► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Discours lors de l’hommage aux maquisards de la Résistance et
de la Libération à Vassieux-en-Vercors.]
« Les montagnards doivent continuer à gravir les cimes ». Sur les
ondes de la BBC, venu de Londres, le 25 février 1943, ce message portait
l'approbation par le général de Gaulle du plan d'installation d'un maquis sur
le Vercors. Gravir les cimes, prendre la route du Vercors, viser plus haut et
s'établir au plateau. Illumination venue dans une conversation presque muette,
un an plus tôt, entre Pierre Dalloz et Jean Prévost, quand leurs regards
tombèrent à travers les amandiers et les premiers nuages du soir, sur cette
sorte d’île en terre ferme, formée de deux cantons de prairie protégée de tous
côtés par une muraille de Chine. Oui, dès 1942, ils formèrent ce projet. Cette
forteresse du Vercors pouvait devenir un cheval de Troie pour mettre à l'abri
des hommes, réceptionner les armes, harceler l'ennemi.
Projet fou, mais projet dans lequel crurent aussitôt Daniel Cordier, Jean
Moulin, le général Delestraint et tant d'autres. Projet qui recoupait le
dessein formé plus tôt par un groupe de résistants de la vallée : Aimé Pupin,
Eugène Samuel, des socialistes, des francs-maçons, des membres des
Francs-tireurs.
Gravir ou périr. Alors, peu à peu, les chemins du Vercors se peuplèrent de
silhouettes. Alors, marchèrent à travers la neige, la privation, la traque des
compagnons de la liberté, une cordée des ombres. Montèrent vers le plateau ceux
qui refusaient l'armistice signé par Pétain ou fuyaient les persécutions de son
régime, des Français de toutes origines, de toutes conditions. Des réfractaires
du STO cherchant ici un refuge. Des instituteurs et des professeurs, des
gendarmes et des hommes d'Église, des anciens de l'école d'Uriage. Chemins
français de camaraderie et de courage, silhouette fidèle à cet esprit de
résistance que Michelet attribuait déjà au Vercors, car sur ce plateau, depuis
toujours, la liberté est comme chez elle.
Gravir les cimes et ces grimpeurs de l'année 1943 pouvaient, depuis les sentes,
contempler ce qu’ils abandonnaient au fond de la vallée. Un pays tombé dans le
précipice de la défaite, éboulé dans l'abîme de la compromission.
À mesure que ces premiers résistants montaient, les relents de la collaboration
et les vents sordides des crimes nazis se dissipaient. L'air était plus pur. Le
souffle coupé par le froid, les premiers résistants du Vercors rencontraient
peu à peu les gens de Vassieux ou de la Chapelle, ces Français étaient des
leurs. Laitier, devenu ravitailleur et faisant sa tournée dans le maquis ;
braconnier dépliant une carte pour indiquer les lieux sûrs ; artisans qui
offraient leurs bras pour déblayer une piste d'atterrissage. Fraternité
silencieuse des villages du Vercors, petite patrie où la France retrouvait sa
grandeur. Celui qui montait au Vercors prenait son rang dans les camps établis
en secret, où il s'aguerrissait au combat.
Commençait une vie de haute altitude : gravir les cimes, escalader pour planter
le drapeau français sur un observatoire, aménager un repaire complice pour le
largage des armes, grimper plus haut avant de fondre sur les vallées occupées.
Une vie de montagnard, cloche des corvées le jour, bruit des radios
clandestines la nuit, vie de chansons et de veillées, camaraderie du pain
partagé dans ces troupes où les convictions, les âges, les nationalités se
mêlaient. La vie dans le maquis du Vercors, une vie au grand-air, Français et
libre.
Du haut du plateau, c'étaient les autres, les collaborateurs et leurs complices
qui semblaient plonger dans les ténèbres du pays, mener une existence obscure
et clandestine. Bientôt, le printemps s'annonçait. La sève de la liberté
semblait commencer à réchauffer les hommes dissimulés dans l'hiver.
Et pourtant, pourtant, ce 16 avril 1944, il y a 80 ans, jour pour jour, ici
même, la milice française sous le commandement de Raoul Dagostini, lançait la
répression contre la résistance du Vercors. Pendant huit jours, les fermes
seront pillées, incendiées, des habitants torturés, d'autres plus tard déportés
et trois d'entre eux fusillés pour avoir été dénoncés par des Français.
Le 23 avril, 200 de ces miliciens assistaient à la messe. Le curé, avec
courage, les interpella : « Vous êtes les premiers terroristes que nous
accueillons ici. » Ici, il y a 80 ans, des Français ont tué d'autres Français,
car ils refusaient cette certaine idée de la France ici rétablie. Mais malgré
ces premiers martyrs, malgré ces trahisons, le maquis se réorganisait et
guettait l'heure du grand combat.
Dès le début de juin 1944, celui qui montait au Vercors trouvait des centaines
de nouveaux camarades. Le 8 juin, le Vercors répondait à l'ordre de
mobilisation générale. Et vers le plateau, montaient avec lui des Polonais, des
Sénégalais, des Français, tous ceux déterminés à rejoindre ce porte-avions
naturel surgissant de la plaine, depuis lequel coupaient les lignes allemandes
et libéraient la France.
En juin 1944, celui qui montait au Vercors, entendait un bruit nouveau. Un écho
qui sourdait à travers les roches, bruissait au-dessus des sapins et se cognait
aux falaises : le cri de la République et son écho. Sur le plateau du Vercors,
les 4 000 combattants, désormais rassemblés, avec à leur tête Eugène Chavant et
Yves Farge, avaient proclamé le retour de la République le 3 juillet. À La
Chapelle, à Vassieux, les lois de Vichy furent jetées à terre. Des femmes et
des hommes de bonne volonté redressèrent l'État républicain avec son
administration, ses journaux libres, sa poste, son bonheur tranquille du 14
juillet. Les chemins du plateau montaient à nouveau vers des villages à l'heure
de la République, alors qu'à l'entour, en contrebas, l'occupant faisait encore
subir son joug. Le Vercors rayonnait d'espérance.
Puis vint le 21 juillet, jour du premier vol d'un avion allemand au-dessus
d’eux, jours où ces chemins d'espoir devinrent chemins de mort. Ces derniers
jours de juillet, de tous côtés, les troupes allemandes s'abattent sur le
Vercors. Du ciel tombent les parachutistes, des crêtes affluent plus de 10 000
soldats du Reich. Les maquisards se retrouvent assiégés à un contre 10.
Gravir les cimes du courage et de l'esprit de sacrifice, tels les chasseurs
alpins qui, au Belvédère, retiennent les avancées de l'armée allemande, tel
leur chef, Chabal, qui, pipe au coin des lèvres, droit derrière son bazooka,
prend le temps d'écrire « Vive la France ! » avant de mourir.
Héroïsme de ces 600 sacrifiés qui permettent aux civils de fuir et à leurs
camarades d'entamer la dispersion. Celui qui montait au Vercors, après cette
semaine de combat farouche et désespéré, était saisi. Oui, plus de 600
résistants, plus de 200 civils venaient d'être tués, des prisonniers, puis
déportés, tant de maisons détruites. L'odeur, raconte l'un des premiers
témoins, Maurice Rouchy, « L'odeur prenait à la gorge des kilomètres avant
d'arriver au plateau. ». Les troupes allemandes avaient exterminé les
combattants, allant les achever jusque dans la grotte de la Luire qui servait
d'hôpital aux blessés.
Les soldats allemands avaient aussi massacré les habitants de Vassieux et de La
Chapelle. Ici, 65 cadavres abandonnés dans un champ. Là, des dizaines d'autres,
comme assoupis, prostrés, immobiles, au milieu des ruines. Cette femme
suppliant en vain d'épargner trois enfants et tous abattus d'une rafale. Ces
deux hommes pendus, sept autres décapités, des vieillards et les plus jeunes
emmêlés dans des flaques de sang répandues par le jet d'une grenade. Cette sœur
venant au secours de son frère, paralysés dans leur maison en flammes et
ensevelie avec lui dans les décombres. Les familles jetées avant la mort dans
une loge à cochons. Leur fillette, que les Allemands laissèrent mendier du
secours pendant cinq nuits, le pied coincé dans l’amas de gravats où reposaient
les cadavres de ses parents. Partout, dans les buissons et les décombres, sur
le seuil des maisons ou devant un calvaire, la mort hantait les chemins du
Vercors. L'odeur de sang, de cendre et de charogne. La rumeur du massacre
commis par la Wehrmacht s'engouffra alors dans les pentes du massif pour
pétrifier une France en train d'être libérée.
Alors, aujourd'hui, celui qui monte au Vercors se souvient de ces Français,
combattants, habitants, tués par les troupes allemandes et leurs complices. Il
se souvient de leur courage et de leurs martyrs de Vassieux et des communes
voisines. Le Vercors porte cette mémoire indissoluble de la cime et du
châtiment.
Le Vercors, qui fut une petite France libre, fut aussi toute la France dans sa
douleur et sa grandeur. Le Vercors et ce plateau où passent la gloire et les
larmes, les maquis et les massacres, la citadelle et le charnier, les beaux
jours et les heures sombres. Le Vercors incarne cet horizon rempli d'étoiles
dans les yeux de Pierre Dalloz et de Jean Prévost, depuis leur jardin des côtes
de Sassenage.
Celui qui montait au Vercors accomplissait alors un choix moral : résister ou
collaborer. Et les hommes de la milice qui sont retournés dans la vallée, une
fois commis leur crime à Vassieux, avaient tranché autrement ce dilemme.
Serviteurs du régime de Pétain et Laval, soldats sous le commandement de Joseph
Darnand, ces Français trahissaient la France par volonté de vengeance, par
pulsion de pénitence.
Français prêts à tuer d'autres Français et avec eux, cette certaine idée de la
France. Français rongés par l'esprit de défaite, inséparables de la haine de la
République, car ce n'était pas seulement un temps où les Français ne s'aimaient
pas.
