samedi 3 février 2024

Propos centristes. France – Mouvement des agriculteurs / Souveraineté alimentaire européenne / Puissant soutien européen à l’Ukraine / Ecole / Poutine s’attaque aux humanitaires français / Constitutionnalisation de l’IVG…


Voici une sélection, ce 3 février 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Mouvement des agriculteurs] Que demandent nos agriculteurs ? Ils veulent pouvoir produire une alimentation de qualité tout en vivant dignement de leur travail, de manière plus apaisée. C’est plus que légitime. Mes engagements à leurs côtés : Soutenir nos agriculteurs, c'est le sens des lois Egalim 1 et 2 qui protègent les revenus depuis 2018. Nous les ferons respecter intégralement.
On le voit : certains distributeurs se sont organisés au niveau européen par des centrales d'achat et cherchent à contourner la loi française. Nous serons intraitables. Cela ne doit plus être possible. Il nous faut nous assurer qu'il n'y a pas de contournement de ce que nous faisons en France.
Mettre en place un Egalim européen, je l'ai demandé à la Présidente de la Commission européenne aujourd'hui, dans le cadre de la revue stratégique qui vient d'être lancée. Nous sommes prêts aussi à modifier la loi pour améliorer les contrats tripartites entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs. Pour notre souveraineté agricole et alimentaire, nous serons toujours aux côtés de nos agriculteurs.
Moins de normes, moins de paperasse : je mesure les contraintes pour nos agriculteurs et le temps perdu. Dans chaque préfecture, avec le chantier de la simplification mené main dans la main avec les agriculteurs, nous supprimerons les complexités.
Point clé pour produire davantage dans notre pays aujourd'hui et demain : nous poursuivons notre politique d’aide à la transmission et l’installation des jeunes agriculteurs. Je sais que c'est important pour nos exploitants : nous avons obtenu cette année encore une dérogation sur les 4 % de jachère afin que des cultures puissent être faites sur ces surfaces.
Soutenir nos agriculteurs, nous le faisons avec la Politique agricole commune européenne. Pour la France, les financements représentent 9 milliards d'euros par an. Ces aides essentielles sont versées beaucoup plus vite qu’il y a quelques années. Nous y veillons. Nous voulons une Europe plus forte et plus concrète pour protéger le revenu de nos agriculteurs.
Nous sommes exigeants avec nos agriculteurs : ils produisent avec les règles les plus ambitieuses au monde. Les produits importés en Europe doivent être soumis aux mêmes règles. C'est la raison pour laquelle la France s’oppose et continuera de s’opposer à l’accord de libre-échange avec le MERCOSUR. Je l’ai dit très clairement à mes homologues. Nous renforcerons les règles et les contrôles pour que les productions qui utilisent des antibiotiques ou des pesticides interdits en Europe soient contrôlées et interdites.
Toutes ces mesures, tous ces combats, sont au service de la souveraineté alimentaire européenne que je défends depuis six ans. Cette force sanitaire et agricole doit être mise en place au plus vite pour faire respecter la loi. Nous avons tous un rôle à jouer : j'encourage tous nos compatriotes à consommer local. Nous avons créé
http://fraisetlocal.fr pour vous y aider.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Deux humanitaires français ont été tués en Ukraine par une frappe russe. Acte lâche et indigne. Je pense à leurs proches et camarades blessés. Ma solidarité va à tous les bénévoles qui s’engagent pour aider les populations.

