► Union Européenne
♦ Renew Europe
(groupe centriste et libéral au Parlement européen)
[Nota: les propos tenus par les députés européens français sont à lire dans
Propos centristes France]
Guy Verhofstadt
> N’oubliez jamais à quel point c’est historique : avant que
Poutine ne commence sa guerre contre l’Occident, l’adhésion de la Suède à
l’OTAN était impensable… N’oubliez jamais que l’homme de droite l’a retardé
pendant des mois, jouant avec notre sécurité collective pour faire plaisir à
son ami et héros Poutine.
> Nous nous sommes battus pendant des décennies pour obtenir le droit de vote… maintenant ces droits sont activement sapés par tous les moyens possibles par les sbires de Trump. Défendez la démocratie !
> Dix ans de guerre de la Russie contre l’Ukraine. Deux ans d’horreur intense. Mes pensées vont aujourd’hui aux Ukrainiens qui luttent contre la tyrannie et le mal au nom de toute l’Europe. Ils ne doivent pas être seuls. La liberté doit prévaloir!
Vlad Gheorghe
> Il y a deux ans, j'ai proposé un
plan Marshall pour l'Ukraine, et maintenant nous l'avons réalisé avec la
facilité pour l'Ukraine. L'Ukraine a un besoin urgent de reconstruire des
éléments d'infrastructures sociale, industrielle et de transport, afin de
maintenir son économie et de garantir des services sociaux de base. Nous avons
convenu avec le Conseil que l'aide financière serait octroyée à l'Ukraine dans
des conditions de transparence et de responsabilité totales. Ce paquet reste
également un message fort adressé à Poutine : l'UE restera aux côtés de
l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra. Слава Україні (Slava Ukraini) !
Hilde Vautmans
> Depuis deux ans, le courageux peuple ukrainien se défend et se bat
pour tout ce que l’Europe représente : la paix, la liberté, la démocratie.
Nous devons continuer de soutenir l’Ukraine pour mettre fin à cette guerre
brutale. Nous avons besoin d’une Union plus forte et réformée qui prenne en
main la sécurité.
Petras Auštrevičius
> La décision importante sur la facilité pour l'Ukraine confirme
l'engagement de l'UE à fournir une assistance à long terme à l'Ukraine déchirée
par la guerre, en envoyant un message fort et clair aux Ukrainiens - nous
sommes avec vous et notre soutien restera avec vous.
Deux ans après le début de cette guerre
brutale déclenchée par la Russie, notre priorité est de veiller à ce que les
engagements pris par les partenaires occidentaux de fournir des munitions pour
la défense de l'Ukraine et de récupérer les territoires temporairement occupés
soient respectés, voire dépassés.
Le peuple ukrainien a subi d'immenses
pertes et souffrances, et nous devons fournir une assistance pour aider à
ramener chez eux ceux qui ont été enlevés, déportés et emprisonnés par la
Russie. Enfin, nous devons travailler ensemble pour faire entrer l'Ukraine dans
l'Union européenne, où elle a toute sa place.
> La guerre d'agression en Ukraine constitue pour nous tous un combat pour la liberté et une Europe sûre. Hier, j'ai appris qu'un volontaire lituanien était mort sur le champ de bataille aux côtés d'autres défenseurs ukrainiens. Nous pleurons ces pertes inutiles et nous nous engageons à continuer à œuvrer pour la victoire de l'Ukraine. Slava Ukraini !
> La situation économique difficile de l'Ukraine causée par la guerre d'agression de la Russie et la nécessité de commencer à préparer la reconstruction de l'Ukraine nécessitent des solutions inédites. La facilité pour l'Ukraine constitue une telle solution et confirme l'engagement honorable de l'UE à être un partenaire solide pour l'Ukraine.
Karin Karlsbro
> Nous sommes enfin parvenus à un accord sur la nouvelle directive
relative à la qualité de l'air. Avec la nouvelle directive, les Européens
respireront un air plus pur grâce à une meilleure surveillance, à un respect
plus strict des normes et à des limites plus rigoureuses.
Maria Soraya Rodirguez
Ramos
> C'est un moment historique. Pour
la première fois, les États membres vont élaborer des plans nationaux indiquant
comment ils vont restaurer leurs écosystèmes dégradés. La restauration des
habitats et des espèces en Europe n'est pas seulement importante pour la valeur
de la nature elle-même, mais aussi pour l'amélioration de la santé et du
bien-être humains et la réduction de l'impact du changement climatique. Nous le
devons aux milliers de scientifiques, d'industriels, d'entreprises spécialisées
dans les énergies renouvelables, de villes et à l'ensemble de la société civile
qui ont participé à son adoption. Aujourd'hui, nous avons adopté une loi qui
défend la santé de nos écosystèmes, de nos citoyens et de notre économie.
Eva Poptcheva
> [Francfort le siège de la nouvelle Autorité de lutte contre le
blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (AMLA)] C'est un moment
très excitant. Cette décision commune du Parlement et du Conseil est une
victoire pour la démocratie, une victoire pour les Européens. Ce fut un honneur
de mener les négociations du côté du Parlement pour une Autorité aussi
cruciale.
Ramona Strugariu
> [Francfort le siège de la nouvelle Autorité de lutte contre le
blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (AMLA)] Nous nous
sommes battus jusqu'au bout pour que l'AMLA dispose d'un siège solide,
entièrement équipé pour une bataille aussi cruciale contre le blanchiment
d'argent et la criminalité financière. Il s'agit d'une institution dont la
responsabilité reste cruciale, qui occupe une place symbolique en Europe et qui
permettra aux citoyens européens de se sentir plus en sécurité, de mieux
protéger leur argent et de mieux respecter leurs vies. Nous sommes convaincus
qu'elle sera à la hauteur de ces exigences très élevées. Félicitations et bonne
chance dans l'accomplissement de cette tâche très difficile !