C'était aussi un temps où des Français n'aimaient pas la France. Oui, ceux-là
n'aimaient pas la France des Lumières, celle de 1789 et de l'an 2.
Ils n'aimaient pas Voltaire, Rousseau, Hugo et Zola. Ils n'aimaient pas de
Gaulle et l'esprit de résistance. Non, ils n'aimaient pas la France, alors ils
ne pouvaient aimer la République du Vercors. Souvenons-nous aussi de ces
Français, de leur choix et de leurs fautes. Dans l'âme de chaque Français, le
chemin du Vercors doit être remémoré. Vertige de l'abaissement ou sursaut vers
la cime? Ce chemin du Vercors est le nôtre, une route de montagne qui sépare
l'adret et l'ubac. Le côté au soleil et le côté de l'ombre, telle est notre
dette à l'égard de ceux du Vercors. Les résistants, ici, avaient choisi la
France libre, notre soleil.
Les martyrs et les héros de Vassieux sont tombés pour la patrie. Et dès le jour
d'après, les 1.500 maquisards reprirent les combats au sein des 6ᵉ BCA et 11ᵉ
cuirassiers. Daniel Huillier, René Heren, Alphonse Taravello sont là, et avec
eux quelques compagnons d'armes des vallées voisines et ce cortège de braves.
Dès août 1945, Vassieux-en-Vercors devint ville compagnon de la Libération aux
côtés de Grenoble, Nantes, Paris et l'île-de-Sein. Oui, ici, nous devons à ces
femmes et ces hommes d'avoir choisi le bon chemin, gravir les cimes entre la
liberté et le courage pour la République et pour la France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Gabriel Attal Premier
ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique
> [Discours: «Pour un sursaut d’autorité»]
Notre pays est continuellement traversé par des débats, des opinions
contraires, parfois des divisions profondes sur des choix de société. Mais il
reste, je le crois très profondément, rassemblés derrière des valeurs. Ces
valeurs, elles tiennent en des mots simples : le civisme, la règle commune, les
droits et les devoirs, le respect de l’autorité.
J’ai toujours assumé ma méthode : dire la vérité, y compris quand ça fait mal,
y compris quand ça ne va pas. Or que voit-on aujourd’hui ? L’autorité et la
règle commune sont trop souvent défiées par certains jeunes. Cela nous rappelle
à ce sentiment qu’une partie de nos adolescents glisse, lentement, vers une
forme d’isolement, d’individualisme, et parfois même vers le pire : vers une
forme de violence déchaînée, morbide, sans règle.
Je dis bien, une partie de nos adolescents. Et une partie seulement.
Car c’est bien une minorité d’adolescents que les Français ne comprennent plus.
Cette part, cette minorité de jeunes et d’adolescents que les Français ont le
sentiment de trop voir dans le poste, rimer avec perte de repères, contestation
des règles les plus élémentaires et, parfois même, déchaînement de violence.
Ces mots, « déchaînement de violence », je les assume. Je les assume, d’autant
plus, ici, à Viry-Châtillon. Ici même, où un jeune de 15 ans, Shamseddine, a
été roué de coups et tué, par d’autres jeunes à peine plus vieux que lui. Ce
matin, je pense à lui, et à ce drame qui nous rappelle que bien souvent la
première victime de la violence de la jeunesse, c’est la jeunesse elle-même.
Je pense à sa famille, à ses amis, à ses camarades de classe. Avec vous toutes
et tous, je pense à lui, à son destin brisé. Et comme vous toutes et tous, je
veux que ces drames cessent. Mais je veux le dire d’emblée : je ne suis pas
venu seulement vous parler de tragédies comme celle qui a emporté la vie de
Shamseddine. Je ne suis pas venu uniquement pour parler de ces évènements,
aussi graves, aussi tragiques, aussi dramatiques et traumatisants soient-ils.
Pas uniquement pour parler de ces drames, qu’il faut nommer,
auxquels nous devons répondre. Pas seulement. Car dans un premier temps, c’est
de toute notre société, de tout notre pays, c’est des Français, que je voudrais
parler.
Parce qu’il faut les comprendre, les Français.
Lorsqu’ils observent que les règles, qui sont faites pour être respectées, sont
trop souvent remises en cause.
Il faut les entendre, les Français.
Lorsqu’ils voient qu’à l’école, l’autorité du professeur est contestée jusque
par les parents. Et ce alors que l’autorité est la condition de l’émancipation
de nos jeunes.
Et il faut les entendre, même lorsqu’on a le sentiment qu’ils ne disent rien,
alors qu’au fond, ils n’en pensent pas moins. Car oui, parfois, le silence est
un cri.
Je le sais : on fait rarement contre l’incivilité, on ne fait pas souvent de
grande manif pour l’autorité à l’école, on ne fait pas de mouvement social
contre la violence. Et pourtant je le dis : les Français ne supportent pas, ou
plutôt, ne supportent plus qu’on puisse s’affranchir de la règle commune.
Ils ne le comprennent pas. Car comment accepter qu’on puisse remettre en cause
les règles les plus élémentaires de notre République ?
Comment accepter, comment comprendre, comment expliquer ce glissement d’une
partie de notre jeunesse ?
Comment accepter qu’on s’en prenne à un proviseur, à un jeune garçon parce
qu’il parle avec une fille, à des professeurs, à des policiers, à des pompiers,
à des fonctionnaires, à des écoles, è des équipements publics, à des lieux de
culture ?
Comment accepter qu’on touche, qu’on salisse, qu’on s’en prenne à ce qu’il y a
de plus sacré en République ?
Comme accepter cette spirale, ce déferlement, cette addiction d’une partie de
nos adolescents à la violence ?
Oui, je parle de spirale.
Oui, je parle de déferlement.
Oui, je parle d’addiction.
Et non, on ne peut pas l’excuser. Mais on peut tenter en revanche de comprendre
comment on en est arrivés là.
Comment on en est arrivés à la remise en cause d’enseignements, aux coups de
boutoir contre la laïcité, au questionnement de la règle commune.
Comment on en est arrivés à une situation où, alors qu’ils représentent un
Français sur 20, les adolescents de 13 à 17 représentent un mis en cause sur 10
pour coups et blessure, 1 sur 5 dans les trafics de drogue, 1 sur 3 dans les
vols avec arme.
En synthèse, il y a deux fois plus d’adolescents impliqués dans les coups et
blessures, 4 fois plus pour trafic de drogue, et sept fois plus dans les vols
avec armes ; que dans la population générale.
La violence n’attend donc clairement pas le nombre des années.
Il est là, le vrai scandale.
Parce que la jeunesse de France, mesdames et messieurs, ce n’est pas ça. Ce
n’est surtout pas ça. Ce n’est pas la remise en cause de l’autorité. Ce n’est
pas la violence, ce n’est pas le manque de respect, ce n’est pas le
déchainement. Jamais, et sous aucun prétexte.
La jeunesse de France, c’est l’esprit de conquête, l’envie de liberté,
l’aspiration à l’égalité. C’est l’engagement, c’est la volonté, et c’est
l’avenir. Et c’est ce que j’ai encore vu ce matin à la MJC de Viry-Châtillon.
La jeunesse de France ça doit toujours être la promesse du meilleur.
Mais ça peut aussi, et malheureusement, être parfois la réalité du pire.
On l’a vu ces derniers temps.
On l’a vu avec une minorité qui tente de faire régner sa loi, de déstabiliser
la République, de se venger d’on ne sait quoi. Tous les maires nous le disent :
les délinquants, ils les connaissent. Les jeunes à la dérive, ils les
connaissent. Ceux qui veulent faire leur loi et qui parfois pourrissent la vie
de leurs voisins, ils les connaissent. Ils sont quelques-uns, quelques dizaines
parfois, tout au plus, dans un quartier ou dans une ville.
C’est ceux-là que nous devons accompagner, rattraper, et enfin malheureusement,
et sans jamais trembler, que nous devons sanctionner. C’est pour ceux-là que
nous avons besoin d’un vrai sursaut d’autorité.
Ce sursaut d’autorité, c’est une réponse à l’incompréhension, la sidération,
oui, la sidération de nos concitoyens.
C’est savoir reconnaitre que nous avons, je crois profondément réussi à réarmer
financièrement et matériellement nos forces de l’ordre et notre système
judiciaire, et j’y reviendrai après, Nous ne sommes pas encore parvenus à
inverser cette forme de spirale de l’affaissement de l’autorité. Le Président
de la République lui-même a appelé à un réarmement civique, notamment dans
notre jeunesse.
C’est aussi, et dans le même temps, une réponse à l’aspiration profonde pour la
concorde qu’éprouvent les Français et dont ils ont besoin pour tenir ensemble.
C’est répondre à cet élan de notre pays tout entier pour sa jeunesse, pour son
succès, pour son émancipation. Oui, les Français ont sincèrement et
profondément envie de croire en notre jeunesse.
Et c’est pour cela que nous devons agir pour eux.
Agir pour eux c’est réaffirmer nos valeurs, nos principes, et nos règles. C’est
faire respecter l’autorité, les droits mais aussi les devoirs.
C’est les empêcher de glisser.
Glisser et en entraîner certains vers le repli, d’autres vers les marges et
d’autres encore vers la violence.
Ce glissement qui, si on ne fait rien, peut nous entraîner dans ce processus
que le Président de la République a appelé la « décivilisation », et qui menace
jusqu’aux fondements-mêmes de notre pacte social.
Agir, c’est notre devoir, c’est mon devoir en tant que Premier ministre.
Et c’est cela que je suis venu vous dire.
Car comme Nation, nous devons affronter la réalité telle qu’elle est. La
réalité froide, parfois crue, souvent dure, mais une réalité qu’il nous faut
assumer si on veut pouvoir avancer.
Et donc, il nous faut répondre à cette question, je l’ai déjà dit : comment en
est-on arrivés là ?
