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dimanche 17 mars 2024

Propos centristes. France – Soutien à l’Ukraine / Elections européennes / Laïcité à l’école / Choc des savoirs / Intelligence artificielle / Ecologie et économie…


Voici une sélection, ce 17 mars 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Soutien à l’Ukraine] France, Allemagne, Pologne, ensemble, déterminés à soutenir l’Ukraine sur tous les plans et dans la durée, à ne jamais laisser gagner la Russie. Pour notre sécurité, pour l'Europe. Notre unité est notre force.

> [Discours lors du «sommet de Weimar» France-Allemagne-Pologne à Berlin]
D'abord merci beaucoup cher Olaf de nous avoir invités et d'avoir organisé si rapidement - nous en avons parlé ensemble dimanche dernier - à la fois cette discussion bilatérale et ce sommet de Weimar pour la première fois avec Donald et je pense que c'était, dans ce moment, important.
D'abord, comme le Chancelier vient de le dire, nous partageons tous les trois une même volonté claire, cohérente. Et derrière cette volonté, il y a les actes que nous avons déjà décidés et les décisions que nous avons prises aujourd'hui. Nous ferons tout ce qui est nécessaire aussi longtemps qu'il le faudra pour que la Russie ne puisse gagner cette guerre. Nous continuerons de soutenir aussi longtemps que nécessaire l'Ukraine et son peuple et nous continuerons, comme nous l'avons fait depuis le premier jour, à ne jamais prendre l'initiative de quelque escalade. Cette détermination est farouche. Elle implique aussi notre unité et c'est pourquoi nous avons décidé plusieurs initiatives et surtout acter des choses très concrètes ensemble à trois, suite à la réunion d'aujourd'hui et après le sommet qui s'est tenu à Paris le 26 février dernier. Tout cela, nous l'avons aussi et nous partageons une même conviction, c'est notre sécurité et notre avenir qui se joue également en Ukraine. Et donc, nous le faisons par solidarité avec le peuple ukrainien et avec un État dont l'intégrité territoriale a été menacée, nous le faisons par défense du droit international, nous le faisons parce que la sécurité des Européens et la nôtre se jouent en Ukraine. Et c'est cette détermination aussi que nous voulons opposer à la guerre d'agression qui a été lancée par la Russie.
Plusieurs actions concrètes ont été décidées. La première, nous l'avons consolidée le 26 février dernier, c'est acheter ensemble des munitions dans des pays qui ont des stocks, là où nous ne produisons pas assez vite, nous sommes en rupture. Une initiative a été prise par nos collègues tchèques, nous avons décidé de nous y joindre. Nous avons nous-mêmes accéléré les initiatives multiples à la fois de financement et d'approvisionnement et nous allons poursuivre. En matière de cyberdéfense, de déminage, de sécurisation des frontières, plusieurs actions ont été conduites. Je veux remercier aussi le Premier ministre polonais qui a déjà commencé à agir sur plusieurs de ces points. C'est ce que nous avons acté le 26 février dernier.
Nous avons aussi eu une discussion qui a montré notre convergence tous les trois pour apporter un soutien renforcé à la Moldavie. C'était l'une des discussions que nous avions eues et l'un des axes de soutien du 26 février dernier, qui a été renforcé. Et puis, je veux remercier le Chancelier qui a pris une responsabilité particulière dans les choix de coproduction industrielle sur le sol ukrainien. Là aussi, nous en avons ouvert la perspective. Nous rentrons maintenant dans les travaux pratiques. Et donc, les productions conjointes de nos industriels avec les industriels ukrainiens permettront là aussi d'apporter une réponse capacitaire plus rapide et encore plus pragmatique.
Nous avons également décidé de créer une nouvelle coalition capacitaire sur les frappes dans la profondeur. Elle est ouverte à tous, selon ses capacités, ses moyens. Sur tous ces sujets, le suivi se fera dans les formats adaptés et en particulier dès la semaine prochaine avec nos ministres de la Défense qui se retrouveront pour en assurer la mise en œuvre opérationnelle. Je tiens aussi à remercier plusieurs chefs d'État et de gouvernement qui se sont engagés dans plusieurs de ces initiatives : Pays-Bas, Estonie, Lituanie, Roumanie, Norvège et je ne les cite pas tous.
Parallèlement, comme l'a dit à l’instant Monsieur le Chancelier, nous voulons continuer de progresser sur le renforcement de notre défense et de notre aide. À cet égard, nous nous félicitons d'un accord qui a été trouvé sur la facilité européenne de paix qui poursuit les objectifs qui sont les nôtres : favoriser une production européenne, mais à chaque fois que la production européenne ne va pas assez vite ou n'est pas au rendez-vous, avoir la possibilité de mobiliser ses financements pour procéder à des acquisitions en pays tiers pour pouvoir soutenir les Ukrainiens.
Je souhaite également, avec Monsieur le Chancelier et Monsieur le premier ministre, que nous puissions continuer de travailler sans attendre sur les moyens de financer durablement notre soutien à l'Ukraine et nous y sommes prêts.
Au-delà de cela, c'est notre stratégie en matière de défense qui va se poursuivre et nous avons aussi ensemble convergé d'abord pour défendre cette position au Conseil européen de la semaine prochaine, mais pour aussi donner un contenu à la stratégie européenne de défense et aux investissements qui en découlent. Ceci passe par des programmes communs supplémentaires, la réduction de nos dépendances stratégiques et une politique industrielle de défense et de sécurité plus forte. Sur tous ces sujets, la rencontre d’aujourd’hui permet, d’une part, de renforcer notre unité et de montrer notre détermination à trois dans ce format si important qu’est celui de Weimar. Elle nous a permis aussi de partager une même lecture de la situation en Ukraine.
Le moment est grave, c’est une époque nouvelle qui s’ouvre et nous serons au rendez-vous. Et le fait que nous soyons en ce jour, tous les trois, unis, déterminés, avec la même lucidité sur la situation en Ukraine, et résolus à ne jamais laisser gagner la Russie et à soutenir le peuple ukrainien jusqu’au bout est une force pour nous, nos peuples, notre sécurité et notre Europe.
Je veux à nouveau vous remercier, Monsieur le Chancelier, pour l’invitation pour ce sommet de Weimar, et remercier aussi le Premier ministre qui organisera dans les mois à venir un nouveau sommet chez lui. Et c’est pour nous aussi une très grande chance et une volonté commune. Merci beaucoup.

> [Soutien à l’Ukraine]  Peut-être qu’à un moment donné — je ne le souhaite pas, n’en prendrai pas l’initiative —, il faudra avoir des opérations sur le terrain, quelles qu’elles soient, pour contrer les forces russes. La force de la France, c’est que nous pouvons le faire. 

> La Russie est une puissance moyenne dotée de l'arme nucléaire , mais dont le PIB est très inférieur à celui des Européens, inférieur à celui de l'Allemagne, de la France

> Vladimir Poutine entretient un discours de la peur mais il ne faut pas se laisser intimider.

> [Soutien à l’Ukraine] J'ai voulu venir très vite en Allemagne pour ne pas que s'installe un débat sur des divergences stratégiques qui existeraient : elles n'existent pas, explique-t-il. Il n'y a jamais eu de fâcherie entre le chancelier et moi. Nous avons une très grande communauté de vues sur les objectifs et la situation. C'est la manière de les traduire qui est différente. L'Allemagne dépense plus que la France, a plus d'espace budgétaire, c'est une chance. La France peut faire des choses que l'Allemagne ne peut pas.

> L’Allemagne possède une culture stratégique de la grande prudence, de non-intervention» et qu’elle «se tient à distance du nucléaire.

> La mort d'Alexeï Navalny et l'interdiction de tous ses opposants font que l'on ne peut pas féliciter quelqu'un d'une élection ourlée de la mort de ceux qui se sont battus pour le pluralisme en Russie

 

► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste] 

Gabriel Attal Premier ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique
> 20 ans après la loi de 2004 et l'interdiction du port de signes religieux ostentatoires à l'École, le respect de la laïcité reste notre combat. Car oui, à l'École, notre laïcité est menacée. Peut-être plus que jamais. La laïcité, en particulier à l'École, est un bien infiniment précieux et un pilier de notre République. Elle peut compter sur de solides défenseurs : nos professeurs, nos fonctionnaires et nos forces de l'ordre. Mais je sais que les enseignements qui y sont dispensés sont trop souvent remis en cause et que nos professeurs se sentent trop souvent seuls. Pour eux, des cellules d'appui pédagogique seront organisées dans les rectorats. Elles pourront leur proposer trois solutions dès qu'ils en ressentiront le besoin :
- un accompagnement pédagogique avec des professeurs référents qui peuvent leur donner des conseils pour aborder certaines séquences du programme ;
- une présence physique d'un personnel non-enseignant au sein de la classe ;
- une présence physique d'un personnel formé, faisant partie par exemple des équipes académiques «valeurs de la République».
L'École est et restera toujours un sanctuaire pour les élèves et ceux qui la font.

> Je suis ici au collège Mathurin Régnier de Chartres pour aborder un enjeu qui est absolument majeur, qui est celui du niveau de nos élèves parce que c'est bien de cela qu'il s'agit, le niveau de notre école, le niveau de nos élèves, de ce que nous avons engagés voilà plusieurs mois avec le choc des savoirs. C'est véritablement la bataille pour le niveau de nos élèves. Je pense important de redire deux ou trois choses et d'abord de dire d'où nous partons. Nous partons d'une situation où les évaluations nationales, les études qui sont réalisées montrent que tous les efforts qui ont été consentis et je veux vraiment remercier les enseignants, les équipes pédagogiques, depuis 2017 à l'école primaire commencent à porter leurs fruits. On voit que les élèves qui rentrent en sixième aujourd'hui ont des difficultés de lecture, de calcul, d'écriture moins importantes que ce qu'on pouvait connaître il y a encore 5, 6 ou 7 ans. Pour le dire autrement, la génération 2017, celle qui est entrée en CP en 2017 s'en sort mieux que la génération précédente, celle qui est entrée en CP en 2012. 
Nous le devons à une action résolue qui a été engagée à l'école primaire, avec le dédoublement des classes en éducation prioritaire, avec les plans maths et français, évidemment pour renforcer la formation des enseignants et il faut poursuivre. Ce qu'on voit aussi, les évaluations nous le montrent, c'est qu'il faut relancer l'ascenseur scolaire au collège, que l'organisation actuelle du collège fait qu'entre la sixième et la troisième, les écarts en termes de niveau, en termes de difficultés entre les élèves ne se résorbent pas. Malgré évidemment l'engagement, le dévouement de nos enseignants et des équipes pédagogiques et probablement du fait d'une organisation qui ne permet pas véritablement de faire progresser le niveau de chacun. 
La deuxième chose que je veux dire, c'est que le choc des savoirs vise précisément à répondre à cette situation-là et que le choc des savoirs, c'est un tout. 
C'est évidemment les groupes de niveau. C'est aussi le retour du dernier mot aux équipes pédagogiques, s'agissant du redoublement des élèves, redoublement qui était devenu un tabou ces dernières années. Il y avait comme un objectif, de dire : il faut que personne ne redouble. Je pense qu'on est passé d'un extrême à l'autre et que le redoublement peut évidemment être utile pour la réussite de certains élèves. 
C'est la revue des programmes et l'arrivée de la méthode de Singapour qui a fait ses preuves partout dans le monde pour les mathématiques. 
Ce sont les mesures groupe de niveau sur lesquelles on est revenus et sur lesquelles on reviendra. C'est la prépa seconde pour les élèves qui n'obtiennent pas leur brevet. 
C'est la fin des correctifs académiques aussi, et je veux rappeler cette mesure pour ce qui est du brevet notamment. On sort d'une époque, il faut le dire, où progressivement on s'est mis à cacher le véritable niveau des élèves au moment des examens et notamment du brevet. Avec ces correctifs académiques dont je le rappelle, qui consistait à dire qu'on voulait atteindre un certain niveau de réussite au brevet, globalement que presque tout le monde est son brevet, et que pour y parvenir, on gonflait artificiellement les notes des élèves. On met fin à cette pratique. On met fin à cette pratique parce que mentir aux élèves et à leur famille sur leur niveau, ça n'est pas rendre au service aux élèves, qu’aux familles, pas rendre service à notre école et pas rendre service à notre pays. Et donc, on assume cette décision de fin du correctif académique dès cette session du brevet. Ça veut dire — et nous l'assumons parfaitement avec la ministre — ça veut dire que le taux de réussite au brevet cette année va probablement baisser de manière importante parce que la réalité, c'est qu'on sort de cette période où on a caché le niveau réel de nos élèves à des élèves et des familles. Et dans certains départements, je regardais — le tableau, je l'ai ici — on parle de 5, 10, 15 points de réussite qui étaient artificiellement gonflés au moment de cette épreuve. Il faut sortir de ça. 
Si on veut véritablement un sursaut s'agissant du niveau de nos élèves, il faut un sursaut s'agissant du discours de vérité et de la transparence qui est due aux élèves et à leurs familles. Ça fait aussi partie du choc des savoirs. 
Enfin, le dernier message que je veux passer, c'est évidemment que nous parviendrons à réussir tout cela dans la plus grande unité et le plus grand rassemblement au service de nos élèves et au service de l'école. Et c'est ce que, patiemment, nous allons continuer à construire avec la ministre. Évidemment, on a besoin de toutes les forces pour faire réussir nos élèves, les enseignants, les personnels de direction, les CPE, les PsyEn, les AESH, les personnels sociaux, sanitaires, médico-sociaux dans les établissements, les familles également mobilisées. C'est tous ensemble qu'on fera réussir notre école et qu'on remportera cette bataille pour le niveau des élèves.