Emma Wiesner
> Renew Europe a joué un rôle moteur dans la création d'un marché pour
la séquestration permanente du carbone et pour donner aux agriculteurs la
possibilité de gagner de l'argent grâce à des pratiques respectueuses du
climat. Nous avons réussi à préserver l'intégrité et la transparence en matière
de climat, tout en augmentant les ambitions de ce cadre. Je suis très heureuse
du résultat des négociations qui, dans une large mesure, est une ébauche des
propositions de Renew Europe. "
Martin Hlavacek
> Je suis satisfait que nous ayons réussi à cibler correctement cette
législation volontaire sur les agriculteurs, en leur permettant de gagner un
revenu supplémentaire grâce à des activités agricoles supplémentaires liées au
carbone, s'ils souhaitent les incorporer dans leur modèle d'entreprise. L'une
des principales victoires de Renew Europe a été d'inclure la réduction des
émissions dans le champ d'application du cadre afin de motiver les agriculteurs
à réduire les émissions tout en éliminant le carbone. Enfin, nous avons établi
des liens essentiels avec le règlement de la PAC, afin de garantir une
meilleure imbrication de ces deux éléments à l'avenir.
Martin Hojsík
> Notre travail stimulera les
innovations vertes et se traduira par une plus grande disponibilité des
produits de nettoyage qui seront efficaces et exempts de substances chimiques
dangereuses, et qui auront un impact moindre sur l'environnement. Les pratiques
durables telles que la recharge peuvent continuer à prospérer, car nous avons
veillé à ce que les consommateurs disposent toujours de toutes les informations
nécessaires lorsqu'ils achètent des détergents.
Morten Lokkegaard
> Nous avons perdu notre avantage
concurrentiel dans l'économie mondiale, ce qui exige une action politique
urgente. Nous avons pour devoir de permettre à nos entreprises européennes de
prospérer et de créer de la croissance. Nos dix propositions aideront les
entreprises européennes par, notamment, la réduction des contraintes
administratives et en mettant davantage l'accent sur l'application de la
législation. Nous devons agir maintenant, avant qu'il ne soit trop tard. Le
résultat des élections jouera un rôle clé dans la construction de l'avenir de
nos entreprises
● Allemagne
♦ Gouvernement
Christian Lindner (ministre des Finances)
> L'attaque de la Russie contre l'Ukraine a marqué un tournant dans l'Histoire.
Les conséquences nécessaires étaient et restent claires : les investissements
de liberté dans notre sécurité ne sont plus optionnels, un retour sur
l'ancienne voie de la politique de sécurité de l'Europe est exclu.
> L'espoir de Poutine de pouvoir diviser l'Occident s'effondre. L'adhésion de la Suède à l'OTAN renforcera non seulement notre alliance commune, mais aussi et surtout notre contribution européenne à la sécurité collective.
> L’interdiction actuelle du stockage des émissions de CO2 est un inconvénient. Nous avons maintenant réussi à faire un premier pas vers l'introduction de la technologie CCS, dans un premier temps en mer. Je suis impatient de voir si les pays profiteront de notre ouverture pour aller plus loin sur terre.
> Nous savons aujourd'hui que nous devons nous défendre pour notre liberté et la paix. C'est pourquoi la BEI [Banque européenne d'investissement] devrait participer à la facilitation des financements dans le domaine de la défense. L'idée qu'il ne serait pas socialement adéquat d'investir dans ce domaine date d'une autre époque.
> Nous sommes confrontés à une concurrence internationale accrue, à laquelle nous devons réagir. Notre désavantage concurrentiel [à l’Union européenne] ne réside pas dans le manque de fonds publics pour les subventions, mais dans le fait que nous ne disposons pas d'un marché des capitaux aussi performant que celui des États-Unis, par exemple.
> Globalement, nous devons faire en sorte que l'Allemagne ne soit plus aussi chère. Nous devons ici agir sur tous les leviers, y compris la charge fiscale. Si l'Etat connaît une plus grande prospérité, cela sera payant à l'horizon de quelques années.
> Je pense que nous n'en sommes qu'au début de ce que nous devons faire pour améliorer le marché du travail, la bureaucratie et la charge fiscale. Nous avons besoin de rattraper ce qui a été négligé pendant plus d'une décennie.
● Belgique
♦ Les Engagés
Maxime Prévot (président)
> [Dynamique de Les Engagés pour les élections générales] Il y a eu
trois phases au cours des deux années écoulées. La première, l’audace de la
transformation. Je ne voulais plus uniquement incarner un héritage. Je voulais,
sans pour autant renier ce que nous avons fait et avons été, être dans un
processus de remise à niveau du logiciel politique pour avoir des propositions
en phase avec les enjeux contemporains et avec les défis des générations à
venir, plutôt que de sans cesse défendre les idées d’hier. Il y a eu deux
années intenses d’échanges avec la population, des citoyens, des experts, la
société civile, avec des gens désireux de faire bouger positivement les lignes
et d’autres qui étaient en colère totale par rapport au monde politique et qui
le rejetaient, mais que je souhaitais aussi les entendre.
Le deuxième momentum, cela a été un peu de scepticisme. Certains ont fait des
jeux de mots comme les Enragés, mais nous savions que c’était inévitable quand
une marque change. Puis les gens se sont familiarisés avec la marque. À
l’époque, beaucoup de commentateurs ne donnaient plus très cher de notre peau.
Et puis, le troisième momentum, c’est celui depuis septembre dernier.
L’arrivée successive de toute une série de personnalités du milieu économique,
académique, de la santé notamment, a fini par interpeller les gens. Ces
personnalités ont accepté de sortir de leur zone de confort et de mettre leur
notoriété en danger. Je ne les ai pas attirées en leur faisant des promesses de
mandats, en leur offrant des sucettes. Ils nous ont rejoints parce qu’ils
croient dans le projet et qu’ils ont accepté de le porter.
Le repli conservateur radical opéré par le MR ces dernières années interpelle
beaucoup de monde et met mal à l’aise une série de libéraux sociaux, comme
Jean-Luc Crucke, qui se sont d’ailleurs davantage reconnus dans notre projet.
> Je revendique d’être un parti centriste par conviction, pas par dépit ou défaut. La noblesse de la politique, c’est de chercher à faire progresser tout le monde et pas seulement servir la soupe à quelques-uns. La gauche se cramponne à la défense de ses acquis, la droite veille la défense de ses privilèges. Le repli conservateur radical opéré par le MR ces dernières années interpelle beaucoup de monde et met mal à l’aise une série de libéraux sociaux, comme Jean-Luc Crucke, qui se sont d’ailleurs davantage reconnus dans notre projet. D’autres ne se reconnaissent pas non plus dans le dogmatisme excessif d’Ecolo en matière environnemental. Je suis centriste parce que je veux être au rendez-vous de la générosité quand c’est nécessaire, mais sans être dans des politiques de baxters. Ce centrisme de valeurs, c’est précisément ce qu’incarnent aujourd’hui les Engagés.
