomplissement de leurs obligations, le préfet de département a des moyens d’agir. Ainsi, il peut contrôler, seul ou avec le président du conseil départemental, les établissements de protection de l’enfance. Il doit également être informé sans délai par le président du conseil départemental de tout événement survenu de nature à compromettre la santé, la sécurité ou le bien-être physique ou moral des personnes accueillies. Enfin – c’est l’essentiel –, en cas de carence, le préfet de département peut agir et, après mise en demeure restée sans réponse ou sans résultat, prendre en lieu et place du président du conseil départemental les décisions de suspension ou de cessation de tout ou partie des activités d’un établissement ou d’un lieu de vie.
Concernant les MNA, le préfet peut former devant le conseil départemental un recours administratif contre une délibération mettant fin à l’accueil provisoire d’urgence des MNA ou ne prenant pas en charge des MNA nouvellement confiés à l’ASE. Le tribunal administratif de Bordeaux a récemment enjoint au conseil départemental de la Gironde de respecter ses obligations en la matière. L’État aide enfin les départements à accomplir leurs missions de protection de l’enfance en leur allouant des financements spécifiques.
Il est légitime de débattre de ces financements, qui passent par de nombreux canaux. Afin de renforcer la vision transversale de l’action publique à destination de l’enfance, le projet de loi de finances (PLF) pour 2024 a été, pour la première fois, accompagné d’un jaune budgétaire dédié à la politique de l’enfance.
Au total, 155 milliards d’euros sont dépensés annuellement en faveur de l’enfance, et 17 % de cette enveloppe sont consacrés aux mineurs vulnérables – l’État y contribue à hauteur de 10 milliards, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) à hauteur de 7 milliards et les collectivités locales à hauteur de 8,8 milliards.
Pour autant, ce n’est pas suffisant : des dysfonctionnements persistent, la loi est inappliquée dans certains territoires et des défaillances sont constatées. Nous sommes donc réunis pour agir.
La méthode est la suivante. D’abord, nous assurerons la pleine application des lois en matière de protection de l’enfance. Pour cela, je veux que les décrets soient publiés le plus rapidement possible, afin de remédier au retard actuel.
L’accompagnement obligatoire des jeunes majeurs par les départements doit être effectif. Or des sorties sèches de l’ASE se produisent encore, bien qu’elles soient interdites. Un groupe de travail réunissant l’État et les départements se consacre à cette question. Comme je l’ai dit, il convient également d’expertiser la question du pécule consigné à la Caisse des dépôts. En effet, certains jeunes ne réclament pas ce pécule à leur majorité par manque d’information. Nous devons également informer les mineurs de ce dispositif.
Nous sécuriserons l’accueil des enfants confiés grâce à l’adoption du décret sur les taux et normes d’encadrement des établissements et services. L’État doit contrôler que les départements respectent l’interdiction d’accueillir des enfants dans des hôtels, et la mise à l’abri des MNA doit être effective.
Fin 2022, la part des jeunes confiés accueillis en établissements est devenue, pour la première fois, la modalité d’accueil la plus fréquente. Il est nécessaire de rendre effective la priorité accordée au placement auprès d’un membre de la famille ou d’un tiers de digne de confiance, qui peut contribuer à un meilleur lien d’attachement.
Ensuite, il faut redonner des marges et de l’efficacité au dispositif de protection de l’enfance, qui s’est complexifié et appelle des réponses plurielles – nous parlons d’enfants vulnérables, qui ont besoin de nous. L’État prendra toute sa part dans ce dispositif et assumera ses responsabilités.
