► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Il y avait dans notre pays beaucoup
trop de verrous dans l’industrie. Par les réformes menées depuis 2017, par la
mobilisation de tous, ces verrous sautent et nous réindustrialisons le
pays !
Concrètement : Simplifier, accélérer les procédures, nous l’avons fait et
les résultats sont clairs : les délais pour obtenir une autorisation
d’implantation d’usine auront été divisés par deux d’ici 2025.
Simplifier, nous continuerons de le faire dans tous les domaines, pour toutes
les entreprises et tous les travailleurs avec la loi simplification qui sera
présentée au Conseil des ministres la semaine prochaine.
Soutenir les financements : nous le faisons avec force et responsabilité.
Le crédit d’impôt industrie verte se déploie pour les entrepreneurs qui nous
aident à atteindre nos objectifs climatiques, c’est-à-dire ceux qui innovent
dans les secteurs de l’hydrogène, des batteries électriques, des éoliennes, des
panneaux photovoltaïques ou encore des pompes à chaleur avec la mise en œuvre
du plan pour atteindre 1 million de pompes produites en France.
Libérer du foncier rapidement pour façonner un avenir industriel plus
responsable et compétitif : nous le faisons aussi ! Le dispositif
« sites clés en main France 2030 » était une étape majeure de notre
stratégie : 55 sites sont aujourd’hui prêts à accueillir les investisseurs
qui s’engageront à construire les usines de demain.
Amener la jeunesse vers les métiers de l’industrie verte : nous y sommes
engagés et c’est l’un des sens du plan 1 jeune 1 solution. Car donner
un avenir à tous les jeunes c’est dessiner l’avenir de notre pays.
Planification écologique, souveraineté et plein emploi : nous tenons le
cap !
> Pour financer la transition verte et numérique, nos capacités de défense et assurer notre sécurité économique, nous devons mobiliser et libérer notre épargne en Europe. C'est le sens de l'Union de l'épargne et de l'investissement que nous devrons construire.
> Une Europe souveraine, c’est une Europe qui décide pour elle-même et qui pèse dans le monde.
> Avec Dmitri Mouratov, ancien rédacteur en chef de Novaïa Gazeta et colauréat du Prix Nobel de la Paix 2021. La France se tiendra toujours aux côtés des défenseurs de la liberté, pour une information libre, plurielle et indépendante.
> [Intervention à
l'issue du Conseil européen.]
Nous avons tenu ce Conseil qui était le dernier avant les élections européennes
de juin. Hier soir, nous avons concentré nos échanges sur les grands enjeux
internationaux.
D'abord, pour ce qui est de l'Ukraine, nous restons plus que jamais unis et
déterminés dans notre soutien aussi longtemps qu'il le faudra et aussi
intensément que nécessaire. La priorité est très clairement celle du soutien
militaire à l'Ukraine et c'est ce qui ressortait de nos échanges avec le
président Zelensky Concrètement, il s'agit de mettre en œuvre ce sur quoi nous
nous sommes engagés ces derniers mois et qui a été re-précisé et densifié le 26
février dernier.
En particulier : fourniture de munitions, production conjointe de matériel
militaire, cyberdéfense, déminage, sécurisation des frontières avec un axe
aussi particulier pour renforcer, vous savez, la coalition qui est menée par
l'Allemagne et la France sur la défense sol-air.
Nous avons chacun une responsabilité de faire mieux avec nos capacités pour que
nous soyons collectivement efficaces en soutien de l'Ukraine. Et au-delà, et
compte tenu des enjeux stratégiques pour notre Europe, nous devons aussi nous
doter sans attendre d'instruments européens pérennes pour renforcer nos capacités
de défense, y compris en recourant à des voies de financement innovantes. C'est
tout le sens des travaux qui ont été confiés à la Commission et au Haut Conseil
en vue du Conseil européen de juin prochain.
Nous sommes, par ailleurs, unanimes pour intensifier nos sanctions à l'égard de
la Russie et continuer d'entraver la machine de guerre russe en donnant la
priorité au renforcement de la lutte contre tout contournement. Nous devons
aussi cibler ceux qui, à l'initiative de la Russie, soutiennent les actions de
déstabilisation en Europe, notamment en matière de manipulation de
l'information et d'ingérence dans le contexte électoral qui est le nôtre. Nous
renforcerons à cet égard notre capacité à nous défendre et riposter, et c'est
tout le sens de la proposition que la France a faite avec plusieurs partenaires
: Pays baltes, Pologne, Pays-Bas, de créer un nouveau régime européen de
sanctions contre les acteurs de ces déstabilisations. Nous souhaitons son
adoption le plus rapidement possible.
Pour ce qui est du Moyen-Orient, le Conseil européen a condamné avec la plus
grande fermeté l'attaque directe menée par l'Iran dans la nuit du 13 au 14
avril dernier vers le territoire israélien. Cette attaque marque une escalade
dangereuse et une menace grave pour la stabilité de la région comme pour les
intérêts de sécurité européens, de la part d'un pays qui contribue aussi à la
guerre de la Russie contre l'Ukraine. Nous en avons donc tiré les conséquences
et décidé de sanctionner l'Iran, en particulier pour viser la production et le
transfert de missiles et drones iraniens vers le Moyen-Orient et la Russie.
Dans ce moment d'incertitude, notre objectif reste la désescalade et rassembler
tous ceux qui veulent et peuvent contribuer à la paix et la sécurité au
Moyen-Orient. C'est la raison pour laquelle le Conseil européen demande un
cessez-le-feu immédiat à Gaza. Celui-ci est encore plus important qu'hier
compte tenu du nombre de victimes à Gaza. Et aujourd'hui, au-delà des victimes,
tant de civils souffrent, femmes, enfants, personnes âgées, ces situations
créent aussi un contexte insoutenable pour l'avenir. Cette situation nous a
donc conduits à réitérer la demande et notre engagement à tous pour un
cessez-le-feu ainsi que l'accélération d'une solution durable au conflit
israélo-palestinien pour ne pas laisser le champ libre aux forces dangereuses
qui menacent la stabilité régionale.
Les partenaires européens agissent ensemble à la fois pour répondre à l'urgence
humanitaire à Gaza, lutter contre le terrorisme, ouvrir une perspective
politique, c'est le triptyque que nous avions ouvert dans la région dès le mois
d'octobre dernier sur lequel nous restons engagés et que l'attaque menée par
l'Iran rend plus nécessaire encore. La priorité doit être de rebâtir une
convergence régionale et une alliance régionale face à la menace que constitue
l'Iran avant toute chose.
C'est aussi dans ce contexte qu'il nous faut veiller à la stabilité du Liban.
Le Conseil européen a donc notamment décidé d'apporter un soutien renforcé aux
forces armées libanaises. Une aide sera apportée pour mettre en œuvre les
réponses indispensables à l'économie du Liban et pour prendre en charge les
réfugiés syriens. À ce titre, je recevrai à Paris demain, le premier ministre Mikati
et le chef d'état-major des armées Aoun, pour justement préciser cette feuille
de route.
Aujourd'hui, le Conseil européen s'est concentré sur les enjeux de
compétitivité. D'abord avec la présentation du rapport remis par Enrico Letta
sur l'avenir du marché intérieur. Et je tiens ici à remercier ce dernier, à le
féliciter pour la qualité du travail qui est fait, pointant aussi très
clairement le risque de décrochage industriel et technologique de l'Europe.