> A l'occasion de la mise en œuvre des groupes de niveau, lorsque j'étais encore ministre de l'Éducation nationale, j'avais obtenu de ma prédécesseur à Matignon, Élisabeth BORNE, des postes supplémentaires, 2 300 postes pour accompagner les effectifs réduits de ces groupes de niveaux, puisqu'on a une part des élèves, un tiers, un quart des élèves qui connaissent beaucoup plus de difficultés que les autres. Et ces élèves, évidemment, doivent être dans des groupes à effectifs réduits, c'est-à-dire autour d'une quinzaine d'élèves. Et le chiffrage des 2 300 postes avait été effectué sur la base de ce un tiers, un quart d'élèves les plus en difficulté. Maintenant, j'ai eu l'occasion de le dire effectivement et on va beaucoup travailler avec la ministre, si on se rend compte que dans tel établissement, telle académie, il y a besoin d'un peu de postes supplémentaires parce qu'on se rend compte qu'il y aura probablement plus d'élèves en difficulté dans cet établissement ; évidemment, on sera au rendez vous. Je ne peux pas vous annoncer un chiffre aujourd'hui, si ce n'est vous dire, on a déjà des créations de postes importantes et c'est la première fois depuis 7 ans qu'on recrée des postes dans le second degré, ce qui n'était pas arrivé auparavant. (…)
On veut que la mesure se mette en œuvre dans les meilleures conditions possibles. Maintenant, encore une fois, les groupes à effectifs réduits sont dédiés aux élèves les plus en difficulté du point de vue des évaluations qu'on réalise au niveau national. Et on sait, là encore une fois, c'est un discours de vérité et de transparence que de le dire, on sait que ces élèves les plus en difficulté du point de vue des évaluations nationales, sont concentrés dans un certain nombre de territoires les plus en difficulté, éducation prioritaire renforcée, territoires ultramarins. C'est pour ça que plus d'un tiers des postes créées pour cette réforme sont fléchées vers ces territoires ultramarins et les établissements situés en éducation prioritaire renforcée.

> Il y a une enquête, plusieurs enquêtes qui sont en cours et qui permettront d'établir le déroulé des faits sur ce qui s'est passé à Sciences Po il y a quelques jours. Ce qui est certain, et c'est ce que j'ai été dire aux membres du conseil d'administration hier, c'est qu'on assiste et je le déplore depuis quelques années maintenant, à une forme de lente dérive liée à une minorité agissante qui veut imposer une forme de pensée dominante au sein de cette institution. Et ma responsabilité en tant que Premier ministre, c'est d'abord de tenir ce discours lucide, clair dans une institution dont je rappelle qu'elle fait partie des écoles qui forment une partie des cadres dirigeants de l'État et de la fonction publique. Et moi, je le dis de manière très claire, je m'engage et je me suis engagé à l'époque en tant que ministre de l'Éducation où je m'engage aujourd'hui en tant que Premier ministre pour refuser partout, en tout lieu, toute forme de «pas de vagues». 
Et donc je ne peux pas accepter que dans l'établissement qui forme une partie des futurs cadres dirigeants de l'Etat s'installe une forme de culture du “pas de vagues” où, face à un certain nombre de dérives que tout le monde constate, on laisse les choses se faire. Je ne suis pas là que pour être dans le constat, je suis aussi là pour être dans l'action. Et c'est la raison pour laquelle j'ai annoncé hier aux membres du conseil d'administration d'abord que le Gouvernement a réalisé un article 40 sur, c'est fait précisément pour que la justice puisse faire la lumière ; ensuite, que nous allons nommer un administrateur provisoire à Sciences Po qui aura, et c'est inédit, une feuille de route au sein de laquelle on lui demande de réunir les conditions pour inverser cette pente et cette dérive qu'on a constatée et garantir que les principes de la République sont respectés en tout lieu et tout le temps à Sciences Po ; et enfin que dans le cadre de la sélection de la future direction, cette question du respect des principes républicains devra être respectée en tout lieu et tout le temps à Sciences Po. J'ajoute également que, dans le cadre du contrat d'objectifs et de moyens qui est signé entre l'Etat et Sciences Po, puisque l'Etat finance, apporte une partie des financements publics de Sciences Po, ce financement sera désormais lié explicitement à cette question là. (…)
On a la chance en France d'être à ce stade relativement épargnés par un mouvement qu'on a vu se développer effectivement dans un certain nombre de pays, notamment anglo-saxons. Moi, je ne veux pas que Sciences-Po, ou que toute autre école ou université, devienne la voie d'eau de l'arrivée de cette pensée, et finalement de ces actions et de ces initiatives visant à refuser qu'un débat démocratique puisse se tenir. Je veux dire, ce n'est pas besoin que je le dise moi, ça a été dit par beaucoup ces dernières années. Beaucoup disent qu’on ne peut plus organiser un débat démocratique public à Sciences Po sans avoir à prévenir la préfecture de police avant et à faire venir des forces de sécurité. Parfois, c'est même des personnalités extérieures qui finalement renoncent à venir ou sont empêchées de venir pour pouvoir débattre dans cette école et dans cette institution. On a vu un certain nombre d'événements qui avaient pu être organisés qui ne sont pas acceptables. Les faits qui se sont déroulés devront être établis par la justice. 
Mais la réalité, c'est qu'il y a une pente qu'il nous revient d'inverser. Et encore une fois, je pense qu'elle est le fait d'une minorité et je pense qu'il y a beaucoup de femmes, d'hommes, d'étudiants à Sciences Po qui ont envie que Sciences Po reste fidèle aux valeurs qui sont les siennes, à son histoire et évidemment aux principes de la République.

> J'ai été ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse. Au moment où j'ai décidé d'interdire le port de l'abaya et du qamis dans les établissements scolaires, les organisations syndicales étaient opposées à cette décision. Plus personne ne la remet en cause aujourd'hui. Il n'y a plus de abaya et plus de qamis dans les établissements. Au moment où j'étais ministre de l'Éducation, j'ai décidé de changer la règle pour que ce soit l’élève harceleur qui quitte l'établissement et non plus l'élève harcelé. Les organisations syndicales étaient opposés à cette décision. Elle a été mis en œuvre. Plus personne ne la conteste aujourd'hui. J'ai annoncé le retour du dernier mot donné aux équipes pédagogiques.
S'agissant du redoublement. Les organisations syndicales y étaient opposés. Elle l'avait dit de manière forte. Je ne les entends pas aujourd'hui. Rappeler qu'elles y avaient été opposées, précisément parce que ça correspond aussi aux attentes des enseignants et surtout aux besoins des élèves. Je pourrais vous citer beaucoup de mesures auxquelles les organisations syndicales ont dit être opposées. Elles le sont quand même assez régulièrement. Mais des mesures que nous avons prises en responsable et dont nous n'avons absolument à aucun moment à regretter le choix parce que notre seule boussole, c'est la réussite des élèves et l'intérêt de l'école de la République.

> J'ai dit dès ma nomination que j'emmenais cette cause de l'école avec moi parce que je le dis, cette cause de l'école, elle m'anime d'abord à titre personnel quand j'ai été élu député en 2017, j'étais chef de file pour la majorité de la commission Education à l'Assemblée nationale. Ensuite, j'ai été secrétaire d'État à l'Education nationale. Après, j'ai eu différentes autres fonctions, mais j'ai toujours continué à suivre les sujets éducatifs. J'ai eu la chance d'être ministre de l'Éducation nationale. Aujourd'hui, je suis Premier ministre. Évidemment que c'est une cause qui continue à m’habiter. Mais je vais vous dire, quand vous êtes un responsable politique républicain comme nous le sommes avec Nicole Belloubet, avec l'ensemble de mon Gouvernement, vous êtes par nature attachés à l'école de la République. Parce que l'école, c'est l'assurance vie de la République. L'école, c'est ce qui nous permet de rester une nation de citoyens unis. L'école, c'est là où se prépare et où se joue la société de demain. Le ministère de l'Éducation nationale dont est investie Nicole Belloubet, c'est le ministère de la Culture de demain, c'est le ministère de l'Economie de demain, c'est le ministère du Travail de demain, c'est le ministère de l'Intérieur, de la Justice de demain. C'est là où se prépare la société de demain. Donc, évidemment, en tant que Premier ministre, je suis aussi attaché à cet enjeu qui est absolument majeur. Et je suis très fier, très heureux que Nicole Belloubet soit investie de cette mission. Et je vous confirme qu'on est parfaitement alignés sur nos objectifs.

 

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique
> L’adoption définitive de l’AI Act est une victoire pour l’Europe qui a su, grâce à la France, porter des positions en faveur de l’innovation. L’Europe a l’occasion de compter dans cette révolution technologique, et la France jouera son rôle en accueillant le prochain sommet mondial pour l’IA générative.

> Mon nouveau livre « La voie française » est un acte de foi. Un acte de foi dans la France. Je crois dans mon pays. Je crois dans sa capacité à jouer un rôle majeur au XXIᵉ siècle. Je souhaite que la France prenne les décisions audacieuses qui sont nécessaires maintenant.
Ce livre est aussi un cri d'alarme à destination des 27 États de l'Union européenne. Qui sont nos concurrents ? Une Chine de plus en plus interventionniste, qui construit chaque année deux centrales nucléaires, ouvre quarante fabriques de semi-conducteurs, réalise des milliers de kilomètres de voies ferrées à grande vitesse, assemble plus de 30 millions de véhicules électriques – le tout avec des commandes publiques massives et des soutiens financiers considérables. Et des États-Unis de plus en plus protectionnistes, qui offrent à tout industriel qui s’installe sur son sol des crédits d’impôt massifs financées par l’Inflation Reduction Act et des prix de l’énergie cassés. Economiquement, Chine et États-Unis frappent vite et frappent fort. Ils ont compris les défis du temps.
Et l’Europe ? Depuis 2017 et le discours de la Sorbonne du président de la République, la France plaide pour une souveraineté économique. Sous son impulsion, les États européens ont pris des décisions encore impensables il y a 10 ans : soutiens publics aux investisseurs industriels, création de nouvelles chaînes de valeur dans les batteries électriques, développement des capacités de production dans les semi-conducteurs, mécanisme d'ajustement carbone aux frontières, taxation des géants du numérique.
Allons au bout de cette stratégie ! Et surtout, accélérons ensemble ! Il est désormais crucial de finaliser, adopter et mettre en œuvre cette nouvelle stratégie économique européenne.

> Mon livre « La voie française »est un acte de foi. Un acte de foi dans la France. Je crois dans mon pays. Je crois dans sa capacité à jouer un rôle majeur au XXIᵉ siècle. Vous connaissez Demain ne meurt jamais. La France ne meurt jamais, quand elle reste fidèle à son Histoire et à sa grandeur. Je souhaite que la France prenne les décisions audacieuses qui sont nécessaires maintenant.