Car oui, ce glissement, cet affaissement de l’autorité, c’est une conséquence. Je
l’ai dit avec fermeté : nous ne pouvons pas laisser l’image de tous nos jeunes
se confondre avec l’image que renvoie une infime minorité d’entre eux. Mais je
le dis avec la même force : nous ne pouvons pas passer ces jeunes, ces
adolescents, par perte et profits. Non, nos adolescents, non nos jeunes, ne
sont pas fichus ! Ils ne sont pas foutus !
Si la France ne comprend plus des pans entiers de nos adolescents et de nos
jeunes, je sais combien elle a aussi parfois le sentiment qu’elle n’arrive plus
à l’embarquer dans un idéal commun. Mais dans ce contexte, ma responsabilité,
en tant que Premier ministre, c’est bien de nommer les choses, en chercher les
causes et surtout de trouver les solutions.
Nommer les choses, je viens de le faire : la France a mal à une partie de son
adolescence, tant elle a le sentiment qu’elle se perd parfois.
En chercher les causes, c’est y avoir réfléchi, avoir écouté, s’être forgé une
conviction qui permette de répondre à cette question essentielle : comment en
est-on arrivés là ?
Pour cinq raisons principales, que je crois essentielles pour expliquer cet
affaissement de l’autorité.
D’abord, je crois que nous devons davantage nous préoccuper de la question des
parents, des familles. Ils sont le terreau au sein duquel grandissent nos
enfants et nos adolescents.
Bien-sûr, c’est dur d’être parent. C’est dur et nous le reconnaissons : la
France a l’une des politiques familiales les plus ambitieuses parmi nos
voisins, et nous devons poursuivre dans cette voie. Oui, il y a des parents
sincèrement débordés. Et on doit les aider. Mais tous les acteurs de terrain
vous le diront, au premier rang desquels les maires de nos communes qui y sont
confrontés : il y a aussi des parents qui ne tiennent pas leurs enfants, qui
n’assument pas leurs responsabilités, qui laissent prospérer la spirale de la
violence. Le cadre familial doit être un cadre, un vrai, et nous devons y
veiller.
Ensuite, il y a la question des écrans et de l’addiction aux écrans. Aux
réseaux sociaux, aussi.
Dans ces univers artificiels, l’instantané règne en maître, le repli sur soi en
est la conséquence logique. J’ai parlé, il y a quelques temps maintenant, d’une
catastrophe éducative et sanitaire, je crois qu’on pourrait aussi dire qu’ils
sont devenus des catastrophes sécuritaires. Pendant les émeutes, les réseaux
sociaux ont servi de base arrière au déchaînement de violence que nous avons
connus. Nous ne pouvons pas faire comme si de rien n’était.
Par ailleurs, l’entrisme d’idéologies contraires à la République nous teste,
met à l’épreuve notre Nation, interroge notre capacité à résister à leurs
assauts et à leurs coups de boutoirs. Je pense notamment à l’entrisme islamiste
qui va croissant et contre lequel nous devons lutter sans relâche. Vous
connaissez ma détermination sur le sujet, et sur celui de la laïcité.
Il faut aussi parler du repli sur soi de nos jeunes, de cet individualisme
forcené qui consiste à ne voir ses choix de vie qu’au prisme de droits
individuels. La règle commune devient alors accessoire, et se retrouve
concurrencée par des aspirations individuelles, et, au fond, par une forme de
sécessionnisme individuel. C’est aussi cela, qui mène aux phénomènes que nous
connaissons. Enfin, les arrangements avec la réalité, une forme de « pas de
vague » généralisé a pu conduire à une impression de dissolution de l’autorité.
Comme si nous avions le sentiment que l’autorité n’était plus au milieu du
village, qu’il suffisait de la provoquer pour s’en affranchir, et que la
faiblesse de nos réponses passées témoignait d’une forme d’abandon et de
renoncement à la faire respecter.
Voilà, je le crois, les raisons de ce glissement : rôle des parents, addiction
aux écrans, entrisme d’idéologies ennemies de la République, repli sur soi et
perte d’autorité sont les défis auxquels nous devons répondre, au risque de ne
plus être en mesure de renouer avec la concorde au sein de notre Nation.
Aujourd’hui, c’est la République qui contre-attaque. C’est cela, que nous
sommes venus lancer aujourd’hui, depuis Viry-Châtillon : la mobilisation
générale de la Nation pour renouer avec ses adolescents, juguler la violence,
réaffirmer notre projet d’une jeunesse libre et émancipée, reconquérir le droit
à la France tranquille, confiante dans l’avenir et sereine dans sa vie.
La République contre-attaque mais elle ne pourra pas le faire seule. Nous ne
pourrons pas le faire seuls. Nous aurons besoin de toutes les bonnes volontés,
de la société civile, des familles, des maires, des élus, des parlementaires,
de la majorité comme de l’opposition. Je l’ai dit, je ne crois pas que la
France soit fondamentalement divisée sur ce sujet. Avec le Président de la
République, nous souhaitons donc que les corps intermédiaires, l’ensemble des
représentants soient unis pour en venir à bout.
Mais en disant cela, il faut aussi mesurer le chemin parcouru depuis 2017. Depuis
2017, sous l’impulsion du Président de la République, nous avons multiplié les
actions pour inverser la tendance. Nous avons réformé l’ordonnance de 1945 sur
la Justice des mineurs. Je salue Nicole Belloubet.
Nous avons investi des moyens sans précédent pour les forces de l’ordre, pour
la Justice, avec Éric Dupond-Moretti, pour notre école. Nous avons donné une
ambition nouvelle à la politique de la ville, chère Sabrina Agresti-Roubache. Nous
avons lancé, aussi, et pour la première fois, une stratégie contre le
séparatisme islamiste. Mais il reste encore bien du chemin pour aboutir à
l’ordre républicain durable que nous voulons tous et qui est l’objectif fixé
par le Président de la République.
Cela exige d’abord un changement définitif de modèle. Aujourd’hui, beaucoup de
ces jeunes ont le sentiment que leur âge autorise tout.
Ils croient que parce qu’ils ont 13, 14 ou 15 ans, rien ne leur arrivera
jamais. Et c’est vrai que certains leur ont toujours cherché toutes les
excuses, pour justifier leurs actes. Certains sont même devenus des
professionnels de l’excuse.
Je le dis, chercher des excuses, ça n’a jamais rendu une vie. Ça n’a jamais
réparé le traumatisme d’un jeune agressé.
Ça n’a jamais amélioré le quotidien d’un quartier.
Ça n’a jamais remis personne dans le droit chemin. Alors,
devant vous, je le dis : la culture de l’excuse, c’est fini. Il est temps
d’ériger comme principe dans les familles, à l’école, dans la rue, une phrase
simple. Une phrase que j’ai affirmée dès ma déclaration de politique générale :
« tu casses, tu répares. Tu salis, tu nettoies. Tu défies l’autorité, on
t’apprend à la respecter. ». C’est précisément le sens des annonces que je
viens faire devant vous aujourd’hui et de la grande concertation que nous
lançons avec le Président de la République dans les prochaines semaines. Prendre
le mal à la racine. S’attaquer au problème par tous les angles, par toutes les
facettes. Restaurer l’autorité à tous les niveaux : dans la famille, à l’école,
dans les rues. Faire évoluer les peines et les sanctions, pour qu’aucun acte ne
soit jamais laissé sans réponse. Affirmer nos valeurs républicaines, dès le
plus âge. Renforcer notre stratégie contre la drogue, terreau de toutes les
délinquances. Tendre la main, aussi, à ces jeunes pour les accompagner. Pour
qu’ils puissent revenir dans le droit chemin ou qu’ils ne le quittent jamais. L’émancipation
reste notre boussole. Les choses sont simples. Les choses sont claires. Pour la
jeunesse, il n’y a pas d’émancipation possible, sans respect des règles. Il
faut un sursaut d’autorité. Nous sommes prêts à le donner. J’organiserai ce
travail, avec un calendrier, une méthode et des objectifs.
D’abord, le calendrier. Je donne 8 semaines, pas une de plus, à ce travail
collectif pour aboutir. Et je fixe dores et déjà un point d’étape central dans
4 semaines sur l’avancée des travaux et les premières mesures que nous pourront
annoncer.
La méthode, elle est claire : dès la semaine prochaine, dans chaque ministère
et à Matignon, nous mettons tout le monde autour de la table pour conduire sans
délai un travail scientifique, politique et technique qui nous permettra de
mettre en œuvre de façon très concrète les mesures que nous prendrons.
Les objectifs : travailler sur l’opportunité des mesures que je proposerai dans
un instant, sur leur faisabilité pour changer concrètement des choses. Aller
plus loin là où c’est nécessaire, sans tabou et sans idéologie. Chercher
l’efficacité, la rapidité, la nouveauté. Et au fond, retrouver la tranquillité
et renouer avec la concorde.
La réponse que je propose dans le cadre de ce sursaut d’autorité s’articulent
autour de trois axes principaux.
D’abord, il nous faut prendre le mal à la racine. C’est la question des
parents, des écrans, des séparatismes.
Ensuite, il nous faut une réponse directe, rapide et adaptée à chaque
manquement. C’est la question des peines, des sanctions, de la justice des
mineurs.
Enfin, l’accompagnement de nos jeunes doit nous montrer que tout n’est pas
affaire de répression. Mais que la prévention, l’attention, l’environnement que
l’on crée pour nos jeunes est aussi au cœur de ce que nous voulons faire.
Mon premier combat, je l’ai dit, c’est d’attaquer le mal à la racine. C’est de
m’en prendre, méthodiquement, une à une, à toutes les causes de cette dérive. D’abord,
nous devons accompagner, aider les parents. Je dis bien aider, parce que pour
beaucoup d’entre eux, la situation est difficile, voire insurmontable.
Ce sont souvent des femmes seules, pour qui les difficultés s’accumulent. Des
femmes seules, pour beaucoup, qui se battent, autant qu’elles peuvent pour que
leurs enfants restent dans le droit chemin. Ces familles, ces mères seules,
nous allons les aider encore davantage. Nous allons les accompagner encore
davantage. Dès juillet dernier, le Président de la République avait demandé une
responsabilisation plus forte des familles. Le gouvernement y a travaillé sous
l’impulsion d’Elisabeth Borne, que je salue, qui a traversé avec courage les
évènements que nous avons connus l’été dernier.