Nous avons depuis plusieurs années identifié et commencé à répondre à nos
vulnérabilités : dépendance stratégique, fragilité interne. Mais il est clair
que nous devons accélérer le travail sur la question de la productivité et de
la compétitivité européenne. Il nous faut tenir ensemble les équilibres de
gains de productivité et de compétitivité, de la défense de notre souveraineté
et donc, du maintien des chaînes de valeur nécessaires à celles-ci sur nos
territoires, de la nécessaire transition verte et numérique que nous avons
actée et sur laquelle nous avons engagé le continent et de la mise en place de
règles commerciales justes et équitables. C'est autour de cet équilibre que
nous avons pu avoir la discussion ensuite sur nos conclusions.
Je veux saluer les propositions de ce rapport, l'agenda très complémentaire
avec celui de Versailles que nous avions bâti sur la souveraineté industrielle
et technologique et notre volonté est maintenant de pouvoir le mettre en œuvre.
Le reste du Conseil a été, justement, dédié à cela et à la nécessité de
répondre aux besoins de financement. Si nous voulons réussir les enjeux de la
transition climatique numérique, renforcer les investissements dans
l'innovation pour notre productivité, répondre aux besoins en matière
stratégique de sécurité et faire face à l'élargissement qui est une nécessité
géopolitique, il y a un besoin d'investissements européens. Ces investissements
doivent être pour partie publics. C'est tout le sens de ce que nous avons
commencé à faire et nous aurons à aller au-delà. C'est pour partie ce que nous
discuterons en juin. Mais il faut aussi mieux mobiliser les financements
privés. Et c'est pourquoi nous avons, à notre niveau, ouvert une nouvelle page
aujourd'hui de l'Union des marchés de capitaux ou Union de l'épargne et de
l'investissement. C'est comment mieux faire circuler l'épargne que nous avons
sur le sol européen, et comment mieux la faire investir dans l'économie
européenne ? Aujourd'hui, parce que nous n'avons pas un marché qui est
suffisamment intégré, il y a énormément de coûts de transaction, une mauvaise
allocation de l'épargne, et donc, ce qui fait que l'épargne se concentre, et
l'Europe a plus d'épargne que les États-Unis d'Amérique. Mais cette épargne se
concentre, aujourd'hui, dans certaines régions et auprès de certains acteurs.
Elle n'est pas bien allouée. Et chaque année, c'est environ 300 milliards
d'euros de cette épargne qui vont financer l'économie américaine, parce que les
mécanismes y sont plus aboutis, et parce qu'il y a une rentabilité supérieure
de certains produits. Face à cela, nous devons faire évoluer nos règles parce
que nous avons aujourd'hui trop de contraintes, pardon, sur nos investisseurs
institutionnels qui les ont, post-crise, écartés du risque. C'est aussi pour ça
que nous avons là une véritable convergence pour aller vers davantage de
titrisation des actifs et permettre d'utiliser l'argent qu'il y a dans les
investisseurs institutionnels pour aller financer en fonds propres nos acteurs
industriels et notre innovation.
Mais nous avons aussi avancé vers des mécanismes, justement, de supervision unique,
vers des mécanismes là aussi de règlement des difficultés financières des
grands acteurs d'épargne, et donc des mécanismes de faillite et d'organisation
de ces derniers, et vers des mécanismes de convergence de nos fiscalités pour
pouvoir les financer. Cette cathédrale nouvelle, si je puis dire, que va être
cette union des finances, de l'épargne et de l'investissement, est un
complément indispensable à l'union bancaire sur laquelle nous travaillons
depuis 10 ans et qui a déjà largement avancé et que nous sommes en train de
parachever. Et elle est la clef pour pouvoir mobiliser les financements privés
sur nos priorités et celles que je rappelais à l'instant. Et donc, c'est un
travail de simplification, c'est un travail de mobilisation de notre épargne.
Il y a eu un très long débat parce que nous avons des positions de départ qui
sont divergentes. Mais c'est aussi un combat essentiel si nous voulons réussir
les prochaines étapes. Et cela rejoint d'ailleurs les conclusions du rapport
Letta qui rappelle à juste titre que Jacques Delors avait jeté les bases de ce
marché unique et que nous avons, ces dernières décennies, travaillé sur le
marché unique, mais en laissant à l'écart quelques rares secteurs, dont celui
de l'énergie, des télécommunications et précisément des marchés financiers.
Cette union des marchés de capitaux est celle qui permet d'y répondre et de
bâtir un véritable marché unique en termes d'épargne et d'investissement, qui
est une condition clé pour mieux mobiliser les capitaux privés autour de nos
priorités. Aujourd'hui, nous avons donc acté une méthode, des principes, ceux
que je viens d'évoquer, mais également un calendrier. Et dès juin, nous
reviendrons sur ce sujet avec les premiers retours de la Commission et des
formations compétentes du Conseil.
Voilà, je ne veux pas être, ici, plus long. On pourrait parler plus longuement
de l'importance de la formation, des compétences, des éléments de
simplification, mais j'y reviendrai, si vous avez des questions sur ces points.
Je vais maintenant plutôt répondre à vos interrogations.
> Bien sûr, le président Zelensky — mais d'ailleurs, il
le dit depuis le premier jour — vous vous rappelez peut-être que dès les
premiers jours du conflit, il appelait à une no-fly zone, à raison de rappeler
l'importance de la défense sol-air. Elle est absolument clé pour le conflit et
pour faire face à l'agression russe. C'est ce qui d'ailleurs nous a conduits à
déployer, seul et avec des partenaires, des systèmes comme le SAMP/T qui est
l'équivalent du Patriot ou des systèmes à plus courte portée comme le Crotale
ou à plus courte portée encore comme le Mistral. Donc, nous avons déployé toute
la gamme, si je puis dire, de l'offre qui est la nôtre et il est très important
qu'on déploie justement l'ensemble de ce sur quoi nous pouvons livrer. Et au
fond, pour aider l'Ukraine à se défendre, il faut faire plusieurs choses.
D'abord, d'avoir ses batteries. Ensuite, les missiles de moyenne et longue
portée pour neutraliser les réserves russes sur sol ukrainien et les points de
départ de ces attaques. Et également, les systèmes de Défense air-air et c'est
pourquoi vous avez aussi une coalition qui s'est montée avec des systèmes de
F-16 en particulier qui est coordonnée par les Pays-Bas. Sur cette gamme, nous
apportons tous une réponse.
Alors, le système en effet beaucoup plus complet est celui d'Israël, qu'Israël
s'est construit ces dernières décennies, s'est financé à travers le temps. Et
il est impossible de construire exactement le même système qui d’ailleurs ne
répondrait pas totalement aux besoins de l'Ukraine parce que c'est le fruit de
décennies d'investissement d'efforts et parce qu’aussi, nous tous, nous pouvons
mobiliser ce que nous avons de disponibles, ce que nous pouvons produire. Et
donc, c'est pourquoi nous sommes en train de continuer à mobiliser chacun selon
nos compétences, nos disponibilités, nos capacités, mais de manière
complémentaire, c'est le sens des coalitions que nous avons forgées et
précisées le 26 février dernier. L'Allemagne a plus de systèmes Patriot et
donc, c'est pourquoi elle en a livré un troisième et c'est une décision très
importante. Et je remercie l'Allemagne et le chancelier pour cela. Et c'est un
système qui est beaucoup plus partagé par les alliés et il y a donc une
profondeur pour fournir les missiles qui sont compatibles avec ce système. La
France, l'Italie ont un autre système SAMP/T qui est utilisé par moins
d'acteurs, il y a moins de profondeur justement de fourniture de missiles, mais
surtout que compte tenu de nos spécificités, nous utilisons très différemment.
La France ayant la dissuasion nucléaire, elle a beaucoup moins de systèmes pour
elle-même qui sont disponibles auprès et nous, nous avons des systèmes qui sont
là pour sécuriser justement nos emprises nucléaires sur le sol français.
