► Emmanuel Macron (Président de la République)
> La République, c’est nous toutes et tous. Par le droit de
vote, chaque citoyenne et citoyen peut faire entendre sa voix et contribuer à
façonner l'avenir du pays. Célébrons ce trésor, votons !
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Gabriel Attal Premier
ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique
> Il y a 80 ans, les femmes françaises
obtenaient, par une ordonnance du général de Gaulle, le droit de vote. Une
victoire féministe. Une victoire humaniste.
> [Intervention sur la violence à l’école et les
internats éducatifs /Nice] Je suis venu
dire ici 3 choses. La première, c'est que je tiens mes engagements. J'avais
dit, dès ma déclaration de politique générale à la fin du mois de janvier, que
je souhaitais, face au phénomène de la délinquance et de la violence chez les
mineurs, que nous ayons davantage recours aux internats pour mieux prévenir les
dérives et prévenir la délinquance. Chose promise, chose faite, quelques mois
plus tard à peine : le premier de ces nouveaux internats qu'on souhaite ouvrir
a démarré ici à Nice pour ce qu'on appelle un séjour de rupture, c'est-à-dire
des jeunes qui ne sont pas des jeunes délinquants, mais qui sont des jeunes qui
ont besoin d'un cadre, parce qu'ils ont des mauvaises fréquentations, parce
qu'ils ne respectent pas les règles, puissent avoir un séjour ici pendant deux
semaines pour contribuer à les remettre dans le droit chemin.
Mais les internats, je le précise aussi,
ce sera deux choses : ces séjours pendant les vacances, mais aussi des
placements en internat au long cours. On a 50.000 places d'internat disponibles en France. On sait qu'on a beaucoup de
jeunes qui en auraient besoin. Et donc, on va faciliter, inciter davantage au
placement de ces jeunes en internat pour leur donner un cadre, leur rappeler
quelles sont les règles et les couper de mauvaises fréquentations.
La deuxième chose que je suis venu dire
ici, c'est que le sursaut démarre tout de suite. J'avais parlé de ces internats
dans ma déclaration de politique générale. Le premier ouvre ici à Nice
aujourd'hui. Un certain nombre de mesures que j'ai annoncées vont prendre effet
très rapidement. D'ici à la semaine prochaine, le garde des Sceaux signera la
circulaire pénale sur les questions des atteintes à la laïcité pour sanctionner
davantage les agressions qui se font sur fond d'atteinte à la laïcité. J'ai annoncé
également dans ma déclaration de politique générale, et la semaine dernière à
Viry-Châtillon, que je souhaitais qu'on puisse avoir un nouveau dispositif pour
qu'il y ait l'équivalent des travaux d'intérêt général pour les mineurs, les
moins de 16 ans.
D'ici à la semaine prochaine, le garde
des Sceaux signera aussi le texte qui nous permettra une entrée en vigueur de
ces mesures d'intérêt éducatif dès la rentrée des vacances. Et c'est un nouveau
dispositif, de nouvelles sanctions qui répondront à une forme de principe que
j'ai édicté dans ma déclaration de politique générale, qui est aussi une forme
de mantra, je l'assume: «Tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies, tu
défies l'autorité, on t'apprend à la respecter».
Et donc, j'en viens au troisième point :
mon souhait, c'est qu'on puisse avoir évidemment un investissement majeur dans
la prévention. C'est le cas ici avec les internats, avec d'autres dispositifs,
le Beauvau de la prévention de la délinquance qu'animera Sabrina
Agresti-Roubache, mais aussi qu'en termes de sanctions, on puisse aller
beaucoup plus vite, avec des sanctions beaucoup plus rapides, beaucoup plus
immédiates, parce que c'est évidemment l'intérêt éducatif pour les jeunes que
d'avoir des sanctions plus rapides, plus efficaces, plus adaptées, pour éviter
ensuite que la délinquance s'accroisse.
> Les jeunes
présents [dans un internat éducatif] ont été « fléchés » soit par des associations qui les suivent déjà, soit
par leur établissement scolaire. Il
y a plusieurs jeunes. Certains avaient déjà connu un conseil de discipline,
avaient été exclus temporairement ou définitivement de leur établissement. Leur
établissement scolaire a proposé à leurs parents qu'ils puissent faire ce
séjour de rupture ici, en internat. Et donc, c'est comme ça qu'on va
fonctionner. Du repérage à travers les associations, les collectivités locales,
à travers les services de l'éducation nationale aussi. Mon objectif à terme,
c'est d'avoir une forme de volontariat dirigé. C'est-à-dire qu'on incite très
fortement des familles dont on identifie que leur enfant est en train de
dériver, que les familles puissent accepter le placement d'internat de leur
enfant et qu'il y ait une forme d'incitation, c'est-à-dire qu'il peut y avoir
des familles qui sont dépassées - on en parle souvent avec le garde des Sceaux
- il peut aussi y avoir des familles qui sont défaillantes. Il y a une vraie
différence entre les deux.
Quand vous êtes dépassé, c'est que
malheureusement, vous ne vous battez pas à armes égales face à des phénomènes
de mauvaises fréquentations de votre enfant ou de réseaux sociaux qui font que
vous avez beau essayer de lui donner un cadre, de le remettre dans le droit
chemin, vous n'y arrivez pas. Là, vous êtes dépassé et on doit vous
aider.
Ensuite, vous avez des parents qui sont
défaillants, c'est-à-dire qu'ils ne cherchent pas à trouver des solutions. Et
donc, je souhaite qu'on arrive à un système où, lorsqu'on identifie qu'un jeune
part à la dérive, on peut proposer à ses parents une place en internat, que les
parents ont le choix d'accepter ou non ; mais que si les parents le refusent et
que, ensuite, le jeune se livre à des actes de délinquance, ça puisse accroître
la responsabilité des parents. Et vous savez qu'on tient beaucoup à ce sujet-là
aussi : que pour les parents défaillants, on puisse aller chercher davantage
leurs responsabilités.
J'ai annoncé un certain nombre de mesures
aussi qui vont faire l'objet de la concertation qui sera menée par les
ministres, et notamment le garde des Sceaux, pour qu'on puisse plus facilement
reconnaître le manquement à l'obligation parentale de parents qui sont
défaillants. Aujourd'hui, il faut attendre un manquement grave pour pouvoir
retenir le non-respect de l'obligation parentale. Je souhaite qu'on puisse
faire évoluer la loi pour que plusieurs manquements légers et répétés puissent
également nous permettre de retenir le manquement à l'obligation
parentale.
Et ensuite, il y aura de nouvelles
sanctions pour les parents qui ne respectent pas leurs obligations, et
notamment qui pourront aller jusqu'aux travaux d'intérêt général. Et donc il
faut que le placement en internat soit systématiquement proposé comme une
solution. Si des parents le refusent et que leur enfant ensuite se livre à de
la délinquance, ça sera une forme de circonstance aggravante dans leur
responsabilité.
> Je suis très
attaché à la laïcité et attaché aussi à expliquer, faire comprendre à nos
jeunes, qui parfois ne le mesurent pas, ce qu'est la laïcité. Que la laïcité,
c'est une liberté. La laïcité, c'est ce qui permet de se forger une conviction.
Quand on est enfant, on doit évoluer dans un cadre scolaire, dans un
environnement qui est neutre de toute influence religieuse. Parce que quand on
est à l'école, c'est le moment où on se forge son esprit critique qui nous
permet, ensuite, quand on est adulte, de faire ses choix. C'est très important
de le rappeler, et oui, j'assume totalement les mots qui ont été les miens sur
l'entrisme.
On le voit, j'ai eu l'occasion de le voir
en tant que ministre de l'Éducation nationale, on le voit qu'il y a des
groupes, plus ou moins organisés qui cherchent à tester en permanence notre
résistance, notre capacité à faire respecter la laïcité, qui cherchent à
pousser des jeunes à faire une forme de prosélytisme religieux au sein de leur
établissement scolaire. Ce qui m'a amené, en tant que ministre de l'Éducation
nationale, à prendre une décision que j'assume, d'interdire le port de tenues
religieuses, l’abaya et le kamis, interdiction qui est respectée. Il n'y a plus
de port de l’abaya et du kamis dans nos établissements scolaires. Et quand
certains cherchent à le porter, il y a des sanctions qui sont prononcées.
Donc : comment fait-on respecter la
laïcité ? D'abord, il y a l'éducation, faire comprendre ce qu'est la laïcité,
pourquoi il y a des règles et comment elles s'appliquent. C'est le sens de ce
que j'ai lancé aussi en tant que ministre de l'Éducation nationale, qui
commence à s'appliquer, des temps d'apprentissage dès l'école primaire sur la
vie en société, le respect des règles, la tolérance, le respect de la
différence. Il y a 1500 écoles qui ont démarré ces temps d'apprentissage cette
année, en janvier dernier, et ça sera généralisé à l'ensemble des écoles
primaires à la rentrée. Puisqu'on le voit, ce phénomène, malheureusement, se
manifeste de plus en plus dès l'école primaire.
Ensuite, c'est le renforcement de
l'enseignement moral et civique, l'éducation civique. Le président de la
République a indiqué que nous allions doubler le volume horaire à partir de la
rentrée prochaine pour mieux faire comprendre, mieux expliquer la règle. Donc
ça, c'est sur le premier point, l'éducation.
Ensuite, il y a le soutien aux
enseignants. Parce que ceux qui sont en première ligne sur ces questions de
laïcité, ceux qui « subissent » en première ligne les atteintes à la laïcité,
ce sont nos enseignants, nos personnels de direction, c'est l'ensemble des
personnels éducatifs. On doit être davantage à leur côté. D'où le renforcement
des équipes Laïcité et valeurs de la République dans les rectorats, qui peuvent
se déplacer dans les établissements pour être aux côtés des personnels. D'où le
renforcement des sanctions aussi en cas d'atteinte à la laïcité — j'ai évoqué à
l'instant la circulaire pénale que prendra le garde des Sceaux.