Je le dis cet engagement sera tenu et nous porterons un projet très clair en la
matière.
Nous lutterons contre l’oisiveté par tous les moyens et nous veillerons à ce
que les enfants puissent être accueillis à l’école, en continu, toute la
journée. Tous les collégiens seront scolarisés tous les jours de la semaine
entre 8h et 18h, à commencer par les quartiers prioritaires et les réseaux
d’éducation prioritaires. A 12 ans ou 13 ans, on n’a rien faire dans la rue
dans la journée. La place est à l’école, à travailler et à apprendre.
Aider les parents, c’est parfois aussi prendre des mesures plus fortes encore.
Il y a dans notre pays des dizaines de milliers de place en
internat qu sont désespérément vides. Je l’ai dit dans ma déclaration de
politique générale, je le répète aujourd’hui : j’y vois une opportunité pour
couper, rapidement et efficacement, un jeune de ses mauvaises fréquentations. Mon
idée est simple : avant qu’un jeune ne tombe vraiment dans la délinquance,
quand on s’aperçoit qu’il commence à avoir de mauvaises fréquentations, à
traîner dans la rue, nous proposerons aux parents que leur enfant soit envoyé
en internat, loin de son quartier et de ceux qui le poussaient à plonger. Pour
ces jeunes, l’internat sera une opportunité : celle d’apprendre. Celle de
retrouver un cadre. Celle de conserver intactes ses chances de réussir. Celle
d’éviter de sombrer dans la spirale de la délinquance et parfois du crime. Ces
internats, j’en ai parlé dans ma déclaration de politique générale, nous y
avons travaillé très activement ces dernières semaines. Nous les mettons dores
et déjà en place. Je visiterai le premier d’entre eux lundi à Nice, avec Éric
Dupond-Moretti. Je veux le dire à tous les parents : n’abandonnez jamais.
L’Etat est avec vous. L’Etat est à votre côté. Mais je veux le dire également,
si certains parents se donnent, se battent et refusent de se résigner, d’autres
renoncent et se dérobent à leurs devoirs. C’est bien un devoir, quand on a un
enfant de s’occuper de lui, de le remettre dans le droit chemin. L’éducation,
cela commence d’abord à la maison. Aussi, lors des consultations, je souhaite
que nous aboutissions à des mesures pour responsabiliser davantage les parents
démissionnaires. Responsabiliser ces parents, c’est faire en sorte qu’ils aient
à répondre, eux aussi, davantage des actes de leurs enfants. Pour cela, je
propose d’ores et déjà trois idées :
- d’abord, réprimer plus largement et plus sévèrement les manquements des
parents à leurs obligations ;
- ensuite, parce que la prison et les amendes ne sont pas les remèdes à tout,
et que je crois aux sanctions qui ont du sens, je souhaite, comme je l’avais
annoncé dans ma déclaration de politique générale, que les parents défaillants
puissent faire l’objet de peines de travail d’intérêt général ;
- enfin, les convocations du juge, on s’y rend. Je souhaite qu’il soit possible
désormais pour le juge des enfants de prononcer une amende pour les parents qui
ne répondent pas à ses convocations.
A ces trois idées, je veux ajouter une chose. Il n’est pas question d’ajouter
de la misère à la misère. Nous savons bien que dans certaines circonstances, ce
sont des femmes seules qui se démènent pour garder leur enfant dans le droit
chemin, tandis que le père a complètement démissionné. Ce n’est pas seulement
le parent qui vit avec l’enfant qui doit assumer.
Quand un jeune commet des dégâts, nous viendrons désormais chercher les deux
parents pour payer les réparations. Ce n’est pas parce qu’un des parents a
quitté le foyer, qu’il doit se laver les mains de l’éducation de son enfant et
des conséquences des actes de son enfant.
Attaquer le mal à la racine, c’est aussi réguler les écrans. Les réseaux
sociaux sont un accélérateur de haine et catalyseur de violence. Tout y semble
permis, tout y semble dicible, tant et si bien que cela devient le cas dans la
réalité. Les réseaux sociaux désinhibent, catalysent, organisent. Et nous le
savons tous : la violence du virtuel ne tarde jamais à se déverser dans le
réel. Souvenons-nous des violences de juillet dernier. Elles ont profondément
marqué les Français, et sur les réseaux sociaux, les jeunes se livraient à des
concours de violence, à des courses à la destruction. Alors, comme le Président
de la République l’a annoncé : nous allons réguler l’usage des écrans pour les
jeunes. Nous avons d’ores et déjà pris des mesures, comme le bannissement
numérique. C’est désormais possible et cela empêchera certains fauteurs de
trouble de prospérer en ligne. Nous avançons, aussi, pour un contrôle réel et
efficace de l’âge des jeunes inscrits sur les réseaux sociaux. Une proposition
de loi portée par le député Laurent Marcangeli a été adoptée. Elle fixe la
majorité numérique à 15 ans. Il faut désormais la faire appliquer.
Nous souhaitons aller plus loin. Le Président a demandé à une commission de se
réunir pour faire des propositions en ce sens. Elle rendra ses conclusions
d’ici la fin du mois. Nous n’excluons aucune piste.
Je souhaite aussi que nous évitions aux jeunes de prendre des mauvaises habitudes
dès la petite enfance. C’est un travail que nous menons notamment avec la
ministre Sarah El-Haïry.
Des parlementaires travaillent par ailleurs sur ce sujet. Je pense à Annie
Genevard et Antoine Vermorel-Marques qui ont proposé une proposition de loi sur
le sujet pour interdire l’usage des écrans en crèches et chez les assistantes
maternelles. Je souhaite que nous puissions explorer la reprise de cette
proposition et évidemment nous irons plus loin à partir des propositions de la
commission sur les écrans. Tout sera étudié et des décisions seront prises.
Attaquer le mal à la racine, c’est aussi poursuivre notre lutte sans merci
contre le séparatisme, et notamment le séparatisme islamiste. De plus en plus,
les jeunes se déroulent sur fond de contestation des valeurs républicaines, de
contestation de la laïcité et des violences se déroulent sur ce terreau-là. Ce
n’est pas acceptable. Il n’est pas question qu’une idéologie religieuse vienne
contester la loi dans des quartiers. Pas question qu’une jeune fille ne soit
pas libre de s’y promener sans voile si elle le souhaite. Pas question qu’un
jeune garçon ne puisse pas manger ce qu’il souhaite, quand il le souhaite. Partout
en France, la seule loi qui s’applique, c’est celle de la République. Alors que
chez beaucoup de jeunes, le repli identitaire mène à une forme de
radicalisation, là aussi la République contre-attaque. Elle contre-attaque en
accélérant notre stratégie de lutte contre le séparatisme. Depuis le vote de la
loi contre le séparatisme, des associations ont été dissoutes, des mosquées, où
l’on professait la haine ont été fermées, des imams qui ne respectaient pas nos
valeurs ont été renvoyés. Et depuis 2017, 760 étrangers radicalisés ont été
reconduits à la frontière.
Cela va continuer. Avec Gérald Darmanin nous serons présents partout. Nous
serons vigilants partout, notamment dans les écoles, notamment dans les clubs
de sport. Nous serons intraitables. Et que ceux qui pensent pouvoir contester
facilement les valeurs de la République, endoctriner la jeunesse le sachent :
nous les trouverons et nous les empêcherons. Aujourd’hui, quand on agresse
quelqu’un en raison de sa religion, c’est une circonstance aggravante – et
c’est bien normal.
Alors quand on agresse quelqu’un en raison du non-respect de principes
religieux, cela doit être aussi reconnu comme une circonstance aggravante. J’ai
donc demandé à Éric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux, de prendre une
circulaire pénale pour que cela soit rigoureusement appliqué.
Attaquer le mal à la racine, c’est enfin redoubler d’efforts contre la
délinquance, ne rien lâcher notamment contre les stupéfiants. Depuis 2017, nous
avons pris des mesures sans précédent. Nous avons recruté 10 000 policiers et
gendarmes supplémentaires lors du premier quinquennat. Nous sommes en train
d’en recruter 8 500 de plus d’ici 2027. Nous nous sommes fixé un objectif :
doubler la présence policière sur la voie publique d’ici à 2030. Nous avançons
en ce sens, avec fermeté et résolution. Ce travail, cette présence de bleu dans
les rues, au contact des habitants, est nécessaire. Cela brime la délinquance.
Cela dissuade. Cela permet aussi, de créer du lien entre les forces de l’ordre
et la population. Alors, nous continuons. Et avec le ministre de l’Intérieur,
Gérald Darmanin, avec la secrétaire d’Etat, Sabrina Agresti-Roubache, nous y
travaillons d’arrache-pied. Je sais aussi, et je le dis en tant qu’élu local,
je le dis comme vous le savez, Monsieur le maire, que la police municipale est
bien souvent la meilleure connaisseuse de son terrain et de ceux qui y causent
des problèmes. Alors, je souhaite que nous travaillions davantage ensemble,
police nationale, gendarmerie et polices municipales. Une concertation a été
lancée par Gérald Darmanin, dans le cadre du Beauvau des polices municipales.
Et je veux le dire aussi clairement, lutter contre la dérive d’une partie de
notre jeunesse, c’est lutter contre le trafic de drogue. La drogue, c’est la
mère de toutes les délinquances. C’est ce qui pousse de nombreux jeunes à
sombrer. C’est ce qui mine des familles et des quartiers entiers. C’est ce qui
engraisse des têtes de réseaux, qui se servent de notre jeunesse comme de la
chair à canon. C’est pourquoi nous avons multiplié les opérations place nette,
pour harceler les dealers, avec des résultats. Grâce aux opérations place
nette, aux opérations place nette XXL, près de 8 500 personnes ont été
interpellées, plus de 13,5 millions d’euros ont été saisis, ainsi que 3,7
tonnes de cannabis. C’est la raison pour laquelle, nous allons encore renforcer
toute notre stratégie contre la drogue. Le ministre de l’Intérieur présentera
dans les prochains jours, comme je m’y étais engagé dans ma déclaration de
politique générale, un nouveau plan stup, particulièrement ambitieux. Nous ne
laisserons aucun répit aux trafiquants.