Donc, c'est une autre approche, c'est aussi pour ça qu'on a déployé ce qu'on
pouvait déployer en Ukraine et sur le front oriental, puisque je vous rappelle
que nous en avons un qui est en Roumanie et que nous, par contre, nous avons
déployé davantage de Crotale et que nous sommes en train de continuer à
travailler sur ce système qui était un peu plus de courte portée. À l'inverse,
nous avons un système de missiles dans la profondeur, qui sont nos fameux
SCALP, complémentaires des Storm Shadow britanniques.
Et ceux-là, nous les avons fournis, là où l'Allemagne n'a pas pu fournir ses
Taurus pour des raisons tactico-politiques. Et donc c'est exactement là où
l'Europe est utile, c'est que nous sommes complémentaires. Et donc, l'Allemagne
livre ce qu'elle a en plus grande capacité et nous nous livrons ce sur quoi
nous avons plus de facilités. Et parce que le missile SCALP est aussi utilisé
par plus de partenaires et dans ses qualités, ses spécificités est plus adapté
que le Taurus à la situation sur le terrain. Donc voilà, on fait tout ce qui est
utile et le plus utile et nous sommes tous dans une course de vitesse. C'est ce
que j'ai rappelé il y a encore 10 jours à Bergerac pour produire davantage et
pour aussi aller récupérer certaines de ces capacités chez nos partenaires, ce
que nous sommes en train de faire pour le SCALP.
> Je pense que quand on parle de géopolitique, tout se tient. Et qu'est-ce que c'est qu'une Europe géopolitique ? C'est une Europe qui sait sécuriser ses frontières et peser comme une puissance de stabilité dans les grands conflits du monde. C'est ce que nous voulons faire en Ukraine et au Proche-Orient. C'est une Europe qui construit une grammaire des équilibres et de ses intérêts au grand large. C'est ce que nous avons fait avec la stratégie Indo-Pacifique européenne, que nous avons beaucoup poussée. C'est aussi une Europe qui construit sa propre souveraineté, c’est-à-dire sa capacité à peser. C'est tout l'agenda de Versailles. Et c'est là où c'est un continuum, ce sont nos capacités de défense, mais aussi nos capacités technologiques et les briques essentielles de nos chaînes de valeur. Et c'est pourquoi, quand on se dit qu'on défend un agenda de compétitivité et un agenda économique, c'est aussi une question géopolitique. Parce que la géopolitique se joue aussi par l'économie. Regardez aujourd'hui les décisions qui sont prises par la Chine d'un côté, par les États-Unis de l'autre. Ce sont des décisions très géopolitiques, celles de sécuriser sur leur territoire la capacité à produire des solutions technologiques pour faire face à la transition énergétique, celles de sécuriser la capacité à produire des éléments clés pour leur défense, celles de sécuriser la capacité à produire des briques technologiques. Nous, Européens, si nous voulons être géopolitiques au sens le plus politique et diplomatique ou militaire du terme, nous devons l'être sur le plan économique, sinon nous ne pourrons pas décider pour nous-mêmes. Et donc, il faut une Europe qui soit plus autonome, sans être autarcique, pour produire ses solutions face à la transition digitale et la transition verte, qui produise ces solutions de financement et qui produise les éléments clés de sa souveraineté économique. Enfin, cette souveraineté passe aussi par l'ambition climatique. Et moi, j'en suis très profondément convaincu, il ne faut pas les opposer, c'est la capacité à bâtir sur notre sol des réponses qui nous permettent de baisser les émissions tout en continuant à créer des emplois et à avoir une offre industrielle. Et c'est exactement l'articulation entre le Pacte vert et le Pacte compétitivité. Donc, il n'y a pas que l'économie, c'est — avoir une Union européenne géopolitique, c'est avoir une Union européenne qui regarde les défis du monde que nous avons autour de nous ; c'est la paix et la sécurité ; c'est la compétitivité et les dépendances et c'est la transition numérique et climatique. Face à ces trois défis, si on veut avoir une Europe qui pèse, il faut avoir une Europe qui sait apporter ses propres réponses pour elle-même.
> La prochaine Commission européenne doit être géopolitique, car l'économie est dedans. Et je vois mal comment on pourrait faire fi des questions de paix et de guerre au moment où nous nous parlons. Donc les trois seront dedans. Par contre, ce qui est clef et qu'on voit monter dans tous nos débats dans nos pays, c'est que nous avons un besoin d'investissement et de simplification là où nous avons, et pour de bonnes raisons, eu une phase plutôt de normes et de standardisation durant les cinq années qui viennent de s'écouler. Sur les questions, par exemple, climatiques, on a posé les règles et les jalons. Là, maintenant, on a besoin de donner les flexibilités pour les mettre en œuvre dans chaque pays. Mais surtout, on a besoin d'investissements pour accompagner les efforts de normes qui ont été faits.
> [Europe financière] L'objectif, c'est d'avoir un
système qui fonctionne mieux avec des acteurs dont le marché domestique est
tout de suite européen. C'est toujours ça le but du marché unique. Et ça fait
que vous avez des acteurs qui sont plus forts, plus rentables, plus
compétitifs, qui attirent ce faisant plus d'épargne.
Aujourd'hui, nous avons des acteurs dont le marché domestique est multiplié par
27, du nombre de marchés européens, quand ils veulent opérer en Europe. C'est
sous-efficace. Je voulais insister sur le point que plusieurs Etats membres
avaient émis des remarques. Ça ne veut pas dire qu'ils sont tous les 14 opposés
pour les mêmes raisons. Et c'est ce que la discussion a bien éclairé
aujourd'hui.
C'est pour ça que je voudrais ici, peut-être, clarifier le débat tel qu'il est
apparu et tel qu'il nous a permis d'avoir un consensus qui était loin d'être
acquis au début de notre échange et qui, pour moi, est un vrai acquis de cette
discussion collective. C'est que d'abord, on a vu que pour plusieurs pays, et
pas des moindres, la priorité était, avec beaucoup d'ambiguïtés et peut-être
d'incompréhensions, de lutter contre des éléments d'harmonisation fiscale.
D'abord, je pense que le débat a permis de clarifier. On ne parle pas ici
d'harmoniser l’impôt sur les entreprises pour tous les secteurs. L'un des
points clés qui va avec le régime de faillite, c'est l'harmonisation
progressive ou la convergence des taxations des principaux acteurs et
mécanismes qui sont impliqués dans les marchés de capitaux. C'est très
technique, mais c'est des fonds d'investissement, des mécanismes d'arbitrage,
des opérations techniques. Donc, je pense que ce débat a permis de lever des
incompréhensions qui existaient parce que vous le savez, pour beaucoup de pays,
la capacité à avoir des impôts qui reste bas est un élément d’attractivité.
Donc, c’est d’ailleurs quelque chose qui, dans la durée, devra être traitée
parce que ça fait partie d’une meilleure convergence aussi de notre Europe.
Mais, je pense qu'on a écarté ce débat.
Tous les membres de l’UE tous acté que la question de la convergence fiscale
n'était pas la plus urgente. Par contre, on a consolidé le fait qu’aller vers
une supervision unique était important. C'est pour ça qu'on a précisé le mandat
qu'on donne à la commission. Puis donné un rendez-vous tous ensemble en juin et
indiqué très clairement que le but, c'était d'aller vers une supervision
unique, mais avec des critères d'efficacité. Parce que pour plusieurs voix qui
s'étaient élevées ou qui avaient douté, j'avais peur que ce soit un système de
supervision unique qui vienne s'ajouter au système de supervision nationale,
qui recrée de la bureaucratie, de la lourdeur, ce qui n'est pas du tout
l’intention, elle est même contraire. L’intention c'est d'avoir progressivement
un système unique, ce qui réduit les coûts de coordination, ce qui allège
justement les choses et permet d'avoir une bonne circulation. C'est ce que nous
avons clarifié dans le texte, ce qui a permis d'avoir leur accord.
