L’extrême-gauche était l’idéologie des envieux et l’extrême-droite celle des haineux.
Et je prenais un petit exemple simple pour l’illustrer.
Un envieux qui gagne au loto n’est plus, le lendemain, un envieux alors qu’un haineux qui gagne au loto, demeure un haineux.
Plus fondamentalement, l’envieux demande le partage avec l’autre, le haineux demande l’élimination de l’autre.
Bien sûr, cette distinction n’était pas une vérité absolue.
Ne vous méprenez pas: je ne fais pas du simplisme stupide.
La haine et l’envie peuvent être aussi dangereuses l’une que l’autre et aussi violentes comme le prouvent encore des événements récents.
Ni que la haine et l’envie ne pouvaient se mêler.
Il a toujours existé des envieux haineux et des haineux envieux.
Ou des alliances entre eux.
Hitler et Staline sont deux crapules qui répondent à ce métissage abject et qui se référaient pour l’un à l’extrême-droite et l’autre à l’extrême-gauche.
Et la vision de Goebbels n’avait rien à envier à celle de Trotski: éliminer physiquement tous ceux qui ne pensaient pas correctement.
Mais cela ne changeait pas, selon moi, la grande différence psychologique entre la grande masse des militants des deux extrêmes qui était dominée l’une par l’envie, l’autre par la haine.
On trouvait ainsi, chez les envieux, des personnes véritablement tournées vers les autres et qui auraient été contentées par le partage équitable alors que le respect de l’autre différent était rarissime, voire impossible, chez les haineux, qui ruminaient systématiquement leur rancœur et leur ressentiment qui ne pouvaient trouver un apaisement que dans la disparition de cet autre.
Et puis la haine de l’autre et l’envie de ce que possède l’autre, convenons-en, ce n’est pas la même chose.
Vous pouvez vouloir ce que possède l’autre sans être dans sa détestation alors que vous l’êtres quand c’est la haine qui vous inspire, quelle que soit sa raison.
Oui, idéologiquement et malgré les ponts qui pouvaient se construire lors de certains épisodes historiques, ce n’était pas la même chose jusqu’à il y a peu.
Car cette distinction ente extrême-droite (mue par la haine de l’autre) et de l’extrême-gauche (mue par l’envie de ce que possède l’autre) s’est petit à petit estompée avec la (re)montée en puissance du populisme qui a complètement gangréné les extrêmes des deux côtés pour devenir leur principale posture.
Les extrêmes sont devenues ainsi les idéologies où se reconnaissent désormais les fanatiques colériques qui sont contre tout et l’expriment par la violence et la hargne verbales et physiques irrationnelles.
En ce début de troisième millénaire, les similitudes qui ont toujours existé entre les extrêmes sont devenues des alliances de fait où l’ennemi est la démocratie républicaine libérale – ce qui était déjà le cas – mais où, dans le même temps, une vision du monde dominée par l’exécration de l’autre, celui qui ne pense pas comme vous, amène à des combats qui, même s’ils ont déjà existé – le pacte germano-soviétique entre Hitler et Statine le démontre – les réunissent de plus en plus.
En cela, la haine et la violence sont devenues les principaux moteurs des deux extrêmes.
En cela, le combat contre l’une et le combat contre l’autre sont devenus un même combat contre la détestation.
Centristement votre.
Le Centriste
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