Je l’ai dit : notre objectif, c’est l’émancipation de la jeunesse. C’est permettre
à chaque jeune, d’où qu’il vienne, de pouvoir choisir librement sa voie, de
pouvoir s’affirmer comme il est, de pouvoir affirmer qui il est. Le respect de
l’autorité et de certaines règles, c’est le terreau de l’émancipation. Et s’il
y a un lieu où émancipation et autorité doivent aller de pair, c’est bien à
l’école. A l’école, on apprend. A l’école, on grandit. A l’école, on devient un
citoyen. L’école doit rester un sanctuaire, où la violence n’a jamais sa place.
Cela implique donc, d’abord, de protéger les écoles et leurs abords. J’avais
pris des engagements, en tant que ministre de l’Éducation nationale et de la
Jeunesse et 150 établissements précis ont d’ores et déjà vu leur sécurisation
renforcée. C’était les 150 établissements identifiés comme les plus à risque.
Il y a quelques semaines, avec la ministre Nicole Belloubet, nous avons demandé
que les établissements les plus sensibles soient identifiés pour que leur
protection puisse là aussi monter d’un cran.
350 établissements supplémentaires seront accompagnés prochainement. Cette
identification va s’achever dans les prochains jours et les moyens arriveront
très rapidement ensuite. J’y tiens et j’y veillerai personnellement.
Ensuite, nous le savons tous, la bataille de l’autorité se gagne dans les
classes et dans les couloirs des établissements.
En tant que ministre de l’Éducation nationale, j’avais engagé ce travail et
nous le poursuivons avec Nicole Belloubet, que je remercie pour son action.
Je veux une école du civisme, de la règle commune, du respect de la règle, des
droits et devoirs et de la responsabilisation de tous. Je le dis, pour être
respectée une règle doit être comprise. Cela passe par le temps d’apprentissage
dès l’école primaire du respect de l’autre, de la tolérance, de la
bienveillance. Ce que j’ai instauré dès cette année. 1 500 écoles primaires
l’ont déjà lancé. Et dès la rentrée prochaine, l’ensemble des écoles primaires
appliqueront ces temps hebdomadaires d’apprentissage du respect de l’autre, que
certains ont appelé cours d’empathie, mais qui permettent aussi de mieux
apprendre comment vivre en société et comment respecter la règle commune.
Cela passe évidemment aussi par le doublement des enseignements moral et
civique, annoncé par le président de la République. Cela doit passer enfin et
cela passera enfin par des mesures simples, concrètes, de bon sens. Je souhaite
que Nicole Belloubet, avec les chefs d’établissements, l’ensemble de la
communauté éducative, travaille pour une pleine entrée en vigueur, dès la rentrée
prochaine, de ses mesures concrètes, de bon sens. Se lever dès qu’un professeur
entre dans la classe, faire participer l’ensemble des élèves, dès le plus jeune
âge, aux taches communes au sein de leur établissement scolaire. C’est cela
pour moi instaurer une véritable culture du civisme et de la responsabilité
partagée à l’école partout et tout le temps. Aujourd’hui, la violence s’invite
trop souvent à l’école dès le plus jeune âge. Le nombre d’accidents graves dans
le 1er degré a augmenté de 50% sur les deux dernières années. Alors, nous ne
laisserons passer aucun dérapage. Pour ne pas laisser la culture de l’impunité
s’installer dès les premières années, un décret a été pris en août dernier vous
vous en souvenez qui permet les exclusions d’élèves dans le premier degré. Il
était centré, ciblé sur les questions de harcèlement.
Nous devons aller plus loin. Dès la rentrée prochaine, nous instaureront des
commissions éducatives dès l’école primaire avec des sanctions adaptées à
l’école primaire et qui seront je le crois beaucoup plus utiles à
l’apprentissage par nos élèves, par nos jeunes, du respect des droits et
devoirs, de l’autorité et du civisme.
Le respect de l’autorité à l’école, c’est un engagement collectif. Je souhaite
que les parents signent avec les établissements scolaires, à chaque rentrée, un
contrat de droits et d’obligations. Un contrat qui rappellera les droits et
obligations de chacun.
Un contrat qui pourra ouvrir à des sanctions.
Un contrat qui engagera vraiment. Nous mettrons les prochaines semaines à
profit pour définir les contours de ce contrat et les sanctions auxquelles
s’exposeraient les parents en cas de dérive de leur enfant, en cas de défaut
manifeste d’assiduité, en cas de non-participation des parents à l’éducation de
leur enfant. Je crois aussi que lorsque l’on gêne les cours, lorsqu’on défie
l’autorité, lorsqu’on dégrade, qu’on menace voire que l’on agresse, cela ne
doit jamais rester sans conséquence, et cela ne peut pas rester sans
conséquence s’agissant des examens et des bulletins scolaires. Dès lors, je
suis favorable à ce que les jeunes qui perturbent le plus gravement les cours
se voient sanctionnés sur leur brevet, leur CAP ou leur bac et qu’une mention
soit apposée sur leur dossier Parcoursup lorsqu’ils ont gravement perturbé la
vie de l’établissement pour que cela ait un impact. La condition pour ne pas
être sanctionné, pour effacer cette mention, ce sera la réalisation d’activités
d’intérêt général et, bien sûr, de se tenir à carreau. Dans la cadre de la
concertation que je lance, nous travaillerons aux contours exacts de cette
mesure. Je veux le dire également : je fais une totale confiance aux chefs
d’établissements, à leurs équipes et aux professeurs, pour faire des
propositions, pour innover, pour lancer de nouvelles idées pour responsabiliser
les élèves, pour insuffler cette culture du civisme à l’école. Cette culture du
civisme, l’Etat, lui aussi, s’engage à la faire valoir. C’est le sens de
l’expérimentation du port de l’uniforme, annoncée par le Président de la
République. C’est aussi la raison pour laquelle, nous doublons le nombre
d’heures d’enseignement moral et civique.
Enfin, l’école, c’est aussi le creuset de la République. Et elle subit, elle
aussi, de plein fouet, les conséquences du repli identitaire. Aujourd’hui,
soyons francs, de plus en plus souvent, les troubles ou les violences dont nous
entendons parler à l’école ont un sous-texte identitaire ou religieux. Je vous
le dis : il n’y aura pas de guerre des religions à l’école. Car à l’école, la
seule règle qui vaut, c’est la laïcité. C’est un combat sur lequel je suis en
première ligne depuis longtemps. Un combat pour lequel j’ai déjà pris des
engagements forts, suivis des faits, comme l’interdiction de l’abaya ou du
qamis à l’école. Un combat autour d’un mot d’ordre, là aussi « le pas de vague,
c’est fini ».
Nous allons continuer.
Nous allons renforcer les équipes « valeurs de la République », qui permettent
d’orienter ; de conseiller les professeurs ou les chefs d’établissement
confrontés à ces difficultés. Nous allons désormais faire des signalements
systématiques aux procureurs, des articles 40, en cas d’atteinte grave aux
valeurs de la République. Nous sommes prêts à trouver des propositions
nouvelles, comme les propositions récentes par exemple du rapport sénatorial
sur la laïcité à l’école. Je souhaite là aussi qu’un travail large soit mené.
Que chacun soit entendu. Qu’il n’y ait pas une bonne idée qui nous échappe. Ce
sera au cœur de nos discussions des prochaines semaines, dans le calendrier que
j’ai fixé.
Je rappelais tout à l’heure quelques chiffres, quelques vérités sur la réalité
de la délinquance chez les mineurs. Face à une délinquance de masse, face à une
violence qui se répand, nous nous rendons à l’évidence : nos règles pénales
doivent s’adapter. Nous avons commencé à le faire.
La réforme de l’ordonnance de 1945 et la création du code de justice pénale des
mineurs ont été des avancées sans précédent et absolument considérable dans le
précédent quinquennat. Je rappelle qu’avant cette réforme, un mineur sur deux
était jugé une fois devenu majeur, ce qui n’avait évidemment aucun sens et
avait un impact limité sur la destinée de ce jeune. Grâce à cette réforme
portée courageusement dans le précédent quinquennat, nous avons très
sensiblement accéléré les délais et changé cette situation.
Sous l’autorité du Président de la République, avec le ministre de la Justice,
Éric Dupond-Moretti, nous sommes déterminés à aller plus loin. Pour
sensibiliser chacun à la justice et aux sanctions, je souhaite que les jeunes
qui commencent à partir à la dérive, qui sont identifiés au sein de leur
établissement scolaire, de leur collège comme ne respectant pas les règles,
ayant du mal à imaginer et anticiper ce que peuvent être les sanctions du
non-respect de la règle, je souhaite que ces jeunes, systématiquement,
assistent à une comparution immédiate au tribunal, dans le public, pour
comprendre la règle, comprendre qu’elle peut donner lieu à des sanctions si on
ne la respecte pas. C’est ça aussi je crois le rôle de la justice.
Par ailleurs et pour que chacun puisse répondre de ses actes, nous allons créer
les mesures d’intérêt éducatif, qui seront l’équivalent des travaux d’intérêt
général pour les mineurs de moins de 16 ans. Je l’avais annoncé dans ma
déclaration de politique générale. Je vous annonce que la circulaire sera
signée dans les prochains jours pour une entrée en vigueur dès la rentrée des
vacances de printemps. Pour éviter que des jeunes qui tombent dans la
délinquance ne puissent roder chaque nuit, nous proposons et nous travaillons à
un dispositif permettant désormais de les contraindre à un accueil de nuit, ce
qui n’est pas possible aujourd’hui. Ensuite, je souhaite que des réponses plus
rapides puisse avoir lieu face aux jeunes délinquants. Ma boussole, c’est
l’impunité zéro. C’est la sanction immédiate.