Sur le droit des faillites, on a pu préserver, c'était pour moi très important
parce qu'il y avait eu beaucoup de divergences. Là, cette fois-ci plutôt entre
les ministres de la Justice de notre continent on a pu faire converger les
choses. Donc, au total, je crois que là, on a consolidé un texte qui a permis
de lever les inquiétudes des 14 pays membres. Après, il y a des modèles
économiques qui reposent beaucoup sur l'attractivité de ces acteurs financiers.
Et donc, ça, il y avait forcément des réticences. Mais je pense que ce qui est
important, c'est qu'on a consolidé ce triptyque supervision unique, droit des
faillites et convergence progressive de la fiscalité en lui donnant plus de
temps.
On a acté que c'était un point pour répondre aux 300 milliards d'euros par an
d'épargne européenne qui sont investis aux États-Unis et donc c'est cette
fuite. Il y a eu un consensus total sur la titrisation et les produits
d'épargne, ce qui est une très bonne chose. Et après, on a donné des garanties
en disant que c'est une union qui doit bénéficier à tous, qu'elle préservait
aussi les marchés nationaux. Parce que, et ça, c'est un point qu'il faut bien
tous avoir en tête. On ne traite ici que des acteurs systémiques comme on l'a
fait pour les banques. C'est aussi un point, je le dis pour tous les confrères,
à vous qui êtes dans cette salle et qui viennent de pays pour qui c'est un
sujet très sensible, c'est exactement comme pour la supervision unique
bancaire, ce qu'on fait. C'est-à-dire tous les acteurs qui ne sont pas
systémiques, resteront dans des systèmes de régulation nationale et les acteurs
systémiques passeront à la régulation européenne. Ça, ça a levé aussi beaucoup
d'ambiguïtés.
Puis, c'est aussi permettre l'accès de tous aux capitaux levés et qu’il n’y ait
pas des mécanismes, d'effet d'éviction sur des Etats membres ou par exemple les
PME. Et ça, on l'a consolidé dans le texte. Donc, voilà, pardon, c'est très
technique, mais le sujet l'est. Mais je crois, ce faisant, qu'on a pu lever des
ambiguïtés, réduire les inquiétudes, bâtir des convergences et surtout avoir un
vrai consensus sur l'intérêt profond d'aller dans cette direction.
> Aujourd'hui, le GNL russe est acheté par des traders,
par le monde entier, y compris, d'ailleurs, je vais ici aussi lever
l’ambiguïté, le pétrole russe, puisqu'il est raffiné en Inde et il est acheté à
peu près par le monde entier. Il se trouve que la France, grâce à son modèle,
est sans doute celle qui est la moins dépendante du gaz. Donc, on peut
reprocher beaucoup de choses à la France, mais franchement, s'il y a un pays
qui, avant la guerre, n'a pas financé la Russie et la préparation de
l'agression en Ukraine avec le gaz et son financement, et qui aujourd'hui
importe, d'où qu’il vienne, peu de gaz, c'est la France. Précisément parce que
nous avons un modèle qui repose essentiellement sur le nucléaire puis sur le
renouvelable.
Donc, je crois que ces attaques, qui ne m'étonnent pas venant de la Russie,
devraient être regardées avec un peu plus de recul pour ce qui est de
nous-mêmes. Parce que la France, aujourd'hui, est l'un des pays qui est le
moins dépendant du gaz d'où qu'il vienne. Et qu'après, c'est tout à fait vrai,
je l'ai dénoncé à plusieurs reprises ici même, il y a du gaz et du pétrole
russe qui est revendu par des intermédiaires, des pays qui le transforment ou
qui aujourd'hui ont des contrats. C'est tout le but de ce que nous voulons
faire à travers la lutte contre les mécanismes de contournement.
Mais je le redis, la France est très clairement l'un des pays d'Europe, avec
quelques pays du Nord, qui dépend le moins du gaz, quel qu'il soit. Et donc, ce
faisant, nous sommes loin d'être ceux qui ont le plus contribué au financement
de l'économie russe, hier comme aujourd'hui. Nous y sommes attachés. C'est
d'ailleurs pourquoi, aussi, nous continuons de réduire ces dépendances, d'où
qu'elles viennent, pour aller vers des mécanismes où nous accroissons et le
nucléaire et le renouvelable.
> [Droit à l’IVG en Europe] Pour ce qui est de la France,
comme vous le savez, nous avons la chance d'avoir des prédécesseurs qui se sont
battus : associations féministes, responsables politiques… pour que ce droit
soit dans notre loi, qu'il soit consolidé, précisé, et d'avoir des dispositions
fortes en la matière. Nous avons décidé de le faire entrer dans notre
Constitution par une réforme constitutionnelle qui a été scellée le 8 mars
dernier. Ça, c'est pour la France. Nous sommes fiers d'avoir ce modèle qui,
quelles que soient les jurisprudences à venir du Conseil constitutionnel, a mis
ce droit des femmes dans la Constitution.
Maintenant, pour ce qui est de l'Europe, la France défend l'entrée dans la
charte des droits fondamentaux de ce droit pour les femmes. Donc, je pense que
c'est un débat qui est très important et que c'est un combat qui est à mener à
l'occasion de ces élections. J'ai pris cet engagement le 8 mars et je pense que
pour toutes les femmes en Europe, vivre sur notre continent doit signifier
avoir, justement, ce droit, pouvoir être libre de l'exercer et que ça fait
partie de notre socle de valeurs fondamentales et c'est essentiel.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Gabriel Attal Premier
ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique
> J’ai annoncé qu’à compter de la rentrée prochaine, il y aura une
commission éducative. C’est l’équivalent du conseil de discipline pour l’école
primaire pour qu’on puisse prendre des sanctions adaptées, évidemment, mais
pour, dès le plus jeune âge, faire comprendre ce qu’est la règle et qu’il y a
des sanctions en face.
> J’ai annoncé aussi qu’au collège-lycée, il faut maintenant que le diplôme (brevet, CAP ou bac) tienne compte du comportement de l’élève. Quand on ne se comporte pas bien, quand on s’en prend à ses camarades, quand on perturbe la vie dans l’école, quand on dégrade des biens dans l’école et qu’on ne fait rien pour le réparer, on doit être sanctionné sur son brevet, son CAP, son bac et avoir une mention sur ce sujet-là dans Parcoursup. Il faut qu’on en arrive là aujourd’hui pour faire comprendre que les règles, ça se respecte et qu’il y a toujours des conséquences quand on ne respecte pas les règles.
> C'est important de rappeler à chaque famille ses droits et ses obligations vis-à-vis de l'institution scolaire et de l'éducation de ses enfants.
> Le garde des sceaux prendra une circulaire pénale pour que, quand vous êtes agressé parce que vous ne respectez pas des principes religieux, soit retenue une circonstance aggravante, comme c’est le cas quand on agresse quelqu’un parce qu’il a une religion en particulier.
> Pour la rentrée prochaine, en septembre, on va faire le 8 heures-18 heures dans tous les collèges des quartiers de la politique de la ville, et qu’ensuite on va chercher à étendre progressivement, année après année, cette politique.
> Ma priorité c'est de faire qu'il y a ait plus de Français qui travaillent. Cela passe par des rémunérations plus attractives, l'organisation du travail et un modèle social qui incite à travailler.
> Ce sur quoi je travaille pour des annonces dans les prochains mois, c’est un système qui fasse que ça coûte moins cher aux patrons, aux salariés, d’augmenter le salaire, surtout quand on est proche du smic. Encore une fois, on a beaucoup plus de gens que dans les autres pays qui sont proches du smic.