La ministre chargée de l'Éducation
nationale a par ailleurs annoncé que, désormais, l'Éducation nationale fera
systématiquement un article 40, c'est-à-dire qu'elle saisira la justice quand
il y aura une atteinte à la laïcité.
Et j’en viens donc au troisième point,
c’est celui des sanctions, des sanctions exemplaires. Je rappelle que quand
j'étais ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, j'avais décidé
d'un temps d'hommage dans tous les établissements scolaires en mémoire de
Samuel Paty et de Dominique Bernard qui ont été assassinés, je le rappelle, par
le terrorisme islamiste. Et j'avais indiqué que toute contestation de ce temps
d'hommage donnerait lieu à des sanctions administratives dans l'établissement
et judiciaires. Ce sont plusieurs centaines d'articles 40 de saisine de la
justice qui ont été prononcées, des procédures judiciaires qui se poursuivent,
mais qui ont d'ores et déjà conduit à des sanctions.
C'est vraiment sur ce triptyque que je
veux avancer sur cette question-là. D'abord l'éducation, ensuite le soutien à
nos personnels et enfin les sanctions. Et j'assume totalement les mots qui ont
été les miens sur l'entrisme. Il faudrait être aveugle ou de très mauvaise foi
pour ne pas le constater. Ce sont nos personnels eux-mêmes qui nous le disent
régulièrement.
> Les internats éducatifs, c'est un investissement. Je préfère dépenser de l'argent pour des
internats qui évitent à des jeunes de partir à la dérive et de devenir
délinquants plutôt que de devoir dépenser beaucoup plus ensuite pour réparer la
délinquance en créant des places supplémentaires dans des centres éducatifs
fermés ou en réparant des dégâts qui ont été commis sur des équipements publics
ou privés d'ailleurs. Donc, j'assume totalement.
Pour moi, c'est de la bonne dépense et c'est compatible avec l'état de nos
finances publiques. Il y a 50 000 places qui sont ouvertes, c’est-à-dire qui
sont déjà financées et qui sont vides. Il faut qu'on les utilise
davantage.
Sur le deuxième point, vous noterez qu’il
y a plusieurs ministres autour de moi, dont Sarah El Haïry, qui est par
ailleurs rattachée également à l'Éducation nationale, et la ministre chargée de
l'Éducation nationale, qui était avec moi à Viry-Châtillon jeudi. On est en
plus sur une période de vacances scolaires, donc ce n'est pas à proprement
parler un déplacement pour l'éducation nationale. L'important, c'est que tout
le monde soit mobilisé autour de la feuille de route que j'ai annoncée et tout
le Gouvernement l'est.
C'est très interministériel, ce que j'ai
annoncé. Le sursaut d'autorité dont notre pays a besoin et qui pour moi a
démarré, ça concerne tous les ministères et tous les pans de la société.
Et enfin, sur la dernière question, sur
les mineurs délinquants, j'ai annoncé un certain nombre de mesures
supplémentaires, et également l'ouverture de réflexions sur d'autres mesures.
Sur les mesures que j'ai annoncées, j'ai d'abord annoncé que je souhaitais
qu'on puisse aller un cran plus loin sur certains dispositifs. Exemple : un
jeune qui a commis un acte de délinquance qui est sous contrôle judiciaire,
qu'on puisse le mettre en placement de nuit pour éviter que pendant la durée de
son contrôle judiciaire. Quand il attend la sanction, il sort le soir, la nuit,
surtout si ses parents n'arrivent pas à le faire rester chez lui : qu’on puisse
lui imposer d'être placé dans un établissement la nuit. La journée, il va en
classe. Le soir, il est placé dans un établissement. Ça, c'est une première
évolution que je propose, qui sera dans le texte que nous présenterons.
Deuxième mesure que je propose, la
composition pénale, qu’on puisse aller plus vite dans les sanctions. Mesure qui
est portée par le garde des Sceaux. Exemple : un jeune qui fait du rodéo
urbain, qui empêche tout un quartier de dormir la nuit avec sa moto, qu’on
puisse immédiatement lui saisir sa moto, ce qui n’est pas possible aujourd’hui.
Il faut un certain temps. Il faut réunir le tribunal avec un juge pour enfant,
des assesseurs. Là, il faut que ça soit possible tout de suite.
Troisièmement, amendes immédiates aussi.
Aujourd’hui, pour prononcer une amende, il faut encore une fois réunir le juge
des enfants, les assesseurs en format tribunal. Je souhaite que le procureur
puisse immédiatement prononcer cette amende sans attendre la décision par un
juge. C'est dans les mesures que je propose pour aller plus loin, qui sont déjà
prévues dans le texte.
Ensuite, il y a un certain nombre
d'ouvertures, de réflexions qui méritent d'être menées dans un temps ramassé de
4 à 8 semaines avec les formations politiques, avec un certain nombre
d'acteurs. J'en citerai deux. D'abord, toujours dans cette logique d'efficacité
pour aller plus vite, la possibilité de créer une comparution immédiate pour
des mineurs. Aujourd'hui, si vous avez deux jeunes, un de 17 ans, un de 18 ans
qui sont interpellés parce qu'ils ont commis un acte de délinquance, celui de
18 ans va pouvoir être jugé tout de suite. Celui de 17 ans va être déféré
immédiatement pour reconnaître sa culpabilité. Mais pour la sanction, il va
falloir une procédure plus longue avec plusieurs mois pour qu'il puisse être
sanctionné. Dans le cas où il y a par exemple une récidive, je souhaite qu'on
puisse aller vers une comparution immédiate. C'est ce sur quoi le garde des
Sceaux va travailler pour dire que, dans ces cas-là, le jeune en question, y
compris s'il est mineur, peut faire l'objet d'une sanction immédiatement. Ça,
c'est la première piste sur laquelle on va travailler dans les semaines qui
viennent.
La deuxième, c'est celle de l'excuse de
minorité, dans des cas, là aussi, de récidive ou des cas graves, qu'on puisse
atténuer l'excuse de minorité. Évidemment, il faudra mettre un âge à partir
duquel on peut le faire, donner un certain nombre de conditions. Et j'ai
missionné le garde des Sceaux pour qu'il puisse animer cette concertation et ce
travail dans les toutes prochaines semaines, pour que, d'ici à l'été, on puisse
annoncer des décisions sur le sujet.
> [Internats éducatifs] Je veux mettre en place un système de volontariat dirigé. Vous l'avez dit,
il y a des parents et on en a vu des exemples. Et en plus, ils ont pris la
parole devant les médias, devant tout le monde, ce qui n'est pas forcément
évident, qui ont dit : « Voilà, moi, je suis dépassé. Je n'arrive pas à lui
faire lâcher son téléphone. Je n'arrive pas à le convaincre de rester à la
maison le soir plutôt que de sortir la nuit avec des jeunes qui font n'importe
quoi. Je suis dépassé, je n'arrive plus à le faire ». Ça, c'est ce qu'on
appelle des parents dépassés et ils sont d'accord pour qu'on puisse placer leur
enfant en internat.
Ensuite, il y a des parents défaillants,
c’est-à-dire, qui constatent cette dérive et qui ne font rien pour l'arrêter.
Et là, ça rejoint les annonces que j'ai faites tout à l'heure. Je souhaite
qu'on puisse retenir davantage la responsabilité des parents dans ces cas-là.
C'est-à-dire que les cas dans lesquels on reconnaît un manquement à
l'obligation parentale qui soit plus important, on n'attend pas uniquement un
manquement grave, mais que plusieurs manquements légers, répétés puissent nous
permettre de sanctionner les parents pour manquements à l’obligation
parentale.
Que les sanctions soient plus fortes,
notamment, j'ai parlé des travaux d’intérêt général, pour que ça soit plus
incitatif. Et qu’à la fin, on dise :
« Votre enfant dérive, on lui propose une
solution en internat et on va même mettre un système pour que pour les familles
les plus précaires, ça coûte zéro ».
Il y a déjà des régions, par exemple, où
il n'y a pas de reste à charge pour les familles. Si on met bout à bout tout le
financement public des collectivités et de l'État, on peut y arriver. Donc, on
lui propose un internat. Si vous le refusez, mais que votre enfant ensuite
devient délinquant, à ce moment-là, on retient votre responsabilité. Donc, je
pense que ça aidera à ce que le recours à ce dispositif soit plus
important.
Et enfin, sur la question de la
responsabilité financière des parents : on le dit souvent avec le garde des
Sceaux, l'objectif n'est pas d'ajouter de la misère à la misère. Ce que je
veux, c'est que les dispositifs que nous prenons soient efficaces. L'efficacité,
pour moi, ce n'est pas d'ajouter de la misère à la misère, c'est d'être
incitatif pour les parents. Il y a notamment un point qui me tient à cœur,
c'est qu'on puisse aller chercher la responsabilité financière des deux
parents. Souvent - et on l'a vu pendant les émeutes - des jeunes délinquants,
c'est des jeunes qui sont dans des familles monoparentales, donc qui habitent
avec leur mère seule, le papa est parti parfois depuis un certain temps et ne
s'en occupe plus. Aujourd'hui, dans le droit actuel, quand vous sanctionnez et
que vous prenez des sanctions financières, le seul parent qui est sanctionné,
c'est celui chez qui vit l'enfant, donc en l’occurrence la mère célibataire. On
va faire changer la loi. C'est ce que j'ai proposé aussi jeudi dernier, et ça
sera dans le texte, pour que désormais, le juge puisse aller chercher
financièrement les deux parents, y compris si le père est parti depuis très
longtemps et ne s'occupe plus du tout de ses enfants, qu’il puisse aussi être
sanctionné financièrement parce qu'on ne peut pas se désintéresser de ce que
devient son enfant. Et donc, pour répondre à ce que vous évoquiez sur les
allocations familiales, une mesure comme celle-ci ne concerne que la mère
célibataire puisque, par définition, c'est elle qui reçoit les allocations. Or,
mon objectif, c'est que les deux parents puissent être poursuivis et puissent
être responsabilisés.