> [Déclaration lors du Conseil européen extraordinaire du 1er février 2024]
Je suis heureux de vous retrouver à l’issue de ce Conseil européen extraordinaire important qui fait suite à celui de décembre dernier. En décembre, nous avions réaffirmé la position qui est la nôtre depuis le début de la guerre : l'unité et le soutien très clair des Européens aux Ukrainiens. Cela s'était traduit par une décision sur l'ouverture des négociations d'adhésion pour l'Ukraine et la Moldavie, ce qui avait permis d'envoyer un signal politique clair sur notre communauté de destin avec ces pays.
L'accord que nous avons trouvé aujourd'hui permet de confirmer la clarté de ce choix. En effet, la question en suspens, vous vous en souvenez, concernait le volet économique et financier de notre soutien à l'Ukraine. Nous avions trouvé un accord à 26 sur la revue du cadre financier pluriannuel et la Hongrie n'avait pas pu accepter à ce moment-là cet accord. Depuis, nous avons travaillé pour permettre un accord à 27. Il était indispensable parce que notre soutien à l'Ukraine depuis le début de la guerre est uni et unanime. C'est dans cet esprit que nous avons abouti aujourd'hui.
Nous avons donc trouvé un accord à 27 qui nous permettra d'accorder 50 milliards d'euros pour la reconstruction et le soutien à l'Ukraine : 33 milliards de prêts, 17 milliards de dons et subventions, 9,6 milliards d'euros pour mettre en œuvre le Pacte Asile et Migration et agir conjointement avec les pays d'origine et de transit - et donc accompagner les décisions qui avaient été finalisées en fin d'année dernière - et 1,5 milliard d'euros pour le Fonds européen de défense au sein de la Facilité STEP, qui préfigure un instrument de souveraineté européenne. Cet accord nous permet donc d'agir jusqu'en 2027 et donne de la prévisibilité à notre soutien à l'Ukraine par un engagement économique et financier dans la durée. Le message est clair : la Russie ne peut pas compter sur une quelconque fatigue des Européens dans leur soutien à l'Ukraine.
Le Conseil européen est convenu que la Commission présentera un rapport annuel sur la mise en œuvre de la Facilité Ukraine. Sur cette base, nous tiendrons chaque année un débat pour fournir les orientations requises et, si nécessaire, le Conseil européen pourra, dans deux ans, inviter la Commission à présenter une proposition de revue de cette Facilité, dans le contexte en particulier du prochain cadre financier pluriannuel de l'Union européenne.
Le Conseil a également permis de faire un point sur notre soutien militaire à l'Ukraine. Nous prenons des engagements au niveau bilatéral. C'est l'un des objectifs de mon prochain déplacement en Ukraine. La France fournit, à ce titre -vous le savez - des capacités critiques qui peuvent faire la différence sur le champ de bataille : les missiles Scalp pour la défense aérienne, entre autres, des canons Caesar pour ce qui est de l'artillerie.
Et au-delà de ce soutien bilatéral, notre soutien doit se poursuivre à l'échelle européenne également. C'est là aussi une question de cohérence qui a été, ce matin, réaffirmée de manière très claire. Pour cela, nous devons nous doter d'instruments européens qui permettent de préserver la solidarité européenne et la pérennité de l'effort vis-à-vis de l'Ukraine. C'est le cas de la facilité européenne de paix que nous devons continuer à mobiliser et à faire évoluer vers une logique de production et d'acquisitions conjointes. Le représentant a fait des propositions utiles, qui ont été validées, qui vont nous permettre d'aboutir. Et, en février, la Commission reviendra sur la stratégie européenne en matière de défense et le programme d'investissements associés.
Au-delà de cela, nous avons souhaité avancer sur les coalitions capacitaires. Le 18 janvier dernier, la France a abrité une réunion importante de la coalition artillerie - que nous co-présidons avec les Etats-Unis d'Amérique - et qui a permis de mobiliser de nombreux pays pour coordonner les efforts de production, de livraison, de dons de tout ce qui touche justement l'artillerie et sa présence en Ukraine. Ces efforts doivent en effet aller de pair avec le renforcement de la base industrielle et technologique de défense européenne. C'est la raison pour laquelle nous devons assumer une préférence européenne, que ce soit dans la facilité européenne de paix transformée ou dans les futurs instruments. Nous aurons l'occasion de revenir là-dessus lors du prochain Conseil européen. Nous devrons trouver les moyens financiers et budgétaires de garantir ce soutien.
Nous avons franchi une étape importante en décidant de séparer les intérêts des actifs russes immobilisés. La deuxième étape sera maintenant de décider la manière d'utiliser ces intérêts et leur affectation et, là aussi, nous aurons l'occasion d'y revenir.
Ce Conseil a permis également un échange sur la situation au Proche-Orient. Il est aujourd'hui plus que jamais indispensable d'avancer sur les volets humanitaire, sécuritaire et politique de la crise. Dans ce moment critique, l'objectif de la France est d'accélérer le cessez-le-feu à Gaza, d'obtenir la libération de tous les otages et de prévenir une dangereuse escalade régionale. C'est le sens des efforts que nous déployons aujourd'hui, auprès de tous nos partenaires, en particulier au Moyen-Orient, et je considère que c'est aussi ce qui doit nourrir une véritable offre européenne de paix et de stabilité pour tous dans la région. C'est également le sens de l'initiative européenne que nous sommes en train de finaliser en mer Rouge.
Enfin, ce Conseil a été l'occasion d'un échange approfondi sur la situation agricole européenne. J'ai pu également avoir un échange avec la Présidente de la Commission européenne, aujourd'hui, comme je l'avais eu ces derniers jours et depuis plusieurs semaines. Nous vivons en effet une crise agricole en Europe et ce depuis de nombreux mois. Après les mouvements importants aux Pays-Bas, en Allemagne, maintenant en Belgique, Roumanie, Pologne, France, nous voyons partout en Europe des mouvements de contestation importants monter. Ceci arrive dans un contexte, pour ce qui est de la France, sur lequel je voulais revenir après que le Gouvernement a pu s'exprimer et que les principaux responsables syndicaux ont demandé la levée des barrages qui avaient été organisés.