Je souhaite poursuivre le dialogue avec l’ensemble des parties prenantes : les enfants, d’abord, les départements, les associations et les parlementaires. J’ai ainsi relancé le dialogue avec les départements en instaurant sept groupes de travail sur des thèmes précis, concrets, auxquels les acteurs du monde judiciaire seront associés – car plus de 80 % des mesures de protection de l’enfance sont judiciaires. C’est grâce à la coconstruction avec tous les acteurs de la protection de l’enfance que nous trouverons des réponses à la crise que nous vivons.
Le GIP France enfance protégée améliorera le pilotage d’ensemble de la politique de protection de l’enfance pour la renforcer.
Nous devons appliquer les annonces faites lors du dernier conseil interministériel de l’enfance concernant la généralisation des parcours de soins coordonnés, qui s’appuiera sur les enseignements de l’expérimentation Santé protégée et du programme d’expérimentation d’un protocole de santé standardisé appliqué aux enfants ayant bénéficié avant l’âge de 5 ans d’une mesure de protection de l’enfance, dit Pégase. Nous voulons également renforcer la réussite éducative des enfants placés.
Comme cela a été dit, il importe de renforcer l’attractivité des métiers et de fidéliser les acteurs de la protection de l’enfance. En effet, les efforts pour améliorer la qualité de prise en charge des enfants risquent d’être vains sans une action volontariste pour lutter contre la pénurie de professionnels et améliorer les conditions de travail. Dès ma prise de fonctions, j’ai rencontré Mathieu Klein pour évoquer les recommandations du Livre blanc du travail social.
Mon ambition est simple : je veux être aux côtés des enfants et de l’ensemble des acteurs pour construire rapidement des réponses. C’est urgent, car le problème de l’attractivité est pluriel et concerne aussi bien les assistants familiaux que les travailleurs sociaux ou les éducateurs en prévention.
Je réfléchis à la création d’un comité de filière de la protection de l’enfance et de l’accompagnement de la parentalité, en m’appuyant sur les résultats positifs du comité de filière de la petite enfance, qui a lui-même inspiré le comité de filière de l’animation que j’ai instauré dans mes précédentes fonctions.
Par ailleurs, il est nécessaire d’améliorer la participation des parents d’enfants confiés, car ils sont partie prenante du projet pour l’enfant et de l’accompagnement en protection de l’enfance. Il faudra développer une culture de la prévention pour agir mieux et plus vite, en renforçant le soutien à la parentalité à tous les âges de l’enfant.
Protéger les enfants est l’affaire de tous et la responsabilité de tous les adultes. Je ne prétends pas détenir l’ensemble des solutions, mais je suis convaincue que nous devons trouver ensemble les réponses à l’importante crise que connaît la protection de l’enfance. Nous avons le devoir de dresser le bilan de ce qui a été accompli, d’accélérer l’application de certaines politiques publiques et d’améliorer la réponse apportée à chaque enfant. Sans naïveté, nous devons prendre pleinement en considération les drames vécus par les enfants.
De nombreuses réponses peuvent être tirées des travaux conduits par les parlementaires dans le cadre de la délégation aux droits des enfants – dont la présidente est parmi nous – et des rapports d’application des lois de l’Assemblée nationale et du Sénat. Ce sont autant d’éléments utiles à l’appréciation de la situation et à l’élaboration des solutions par le Gouvernement.
Je suis animée par une volonté d’écoute et de coconstruction, sur la base de vos propositions, dans le travail législatif comme dans l’application des politiques publiques jusqu’au dernier kilomètre, si vous m’autorisez cette expression. L’essentiel est en effet que la politique se traduise en actes.
Ma boussole sera toujours l’intérêt supérieur de l’enfant.