> Ce qui m'importe, ce n'est pas de regarder d'où viennent politiquement telle ou telle mesure ou telle ou telle déclaration. Je ne pense pas que c'est ce qui importe les Français. Ce qui m'importe, c'est de prendre, c'est d'abord d'avoir un discours de vérité et de lucidité. Reconnaître ce qui va et ce qui ne va pas, et y compris de reconnaître des choses qui ne vont pas, alors que ça fait quelques années qu'on est aux responsabilités, parce qu'on ne peut pas tout régler d'un coup de baguette magique. Je pense qu'on a fait beaucoup, notamment pour réarmer nos forces de police, notre système judiciaire en moyens, avec des recrutements de plusieurs milliers ou dizaines de milliers de personnels. Et sur la question du sursaut d'autorité et du réarmement civique, comme l'a dit le président de la République, on n'y est pas encore arrivé. Et c'est là où on doit continuer à monter d'un cran. Et pour y arriver, moi, je cherche des mesures qui sont efficaces. Je ne me préoccupe pas de savoir qui a proposé telle ou telle mesure. Ceux qui font ces genres de commentaires, voilà... Vous évoquiez notamment Jordan Bardella, je pense que c'est de la politique politicienne. Ce n'est pas ça qui m'intéresse. Et je pense que les Français sont très éloignés de ça.
> [Fraude sociale] C'est une annonce que j'ai faite il y a un an. À l'époque, j'étais ministre
chargé des Comptes publics. J'avais présenté un plan contre la fraude et toutes
les fraudes. Contre la fraude fiscale, j'ai pris des mesures fortes, notamment
contre la fraude fiscale des plus grands groupes ou des plus fortunés, et on a
vu que l'année dernière, on a eu, à la suite de ce plan, une année record en
matière de recouvrement de fraude fiscale : plus de 15 milliards d'euros.
Et j'ai aussi assumé de prendre des
mesures contre la fraude sociale, la fraude de cotisation sociale ou la fraude
aux allocations sociales. J'avais notamment annoncé que je souhaitais rehausser
la durée de résidence en France pour bénéficier des allocations sociales.
Jusqu'à présent, pour bénéficier par exemple des allocations familiales, du
minimum vieillesse, des APL, il faut résider la moitié de l'année en France.
Vous faites 6 mois en France, vous pouvez faire les 6 autres mois à l'étranger
et bénéficier de ces allocations. J'ai annoncé que je souhaitais rehausser
cette durée. Et aujourd'hui même, au Journal officiel, est paru le décret qui a
rehaussé à 9 mois ces allocations familiales minimum vieillesse. Et je vous
annonce qu'en juin prochain, nous publierons le décret pour les APL, les
allocations logement, pour que ça soit également rehaussé.
L'objectif, encore une fois, c'est de
dire qu’un euro de la solidarité des Français doit être un euro justement versé
à ceux qui en ont besoin. Quand on passe la moitié de l'année à l'étranger, a
priori, c'est qu'on a peut-être moins besoin de la solidarité nationale. Donc,
j'assume de rehausser cette durée nécessaire, passer en France sur l'année pour
bénéficier des allocations. Je vous rappelle par ailleurs que j'ai annoncé
aussi qu'on allait prendre des mesures supplémentaires pour mieux contrôler que
les personnes résident effectivement en France, notamment en ayant recours aux
fichiers des passagers de compagnies aériennes pour vérifier que les personnes,
effectivement, passent bien la durée requise tout au long de l'année pour
bénéficier des allocations. Moi, je ne cherche évidemment à stigmatiser
personne. Je suis attaché à notre modèle social et à la solidarité. Mais je
pense que ce que les Français attendent, et c'est aussi ce que j'attends et
c'est ma responsabilité, c'est que l'argent de la solidarité aille vraiment à
ceux qui en ont besoin et qui respectent toutes les règles.
Gérald Darmanin,
ministre de l’Intérieur et des Outre-mer
> La coopération économique entre la France et
le Maroc est particulièrement dense, nourrie au quotidien par un réseau de
chefs d’entreprises qui s’appuient sur les compétences complémentaires de nos
deux pays. Ravi d’avoir échangé aujourd’hui à Rabat avec certain d’entre eux
sur les défis et opportunités à venir.
> Merci à mon homologue marocain Abdelouafi Laftit pour l’action de ses services et pour la coopération entre nos deux pays : sécurité, lutte contre le terrorisme, sécurité civile et aide pour les Jeux Olympiques à Paris.
Catherine Vautrin,
ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
> [Fin de vie] Cette loi nécessite d'être
abordée avec humilité. Quand on parle d'un texte aussi important, lorsqu'on
évoque des questions de vie et de mort, il est nécessaire de faire preuve
d'écoute et de respect.
Nicole Belloubet,
ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse
> Ma volonté, c'est de faire réussir tous les
élèves
> Pour tous les jeunes qui veulent devenir professeurs, nous mettons en place un véritable parcours d’excellence, avec un concours en licence puis une formation rémunérée aux côtés des élèves. Pour plus d'efficacité et d’attractivité !
> Le «pas de vagues», c'est terminé. Nous prenons nos responsabilités
> [Internats éducatifs obligatoires pour certains élèves] C'est une marche supplémentaire. Nous allons voir ce que nous pouvons mettre en place
Sébastien Lecornu,
ministre des Armées
> [Crise au Moyen-Orient] La France fait tout pour éviter l’escalade
depuis le mois d’octobre, y compris en appelant à un ceeez-le-feu à Gaza. Il
faut rappeler les choses: d’abord une attaque terroriste menée par le Hamas,
Israël engageant ensuite des opérations militaires en légitime défense. Et derrière,
un agenda d’insécurité et de déstabilisation dans la région mené par l’Iran.
Jusqu’ici Téhéran agissait indirectement via ses proxys avec un harcèlement sur
la frontière entre le Liban et Israël mais aussi des frappes de diverses
milices chiites en Syrie et en Irak sur Israël et même sur des bases
américaines de la coalition de lutte antiterroriste. Et en mer Rouge, les
houtistes, depuis le Yémen, désorganisent le trafic maritime mondial avec des
frappes régulières sur des navires civils. L’Iran présente un défi de sécurité,
non seulement pour Israël et les pays de la région, mais aussi pour l’Europe
parce que nous avons des intérêts maritimes – nos frégates protègent des
navires commerciaux potentiellement ciblés – qu’il y a toujours des ressortissants
français otages d’Etat en Iran, que ce pays développe un programme nucléaire
qui fait peser un risque de prolifération et qu’il aide la Russie dans sa
guerre en Ukraine, notamment avec ses drones Shahed. L’Iran a franchi une étape
samedi dernier, en attaquant directement Israël sur son sol.
> Nous ne sommes pas en guerre contre l’Iran. Mais il est clair que nos forces armées participent à la maitrise d’une escalade. Quand nous sommes présents sur la frontière entre le Liban et Israël, cette force sous mandat de l’ONU évite un tête-à-tête encore plus brutal entre le Hezbollah d’un côté et Israël de l’autre. Même chose quand nous sommes en mer Rouge pour maintenir ouvertes les routes maritimes et dans un cadre de légitime défense. Pour autant, le Président de la république n’a pas souhaité participer à la coalition qui mène des frappes préventives contre les houtistes au Yémen. L’activité militaire française a principalement pour objet de maîtriser cette escalade et de continuer à lutter contre le terrorisme car l’Etat islamique présente toujours un danger majeur dans la zone. Enfin, cette présence nous donne une capacité d’observation et de compréhension souveraine de la situation et nous évite d’être dépendants.
> La France ne vend aucune arme à Israël. On a essentiellement des transferts de pièces détachées pour un montant de 15 millions d’euros en 2022 soit 0,2% de nos exportations, dont, par exemple, des composants pour le Dôme de fer, donc pour la défense des populations civiles. On peut souligner l’instrumentalisation indécente de l’extrême-gauche qui a sciemment entretenu un doute sur la position française et qui voulait même que nous annulions les licences pour le Dôme de fer! Quand on voit l’efficacité de celle-ci samedi dernier… Je la renvoie à ses responsabilités ou leur irresponsabilité.
Éric Dupond-Moretti,
garde des Sceaux, ministre de la Justice
> [Cannabis] Les adeptes du « la
légalisation règlera tous nos problèmes » sont rattrapés par la réalité
des contre-exemples étrangers. En Californie où ils avaient promis un monde
sans trafic ni délinquance, c’est un échec patenté. En France, notre ligne est
claire: nous ne reculerons pas!
Stéphane Séjourné,
ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, secrétaire général de
Renaissance
> par le vote à la Chambre des représentants de
l’aide à l’Ukraine, les États-Unis ont envoyé un message clair d’unité et de
détermination des amis de l’Ukraine. Nous soutiendrons le peuple ukrainien dans
la durée et mettrons fin à cette guerre d’agression.
Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la
Fonction publiques
> Le Gouvernement a décidé la réouverture de 238
gendarmeries partout en France pour assurer la sécurité des Français. C'est une
marque concrète du réinvestissement dans nos services publics, au plus près des
territoires.
> Le projet de la majorité présidentielle : une Europe souveraine qui décide pour elle-même et qui pèse dans le monde.
Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
> L’accès au logement est une priorité pour nos étudiants. Recensement du foncier, suivi et pilotage des projets, mobilisation des acteurs: au travail pour mettre en œuvre la feuille de route gouvernementale pour le logement étudiant !