> Selon les thématiques, je pourrais avoir des affinités
avec chacun des autres partis, le MR, le PS ou Ecolo. Parce que j’essaie, comme
parti centriste, de rassembler le meilleur de chacun. Il y a des bonnes idées
partout. C’est vrai que sur la question du chômage, on ne comprend plus, comme
beaucoup de citoyens, que travailler soit si mal valorisé. Celui qui bosse doit
pouvoir gagner plus que celui qui est au chômage.
Sur d’autres aspects, je vais être plus en phase avec le PS, par exemple si on
parle de globalisation des revenus. Hors loyers locatifs, aujourd’hui, il n’y a
plus rien qui justifie qu’un euro issu des revenus du travail soit plus
lourdement taxé qu’un euro issu des revenus du capital. Autrement dit, il n’y a
pas de raison que celui qui bosse paie plus de taxes que le rentier. Là, on
doit pouvoir être attentif à une certaine justice fiscale.
Sur la question environnementale, nous serons volontaristes aussi sur les
enjeux de moindre consommation énergétique, de meilleure isolation des
bâtiments, mais pas avec une démarche aussi incohérente que ce qu’Ecolo a
démontré par rapport à sa politique énergétique par exemple. Le nucléaire n’a
pas toutes les vertus mais ne doit pas être blâmé de manière diabolique. C’est
une énergie décarbonée.
> [Nucléaire] Nous aurions été favorable à la prolongation de plus de réacteurs pendant plus longtemps, sous réserve qu’il n’y ait pas de risque pour la sécurité. Qu’on le veuille ou non, le nucléaire devra continuer de faire partie du mix énergétique demain pour garantir des prix maitrisés sinon ce sont les ménages et les entreprises qui vont trinquer. Il faut accélérer la politique du renouvelable en étant lucide, on ne s’appelle pas le plat pays pour rien. Il y a peu de possibilités de faire de l’hydro-électricité. Aujourd’hui, c’est la croix et la bannière pour obtenir un permis pour une éolienne. Donc, c’est surtout sur le photovoltaïque, l’éolien en mer du Nord qu’il faudra miser.
> [Instauration un «droit à l’emploi» après une période
de deux ans de chômage] Avoir un accident dans un parcours de vie, cela peut
arriver à tout le monde. Là, il faut un rendez-vous avec la générosité.
Toutefois, la vocation de l’Etat n’est pas de verser des allocations mais
plutôt d’essayer d’offrir de l’emploi à ses citoyens. Au terme des deux ans,
toute chercheuse ou chercheur d’emploi bénéficierait d’un «droit
à l’emploi»: un travail d’utilité publique dans le secteur public ou
associatif lui serait automatiquement proposé en tenant compte de son profil.
Cet emploi serait rémunéré au salaire minimum du secteur. Une entreprise privée
recevrait alors un subside à l’emploi équivalent au montant de l’allocation de
chômage, puis dégressif mensuellement. Au moins, vous vous réactivez dans le
monde professionnel. Au-delà de deux ans, ça devient plus compliqué pour un
chômeur de se réactiver. Cette mesure est inspirée du modèle scandinave, qui
augmente le niveau des allocations quand vous perdez votre job, à 75% ou 80% du
dernier salaire perçu, parce que rajouter de la précarité à la précarité ne
sert à rien. (…)
Le différentiel entre le chômage et les allocations est trop faible. C’est pour
cela que nous proposons un «bonus bosseur» de 450 euros net pour récompenser
l’effort, même pour les bas salaires et les temps partiels. Nous finançons cela
par une grande réforme fiscale de 47 milliards d’euros. Une réforme qui a été
saluée par un grand nombre d’experts. Par ailleurs, nous voulons aussi exonérer
de taxes ou impôts les 1.000 premiers euros de son salaire pour pouvoir
augmenter le salaire poche. C’est aussi redonner du sens au travail.
> [Problème de santé mentale de la population] Le constat
est dramatique, c’est le double du nombre de chômeurs en Belgique. Le nombre de
burn-outs a augmenté de 46% en cinq ans. Les femmes représentent 59% des
invalidités toutes causes confondues. Lorsqu’il s’agit des invalidités pour
burn-out ou dépression, ce pourcentage s’envole à 68% des cas. Cette question
est préoccupante. C’est pour cela que ça doit être l’un des défis majeurs du
prochain gouvernement. La nouvelle crise sanitaire, c’est celle de la santé
mentale. Et donc on doit plus que jamais agir au niveau sociétal.
Il y a beaucoup de professions qui attendent de la reconnaissance comme les
infirmiers, les enseignants, les assistants sociaux. Il est urgent qu’on puisse
revaloriser ces métiers, aussi bien financièrement que sociétalement, et
reconnaitre leur pénibilité. Redonner du sens au travail, c’est aussi permettre
à un travailleur qui ne trouve plus aucun plaisir dans son job, qui y va avec
les pieds de plomb, d’activer deux fois sur sa carrière ce qu’on appelons le «droit
au rebond». Cela lui permettrait de se réorienter professionnellement,
sans perdre le bénéfice de ses indemnités. Beaucoup de gens ne peuvent pas se
permettre de démissionner, sinon ils perdent le bénéfice des allocations du
chômage. Du coup, tout le monde est perdant, le travailleur et l’employeur.