> [Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise)] Il n'a jamais été question d'arrêter les travaux malgré les turbulences. Depuis trois ans, pour la première fois et à l'initiative du président de la République, un tabou a commencé à se fissurer. Il faut continuer à le briser. Le juge Durand a produit avec sa coprésidente, Nathalie Mathieu, et tous les membres de la commission un rapport de grande qualité. Mais la Ciivise, ce n'est pas qu'une histoire de «casting», c'est d'abord la responsabilité de notre société de mieux prévenir et prendre en compte les dégâts de l'inceste et des violences sexuelles. Une nouvelle ère s'ouvre pour la Ciivise après deux mois compliqués, qui n'ont pas permis d'avoir un environnement suffisamment serein pour travailler sur la question de l'inceste et des violences sexuelles sur les mineurs. Je pense avant tout aux personnes à l'origine des 30.000 témoignages reçus et qui ont parlé, non pour elles-mêmes mais pour que les enfants d'aujourd'hui ne vivent pas la même chose. Elles ont partagé leurs blessures avec un immense de courage. L'heure est désormais à la mise en œuvre des recommandations déjà faites et à l'exploration de l'ensemble des questions restant à soulever pour protéger tous les enfants de toutes les violences sexuelles. J'ai voulu prendre le temps de construire une organisation, une gouvernance pour répondre aux besoins d'aujourd'hui. Nous devons passer de la culture de la révélation à la culture de l'accompagnement des victimes, de « Metoo » à l'implication de nous tous. (…)
Les 40 membres de la Ciivise ont réfléchi à la gouvernance pour la suite des travaux. Nous avons retenu le format d'un «collège directeur», composé de quatre personnalités - deux femmes et deux hommes - aux profils complémentaires. Maryse Le Men Régnier, présidente de la Fédération France Victimes, apportera son expertise de magistrate. Il nous a aussi semblé essentiel de nommer un médecin quand on sait à quel point les violences sexuelles posent la question des psychotraumatismes. Ce sera Thierry Baubet, chef du service de psychopathologie de l'enfant à l'hôpital Avicenne (AP-HP). Solène Podevin, présidente de Face à l'inceste et qui a un parcours d'engagement extraordinaire, apportera une expérience associative précieuse. À leurs côtés, Bruno Questel, ancien député et ancien maire qui a eu le courage de prendre la parole dans l'hémicycle pour révéler qu'il avait subi un viol enfant, a un regard d'élu qui me semble également important. (…)
Sa feuille de route a été orientée vers les nouveaux besoins identifiés. Aujourd'hui, on sait un peu mieux accueillir la révélation des violences sexuelles. Une première étape a été franchie mais ce n'est pas suffisant. Maintenant, il faut pouvoir former les professionnels à l'accueil de cette parole. L'enjeu est que la protection des enfants soit effective en tout lieu. La question des enfants en situation de handicap, plus vulnérables encore, doit encore être approfondie. Tout comme celle des auteurs mineurs. Comment prendre en charge une famille, une fratrie dont un des enfants a agressé une sœur ou un frère plus jeune ? Comment accompagner une classe quand un élève révèle qu'il a subi des attouchements ? Aujourd'hui, on manque encore de réponses sur ces questions difficiles. La Ciivise va continuer à travailler pour comprendre ce qui manque dans nos pratiques et dans notre droit pour mieux protéger les enfants. Par ailleurs, les victimes de violences sexuelles ont un long parcours pour se reconstruire. Souvent, elles ont grandi dans le silence, le déni et elles ont enfoui profondément ces souffrances qui viennent fracasser leur vie. Aujourd'hui, ce parcours de reconstruction est trop long et trop cher, de quelques milliers jusqu'à 30.000 euros. C'est une charge financière lourde et c'est une double peine. La Ciivise va travailler avec des médecins, des inspecteurs des affaires sociales, pour proposer un parcours de santé mieux construit, plus accessible. Enfin, le suivi des 82 recommandations du rapport de la Ciivise est toujours à l'ordre du jour. Certaines viennent d'ailleurs d'aboutir. La loi Santiago, visant à mieux protéger les enfants victimes de parents violents, en particulier incestueux, a été adoptée. Elle élargit la suspension automatique de l'exercice de l'autorité parentale au parent poursuivi ou mis en examen pour agression sexuelle ou viol.
«On vous croit, on vous protège», ce n'est pas qu'une doctrine. Protéger les enfants, cela doit être la philosophie qui guide l'action de l'ensemble des adultes qui accompagnent les enfants et de toute la société. Il faut systématiser ce réflexe en formant et en accompagnant les professionnels, professeurs, éducateurs. Si vous faites un dîner avec dix amis, il y a toutes les probabilités pour que l'un d'entre eux ait été victime de ces violences. Quand on ouvre les yeux, on réalise qu'il s'agit de l'affaire de tous. Les réunions publiques de la Ciivise ont permis de donner le courage de la révélation. C'est extrêmement difficile de parler en public, de mettre des mots sur ce qu'on a vécu et qui était enfoui. Mais dire aux victimes «tu as parlé, c'est bien», ce n'est plus suffisant. De plus, toutes ne pouvaient pas s'exprimer dans ce contexte, je pense notamment aux personnes en situation de handicap. Aujourd'hui, la parole doit continuer à se libérer et être accueillie partout. Des associations mettent en place des groupes de parole en plus petit cercle pour accompagner les victimes avec plus de proximité, et je veillerai à ce que cela soit mieux mis en lumière, pour que les victimes sachent où s'exprimer. La ligne téléphonique reste par ailleurs ouverte pour poursuivre le recueil des témoignages qui continueraient à être adressés à la commission et accompagner au mieux les victimes.