> Avec le président de la République, depuis sept ans, nous avons pris les décisions économiques et fiscales nécessaires pour que la France relève la tête, crée des emplois, se réindustrialise, devienne la nation la plus attractive pour les investissements étrangers. Est-ce un succès? Oui. Est-ce suffisant? Non. Car nous sommes à un grand tournant de notre Histoire. Tournant géopolitique, avec le retour de la guerre dans une Europe incrédule, car construite sur la paix. Tournant économique, avec la réorganisation des chaînes de valeurs industrielles au lendemain du covid19: la mondialisation insouciante a cédé la place à une mondialisation brutale, où chaque puissance défend férocement ses intérêts. Tournant financier, avec une inflation que nous n’avions pas connue depuis les années1970 et qui a obligé les banques centrales à augmenter brutalement les taux. L’argent était gratuit ou presque, il est devenu cher. Toute notre activité économique en Europe s’en ressent. Face à ces tournants, de nouvelles décisions audacieuses sont nécessaires pour éviter le déclassement de toutes les nations européennes, pas simplement la France.

> Réveillons-nous! Mon livre « La voie française » est aussi un cri d’alarme à destination des 27 États de l’Union européenne. Qui sont nos concurrents? Une Chine de plus en plus interventionniste, qui construit chaque année deux centrales nucléaires, ouvre quarante fabriques de semi-conducteurs, réalise des milliers de kilomètres de voies ferrées à grande vitesse, assemble plus de 30 millions de véhicules électriques – le tout avec des commandes publiques massives et des soutiens financiers considérables. Et des États-Unis de plus en plus protectionnistes, qui offrent à tout industriel qui s’installe sur son sol des crédits d’impôt massifs financés par l’Inflation Reduction Act et des prix de l’énergie cassés. Économiquement, Chine et États-Unis frappent vite et frappent fort. Ils ont compris les défis du temps. Et l’Europe? Depuis 2017 et le discours de la Sorbonne du président, la France plaide pour une souveraineté économique. Sous son impulsion, les États européens ont pris des décisions encore impensables il y a dix ans: soutiens publics aux investisseurs industriels, création de nouvelles chaînes de valeur dans les batteries électriques, développement des capacités de production dans les semi-conducteurs, mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, taxation des géants du numérique. Allons au bout de cette stratégie! Et surtout, accélérons ensemble! Il est désormais crucial de finaliser, adopter et mettre en œuvre cette nouvelle stratégie économique européenne. (…)
L’adhésion de l’Allemagne est indispensable! La première et la deuxième économie en Europe doivent avancer de concert. Je le dirai mardi à Berlin, devant le patronat allemand. La stratégie européenne que nous défendons avec le président de la République repose sur quatre piliers: plus de risques, plus de financements, plus de valorisations de nos productions, moins de normes. Plus de risques, cela veut dire plus d’innovations: sur l’intelligence artificielle en particulier, innovons avant de réguler. Plus de financements, cela implique de progresser à pas de géants vers une Union des marchés de capitaux, qui permettra de mobiliser pour nos entreprises les 30000 milliards d’euros d’épargne européenne, qui soit dorment sur des comptes courants, soit financent des économies étrangères! Après sept années de propositions, nous attendons de l’Allemagne un véritable engagement en faveur de cette union des marchés de capitaux. Plus de valorisation de nos productions, cela veut dire réserver les appels d’offres publics à des produits qui contiennent 50% à 60% de fabrications en Europe. La préférence européenne doit être une réalité, pas un slogan.

> Nous devons mieux défendre nos intérêts économiques, sans céder aux sirènes du protectionnisme. Car le protectionnisme agressif ruinerait notre continent: fermez hermétiquement votre marché, immédiatement Asie et Amérique se fermeront. À qui vendrons-nous nos vins, nos Airbus, nos cosmétiques, notre viande porcine? Défendre ses intérêts, cela suppose aussi de compenser le coût de la production propre en Europe: une tonne d’acier produite par une usine comme Aluminium Dunkerque, qui a investi des milliards pour installer un four électrique, coûte de 15 à 20% plus cher. Nous devons compenser pour nos producteurs industriels. Par la taxation de la pollution aux frontières, mais aussi par un soutien aux investissements.

> En matière agricole, la réponse tient en un mot: la sécurité alimentaire. En 2009 et 2010, comme ministre de l’Agriculture, je m’opposais déjà aux tenants du libéralisme absolu, notamment la Commissaire européenne Mariann Fischer-Boel. Je défendais la production locale, comme la viande du Limousin, indispensable à notre économie, à la préservation de nos paysages et surtout à notre indépendance. N’avons-nous rien appris de la crise du covid19? Nous savons désormais que tous nos approvisionnements, industriels, technologiques, alimentaires, peuvent être interrompus du jour au lendemain par une pandémie. Il serait irresponsable de laisser notre alimentation et notre autonomie alimentaire aux mains de puissances étrangères.

> Les accords de libre-échange sont bons quand ils sont équilibrés et quand nous en tirons un avantage. L’accord avec le Canada nous permet d’exporter des fromages et des vins: tant mieux. Le Mercosur présente encore trop de risques pour nos éleveurs; nous ne pouvons pas l’accepter en l’état.

> [Soutien à l’Ukraine] Séparons notre soutien inconditionnel à l’Ukraine, à sa population et à son gouvernement, de l’ouverture de nos marchés agricoles. Le président de la République a été très clair lors d’un Conseil européen: notre objectif n’est pas de favoriser quelques multinationales agroalimentaires ukrainiennes, mais de soutenir Kiev dans sa lutte contre Moscou.

> La lutte contre le chômage de masse représente un succès majeur de notre majorité: le taux d’emploi en France est au plus haut depuis cinquante ans. Notre but reste le plein-emploi en 2027. Mais la crise des Gilets jaunes comme la crise inflationniste ont mis en exergue une nouvelle préoccupation majeure des Français: «Combien il me reste à la fin du mois?» Entre le salaire brut et le salaire net, la différence devient de moins en moins acceptable. En réponse, nous avons supprimé des charges en 2017, défiscalisés les heures supplémentaires, mis en place la prime Macron - qui rapporte en moyenne 900 euros par an à plus de cinq millions de salariés. Nous devons aller plus loin: le Premier ministre a ouvert la voie à une réflexion sur les allègements de charges et sur la meilleure rémunération dans son discours de politique générale. Les entreprises doivent aussi prendre leur part de responsabilités: elles ont augmenté les salaires en 2023, elles doivent continuer en 2024. Faut-il rappeler à quel point nous les avons aidées pendant la crise Covid et face à la flambée des prix énergétiques?

> Le référendum est un outil constitutionnel nécessaire pour trancher par le peuple et pour le peuple les grandes questions de la nation. Une des grandes questions économiques actuelles est: comment financer notre modèle de protection sociale? Quand il a été fondé en 1945, notre modèle avait peu de prestations et beaucoup de cotisants. Près de 80 ans plus tard, il a beaucoup de prestations et moins de cotisants. Comment cela peut-il tenir? Les salariés ne peuvent plus être les seuls financeurs du modèle social. La charge est trop lourde. Il faut trouver des voies complémentaires, plus justes et moins pénalisantes pour le travail et la production.

> Nous devons remplacer l’État providence par l’État protecteur. Partout en Europe mais surtout en France, l’État providence a fini par devenir une machine à empiler de nouvelles dépenses publiques, sans examen de leur pertinence ni de leur efficacité, sans remise en cause non plus des dépenses précédentes. Nous devons reprendre la maîtrise de ce système devenu incontrôlable. Quel est en fait son but ultime? La gratuité de tout, pour tous, tout le temps: c’est intenable! Il y a toujours quelqu’un qui paie la gratuité! Le temps des choix est venu. Ces choix, je les développe dans mon livre: protéger, transmettre, soigner, innover. Faute de choix, la dépense publique craque de toutes parts. (…)

Il faut un modèle de justice et d’efficacité publique pour le 21e siècle. Sortons une bonne fois pour toutes du mirage de la gratuité universelle! Reprenons le contrôle.

> Beaucoup de nos compatriotes comprennent très bien que nous dépensons trop, sans faire des choix, parfois pour des personnes qui ne le méritent pas ou pour rien. Notre population vieillit. Le grand âge pèse lourdement sur les comptes sociaux et pèsera de plus en plus lourd. Il y a dix ans, nous avions huit millions de personnes en affection de longue durée. Elles sont près de douze en 2021. Le coût de la prise en charge de ces affections, qui est nécessaire et légitime, représente désormais 120milliards, soit la moitié de la totalité des dépenses de soins. Veut-on ignorer cette réalité? Ou veut-on garantir à tous ceux qui en ont réellement besoin un accompagnement digne de la France? Mettons les sujets sur la table, ne les mettons pas sous le tapis. C’est ce que je fais dans ce livre. Nous avons passé des heures au Parlement sur la réforme de l’aide médicale d’État: sachons consacrer le même temps aux grands enjeux du vieillissement, de la prise en charge de la dépendance, de l’accompagnement des personnes seules.

> Pour les uns, le travail opprime, pour moi, le travail libère. Nous devons continuer à inciter massivement à la reprise du travail en France. La meilleure rémunération, la formation, la valorisation des filières qui embauchent, une meilleure orientation, sont des politiques que nous mettons déjà en œuvre. Ajoutons-y une nouvelle réforme de l’assurance chômage: nous avons encore une durée d’indemnisation parmi les plus généreuses en Europe. Cette générosité se paie au prix fort: un taux de chômage encore au-dessus de celui de nos principaux partenaires économiques. Avec le plein-emploi, une grande partie des problèmes financiers de la France seraient réglés, en particulier les problèmes de déficits et de dettes. Je le redis: le travail doit payer davantage!

> [Services publics] Mon sentiment est celui de tous les Français: nous n’en avons pas pour notre argent. Pourquoi? Une fois encore, parce que nous ne faisons pas de choix en matière de dépenses publiques. Nous voulons faire des urgences à l’hôpital une priorité? Alors renonçons à d’autres dépenses moins prioritaires. Par ailleurs, tout n’est pas qu’une question d’argent. Pour cela, une meilleure organisation des services publics est nécessaire. Nous avons réussi par exemple avec les maisons de services publics, qui accueillent des millions de Français en apportant des réponses concrètes à chacun. Prenons modèle sur cette réussite! Les choix de dépenses doivent être faits collectivement. Avec le ministre des Comptes publics, j’inviterai en avril toutes les forces politiques à participer à un échange sur les priorités de dépenses. J’appelle à une prise de conscience collective sur la situation de nos finances publiques. On nous reproche nos dépenses excessives? Arrêtons le bal des hypocrites! Tous ceux qui me reprochent aujourd’hui d’avoir dépensé trop sont les mêmes qui pendant la crise du Covid me suppliaient de dépenser davantage. Nous avons bien protégé pendant le Covid et la crise inflationniste et nous pouvons en être fiers. Maintenant nous devons économiser: où? Comment? Combien? Débattons-en ensemble.

> Je suis confiant: l’Europe a tous les atouts pour remporter la bataille de l’IA Mon livre comporte un chapitre: «Arthur Mensch habite (encore) en France». Pourquoi? Parce que le fondateur de Mistral, cette entreprise qui réussit exceptionnellement bien dans le domaine de l’IA, a trouvé dans notre pays un écosystème dynamique, des fonds, un modèle culturel, une envie. Passons la surmultipliée! La France restera le leader en Europe de l’IA si nous simplifions encore nos procédures, si nous mettons à disposition les capitaux nécessaires, si nous défendons notre modèle open source. Le rapport remarquable qui a été remis au président de la République dans ce domaine doit nous servir de boussole.

> La France a un temps d’avance en IA. Elle doit guider l’Europe vers un projet ambitieux, surtout à l’approche des élections européennes. À l’origine, le projet européen a été lancé par la Communauté européenne du charbon et de l’acier. Je propose la création d’une Communauté européenne de l’intelligence artificielle. Ce projet rassemblerait les meilleurs chercheurs, les meilleurs scientifiques, les meilleures start-up, les meilleurs centres de données autour de principes communs, pour prévenir les dérives sécuritaires et culturelles. Le moment est venu pour l’Union européenne d’embrasser l’innovation et le risque, en privilégiant l’investissement massif avant la réglementation. Que voulons-nous devenir? Des producteurs de savoirs nouveaux? Ou de simples clients de Meta et de Google?