Nous avons beaucoup fait ces dernières années, en particulier depuis 6 ans, pour notre agriculture en Europe et en France. D'abord en défendant une politique agricole commune qui - je vous le rappelle - il y a quelques années n'était pas acquise. Tout le monde la voyait à la baisse, tout le monde. Tout le monde pensait que la conséquence à la fois du Brexit et du contexte ferait baisser les montants de la PAC. Nous nous sommes battus, nous les avons maintenus. Ça représente environ 9 milliards d'euros par an.
À côté de cela, nous avons, dès 2017, lancé à marche forcée un travail très approfondi des États généraux de l'alimentation, deux lois successives, des mécanismes qui étaient attendus depuis des décennies par nos agriculteurs - comme l'assurance récolte, pour faire face justement aux grands aléas climatiques - des plans de soutien de plusieurs filières - certains d'ailleurs encore reconfirmés ou pris à nouveau, qu'il s'agisse de la viticulture, de l'élevage ou d'autres. Nous avons profondément modifié nos équilibres. Sans cela, il est sûr que la situation serait beaucoup plus grave.
Néanmoins, nous ne devons pas sous-estimer que l'accélération que notre époque vit, la grande déstabilisation géopolitique, la guerre suite à l'agression russe en Ukraine et évidemment la pandémie de Covid ont conduit à des perturbations massives qui touchent très profondément le modèle agricole européen. Et c'est à cela que nous sommes confrontés. Les temps changent, nous vivons une révolution collective. Il faut faire face aux changements climatiques, à la guerre en Europe, aux déstabilisations géopolitiques. Et donc nous devons aussi profondément changer les règles et aller plus loin que ce que nous avons su faire.
Alors, que veulent nos agriculteurs ? Ils veulent vivre dignement de leur travail et ils ont raison. C'est plus que légitime. C'est tout le sens de cette PAC par les mesures que nous avons prises - je l'ai dit et confirmé en mon temps - ces 9 milliards d'euros par an, qui surtout est payée beaucoup plus vite que là aussi il y a quelques années. Je me souviens de la dernière PAC, j'étais récemment élu Président, il y avait des années de retard dans les paiements. On ne retrouve plus cette situation. C'est aussi le sens de Egalim 1 et Egalim 2 et de ce que le Gouvernement a annoncé ces derniers jours et en particulier ces dernières heures : permettre de défendre le revenu des agriculteurs et que, précisément, la rémunération juste de leur travail descende dans la cour de ferme. La baisse des charges - avec ce qu'on a fait sur TODE, qui va être confirmée pour les années à venir - les soutiens de filières - l'élevage, la viticulture, etc. - les décisions qui ont été prises sur le GNR, l'eau et d'autres éléments de charge ; c'est tout ce que nous avons su faire aussi filière par filière et nous allons continuer ce travail pour améliorer les choses. Et s'il faut modifier la loi à nouveau pour améliorer les contrats tripartites entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs, nous le ferons.
Ensuite, nous devons intensifier les contrôles. Beaucoup de contrôles ont été pris et les équipes ont été renforcées. Nous serons intraitables avec les plus gros industriels et en particulier, aussi, les plus gros distributeurs qui ne jouent pas le jeu de la loi. Et le Gouvernement renforcera également le bon contrôle des engagements en matière de restauration collective.
Maintenant, pour aller plus loin, au-delà des mesures d'amélioration nationales, il y a très clairement un combat européen à mener sur ce sujet. C'est ce que j'ai demandé à la Présidente de la Commission, maintenant, de travailler dans la revue stratégique qui vient d'être lancée, c'est de mettre en place un Egalim européen : c'est-à-dire de s'assurer au niveau de l'Europe qu'il n'y a pas un contournement, justement, de ce que nous avons fait au niveau français - qui en a inspiré plusieurs autres - par ces grandes centrales d'achats européennes. Or, ce que nous avons vu s'organiser ces dernières années, c'est certains distributeurs qui se sont organisés au niveau européen par des centrales d'achats et qui, avec ces dernières, cherchent à contourner la loi française. Au fond, il faut une Europe plus forte, plus concrète pour protéger le revenu de nos agriculteurs ; c'est maintenant là que se joue une partie de ce nouveau combat.
Que veulent nos agriculteurs ? Ils veulent pouvoir produire une alimentation de qualité. Nous avons en France une des meilleures d'Europe, mais en Europe, l'une des meilleures du monde. OEuvrer à notre souveraineté agricole, que nous défendons toutes ces dernières années, que nous avons encore renforcé, en particulier dans la filière protéines.
Et ils veulent pouvoir le faire avec aussi une vie plus simple, c'est-à-dire avoir plus de temps à dédier un peu à leur famille, mais aussi faire leur travail de manière plus apaisée. Pour ça, réduction drastique de la paperasse et de la complexité. C'est le chantier qui a été lancé avec le Gouvernement ; une dizaine de chantiers qui maintenant sera déclinée dans chaque préfecture pour permettre de simplifier les règles, limiter la paperasse et les complexités. C'est la visibilité qu'on donne sur le coût du travail et d'autres points ; c'est l'accélération des délais - il faut le reconnaître, nous avons été souvent trop lents. Les décisions sont bonnes mais, qu'il s'agisse d'accompagner des agriculteurs qui sont confrontés à une épizootie ou qui sont confrontés à une tempête ou un ouragan, les délais de mise en œuvre sont trop lents et des mesures pour accompagner nos exploitants, sur MHE ou Ciarán ou autres, sont aujourd'hui en cours d'accélération par le Gouvernement.
