samedi 16 mars 2024

Vues du Centre. Les nationalismes se donnent la main contre la démocratie jusqu’au jour où ils se feront la guerre

Par Aris d Hesselin

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste. 
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste. 

Qu’est-ce que les nationalistes détestent le plus: l’universalisme et sa traduction la démocratie cosmopolite, ainsi que tout ce qui peut être ou ressembler à des institutions internationales comme l’UE, l’ONU, l’OTAN, etc.

Donc, ils ont un ennemi commun, la démocratie républicaine libérale, et on les voit souvent s’allier contre celui-ci dans une coalition tout aussi réactionnaire que xénophobe, voire raciste.

Les «bonnes relations» entre Marine Le Pen (RN, France),Viktor Orban (Fidesz, Hongrie), Geert Wilders (PVV, Pays-Bas), Matteo Salvini (Lega, Italie), Alice Weidel (AfD, Allemagne) et quelques autres dans l’Union européenne ne sont en réalité qu’une alliance conjoncturelle.

Tout comme l’aide financière de Poutine au RN/FN français ainsi que ses accointances avec Donald Trump sont de circonstance.

De même que le soutien de tous les partis d’extrême-droite à Vladimir Poutine et à sa guerre d’agression contre l’Ukraine (ainsi que l’inertie des partis d’extrême-gauche face à ce conflit) puisqu’il s’agit d’un régime totalitaire d’un pays dont l’objectif est d’abattre le régime démocratique en vigueur dans un autre, le tout sous la bannière d’un nationalisme sans morale et pudeur.

Cet ennemi commun, il faut détruire avant de s’entretuer!

Car, les nationalismes, par définition, sont antagonistes entre eux.

L’ennemi juré d’un nationalisme, c’est un autre nationalisme.

Chacun des deux poursuivent un même but qui est d’affirmer sa suprématie, à la fois, à l’intérieur de son pays mais également à l’extérieur dans une vision impérialiste.

In fine, s’ils parviennent à supprimer la démocratie, ils se feront inévitablement la guerre entre eux parce que c’est la nature des nationalismes d’être adversaires des uns et des autres de leurs congénères.

L’Histoire en est malheureusement témoin parce que la confrontation est nécessaire pour leur donner une raison d’être et leur légitimité auprès de leurs partisans.

Les deux conflits mondiaux dont l’origine est le nationalisme exacerbé en sont la terrible preuve.

D’où la totale supercherie affichée actuellement par le RN et l’ensemble de l’extrême-droite française qui prétend qu’en empêchant une véritable défense de l’Ukraine, elle se bat pour préserver la paix.

En réalité, elle se bat contre la démocratie républicaine libérale en soutenant un régime totalitaire en attendant la confrontation finale qui sera, si elle a lieu, une apocalypse.

Pas de pacifisme ici, juste un cynisme exécrable pour un but liberticide.

Aris de Hesselin.

 

 

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