> Je suis totalement engagé dans les élections européennes. Je ferai un premier meeting à Bayonne vendredi prochain, le 22 mars, avec Valérie Hayer. Je ferai ensuite un meeting dans chacune des grandes régions de France pour pouvoir parcourir le plus possible le territoire et défendre les idées de la majorité.

> La confiance des Français en l’UE a été abîmée par ce contournement démocratique. Comment restaurer cette confiance? Par des actions concrètes et des résultats. À ceux qui hésitent encore sur leur choix électoral, considérez-les acquis de notre intégration européenne récente: accès aux vaccins en pleine pandémie, soutien financier vital pour nos entreprises, aide exceptionnelle pour les secteurs les plus touchés comme l’hôtellerie et la restauration, financement du chômage partiel. Ces réalisations sont le fruit de la solidarité européenne. L’Europe est notre meilleure protection.

> Les dirigeants politiques peuvent changer. Le Poutine de 2008 avec qui Nicolas Sarkozy avait réussi à négocier n’est pas le Poutine de 2024. Ma position est la même depuis le début du conflit: l’Europe doit adopter une posture de fermeté absolue à l’égard du pouvoir russe. Dès 2022, j’ai plaidé pour la plus grande fermeté en matière de sanctions économiques. Vladimir Poutine n’entendra que la force, comme le président de la République l’a rappelé avec beaucoup de fermeté jeudi soir. Contrairement aux forces russes, nous n’avons provoqué ni agressé quiconque. «L’histoire de l’homme, disait l’écrivain russe Vassili Grossman, c’est le combat du mal cherchant à écraser la minuscule graine d’humanité.» L’Ukraine est cette «graine d’humanité» que nous devons protéger.

> Les apparences sont trompeuses. La Russie est en train d'être affaiblie durablement par Vladimir Poutine. Transformée en prison, elle risque de se retrouver coincée entre une Europe qui ne voudra plus travailler avec elle et une Chine qui la manipulera comme une marionnette. Cet homme qui vante la souveraineté et la grandeur de la Russie est en train de rabaisser la grande nation russe. Si certains en France soutiennent cette vision, c’est leur choix, mais ma responsabilité, c’est de les dénoncer. La Russie, une grande nation par sa taille et sa population, affiche un PNB comparable à celui d’un pays européen moyen.

> Dans des temps historiques, il est essentiel de tracer une ligne claire entre le bien et le mal. Le bien, ce sont les valeurs de liberté, de dignité, le respect des droits humains, qui passe par le soutien à Navalny quand il était encore emprisonné en Sibérie; le mal se manifeste par le soutien à des régimes autoritaires, qui répriment brutalement leurs opposants, organisent des simulacres d’élections, sont poursuivis pour crimes de guerre. Je reproche au Rassemblement national sa capitulation face à la force. En politique comme en diplomatie, on choisit son camp.

> Nous traversons une période de grande confusion, accentuée par des changements majeurs qui bousculent les repères traditionnels. Je ne m’étends pas sur les extrêmes dans mon livre, pour ne pas les valoriser inutilement. Je les combats par des idées. Ce sont les idées et les décisions radicales qui sont les meilleurs antidotes à la montée des extrêmes.

> L’esprit français, c’est le panache et l’audace! Il faut encore beaucoup d’audace pour garantir l’égalité entre les femmes et les hommes dans notre société. C’est un enjeu majeur pour notre équilibre commun comme pour la prospérité économique. Plutôt que d’imposer des quotas dans les grandes écoles d’ingénieurs, je suggère de les mettre en place dans les classes préparatoires scientifiques. La mise en place de quotas nous a permis d’atteindre la parité en politique; je préconise la même chose pour notre vie économique, en nous inspirant de la loi Copé-Zimmerman sur la parité dans les conseils d’administration ou de la loi Rixain sur la parité dans les postes de direction. Les carrières scientifiques sont un nouveau bastion à faire tomber pour les femmes!

> Notre système de gouvernance est sclérosé, au niveau local comme au niveau national. Je le dis depuis dix ans! Par exemple, pour les villes de région parisienne, il y a cinq niveaux d’administration: la commune, la communauté de communes, le département, la métropole du Grand Paris et la région. Cette multiplicité crée une gouvernance coûteuse, inefficace et complexe. Faut-il maintenir autant de députés et de sénateurs? Ne serait-il pas plus efficace d’avoir un nombre réduit de parlementaires dotés de davantage de pouvoirs, surtout en matière de contrôle? Plutôt que de revenir en arrière en rétablissant le cumul des mandats, allons de l’avant en modernisant notre vie publique et en obligeant les hauts fonctionnaires à démissionner de la fonction publique quand ils prennent un mandat politique. Là où il y a un mélange des genres, mettons de la clarté. Là où il y a de la complexité, mettons de la simplicité.

> Ma relation avec le président de la République est une relation singulière, forte, claire, qui ne souffre aucune ambiguïté. C’est ce qui fait sa force et son efficacité. Chaque relation est particulière. Laissons Pompidou et de Gaulle, pour lesquels j’ai une admiration profonde, à l’Histoire et aux Français.

> [Discours sur l’économie du sport]
Je suis particulièrement heureux de démarrer ma journée par le sujet du sport. Le sport français, qui est, tu viens de le rappeler, chère Amélie, un fleuron économique national. Je vais vous parler des enjeux économiques du sport, bien entendu, mais je vous dirai aussi un petit mot un peu plus personnel sur ce que représente le sport pour moi et ce qu'il peut représenter pour la société française.
D'abord l'économie, puisque vous êtes ici au ministère de l'Économie et des Finances. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Je les rappelle juste pour qu'ils soient connus en dehors de cette salle : 128 000 entreprises avec des grands groupes dans l'événementiel, dans l'industrie, dans la distribution, dans les médias, mais aussi beaucoup de très petites entreprises réparties partout sur le territoire. 360 000 associations sportives. 450 000 emplois, avec, j'y suis très attaché, des emplois industriels dans de grandes entreprises comme Millet, Rossignol ou Cycleurope. Au total, 71 milliards d'euros de chiffre d'affaires pour la seule économie du sport. Et ça, ce sont les chiffres.
Il y a aussi toute la répercussion médiatique du sport à travers la planète. Quand vous circulez à travers la planète, vous retrouvez une envie de France très forte. En France, on aime bien se déprécier. Mais quand je sors de France, on me parle des succès économiques nationaux, on me parle de l'attractivité retrouvée du territoire français, on me parle évidemment de LVMH, de Kering ou de L'Oréal.
Mais on me parle aussi et beaucoup de Kylian MBappé, de Cyprien Sarrazin ou de Ciryl Gane qui est devenu une star du MMA et que je remercie de sa présence. Vous portez la France à l'étranger, vous représentez le succès de la France à l'étranger. Et ne négligez pas l'importance de ce soft-power, pour parler en bon français, que peut représenter le sport pour notre nation française.
Alors comme on a une bonne base, il faut évidemment la développer, il faut croître et il faut aller plus loin sur la base du premier contrat de filière qui a été signé en 2016 avec l'actuel président de la République et qui a permis de rassembler près de 600 acteurs économiques, publics et privés.
Si je reprends les chiffres que j’ai donnés tout à l’heure je vois qu’il y a 600 entreprises dans le contrat de filière sur 128 000 au total. On doit pouvoir faire beaucoup, beaucoup, beaucoup mieux. Mais comme on a tous ici l’esprit de compétition, je vous fixerai de nouveaux objectifs en matière d’économie du sport. Vous devez être 10 fois plus nombreux dans cette filière sport.
Je compte pour ça sur Cédric Roussel, délégué ministériel à l’Économie et du Sport, il est à Bercy. Il est auprès de la Direction générale des entreprises. Je compte sur le vice-président exécutif de cette filière sport, Olivier Ginon, qui vient de s'exprimer. Je compte évidemment sur toi, chère Sarah, qui a à la fois la casquette de sportive et la casquette d’entrepreneuse à succès pour booster l'économie du sport en France. Il y a ce nouveau contrat de filière avec une feuille de route pour 2024-2026.
J'aimerais maintenant vous fixer au moins 4 nouveaux objectifs pour 2030. Vous êtes à 450 000 emplois. Nous devons pouvoir dépasser d'ici 2030 le demi-million. Vous êtes à 71 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Je vous fixe comme objectif d'atteindre les 100 milliards d'euros de chiffre d'affaires pour la filière sport en 2030.
Vous avez des start-up exceptionnelles, Sorare en est un bon exemple. Je veux que vous multipliiez par 3 les levées de fonds de 600 millions d'euros à 1,8 milliard d'euros d'ici 2030, et que nous fassions émerger deux licornes supplémentaires dans le secteur du sport.
Enfin, vous avez fait des efforts exceptionnels en matière d'excellence environnementale. Nous devons viser la neutralité carbone de la filière sport d'ici 2030.
Voilà les quatre objectifs que je propose, que nous nous fixions collectivement pour la filière sport. Quand on aime le sport, on aime se dépasser. Eh bien dépassons les résultats économiques qui ont déjà été atteints. (…)
Enfin, un tout dernier mot : pourquoi le sport est aussi essentiel pour la nation française ? Parce qu'il fait avancer la société. Regardez la question des discriminations, qui reste si importante dans notre nation. Le sport efface les discriminations. Regardez la question de l'égalité femmes-hommes. Voir le sport féminin progresser de cette manière-là, prendre toute sa place, c'est une façon de faire avancer la grande cause du quinquennat porté par le président de la République, de l'égalité entre les femmes et les hommes. Et regardez le handicap. S'il y a bien une chose qui force l'admiration, c’est l’handisport. Et c'est le fait de voir des personnes qui ont été abîmées par la vie, qui ont connu des accidents, parfois des accidents dramatiques, se redresser par et pour le sport.
Alors, faisons du sport une grande cause nationale, faisons du sport un élément de notre culture, un élément fondamental et pas accessoire. Et que la France soit, au 21e siècle, la plus grande nation sportive. C'est mon vœu le plus cher.