C'est ce que nous souhaitons faire, aussi, par une politique résolue, que nous préparons depuis 18 mois, d'aide à la transmission et l'installation pour les jeunes agriculteurs, ce qui est un point clé pour produire justement davantage. Là aussi, ce combat doit être mené au niveau européen. C'est pourquoi nous avons d'abord obtenu, hier, une dérogation sur les 4 % de jachère. Vous le savez peut-être, ça faisait partie de ce qu'on appelle « les éco-conditionnalités ». Dans la PAC qui avait été décidée, il y avait la nécessité d'avoir 4 % des surfaces qui étaient mises en jachère. Nous avions obtenu l'année dernière une dérogation. Nous avons réussi à en obtenir à nouveau cette année, ce qui permet à des cultures de soja, de luzerne, de fève, etc., de pouvoir être faites sur ces surfaces au lieu d'être laissées en jachère. C'est important pour nos exploitants et c'était demandé par ces derniers.
Au-delà de cela, nous souhaitons que les objectifs que nous nous étions donnés, en particulier dans Farm to Fork, soient revus à l'aune d'un objectif de souveraineté. Et au fond, nous devons prendre en compte la situation géopolitique, la situation de notre continent et remettre au cœur des objectifs européens notre souveraineté alimentaire. Pouvoir trouver des flexibilités sur les ratios prairies pour les adapter à la réalité du terrain et permettre d'avoir toutes les souplesses. Et à chaque fois que des règles trop complexes sont en cours de décision au niveau européen, pouvoir les adapter à l'aune d'un objectif de souveraineté alimentaire qui doit être intégré au coeur de notre stratégie. C'est ce que j'ai demandé à la Présidente de la Commission européenne dans le cadre de la revue stratégique qu'elle vient de lancer, qui commence à marche forcée et qui aura à prendre des premières décisions dans quelques semaines. En tout cas, nous veillerons, de manière très scrupuleuse, à ce que nos agriculteurs puissent continuer de produire et assumer que la production - et davantage de production - est une nécessité dans le monde où nous vivons.
Enfin, nos agriculteurs - et à juste titre - veulent que les règles soient les mêmes pour tous et je dirais que c'est une forme de bon sens et nous avons toujours été à leurs côtés pour cela. C'est un engagement que j'avais pris dès 2017 : pas de surtransposition. Nous avons d'ailleurs eu l'occasion de corriger des surtranspositions qui existaient. La surtransposition, c'est quoi ? C'est quand nous, Français, on a tendance à prendre des règles qui sont encore plus dures que ce qu'on décide au niveau européen. Ça avait été fait par le passé, nous n'en avons plus pris par voie législative depuis 2017. On en a même corrigé. Vous vous souvenez peut-être du fameux débat sur les néonicotinoïdes ; nous allons poursuivre ce travail ; il y a encore des points qui sont à travailler, à améliorer. Nous souhaitons aussi que quand des décisions sont prises par l'Agence française, elles soient coordonnées au niveau européen et c'est là où il peut y avoir des différences qui existent et que nous allons donc corriger. Et donc, sur tous les restes de surtransposition, ou les décisions où les agences françaises vont plus vite que la machine européenne, là-dessus - c'est le chantier qui a été lancé par le Gouvernement - nous adapterons les choses pour que la France, en quelque sorte, aille toujours au rythme européen et pas plus vite.
À côté de ça, j'ai demandé aussi au Gouvernement qu'on soit plus efficace dans les dérogations. Parfois, il est prévu, même dans les textes européens, qu'on puisse, sur tel ou tel produit, pendant telle ou telle saison, déroger - les producteurs de cerises le savent, ô combien. Il faut qu'on puisse le faire vite quand c'est nécessaire, et donc déconcentrer la décision au niveau des préfets.
Mais là aussi, on a besoin d'une Europe plus claire, au-delà de ce que nous, on va améliorer au niveau français et donc j'ai demandé à la Présidente plusieurs choses. D'abord, qu'il y ait des contrôles homogènes au niveau européen - et ça fait 5 ans que la France se bat sur ce sujet. Qu'est-ce que ça veut dire, de manière très simple ? Quand on a une règle européenne, qui est transposée de la même manière partout entre nos agriculteurs, il faut qu'elle soit contrôlée de la même manière dans tous les pays. C'est pourquoi nous demandons la mise en place d'une force européenne de contrôle sanitaire et agricole, force européenne qui puisse éviter justement la concurrence déloyale qui peut exister au sein même des pays parce qu'il y a trop de différences entre la manière dont les textes sont appliqués. Ceci n'existe pas aujourd'hui. C'est renvoyé à des différences entre pays, ce qui n'est pas satisfaisant.
Et puis l'autre point, c'est que les règles doivent être les mêmes à l'intérieur et à l'extérieur, si je puis dire. Quand on impose des règles de production à nos agriculteurs, ils peuvent les comprendre si c'est pour le bien-être de la population. Et on leur a demandé beaucoup d'efforts ; c'est la profession sans doute qui a fait le plus d'efforts et porté le plus de transformations ces dernières années et ces dernières décennies. Mais ce qui est incompréhensible, et ce que moi-même je ne sais pas expliquer, c'est lorsque nous imposons des règles pour ce qu'on produit en Europe et qu'on laisse importer des produits qui ne respectent pas ces mêmes règles et qui viennent hors d'Europe. C'est ce qu'on appelle les clauses miroirs. La règle qui vaut à l'intérieur pour la production doit valoir à l'extérieur quand on facilite les importations, c'est simple, c'est de bon sens, mais on ne le fait pas assez. C'est pour cette raison même qu’aujourd'hui, dans l'état des textes du MERCOSUR, la France s'oppose - et continuera de s'opposer - à cet accord de libre-échange avec la région MERCOSUR. Je l'ai dit encore très clairement au Président LULA il y a quelques semaines ; je l'ai dit à tous mes homologues ; je l’ai redit là et je me félicite que les discussions sur la base du texte, qui a été justement soumis, aient bien été suspendues, comme nous le demandions et qu'elles n'ont pas été conclues à la va vite comme certains menaçaient de le faire. Pourquoi ? Parce qu'on demande simplement que les règles environnementales et sanitaires qu'on impose à nos agriculteurs et à plusieurs autres professions soient les mêmes du côté, justement, des pays à qui on est en train d'ouvrir nos portes, sinon, ce n'est pas juste. La France maintiendra cette position parce que c'est une position de cohérence, de clarté, de solidité.
