De quoi?
Essentiellement d’avoir été battu lors de la présidentielle de 2020 face à Joe Biden qui, rappelons-le, a obtenu, non seulement, un nombre délégués nettement supérieur au sien (306 contre 232) mais plus de sept millions de voix en plus (très exactement 7.052.120).
Peu importe, et peu importe qu’il y croit ou non, il estime qu’on lui a volé cette élection.
En réalité personne ne sait vraiment s’il le pense car entre son narcissisme, son esprit dérangé et une sénilité précoce décelée, il est possible qu’il se soit lui-même persuadé qu’il avait été battu par un complot de ce qu’il appelle le «deep state», cet état profond qui gouvernerait les Etats-Unis comme une secte au profit de ces «escrocs de démocrates».
Au-delà de cette fascination, au sens premier du terme, qu’il puisse actuellement rivalisé dans les sondages avec Joe Biden et qu’il ait écrasé les primaires du Parti républicain, donc qu’il compte autant de fan(atique)s, son état psychique fait peser une très lourde menace sur la démocratie étasunienne ainsi que ses convictions extrémistes sans parler de son populisme virulent.
Parce qu’en 2016, lorsqu’il a réussi à se faire élire alors même qu’il avait perdu le vote populaire face à Hillary Clinton de trois millions de voix, ce fut une divine surprise pour lui de se retrouver à la Maison blanche où il n’avait strictement aucune idée de comment gouverner et avec qui à ses côtés.
Ce n’est plus la cas.
Sa revanche, il la prépare depuis novembre 2020 et il a tout un programme et des équipes pour l’appliquer.
Quand il veut gouverner «comme un dictateur» selon ses propres termes, s’attaquer au système judiciaire (ce qu’il avait déjà commencé à faire lors de sa première présidence), juger et mettre en prison ses principaux opposants (dont les centristes Joe Biden et Hillary Clinton) mais aussi tous ceux qui l’ont «trahi» (il promet la peine de mort à certains) ou qui se sont mis ou se mettront en travers de son chemin, être à nouveau dans les pas de Poutine tout en délaissant l’OTAN et ses alliés européens et s’accorder toutes les impunités pour les crimes et les malversations qu’il a commis et qu’il commettra, etc., tout cela est préparé minutieusement ce qui fait que son deuxième mandat serait autrement plus dangereux que son premier passage à Washington.
Raciste, menteur, complotiste, incompétent, psychiquement malade, extrémiste de droite et populiste assumé, fomenteur d’un coup d’Etat après sa défaite en 2020, mis en examen pour 91 chefs d’accusation, le tout animé d’un esprit de revanche et d’une haine rageuse, voilà ce que, peut-être, les Etats-Unis auront comme président au soir du 5 novembre prochain.
Et il pourra compter sur toute une populace tout aussi haineuse que lui pour le soutenir, celle où l'on trouve des hommes et des femmes qui disent que Trump a été envoyé (littéralement) par Dieu pour sauver l'Amérique et qu'ils préfèreront mourir s'il était battu par Joe Biden.
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