> [Intervention sur le duo économie-écologie]
Je suis particulièrement heureux de vous retrouver ici à Buc, sur ce site de GE HealthCare qui symbolise parfaitement cette écologie des résultats dont nous avons tant besoin. Je voudrais d'abord féliciter la direction de GE HealthCare et l'ensemble des salariés, qui me font l'amitié en plus d'être très présents, pour les résultats industriels et climatiques que vous avez réussi à obtenir. Vous êtes la preuve vivante que climat et croissance peuvent avancer ensemble et qu'on peut à la fois lutter avec efficacité contre le réchauffement climatique et obtenir davantage de contrats, développer sa production et relocaliser sa production industrielle en France. Vous venez d'obtenir la relocalisation de la ligne de production de scanner de Chine en France.
Je veux dire que comme ministre de l'Économie, je ne pensais pas un jour prendre la parole et vous dire que nous relocalisons une activité industrielle de Chine en France ; dans un pays qui, depuis 3 ou 4 décennies, n'a cessé de délocaliser ses activités industrielles, a divisé par deux la part de sa production industrielle dans la richesse nationale.
Réussir à inverser la tendance, à rouvrir des usines, à relocaliser et maintenant faire revenir de la production de Chine en France, c'est un exploit, c'est un exploit que vous devez à votre travail et je voudrais qu'on applaudisse les salariés de GE HealthCare pour ce travail et cette efficacité économique.
Vous avez pris ici nombre de décisions très concrètes. Ce n'est pas des choses lunaires. C'est repeindre son toit en blanc pour qu'au lieu d'avoir 56 degrés l'été, on puisse diminuer de 20 à 25 degrés la chaleur récupérée sur le toit qui ensuite se diffuse dans tout le bâtiment. C'est bâtir des ombrières sur les parkings. C'est travailler sur de la géothermie. C'est travailler sur la gestion technique des bâtiments, les fameux GTB dont simplement 6 % des bâtiments industriels aujourd'hui disposent. Mais c'est tout ce travail là qu'il faut engager pour gagner en efficacité énergétique et, par la même occasion, gagner en efficacité économique.
Nous parviendrons à relever le défi climatique à deux conditions : produire plus et économiser davantage. Produire plus parce qu'en produisant plus près, plus propre, nous gagnons la bataille du climat. Et économiser davantage, c'est ce dont je suis venu vous parler aujourd'hui, parce que la sobriété énergétique, je le rappelle, et l'efficacité énergétique sont le premier pilier de notre stratégie énergétique telle qu'elle a été définie par le président de la République à Belfort il y a deux ans.
Quel est notre objectif en matière de sobriété ? Je pense qu'il est toujours bon, quand on fixe une politique, de dire voilà l'objectif qu'on veut atteindre. Notre objectif, c'est de diminuer de près de moitié d'ici 2050 notre consommation totale d'énergie en France par rapport à 2021. Je dis bien « diminuer de près de moitié ». Nous consommons aujourd'hui environ 1 600 térawattheures d'énergie en France, tous usages confondus. Je parle de l'industrie, des bâtiments, transport, du logement. Nous devons ramener ce chiffre d'ici 2050 à environ 900 térawattheures. Autant vous dire que c'est un sacré défi. Donc, c'est un défi à la hauteur de la France qui aime bien les défis impossibles, les seuls qui nous intéressent vraiment. Ce combat est fondamental. Car c'est celui qui garantit la conciliation entre croissance et climat, c'est celui qui nous apporte la preuve que l'on peut à la fois augmenter notre croissance et réduire les émissions de CO2. Produire plus, produire mieux, créer des emplois, garantir la prospérité du peuple français et consommer moins d'énergie et émettre moins de CO2. C'est ça l'objectif formidable qui est devant nous.
Un objectif enthousiasmant qui peut nous rassembler dans une nation qui a tellement tendance à se diviser sur des querelles subalternes et inutiles. Nous avons ici un combat politique essentiel qui peut nous rassembler et je dirais même qui peut nous enthousiasmer. Alors, comment est-ce qu'on peut atteindre cet objectif de division par deux de la consommation d'énergie en France ? Eh bien, tout simplement, en se rassemblant et en apportant des solutions à tout le monde., Le climat ne doit pas être un problème, il doit être une solution. Le climat ne doit pas être une source d'anxiété, comme il l’est trop souvent, pour les plus jeunes d'entre nous. Il doit être un facteur de mobilisation générale pour qu'on trouve les moyens de réduire les émissions de CO2 et de ne pas subir le changement climatique, mais au contraire d'adapter nos activités aux exigences du climat.
Pour les particuliers, cela passe d'abord par de l'information en bonne et due forme. La campagne qui a été lancée par Agnès Pannier-Runacher « Je baisse, j'éteins, je décale et je lève le pied » avait suscité des sarcasmes invraisemblables, comme toujours en France, quand on arrive avec des idées, avec des solutions.
Mais moi, je constate que passer la vague des sarcasmes, du doute, du scepticisme généralisé, les Français et je leur rends hommage, ont réduit leur consommation. Le peuple français en matière climatique est un peuple responsable. Et nous en avons apporté la preuve en réduisant d’environ 12 % la consommation d'électricité et de gaz dans notre pays.
Nous étions confrontés à une crise énergétique sans précédent, nous avons su faire face en faisant preuve de sens des responsabilités. Tous, citoyens, ménages, familles, entreprises, industries, nous avons réduit notre consommation d'énergie. Cette campagne a marché, cette campagne a été efficace. Je rends hommage au travail d’Agnès Pannier-Runacher et de ses équipes et je vous annonce qu'elle sera reconduite, avec Christophe Béchu et Roland Lescure, à l'automne et insistera sur la nécessité, par exemple, de passer à des thermostats pilotables qui coupent le chauffage lorsque vous êtes absents et qui nous apportent une solution en termes de consommation d'énergie.
La sobriété, ce n'est pas une solution d'un hiver, c'est une habitude pour passer le siècle. Et c'est pour cela qu'elle doit être impérativement poursuivie. Pour les ménages, ça passe évidemment aussi par la rénovation des bâtiments. Vous la connaissez toutes et tous, c'est ce qui permet d'éviter la déperdition d'énergie. Alors on a dit, à la faveur des annonces que j'ai faites comme ministre des Finances de réduction des dépenses publiques de 10 milliards d'euros, regardez, ils ont abandonné la bataille pour le climat, ils ont taillé dans la dépense climatique. C'est totalement faux. Enfin, tout de même, reprenons les chiffres. Nous avons maintenu 3,5 milliards d'euros de crédits sur MaPrimeRénov’ et la rénovation thermique et en 2024 le budget de l’ANAH est en augmentation de 800 millions d'euros par rapport à 2023.
Un budget qui augmente, c'est une politique qui est maintenue. Nous maintenons la politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre, nous maintenons la politique de rénovation énergétique des bâtiments et nous l’augmentons de 800 millions d'euros d'une année sur l'autre. Croyez-moi, il y a beaucoup de politiques publiques qui aimeraient qu'on en dise de même. Qu'on va augmenter de 800 millions d'euros d'une année sur l'autre le budget. Alors, tous les oiseaux de mauvais augure, tous les critiques faciles qui nous expliquent que nous aurions renoncé à notre ambition climatique, ont faux sur toute la ligne. Notre ambition est la même.
Les crédits continuent d'augmenter, mais je ne mettrai jamais la France dans le mur financier. Il n'y a aucune austérité sur la politique climatique du Gouvernement. Il y a une ambition, elle est maintenue et elle sera maintenue. Je rappelle également que, toujours pour les ménages, pour inciter la sobriété énergétique, émettre moins de CO2, nous avons maintenu des bonus sur les véhicules électriques. Un grand pays voisin, dont les comptes publics sont en meilleur état que les nôtres, a supprimé ces bonus sur les véhicules électriques.
Nous, nous les avons adaptés et maintenus.
Après les ménages, il faut aider des entreprises. Là encore, nous devons apporter des solutions. Je pense aux contrats de performance énergétique pour réaliser des travaux dont les entreprises ont besoin et en garantir l'efficacité. Concrètement, comment est-ce que cela passe ? Le prestataire se rémunère directement sur les économies d'énergie réalisées par l'entreprise, ce qui permet d'assurer l'impact et la qualité des travaux.
Je souhaite, sur la proposition qui m'a été faite dans la table ronde, et qui m'a paru particulièrement bonne, qu'on puisse traduire davantage les gains d'efficacité énergétique liés aux contrats de performance énergétique directement en certificats d’économies d’énergie (CEE) de façon à alléger l'investissement nécessaire des entreprises et réduire leur besoin de trésorerie.
Dans un moment où la trésorerie des entreprises souffre parfois, cette idée de traduction des gains d'efficacité énergétique en CEE me paraîtrait bonne. Nous allons donc l'étudier et la mettre en œuvre.
Autres solutions pour les entreprises : la récupération de chaleur fatale. Il est essentiel d'accélérer sur ce sujet. La chaleur fatale, c'est quoi ? Ce n'est pas l'histoire du destin des Grecs, la chaleur fatale, j’ai eu du mal à comprendre ce que c'était. C'est la chaleur qui est générée par les procédés industriels et qui très souvent est dilapidée, dispersée, perdue. Donc, il y a quelque chose d'un peu surréaliste à se dire qu'on se donne tant de mal à produire de l'énergie et si peu de mal à récupérer celles que nous produisons déjà. Donc le bon sens qui est souvent de bon conseil, c'est de récupérer cette chaleur émise par les procédés industriels.
Comme ministre des Finances, je n'aime pas jeter l'argent par les fenêtres, comme ministre de l'Économie en charge de l'Énergie, je n'aime pas jeter non plus l'énergie par les fenêtres. Nous devons donc accélérer les processus de récupération de chaleur fatale qui représente, ce sont les dernières données dont nous disposons, 100 TWh provenant des industries et des datacenters qui sont produits chaque année. 100 TWh de perdus chaque année de chaleur fatale, c'est l'équivalent d'un quart de la consommation électrique de tous nos compatriotes. Il faut impérativement

accélérer là-dessus.
Je reprends une autre proposition qui a été faite et qui sera traduite en décision. C'est donner de la visibilité sur 20 ans aux investissements qui sont nécessaires pour la récupération et réutilisation de chaleur fatale, parce qu'évidemment c'est très cher pour l’industrie d'aller récupérer cette électricité ou cette énergie et ensuite de la rediffuser, par exemple, dans un réseau de chaleur d'une ville. Il faut simplement avoir l'assurance que l'investissement ne se fait pas pour 2 ans ou pour 3 ans, mais sur 20 ans ou sur 25 ans.
Je propose donc de travailler sur un mécanisme de garantie, sur la récupération de chaleur fatale pour l'ensemble des industries françaises.
Troisième acteur : les ménages, les entreprises et évidemment l'Etat, qui doit être exemplaire en matière de sobriété énergétique. La sobriété, ça passe, là aussi, pour l'État par la rénovation des bâtiments publics.
Depuis 2019, nous avons mis plus de 3,8 milliards d'euros sur la table pour rénover les bâtiments de l'État. Cet investissement devrait permettre d'économiser 800 GWh par an, soit la consommation domestique d'une ville de 200 000 habitants. Il m'a été proposé tout à l'heure d'utiliser le tiers financement sur un bâtiment public. Nous utiliserons le tiers financement sur un bâtiment public.
Les services de l'État auront également l'obligation d'acheter des voitures électriques exemplaires du point de vue environnemental. Et quand il n'y aura pas d'autre possibilité que d'acheter des voitures thermiques, les services de l'État ne pourront plus acheter de voitures thermiques dont le poids dépasse 1,4 tonne. Pour une raison qui est simple : moins de poids, cela signifie moins d'énergie, plus de poids, cela signifie plus d'énergie. Réduire le poids des véhicules utilisés par l'État, c'est garantir une économie d'énergie significative.
Alors tous ces dispositifs dont je vous ai parlé, MaPrimeRénov’, les rénovations des bâtiments publics, le soutien aux véhicules électriques, mais aussi le taux réduit de TVA, tous ces dispositifs ont un coût considérable. Je le rappelle pour tous ceux qui critiquent les investissements de l'État et disent que ce n'est jamais suffisant en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Nous dépensons, Etat et collectivités, pour la seule rénovation énergétique chaque année plus de 10 milliards d'euros. C'est des sommes considérables. C'est très exactement l'équivalent de ce que j'ai demandé comme économie à l'État il y a quelques semaines.
Nous sommes donc en droit et vous êtes en droit, puisque vous êtes tous contribuables ici, de nous dire : mais ces 10 milliards d'euros, Ça a donné quoi ? C'est quelle efficacité ? Je mesure à quel point nos compatriotes estiment que l'argent public n'est pas suffisamment bien dépensé. Ils nous demandent des comptes et ils ont raison. Nous devons rendre des comptes sur l'utilisation de l'argent public et rendre des comptes sur l'efficacité énergétique de l'argent public qui a été dépensé. Ces 10 milliards d'euros doivent se traduire par une baisse réelle et significative des émissions de CO2 et de la consommation d’énergie. Nous devons en avoir, vous devez en avoir pour votre argent.
L'efficacité énergétique et efficacité budgétaire ne sont pas contradictoires. Ils doivent au contraire aller de pair et marcher main dans la main. Mon ministère va donc s'assurer que chaque euro dépensé pour le climat a bien un impact climatique maximal.
Mon ministère va mesurer le rapport entre chaque dépense et la réduction des émissions de CO2 en matière de rénovation, de bonus automobile ou de décarbonation de l'industrie. Le ministère de l'Economie et des Finances, dès l'été prochain, publiera de manière totalement transparente les résultats de cette évaluation pour que les euros des contribuables permettent réellement la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Le service statistique du ministère de la Transition écologique de Christophe Béchu est également en train d'évaluer les économies d'énergie liées à la rénovation. Le résultat sera là encore publié cet été.
Vous voyez que nous nous lançons enfin, je dirais, dans la mesure de l'efficacité de nos dispositifs climatiques. Sur la base des résultats, nous évaluerons les dépenses qui sont efficaces et celles qui ne le sont pas pour augmenter les unes et réduire les autres. Je le ferai en particulier pour les certificats d'économie d'énergie qui sont sous mon autorité et représentent 4 à 6 milliards d'euros de dépenses chaque