Ensuite, ce qu'on a demandé aussi à la Commission européenne - et ce sur quoi on va continuer de se battre, c'est que lorsqu'on prend de telles décisions, elles soient clairement mises en œuvre. Je vais prendre un exemple très simple et très clair : nous avons interdit, nous, de mettre des antibiotiques de croissance pour nos poulets. Pendant des décennies, on faisait ça. Mauvaise pratique ; il y avait des risques sanitaires. Nous l'avons interdit pour tous les producteurs européens. Nous avons - ça a été une initiative française, on n'a pas attendu ce qui est en train de se passer là - il y a maintenant près de deux ans, fait prendre un texte européen qui est une vraie clause miroir, en disant : tout ce qu'on importe doit aussi interdire l'utilisation de ces antibiotiques de croissance. Simplement, aujourd'hui, on ne le contrôle pas. Et donc, nous avons demandé que cette force sanitaire et agricole européenne puisse être mise en place au plus vite. Et surtout que les clauses miroirs qu'on prend, eh bien, elles soient contrôlées. C'est un combat qui est essentiel pour nos agriculteurs. Il est essentiel pour la France. C'est un combat de cohérence, c'est un combat d'honnêteté vis-à-vis d'eux. C'est un combat de souveraineté.
Comment appeler à la souveraineté alimentaire européenne ? On se bat depuis 6 ans pour elle. J'ai fait des discours au Salon de l'agriculture dès 2018 pour cette souveraineté alimentaire européenne. Si on impose des règles à nos agriculteurs et que soit on n'impose pas les mêmes aux produits qu'on fait rentrer, soit on ne les contrôle pas, ce n'est pas sérieux. Et donc, nous allons continuer de nous battre pour que quand une règle est imposée à l'intérieur, elle soit imposée à l'extérieur et pour que les contrôles soient au rendez-vous.
Ensuite, je disais, nos agriculteurs demandent que les règles soient les mêmes pour tout le monde, ce qui évidemment conduit à examiner de près la situation des imports agricoles venant d'Ukraine - débat qui a été au cœur de beaucoup de discussions, dans beaucoup de pays européens. Nous avons ainsi obtenu qu'on mette en place des règles plus strictes pour éviter les abus très clairs et les déstabilisations qu'on a vu ces derniers mois. On a ainsi obtenu que pour les céréales, il y ait un mécanisme de sauvegarde renforcé en cas de perturbation du marché, ce qui permettrait des mesures d'intervention si les céréales venant d'Ukraine, qui sont mises sur le marché européen, viennent à déstabiliser de manière trop importante nos cours, les prix, ou créent une concurrence qui serait déloyale, avec différents mécanismes qui peuvent être de bloquer, d'intervenir sur les prix ou autres. Pour ce qui est des œufs, des poulets, du sucre, nous avons obtenu des mécanismes de protection en reprenant l'historique des volumes 2022 et 2023, et dont le premier semestre 2022, avec des chiffres qui étaient plus historiques et qui, au-delà de volumes ainsi définis, nous permettent de rétablir des droits de douanes. Au fond, je vais être simple : oui, pour aider l'Ukraine dans un contexte de guerre, non pour créer une situation de concurrence déloyale qui profite à quelques milliardaires, ou à quelques grands industriels, qui ne respectent pas nos règles. Là aussi, c'est du bon sens. Eh bien, c'est ce qu'on a obtenu en changeant ainsi ces règles.
Vous l'avez compris, ces derniers jours, ces dernières heures, nous avons obtenu des avancées substantielles, qu'il s'agisse de la question des jachères, de l'Ukraine ou du MERCOSUR. Plus largement, nous avons obtenu de pouvoir lancer un travail de révision en profondeur de la logique et de l'approche européenne - et je remercie la Présidente de la Commission qui a entendu cette demande, qui a lancé cet exercice de dialogue stratégique. Il va permettre, dès la fin du mois de février, de prendre des mesures de simplification au niveau européen, comme nous sommes en train de le faire au niveau français. Mais il va surtout nous permettre d'intégrer beaucoup mieux qu'on ne l'avait fait, dans une PAC qui avait été pensée avant, ce nouveau contexte géopolitique, d'intégrer le changement de logiciel dans lequel nous vivons. La guerre est là, le monde se transforme et donc nous devons avoir une politique agricole plus simple qui prenne en compte davantage la nécessité de produire plus, qui, évidemment, intègre nos objectifs environnementaux, mais qui le fait en préservant une concurrence loyale, en préservant le revenu des agriculteurs et en préservant notre souveraineté alimentaire. C'est ça le changement de logique que nous voulons porter au niveau européen, que nous avons commencé ces dernières heures à pouvoir lancer et enclencher et sur lequel nous ne lâcherons rien.
Nous nous sommes battus pour obtenir ces premiers résultats. Nous continuerons de le faire pour avoir une agriculture européenne et française plus forte, plus souveraine et continuer à avoir l'une des agricultures qui fournit l'alimentation de qualité aux meilleurs standards mondiaux. Parce que nous devons être fiers de l'alimentation française européenne, c'est l'une des meilleures du monde. Donc on doit continuer à se battre pour elle et, ce faisant, à bâtir notre nouveau modèle agricole, par de l'investissement, par des changements, mais aussi par du bon sens, de la simplicité et de la volonté. Le combat va donc continuer en ce sens et nous aurons l'occasion dans les prochaines semaines et les prochains mois de continuer d'oeuvrer pour obtenir des résultats concrets pour nos agriculteurs.