> [Le PS propose la semaine de quatre jours, 32h/semaine sans perte de salaire ainsi qu’un salaire minimum qui devrait passer de 2.000 à 2.800 euros] La proposition formulée par le PS est dramatique à double titre. D’abord par rapport à l’image que cela renvoie vis-à-vis de la Flandre, mais même vis-à-vis d’une série d’acteurs économiques wallons. On cherche ici à niveler par le bas la valeur du travail. Personne n’imagine, alors qu’on a déjà du mal à atteindre le taux d’emploi qu’on s’est fixé, et compte tenu de l’endettement et du déficit, qu’on puisse être payé 100% en travaillant 80%. Deuxième élément, je crains qu’on en n’ait pas la capacité budgétaire. La compétitivité de nos entreprises en souffrirait aussi. Pour assurer la même productivité ou assumer son carnet de commande, un employeur va devoir embaucher une personne supplémentaire. S’il ne trouve personne, la charge de travail va augmenter. Résultat des courses: on va accentuer les risques de burn-outs, avec un effet boule de neige pour la qualité de vie et le bien-être au travail. Ce n’est pas une proposition qui me parait en phase avec les enjeux actuels.
> [Gouverner avec le parti flamand N-VA] C’est possible,
mais peut-être pas souhaitable. Aucune formation francophone ne peut avoir
spontanément envie de travailler avec la N-VA vu son mépris affiché
régulièrement à l’égard des francophones. La poussée des extrêmes, en
particulier au nord du pays, risque d’effriter les autres partis. Et donc, il
se pourrait que la N-VA soit mathématiquement nécessaire pour faire une
majorité. Il y a énormément de divergences avec la N-VA mais si on veut éviter
les extrêmes, il n’est pas impossible qu’elle soit incontournable d’un point de
vue arithmétique. Je ne veux pas être pris en défaut après les élections en me
faisant reprocher d’avoir dit «Vous avez dit jamais avec la N-VA et vous
acceptez de discuter». (…)
Les forces de gauche n’aiment pas la N-VA et c’est réciproque. Mais je ne suis
pas sûr qui si la N-VA tenait un discours d’exclusion à l’égard du PS, on
trouverait ça juste en Wallonie. Et pourtant on s’autorise l’inverse. Je dis
simplement que nous vivons dans un Etat où il existe des opinions publiques
différentes entre le nord et le sud, c’est incontestable. C’est pour cela qu’il
est important de respecter cela dans la diversité des sensibilités. On demande
aux Flamands de respecter les sensibilités wallonnes et inversement. Il ne faut
pas faire d’exclusives à tout-va, sinon elles perdent de leur sens.
Personnellement, je choisis mes combats et ce sont ceux contre l’extrême droite
et l’extrême gauche.
La Vivaldi [coalition gouvernementale] a fait la démonstration par l’absurde
qu’allier un front de gauche et un front de droite, ça donnait la paralysie,
mais ça ne faisait pas avancer le Schmilblick.
> Plus que jamais notre pays a besoin de retrouver une force du centre puissante. Certains ont pensé qu’allier la gauche et la droite allait donner une politique centriste. La Vivaldi [coalition gouvernementale] a fait la démonstration par l’absurde qu’allier un front de gauche et un front de droite, ça donnait la paralysie, mais ça ne faisait pas avancer le Schmilblick. Nous sommes capables d’assumer la valeur ajoutée que représente un compromis puisque c’est aussi précisément ce qui nous est demandé. Faire un compromis, ce n’est jamais renoncer à ses valeurs.
> Nous avons une préférence d’être une famille centriste qui pèse dans le prochain gouvernement. Et nous estimons qu’il est plus efficace d’y être ensemble. Après, c’est vrai que sur certains dossiers, comme l’institutionnel, l’éthique, la migration ou la santé, on a des divergences. Mais nous avons décidé Sammy Mahdi et moi de consacrer notre énergie à travailler sur ce qui nous rassemble plutôt que de se chamailler sur des divergences. C’est ce que la Vivaldi a fait et son bilan est très faible.
> Il y a une loi de programmation militaire qui a été votée et qui prévoit de progressivement atteindre les 2% d’ici 2035. Est-ce que c’est suffisant? Non. Je comprends l’énervement américain par rapport à un pays comme la Belgique qui depuis plusieurs années se fait tirer les oreilles par ses partenaires parce qu’il n’investit pas assez dans les forces de la défense. De surcroît, quand on connait le contexte géopolitique d’aujourd’hui et ce qu’il pourrait être demain avec toute une série de pays qui commencent à être préoccupés, on ne peut plus rester naïf, la bouche en cœur. Oui, il faut pouvoir réinvestir dans nos forces armées, dans le matériel et les ressources humaines, ce qu’on a tardé à faire. On doit pouvoir passer la vitesse supérieure en la matière.
♦ DéFI
François de Smet (président)
> [Pouvoir d'achat] Nous croyons à une réforme
fiscale apte à libérer les bas et moyens salaires; mais il faut aussi relever
le taux d'emploi (comme nous l'avons fait à Bruxelles) en encourageant l'esprit
d'entreprendre et la formation aux métiers en pénurie.
> DéFI est contre la limitation des allocations de chômage à deux ans mais considère qu'il est légitime de mettre une contrainte en termes de formation: si après un certain temps, un an par exemple, on ne retrouve pas d'emploi, il est légitime de faire dépendre des allocations de chômage du suivi d'une formation
> La transition climatique nécessite à la fois du renouvelable et du nucléaire; nos besoins en électricité vont exploser et les entreprises doivent être accompagnées dans la transition.
> Après les Marolles, après la
Toison d'or, voici Schaerbeek et Forest. Depuis le 11 février, on compte 6
fusillades en Région bruxelloise causant un décès et plusieurs blessés. On se
demande quelle est la réponse du gouvernement fédéral.
Rien ne change dans les déclarations du gouvernement depuis les dernières
fusillades. Peu de chiffres, peu de mesures concrètes.
Nous avons besoin de services spécialisés dans la lutte contre la criminalité
organisée, contre la criminalité financière et le blanchiment d’argent ! Vous
ne faites que tenter de combler le désinvestissement massif qui a eu lieu entre
2014 et 2019.
Quand est-ce que ce gouvernement va se réveiller pour éradiquer définitivement
ces trafics à Bruxelles, Anvers, mais aussi dans les grandes villes, que ce
soit en Wallonie et en Flandre ?