> Ma priorité, c'est aujourd'hui, que d'autres victimes [de violences sexuelles] puissent parler et qu'elles soient accompagnées. Je ne réfléchis pas au passé. Ce n'est pas une histoire d'époque ni de milieux sociaux. Ces violences arrivent encore aujourd'hui et peuvent aussi bien toucher des familles en difficulté que la grande bourgeoisie, un petit village du Loir-et-Cher qu'une grande ville comme Nantes. Les silences sont aussi lourds et les drames aussi intenses.

 

Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention
> L’Ondam, l’objectif national des dépenses d’assurance maladie, donc la somme que cette majorité consacre au système de santé, a augmenté de 60 milliards depuis 2017, pour atteindre cette année 255 milliards. L’effort d’accompagnement du système de santé est constant. Le principal dysfonctionnement, c’est le manque de soignants, et que c’est cette majorité qui a supprimé le numerus clausus ce qui permet qu’il y ait 30 % d’étudiants de plus qu’en 2018 dans les filières de formation. Ainsi, dans quelques années, de nouveaux médecins assureront la prise en charge des Français. Nous réparons ainsi plus de quarante ans de dérive d’un système de santé qui, en effet, a fait l’objet d’attaques diverses et variées.
Mais laissons le passé, regardons vers l’avenir et essayons de reconstruire. Lorsque nous leur confions des tâches médicales, nous permettons que les infirmières en pratique avancée, les pharmaciens et tant d’autres professionnels de santé améliorent, aux côtés des médecins, la prise en charge les Français. Nous ne sommes pas toujours suivi sur tous les bancs, mais ce sont pourtant des réalités qui commencent à émerger.
Au final, le système est en train de redémarrer et suscite de vrais espoirs. Au lieu de toujours voir le verre à moitié vide, regardons ce qui fonctionne mieux dans notre système de santé.

> La mission d’accompagnement à la généralisation du Service d’accès aux soins (SAS) m’a remis son rapport. 65 SAS départementaux sont déjà opérationnels. Nous accélérons & faciliterons avec + de moyens une couverture intégrale du territoire d’ici l’été.

> Une fierté pour la France et une avancée historique pour la santé: l’IRM le plus puissant au monde a produit l’image du cerveau la plus précise de l’Histoire.

> Les dysménorrhées constituent un véritable enjeu de santé publique – rien que pour l’endométriose, une Française sur dix serait concernée, ce qui montre l’étendue du sujet – et entraînent les conséquences que nous connaissons : des douleurs mal prises en charge, voire pas du tout, des règles parfois invalidantes, une errance thérapeutique qui, dans le cas de l’endométriose, peut durer jusqu’à sept années. Ces pathologies sont une des premières causes d’infertilité pour les femmes et un grand motif de préoccupation.
L’enjeu consiste à de les détecter et à les prendre en charge plus tôt que nous ne le faisons actuellement, car des traitements pour amoindrir les douleurs existent. Grâce au déploiement de la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose décidée par le Président de la République, qui s’est emparé du sujet depuis 2022, nous avons instauré un accompagnement et une prise en charge loués par les professionnels. J’ai réuni la semaine dernière le comité de pilotage de cette stratégie, dont les membres ont salué les mesures prévues dans ce cadre. Je me suis aussi rendu à l’hôpital Cochin, où j’ai pu constater que les professionnels de santé saluent eux aussi la mobilisation permise par cette stratégie.
Cette question concerne également le droit du travail et le cadre applicable aux femmes concernées. Une femme qui souffre de dysménorrhées peut déjà se rendre chez son médecin et obtenir un arrêt de travail.
Néanmoins, de nombreuses entreprises se mobilisent et cette tendance doit s’accentuer : c’est aux entreprises d’organiser le recours au télétravail, de mieux impliquer la médecine du travail et de faire en sorte que cette question soit prise en compte.

 

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture
> Notre ambition climatique ne change pas. Notre ambition environnementale ne change pas. Ce que nous faisons c'est supprimer des pièges qui empêchent les agriculteurs de se lancer en sécurité dans la transition agro-écologique.

> Les écologistes en rêvaient, nous l’avons fait ! C’est notre Gouvernement qui a baissé de 4,8% les émissions de gaz à effet de serre en France l'année dernière.

> Le projet de loi d’orientation agricole que nous portons, c'est :
- Reconnaître l'importance de la souveraineté alimentaire
- Faire de l'agriculture une activité d’intérêt général
- Faciliter l'installation des nouveaux exploitants
.