année.
Des aides publiques efficaces dont l'impact est mesuré, dont les résultats sont publiés de manière transparente pour vous toutes et pour vous tous, pour tous nos compatriotes. C'est la garantie d'une transition réussie dans le temps pour les Français, et c'est la garantie aussi d'une transition climatique acceptable par nos compatriotes.
Acceptable, cela veut dire aussi qu'il faut traiter avec encore plus de sévérité un dernier sujet qui a légitimement beaucoup occupé les médias depuis plusieurs mois : la fraude. Nous avons connu une arnaque aux quotas carbone. Une arnaque massive qui a enrichi massivement un certain nombre de personnes qui ont été justement poursuivies et condamnées. Je ne laisserai passer aucune arnaque à la rénovation énergétique.
Il y a déjà des fraudes, et elles concernent, on le sait, au moins plusieurs centaines d'entreprises qui déclarent des travaux pour toucher les aides, donc pour toucher votre argent que vous avez gagné à la sueur de votre front et qui est l'argent des contribuables, mais ces entreprises n'ont jamais fait les travaux. Cela me révolte, cela sera poursuivi avec encore plus de sévérité, cela sera condamné.
Pas un euro de rénovation énergétique ne peut aller à des activités frauduleuses. J'ai donc pris la décision d'augmenter les taux de contrôle de 20% en 2024 et de 30% en 2025.
J'ai également pris la décision de lancer immédiatement 100 000 contrôles de la Direction générale de l'énergie et du climat au titre des CEE. La DGEC enverra des courriers aux ménages pour s'assurer que les déclarations de professionnels correspondent à des travaux réellement effectués dont les particuliers ont réellement bénéficié, et qu'il ne s'agit pas de fausses déclarations avec des travaux qui n'ont jamais été réalisés et qui ont pénalisé financièrement un certain nombre de contribuables et un certain nombre de ménages. Je ne laisserai passer aucune activité frauduleuse. J'ai également pris la décision de travailler à l'unification et la coordination des contrôles entre la Direction générale de l'énergie et du climat, la Direction générale de la consommation et de la répression des fraudes et Tracfin.
Tous ces services doivent travailler ensemble pour poursuivre sans répit toutes les activités frauduleuses en matière de rénovation des bâtiments. Mes services doivent partager toutes les données dont ils disposent. Ils doivent pouvoir accéder aux comptes bancaires frauduleux, ils doivent pouvoir s'appuyer sur les renseignements dont dispose Tracfin. Je veux que cet accès soit libre entre les différentes directions concernées pour lever tous les freins qui subsistent au repérage des activités frauduleuses, à leur poursuite et à leur condamnation.
Je souhaite également qu'on intervienne très en amont pour stopper le versement de toute aide qui n'a pas été justifiée le temps que le doute soit levé. Parce qu'une fois que l'argent est parti, il est beaucoup plus difficile de le récupérer. Je préfère

que le contrôle soit fait le plus en amont possible.
Enfin, je rappelle que dans le projet de loi pour la lutte contre la fraude proposée par le ministre chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave, permettra de donner un cadre légal à l'ensemble des dispositions dont je viens de vous parler.
Voilà les messages que je voulais vous transmettre aujourd'hui. Nous avons tout pour réussir. Et nous avons cette qualité particulière, qualité très française, qui est une capacité d'imagination sans limite. La sobriété énergétique, l'efficacité énergétique, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'économie d'énergie, c'est propre à la France.
Je me souviens, parce que je suis un très ancien responsable, d'une grande campagne en pleine crise pétrolière, ici vous êtes beaucoup trop jeunes pour vous en souvenir : “en France, on n'a pas de pétrole, mais on a des idées”. Eh bien en France, demain, on aura de l'énergie décarbonée, mais on aura aussi toujours plus d'idées pour réduire la consommation d'énergie et faire preuve de sobriété et d'efficacité.
Ici, chez GE HealthCare, j'ai eu la preuve vivante avec vous toutes et avec vous tous que non seulement c'est possible, mais c'est déjà fait. Il faut juste que votre exemple se diffuse partout sur le territoire français.

 

 

Nicole Belloubet, ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse
> [Groupes de niveaux/de besoin] Nous voulons, c'est que cette réforme se mette en place. Le Premier ministre m’a expliqué les données. Nous avons besoin vraiment que toutes les équipes pédagogiques s'engagent ensemble pour élever le niveau de nos élèves et pour prendre en charge chacun des besoins spécifiques de nos élèves, non pas qu'elles ne le fassent pas. Bien sûr qu'elles font cela, mais nous souhaitons donner les moyens vraiment pour que ça se mette en place. Et ces moyens-là, c'est à la fois des groupes qui correspondent aux besoins et au niveau des élèves et qui seront la dominante de l'année scolaire en français et en math, en 6ᵉ et en 5ᵉ, mais aussi parce que nous refusons le tri-social, parce que nous voulons qu'il y ait un brassage de nos jeunes. Le retour au cours d'année en classe entière. Et il me semble que cette conjugaison de mise en place des groupes adaptés aux besoins des élèves et de retour en classe entière nous permet de répondre aux inquiétudes des enseignants et des équipes pédagogiques. (…)
Je pense que ça va bien se passer parce que nous serons en accompagnement et en soutien fort à ces équipes, les chefs d'établissement et les enseignants évidemment. Les corps d'inspection seront à leurs côtés, qu'il s'agisse de l'inspection générale ou des inspections territoriales. Nous allons donner des journées banalisées de concertation. Nous allons mettre en place des plans de formation. Je pense que cela va bien se passer. Ça supposera évidemment de ma part une présence, un soutien, un accompagnement et je serai vraiment à leurs côtés. (…)
Quand nous parlons à notre communauté éducative, le terme de groupe de besoin correspond mieux à ces préoccupations, c'est la raison pour laquelle. Mais en plein accord avec le Premier ministre. (…)
Ce qui nous importe, c'est vraiment que ça se mette en place et je suis persuadée, parce que c'est aussi un des points qu'on a fait valoir auprès des équipes de direction, que c'est vraiment dans l'autonomie de chaque établissement sur le terrain que les choses s’examinent et se mettent en place. C'est cela que nous croyons.

 

Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
> La Commission européenne vient de publier des mesures de simplification très attendues que j’ai portées depuis plusieurs semaines à Bruxelles au nom de la France. Elles concernent à la fois la Politique agricole commune (PAC) et l’amélioration de la place des agriculteurs dans la chaîne de valeur alimentaire. Nous veillerons à ce qu'elles soient mises en œuvre rapidement, avec un calendrier et un plan d'actions précis.

 

Sébastien Lecornu, ministre des Armées
> Militarisation croissante de l’espace, nouvelles applications duales des satellites : la souveraineté française et européenne pour le spatial se construit dans l’Eure. Sur leur site de Vernon, Maia Space développe le premier lanceur réutilisable européen qui permettra des lancements en orbite basse, notamment pour des constellations de satellites.

> Le gouvernement néerlandais a informé le gouvernement français du choix de Naval Group, suite à la compétition relative au renouvellement de la capacité sous-marine des Pays-Bas. Ce choix permettra aux Pays-Bas de disposer de sous-marins de classe océanique au plus haut standard mondial, renforçant ainsi les forces armées néerlandaises ainsi que les capacités européennes au sein de l'OTAN. Ce projet mobilisera le tissu industriel néerlandais. Un partenariat entre la France et les Pays-Bas accompagnera sur le long terme ce projet majeur et contribuera au renforcement de la coopération bilatérale en matière de défense.

 

Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
> L’écologie a besoin de l’agriculture et l’agriculture de l’écologie. C’est le cœur de l’échange que j’ai eu ce matin avec des agriculteurs, dans une exploitation à Saint-Lambert-la-Potherie, dans l’agglomération d’Angers. Au menu des discussions :
- Zones humides
- Entretien des fossés
- Poids des normes
- Financement de l’eau
- Entretien des haies
Les solutions pour inventer l’agriculture de demain se décident ensemble. Entre écologie et agriculture, il ne doit y avoir ni suspicion, ni doute. Ce qui compte, c’est le partenariat que l’on construit ensemble. Et cette alliance, nous devons la construire sur les bases du bon sens !

 

Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques
> La réforme de la fonction publique aura 3 objectifs : attirer les talents et les fidéliser, reconnaître davantage l’engagement et le mérite, et protéger les agents publics.

> La Commission de l'intelligence artificielle le confirme : l'IA est une formidable opportunité pour l'efficacité des services publics. Et donc pour l'attractivité de ses métiers. Dans la fonction publique, nous renforçons son expérimentation et nos compétences dans le numérique.

 

Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
> [Incident antisémite à Science Po Paris] En méprisant le fléau de l’antisémitisme, Jean-Luc Mélenchon se discrédite. Ma méthode à moi, c’est l’objectivation des faits, c’est tout le sens du signalement au procureur que nous avons annoncé avec Gabriel Attal. Nous nous sommes rendus sur place. Il y a eu un envahissement sauvage de l’amphithéâtre et une absence manifeste de cadre permettant un débat serein. Les témoignages sont clairs : l’étudiante de l’UEJF a été empêchée par deux étudiants d’accéder à la conférence. Les signalements rapportant des propos antisémites sont gravissimes. Ils sont transmis à la justice, nous sommes dans un État de droit. (…)
Ma politique ce n’est pas « pas de vague », c’est « pas de spectacle ». Je ne cherche pas à courir les plateaux pour faire le buzz et créer de l’agitation autour de la petite phrase. En revanche, j’agis. Mon ministère est engagé depuis plusieurs années dans la lutte contre l’antisémitisme et les discriminations.
Dès les attaques terroristes du 7 octobre, j’ai écrit aux universités et écoles pour accroître la prévention des actes antisémites, accompagner les victimes, réparer, apporter les sanctions. On a renforcé les référents antisémitisme et lutte contre les discriminations dans les établissements. Concernant Sciences Po, le dossier de saisine du procureur a été constitué dans un temps record.

> Permettre la diversité sociale est un objectif commun du gouvernement et ne peut pas être vu comme un problème : c’est pour nous une fierté. Bien sûr, il faut le faire avec des règles d’équité et qu’il y ait de la transparence dans la sélection des étudiants. Sciences Po a fait la démarche d’intégrer Parcoursup pour être soumise à des règles de recrutement transparentes et équitables. Nous travaillons notamment à l’effacement de l’impact du lycée d’origine pour davantage d’homogénéité dans les notes du lycée.
Quant aux dérives, nous n’acceptons pas que le visage de Sciences Po soit celui que quelques-uns ont voulu lui donner cette semaine. La nouvelle gouvernance devra particulièrement veiller à l’apaisement et à la poursuite du plan d’action engagé pour faire respecter les principes de la République. Les étudiants devront s’appuyer sur un cadre précis en respectant une charte qui sera mise en place.

> L’université est le reflet de la société avec sa richesse et parfois ses tensions. Je ne nie pas qu’il y ait des dérives d’une minorité bruyante, mais qui ne représente en rien la majorité. La France est relativement épargnée par ce que l’on peut observer dans d’autres pays et notamment dans le monde anglo-saxon. L’université doit rester un sanctuaire à la fois d’études et de débats.
Je travaille depuis 35 ans sur le terrain et je constate que nos présidents d’établissements sont de plus en plus mobilisés contre l’antisémitisme et les discriminations. Des sanctions disciplinaires sont engagées. Des signalements au procureur sont émis à chaque fois que nécessaire. Il faut toujours agir sur les problèmes qui se posent et être à l’affût de toute entrave au débat pour inverser alors la pente avec fermeté.

> J’observe actuellement deux types de critiques. Il y a ceux qui expliquent que l’université censure, que l’on ne peut plus rien y dire. Et il y a ceux qui expliquent que l’on y tolère bien trop d’expressions. Cette contradiction est très éclairante sur ce sujet. Lorsque les préfectures identifient un risque de trouble à l’ordre public, les présidents d’établissements peuvent demander l’annulation d’une conférence à ses organisateurs. (…)
Ces cas de figure sont strictement encadrés par le droit. L’analyse des risques de trouble à l’ordre public, ou des risques pour la sécurité des étudiants et personnels, est effectuée avec la Préfecture. Aucune conférence ni débat ne peuvent être refusés sur le principe, sinon effectivement ce serait de la censure. L’université doit être un lieu où tout le monde doit avoir la possibilité de s’exprimer. Il n’y a pas de sujets interdits du moment que l’on respecte les principes de la République.