 

► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste] 

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique
> Nous allons contrôler massivement l’origine française des produits agricoles, gage de qualité. Nous prévoyons dans les prochains jours plus de 10 000 contrôles chez les industriels et les distributeurs. En cas de fraude, les sanctions iront jusqu’à 10 % de leur chiffre d’affaires. Il est hors de question qu’il puisse avoir tromperie sur la marchandise au détriment de nos agriculteurs et des consommateurs.

 

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer
> Le phénomène de retrait/gonflement des argiles, conséquence directe du dérèglement climatique, touche plus de 11 millions de maisons et près de 50% du territoire français. Nous devons agir pour mieux l’anticiper et protéger nos concitoyens.
> Chiffres de la sécurité routière : une année marquée par la baisse de la mortalité :
- En 2023, on constate -3% de décès sur la route, c’est la première fois en France que nous passons sous la barre des 3200 morts (hormis les années 2020 et 2021, exceptionnelles du fait du covid19)
- En particulier, on constate pour la première fois depuis 2015 une baisse de la mortalité à vélo (226 tués en 2023 contre 245 en 2022). Merci à l’ensemble des services mobilisés.

 

Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
> Deux humanitaires français ont été tués en Ukraine, je pense à leurs proches et à leurs familles. Je redis ma reconnaissance à toutes celles et tous ceux qui s’engagent dans ces actions humanitaires au service des populations.

> Les écrans constituent un enjeu de santé publique majeur pour les enfants. Harcèlement, exposition à la pornographie, usage intensif néfaste... Avec la commission enfant/écran lancée par le Président de la République, nous allons regarder la situation en face et faire des propositions sans tabou.

> Au 1er janvier 2024 : 102 branches professionnelles affichent des minima conventionnels inférieurs au SMIC. Je ferai un point avec elles pour qu’elles m’informent de l’évolution de leurs négociations pour corriger cette situation dans les toutes prochaines semaines.

 

Amélie Oudéa-Castéra, ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques
> [Grève des enseignants] C'est une grève qui a été suivie. On s'y attendait. Je ne découvre pas les revendications des organisations syndicales, je les entends, je les respecte. (…) "Ces revendications je les entends, je les respecte (...) Je sais ce que je dois à l'école publique, je sais l'ambition que je porte pour elle.

> Si je suis un symbole de quelque chose, c'est de la volonté d'avancer.
> J'entends l'expression d'une volonté de défendre l'école publique, ça me va très bien. L'école publique, j'en viens, je sais ce que je lui dois et je sais l'ambition que je lui porte. J'aurais à cœur de la démontrer. Le meilleur service à rendre à l'école publique, c'est d'avoir cette ambition-là.

> Je ne suis absolument pas indifférente. Dans la vie, je ne cache pas mes émotions, j'ai appris à en faire une force pour avancer. Ces mots me touchent mais ils renforcent encore ma détermination à me mettre au service de l'école et de la réussite de tous les élèves de ce pays.

> Je ne songe pas à démissionner. Je veux contribuer à la réussite de l'école parce que je pense que j'ai beaucoup de choses à apporter. Ni le président de la République ni le Premier ministre ne sont dans les états d'âme. Ce qu'ils veulent, ce sont des ministres qui savent ce qu'ils ont à faire et qui bossent pour le faire. Rien n'est garanti pour personne. Je ne suis pas indifférente aux critiques. Elles me touchent, mais cela renforce encore ma détermination à me mettre au service de l'école et de la réussite de tous les élèves de ce pays.
Le début n'a pas été bon, bien évidemment mais ce qu'il faut regarder, c'est la manière dont j'ai commencé à avancer depuis trois semaines, en rencontrant l'intégralité des organisations syndicales, en intervenant devant le Conseil supérieur de l'éducation, en détaillant toute ma feuille de route, en allant sur le terrain à la rencontre des enseignants.
Je me suis excusée. Je me suis expliquée. Maintenant, avançons. Je suis à l'écoute et dans le dialogue.

> Les groupes de niveau procèdent d'une volonté : remettre de l'exigence à tous les étages. Cette ambition est portée par le chef de l'État et le gouvernement. On va les mettre en place à la rentrée prochaine en sixième et en cinquième pour en faire un outil de l'égalité des chances. Le tout avec plus de moyens.

> Des suppressions de poste ont été annulées et des rééquilibrages se font entre le premier et le second degré. La relocation de la fameuse 26e heure va permettre de redonner des marges de manœuvre pour ces groupes de niveau, qui doivent remettre en marche l'ascenseur scolaire. Dans les établissements avec des difficultés plus fortes, il y aura la création de 830 ETP.  