> Je ne vais pas vous dire qu’on va se mettre à augmenter les impôts après les avoir baissés. Ce n’est pas du tout notre logique.
> [Baisse d’impôts de 2 milliards d’euros d’ici à la fin du quinquennat.] On pourra tenir l’engagement en le finançant. Ça veut dire en mettant, en face des 2 milliards, par exemple une économie fléchée qu’on fait pour pouvoir faire cette baisse. On a par ailleurs engagé un chantier sur les allègements de cotisations patronales et de cotisations salariales, parce qu’on veut que les Français qui travaillent, les classes moyennes notamment, puissent gagner davantage. Ça peut aussi rejoindre ce chantier-là.
> On fait une réforme de l’assurance-chômage, pourquoi? On veut qu’il y ait plus de Français qui travaillent. Si on avait le même taux d’emploi que les Allemands, c’est-à-dire s’il y avait la même part de notre population qui travaille que côté allemand, on n’aurait quasiment pas de problèmes pour équilibrer nos budgets. Plus vous avez de Français qui travaillent, plus ils payent de cotisations sociales et leurs employeurs aussi, et [plus ils payent] d’impôts quand ils travaillent.
> Le retour vers l’emploi de plus de Français passe par trois leviers: des rémunérations plus attractives, l’organisation du travail et un modèle social qui incite à travailler.
> Le scrutin du 9 juin est, pour moi le plus important probablement depuis que les élections européennes existent.
> Je crois que les Français ne sont pas encore entrés véritablement dans la campagne des européennes. Le vrai débat sur les européennes, et je le déplore, je pense qu’il n’a pas encore véritablement commencé, notamment parce que les oppositions ne veulent pas parler d’Europe.
> Encore une fois, je pense que même si on peut faire des critiques sur l’Europe, et on peut y revenir, on a fait beaucoup de choses pour que ça s’améliore. Personne ne peut dire qu’on fonctionnera mieux si on est en dehors de l’Union européenne. C’est ce que proposent notamment le Rassemblement national et aussi Reconquête!
Gérald Darmanin,
ministre de l’Intérieur et des Outre-mer
> Record d’expulsion d’étrangers radicalisés
fichés S : merci aux services du ministère de l’Intérieur de répondre aux
instructions de fermeté demandées, notamment grâce aux nouveaux moyens de la
loi immigration.
> Une nouvelle fois, la loi immigration nous permet d’expulser dans son pays d’origine, en moins de 24 heures, un « imam » de Toulouse, prêcheur de haine et condamné par la justice. La protection de la France et des Français est ma priorité.
Catherine Vautrin,
ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
> Notre objectif, c’est d’aller vers un taux d’emploi des 60-64 ans
à 65% à l’horizon 2030
> Sur l’assurance-chômage, les partenaires sociaux ont
négocié cet automne et n’ont pas réussi à trouver un accord compatible avec les
orientations qui leur avaient été fixées. Il manquait un certain nombre de
mesures, notamment sur les seniors.
Les règles actuelles de fonctionnement de l’assurance-chômage fonctionnent
jusqu’au 30 juin 2024. En novembre 2023, le gouvernement a pris un décret de
jointure pour leur permettre de prolonger les négociations jusqu’au mois de
mars. Là encore, il semble qu’il n’y ait pas d’accord des partenaires sociaux.
Si cela se confirme, le gouvernement reprendra la main pour mettre en place de
nouvelles règles d’assurance-chômage.
Pour nous, l’important est d’inciter toujours plus à la reprise d’activité pour
atteindre le plein-emploi. Notre idée, c’est de réfléchir à des dispositifs qui
permettent d’inciter les chômeurs et notamment les seniors à retourner le plus
vite possible dans l’emploi.
> Le Premier ministre m’a demandé de lui remonter des
propositions sur les différents paramètres de l’assurance-chômage. Il est
évidemment trop tôt pour se positionner.
Pour l’instant, on attend que les syndicats confirment l’échec de la
négociation sur le pacte de la vie au travail. L’une de nos priorités est
l’emploi des seniors avec un objectif d’augmenter ce taux d’emploi grâce à des
mécanismes incitatifs qui permettent que les seniors remontent le plus vite
possible dans le train de l’emploi. Il y a déjà eu des mesures qui ont été
faites sur la durée de cotisation et la durée d’indemnisation.
On regarde tout ce qui est possible pour accompagner et permettre que les
seniors maintiennent leur employabilité.
Nicole Belloubet,
ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse
> La mise en place des stages pour les élèves de
seconde et le déploiement de la réforme inédite des lycées professionnels se
poursuivent. C’était des annonces, ce sont désormais des réalités ! Un seul
objectif : faire réussir tous les élèves.
Marc Fesneau,
ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
> Sur l’eau, sur les solutions pour protéger nos
cultures comme sur le bien-être animal, ne céder ni à la démagogie ni à
l’idéologie. Rechercher des solutions, lutter contre les sur-transpositions,
penser compétitivité et simplifier tel est le cap. Sans céder à l’objectif
premier de notre agriculture : nous nourrir, nourrir l’Europe et contribuer à
la sécurité alimentaire mondiale. Pour tout cela nous leur devons : du respect,
du revenu, des solutions. C’est ce à quoi nous travaillons avec le Président de
la République depuis 2017 en agissant avec détermination en particulier aussi
au cœur de l’Europe.
> Nous consolidons le statut des encadrants de l'enseignement agricole, agroalimentaire et forestier. Près de 800 postes sont désormais sous statut d'emploi, permettant une meilleure valorisation des rémunérations et des carrières pour les personnels encadrants de l'enseignement agricole public. Cette reconnaissance du statut des personnels encadrants, essentiels au bon fonctionnement de nos établissements, est une avancée importante. Elle souligne la place centrale de la formation aux métiers agricoles, agroalimentaires et forestiers.
Éric Dupond-Moretti,
garde des Sceaux, ministre de la Justice
> [Excuse de minorité] On veut faire de vraies
concertations, pas du pipeau. Rien n'est exclu, tout est sur la table.
> Placement en internat] Aux mamans qui sont dépassées, nous sommes à vos côtés, on va vous donner un coup de main.
> [Parents d'enfants délinquants] Nous distinguons les parents défaillants et les parents dépassés.
> Il faut regarder les choses avec lucidité : la délinquance des mineurs a évolué et on ne peut pas rester les bras ballants.
Sylvie Retailleau,
ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
> [Mélenchon compare le président de l’Université de Lille à Adolph
Eichmann] Quelle odieuse
comparaison ! Tout mon soutien au Président de l’Université de Lille, Régis
Bordet. Monsieur Mélenchon, nous ne cesserons jamais de combattre votre haine
et vos ambiguïtés coupables, dans le respect du droit et de la liberté
d’expression. Car c’est la lumière mise sur vos propos qui révèlera à quel
point ils sont nauséabonds.
> 100 jours d'action : faire plus pour la transition écologique. Nous généralisons les enseignements sur les enjeux de la transition écologique pour nos étudiants et nous aurons formé 5,7 millions d'agents publics sur le sujet d'ici 2027. Nous avons dernièrement présenté les 432 projets de rénovation énergétique de nos établissements que nous finançons dans toute la France!
Prisca Thevenot,
ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée du Renouveau démocratique,
porte-parole du Gouvernement
> L'heure est au
sursaut collectif. À la demande du Président de la République, Gabriel
Attal et l'ensemble du
gouvernement sont mobilisés pour lutter contre le repli sur soi, les
incivilités et les violences. Ce n’est qu’ensemble que nous y arriverons !