Prisca Thevenot,
ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée du Renouveau démocratique,
porte-parole du Gouvernement
> Il y a 80 ans seulement … … le 21 avril 1944,
les Françaises obtenaient le droit de vote, une victoire majeure pour
l'égalité. Rendons hommage à toutes ces femmes, en France comme à travers le
monde, qui n'ont jamais cessé de se battre pour faire entendre leur voix
> Lire Victor Hugo n'exclut pas d'utiliser TikTok : le tout étant le point d’équilibre. La Commission Écran impulsée par Emmanuel Macron et les mesures lancées par Gabriel Attal vont dans le sens de promouvoir un usage numérique sain et responsable pour aider nos jeunes !
> « Nous sommes à un moment décisif pour notre continent. C’est le moment de la Renaissance européenne. » Plus que jamais, les paroles d’Emmanuel Macron du 4 mars 2019 résonnent.
Aurore Bergé, chargée
de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les
Discriminations.
> Le
RN ment depuis 30 ans sur l'immigration. Nous sommes les seuls à avoir voté le
pacte Asile et Migration pour mieux contrôler et renforcer nos frontières
européennes.
> L'Union européenne est une grande puissance. Elle doit le rester. Le 9 juin, en votant Besoin d’Europe, vous votez pour ceux qui peuvent faire ou défaire les majorités. Vous votez pour ceux qui comptent et portent une voix claire.
> Quelle est la position du RN sur l'IVG ? Celle de Marine le Pen qui parlait d'IVG de «confort»? Celle des députés RN au Parlement européen qui refusent de voter pour inscrire l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux ? Sur ce sujet comme sur tant d'autres, le RN se planque.
> Ce qui compte, c'est ce qu'on vote et qui sont nos alliés. Et qui sont les alliés du RN ? Ceux qui remettent en cause les droits des femmes : comme en Italie où les anti choix vont pouvoir militer à l'intérieur même des cliniques qui pratiquent l'IVG !
> Le RN est la courroie de transmission en France de la Russie. Jamais le RN n'a voté de sanction au Parlement européen à l'encontre du régime russe. Nous soutenons et nous continuerons à soutenir l'Ukraine.
> Le RN est compromis auprès de Poutine. Marine Le Pen a redit que l'annexion de la Crimée était légitime.
> Ce 21 avril 2024, nous célébrons le 80e anniversaire de l’ordonnance instaurant le droit de vote des femmes. Enfin ! Enfin les femmes accédaient à cette majorité citoyenne et civique ! Beaucoup a été fait depuis... mais il reste tant à accomplir pour atteindre l'égalité réelle !
> Le consentement, c’est dire oui, c'est exprimer sa volonté, son désir. 550 lycéens étaient réunis ce lundi dans le Morbihan pour assister à la reconstitution d’un procès fictif de viol. Parler de consentement, c’est orienter notre réflexion vers une meilleure protection des victimes, en particulier les plus vulnérables. Il est temps de mieux appréhender ce qu'est le viol. Et dans la grande majorité des cas, la victime connaît son agresseur.
Roland Lescure, ministre
délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie
> Pour faire de la
filière du vélo une industrie « made in France », nous annonçons 55
millions d’euros pour structurer la filière, de l’assemblage au recyclage !
Objectif : 1,4M de vélos assemblés en France par an en 2027, et 2M dès 2030!
Dominique Faure, ministre
déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité
> Pouvoir voter, c’est pouvoir choisir. Il y a
80 ans, le 21 avril 1944, pour la première fois les Françaises se dirigeaient
vers les urnes après des années de combat pour l’égalité. Alors, faisons
entendre nos voix pour toutes les prochaines élections, à commencer par le 9
juin.
Sarah El Haïry, ministre
déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles
> Il y a 80 ans, les femmes accédaient au droit
de vote. Cela nous rappelle à quel point ce droit est précieux.
Agnès
Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture
> Le plan Ecophyto n'a jamais été suspendu. Sa
présentation a été décalée de quelques semaines pour qu'il conjugue un haut
niveau d'ambition et un grand pragmatisme. Les agriculteurs ont réduit
de 96% l’utilisation des phytosanitaires les plus dangereux.
> La baisse de 50% en 2030 de l’utilisation des phytosanitaires est maintenue.
> L’un des grands enjeux est de permettre aux agriculteurs de s’équiper face au dérèglement climatique. L'agrivoltaïsme est une réponse.
> Marine Le Pen ne sait pas où elle habite. Elle n'a aucun programme pour les agriculteurs. En 2017, elle demandait l’interdiction du glyphosate et des néonicotinoïdes, aujourd'hui elle dit tout le contraire.
> Il y a 80 ans, les Françaises obtenaient le droit de vote et d'éligibilité. Une victoire historique pour l’égalité, après des décennies de lutte. Rendons hommage à celles qui se sont battues et se battent pour leurs droits politiques, hier comme aujourd’hui.
Jean-Noël Barrot, ministre
délégué chargé de l’Europe
> Le 9 juin, protégeons l’Europe pour protéger la France.
> [ingérence étrangère pour les élections européennes] C’est
une réalité! Nous sommes pilonnés par la propagande de la Russie de Vladimir
Poutine et de ses courroies de transmission. Il ne se passe pas une semaine
sans que la France ne soit la cible de manœuvres coordonnées et délibérées pour
perturber le débat public et interférer dans la campagne pour les élections
européennes.
Il y a eu le détournement du site du ministère des Armées pour un appel fictif
à 200 000 hommes à aller combattre en Ukraine. Celui du ministère de
l’Intérieur pour l’annonce fictive d’un resserrement des conditions d’accueil
des réfugiés ukrainiens. Citons aussi les campagnes de fausses nouvelles sur la
reprise de la tuberculose en France du fait de l’accueil de soldats ukrainiens
dans nos hôpitaux, ou sur la prétendue vague d’annulation de nuitées d’hôtel en
raison du contexte sécuritaire en France.
> [Ingérence étrangère et résultats faussés des élections européennes] Le risque est avéré. Cela s’est produit en Slovaquie aux élections nationales de septembre. Pendant les quarante-huit heures qui précédaient le scrutin, un faux enregistrement audio impliquant l’un des candidats dans une opération de manipulation du vote s’est propagé sur les réseaux sociaux. Ce candidat a perdu.
> Nous nous sommes dotés, dès 2021, d’un service unique en Europe, baptisé Viginum. Placé sous l’autorité du Premier ministre, en lien avec les services des ministères concernés – dont celui de l’Europe et des Affaires étrangères – il repère les campagnes de désinformation et en identifie les auteurs. En février, Stéphane Séjourné a annoncé le démantèlement d’un réseau de plus de 200 faux sites internet, conçus pour perturber le débat public en France, en Allemagne et en Pologne.
> [Abstention aux élections européennes] Le gouvernement
est pleinement mobilisé pour informer les Français de la date et des modalités
du scrutin, en utilisant tous les canaux de communication, y compris les
réseaux sociaux ou les influenceurs.
Nous avons pris une mesure inédite pour simplifier le vote : il est
possible de faire une procuration 100 % en ligne, sans avoir à se déplacer
au commissariat ou à la gendarmerie.
Nous devons mettre en avant des réalisations concrètes permettant aux gens de
toucher du doigt ce que l’Europe peut leur apporter au quotidien, notamment
dans les territoires.
Je lance un appel à l’ensemble des maires de France pour qu’ils désignent un
référent Europe dans leur conseil municipal, qui sera le trait d’union entre
l’action menée au plus près de nos concitoyens, dans nos collectivités, et
celle menée à Bruxelles et Strasbourg qui les touche directement.
> Les vingt-sept pays membres ont condamné, avec la plus grande fermeté, l’attaque de l’Iran du week-end dernier, en assurant Israël de leur solidarité. Nous travaillons à la désescalade, il est essentiel d’éviter un embrasement régional. Il a également été décidé d’élargir et de renforcer les sanctions contre les acteurs qui, en Iran, facilitent le transfert de drones et de missiles vers la Russie de Vladimir Poutine.
> Fin mars, le Conseil européen s’était déjà prononcé en faveur d’une trêve humanitaire immédiate entraînant un cessez-le-feu durable à Gaza ; de la libération inconditionnelle des otages israéliens ; de l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire sur place ; et de sanctions à l’encontre des responsables du Hamas comme des colons israéliens extrémistes violents.
> La France n’a jamais été aussi influente en Europe que
ces sept dernières années. Je pense d’abord au discours prononcé par le
président de la République en 2017, à la Sorbonne. Il y avait pris à
bras-le-corps toute une série de sujets qui tétanisaient l’Europe à l’époque.
Il a donné un nouveau tempo au concert européen. Mais aucune des avancées obtenues depuis n’est
tombée du ciel. Il a fallu toute la combativité et la force de conviction du
Président et de nos députés européens pour rallier nos partenaires à nos
positions.
La première de toutes, c’est la victoire idéologique de la souveraineté
européenne. Cette idée française, au cœur du discours de la Sorbonne et
accueillie alors avec une certaine distance, s’est répandue dans toute
l’Europe.
Nos partenaires se la sont appropriée, considérant que l’Europe devait être,
dans le monde dans lequel nous entrons, notre assurance-vie contre le risque de
décrochage économique et industriel, contre le risque du retour de la guerre,
contre le dérèglement climatique. Et des engagements très concrets ont été pris
en 2017 sur des enjeux face auxquels l’Europe semblait impuissante :
travailleurs détachés (souvenez-vous du « plombier polonais ») ;
géants du numérique ; migrations ; salaire minimum européen ; taxe
carbone aux frontières ; réciprocité dans les échanges commerciaux… Tout
cela, qui paraissait utopique en 2017, est devenu réalité.
> Emmanuel Macron avait dit, dans son discours de 2017,
qu’il rendrait compte de l’avancée de tous ces chantiers au printemps 2024. Il
rappellera les victoires acquises, qui démontrent qu’il est possible de
reprendre le contrôle en Europe, de la transformer en profondeur, puisque nous
l’avons fait, et il donnera sa vision des priorités d’action pour les années
qui viennent, à l’orée d’un siècle très différent de ce que nous imaginions il
y a sept ans.