> La Belgique en est à 2,7% d'investissements dans les infrastructures publiques, bien moins que nos voisins. C'est pourtant un levier essentiel de croissance économique et de transition. Nous pensons qu'il faut choisir ses combats: - l'isolation du bâti et la mise en conformité des bâtiments pour mettre fin aux passoires énergétiques - les transports en commun - les structures de soins de santé Nous pensons aussi qu'il est de la responsabilité des pouvoirs publics que les besoins de main-d'œuvre du secteur soient rencontrées. Cela passe par l'investissement dans la formation aux métiers de la construction, qui sont en pénurie et garantissent de l'emploi pour trente ans. Mais aussi par une régularisation des sans-papiers pouvant obtenir un contrat de travail dans ces secteurs.
> Sur l'abattage avec
étourdissement, je salue l'arrêt de la CEDH, qui clarifie une fois pour toutes
que l'étourdissement obligatoire n'est pas contraire à la liberté de culte.
C'est même l'occasion de le rappeler: l'étourdissement est, précisément, une méthode
d'abattage inventée pour concilier liberté de culte et bien-être animal. Ceux
qui s'y sont opposés par le passé, en osant tenter de faire croire qu'il
s'agissait d'interdire halal et casher, n'ont donc plus d'arguments.
A terme, malgré le rejet de l'ordonnance DéFI sur le sujet, nous avons
d'ailleurs gagné: d'ici 2028, les Abattoirs d'Anderlecht cesseront leurs
activités d'abattage. Sous pression de ce débat et de la moins grande
rentabilité de la viande. D'ici quelques années, il n'y aura de toute façon
donc plus d'abattage à Bruxelles, avec ou sans étourdissement. « Faire venir
des animaux au beau milieu de Bruxelles pour les abattre, ce n'est pas très
cohérent avec le bien-être animal».
> La Wallonie et Bruxelles manquent cruellement d'esprit d'entreprendre, ce qui provoque des carences réelles d'initiatives entrepreneuriales et donc d'emplois privés, dont la société a tant besoin. Cela passe notamment par un changement de culture: la promotion de l'esprit d'entreprendre à l'école. Donner l'envie d'entreprendre, de créer peut et doit commencer tôt. Notamment par la visite d'entreprises et l'exercice de création de mini-entreprises.
Sophie Rohonyi
(députée)
> Les agriculteurs manifestent à nouveau à
Bruxelles ce lundi. Ils veulent un salaire décent pour un travail essentiel
dont nous bénéficions tous! Leur fin = notre faim! Total soutien!
> Depuis près de 30 ans, l’Est de la République démocratique du Congo est en guerre. Demandons à la Belgique et à l’Europe de faire cesser ces crimes, de les condamner, de les sanctionner et de saisir la Cour pénale internationale !
> Audition des évêques en Commission sur les abus sexuels. En disant qu’ils s’excusent, veulent améliorer la vie des victimes, mais en affirmant ensuite que «la compréhension des abus sexuels était différente à l’époque», ils minimisent à nveau la gravité des faits & nuisent aux victimes!
● Italie
♦ Azione
Carlo Calenda (secrétaire général)
> La guerre que nous ne voulons pas gagner
Deux ans de guerre aujourd'hui. Soixante mille soldats (au moins) et dix mille
civils ukrainiens morts. Cinq cents milliards de dollars de dégâts. Voilà ce
que Poutine a fait.
Pour l'arrêter, il faut
1) une ligne financière européenne pour que Kiev achète des armements
européens, sur le modèle de celle faite par les USA à la Grande-Bretagne au
début de la guerre.
2) Transférer à l'Ukraine 60 milliards d'euros par an d'actifs russes gelés
(300 milliards) jusqu'à ce que Poutine se retire.
3) Inclure immédiatement l'Ukraine dans le pilier européen de la défense, dans
le développement des armements et des tactiques.
4) Adopter une législation sérieuse sur l'interdiction des exportations de
produits à double usage. Il est inacceptable que le Kinzhal contienne des
composants électroniques américains.
5) Adopter une législation européenne plus stricte sur les influences russes
dans les processus démocratiques occidentaux. Sanctionner ceux qui collaborent
avec la propagande russe et contrôler les flux financiers vers/depuis les
journalistes, les professeurs, les politiciens, et fermer les comptes sociaux
qui font de la propagande à l'aide de fake news.
L'enjeu de cette guerre n'est pas la capacité des Russes à la gagner, mais
l'absence d'un engagement sérieux de l'Occident à ne pas la perdre. Il suffit
que des tracteurs circulent en Pologne pour ébranler la détermination du
gouvernement.
C'est ce que nous devrions faire, non pas pour les Ukrainiens, mais pour nous.
Si seulement nous avions la mémoire de l'histoire et la conscience de notre
force, cette guerre aurait déjà été gagnée.
> Le régime du chaos
L'usage abusif du mot «régime» nous accompagne depuis trente ans. Le régime,
c'était celui du «Chevalier noir» (Berlusconi); le régime, c'est celui qui
aurait dû résulter du référendum sur Renzi ; le risque de régime était celui du
Capitaine en slip au Papeete (justification utilisée pour faire le Gouvernement
avec Conte et les 5S) ; le régime est déjà celui de Meloni d'autant plus avec
le Premierat [nouveau statut de «premier ministre].
L'échec principal de la Seconde République et du bipolarisme réside ici.
L'alternance normale n'existe pas, il y a toujours un risque démocratique.
D'autre part, la droite a prétendu que le risque démocratique était le
communisme (Berlusconi) ; la technocratie européenne (Salvini) ; les traîtres à
la patrie (Meloni).
Si vous regardez les données, cependant, la droite n'a jamais fait de choses de
droite (qui ont fonctionné) et la gauche non plus. Ils ont produit, oui, du
bruit de droite et du bruit de gauche, mais un régime est basé sur le contrôle
et en Italie, tout est hors de contrôle. L'évocation du mot régime a eu une
conséquence : elle a poussé de nombreux Italiens à ne pas voter.
Ce qui est précisément le but recherché. Le fait qu'il ne reste que les «courbes»
favorise la «politique contre». Ainsi, la gauche et la droite n'ont plus à se
mesurer à l'efficacité de l'action gouvernementale mais seulement à mobiliser
leurs supporters l'un contre l'autre.
Le problème est que nous ne sommes plus dans un «monde plat» où l'Italie peut
se contenter de discuter et de décliner. L'histoire, les conflits, les risques
mortels sont de retour en Occident. Nous ne pourrons donc pas y faire face. Les
mots ont de la valeur. Le régime est celui de Poutine. Le régime est celui d'Erdogan.