> Il n’y a pas de sujets tabous à l’université. Seule une commission pédagogique dans l’établissement peut estimer qu’un cours n’a pas assez de fondements scientifiques. La liberté académique est la règle dans tous les pays démocratiques du monde. Il y a d’ailleurs des recours possibles auprès de l’université ou du ministère afin que quiconque se sentant discriminé dans sa liberté d’expression puisse porter plainte.
Attention, donc, à ne pas tout mélanger. Le recul de la nuance, du débat raisonné, de la capacité à écouter l’autre sont pour moi autant d’atteintes à notre vivre-ensemble. Il est clair que nous avons tous un rôle à jouer dans cette intelligence collective.

> Miss France représente beaucoup pour de nombreux Français. À l’occasion de la semaine des mathématiques, j’ai échangé avec Ève Gilles, étudiante en 2e année de licence de mathématiques à l’Université de Lille. Avec la pertinence de sa vision, les maths et les sciences ont une formidable ambassadrice !

 

Prisca Thevenot, ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement
> La France, marquée par les attaques de Charlie Hebdo, connaît la valeur de la liberté d'expression. Les dessins de Coco [Corinne Rey] sur Gaza cherchent à éveiller les consciences, non à offenser. Aucun enjeu électoral ne saurait justifier de faire de Coco une cible.

> [50 milliards d’économies estimés par la Cour des comptes] C’est un principe de réalité. C’est du bon sens. Nous sommes à 10 milliards et nous devons continuer à réduire notre déficit budgétaire

> [Agression de la principale du collège de Chenôve] Ne soyons pas dupes, notre Ecole est menacée par celles et ceux qui s’en prennent à nos valeurs. Je parlerais surtout des mouvements religieux extrêmes

> On savait que Mélenchon n’avait plus trop de repères républicains. On sait maintenant qu’il n’a plus de limites dans l’indécence. On est face à un homme qui n’a plus de mandat, plus de 30 ans de cumul de mandats et qu’est-ce qu’il nous a laissé de ces 30 ans? Louis Boyard à l’Assemblée nationale

 

Aurore Bergé, chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les Discriminations.
> [Intervention  à l’ONU sur la lutte contre les discriminations]
Je suis heureuse de prendre la parole, ici, au nom de la France, de ces femmes et de ces hommes qui se battent au quotidien pour la garantie de nos droits fondamentaux et universels.
Au lendemain d’un 8 mars historique pour mon pays, je veux partager avec vous, dans cette enceinte unique qu’est la Commission de la condition de la femme, un message d’espoir mais aussi un cri d’indignation. Je veux vous parler du corps des femmes, ce corps qui fait encore l’objet de toutes les dominations, de toutes les violences. Ce corps qui doit être libre, libéré de tout asservissement.
Mon message d’espoir est simple : en inscrivant l’avortement dans notre Constitution, la France est la première Nation au monde, et pour l’instant la seule, à avoir consacré notre liberté la plus fondamentale, celle de pouvoir disposer de nos corps.
Je veux rendre hommage, ici, à une femme sans laquelle cette avancée n’aurait pas été possible. C’était une femme politique et magistrate d’exception. Son nom est peut-être connu de certains d’entre vous. C’était Simone Veil. Ministre de la santé, elle a dépénalisé l’avortement en France en 1974. Elle a alors été la cible d’attaques violentes, de menaces, mais elle n’a jamais faibli. Son plaidoyer n’était ni idéologique, ni politique. A l’époque, en France, du fait d’un cadre légal inadapté à la réalité de notre société, il y avait plus de 300 000 avortements clandestins qui, chaque année, mutilaient les femmes françaises, les traumatisaient, les humiliaient. Simone Veil a réussi à convaincre, par la puissance de ses mots, une Assemblée pourtant majoritairement alors composée d’hommes.
Je lance alors ce message d’espoir. A toutes celles qui se battent dans le monde pour que leurs droits soient reconnus, nous leur disons : votre cause est juste, votre action est vitale, votre engagement politique est essentiel.
A toutes celles qui, aujourd’hui, sont entravées dans leurs efforts de réforme, dénigrées parce que ce sont des femmes, je veux vous dire : tenez bon, nous sommes à vos côtés.
La diplomatie féministe que porte la France à l’international, c’est d’abord un principe, celui de la sororité, et une valeur : l’égalité, entre nous, femmes politiques de divers continents.
Je veux inviter ici toutes les femmes politiques engagées à rejoindre une grande Coalition politique des femmes ministres de l’égalité, engagées pour la défense de nos libertés et droits les plus fondamentaux.
Car face aux autoritarismes, face aux régressions de nos droits, la mobilisation citoyenne et féministe est nécessaire. C’est elle qui sera le principal facteur de ce changement.
Comme le disait la grande femme de Lettres et prix Nobel de littérature, Svetlana Alexievitch, nous devons tous adopter un regard féministe car c’est celui-ci qui vaincra sur les extrémismes et sur le populisme.
Car sans les femmes, nos sociétés ne sont rien. C’est ici que je veux lancer un grand cri d’indignation. Trop souvent encore, les femmes restent les premières victimes d’injustice, de discrimination et de violence.
Nous l’avons vu avec les attaques terroristes du 7 octobre commises par le Hamas. Ces faits barbares d’un autre âge, ces viols, ces mutilations, ont été établis clairement par tous, y compris ici par les Nations unies.
Comment se fait-il qu’au 21e siècle le viol ait encore été utilisé comme une tactique de guerre ou terroriste ? En Ukraine, au Soudan, au Yémen, en Somalie, en République démocratique du Congo, en République centrafricaine ou en Irak où les femmes yézidies ont été la cible d’exactions commises par Daech.
Comment accepter que les corps des femmes soient encore vendus, utilisés comme des objets sexuels ? La réponse est claire. Si le corps des femmes reste la cible de ces attaques systématiques et délibérées, c’est parce que leurs bourreaux savent que lorsque vous détruisez une femme, vous détruisez toute une communauté.
Alors face à l’ampleur de ces violences, adaptons l’ampleur de la réponse. Dénonçons le silence, toujours complice, et donc toujours coupable. Renforçons notre soutien aux droits sexuels et reproductifs des femmes dans le monde, prévoyons des budgets genrés pour nos actions multilatérales afin d’autonomiser davantage les femmes.
Et enfin, mobilisons-nous pour qu’en 2026, ce soit une femme qui occupe le poste de Secrétaire général des Nations unies pour la première fois dans notre Histoire.

> [Intervention lors de réunion du conseil de sécurité de l’ONU en format Arria sur l’agenda «Femmes, paix, sécurité»]
La France salue la tenue de ce débat à votre initiative. La France continue, plus que jamais, à promouvoir dans le cadre de sa diplomatie féministe, la mise en œuvre de cet agenda « Femmes, Paix, Sécurité », et celle de la Convention pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes.
Nous appelons notamment à l’inscription de l’agenda « Femmes, Paix, Sécurité » au cœur du Nouvel agenda pour la paix du Sommet pour l’Avenir de 2024. En effet, alors que l’agenda « Femmes, Paix, Sécurité » aura bientôt 25 ans, beaucoup de travail reste à accomplir.
Durant les 25 dernières années, seuls 2% des médiateurs et 8% des négociateurs étaient des femmes.
En 2024, sur de trop nombreux théâtres de conflits, les violences sexuelles sont en recrudescence et les auteurs de ces violences restent largement impunis.
Les attaques terroristes du 7 octobre commises par le Hamas nous le rappellent.
Dans la guerre que mène la Russie contre l’Ukraine, les forces russes commettent délibérément des violences sexuelles contre les civils et les prisonniers, faisant du recours à ces violences une méthode de guerre. Au Soudan, notamment au Darfour, de nombreuses femmes et filles, contraintes de se déplacer, sont agressées, sont enlevées et sont violées.
La liste pourrait malheureusement être facilement allongée. Tous ces exemples nous incitent à faire de la lutte contre les violences sexuelles en temps de guerre une priorité et nous incitent surtout à agir de manière concrète.

Premièrement, nous devons renforcer nos capacités d’alerte et d’enquêtes impartiales et indépendantes sur les violences sexuelles en temps de conflit. Face à la stigmatisation et au silence, il nous faut redoubler d’efforts pour surveiller et recenser les cas.
Deuxièmement, nous devons renforcer nos efforts pour lutter contre l’impunité des responsables de ces violences sexuelles. Le Conseil de sécurité doit utiliser tous les outils à sa disposition pour dissuader, punir en mettant plus souvent en place des sanctions.
Nous saluons à ce titre le travail de la Cour pénale internationale contre les violences sexuelles.
Nous continuons à soutenir les travaux du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes.
Nous considérons essentielle sa recommandation générale no 30 qui recommande aux Etats parties de rendre compte de la mise en œuvre des résolutions « Femmes, Paix et Sécurité ». Dans ce contexte, nous incitons l’ensemble des Etats à adopter des plans nationaux d’action de mise en œuvre de cet agenda.
Enfin, nous les appelons à rendre compte des progrès réalisés à titre national au Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes.

> Les aides à domicile, ces métiers essentiels au lien social, à la fraternité, au bien vieillir. Et métier le plus féminisé de France ! Fière des avancées que nous avons permises : carte professionnelle, prise en charge des frais kilométriques, sortie de la dotation globale...

> En ce 16 mars 2024, je pense à nos sœurs ukrainiennes qui commémorent le bombardement du théâtre de Marioupol où s’étaient réfugiés femmes et enfants. Qui peut rester insensible à cette image où figure le mot « Deti », enfants, devant les ruines du théâtre calciné ? Appel à toutes les femmes politiques de ce continent : dénonçons ensemble l’horreur, faisons barrage à l’oppression russe.

 

Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation
> Valorisation de nos productions, mobiliser l’épargne européen pour les entreprises, favoriser l’innovation, l’Europe c’est la solution.

> Mieux informer les consommateurs sur l'origine des produits alimentaires transformés c'est lui permettre de faire des choix. D'ici mai avec les industriels et les distributeurs volontaires nous travaillerons à un cahier des charges et un logo pour mettre en place l'Origine-Info.
80% des consommateurs regardent l’origine des produits. Ils veulent plus de transparence et être mieux informés sur ce qu’ils achètent. C’est ce que nous souhaitons mettre en place avec Origine-Info pour qu’en un coup d’œil le consommateur puisse avoir toutes ces informations.
Beaucoup d’acteurs, industriels comme distributeurs, indiquent de manière visible l’origine de leurs produits : sans tromper ni sans surjouer.

 

Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics
> Ne pas déclarer un salarié c’est le priver de droits sociaux, c’est priver la sécurité sociale de revenus et c’est faire preuve de concurrence déloyale. Les redressements ont atteint 1,2milliard d’euros en 2023. C’est historique ! Félicitations aux agents de l’Urssaf!

 

Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité
> La mission d’Eric Woerth ne supprimera pas les départements. Son objectif : plus de lisibilité dans l’exercice des compétences par les collectivités. À chaque élection, il doit être clair de savoir quel est le rôle de celui pour qui nous votons.

> Pourquoi créer un statut de l’élu local ? Simple, basique : donner l’envie et les moyens à tous les citoyens de s’engager dans le cadre des élections municipales de 2026.

> Sur un éventuel assouplissement du non-cumul des mandats, il est important et sain d’avoir ouvert le débat. Je souhaite qu’il se poursuive.

> La Russie ne doit pas gagner la guerre face à l’Ukraine. C’est essentiel pour la sécurité des Français et des Européens.

> La loi renforçant les sanctions des agresseurs d’élus est définitivement adoptée. Merci à aux députés et aux sénateurs qui l’ont votée à l’unanimité. S’en prendre à un élu, c’est s’en prendre à la République.

 

Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-mer
> Nous sommes tous mobilisés vers le zéro Chlordécone ! En Martinique, je suis fière de signer une charte d’engagement avec l’association des Maires pour accélérer :
- Les diagnostics des sols
- Les tests de chlordéconémie
- L’information des populations et des professionnels.

 

Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées
> Aujourd'hui, c'est la journée nationale des aides à domicile. Un métier essentiel pour nos aînés et les personnes en perte d'autonomie. En 2022, nous avons débloqué 240M€ pour améliorer leur rémunération. Prochaine étape : réduire le coût de leurs déplacements au quotidien !

 

Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention
> Nous annonçons une extension des règles de la haute fonction publique d’Etat aux directeurs d’hôpitaux. Une juste reconnaissance de leur rôle essentiel dans la transformation du système de santé et de l’incarnation du service public dans nos territoires.