> Couper des haies hors périodes autorisées relève du pénal. C’est absurde ! Les agriculteurs refusent d’installer des haies pour ne pas avoir à supporter ce risque ou à le transmettre à leurs enfants. Avec ce projet de loi, nous mettons fin à cette épée de Damoclès.

 

Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l’Europe
> Nous avons commencé à faire changer l’Europe et beaucoup des idées portées en 2017 sont devenues des réalités.

> En 2017, en Sorbonne, Emmanuel Macron présentait sa vision concernant l’avenir de l’Union européenne. Depuis, nous avons commencé à faire changer l’Europe et beaucoup des idées portées en 2017 sont devenues des réalités concernant la souveraineté européenne, le salaire minimum européen, le travail détaché, la politique industrielle, la régulation des géants du numérique, la réciprocité dans nos échanges commerciaux, la taxe carbone aux frontières, l’Europe de la défense, l’asile et les migrations, les universités européennes.

Patrice Vergriete, ministre délégué chargé des Transports
> 700.000 jeunes pourront voyager dès cet été à moindre coût via le pass rail, grâce au travail collectif mené avec l’ensemble des Régions. Un engagement d’Emmanuel Macron en direction de la jeunesse tenu!

 

Guillaume Kasbarian, ministre délégué chargé du Logement
> En réalité, l'écrasante majorité des rapports locatifs se passe bien. Vous avez 7,5 millions de personnes aujourd'hui, de ménages qui louent en France et 21.500 expulsions l'année dernière. C'est en réalité donc très faible.
Bon, une fois que j'ai dit ça, la réalité, c'est que tout au long de l'année, hiver comme été, les services du ministère sont là pour prévenir les expulsions, accompagner les personnes en difficulté, y compris dès le premier impayé, pour éviter que les choses ne s'aggravent. Et puis, ensuite, il y a des procédures judiciaires qui prennent du temps, où le juge prend en considération les situations personnelles, et à la fin des fins, dans les 21.500 cas, le juge décide de l'expulsion. Et donc, mon rôle en tant que ministre, le rôle de mon ministère est d'appliquer bien sûr les décisions de justice avec fermeté, avec vigueur, de respecter la loi. Et donc quand le juge, après des mois de procédures, ordonne une expulsion, eh bien, malheureusement, nous la réalisons. C'est le rôle de l'exécutif que d'appliquer les décisions de justice, si je ne le faisais pas, d'ailleurs, vous me le reprochiez avec des reportages indiquant que certains propriétaires sont victimes d'impayés, et qu'on ne peut pas rester des années comme ça.

> Aujourd'hui, la feuille de route que je mène, elle est autour du choc de l'offre pour créer plus d'offres locatives et toute modification des APL est exclue, ça n'est pas en projet, ça n'a pas été en projet. Mon ministère n'a pas travaillé sur ce sujet-là. La feuille de route qui m'est fixé, c'est de mettre plus d'offres de logements, encore plus d'offres de logements à la fois de l'offre locative, mais aussi de l'offre neuve. C'est ça l'enjeu prioritaire aujourd'hui de mon ministère.

> Mécaniquement, en tout cas, les taux d'intérêt se stabilisent. On a une reprise du crédit. Les banques nous indiquent qu'on a une reprise du crédit, au mois de février, on a quand même eu plus de 30 % de crédits par rapport au mois de janvier. Ça reste des niveaux faibles par rapport à l'histoire, mais en réalité, c'est en hausse, parce qu'il y a une stabilisation des taux d'intérêt. Mais bien évidemment qu'on ne peut pas faire comme si les taux d'intérêt n'existaient pas. Tous ceux qui aujourd'hui veulent réaliser une acquisition ou ont déjà réalisé une acquisition savent que quand on est à 1%, ce n'est pas la même qu'à 4%. (…)
C'est sûr que ça a nécessairement un impact, parce que quand il y a moins de constructions, quand il y a moins de bâtiments, eh bien, il y a d'ailleurs des plans sociaux qui sont en cours chez les promoteurs. Donc aujourd'hui, il y a des réductions d'effectifs chez un certain nombre d'entreprises, et puis, ça a un impact du coup, effectivement, sur la croissance, mais aussi les recettes fiscales. Parce que quand on construit moins, on a moins de recettes fiscales. Donc tout ça a un impact. Moi, je souhaite qu'on ait des taux d'intérêt qui restent stables. C'est pour ça qu'il faut d'ailleurs bien gérer le pays parce que, du coup, ça nous permet d'avoir des taux d'intérêt qui restent stables, et donc débloquer le marché de l'immobilier. Mais on lance plein de choses pour pouvoir relancer la machine.