Marie Lebec, ministre
déléguée auprès du Premier ministre chargée des Relations avec le Parlement
> 100 jours d'action aux côtés du Premier ministre! 22 textes importants
ont été adoptés au Parlement dont : 'inscription de l’IVG dans la Constitution
; accroître le financement des entreprises et l’attractivité de la France ;répondre au défi de la relance de la filière
nucléaire ; la lutte contre les dérives sectaires ; la sécurisation l’espace
numérique.
Échanger avec les élus locaux, les acteurs économiques et associatifs, rendre
compte des apports législatifs, présenter le fonctionnement de nos institutions
aux élèves des écoles en tant que ministre des relations avec le Parlement, je
souhaite mettre en valeur la richesse du travail de nos assemblées. Déjà 7
départements visités, rendez-vous prochainement dans l'Aveyron et l'Isère !
Dans les jours qui viennent, des projets de loi essentiels seront étudiés à
l’Assemblée nationale et au Sénat, notamment le projet de loi d’orientation
agricole, le projet de loi de simplification ou encore le projet de loi sur la
fin de vie. Au travail !
Aurore Bergé, chargée
de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les
Discriminations.
> La
laïcité, c'est d'abord un principe d'émancipation et en aucun cas d'oppression.
On ne doit rien laisser passer. Et on ne laisse rien passer..
> Les agriculteurs sont en première ligne face au dérèglement climatique et sont évidemment une réponse. La méthanisation, c'est du revenu pour nos agriculteurs, de la souveraineté énergétique et une transition concrète. 5500 familles sont désormais alimentées par le biogaz de Sonchamp !
> Chaque jour LFI franchit un nouveau cap dans l’indécence et l’outrance. Comparer un président d’université à Eichmann est insupportable. La meilleure des réponses, ce sont les Français qui la lui donneront le 9 juin prochain.
> L’extrême droite refuse le débat, refuse de parler des enjeux européens. Sur l’immigration, l’agriculture, la réponse est d’abord européenne ! Quant à l’égalité femmes-hommes, quelle est leur position ? Quels sont leurs alliés ? Entre Paris et Bruxelles, leurs positions changent souvent.
> La société s’est trop longtemps accommodée de laisser les mères seules, les femmes seules sur tous les fronts. Il y a des principes simples : on peut se séparer dans son couple mais on ne quitte jamais ses enfants.
> Oui j’avais posé les mots de parents défaillants. Parce que la famille c’est elle qui apporte la sécurité à nos enfants et un cadre d’autorité.
Olivia Grégoire, ministre
déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation
> Durant le pic de l’inflation, on a vu fleurir effectivement des
pratiques qui sont légales mais qui ne sont pas correctes. ceux qui vont au
supermarché régulièrement, et j’en fais partie, ne se rendent pas compte que
pour le même prix, ils ont moins de produit ou que pour le même prix, il y a
des ingrédients nobles qui ont été remplacés par des ingrédients moins nobles.
La Shrinkflation est une façon délibérée de prendre les consommateurs pour des
pigeons.
Ma mission est de me battre pour que le consommateur soit mieux informé, qu’il
y ait plus de transparence pour plus de confiance. Dès septembre 2022, j’ai
missionné la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la
Répression des fraudes (la DGCCRF) pour qu’elle vérifie l’étendue de cette
pratique. En réalité, cela ne concerne que plusieurs dizaines de produits, mais
ce n’est pas pour autant acceptable. C’est quand même une façon délibérée de prendre
les consommateurs pour des pigeons.
J’ai donc signé le 16 avril, un arrêté qui est sur la table du Premier
ministre, qui devrait être publié dans les jours qui viennent, pour rendre
obligatoire l’affichage de cette information au consommateur. A partir du 1er
juillet, quand des produits (alimentaires ou non alimentaires d’ailleurs)
seront «shrinkflatés», il y aura une affichette dans le rayon durant deux mois.
C’est le distributeur qui devra l’afficher. Il sera écrit : ...
> L'ancrage territorial des entreprises est un facteur essentiel pour générer de l’impact social. La coopération territoriale est un accélérateur de cet ancrage : 170 pôles territoriaux de coopération économique que nous accompagnons et souhaitons pérenniser.
> Pour 2024 et 2025, c’est 2 millions d’euros que nous investissons pour accompagner nos artisans d’art qui souhaitent se développer à l’international.
Thomas Cazenave, ministre
délégué chargé des Comptes publics
> La lutte contre la fraude fiscale est efficace
: doublement des redressements sur les plus fortunés depuis 2019, soit 900
millions d'euros en 2023 !
> Derrière
la posture l’imposture ! Le programme économique du RN pour rétablir les finances
publiques c’est :
- baisse massive de la TVA,
- exonération d’impôts sur le revenu des moins de 30 ans,
- nationalisation des autoroutes,
c’est : 100 milliards € de déficit en plus par an !
Dominique Faure, ministre
déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité
> Les territoires de montagne, comme tous,
doivent s’adapter au changement climatique. Les soutenir, c’est soutenir la
transition écologique.
> Le ski est au cœur du dispositif touristique de montagne : il ne s'agit pas de s'en débarrasser mais de le soutenir pour le faire évoluer vers des pratiques plus durables! Devant l'ensemble des acteurs de la montagne, j'ai eu l'occasion de rappeler l'engagement total de l'État à leurs côtés, pour le territoire et l'économie nationale ! Dans la lignée de ce que nous défendons en matière d'adaptation, et sur la base du rapport de Joel Giraud et des remontées des scientifiques, nous prendrons ensemble les décisions nécessaires pour adapter l'économie de montagne, où le ski a encore un avenir, aux enjeux du changement climatique.
Sarah El Haïry, ministre
déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles
> Il y a une minorité d'adolescents qui n'ont
plus de limites et qui vont dans l'ultra violence. Il faut reposer un cadre
avec des repères. Ce cadre doit être ferme, plus fort et doit être le même à la
maison, à l'école et dans la rue.
Frédéric Valletoux, ministre
délégué chargé de la Santé et de la Prévention
> C’est en valorisant mieux le rôle et la
complémentarité de chacun, médecin traitant et spécialiste, qu’ensemble nous
répondrons mieux à la demande de soins des Français.
Agnès
Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture
> Notre objectif est clair : réduire de 50%
l’utilisation et les risques des produits phytosanitaires d’ici 2030. Pour
cela, nous devons travailler avec les agriculteurs. La mission que je lance
aujourd’hui permettra de concrétiser cet objectif.
J’attends de cette mission qu’elle me propose en concertation avec l'ensemble
des acteurs :
- une réforme du conseil stratégique à l’utilisation des produits
phytopharmaceutiques
- une adaptation du dispositif de séparation de la vente et du conseil.
Franck Riester, ministre
délégué chargé du Commerce extérieur, de l'Attractivité, de la Francophonie et
des Français de l'étranger
> Soutenons les entreprises françaises de
l’agroalimentaire pour renforcer leur présence sur de nouveaux marchés.
> Ravi de vous apprendre, Jordan Bardella, que le temps de la naïveté est terminé depuis un moment déjà . Les mesures de réciprocité existent pour nos accords commerciaux au niveau européen, à l'initiative d'Emmanuel Macron et du groupe Renew Europe. Vos absences répétées au Parlement européen vous l'ont peut-être fait oublier ?
Jean-Noël Barrot, ministre
délégué chargé de l’Europe
> L’enjeu fondamental des élections du 9 juin, c’est de déterminer qui
pourra influer sur l’avenir de l’Europe pour qu’elle se rapproche de la vision
que nous en avons en France.
> Depuis 2017 et le discours de La Sorbonne d’Emmanuel Macron,
nous avons fait sortir l’Europe de la naïveté en imposant de la réciprocité
dans nos échanges commerciaux.