Le nôtre est un désordre en service permanent qui génère un extrémisme néfaste
de l'électorat.
Pour Azione la voie à suivre est de rassembler l'électorat et le pays en
parlant de choses concrètes, en tenant la barre du positionnement international
(qui fracture les deux camps en interne) et en évaluant les mesures et les
comportements avec objectivité et sérieux. Le seul régime à renverser est celui
du chaos.
> Nous avons besoin d'un commissaire à la défense et d'une armée européenne. Les dépenses militaires combinées des États membres de l'UE sont les troisièmes au monde après celles des États-Unis et de la Chine. Malheureusement, le gaspillage et la fragmentation n'aident pas à construire la grande puissance européenne dont nous avons besoin. Ce dont nous n'avons pas besoin, c'est de l'éloignement constant de Borrell. Nous avons plutôt besoin de Draghi à la présidence du Conseil et d'un bon haut représentant pour les affaires étrangères.
> Aujourd'hui, les États-Unis d'Europe ne signifient qu'une chose : des munitions pour les Ukrainiens. Si nous n'arrêtons pas Poutine, il n'y aura pas d'Europe à unir.
♦ Italia Viva
Matteo Renzi (président)
> Les États-Unis (et aussi) l'Europe
Pour les voyageurs, le décalage horaire est ennuyeux : vous êtes dans un fuseau
horaire différent, votre métabolisme est déréglé, vous dormez aux mauvais
moments. Mais pour les hommes politiques qui voyagent, le décalage horaire
n'est pas la pire des choses : ce qui fait vraiment mal, c'est de voir la
différence entre la qualité du débat politique italien et celle du débat
mondial.
La politique italienne est le théâtre des querelles habituelles : Schlein
déjoue les réformistes qui se taisent et acceptent n'importe quoi ; Meloni se
sent entouré de tout, des pouvoirs forts au faible Salvini ; la Russie est
utilisée pour des affaires triviales de politique intérieure au lieu de nous
appeler à une réflexion géopolitique plus large. Entre-temps, la petite Italie
de la diplomatie prend un autre coup après l'Expo et le Bei : nous avons
également perdu la course pour l'Autorité de lutte contre le blanchiment
d'argent. Habituellement, depuis Tajani, nous arrivions en troisième position
(sur trois), cette fois-ci nous arrivons en quatrième position, sur quatre.
Après Francfort, Madrid et Paris. Un grand succès, je dirais. Heureusement pour
Tajani, au congrès de Forza Italia, il est le seul candidat : puisqu'il n'y en
a pas d'autres, peut-être qu'il réussira. Peut-être.
En revanche, le monde discute des vraies questions : l'intelligence
artificielle et le rapport à l'énergie, la qualité du travail, l'espace avec le
retour des Américains sur la lune, la géopolitique.
En arrière-plan, l'éléphant dans la pièce : les élections américaines. J'en ai
parlé hier à Miami lors d'un panel avec notamment Mike Pompeo, ancien
secrétaire d'État américain sous Trump et ancien chef de la CIA. Pompeo est un
vieux renard au sang abruzzais et c'est un homme très intelligent, l'un des
meilleurs visages de l'administration Trump. Quand on dialogue avec des
personnalités de ce type - même sur des sujets avec lesquels on n'est pas
d'accord - on se rend compte à quel point on est loin de nos propres querelles
politiques. D'ailleurs, en Italie, en fin de compte, la question de savoir si
la paix sera faite entre la Russie et l'Ukraine prend moins de place que celle
de savoir si la paix sera faite entre Fedez et Ferragni : la transformation des
politiciens en influenceurs est presque achevée. Tous à la recherche de likes,
peu proposant une vision réellement innovante pour le pays. Et de dire que
justement les élections américaines sont la plus grande opportunité d'accélérer
certains projets, à commencer par celui de la défense européenne commune. Des
projets qui doivent se concrétiser avant la victoire de Trump. Le choix de
Rutte pour diriger l'OTAN est un signe de sérieux bienvenu. Mais la gravité de
la situation géopolitique appelle une classe dirigeante plus attentive aux
besoins des peuples et moins soucieuse d'autopréservation : les bureaucrates et
prétendus dirigeants de Bruxelles comprendront-ils que cette fois-ci, le glas
sonne aussi pour nous ? Changeons l'Europe aujourd'hui avant que le nouveau
désordre mondial ne rende superflu le rôle du vieux continent.
En bref : il est temps de créer des États-Unis d'Europe, et non de se livrer à
des querelles d'arrière-cour.
> Il y a exactement dix ans, au Quirinal, j'annonçais la
naissance du plus jeune gouvernement de l'histoire de la République, le premier
composé d'une moitié de femmes et d'une moitié d'hommes. C'était une émotion
unique de servir le plus beau pays du monde et je suis fière de ce que nous
avons fait.
Parce que nous avons beaucoup utilisé les médias sociaux, c'est vrai, mais nous
étions des politiciens, pas des influenceurs. Nous faisions des réformes, pas
seulement des tweets : le troisième secteur, l'après-nous, l'autisme, les
unions civiles, le gaspillage alimentaire, la coopération internationale, les
meurtres sur les routes. Et aussi l'industrie 4.0, le JobsAct avec un million
d'emplois et l'interdiction des démissions en blanc, le plan anti-violence pour
les femmes, le plan périphérie, les unités de mission sur les écoles et
l'instabilité, Casa Italia, les 80 euros, l'euro dans la culture - l'euro dans
la sécurité, la bonne école, l'Expo et l'élimination des taxes agricoles, le
déblocage de l'Italie, l'AP et la numérisation avec Spid, les mesures pour les
entreprises, et le revenu d'inclusion. Et la lutte contre l'évasion :
aujourd'hui, la droite veut des amnisties, la gauche des actifs patrimoniaux.
Nous, en revanche, nous avons réduit l'évasion fiscale plus que quiconque avec
les impôts pré-remplis, la facturation électronique et Fiscal 2.0.
Ce fut une saison merveilleuse.
Nous souhaitons à ceux qui sont ici et à ceux qui viendront de faire mieux que
nous : car même ceux qui ne nous apprécient pas doivent reconnaître que peu de
gouvernements ont fait autant que nous.