> Il n'y a aucun tabou sur le sujet, que ça soit sur la question du chômage, que ça soit sur la question du travail. Bien évidemment que pour pouvoir soutenir les dépenses publiques aujourd'hui dans notre pays, que ce soit les dépenses de l'Etat, de l'hôpital, des collectivités locales, il faut bien évidemment s'interroger sur la question du travail. Aujourd'hui, la France dépense énormément, et donc, pour assurer ce train de vie, pour assurer ses dépenses, il faut effectivement avoir des ressources en face. Et donc, la meilleure façon d'assurer ces ressources, c'est la croissance, l'emploi, le travail. Et donc, moi, ce sujet-là, en tout cas, de mon côté, n'est pas tabou. Et en tout cas, c'est aux parlementaires également, dans le cadre des discussions budgétaires, de trouver des moyens, en lien avec le gouvernement, d'avoir cet échange-là pour trouver des marges de manœuvre.

> Aujourd'hui, quand vous gagnez de l'argent, vous êtes bien évidemment imposé avec un impôt sur le revenu qui est progressif. Quand vous avez des actions, que vous les cédez, vous êtes imposé, quand vous gagnez de l'argent, vous êtes imposé. La réalité, c'est que l'impôt est partout dans notre quotidien. Et quand on compare à nos voisins de l'OCDE, il est déjà à un niveau qui est très important. C'est un peu facile à chaque fois qu'on a un sujet de dépense publique, de dire : en fait, il n'y a pas de sujet côté dépenses, n'en parlons pas, augmentons les impôts, et ça ira bien. C'est cette mécanique-là qui, en réalité, freine la croissance. Et je ne crois pas que ça soit la bonne solution.

 

Marina Ferrari, secrétaire d’Etat chargée du Numérique
> C'est en Européens, et sous l'impulsion de la présidence française de l'Union européenne, que nous avons réussi à peser face aux grandes plateformes. Avec le DSA et le DMA, nous avons repris le contrôle de notre espace numérique. Cette loi permettra de les appliquer pleinement.

> Le Sénat a officiellement adopté, à la quasi-unanimité, le projet de loi visant à sécuriser et réguler l'espace numérique. Ce large consensus est le fruit de plusieurs semaines de débats exigeants mais toujours constructifs.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> Face à l'antisémitisme, ne baissons jamais la garde! Il y a 7 ans, Sarah Halimi était assassinée parce que juive. Aujourd'hui, je pense à elle, à ses proches et à tous ceux qui défendent nos valeurs républicaines.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits] 
Elisabeth Borne (députée, ancienne Première ministre)
> Fière des réformes menées depuis 2017 en faveur du travail. Grâce à notre action :
- Le taux de chômage est au plus bas depuis 40 ans,

- Nous avons permis de gagner toujours plus en travaillant qu’en étant au chômage,
- Nous avons lutté contre les contrats courts avec le bonus malus,
- Nous avons renforcé l’accompagnement des bénéficiaires du RSA avec France Travail.
Nous avons conduit ces réformes avec un principe simple : que l’assurance chômage protège mieux quand la situation est difficile et que cette protection diminue lorsque la situation de l’emploi est meilleure. Continuons en ce sens pour atteindre le plein emploi !

 

Clément Beaune (député)
> [Pass rail] Bravo ! C’est une avancée essentielle, pour les jeunes, pour les transports publics, pour l’écologie. La France se devait de franchir cette étape, comme nous l’avions promis. Le Passe Rail grandira, il sera une fierté française. On continue !

> L'instauration d’un arrêt menstruel serait un signal fort envoyé par le Parlement pour reconnaître les douleurs majeures, vécues par une femme sur deux. La société doit s'adapter.

> Le RN est le parti de la sortie : il a défendu celle de l'UE, de l’euro, de Schengen, du commandement intégré de l'OTAN, du marché européen de l’électricité… avant de se rétracter ! » C’est une déroute idéologique.