> Le chantier de la résolution de la crise des recrutements, de l'attractivité des carrières, j'en fais une priorité. Je suis déjà au travail pour revoir les conditions de recrutement et la formation initiale. Je veux aussi travailler sur les déroulés de carrière, notamment la perte d'attractivité des milieux de carrière pour les enseignants. Je veux aussi me mobiliser pour l'ensemble des métiers qui font le service public de l'éducation, à commencer par les infirmières scolaires et les AESH

 

Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
> La confiance, c’est être au rendez-vous des engagements pris. Je suis dans l’Hérault cet après-midi et dans le Gard ce soir pour détailler les mesures conjoncturelles et structurelles afin d’accompagner la filière viticole française.
- Mise en place d’un fonds d’urgence de 80 millions d’euros, permettant notamment de répondre aux difficultés bancaires (année blanche) ou liées à des aléas (mildiou…)
 Dépôt des demandes à partir de ce lundi et premiers paiements d’ici le Salon de l’Agriculture.
- Un appui structurel de l’État de 150 M€, sur deux ans, en addition de 250 M€ du programme national viti-vinicole, dédié à l’arrachage des vignes, permettant une replantation différée ou un arrachage en vue d’une diversification agricole. Comme promis il y a quelques mois, l’État est au rendez-vous des engagements pris. Et nous poursuivrons le travail, notamment par des mesures de simplification à destination des vignerons et de tous les agriculteurs.

> Les agriculteurs ne nous ont pas donné un quitus pour l'éternité, ils nous ont dit «On a compris les premières mesures qui ont été prises, mais il y a des tas d'autres choses à traiter».

> [Souveraineté alimentaire] Nous devons faire en sorte de reconquérir cette souveraineté que nous avions, c'est une lente dégradation à laquelle on a assisté pendants 25 ou 30 ans.

> On est dans un moment de crise qui justifie qu'il y ait un effort particulier qui soit fait par les transformateurs et les distributeurs

> [Coût des aides pour les agriculteurs] Ce n'est pas un mauvais investissement quand c'est sur du moyen-long terme.

 

Rachida Dati, ministre de la Culture
> 60e anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et la France à l’initiative du Général De Gaulle. Cérémonie culturelle hier soir au Château de Versailles avec SUN Yeli, Ministre de la Culture et du Tourisme de la République populaire de Chine pour le lancement de l’année franco-chinoise du tourisme culturel entre nos deux pays.

 

Sébastien Lecornu, ministre des Armées
> Profondément ému par la mort de deux humanitaires français tués en Ukraine par une frappe russe. J’adresse mes sincères condoléances à leurs familles. Soutien inconditionnel à ceux qui continuent d’aider les plus fragiles sur des théâtres d’opérations.

 

Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice
> [Constitutionnalisation de l’IVG] Nous serions le premier pays au monde à garantir dans notre Constitution la liberté garantie pour les femmes de disposer de leur corps.

> [Agriculteurs] Je préfère ces gens qui travaillent à ces écolos qui ont jeté un bol de soupe sur la Joconde.

> L'écologie ne doit pas être punitive.

> Il faut prendre la mesure du réchauffement climatique. Qui peut aujourd'hui être encore climatosceptique? Personne. Mais ce ne sont pas les paysans qui doivent payer ça. L'écologie, c'est pas non plus injurier les agriculteurs et oublier les injures à compter du moment où ils manifestent et où ils sont soutenus par la population dans sa très grande majorité.

> Il y a l'incendie des locaux de la MSA, la justice est saisie. Mais pour le reste, les agriculteurs dans leur immense majorité ont été très respectueux des gens, des biens, des infrastructures. Il y a quelques lignes rouges qui ont été franchies, mais les choses se sont passées calmement, simplement.
Il y a quelques écologistes qui vont casser des méga-bassines, ça coûte des millions alors que ça a été décidé par des élus. Puis, ils jettent des cocktails Molotov sur les camionnettes des gendarmes. Est-ce qu'on a vu ça lors des manifestations des agriculteurs ?

 

Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, secrétaire général de Renaissance
> La barbarie russe a visé des civils en Ukraine. Deux humanitaires français ont payé leur engagement auprès des Ukrainiens de leur vie. Trois sont blessés. Mes pensées vont vers eux et leurs proches. La France se tient à leurs côtés. La Russie devra répondre de ses crimes.

 

Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
> Nulle violence n'a sa place dans la République. Ni à l'université, ni ailleurs. Je condamne avec la plus grande fermeté les agressions antisémites dont ont été victimes 3 jeunes sur le campus de l'Université de Strasbourg en début de semaine.

 

Prisca Thevenot, ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement
> Depuis 2017, Emmanuel Macrondéfend notre agriculture:
- en France : Egalim (1,2,3), réforme assurance récolte
- en Europe : Egalim européen, simplification des normes Là où beaucoup avaient abandonné, il a travaillé avec détermination.

 

Marie Lebec, ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée des Relations avec le Parlement
> Mes pensées vont aux proches des victimes et à celles et ceux qui, chaque jour, au péril de leur vie, continuent de porter assistance aux populations ukrainiennes victimes de la barbarie russe. Nous ne vous oublierons pas.

> L’Assemblée nationale a voté la proposition de loi encadrant l’intervention des cabinets de conseil privés dans les politiques publiques. Ce texte prévoit :
-
Plus de transparence

-
Un nouveau cadre déontologique

-
Une meilleure protection des données de l'administration.