Des risques majeurs se sont matérialisés. Le retour de la guerre. Les effets
concrets du dérèglement climatique dans notre quotidien, comme on peut le voir
dans le Pas-de-Calais inondé ou dans les Pyrénées asséchés. Le risque d’un
décrochage industriel et technologique, avec la Chine et les États-Unis
notamment, qui menace la prospérité européenne, et donc le pouvoir d’achat des
Français. Face à ces défis, nous devons être acteurs, pas spectateurs.
> Jordan Bardella, qui s’est complètement désintéressé du mandat que les Français lui avaient confié il y a cinq ans, n’a aucune chance de peser dans les débats européens dans les années qui viennent. François-Xavier Bellamy ou Raphaël Glucksmann, qui ont pourtant participé à la majorité du Parlement européen, étaient isolés au sein de leurs propres groupes politiques, et donc incapables de faire entendre la voix française. Alors que c’est ce qui compte véritablement pour les Français : avoir, à Bruxelles comme à Strasbourg, une équipe de France capable de peser sur les débats et faire gagner nos idées.
Patrice Vergriete, ministre
délégué chargé des Transports
> « Arcade
cycles » à La Roche-sur-Yon, « Origine Cycles » à Valenciennes,
« Fifteen » à Auxi-le-Chateau, « O2feel » à Wambrechies,
« Lapierre » à Dijon… l’industrie française du vélo se remet en selle
! Alors que la pratique cyclable est en plein essor dans notre pays, c’est
depuis Upway
Shop à
Gennevilliers que nous annonçons avec Roland Lescure 55 millions d’euros pour
accompagner la filière dans son essor. Pour que, dans nos territoires, nous
puissions faire du vélo, mais aussi faire des vélos.
Guillaume Kasbarian, ministre
délégué chargé du Logement
> Aujourd’hui avec les
Établissements Publics Fonciers de l'Etat, nous créons les conditions pour
réaliser le choc d’offre de logements. L’objectif est clair : en 2024,
accélérer la mise à disposition des fonciers pour produire 17 000 nouveaux
logements.
> Construire plus de logements pour les Français en recyclant le foncier et les bâtiments existants, Saint-Germain-en-Laye l’a fait. J'ai demandé aux Établissements Publics Fonciers de l’État de libérer en 2024 les fonciers nécessaires à la production de 17 000 logements.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> [Tribune: «1944-2024 : le combat continue pour les droits
politiques des femmes»]
Une fois l'ennemi chassé du territoire, tous les hommes et toutes les femmes de
chez nous éliront l'Assemblée nationale qui décidera souverainement des
destinées du pays », avait promis le général de Gaulle, dès 1942. Il tint
parole le 21 avril 1944, il y a tout juste quatre-vingts ans, en signant
l'ordonnance qui, enfin, reconnaissait le droit de vote et l'éligibilité aux
Françaises. Saluant la part prise par les femmes dans la Résistance, cette
avancée marquait l'aboutissement d'un long combat, qu'il faut commémorer mais
aussi continuer. Commémorer, c'est ce qu'a fait l'Assemblée nationale, dès le
mois de mars, à travers l'exposition « Aux urnes, citoyennes ! » que j'ai eu
l'honneur d'inaugurer aux côtés de vingt-quatre présidentes d'Assemblée venues
du monde entier.
Nous avons ainsi rendu hommage aux pionnières, comme Jeanne Deroin, qui la
première, bravant les moqueries, osa se porter candidate aux législatives en
1849, ou Eugénie Niboyet, Maria Deraismes, Cécile Brunschvicg et Louise Weiss,
courageuses militantes qui ouvrirent la voie à leurs concitoyennes. Des hommes
aussi s'engagèrent en faveur du vote des femmes, tel le député Paul Dussaussoy,
qui déposa une proposition de loi en ce sens dès 1906 : adoptée par les députés
en 1919, elle fut rejetée par le Sénat. Or, comme l'écrivait la grande
féministe Hubertine Auclert, « tenir les femmes hors des salles de vote où tout
se projette et à l'écart du Parlement où tout se résout, c'est les désigner
d'avance pour être sacrifiées ».
Au moment où les dernières femmes à avoir été privées du droit de vote
s'éteignent, il est important de transmettre aux jeunes la mémoire de cette
lutte victorieuse. Elle montre que les droits des femmes résultent toujours
d'un âpre combat contre les habitudes et les certitudes, pour l'égalité, pour
l'émancipation de la société tout entière. Continuer ce combat, c'est d'abord
relire l'ordonnance du 21 avril 1944, aux termes de laquelle les Françaises
devenaient « électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes
». C'est vrai juridiquement, et cette exigence d'égalité a été renforcée par la
révision constitutionnelle du 8 juillet 1999 sur la parité, mais dans les
faits, qu'en est-il ?
Les femmes qui s'engagent en politique le savent, les obstacles matériels, les
vieux préjugés et les mauvaises habitudes n'ont pas disparu. Certes, dans les
conseils municipaux, départementaux et régionaux, la parité est maintenant
atteinte, mais on ne compte que 20 % de femmes maires ou présidentes de
département, et 31,6 % présidentes de région. Et que dire de la situation au
Parlement français ? En 1945, suite à l'ordonnance du général de Gaulle,
trente-trois femmes furent élues à l'Assemblée nationale constituante. Leur
élection avait été facilitée par le scrutin de liste, à la proportionnelle
départementale. Au début de la Ve République en revanche, avec le retour au
scrutin majoritaire, il n'y eut plus qu'une dizaine de femmes à l'Assemblée
nationale et il fallut des décennies pour féminiser l'hémicycle.
Aujourd'hui encore, nous ne sommes qu'à 37,3 % de députées : à peine mieux
qu'au Sénat, où siègent 36,2 % de femmes. Faudra-t-il encore quatre-vingts ans
pour atteindre la parité complète ? C'est à nous d'achever l'édifice, avec une
dose de proportionnelle aux législatives, le non-cumul dans le temps pour
favoriser le renouvellement, la généralisation de la parité dans les communes
de moins de mille habitants et les intercommunalités, un statut de l'élu qui
permette aux femmes de se lancer plus facilement en politique. C'est aux femmes
également d'oser se lancer, car la seule femme qui est sûre de ne pas être élue
est celle qui renonce à se présenter. Je leur lance un appel en ce sens. Je
lance d'ailleurs un appel à tous : oui, commémorons et, ensemble, allons au
bout de l'application de l'ordonnance du 21 avril 1944, pour que les Françaises
soient vraiment citoyennes « dans les mêmes conditions que les hommes».
> Je salue l’adoption du plan d’aide à l’Ukraine de 60,8 milliards de dollars, par la Chambre des représentants américaine grâce au travail décisif de mon homologue Mike Johnson. Le soutien américain, aux côtés de celui des Européens, est crucial pour permettre à l'Ukraine de poursuivre son combat contre l'agresseur russe et sauver des milliers de vies. Au peuple ukrainien, vous n’êtes pas seuls !
► Haut-commissariat
au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
> [Violence entre les jeunes] Ce
n’est pas très étonnant parce qu’on souligne ça depuis, j'allais dire, des
années, des décennies peut-être. Une perte de repères généralisée, une perte de
repères dans les familles, une perte des repères précisément très gravement
ressentie par les adolescents. Et cette perte de repères, cette incapacité à
exprimer par la parole, parce que tout y contribue, les écrans, l'école ou en
tout cas les difficultés de l'école, tout contribue à si j'ose dire, à priver
de parole ces enfants et ces adolescents, et ça débouche en violence. Et une
violence qui devient je crois en raison des jeux vidéo et je crois en raison
des écrans et je crois en raison de ce qu'on voit et découvre tous les jours de
ces scènes horribles, filmées et répandues sur les réseaux sociaux. Et tout
cela tourne dans une violence devant laquelle on est désarmé. (…)
Cela fait très longtemps que ça dure,
très longtemps qu'on a du mal à le comprendre et très longtemps qu'on a du mal
à apporter des remèdes. À Pau, cette semaine, un scooter volé fonce sur un
policier le blessant, l'envoyant aux urgences, et ça aurait pu être dramatique.
Et comme on réussit à identifier le conducteur, il a 13 ans, cagoulé, et
évidemment on paraît être désarmé. Et moi je n'accepte pas l'idée qu'on le
soit. (…)
Les mots ne suffisent pas. Les
affirmations verbales ne suffisent pas. Mais il faut penser au contraire une
stratégie qui soit capable de répondre à cette dégradation-là. Et cette
stratégie pour moi, elle doit s'articuler sur au moins deux principes, le premier principe : il faut
une extrême rapidité entre la sanction et le fait constaté. Et aujourd'hui et
partout, tout le monde voit et sent qu’on reste avec des mois d'attente et de
latence pour qu'il y ait une décision et une sanction, et ça, ça ne peut pas
aller. Et il faut donc que le Parlement, les juristes, essaient de
réfléchir sur cela : plus la sanction est immédiate, plus elle a une
possibilité ou plus elle offre une chance de toucher les adolescents en
question, parce que c'est vrai pour les adultes, mais imaginez pour les
adolescents… S'il faut un an, un an et demi entre le fait quand il a été
constaté et la sanction comme elle est présentée, alors évidemment, ça n'a plus
aucun sens en termes chronologiques et en termes psychologiques pour
l'adolescent ou l'adolescente - c'est plus souvent des garçons que des filles
en question. Ça, c'est la première chose. Je suis pour qu'il y ait une réponse qui soit extrêmement rapide et
presque, si possible, immédiate lorsqu’un fait est constaté lorsqu’il y a un
flagrant délit, et lorsque des jeunes sont en question. Et deuxièmement, quelle
peut être cette réponse-là ? Je ne suis pas sûr que la prison sauf un très
bref temps soit une réponse adéquate parce que la prison, c'est très souvent
l'école des réseaux, l'école des deals. (…)
Ce qui est un crime doit encourir une
punition qui soit à la dimension de l'horreur et du drame causé. Je parlais de
ces incivilités de tous les jours qu'on constate et contre lesquelles on est
impuissant. Qu'est-ce qu'on fait ? On change l'élève de collège. Ce n’est
pas à la hauteur. Ce que je pense nécessaire c'est d'inventer une pédagogie
différente, plus éducative, voire rééducative. Et qui soit immédiatement
imposée à l'adolescent et à sa famille.
