L’agitation du leader maximo de LFI permet ainsi à l’héritière Le Pen de se renforcer.
La conjonction des extrêmes n’a jamais été aussi évidente dans sa finalité, détruire la démocratie républicaine libérale.
Mais si les deux larrons s’entendent pour cette tâche, en revanche, il y a un dindon de la farce et il s’appelle Mélenchon.
Ah! oui, c’est vrai, l’extrême-gauche ayant analysé qu’elle n’avait aucune chance de prendre le pouvoir par les urnes, a décidé d’une stratégie «diabolique», déstabiliser la démocratie en semant le chaos pour susciter un sentiment d’insécurité puissant afin que l’extrême-droite parvienne au pouvoir et que le «peuple» soudainement outré, déclenche une révolution où le nouveau Trotski s’appellera Mélenchon!
Problème, c’est que le «peuple» en question vote majoritairement pour… Le Pen.
Tant pis pour la révolution.
Tant mieux pour la petite entreprise de la famille Le Pen qui n’a jamais été aussi florissante depuis que Mélenchon gesticule.
Bienvenue, en revanche, dans un monde où, tous les jours, sous les coups de boutoir de Le Pen et de Mélenchon, la démocratie s’étiole sous le lâche regard de la gauche et de la droite «de gouvernement».
Car, oui, si Le Pen monte grâce à Mélenchon, c’est aussi par la mansuétude de la Droite envers la première et la couardise de la Gauche envers le second.
Alors, si l’on en croit les sondages actuels – qui sont évidemment vrais pour le RN et faux pour LFI! –, Le Pen fera un score historique lors des européennes tandis que Mélenchon se ramassera ce qui permettra, entre autres, au PS de devancer LFI et de réclamer le leadership à gauche que l’extrême-gauche lui avait piqué.
Du coup, on ne peut s’empêcher d’admirer le grand stratège Mélenchon qui semble réussir une partie du boulot: nous débarrasser de l’extrême-gauche.
On compte sur les prochains débats de la présidentielle pour que Le Pen nous débarrasse de l’extrême-droite.
Centristement votre.
Le Centriste
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