 

Violette Spillebout (députée)
> [Déficit public] Le gouvernement et les députés Renaissance sont au travail pour trouver des solutions justes et pérennes
Lorsque
Gabriel Attalévoque la taxation des rentes, il ne s'adresse pas à des personnes qui travaillent, qui ont parfois de faibles revenus et économisent toute leur vie pour investir dans un bien immobilier. Il s'agit de personnes qui ont des revenus importants.
Bruno Le Maire a évoqué l'idée d'une taxation minimale sur le revenu des particuliers au niveau international, pour réduire ce sentiment d'injustice que peuvent ressentir les Français.

 

Christopher Weissberg (député)
> [Ecoles privées] Après 6 mois de travail, des dizaines d'auditions et des rencontres sur le terrain à Rennes et Marseille, ravi que la publication de ce rapport ait été votée! Ce rapport renforce le travail déjà engagé par ce gouvernement pour s'attaquer aux inégalités qui commencent dès l'école
Tout d'abord, ce rapport ne remet pas en cause l'enseignement privé sous contrat, bien au contraire ! J'insiste sur le fait que le privé apporte une contribution indiscutable à l'offre de formation, qu'il répond aujourd'hui à de réels besoins de famille que le public n'offre pas toujours et qu'il y a des différences majeures entre les régions.
Cependant, les contreparties au financement public doivent être plus fortes afin que les établissements soient parfaitement associés au service public de l'éducation. Nous sommes à un tournant pour réussir à collectivement renforcer le système prévu par la loi Debré, sans stigmatisation et sans faire table rase du cadre actuel mais en le renforçant.
Ce qui est important, c'est de prendre le système dans sa globalité et nos recommandations pour le privé sont vaines si nous ne renforçons pas l'excellence et l'attractivité du public, pointer uniquement du doigt le privé serait malhonnête.
Enfin, la responsabilité de tous les acteurs est la clé. Responsabiliser les acteurs publics dont le contrôle et le pilotage de la dépense publique doit être accru et effectif pour éviter toutes dérives. Responsabiliser les acteurs privés qui doivent se soumettre à leurs obligations à défaut d'être sanctionnés.

> [Ecoles privées] Ce rapport parlementaire n'est pas à charge contre le privé. Au contraire, les établissements scolaires privés ont toute leur place dans notre système éducatif. En revanche, nous devons renforcer les contrôles et les contreparties au financement public.

> [Financement des écoles privées] Ce n'est pas vrai que les écoles privées croulent sous l'or (...) souvent elles ont des infrastructures moins bonnes que dans le public.

 

● Parti radical 
> [Les Parlementaires Radicaux mobilisés pour une agriculture française souveraine et rémunératrice de ses agriculteurs]
Alors que les manifestations du début d’année ont mis en lumière les difficultés rencontrées par nos agriculteurs, les Parlementaires Radicaux présentent des propositions pour garantir la souveraineté alimentaire française et définir un cadre européen harmonisé, protecteur du revenu agricole et de l’environnement.
« L’enjeu est capital puisqu’il en va tout autant de la souveraineté agricole et alimentaire de la France et de l’Europe, que de notre capacité à répondre aux impératifs liés à la transition écologique » déclare Laurent Hénart, Président du Parti Radical.
Ces travaux s’inscrivent dans la perspective de l’examen par le Parlement, à partir du mois de mai, du projet de loi d’orientation agricole, présenté demain en Conseil des ministres, qui a vocation à apporter des réponses à la crise agricole, notamment en ce qui concerne le renouvellement des générations, la transmission des exploitations ou encore l’adaptation au changement climatique.
Le Sénateur de la Corrèze Daniel Chasseing, secrétaire national à l’agriculture du Parti Radical, rappelle les premières propositions formulées par le Parti Radical :
- Harmoniser la réglementation française avec le droit européen qui doit primer pour éviter les distorsions de concurrence, qui pénalisent l’agriculture française et impactent le revenu de nos agriculteurs.
- Veiller à des accords de libre-échange qui protègent nos agricultures d’une concurrence internationale déloyale. A ce titre, nous rappelons notre opposition à l’accord avec le Mercosur tel qu’il est actuellement prévu.
- Conforter les mesures de défiscalisation qui accompagnent les transmissions pour favoriser le maintien des exploitations et le renouvellement des générations.
- Simplifier les procédures administratives relatives à la Politique Agricole Commune (PAC) et accélérer le versement des aides.
- Renforcer les contrôles pour veiller à la bonne application des lois EGAlim.
Les Parlementaires Radicaux ont par ailleurs prévu de poursuivre leurs travaux en vue de compléter ces propositions, notamment en ce qui concerne la relance de l’élevage ovin et bovin, l’amélioration de la retraite des agriculteurs et la réforme du Pacte vert pour l’Europe.
« Comme Parlementaires Radicaux, nous avons à cœur la défense de nos territoires et de ceux qui les font vivre. Notre cap est clair : créer les conditions d’une agriculture durable, rémunératrice et attractive pour les jeunes générations », conclut Bastien Marchive, député des Deux-Sèvres, coordonnateur des parlementaires radicaux.