Nous avons également approuvé la réforme constitutionnelle qui a ensuite été
rejetée lors du référendum : nous savons comment cela s'est passé, mais je le
referais demain matin parce que la réforme a servi le pays et non moi. A part
la pagaille d'aujourd'hui sur l'autonomie !
Dix ans plus tard, j'ai quelques cheveux blancs en plus et quelques kilos en
moins, mais j'ai surtout une grande envie de remettre la balle dans mon camp.
La vie est belle : je ne peux que dire merci avec le plus beau des sourires.
J'arrive, j'arrive (cit.)
► Autres pays
● Canada
♦ Gouvernement
Justin Trudeau (Premier ministre)
> L’Ukraine doit l’emporter. L’Ukraine va
l’emporter.
> Alors que le peuple ukrainien lutte courageusement pour sa souveraineté, son territoire, sa langue, sa culture et sa démocratie, je veux qu’il sache ceci : On est avec vous et on continuera de vous fournir le soutien militaire, financier et humanitaire dont vous avez besoin.
> Chaque jour depuis le début de l’invasion russe, le G7 s’est tenu aux côtés de l’Ukraine. Aujourd’hui, ensemble, on a réaffirmé ce soutien. On est unis. On est inébranlables. Et on ne va pas laisser Poutine gagner.
> Hommage aux héros de l’Ukraine. Ils ont donné leur vie en luttant pour la démocratie, la paix et la liberté – pour tous et partout. Nous ne devons jamais oublier leur sacrifice.
> Les défenseurs qui font tant de sacrifices. Les journalistes qui informent le monde des crimes de guerre de la Russie. Les civils qui préservent la culture ukrainienne. C’est grâce à eux que le président Zelensky et moi avons pu nous rencontrer, à Kyiv, sur le territoire des courageux Ukrainiens. Et c’est pour eux que nous continuerons d’apporter au pays un soutien militaire et financier essentiel.
> Le Canada et la Pologne sont solidaires de l’Ukraine. Le président Andrzej Duda et moi avons réaffirmé notre soutien – et notre solidarité – durant notre rencontre, aujourd’hui. Nous avons parlé d’autres mesures que nous pourrions prendre pour que les Ukrainiens aient le soutien dont ils ont besoin et pour que le président Poutine et le régime russe rendent des comptes. Je l’ai aussi remercié d’accueillir nos militaires canadiens en Pologne, où ils forment les forces ukrainiennes. Nous allons poursuivre notre collaboration à cet égard – et autour d’autres enjeux importants pour les Canadiens et les Polonais.
> Le Fonds pour accélérer la construction de logements nous permet de changer les processus en place et de favoriser la construction de centaines de milliers de logements au pays.
● Etats-Unis
♦ Gouvernement
Joe Biden (président-des Etats-Unis)
> > De courageux soldats et civils ukrainiens meurent. Et la Russie a
fait ses premiers gains notables en Ukraine en près d’un an. Mais ici en
Amérique, le Président de la Chambre [républicain] a donné aux représentants
deux semaines de vacances. Ils doivent revenir et adopter notre projet de loi
bipartite sur la sécurité nationale.
> Je ne renoncerai jamais à l’article 5 et à la promesse que les États-Unis défendront chaque centimètre de territoire de l’OTAN, couvrant 31 pays. Je ne peux pas imaginer un autre président s’en aller.
> L’épouse d’Alekseï Navalny, Yulia, et sa fille, Dasha, incarnent son incroyable courage. J’étais tellement fière de les rencontrer et de leur dire en personne : Nous ne baissons pas les bras. Sa vision d’un avenir meilleur pour la Russie se poursuivra.
> Aujourd’hui, nous imposons plus de 500 nouvelles sanctions en réponse à la guerre brutale de Poutine et à la mort d’Alekseï Navalny. Poutine parie sur notre départ. Nous ne le ferons pas.
> Poutine, un dictateur déterminé à reconstruire un empire, ne pourra jamais effacer l’amour de la liberté du peuple. La brutalité ne réduira jamais la volonté des libres. Et l’Ukraine ne sera jamais une victoire pour la Russie.
> Un an après mon atterrissage à Kiev, l’Ukraine est toujours debout. Quand Poutine a ordonné à ses chars de rouler en Ukraine, il a pensé que le monde se retournerait. Mais les Ukrainiens étaient trop forts. Notre coalition trop unifiée. Et la démocratie trop durable. Continuons à lui prouver le contraire.
> Je sais que les gens s’inquiètent de ce qu’ils voient arriver aux femmes partout en Amérique. Moi aussi. J’en entends parler partout où je vais. Mon message est le suivant : Kamala Harris et moi nous battons pour la liberté des femmes, des familles et des médecins qui s’occupent de ces femmes.
> Ne vous y trompez pas: la santé et la vie des femmes sont en danger en raison des interdictions extrêmes d’avortement imposées par les autorités du Parti républicain [dans les Etats qu’il contrôle]. Les femmes se voient même refuser des soins pour une grossesse extra-utérine. Cela ne devrait jamais arriver en Amérique. Le Congrès doit rétablir les protections de Roe.
> Je ne mâcherai pas mes mots. La grande majorité des Palestiniens ne sont pas le Hamas. Et le Hamas ne représente pas le peuple palestinien. En fait, ils souffrent aussi du terrorisme du Hamas. Nous devons être lucides à ce sujet.
> Deux millions d’Américains vivent sans eau courante et des dizaines de millions n’ont pas accès à l’eau potable. Aujourd’hui, nous annonçons 5,8 milliards de dollars pour fournir des infrastructures d’eau potable à tous les États et territoires, ce qui porte à 22 milliards de dollars le total de nos investissements dans la loi sur l’eau potable.
♦ Parti
démocrate
Hakeem Jeffries (leader du Parti démocrate à la Chambre des
représentants)
> Les républicains trumpistes extrémistes veulent mettre fin à la
fécondation in vitro et à toutes les formes de liberté reproductive pour les
femmes. Ces extrémistes sont totalement inaptes à gouverner. Nous ne leur
permettrons pas d’enfoncer leur idéologie d’extrême droite dans la gorge du
peuple américain.