> Aux DG des Agences régionales de Santé, réunis ce matin au ministère de la Santé, je suis revenu sur ma feuille de route et ai insisté sur la nécessité de gagner en efficacité et lisibilité de l’action publique. Les attentes en santé sont fortes. Nous avons une obligation de résultats.

> On a pendant longtemps dévalorisé le rôle du médecin généraliste. C’est malheureux. C’est le médecin généraliste qui a la vue 360 sur le patient. Il est nécessaire de remettre le généraliste au cœur du système.

> 21 millions de passages aux urgences chaque année : l’hôpital soigne, innove, forme. C’est l’excellence et la difficulté au quotidien car c’est aussi très dur.

 

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture
> L’aliment de demain sera produit et transformé en France, il sera sain, gourmand, durable et innovant. C’est notre défi pour garantir notre souveraineté tout en maintenant un haut niveau d’exigence environnementale.

> Le cycle de réunions «Solutions et alternatives aux produits phytosanitaires interdits» est lancé. Des réunions de travail régulières avec l'ensemble des acteurs dans l'objectif de répondre aux difficultés rencontrées par les agriculteurs dans la protection des cultures.
Pour trouver des solutions, il nous faut sortir des postures. Nous avons défini une méthode de travail claire pour objectiver les enjeux pour chaque molécule et usage.

> En matière d'écologie, les solutions ne se trouvent pas dans les bureaux parisiens ou bruxellois, mais sur le terrain. A Servon-sur-Vilaine, j'ai fait le point avec les agriculteurs bretons sur l’ambition de baisse de l'usage des produits phytosanitaires que nous portons.
Cette politique produit des résultats : ces dernières années les agriculteurs ont baissé de 96% l'utilisation des produits classés comme les plus dangereux. Et pour aller encore plus loin ils demandent que nous les aidions à mettre au point des solutions alternatives.
Je fonderai mon action sur la science et les résultats avec un objectif : que l’on permette aux agriculteurs de se concentrer sur leur métier de nourrir la Nation et de prendre soin de leurs terres.

 

Franck Riester, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l'Attractivité, de la Francophonie et des Français de l'étranger
> L’agriculture est une puissance exportatrice qui a besoin d’échanges internationaux. Nos agriculteurs doivent être accompagnés et protégés par des accords justes :
- Le
CETA a permis d’augmenter de 33% les exportations françaises vers le Canada.
- L'accord avec le
Mercosur ne correspond pas à nos standards, et nous nous y opposons sans ambiguïté.

 

Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l’Europe
> L'élection présidentielle en Russie est une farce.

> Vladimir Poutine est désormais dans une logique qui le conduit à étendre son empire. (…) On a une opposition qui compose, se compromet avec la Russie de Vladimir Poutine, et qui refuse de voir que se joue en Ukraine notre liberté et notre existence.

> Chaque voix comptera le 9 juin prochain. Il y aura un choix entre deux options : maîtriser notre avenir ou organiser un Frexit en pièces détachées. Avec Valérie Hayer et Renew Europe, l’Europe a changé ces 5 dernières années. Nous continuerons !

> Les Français subissent dans leur quotidien la folie agressive de Poutine. Qui a fait flamber les prix du gaz ? Qui inonde les marchés de céréales à prix cassés pour fragiliser nos agriculteurs? Qui lance des cyberattaques paralysant nos hôpitaux ?

> Je condamne l'hypocrisie coupable de ceux qui reprochaient à Emmanuel Macron d’épuiser toutes les voies du dialogue et de la diplomatie et critiquent aujourd’hui sa fermeté face à l’impérialisme de Poutine. En face, le propos du Président de la République est clair.

> L'amitié entre la France et l'Allemagne repose avant toute chose sur des liens cultivés patiemment de part et d'autre du Rhin, à commencer par ceux qui unissent les parlementaires français avec les parlementaires allemands depuis bientôt cinq ans au sein de l'Assemblée parlementaire franco-allemande, l'APFA - l'institution va fêter ses cinq premières années d'existence la semaine prochaine, à l'occasion d'un colloque accueilli à l'Assemblée nationale -, dont vous coprésidez le Bureau. Je rappelle que c'est la seule assemblée binationale du monde, une enceinte où parlementaires français et allemands abordent sans tabou des sujets sur lesquels les convergences ne sont pas immédiates - je pense à la défense, à l'énergie et à la surtransposition -, et je veux saluer parmi les représentants des groupes nationaux, le travail de Sabine Thillaye, de Frédéric Petit, de Vincent Thiébaut et de Constance Le Grip, et je pourrais saluer aussi celui de nombre de leurs collègues.
Vous le savez, le Gouvernement n'est pas en reste : le Premier ministre consacrait son premier déplacement au chancelier Olaf Scholz ; la semaine dernière, c'est Stéphane Séjourné, ministre de l'Europe et des affaires étrangères, qui accueillait la ministre Annalena Baerbock au Quai d'Orsay ; je recevais hier mon homologue Anna Lührmann au Quai d'Orsay ainsi qu'au lycée franco-allemand de Buc. Et demain, le Conseil des ministres accueillera la ministre de l'intérieur allemande pour un échange comme cela s'est déjà fait par le passé, Conseil des ministres qui sera d'ailleurs l'occasion de présenter certaines avancées très réelles parce que des liens qui unissent nos parlementaires et les membres du Gouvernement naissent à la fois des accords profonds sur le soutien qu'il appartient d'accorder à l'Ukraine et sur les sanctions que nous avons prononcées ensemble contre la Russie, mais aussi des réalisations concrètes, tel l'accord franco-allemand sur l'apprentissage transfrontalier qui sera approuvé à cette occasion. Et puis la semaine prochaine, le 20 mars, sera approuvé par votre assemblée, si elle en décide ainsi, l'accord franco-allemand sur la compagnie de gendarmerie fluviale sur le Rhin, encore une réalisation très concrète au service de la France et de l'Allemagne.

> Pour nous, Démocrates européens, la démocratie n’est pas un slogan de campagne, c’est un cap, là où nous voulons emmener les peuples européens.

 

Patrice Vergriete, ministre délégué chargé des Transports
> [Transports pendant les JO de Paris] Il y a une augmentation de 15% de l'offre de transports (...) L'offre est là.

> {Menaces de grèves pendant les JO de Paris] Je veux vraiment faire confiance à la direction et aux syndicats (...) Ils auront tous envie de donner une belle image de la France.

> À ceux qui critiquent la loi SRU, je dis : « Faites attention, car aujourd'hui en France un logement social sur deux est produit grâce à la loi SRU. » Je n'ai jamais prétendu que cette loi était parfaite. D'ailleurs, même à Dunkerque, je demande des dérogations quand on me demande de créer des PLAI [logements financés par le Prêt locatif aidé d'intégration] dans des endroits où il n'y a pas de transport collectif… Dans la mesure où certains élus refusent de mettre en œuvre un projet politique local avec de la mixité, il faut une forme de contrainte de l'État. La loi est un rappel à l'ordre pour que chaque élu fasse sa part. Les maires oublient que les PLAI s'adressent aux petites retraites et aux familles monoparentales…
Cela peut représenter 70 % des demandeurs de logements sociaux dans certaines communes. Si les maires refusent d'en faire, ils ne répondent pas aux besoins de leurs administrés. Si vous voulez sortir un ménage de la précarité, la meilleure façon de le faire, c'est de diminuer le coût du logement. Le taux d'effort des ménages du premier décile (10 % des Français les plus pauvres) dans le logement social s'élève à 29 %. Il grimpe à 51 % dans le privé. Ce qu'a dit le Premier ministre n'est pas rédhibitoire… Il est possible d'aménager les choses de manière intelligente.

 

Guillaume Kasbarian, ministre délégué chargé du Logement
> Pour que les Français puissent rénover plus facilement leur logement, nous avons simplifié l’accès à MaPrimeRénov’.
- Plus d’accompagnateurs Rénov sur le terrain.
- Prise en charge des gestes simples et efficaces.
- Simplification de la labellisation RGE pour les artisans.

> De l’offre, de l’offre et encore de l’offre. De la simplification et des mesures concrètes au service des Français. Voilà la feuille de route du Gouvernement en matière de logement !

> Ma feuille de route est claire : de l’offre, de l’offre, de l’offre. Nous devons redonner confiance dans l’investissement locatif pour encourager les propriétaires à mettre leur logement en location. Un propriétaire rassuré c’est un logement en plus pour les Français.

 

Marina Ferrari, secrétaire d’Etat chargée du Numérique
> DSA, DMA, IAact : c'est grâce à l'Europe que nous avons pu mettre en oeuvre une régulation coordonnée et efficace de notre espace numérique.

> C'est en Européens que nous pouvons peser sur les géants du Numérique : j'ai réaffirmé le soutien de la France à Margrethe Vestager, 8 jours après l'entrée en vigueur du DMA. La question de son élargissement à l'IA se pose, à l'heure de son déploiement dans l'économie numérique.

> Sûre, éthique, responsable : voilà l'intelligence artificielle à l'européenne que l'IA Act nous permettra de bâtir, tout en confortant notre attractivité et notre compétitivité. L'Europe qui innove et qui protège.

 

Sabrina Agresti-Roublache, secrétaire d’Etat chargée de la Ville, de la citoyenneté et de l’Intégration
> L’intégration des étrangers en France sera réussie si elle est concertée au plus proche du territoire, entre tous les acteurs. C’est tout le sens du document de préfiguration du Contrat Territorial d’Accueil et d’Intégration (CTAI) que nous avons signé ce matin à Auch avec les collectivités pour favoriser l’intégration des étrangers primo-arrivants en situation régulière en matière d’accès aux soins, d’emploi ou encore de logement.

 

Patricia Mirallès, secrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire
> Nos professeurs sont les hussards de la République et nos élèves les passeurs de mémoire.

> L’essence même de la mémoire, c’est la transmission à notre jeunesse.

> Le gouvernement continuera à protéger la mémoire de la Shoah. Il n’est pas possible en France de tolérer ces actes racistes et antisémites.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> Pour la première fois nous abordons les élections européennes non pas sur la défensive mais avec la certitude que plus personne ne peut s’avancer devant les peuples européens sans reconnaître l’urgence et la nécessité d’une Union européenne pour défendre le plus précieux de ce que nous sommes.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits] 
Pieyre-Alexandre Anglade (député) 
> Il y a dans votre famille politique un esprit de capitulation et de soumission qui est coupable. Le RN dit qu'il faut avoir un soutien indéfectible pour l'Ukraine et ne vote aucun des textes de soutien au Parlement européen ou à l'Assemblée nationale.

Oui, c'est une guerre existentielle parce que c'est au fond la sécurité et la prospérité des Européens qui est en jeu.

 

Emmanuel Pellerin (député)
> Depuis la pandémie du covid19, les professionnels de santé sont de plus en plus victimes de violences dans leur milieu professionnel. Face à ce constat inadmissible, l’Assemblée adopte la proposition de loi visant à renforcer leur sécurité :
- Aggravation des sanctions encourues en cas d’agression physique ou verbale
- Faciliter le dépôt de plainte pour les soignants victimes.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (présidente)
> L'Europe que je vous propose, elle sera fière. Elle sera l'Europe libre, souveraine, indépendante. Bâtir ensemble, investir ensemble, réussir ensemble. Et cette Europe, ce n’est pas seulement un projet. J’ai commencé, nous avons commencé à la bâtir pour vous !

> «Nous continuerons à soutenir l'Ukraine et son peuple et à ne jamais prendre l'initiative d’une escalade. Cette détermination est farouche et implique aussi notre unité.» Aux côtés d’Olaf Scholz et de Donald Tusk, le Président résolu pour notre sécurité et celle de l’Ukraine.

> Nous avons protégé les Français bien plus qu’ailleurs en Europe. Bien sûr qu’il faut rester dans le marché européen de l’électricité !

> Je suis effarée quand j’entends que certains veulent nous fixer des lignes rouges à nous-mêmes et pas à Vladimir Poutine. Emmanuel Macron a créé le consensus en Europe : il faut faire plus et il faut faire mieux dans notre soutien à l’Ukraine.

> L’Europe est la bonne échelle de nos politiques migratoires. Qu’ont donné les promesses du Brexit ou de Giorgia Meloni ? Une explosion des flux migratoires. L’extrême-droite s’en sert comme carburant électoral. Je préfère apporter des solutions concrètes.

 

 

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