 

Bernard Fialaire (député)
> La transition numérique constitue à la fois une force transformative, pour de nouvelles avancées et une compétitivité accrue, mais aussi un défi, car elle comporte des risques pour les individus et les entreprises.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (présidente)
> L’heure de la naïveté européenne, c’est fini. Depuis 2019, nous avons agi pour sortir de cette naïveté collective et de nos dépendances envers les États-Unis ou la Chine. La crise du covid19, la guerre en Ukraine en témoignent : l’heure est venue de réagir et de réindustrialiser !

> C’est en renforçant l’Europe qu’on protège les Français. J’en suis convaincue, c’est pour ça que je suis là !

> La dynamique de l’extrême-droite en France et en Europe n’est pas inexorable. Je fais partie de ceux qui considèrent qu'il faut se battre contre leur projet et qu’il n'y a jamais de fatalité. Prenez l’exemple de la Pologne et du formidable succès de la coalition centriste !

> Le Rassemblement national ne soutient absolument pas l’Ukraine et n’a jamais soutenu Alexeï Navalny. C’est ça, la réalité. Et je peux en témoigner pour avoir vu leurs votes au Parlement européen.

> Ce que le président Zelensky nous a dit à Kiev, c’est : merci. Car à chaque fois que le Parlement européen prend position en soutien à l'Ukraine, cela a énormément de valeur pour les Ukrainiens qui défendent leur pays sur le front. Notre soutien ne faiblira pas.

> La Hongrie de Viktor Orbán, allié de l'extrême droite et d’une certaine droite conservatrice en France, a l'apparence de la démocratie mais c'est en réalité la corruption, les menaces sur la liberté de la presse, sur les personnes LGBT. Voilà sa vision pour le projet européen.

> L’extrême-droite avec un sourire et la jeunesse, ça reste l’extrême-droite. Ça reste les alliés des néonazis allemands de l'AfD, les amis de Giorgia Meloni en Italie, ceux qui prennent Viktor Orbán comme modèle. Sourire ne rend pas moins dangereux.

> Nous avons adopté une loi inédite au monde : l’Europe impose désormais aux géants du numérique de retirer les contenus haineux en ligne. Pour la première fois dans le monde!

 

Nathalie Loiseau 
> Oui, la défense européenne avance et oui, la France et les députés européens de la majorité y sont pour quelque chose.

> Inconnu à Bruxelles, introuvable aux débats, mais où est donc passé Jordan Bardella ? Sa seule manière de rester haut dans les sondages, c’est surtout de ne rien dire - ou de se contredire régulièrement. Une stratégie à la Trump.

> Nouvel épisode du « oui mais non mais oui » du RN : Bardella veut sortir du commandement intégré de l’OTAN. Mais non en fait. Mais oui quand même. Enfin pas en temps de guerre. Après la politique de la girouette, le RN confond l’OTAN avec une porte de saloon. Pas sérieux.

> Il y a des drames devant lesquels les mots s’effacent. La fuite en avant du gouvernement israélien dans son désir de vengeance conduit à des violences indéfendables, alors même que le 7 octobre, c’est Israël qui a été attaqué et que nous étions nombreux à le soutenir.

> Engagée depuis plusieurs années dans la lutte contre les ingérences étrangères au sein du Parlement européen, je demande que toute la lumière soit faite sur les soupçons de corruption d’élus par la Russie.

 

Bernard Guetta 
> Hier, la Pologne. Aujourd'hui la Turquie. Bientôt la Grande-Bretagne puis la Hongrie et un jour, plus proche qu'on ne le croit, la Russie. Il ne faut jamais désespérer de l'intelligence des peuples et de leur amour de cette aspiration constante et universelle : la liberté.

 

 

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