> La création d’emplois est en hausse, les prix du gaz sont en baisse et le président Biden continue de bâtir une économie saine.
> Nous devons continuer d’être solidaires de l’Ukraine, qui défend courageusement la démocratie et la liberté. Il est temps d’adopter la loi bipartisane sur la sécurité nationale en attendant à la Chambre. Maintenant.
> Les républicains trumpistes extrémistes tentent de destituer le président Biden sur la base du faux témoignage d’un actif russe. Ils continuent à mettre des coups politiques sur le peuple américain. Assez.
Hillary Clinton
(ancienne secrétaire d’Etat)
> Cela fait deux ans que Poutine a lancé une guerre totale contre
l’Ukraine. L’Ukraine tient la ligne pour son pays et pour la démocratie dans le
monde entier. Mais ils ont besoin de plus d’aide.
> Ils sont venus pour l’avortement en premier. Maintenant c’est la FIV et ensuite ce sera la contraception. L’extrême droite ne cessera pas d’essayer d’exercer le contrôle du gouvernement sur nos décisions personnelles les plus sacrées jusqu’à ce que nous codifiions la liberté reproductive comme un droit de l’homme.
> L’impunité est l’exercice du pouvoir sans responsabilité. Il prospère dans l’obscurité, et dans sa forme la plus sévère, il devient la commission de crimes sans punition.
> Un vote pour Donald Trump est un vote pour une interdiction nationale de l’avortement. Passez l’info.
● Royaume Uni
♦ Liberal democrats
> Le financement de la recherche
sur le cancer au NIHR a diminué de 50 millions de livres sterling en
termes réels depuis 2016. Nous demandons une augmentation du financement de la
recherche sur le cancer au moyen d’une nouvelle Loi sur la recherche sur la
survie au cancer, qui oblige le gouvernement à améliorer la recherche sur les
cancers ayant les taux de survie les plus faibles.
> Franchement, le refus des conservateurs de publier un examen du régime des visas dorés pue le camouflage. Nous savons que les copains de Poutine ont utilisé et abusé de ce stratagème, alors pourquoi le gouvernement ne nous donne-t-il pas une vue d’ensemble?
> La hausse des factures d’eau en avril est un coup dur pour les familles en difficulté des mêmes entreprises d’eau douteuses qui polluent les rivières avec des eaux usées tout en empochant des millions en bonus. Cette hausse des prix devrait être éliminée. Au lieu d’obliger les Britanniques à débourser plus pour les factures d’eau au milieu d’une crise du coût de la vie, ces entreprises malhonnêtes devraient creuser dans leurs propres poches pour une fois.
> Alors que les entreprises du secteur de l’énergie enregistrent des bénéfices records d’une année sur l’autre, trop d’entre elles ont encore du mal à garder les lumières allumées. Il est grand temps d’imposer une véritable taxe exceptionnelle sur ces superprofits, pour donner aux familles et aux retraités le soutien dont ils ont désespérément besoin
Sarah Green
(députée)
> Nous célébrons aujourd’hui le deuxième anniversaire de l’invasion à
grande échelle de l’Ukraine (sans oublier l’invasion de la Crimée en 2014).
Nous devons continuer à être solidaires du peuple ukrainien - l’agression de
Poutine ne peut être autorisée.
> Ce fut un privilège de me joindre à une délégation
multipartite en Ukraine ce week-end pour marquer deux ans depuis l’invasion de
la Russie. Les efforts déployés à tous les niveaux de la société ukrainienne
pour assurer le fonctionnement du pays et empêcher l’agression de Poutine sont
héroïques.
C’était émouvant de visiter la région de Tchernihiv, de voir les dommages
infligés et d’entendre le témoignage des villageois de Yahidne qui ont partagé
l’expérience la plus déchirante de l’occupation.
J’ai également vu le travail effectué par les organisations internationales, y
compris le Halo Trust, dans le déminage. Il est essentiel que le gouvernement
du Royaume-Uni fasse tout ce qu’il peut pour que l’Ukraine obtienne sans délai
l’équipement, les armes et tout autre soutien promis.
● Suisse
♦ Le Centre
> Le Centre soutient clairement la
Perspective RAIL 2050. Le développement de l'infrastructure ferroviaire est
central pour la cohésion de la Suisse. Nous avons besoin de systèmes de
transports publics performants qui connectent l'ensemble des régions de notre
pays !
> Le Centre soutient clairement le financement transitoire pour accélérer le développement du dossier électronique du patient. La digitalisation du système de santé offre des opportunités d'économies énormes pour freiner les coûts, sans toucher à la qualité de soins. Le Centre s'engage dans cette voie avec l' initiative pour un frein aux coûts
> L’augmentation
des primes d’assurance maladie n’en finit pas et reste la principale
préoccupation de la population suisse. La hausse des primes menace de plus en
plus le porte-monnaie de la classe moyenne et des familles, qui doivent déjà
faire face à l’augmentation des prix de l’électricité et des loyers. Pendant
trop longtemps, les acteurs de la santé, tels que les cantons, les hôpitaux,
les médecins, les caisses maladie ou l’industrie pharmaceutique se sont
contentés de se rejeter mutuellement la responsabilité de l’explosion des
coûts.
Avec l’initiative « Frein aux coûts », Le Centre montre la voie à
suivre pour freiner efficacement l’explosion des coûts sans toucher, ni aux
prestations, ni à la qualité des soins. Les délégués du Centre ont clairement dit oui à l’initiative,
qui sera soumise au peuple le 9 juin 2024, par 212 voix pour, 1 voix contre, et
3 abstentions.
La lutte contre la croissance des coûts est le seul moyen de freiner
durablement la hausse des primes. « Pour Le
Centre, il est clair que des mesures efficaces de réduction des coûts sont
nécessaires pour maîtriser l’explosion des primes », a déclaré Yvonne Bürgin,
vice-présidente du Centre Suisse.
Gerhard Pfister
(président)
> Je me réjouis de pouvoir poursuivre le travail initié vers le
renouveau de notre parti. Le Centre est prêt à relever les défis politiques qui
l’attendent. Nous voulons devenir la troisième force politique du pays. Pour
réussir, nous devons nous démarquer à la fois de la gauche et de la droite.
Nous avons besoin de courage pour mener une politique centriste.
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