Pour certains délits, je souhaite que nous travaillions à une mesure de
composition pénale sans juge, pour que les mineurs à partir de 13 ans, s’ils
reconnaissent les faits, s’ils acceptent la sanction puisse désormais avoir une
sanction plus rapide.
Nous pouvons aller plus loin encore.
Aujourd’hui, si deux jeunes, l’un de 17, l’autre de 18 ans, commettent un vol,
du trafic et qu’ils sont arrêtés en même temps, celui de 18 ans pourra être
jugé et sanctionné le jour même en comparution immédiate ; alors que pour celui
de 17 ans, s’il peut être déféré immédiatement, s’ensuivra une procédure plus
longue et différenciée pour appliquer sa sanction devant le juge des enfants. Je
crois que ce n’est pas normal et que cela peut renforcer encore le sentiment
d’impunité chez les jeunes. Faut-il et pouvons-nous mettre en place une
comparution immédiate devant le tribunal pour les jeunes à partir de 16 ans ?
De sorte qu’ils aient à répondre de leurs actes immédiatement, comme les
majeurs. Et qu’ils soient sanctionnés immédiatement, comme des majeurs. J’ai
chargé le garde des Sceaux d’y réfléchir et d’y travailler. Le travail de
concertation des prochaines semaines permettra de trancher ce débat. Deuxième
question. Des atténuations à l’excuse de minorité sont-elles possibles et
souhaitables ? Et si oui, dans quels cas ? Je veux le dire ici, ceux qui
tiennent des discours donnant le sentiment que les jeunes peuvent en tout point
être regardé comme des majeurs ne connaissent ni notre jeunesse ni notre
Constitution. Ils ne connaissent pas non plus les mots du général de Gaulle et
de l’ordonnance de 1945 qui disaient : « la France n’est pas assez riche
d’enfants pour qu’elle est le droit de négliger tout ce qui peut en faire des
êtres saints ». Alors, dans le respect vigilant de nos principes
constitutionnels, là aussi nous sommes prêts, et le ministre y travaillera et
réfléchira dans les prochaines semaines avec les parties prenant, à ouvrir ce
débat d’atténuation possible à l’excuse de minorité, si c’est possible et si
c’est souhaitable.
Je veux le dire également : la fermeté ne va pas sans l’accompagnement. Nous
savons bien que pour certains jeunes, les sanctions devront s’accompagner d’un
accompagnement sur mesure pour mieux les suivre, pour les aider à s’en sortir,
à s’insérer dans la société. C’est précisément le sens des internats, que
j’évoquais il y a un instant. C’est aussi, je le crois, ce que doivent
permettre les cellules départementales de suivi pour la prévention de la
radicalisation et l’accompagnement des familles, les CPRAF.
Aujourd’hui, les CPRAF suivent les familles où la radicalisation gagne. Autour
de la table se réunissent les services de l’Etat, le procureur, les
collectivités, les associations. On discute de chaque cas individuellement, au
cas par cas. On façonne des solutions cousues mains, pour un accompagnement
social et républicain, pour prendre en charge, si nécessaire, leurs troubles
mentaux.
Je souhaite que nous expérimentions le même accompagnement pour les mineurs
délinquants. C’est aussi en permettant l’insertion, l’engagement, que nous leur
permettrons de trouver le droit chemin et de trouver leur voie. Plus largement,
je veux rappeler le travail qui est engagé sur la prévention de la délinquance.
La ministre Agresti-Roubache lancera dans les prochains jours son Beauvau de la
prévention de la délinquance.
Plus largement, je crois, je sais, que c’est ensemble que nous réussirons à
relever le défi de l’autorité dans notre jeunesse. École, forces de l’ordre,
Justice, services sociaux, services de l’emploi, collectivités, associations :
si nous travaillons chacun dans notre couloir, nous ne serons pas efficaces. Et
on le voit, là où tout le monde travaille ensemble, et heureusement dans
beaucoup d’endroits de notre territoire c’est comme ça que cela se passe, c’est
beaucoup plus efficace et on règle un certain nombre de problèmes. Alors, pour
l’autorité, pour insuffler un esprit de civisme, travaillons davantage
ensemble. Multiplions les instances d’échange, de suivi, de dialogue, de
partage de l’information. Trouvons des solutions qui s’écrivent au plus proche
du terrain, notamment en lien avec les maires. Ce changement de logique, c’est
par exemple, ce que nous faisons avec les Forces d’Action Républicaine, où dans
un quartier donné, déterminé avec les élus locaux, tous les services de l’Etat
interviennent en même temps et dans la durée. J’aurai l’occasion dans les
prochains jours de me rendre dans l’une des villes où a été déclenché la FAR,
la Force d’Action Républicaine.
Enfin, je veux dire que je sais aussi quelles pressions et quels doutes
traversent notre jeunesse. Je sais que pour bien des jeunes, de plus en plus
nombreux, la santé mentale est un enjeu majeur, un défi. Cette souffrance, nous
en tenir compte. Nous devons l’écouter. Nous devons répondre. J’ai annoncé, il
y a quelques jours, une réforme très concrète du dispositif « MonSoutienPsy »
pour qu’il soit accessible plus facilement et pour tous les jeunes. D’autres
idées, d’autres dispositifs, d’autres initiatives peuvent être envisagées, et
je souhaite que la concertation des semaines à venir permette également de se
saisir de ce sujet.
J’évoque les propositions, vos propositions – je voudrais dire un mot de ma
méthode.
Je viens de vous livrer quelques pistes et quelques convictions fortes pour
répondre à la dérive d’une partie de notre jeunesse. Ces convictions, je les
tiens du terrain, de nos échanges, avec les élus, avec les enseignants, avec
les forces de l’ordre, avec les parents, avec les jeunes. C’est ma façon de
faire : dire les choses comme elles sont, dialoguer, et agir fermement et
rapidement. Mais que cela soit clair : ce n’est qu’un point de départ. Toutes
les pistes que je viens d’évoquer, avec mon Gouvernement, je suis prêt à les
enrichir, à les amender, à en ajouter. Je suis à l’écoute de toutes les
propositions qui permettront de faire souffler le vent du civisme et du respect
de l’autorité. Toutes les propositions efficaces pour répondre à la dérive
d’une partie de nos jeunes. Avec mon Gouvernement, je m’y investirai
personnellement et nous recevrons les parlementaires, les forces politiques
avec qui nous pouvons construire un projet cohérent dans les prochaines
semaines. Je souhaite que nous puissions, je le dis à nouveau, faire les
premières propositions dans 4 semaines et que l’aboutissement définitif de
cette concertation et de ce travail n’excède pas 8 semaines.
La jeunesse, c’est à la fois le présent et l’avenir de notre pays. C’est elle
qui écrira notre destin et construira la France de demain. Alors personne ne
peut rester de marbre face à la dérive d’une partie d’entre elle. Répondre à
cette dérive, c’est un enjeu de sécurité. C’est un enjeu de tranquillité et de
sécurité pour les Français. C’est un enjeu pour la capacité de nos jeunes à
s’émanciper, à choisir leur destin. C’est un enjeu de cohésion républicaine, de
survie – je le crois profondément - de la République. Alors, nous serons à la
hauteur. Nous serons au rendez-vous. Nous ferons bloc, pour restaurer cette
culture du civisme et veiller au respect de l’autorité partout : à la maison, à
l’école et dans les rues. Dans son discours à la Jeunesse, Jaurès disait que « le
courage, c’est de dominer ses propres fautes, d’en souffrir, mais de n’en pas
être accablé et de continuer son chemin ».
Être responsable de ces actes. Les assumer. Mais se relever, reprendre sa vie
en main, écrire son propre destin. Voilà ce que nous voulons pour notre
jeunesse.
Voilà ce que je vous propose de bâtir ensemble. Vive la jeunesse de France ! Vive la République ! Vive la France !
> Le garde des sceaux prendra une circulaire pénale pour
que, quand vous êtes agressé parce que vous ne respectez pas des principes
religieux, [soit] retenue une circonstance aggravante, comme c’est le cas quand
on agresse quelqu’un parce qu’il a une religion en particulier.
Il y a des groupes plus ou moins organisés qui cherchent à faire un entrisme
islamiste et qui prônent « les
préceptes de la charia, notamment dans les écoles.
> On a, je le dis ici, presque 50 000 places d’internat qui sont vides en France aujourd’hui. Et on a des jeunes dont on sait qu’il faut les couper de leurs mauvaises fréquentations et qui ont parfois des parents (…) complètement dépassés par les événements. Moi, je souhaite que ces jeunes puissent être accueillis en internat pour leur donner un cadre, pour leur donner une chance et pour éviter qu’ils dérivent encore davantage et qu’on se retrouve avec de la violence.
> Ce sur quoi je travaille pour des annonces dans les prochains mois, c’est un système qui fasse que ça coûte moins cher aux patrons, aux salariés d’augmenter le salaire, surtout quand on est proche du smic. Encore une fois, on a beaucoup plus de gens que dans les autres pays qui sont proches du smic.
> Il y a un combat qu’on porte avec le président de la République, avec Bruno Le Maire, c’est d’avoir une imposition des plus hauts revenus au niveau international parce qu’on sait que les personnes qui ont les plus hauts revenus (…) ont une assez grande facilité à changer de domicile fiscal pour échapper à la taxe.
> Il faut que tout le monde puisse s’exprimer. On a la
chance d’être dans un pays où la liberté d’expression est défendue de manière
absolue. Donc chacun doit pouvoir s’exprimer. (…)
Si vous m’interrogez sur le principe de savoir si je considère qu’on doit
empêcher des personnalités politiques de s’exprimer, la réponse est évidemment
non.