> Les internats [éducatifs], c'est une partie de la réponse[pour les enfants violents]. Mais un internat, si vous n'avez pas derrière l'équipe d'éducateurs, la capacité à prendre en charge les stratégies qui sont des stratégies de reprise en main, si vous n'avez pas de possibilité autre que de l'envoyer en cours comme il était la veille, ça ne changera rien. Ce qui veut dire en effet : la mise au point de ce type de stratégie, qui, à mon sens, ne doit pas écarter la sévérité, ça n'est pas seulement une scolarisation dans un établissement différent. C'est une scolarisation différente dans des établissements qui ont les équipes capables de prendre en charge. Et donc l'internat, c'est probablement le moyen de cette scolarisation différente. J'avais appelé ça, en ayant fait la proposition quand j'étais ministre de l'éducation, j'avais appelé ça « le collège hors les murs ». Un autre type de prise en charge, un autre type de réponse pédagogique et disciplinaire, ce qui ne veut pas dire de la sauvagerie, ce qui veut dire de la reprise en main et combien d'adolescents ou de jeunes ont été sauvés à l'époque, par exemple par un engagement. Un engagement précoce au service militaire. Ils l’avaient choisi parce qu’ils n'avaient pas d'autre issue. Je pense que de ce point de vue-là, oui, il y a des réponses précises à inventer, qui demandent de la volonté et des moyens et qui demandent la capacité, par exemple, de changer un de ces jeunes adolescents de quartier
> Pour parler grossièrement, il y a 2 sortes de rapport aux parents. Il y a des parents qui s'en fichent et à ce moment-là des mesures incitatives et presque rudes, imposées sont acceptables ou imaginables.
> [Suspension des allocations familiales] Oui, à condition que ça ne soit pas une mesure générale. Parce qu'il y a une deuxième sorte de parents, c'est ceux qui n'ont plus la main sur leurs enfants, qui n'ont plus d'autorité sur leurs enfants. Vous êtes une maman seule qui a des adolescents. Vous savez, il n’y a pas que dans les familles de quartier, avec des difficultés sociales et culturelles que l'adolescence est un moment difficile. Tous ceux qui nous écoutent savent très bien qu'il y a des moments où on a du mal à garder le contact et à tenir l'autorité sur les adolescents. C'est même ça, l'adolescence. Le propre de l'adolescence, c'est cette extrême difficulté à accepter un cadre qui était jusqu'alors le cadre de votre enfance. Et quand vous êtes dans un quartier, quand vous êtes avec la présence au pied des immeubles de très mauvais exemples pour parler le plus légèrement possible avec des réseaux et avec du deal : qu'est-ce que vous voulez faire ?
> La place du père, c'est très important, ce n’est pas moi qui vais dire le contraire, par vocation et par passion. Pour moi, je pense que l'équilibre de la famille, mais il y a beaucoup de cas où il n’y a pas de père. Et donc on peut chercher la responsabilité du père quand le père est là, mais chercher la responsabilité du père quand il n'y a pas de père quand le père a fui ou que simplement la vie a fait qu’il n'est pas là. C'est pourquoi je disais, il faut des actes au moins autant que des mots. Les mots c'est utile, mais les actes sont nécessaires et trouver des stratégies et des réponses qui puissent s'adapter à des situations qui sont toutes des situations critiques, ça mérite de penser différemment l'action publique qu’on ne l'a fait depuis des décennies.
> [Violences des jeunes] Nous avons tous comme citoyens, comme personne humaine, nous avons tous une responsabilité là-dessus. On vit un des temps de mutation absolument incroyable et ces temps de mutation sont des temps de désordre dans les esprits. Si on devait décrire ce qui s'est passé dans une société comme la nôtre depuis des décennies, on décrirait quoi ? On décrirait une dissolution. Les liens, les repères, tout ce qui a permis… Vous connaissez cette phrase que Hillary Clinton a reprise comme titre d'un de ses livres, il faut tout un village pour élever un enfant. Et c'est encore plus vrai aujourd'hui. Il faut tout un quartier, il faut toute une école. Il faut les familles qui sont le cadre de cette naissance et de cette évolution dans le monde.
> [Laïcité à l’école] C'est moi qui ai interdit le voile à l'école en 1994, ce qui n’est pas tout à fait hier. J'étais intéressé parce que des sociologues ont décrit, et Éric Maurin, en particulier a décrit les conséquences directes qu'avait eues cette décision sur le voile à l'école, parce que c'était l'école, sur la scolarisation des jeunes filles, en disant que c'était cette décision-là qui avait déclenché l'amélioration de la scolarisation des jeunes filles. Est-ce qu’on est dans un moment particulièrement difficile, je crois que oui. (…) Chez nous, ce n’est pas la religion qui fait la loi.
> Je pense que ce que nous appelons les cours d'éducation civique ou que on devrait porter comme programme d'éducation civique la laïcité expliquée dans sa raison profonde. Et qui n’est pas souvent bien expliquée, qui est que chez nous la loi protège la foi, protège la conviction religieuse, protège les convictions philosophiques, la foi, donc, et l'absence de foi, que nous avons choisi de construire une société où toutes les convictions auront leur place, auraient leur place et que pour que toutes les convictions aient leur place, il faut qu’aucune de ses convictions ne fasse la loi. Je trouve que ce principe-là, il mériterait d'être à l'école, repris, expliqué, en dehors des crises et des drames. On le fait généralement quand il y a des crises et des drames et on fait une communication sur ces sujets. Je pense qu'il faut en faire, si j'ose dire, le premier chapitre des cours d'éducation civique.
> Je ne suis pas sûr que le pouvoir ait beaucoup de pouvoir. Et c'est un des problèmes aussi de la société dans laquelle nous vivons.
> Il y a plusieurs
dissolutions. La première des dissolutions, c'est celle que vous évoquez entre
la base et les responsables de la société, et notamment politique et
administrative. Ça, c'est un lien qui est hélas aujourd'hui extraordinairement
fragilisé. Mais il y a aussi dissolution des liens entre les Français entre
eux, à la base. (…)
Ce qui était le patrimoine commun,
c'était aussi un patrimoine culturel, un patrimoine de conviction religieuse ou
philosophique. Et c'était aussi un patrimoine culturel, ce qu'on avait appris à
l'école. J’ai raconté dans un livre, il y a très longtemps, que dans notre
village, quand on jouait à la belote, on distribuait les cartes et puis le
premier joueur disait : « Rodrigue, as-tu du cœur ? » en
posant sa carte sur la table. C’était Le Cid ! Et on l’avait appris à
l'école. Et ça n'était pas des gens qui étaient allés au lycée, ni au collège.
C'était des gens qui avaient le certificat d'études. Et ce patrimoine culturel
partagé, il s'est aujourd'hui dissous lui aussi. Alors ce n’est pas seulement
en France, tous les pays je crois, sans exception, en tout cas occidentaux,
sous l'irruption des messages audiovisuels qui sont infiniment plus puissants,
des écrans qui sont infiniment plus puissants que les livres, tout ça s'est
dissous et tout ceci est à reconstruire. Si nous ne comprenons pas qu’une des
raisons, des vocations, des missions des responsables politiques, c'est de
fournir à leurs concitoyens des raisons de vivre, pas seulement des diplômes ou
des semi diplômes, ou des simili-diplômes quelquefois, mais de leur fournir des
raisons de vivre et de vivre ensemble.
> Dans les grands temps de mutation, quand les grands principes politiques sont renversés, quand les grands principes culturels et sociaux sont renversés, dans ces temps de mutation, il faut chaque fois inventer une nouvelle démarche qui soit une démarche de responsabilité de pouvoir. Et je dis démocratique ! Parce que vous voyez bien ce qui est en train de se passer sur la planète. On va y revenir pour parler d'Europe et de politique étrangère. Mais il y a une chose qui est frappante. C'est qu'il y a 20 ans, on avait le sentiment que l'élan des démocraties était irrésistible : au moment de la chute du mur de Berlin, tout le monde a pensé que les démocraties allaient devenir le régime le plus commun sur la planète, qu'elles allaient remporter ce combat-là. Et puis aujourd'hui, on s'aperçoit que les démocraties sur la planète - écoutez bien - sont devenues minoritaires. Et que même à l'intérieur des pays qui se croient des démocraties ou qui prétendent l'être, la démocratie au sens qui me paraît vital, c'est à dire l'adhésion des citoyens, aux idéaux de la société et aux décisions qui sont prises, ou en tout cas, aux méthodes de décision qui sont prises. Et je me bats un peu seul, c'est vrai souvent, sur cette idée que les décisions ne doivent pas être prises dans un sommet isolé et solitaire, mais qu'il faut partager avec les citoyens les raisons de ces décisions, comme s'ils étaient codécideurs. J'ai pris un exemple qui a été pour moi un crève-cœur, c'est la réforme des retraites. Nous avions réussi à établir avec le Commissariat au plan que vous évoquiez, les vrais chiffres du financement des systèmes de retraite. Vous vous souvenez qu'il y avait un débat, le Conseil d'orientation des retraites disait que c’était équilibré « et même excédentaire ». C'était une fumisterie. Pourquoi ? Parce qu’il n'y avait d'équilibre comptable - c'est vrai qu'il y avait un équilibre comptable que parce que l'État apportait tous les ans entre 30 et 40 milliards d'argent public. Et c'est un argent public qu'on n’a pas, donc on doit emprunter tous les ans pour assurer l'équilibre du système de retraite. On avait établi ces chiffres-là. Et puis mon espoir c'était que dans les 3 ou 4 mois de réflexion, qu'on adresse à chaque famille française et traduite en terme de tous les jours ce que ça signifiait, c'est-à-dire que les pensions des retraités, elles étaient payées par les générations à venir. Est-ce qu'on peut imaginer plus immoral que ça ? Je croyais, j'étais persuadé qu'on pouvait faire ça. Et puis ça n’est pas la stratégie qui a été choisie. Et pour moi, c'est une occasion manquée extraordinaire parce que là nous avons vu ce que la démocratie aurait pu être. J'étais même partisan, un peu Don Quichotte, j'étais partisan de faire un référendum sur ce sujet.