- Création d’un procureur commercial
- Taxe carbone aux frontières
- Lutte contre les pratiques déloyales.
> Il y a un risque que l'économie européenne décroche. Il y a urgence de nous doter d'une politique industrielle en Europe. La France a remporté une victoire puisque les 27 dirigeants se sont ralliés aux positions françaises. La réindustrialisation peut être réalisée en réorientant l'épargne des européens vers cette industrie d'avenir. Il faut que les tuyaux soient branchés sur l'industrie européenne.
> l'Europe doit sortir de la naïveté et de l'innocence, nous devons imposer de la réciprocité. Nous nous sommes donnés des lois européennes qui permettent à la commission d'ouvrir des enquêtes.
> [Grenelle sur les violences des mineurs] Il me semble important qu'il puisse y avoir cette phase de consultation rapide. Nous avons besoin d'un sursaut civique, le civisme fait partie des annonces de Gabriel Attal.
> Le principe c'est celui de la responsabilisation des parents, c'est une discussion qui va avoir lieu dans ces huit semaines." Il est aussi question de proposer des internats pour accueillir ces jeunes en question qui seront imposés par toutes les voies législatives et réglementaires. Quant à la responsabilité pénale des mineurs c'est un sujet qu'on doit aborder avec la main tremblante. On ne peut pas prendre un certain nombre de positions sans les avoir discuté avec l'ensemble des parties prenantes."
> On vient d'adopter la loi pour sécuriser l'espace numérique. Elle va permettre de bannir ceux qui ce sont rendus coupables de cyberharcèlement ce qui a été le cas pendant les émeutes.
> Il faut qu'on ne puisse plus s'inscrire sur un réseau social sans que l'âge ait été vérifié. Cette bataille se mènera aussi en accompagnant les parents dans leur propre accompagnement des enfants.
> La France est prête à reconnaitre un État palestinien le moment venu, dans le cadre d'un processus de paix structurée et organisée.
> Dans la nuit de samedi à dimanche soir, l'Iran a franchi un palier supplémentaire. La position de la France c'est d'appeler tous les partenaires à la désescalade. Même si Israël est en droit de se défendre dans le respect du droit international et le droit humanitaire, le mot d'ordre c'est la désescalade et la retenue. L'attaque de l'Iran le week-end dernier est inacceptable.
> L'Union européenne a décidé de sanctions à l'encontre des intérêts russes, nous en sommes à négocier le quatorzième paquet de sanctions, à renforcer les sanctions de l'Iran qui participe à aider la Russie dans son agression de l'Ukraine. Il faut que l'Europe puisse se doter des moyens de financer durablement la résistance ukrainienne. Nous avons pris la mauvaise habitude de nous approvisionner à l'extérieur de l'Union européenne.
Sabrina Agresti-Roubache,
secrétaire d’Etat chargée de la Ville, de la citoyenneté et de l’Intégration
> [Collège de 8h à18h] Il faut ouvrir les collèges dans les quartiers
prioritaires pour que chaque enfant ne soit plus livré à lui-même.
> [Perturbateurs sanctionnés] Ce sont les chefs d'établissement qui prendront la décision.
> Je tiens à dire à la communauté éducative qu'ils ne sont pas seuls, que nous sommes là, que les sanctions les plus sévères doivent être prises. C'est à nous, les adultes et les parents, de rappeler qui est le parent, qui est l'adulte et qui est l'enfant, et qu'on ne peut pas laisser tous les actes impunis.
> Les réseaux sociaux sont une arme de destruction massive de notre jeunesse. On ne peut pas affirmer que les dégâts sur nos enfants des réseaux sociaux ne comptent pas.
> [Mise en place assidue d'une majorité numérique à l'âge de 15 ans] C'est déjà un départ, parce que 15 ans, ce n'est pas 11 ans, estime la ministre. Et bien sûr que les parents ont un rôle fondamental à jouer dans le contrôle des réseaux sociaux. Ce que je crois, c'est que plus on mettra de contrôle, mieux ça marchera.
> [Harcèlement scolaire] Je veux ramener de la sérénité à nos enfants.
Patricia Mirallès, secrétaire
d’Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire
> J’ai marché avec 700 élèves du Vaucluse pour
rendre hommage aux déportés du « train fantôme », dernier convoi
ayant quitté la France pour les camps de Dachau et Ravensbrück en 1944. Leur
engagement, physique et moral, témoigne de leur attachement à notre mémoire,
leur héritage.
> Pour cette année de commémorations, ma volonté est d’impliquer pleinement notre jeunesse et de donner des moyens aux associations pour les rendre acteurs.
Chrysoula
Zacharopoulou, secrétaire d’Etat chargée du Développement et des Partenariats
internationaux
> Il y a moins d’un an, on adoptait le Pacte de
Paris pour les Peuples et la Planète. 52 pays l’ont signé ! On forme une
communauté engagée, une plateforme :
- pour les 5 continents
- pour des solutions concrètes
- pour réformer Bretton Woods.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Sylvain Maillard (président du groupe à
l’Assemblée nationale)
> Nous n'oublions pas les otages, dont 3
Français, aux mains des terroristes du Hamas à Gaza. Avec les Mères de
l’espoir, présentes chaque vendredi midi, sur l'esplanade du Trocadero, pour
exiger leur libération maintenant.
Clément Beaune (député)
> Oui, il faut un encadrement des très hautes
rémunérations au niveau européen ! Comme nous l’avons proposé. Et comme nous
l’avons réussi sur la taxation des multinationales, par l’action de la France.
> Nous n'inventons pas notre engagement européen à la veille des élections ! Depuis 7 ans, nous avons agi pour la relance de notre économie après le Covid, pour l'écologie, contre le dumping social… Nous sommes le parti de l’action et de la conviction européennes, du vote utile !
> Chacun peut le mesurer: le RN a dû revenir sur tous ses choix essentiels, forcé d’admettre
qu’ils étaient contraires à la sécurité et à la prospérité des Français. Ce
n’est plus une défaite, c’est une déroute idéologique.
À l’inverse, la France d’Emmanuel Macron a mené et largement remporté la
bataille des idées au sein de l’UE depuis 2017. Avec une conviction affirmée
dès septembre 2016 : les vrais souverainistes sont les pro-européens.
> Je suis venu vous parler
d’Europe. Encore, diront certains. Ils devront s’habituer parce que je
continuerai. Et parce que notre combat est bien là, c’est notre histoire, notre
identité, notre horizon, ce qui nous protège et ce qui nous donne un avenir.
> Aux côtés des Mères de l’espoir, présentes chaque vendredi, pour ne pas
oublier les otages et leurs familles, pour qu’ils soient tous libérés.
> Il a proposé quoi sur l’Europe, Jordan Bardella? Un jour on reste, un jour on sort… C’est complètement fou de penser que le RN a un projet pour l’Europe ! On a 8 semaines pour démonter ce mensonge.
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Nous soutenons l’Ukraine parce que nous ne
voulons pas voir une démocratie perdre face à l’agression d’un régime
autoritaire, mais aussi parce qu’une victoire russe aurait un impact
catastrophique sur notre économie.
> Le groupe Renaissance demande l'inscription des Gardiens de la Révolution sur la liste des groupes terroristes. Terrorisme, nucléaire, violences contre sa population: face à la menace que fait peser l'Iran sur la paix, l'Europe doit renforcer ses outils. Je demande cette inscription depuis le début de mon mandat. En octobre 2023, j'avais mené une pétition de parlementaires européens en ce sens.
> En géopolitique, les crises ne s'annulent pas, elles se cumulent. Le conflit dramatique au Proche-Orient n'affaiblira pas notre soutien envers l'Ukraine, au contraire.