> Madame Le Pen me compare à une vache. Je rappelle que Jordan Bardella, il n’y a pas très longtemps, a parlé de troubles mentaux pour évoquer le président de la République. Vous aviez, il y a quelques jours, un député du Rassemblement national qui a été mis en examen pour avoir qualifié de racaille un autre député, probablement parce qu’il est d’origine maghrébine. Vous avez un autre député du Rassemblement national qui, sur le sujet des suicides d’agriculteurs, a fait une blague sur savoir quelle est la couleur de la corde. Vous avez un autre député du Rassemblement national qui, avant d’être député, a été condamné pour violences en réunion avec armes.
Bruno Le Maire,
ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique
> Le combat pour une
juste fiscalité internationale est au cœur de notre politique économique depuis
7 ans avec le président de la République. Nous avons eu des résultats concrets
avec la mise en place d’une taxation minimale sur les géants du numérique et
une fiscalité minimale sur les impôts sur les sociétés.
Nous sommes attachés à poursuivre ce combat avec la même détermination. Avec
mon homologue brésilien, nous lançons aujourd’hui au G20 de Washington une
initiative commune sur la taxation minimale des personnes les plus fortunées de
la planète. Notre objectif est très clair : combattre toute forme
d’optimisation fiscale à travers le monde.
Gérald Darmanin,
ministre de l’Intérieur et des Outre-mer
> Les administrations territoriales de l’État
offrent un service public de proximité de qualité à nos concitoyens. Parce que
leurs attentes et celles des agents changent, nous devons adapter notre
fonctionnement. C’est le sens de la concertation nationale que nous organisons
aujourd’hui en Guadeloupe et qui sera menée par les préfets à ma demande
partout en France.
Catherine Vautrin,
ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
> 100 jours se sont écoulés depuis l'investiture
de notre Premier ministre, 100 jours durant lesquels le gouvernement a posé les
premiers jalons essentiels à une transformation du quotidien.
100 jours d'action : former plus de médecins pour répondre aux besoins de santé
des Français. Depuis 2017, nous formons chaque année plus de médecins. En 2027,
nous aurons doublé le nombre d'étudiants formés chaque année.
100 jours d'action : les Français pourront désormais consulter des dentistes,
des sage-femmes et des infirmiers de garde le week-end.
> Il est faux de dire que le
Gouvernement touche aux aides à l’embauche consacrées aux contrats
d’apprentissage ; il s’agit d’une fausse information. L’engagement du
Gouvernement sur l’apprentissage reste total.
En revanche, il y a deux ans, une aide exceptionnelle à l’embauche des contrats
de professionnalisation (qui sont différents des contrats d’apprentissage),
avait été décidée après la pandémie, dans le cadre du plan de relance. Cette
aide exceptionnelle sera supprimée, ce qui marquera un retour à la situation
normale d’avant la pandémie.
Par ailleurs, les aides versées par France travail pour les demandeurs d’emploi
de 26 ans et plus (2 000 euros) et pour les demandeurs d’emploi de 45 ans et
plus (2 000 euros) en contrat de professionnalisation sont maintenues.
> Avec l'augmentation des besoins de santé et les défis démographiques, il nous faut former plus et former mieux. (…) Attractivité, revalorisation et mise en place de passerelles entre métiers de l’humain, telle est ma feuille de route.
Nicole Belloubet,
ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse
> Pour un véritable sursaut d’autorité. Pour
faire respecter les règles, les droits et les devoirs à l’École. Pour permettre
à tous les jeunes de s’émanciper et de réussir. Pour responsabiliser et aider
les parents.
Marc Fesneau,
ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
> 100 jours d’action.
- Présentation d’un projet de loi d'orientation pour la souveraineté en matière
agricole et le renouvellement des générations en agriculture ;
- Plans de trésorerie déployés pour les filières et territoires connaissant des
difficultés: 66 M€ déjà versés pour 7500 agriculteurs ;
- Facilitation du travail saisonnier en agriculture.
> Nous
nous étions engagés à simplifier et à faciliter la vie des agriculteurs. Une
par une, les 3000 propositions issues du terrain sont analysées. J’ai présenté
mardi 44 mesures concrètes aux représentants du monde agricole sur trois
périmètres :
- Européen : simplifications de la PAC en particulier sur les règles de
conditionnalité écologique (BCAE) ;
- National : simplifications sur les procédures pour notamment faciliter
l’accès au congé paternité et adapter des réglementations pour les producteurs
fermiers d’œufs par exemple ;
- Local : action sur l’amélioration de la relation à l’usager au bénéfice des
agriculteurs et en matière de défense des forêts contre les incendies.
Ces mesures sont le résultat d’un travail de concertation entre le ministère de l’Agriculture,
les services de l’Etat et les représentants du monde agricole. Je réunirai un
prochain Conseil supérieur d’orientation et de coordination de l’économie
agricole et alimentaire sur la simplification en mai pour faire le point sur
nos avancées. Le chantier de la simplification se poursuit.
> Les
cartes en date du 1er avril 2024 du BRGM confirment que l’hiver pluvieux a permis de recharger
efficacement la plupart des nappes d’eau souterraine, dont le niveau est bien
supérieur au niveau observé à la même date l’an dernier. Cette situation
globalement positive ne doit cependant pas occulter certaines réalités : Les
inondations ou les sécheresses observées témoignent du changement climatique en
cours.
Les territoires frappés par ces événements extrêmes nous rappellent l’urgence
d’anticiper les changements pour ne pas les subir. L’agriculture doit s’adapter
à ces nouvelles contraintes, par la recherche et l’évolution des pratiques et
la gestion de la ressource en eau. C’est cette arythmie que nous devrons
prendre en compte dans les années à venir.
C'est tout le sens du Plan eau: Garantir de l’eau pour tous, de qualité
et des écosystèmes préservés.
> Économie
et protection de l’environnement sont compatibles. La Planification écologique
renforce la compétitivité des entreprises de transformation du bois et valorise
la ressource forestière française
Nous lançons deux appels à projets :
« Industrialisation performante des produits du bois », qui pourra être doté de
150 M€ maximum pour :
- Valoriser des ressources bois issues ; de peuplements sinistrés ou
vulnérables aux effets du changement ;
- Valoriser les ressources bois ;
- Innover et optimiser des procédés de transformation ;
- Développer et la diversifier les unités de transformation.
« Biomasse chaleur pour l’industrie du bois » (BCIB), qui pourra être doté de
50 M€ maximum pour :
- Produire de l’énergie thermique ;
- Prioriser les projets vers le séchage de bois matériau.
En optimisant l'utilisation de la biomasse, nous répondons aux demandes des
agriculteurs. La biomasse est une ressource limitée. Il est important de
l’utiliser de façon optimisée en développant la transformation du bois. Les
entreprises pourront contribuer au stockage carbone ainsi qu’à la production de
chaleur renouvelable.
Rachida Dati,
ministre de la Culture
> Les libraires sont des passeurs de lecture.
C'est pour cela que j'ai souhaité renforcer les moyens pour faire venir les
enfants et les jeunes dans les librairies et que je vais soutenir
l'implantation de librairies dans les quartiers populaires et les zones rurales.
Sébastien Lecornu,
ministre des Armées
> [100 jours du gouvernement Attal] Pour poser
les fondations qui feront de la France un leader dans l'IA de défense. Nous
avons créé une agence ministérielle dédiée à la recherche et à la production
d'IA au profit de nos Armées.
> Entretien avec mon homologue israélien: la France réaffirme sa condamnation de l'attaque menée par l'Iran. Nous soutenons l’Etat d’Israël face à la déstabilisation et au défi de sécurité posés par l’Iran et ses proxys dans la région. Nos armées restent engagées pour la désescalade : au sein de la FINUL au Liban et de l’opération européenne ASPIDES en mer Rouge. L'escalade des tensions au Moyen-Orient n'est dans l'intérêt de personne. La France appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza face à l’urgence humanitaire.
> Étape supplémentaire dans notre partenariat avec l'Indonésie: le Conseil des ministres a approuvé hier un nouvel accord de défense. Il renforce notre coopération dans le domaine opérationnel et pour nos programmes d'armements communs, comme le Rafale ou les sous-marins.
> Pour permettre à tous les volontaires de rejoindre la réserve, les entreprises s'engagent. Convention Avec Renault: les salariés réservistes auront désormais 15 jours d'absence rémunérés pour leurs missions. Près de 1000 entreprises déjà engagées !
> S'entraîner pour faire face à la haute intensité. Premier double tir simultané sur cible unique de missiles de croisière navals, depuis un sous-marin Suffren et une frégate multi-missions. Nos marins continuent de perfectionner leur savoir-faire tactique et technique.
Stéphane Séjourné,
ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, secrétaire général de
Renaissance
> Échanges avec mon
homologue ukrainien : j’ai réaffirmé le soutien politique et concret de la
France à l’Ukraine, dans les suites de la conférence du 26 février à Paris.
> Réunis en G7 avec nos partenaires, nous sommes mobilisés pour éviter une escalade militaire au Moyen-Orient et réagir fermement à l’attaque iranienne inacceptable contre Israël.
Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la
Fonction publiques
> [100 jours du gouvernement Attal] Mobilités
douces, achats publics écoresponsables, meilleure alimentation pour les agents,
réduction de la consommation énergétique des bâtiments publics. Le Gouvernement
déploie sa méthode du premier au dernier mètre : l’écologie à la française. Un
objectif : des résultats rapides, concrets et durables.
> [Elections européennes] Le 9 juin sera un scrutin historique, car c’est l’histoire de l’Europe qui sera en jeu : face aux dérèglements géopolitiques, écologique, à la menace du repli, portons l’ambition d’une Europe unie, souveraine et indépendante.
> Pouvoir se loger à une distance
raisonnable de son travail, ce n'est pas un sujet anecdotique, c'est une
priorité !
- Création
d'une délégation
interministérielle au logement des agents publics.
- Lancement avant l’été de la plateforme d’offres de
logement et d’information dédiée aux agents publics.
> Un soignant, une enseignante, un policier ne devraient pas avoir du mal à se loger jusqu'à parfois jeter l'éponge et quitter la fonction publique.