> [Dette publique] 154 milliards cette année. Qui s'ajoutent, qui atteignent les 3 000 milliards de dette. Alors si j'ose dire, vous vous adressez à un expert parce que j'ai choisi il y a des années de mettre la question de la dette au centre de la réflexion et même d'une campagne électorale présidentielle en 2007. Pourquoi ? Parce que je vais essayer de préciser une idée stratégique. En fait, il y a 2 sortes de dettes. Il y a une dette qui est une dette absolument normale et morale, c'est la dette qu'on contracte pour faire des investissements. Quand vous construisez un hôpital, vous construisez un hôpital pour 50 ans, quand vous construisez une université, c'est à peu près la même durée. Il est donc normal de partager la charge de ces investissements avec les générations qui viennent. Mais ce n'est pas ce qu'on a fait en France et ce qu'on a fait depuis des décennies. Ce qu'on a fait depuis les années 75. Ce qu'on a fait, c'est qu'on s'est servi de la dette, qu'on a emprunté, pour les dépenses de fonctionnement, les dépenses de tous les jours. Et je donnais comme illustration il y a une minute avec vous, le fait qu’on emprunte pour payer les pensions de retraite, ce qui est dingue. Et la même chose pour la Sécu, dans une moindre mesure, mais les dépenses de santé, les feuilles de santé sont en partie payées, non pas par la génération actuelle comme ça devrait être normal, mais par les générations qui viennent. On met ça sur leur compte.
> [Augmenter les impôts] Non, j'essaie de ne pas m'exprimer de manière simpliste. Nous avons, et le président de la République a raison de le dire et il est un des seuls à le dire, la première démarche, c'est d'augmenter le nombre de gens au travail et le nombre d'entreprises qui produisent. Parce que si nous avions, comme tout le monde le dit, le même taux d'emploi que l'Allemagne par exemple, on n’aurait pas ce genre de difficultés. Donc, tourner la société vers la création, la créativité, la recherche, l'invention, l'édification de nouvelles entreprises... Ça, c'est la première des choses à faire. La 2e des choses à faire, à mon sens, c'est un plan de retour à l'équilibre des finances publiques sur, mettons 10 ans. Parce que on ne peut pas passer sa vie à faire des allers et retours.
> J'avais proposé
dans cette élection présidentielle que nous évoquons qu'on fasse un plan de
retour à l'équilibre comme ça. J'avais même dit qu'on pouvait le soumettre au
référendum pour que ce soit un engagement de la nation profond, sérieux, grave
et pas des basculements. Alors nous venons de vivre deux épisodes, qui sont, parce que le début du
quinquennat d'Emmanuel Macron avait été dans la ligne d'un plan de retour à
l'équilibre. Et puis on a eu le covid19. Et on ne pouvait pas faire autrement que ce qui a été fait, c’est-à-dire
soutenir de toutes les manières les entreprises et les emplois pour que la
société ne s'effondre pas. Et puis on a eu la guerre en Ukraine avec ses
conséquences. (…)
il y a eu l'idée que c'était plus facile
d'emprunter que de construire un équilibre, que c'était plus populaire. Vous
savez, il y a des formations politiques qui s'expriment avec beaucoup de
sévérité contre le gouvernement, sur ces affaires de finances publiques, plutôt
à droite. Beaucoup de sévérité. Mais j'ai eu la curiosité de regarder les
propositions que dans le débat budgétaire, ces formations politiques avaient
faites. Et qu'est-ce que c’étaient les propositions ? C'était 120
milliards de dépenses de plus. 120 milliards de dépenses de plus. Parce que,
évidemment, c’est une attitude plus facile à assumer que d'exiger des dépenses
supplémentaires. Dans ce plan de retour à l'équilibre, je demande une chose,
mais je ne suis pas sûr que ça soit entendu de tout le monde.
> Je suis très content des décisions européennes qui ont été prises sur un sur un plan de relance et de soutien de 700 milliards. Parce que ça, c'est exactement le type de démarche ou de stratégie que je crois juste. Mais je demande qu'on fasse attention à une chose : les collectivités locales sont en France, l'institution, l'entité, qui investit.
> Je dis à Bruno Le Maire, si nous voulons sauvegarder l'investissement, faites attention au fonctionnement des collectivités locales parce que ce sont les économies que vous faites sur le fonctionnement qui vous permettent d'emprunter pour investir.
> [Dette publique] Je pense qu'il est nécessaire de programmer dans le temps un retour à l'équilibre fondé en particulier, comme le président de la République le dit, sur l'augmentation de l'activité et la multiplication des emplois.
> [Elections européennes] Il me semble que, cette élection-là, dont tout le monde dit l'importance,
l'importance historique et l'importance séculaire, cette élection-là, on n'a
pas encore pris la mesure de ce que l'Union européenne était en danger. L'Union
européenne, parce que Poutine a déclenché un mouvement qui s'étend sur toute la
planète, qui est un mouvement qu'il faut nommer par son nom, c’est-à-dire le
retour au temps où c'est la violence qui fait la loi, le retour au temps où
c'est l'assaut, les canons, les obus, les bombes, les drones, qui tout d'un
coup changent l'ordre du monde. On est sorti du temps dans lequel il y avait
une loi internationale. Par exemple, on ne touche pas aux frontières. C'était
une loi qui a duré jusqu'en 2022. On ne touchait pas aux frontières et notamment
les grands pays ne touchaient pas aux frontières. Et puis là, tout d'un coup,
on est entré dans un temps qui a basculé du côté de la violence. Et vous ne
vous trompez pas, c'est le même mouvement. Ce qui s'est passé en Ukraine, ce
que la Chine fait entendre comme menace à l'égard de Taïwan, ce qui s'est passé
le 7 octobre lançant ce drame épouvantable entre Israël, Gaza, la Palestine,
c'est le même mouvement. (…)
Il me semble que l'opinion publique
française, peut-être même européenne, n'a pas pris conscience de cela. Mais on
croit qu'il n'y a que les menaces militaires, ce n’est pas vrai. Les menaces,
ou en tout cas les menaces ou les pressions commerciales de la Chine, les
menaces d'intégrisme religieux.
> [Elections européennes] Je ne mesure pas mon soutien, je ne fais pas semblant, je pense que ce qui
se joue est essentiel. Mais je vais encore plus loin dans la description de ces
menaces-là. Il y a d'autres menaces, et Dieu sait que je suis reconnaissant aux
États-Unis de ce qu'ils ont fait dans l'histoire pour nous. Mais aujourd'hui,
la puissance américaine déployée à partir de déficits budgétaires qui sont
encore beaucoup plus importants que les nôtres, nous, on avait dit, on est à 5,
actuellement aux États-Unis, c'est 6. Et l'Institut économique qui dépend du
Congrès, le Bureau d'études qui dépend du Congrès américain, prévoit 8% sur 10
ans. Pourquoi ? Parce que les États-Unis se sont lancés dans une stratégie
qui est extrêmement puissante. L'État américain qui soutient la consommation
américaine, la réindustrialisation américaine et les très grandes entreprises
qui sont liées aux États-Unis, les GAFAM qui appartiennent aux mêmes sociétés
culturelles, au même ensemble culturel, font tout pour mettre la main sur
toutes les technologies, toute la recherche, tous les réseaux, je pense au
cloud par exemple. (…)
L’Europe n'a pas pris conscience de ça,
ou en tout cas fait comme si elle ne prenait pas conscience de ça. Mario Draghi
a fait un discours cette semaine qui va tout à fait dans le sens de ce que je
dis là. Je dis, il y a des moments où il faut regarder le monde, on ne peut pas
couper l'investissement. Il faut le soutenir. On ne peut pas couper dans ce qui
fait la vitalité de nos sociétés, de nos entreprises. Il faut les soutenir. Il
faut réhabiliter cet effort qui est de reprendre le contrôle des technologies
qui pour l'instant, peu à peu, nous sont enlevées. Par exemple, la Chine fait
un dumping incroyable sur les moteurs électriques. Et tous ceux qui sont dans
ces industries-là savent qu’on vend des moteurs beaucoup moins chers que
probablement ils ne coûtent à fabriquer. Si on ne se rend pas compte de ça, si
on ne mesure pas… et moi je demande aux députés européens qui seront élus, il y
en a quelques-uns dans cette salle, je leur demande de faire attention à cet
engagement-là.
> [Elections européennes] Je crois, et je croirai jusqu'à la dernière seconde, qu'on peut faire entendre raison, entendre le tocsin, entendre l'alarme, entendre l'urgence d'un ensemble européen qui est en train d'être menacé dans son indépendance et dans son existence même. Et si vous ne vous rendez pas compte que la France, puisque ce sont des électeurs français qui vont voter, mais la France, elle, est absolument dépendante. Toute seule, elle ne peut pas. Et tous ceux, alors vous avez cité des noms, qui prétendent qu'on peut faire tout seul et qu'au fond on n'a pas besoin de l'Europe, sont des menteurs. (…) Tous ceux dont la thèse est « séparons-nous de cette Europe et allons faire, nous, ce que ce qui nous paraît bon et on se tirera tout seul des pièges qui nous sont tendus » sont des menteurs, pour ne pas dire des escrocs. Ils présentent à l'opinion publique une vision de l'avenir qui est purement et simplement insoutenable.