> Les sondages sont difficiles mais la campagne est en train de démarrer. Il y a encore beaucoup de gens qui ne savent pas que c'est le 9 juin les élections européennes, ce n'est pas seulement la notoriété de la tête de liste qui compte.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> Nos sympathisants souhaitent nous voir
continuer de renforcer les piliers de la souveraineté européenne que nous
portons depuis 2017 avec le président de la République et qui font la
spécificité de notre formation politique.
> Construire notre projet pour l’Europe. D’ici à 2030 notre continent peut redevenir pleinement indépendant. Dans un monde redevenu incertain, nous porterons cette volonté d’indépendance et de puissance de l’Europe auprès des Français.
> Depuis 2017, avec le Président de la République, nous œuvrons pour une Europe puissance plus unie. Nous allons continuer de porter cette Europe puissance, souveraine et indépendante à l’horizon 2030.
Jean-René Cazeneuve
(député)
> Nous refusons de laisser dériver la dette !
Cela aurait des conséquences négatives pour les Français, les collectivités
locales et les entreprises. La réduction de nos dépenses publiques s'impose à
nous.
> Le pari du Gouvernement et de la majorité, c'est le plein emploi. Nous avons réussi à baisser de 2 points le chômage en France. Atteindre le plein emploi permettra de régler nos problèmes économiques et financiers.
Olga Givernet (députée)
> Nous pouvons
prévenir la délinquance juvénile mais il faut s’en donner les moyens. En
proposant des placements en internat aux parents, nous offrirons aux jeunes un
cadre loin de leurs mauvaises fréquentations et du risque de tomber dans cette
délinquance.
Eleonore Caroit (députée)
> Il est temps de
réintroduire le civisme dans nos salles de classe. En enseignant le respect, la tolérance et nos valeurs républicaines dès le plus jeune âge.
● MoDem
Erwan Balanant (député)
> Il est quand même
incroyable Bardella! Il réclame une régulation que nous venons de porter à
l’Assemblée la
semaine dernière transposant le DSA et DMA votés au Parlement
européen! Les députés RN
ont voté contre! En fait c’est comme ça sur tous les sujets !
> Pour répondre à nos enjeux de mixité, de vivre bien ensemble et de sobriété du foncier, il nous faut construire des logements accessibles à tous et vertueux. Il faut aussi simplifier les procédures pour les élus des territoires.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (présidente)
> Jordan Bardella s’est affiché aux côtés de son
allié polonais Roman Fritz. Le même qui disait que les femmes ne devraient pas
avoir le droit de vote et devraient être moins payées. Ma question au RN :
siègerez-vous aux côtés de cet individu au Parlement?
> Lors de notre rencontre, le Président Zelensky m’a dit à quel point les Ukrainiens étaient à un tournant de cette guerre. Ils ont aujourd’hui besoin de munitions et d’armes pour tenir face à l’invasion. Nous sommes à un moment décisif.
> Mon frère agriculteur livre le lait de son exploitation à Bel, qui vend la moitié de sa production de Sablé-sur-Sarthe à l’international. Que ceux qui s’opposent au libre-échange aillent dire aux agriculteurs mayennais qu'ils veulent les priver de revenus.
Nathalie
Loiseau
> Il y a plusieurs choses qui me dérangent dans la
conférence annulée de Jean-Luc Mélenchon à Lille :
- des candidats à une élection empêchés de se réunir
- LFI qui se joint à une initiative dont le logo nie l’existence d’Israël
- des politiques aux propos toujours plus outranciers.
Bernard Guetta
> Il nous faut porter l’Europe de la défense
comme priorité. Notre Union européenne est au cœur de dangers qu’il nous faut
appréhender avec une défense européenne forte face aux défis militaires,
sécuritaires, cyber et industriels.
> [Opinion: «La quadruple victoire d’Israël»]
Israël n’a plus de raisons de ne pas oser la paix. Face à un régime iranien
rejeté par sa propre population, allié de Vladimir Poutine et si proche de se
doter de la bombe, Israël n’a pas remporté une mais quatre victoires d’un coup.
Non content d’avoir rétabli une réputation d’invincibilité dont le massacre du
7 octobre avait fait douter, il a fait oublier l’inhumanité des représailles
lancées contre Gaza, mobilisé à ses côtés les Etats-Unis, la France et la
Grande-Bretagne et obtenu le discret mais efficace soutien militaire de
plusieurs des pays arabes. Parce que tous craignent les entreprises de
déstabilisation des mollahs, Israël vient de reconstituer un front de proches
et d’alliés qui pourtant désapprouvaient toujours plus les politiques de
Benjamin Netanyahou. C’est un total succès mais maintenant ?
La question n’est maintenant pas de savoir quand et jusqu’où Israël poussera
son avantage contre la République islamique mais ce qu’il fera de cette
quadruple victoire.
Première possibilité, Benjamin Netanyahou peut se dire qu’il est en situation
de continuer à viser l’anéantissement du Hamas, même au prix des souffrances –
mort, faim, misère, maladies – causées à la population de Gaza. Le Premier
ministre peut se le dire puisque l’offensive iranienne a redonné force à
l’argument d’Israël sur son droit à se défendre contre une organisation
terroriste que soutient Téhéran mais ce n’est pas tout. Dimanche, Benjamin
Netanyahou a surtout pu vérifier que, dans les capitales arabes, la crainte de
l’Iran l’emportait largement sur toute solidarité avec les Palestiniens et
qu’il pouvait donc continuer à refuser la solution à deux Etats.
Contre le Hamas, contre l’Iran et contre la création d’un Etat palestinien,
Israël peut aujourd’hui juger que l’inflexibilité l’a emporté et qu’il ne
s’agirait surtout pas d’en dévier. Ce choix sera le sien tant que Benjamin
Netanyahou sera aux commandes mais le jour où il aura dû céder la place,
l’intérêt bien compris d’Israël serait de se dire que c’est lorsqu’on est
victorieux qu’il faut savoir tendre la main et oser la paix.
Lorsqu’on est en position de force, on peut imposer ses conditions et, en
l’occurrence, conditionner la coexistence de deux Etats à l’interdiction faite
à la future Palestine de se doter d’armes lourdes, à la reconnaissance d’Israël
par l’ensemble des pays de la Ligue arabe et à la création d’une organisation
régionale de sécurité et de coopération incluant Israël et fondée sur la
création d’un marché et de plans de développement communs.
Ces derniers mois, les Israéliens perdaient le soutien de leurs alliés car le
bombardement de Gaza les avait isolés. Ce n’est plus le cas mais à l’heure de
leur victoire contre la République islamique, ils devraient se souvenir que
seules la coexistence de deux Etats et l’intégration régionale assureront leur
sécurité et la pérennité d’Israël.
Pascal Canfin
> Réussir un impôt mondial minimum pour les
ultra riches comme nous l’avons fait pour les grandes entreprises. Le chantier
commence aujourd’hui et la France est à la pointe du combat!
> En commission Environnement du Parlement européen nous votons la ratification du traité international pour protéger la haute mer. Une avancée majeure pour l’avenir de nos océans ! Cela le dernier vote de cette mandature en commission. Et pas le moindre!
> Oui, le sujet de l’obsolescence programmée des voitures est primordial, Dès la semaine prochaine au Parlement nous voterons de manière définitive une nouvelle loi européenne pour le droit à la réparabilité des produits quotidiens. C’est plus de droits pour les consommateurs!
> Nous sommes les seuls Français à s’être mobilisés pour réformer le marché européen de l’électricité. On va permettre à toutes les entreprises d’avoir une énergie à bas prix. Il y a ceux qui envoient des lettres aux boulangers et ceux qui changent les choses.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.