Amélie Oudéa-Castéra,
ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques
> La santé mentale des sportifs de haut niveau est au cœur de nos
préoccupations. A moins de 100 jours des Jeux olympiques, nous avons organisé
une rencontre sur la protection de la santé mentale des athlètes. Nous menons
un combat sans relâche contre toutes formes de violences dans le sport. Ce
combat porte ses fruits et nous allons continuer : pour protéger le sport et
nos sportifs de haut niveau, nous avons la responsabilité d’investir encore
davantage le sujet de la santé mentale.
Deux ambitions : offrir un meilleur accompagnement psychologique pour nos
athlètes et leur assurer une protection renforcée contre le cyber-harcèlement
sur les réseaux sociaux qui démultiplient les facteurs de risque. Pour y
parvenir, mon ministère :
- Met en place une rubrique accompagnement psychologique au sein du portail France.sport dédié aux SHN, dès juin 2024
- Proposera désormais une information systématique, pour les sportifs de haut
niveau ayant effectué un signalement sur la plate-forme Signal-sports, sur le
dispositif « Mon soutien psy »
- Travaillera pour mieux encadrer le métier de préparateur mental.
À cette occasion, le ministère des sports a officialisé aujourd’hui la signature d’une convention afin
de mieux prévenir le cyber harcèlement dans le sport. Cette initiative complète
les actions mises en place pour la période des Jeux en lien avec le CIO, et
dont le secrétariat d’Etat au Numérique contribuera à la pleine effectivité.
Plus que jamais et sur le long terme nous sommes aux côtés de nos athlètes.
Prisca Thevenot,
ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée du Renouveau démocratique,
porte-parole du Gouvernement
> 00 jours d'action pour le quotidien des
Français avec notamment la dématérialisation de la carte d'identité et du
permis de conduire. Pour plus de simplicité, de rapidité et de sécurité, Gabriel Attal et son
Gouvernement agissent !
Aurore Bergé, chargée
de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les
Discriminations.
> 100
jours d'action : L'inscription de l'IVG dans notre Constitution. Nous avons
garanti la liberté des femmes d'avoir recours à l'avortement. Mon corps, mon
choix.
> Le racisme, l'antisémitisme, la haine anti musulmans n'ont tout simplement par leur place dans notre République.
Roland Lescure, ministre
délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie
> 100 jours d’action : 55 sites industriels clés
en main pour accélérer l’ouverture d’usines dans tout le territoire !
> Nous inaugurons l’usine ultramoderne de Manikheir, qui produit des gants médicaux, au cœur de la Sarthe. C’est un symbole de la renaissance industrielle et de l’attractivité de notre territoire pour les investisseurs étrangers. L’usine produira à terme 1 milliard de gants par an!
Dominique Faure, ministre
déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité
> 100 jours d’action : une carte
d'identité et un permis de conduire dématérialisés pour plus de simplicité et
plus de sécurité pour les Français En réduisant les délais et en simplifiant
les démarches, c’est un accès plus facile pour tous à ces documents
indispensables.
Marie Guévenoux, ministre
déléguée chargée des Outre-mer
> Pour nos Outre-mer, défendre leurs
spécificités et accompagner les territoires, le gouvernement agit avec
pragmatisme et détermination. À Mayotte, pour mettre fin définitivement à
l’immigration irrégulière, nous supprimons le droit du sol !
Sarah El Haïry, ministre
déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles
> En 100 jours, nous avons agit pour le
quotidien des Français. Pour protéger nos enfants. Pour émanciper nos
jeunesses. Pour simplifier la vie des familles.
100 jours d'action : pour la santé des jeunes avec un meilleur remboursement
des séances chez le psychologue.
100 jours d'action : pour permettre à chaque enfant de 11 ans de pouvoir partir
en vacances avec le Pass colo.
100 jours d'action : pour émanciper nos jeunesses et favoriser leur engagement
pour la planète.
100 jours d'action : pour aider le secteur de la petite enfance par une
revalorisation salariale de 150 euros pour les professionnels, afin de
simplifier la vie de toutes les familles.
> Près de 160 millions d’enfants sont forcés à travailler dans le monde. Parce que ce chiffre est insupportable, en cette journée de lutte contre l’esclavage des enfants, rappelons que nous devons lutter contre cette exploitation et que les enfants doivent rire, étudier et jouer.
> Il y a une minorité d'adolescents qui n'ont plus de limites et qui vont dans l'ultra violence. Il faut reposer un cadre avec des repères. Ce cadre doit être ferme, plus fort et doit être le même à la maison, à l'école et dans la rue.
> Pour
un retour de l’autorité, nous allons :
- Accompagner les parents face aux écrans et aux réseaux sociaux
- Agir à chaque manquement avec des signalements automatiques
- Prévenir dès le plus jeune âge car tout n’est pas toujours affaire de
répression
> La République contre-attaque face aux violences des adolescents pour un retour de l'autorité partout dans la famille, à l'école et dans la rue. Les petits renoncements exposent aux grandes défaites.
Fadila Khattabi, ministre
déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées
> 100 jours d’action:
en janvier, nous lancions « Ma Prime Adapt ». Une aide financière
pour aider les personnes âgées ou en situation de handicap au quotidien. L’objectif
: rendre accessible votre logement.
Frédéric Valletoux, ministre
délégué chargé de la Santé et de la Prévention
> 100 jours d’action
au service de notre système de santé et pour un accès aux soins pour tous sur tout le
territoire ! Avec Gabriel Attal et tous nos professionnels de santé, nous continuerons à
accélérer, simplifier & agir pour toujours mieux répondre aux besoins des
Français !
Agnès
Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture
> 100 jours d'action. Par son vote, la France
est le premier pays au monde à inscrire le droit à l’IVG dans la constitution.
Elle reconnaît ainsi le droit de chaque femme à disposer librement et
réellement de son corps.
Patrice Vergriete, ministre
délégué chargé des Transports
> 100 jours d’action : un Pass rail pour permettre à tous
les jeunes de moins de 27 ans de sillonner la France en illimité cet été.
Guillaume Kasbarian, ministre
délégué chargé du Logement
> 100 jours d’action : 30 000 nouveaux logements
en 3 ans dans 22 territoires en tension.
Marina Ferrari, secrétaire
d’Etat chargée du Numérique
> 100 jours d’action : une loi pour faire
évoluer nos concitoyens dans un espace numérique plus sûr et permettre à la
Justice de sanctionner plus fermement ceux qui y commettent des actes illégaux
ou s'en rendent complices.
> Inconséquence, incohérence, incompétence ou manipulation ? Monsieur Bardella, la diffusion d'un « deepfake » sans consentement sera désormais passible de 45 000 € d'amende et 2 ans de prison. Loi adoptée mercredi à l'Assemblée. Vos députés ont voté...contre !
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Olivier Dussopt (député)
> Nous avons réalisé une consultation de nos
comités départementaux de campagne, présents à travers 80 territoires. Trois
enjeux en ressortent : une Europe plus souveraine, une Europe plus prospère et
une Europe plus protectrice.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> Depuis 2017, avec le Président de la
République, nous œuvrons pour une Europe puissance plus unie. Nous allons
continuer de porter cette Europe puissance, souveraine et indépendante à
l’horizon 2030.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (présidente)
> Entre une droite qui s’oppose au CETA, une extrême-droite au
nationalisme dangereux pour l’économie et une gauche qui n’appuie ni le plan de
relance ni l’industrie verte… J’assume d’être la candidate de la cohérence pour
la compétitivité de nos entreprises.
> Je refuse de mettre notre souveraineté entre les mains des GAFAM. Nous devons bâtir des acteurs européens de l’intelligence artificielle, forts d’un modèle éthique qui donne de la visibilité aux investisseurs. Investissons massivement dans les technologies de rupture. En Européens.
> Quand notre épargne ne dort pas, elle sert nos concurrents. L’union des marchés de capitaux doit faire circuler cette épargne, pour nos ménages et nos entreprises. Proposons des placements rémunérateurs, qui soutiennent la transition verte et numérique… et le projet européen
> Misons sur les compétences ! C’est le sens de notre soutien à l’apprentissage et face au défi du recrutement. Du Fonds social européen à l’Erasmus des apprentis, l’Europe est là. Et pour réussir la transition écologique, des académies net zéro formeront bientôt nos talents !
> La France a fait le choix du nucléaire, une énergie décarbonée que nous avons défendue comme utile à la transition verte. Marchons sur nos deux jambes : nucléaire et renouvelable ! Nous avons besoin d’Europe: la France a gagné 4 milliards d’euros grâce au marché européen de l’énergie.
> La simplification est un enjeu prioritaire pour nos
entreprises. Avec notre liste , nous œuvrerons à :
- Une baisse de 25 % des charges et le « one in, one out » ;
- Une harmonisation européenne ;
- Une attention particulière portée à nos TPE et nos PME.
> Au Parlement, je me bats pour créer un Fonds de souveraineté européen. Avec l’outil « STEP » de la Commission, le compte n’y est pas ! Il nous faut une approche en Européens : nouvel emprunt commun, nouvelles ressources propres ou encore préférence européenne dans les marchés publics.
> Je ne veux pas détricoter le Green Deal : le climat, c’est de l’emploi ! C’est aussi le sens du plan de relance que j’ai négocié. Accélérons désormais la mise en œuvre, lançons un choc d’investissements et assumons un Buy european act pour cette nouvelle révolution industrielle.
> Au libre-échange doit succéder le juste-échange. Quand j’étudie un accord au Parlement européen, je regarde s’il respecte nos règles et nos valeurs, et s’il est bon pour l’économie. Le CETA a illustré à quel point nos oppositions sont dans la politique spectacle… Ça suffit !
> J’appelle à un triple choc pour notre compétitivité.
- Un choc de simplification : passons de la norme qui empêche à celle qui
entraîne.
- Un choc d’investissements dans nos industries stratégiques.
- Un choc de sécurité économique grâce à un bouclier commercial européen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.