> Ce que nous sommes sur le point de vivre est un risque comme nous n'en n'avons pas vécu depuis 3 quarts de siècle. Ce qui nous menace, nous ne pouvons le conjurer qu'ensemble. Et encore !
> Ce n’est pas parce que les peuples se trompent que vous êtes obligé d'aller dans leur sens. Nous avons vécu, tous ceux qui aiment l'histoire, n'ont qu’à relire les livres d'histoire sur les années qui, en Grande-Bretagne, ont précédé la guerre. Il y avait un type tout seul que personne ne voulait suivre, qui s'appelait Winston Churchill qui disait, mais : regardez, Hitler arrive, s'il vous plaît, il faut que nous ayons des politiques de réarmement. Et tout le monde lui riait au nez et il a perdu les élections. Et le Premier ministre qui les a gagnées sur une politique pacifiste, a un jour eu avec Churchill, devant la Chambre des communes, une confrontation dramatique. Et on lui a dit : mais pourquoi vous avez choisi de désarmer la Grande-Bretagne ? Il a dit, écoutez bien : j'étais le chef d'un grand parti, les élections arrivaient, l'opinion publique était presque unanimement pacifiste et je ne vois pas quelle politique aurait pris une attitude différente de la mienne. Et bien c'est la grande différence entre les politiques et les hommes d'État. Les hommes d'État, quand vous leur opposez des arguments comme ça et que vous leur dites « mais l'opinion publique partout est en train de tourner dans un autre sens, pourquoi est-ce que vous vous obstinez à avoir une approche différente ? » Les hommes d'État vous disent : parce que c'est la vérité que je défends. Et je ne laisserai pas une seconde prospérer l'idée qu'on pourrait trouver des accommodements avec la vérité. Les menaces qui sont devant nous, elles n'ont jamais été telles depuis 3/4 de siècle.
> Ce n’est pas une musique, ce n’est pas une musique, c'est la vérité. Et celui qui était le porte-parole du courant politique qui est le mien, dont je suis le responsable aujourd'hui, il a été le seul à s'opposer aux accords de Munich. Et en s'opposant aux accords de Munich, il avait dans l'éditorial, le jour des accords de Munich, qui finissait par cette phrase, écoutez bien, parce qu'elle peut être utile. Il disait : quand il s'agit de dire non, le meilleur moment, c'est le premier. Et bien, cette phrase-là, elle devrait être dans l'esprit de tous les responsables politiques. Ou bien ils pensent qu'il n'y a pas de menace. Alors on peut jouer. Alors on peut faire semblant, on peut raconter, on peut refuser par exemple de voter le texte européen sur l'immigration, pour la régulation de l'immigration. Monsieur Glucksmann que vous citiez, il a refusé de voter ce texte. Vous croyez qu’il n’y a pas un problème grave ? Ma conviction profonde c'est que la dimension des enjeux est telle qu'il n'y a qu'une attitude possible : faire front, avancer, convaincre. C'est ainsi que nous serons à la dimension ou à la hauteur de la responsabilité que nous prétendons exercer. Et aussi, parce que ça compte beaucoup, de l'histoire.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Elisabeth Borne (députée, ancienne Première ministre)
> Il y a 80 ans, le gouvernement provisoire du
Général de Gaulle promulguait un droit fondamental : celui du vote des femmes.
Aujourd’hui, nous remercions celles qui ont lutté. Chères électrices, faites
entendre votre voix !
Clément Beaune (député)
> Marine Le Pen a trouvé son nouveau slogan : elle engrangerait, de
l’école à l’immigration, des «victoires idéologiques». Grossière tactique du
«pile je gagne, face tu perds» : si le RN vote comme un autre parti, c’est que
l’extrême droite a eu raison avant les autres ; si le RN vote contre, c’est que
les autres ont forcément tort. Qu’il est doux de faire de la politique sans
assumer aucune responsabilité. Que du blabla, zéro tracas.
S’il est un domaine où l’illusion se dissipe, c’est bien l’Europe. Car Marine
Le Pen, Jordan Bardella, le RN ont eu tort sur toute la ligne. Et ont dû
reculer sur chacune de leurs marottes. Chacun peut le vérifier, et devrait le
faire à deux mois d’un scrutin essentiel.
D’abord, en observant l’activité et les votes des députés RN au Parlement
européen. Car ce parti y envoie des élus depuis quarante ans. Arrivé en tête
des élections européennes de 2014 et de 2019, il doit rendre des comptes aux
Français qui les ont élus et payés : qu’ont-ils fait en faveur de la France et
de l’Europe ? Essentiellement rien, toujours contre. Pas une initiative
aboutie, pas un vote utile : contre le soutien à l’Ukraine, contre le plan de
relance économique qui a sauvé nos entreprises et nos emplois, contre le budget
européen actuel qui porte le premier fonds européen de défense, le financement
des gardes-frontières de Frontex, la première politique européenne de santé
pour produire en Europe et financer la recherche, dans le sillage des vaccins
contre le Covid19.
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> L’approbation de l’aide à l’Ukraine par
le Congrès étasunien après des mois de blocage est un immense
soulagement. Mais aussi un avertissement. On ne peut plus attendre les
Américains. C’est aux Européens de prendre en charge leur sécurité, et ça
commence par la défaite de la Russie en Ukraine.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> Décision cruciale
de la Chambre des représentants des Etats-UNis. Dans ces moments
difficiles le soutien a l’Ukraine est plus essentiel que jamais ! La meilleure
façon de protéger l’Europe et l’ordre international est d’aider les
Ukrainiens dans leur combat pour la liberté.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> La commission
spéciale débute ce jour ses travaux sur le projet de loi fin de vie. Un débat
qui touche à des questions essentielles et je forme le vœu que nos travaux
soient aussi respectueux que le sujet l’exige.
> Il y a 80 ans, les Françaises obtenaient le droit de vote. Il reste encore beaucoup à faire et les partis sont en 1e ligne. Fière d’appartenir à un mouvement qui a inscrit la parité dans ses statuts et dont le groupe parlementaire est le deuxième a l’Assemblée en terme de parité.
> Enfin ! Après des mois de blocage, la Chambre des représentants des Etats-Unis approuve l'enveloppe de 61 milliards de dollars d'aides. Elle ouvre aussi la voie à la confiscation des actifs russes pour financer la reconstruction de l'Ukraine. Prochaine étape : le Sénat. Merci !
● Parti radical
> 21 avril 1944 : les femmes obtiennent enfin le droit de vote
en France après de longues années de lutte. Pour le Parti radical, avec à peine 20%
de Maires femmes, le combat continue pour l'égal accès aux exécutifs locaux
Laurent Hénart
(président)
> Heureuse nouvelle pour l’Ukraine: la Chambre des représentants
approuve l’aide américaine de 61 Mds$! Un sursis pour construire vite l’Europe de la défense et des
armements, pour accroître aussi son soutien a Kiev.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (présidente)
> On est probablement dans l'élection la plus
importante depuis que le Parlement européen existe.
> Le compte n'y est pas encore pour l’Europe de la défense. Pour le 9 juin, le projet que je porte est clair : nous devons accélérer. Soutenons notre industrie européenne de la défense. Produisons en Européens. Sortons de notre naïveté pour ne dépendre de personne !
> Avec le discours de la Sorbonne, le Président de la République a posé l’enjeu de l'Europe souveraine. Jeudi prochain, son nouveau discours sur l’Europe projettera la suite. Sa vision européenne est précieuse pour la France, mais aussi pour tous nos partenaires européens !
> Nous n’avons jamais été aussi réactifs face aux crises. Nous avons vacciné l’Europe entière, adopté un plan de relance qui a sauvé des emplois dans toute l’Union. À la manœuvre, notre majorité présidentielle, avec le groupe central Renew Europe au Parlement.
> En Italie, les députés de Giorgia Meloni ont voté une mesure pour faciliter les intrusions de militants anti-IVG dans les cliniques. Voilà ce que donne l’extrême-droite au pouvoir. Voilà pourquoi nous voulons protéger le droit à l’IVG dans toute l’Europe.
> Il y a 80 ans, les Françaises ont conquis le droit de vote. Hommage à ces femmes qui ont porté l’égalité jusqu’à la politique. De la France à l’Europe, les droits des femmes sont une cause perpétuelle. Avec le Pacte Simone Veil, nous y veillons dans chaque loi. Nous continuerons.
> La Chambre des représentants étasunienne a adopté 61 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine. Excellente nouvelle pour le soutien aux démocraties ! De notre côté de l’Atlantique, les Ukrainiens comptent sur nous. Soyons à la hauteur de l’enjeu, comme de notre propre défense.
> Jordan Bardella s’est affiché aux côtés de son allié polonais Roman Fritz. Le même qui disait que les femmes ne devraient pas avoir le droit de vote et devraient être moins payées. Ma question au RN : siègerez-vous aux côtés de cet individu au Parlement ?
Nathalie
Loiseau
> Marine Le Pen va devoir choisir entre soutenir
Mayotte et rester alliée à un parti, l’AFD, qui exige le rattachement du
territoire aux Comores. Le plus tôt sera le mieux. À moins qu’elle prenne les
Mahorais pour des naïfs mal informés ?
> Je dénonce l’ingérence russe en Europe depuis des années. Longtemps on a cru que j’exagérais. Longtemps le RN a tenté de ne pas en parler. Pour protéger quels intérêts ?
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