 

Aurore Bergé, chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les Discriminations.
> Nous devons nous sentir appartenir à la même Nation, à la même communauté de destin parce que nous avons évidemment besoin de plus d’Europe, de mieux d’Europe.

> L'école est un sanctuaire. Jamais je n'accepterai qu'on y prêche la haine anti-LGBT. Toutes les écoles doivent respecter nos principes républicains. J'y veillerai.

> L'Union européenne a la législation la plus stricte au monde sur les plateformes, sur les réseaux sociaux. Mais on ne doit pas oublier nos responsabilités individuelles : la haine qui se répand, le harcèlement qui existe, ce ne sont pas les réseaux qui les produisent, mais des femmes et des hommes.

> La politique ne peut pas être soumise en permanence à l'immédiateté, au court terme. La politique, c'est anticiper, c'est penser le temps long.

> [Violences sexuelles] On demande tant aux femmes. On leur demande de parler, de porter plainte, d'accepter le temps judiciaire. Plus que la libération de la parole, il faut une libération de l'écoute. Les femmes ont toujours parlé mais on ne les écoutait pas. Je leur dis clairement : nous vous écoutons, nous vous croyons. (…)
Arrêtons de dire que les femmes qui parlent y ont intérêt ! Quelle femme a vu sa carrière progresser parce qu'elle a parlé ? Aucune. Les questions : pourquoi parle-t-elle ? Pourquoi maintenant ? Qu'est ce qu'elle veut y gagner ? C'est insupportable.

> Partout où les populistes arrivent au pouvoir, à qui s'en prennent-ils ? D'abord aux femmes. Aux droits LGBT. Aux minorités. Tout est lié.

> Ne manquons pas notre rendez-vous avec l'histoire. Arrêtons de penser que ce qui se passe à côté de chez nous ne pourrait pas nous arriver. Au Texas, une femme même violée, même victime d'inceste n'a plus le droit d'avorter ! Inscrivons l'IVG dans la Constitution.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> À nos agriculteurs, eux qui nous nourrissent, 365 jours par an : l’Assemblée sera au rendez-vous, j’y veillerai sans relâche.

> A l’école primaire Brichebay de Senlis, je me réjouis de voir autant d’intérêt pour la démocratie.

> Dans l’horreur de la guerre menée par la Russie, deux humanitaires français ont perdu la vie en Ukraine. Pour venir en aide à un peuple injustement meurtri. J'exprime toute ma solidarité aux familles, aux proches des victimes et aux blessés sur place.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits] 
Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale) 
> C’est une fierté pour tous les députés d’avoir permis ce vote historique pour consacrer l’IVG dans la Constitution. Ce serait un signal extraordinaire à envoyer à toutes les femmes françaises.

> Gabriel Attal a apporté une réponse aux sollicitations que nous avons tous dans nos circonscriptions : nous devons libérer et protéger. Notre priorité c’est l'efficacité des politiques publiques.

> Ce que demandent les Français, c’est que les lois que nous votons aient un impact rapide et efficace dans leur vie quotidienne. Nous avons voté une loi importante sur l’immigration. Il faut maintenant qu’elle soit appliquée dans tous les territoires.

> Comment peut-on trouver normal que, depuis quarante ans, un maire puisse être élu à Paris, Lyon ou Marseille sans la majorité des voix ? Avec la réforme que nous portons, les maires élus seront ceux de tous les Parisiens, Lyonnais et Marseillais.


Maud Bregeon (députée)
> [Mouvement des agriculteurs] On ne revient absolument pas sur les ambitions du plan ecophyto : aucun objectif n’est mis à la poubelle, on prend simplement quelque semaines pour les rapprocher de la réalité du terrain. Avec une ligne simple : pas d’interdiction sans solution et pas de sur-transposition.

> [Mouvement des agriculteurs] Quand on passe par le dialogue plus que par la confrontation, ça fonctionne. (…) Preuve que le dialogue est plus efficace que la confrontation : avec des échanges et des constats clairs, Gabriel Attal a dénoué beaucoup de choses. Des solutions qui passent par l’Europe, comme l’a montré Emmanuel Macron, quoi qu’en pensent ceux qui l’érigent en bouc émissaire.

> Nos corps, notre loi. Près de 50 ans après le discours de Simone Veil, l’Assemblée nationale adopte l’inscription dans la Constitution de la liberté à recourir à l’IVG, avec 493 voix. Une avancée historique qui nous protège toutes.


● MoDem 
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> La crise du parcours résidentiel, ce sont des vies bloquées : des études qu’on ne suit pas, un travail qu’on n’accepte pas. Un projet familial entravé. Production de logements, rénovation thermique, fiscalité, accès au crédit, simplification, tous les leviers doivent être activés.

 

● Parti radical 

> Le Part radical adresse toutes ses condoléances à la famille et aux proches des deux humanitaires français tués en Ukraine par une frappe russe. Pensée à tous les bénévoles qui sont engagés avec courage dans des pays en guerre par solidarité et pour la paix.


► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (présidente)
> Immense victoire pour nos valeurs, notre unité et nos intérêts communs. En une heure trente, les dirigeants européens se sont accordés pour soutenir durablement l’Ukraine. Les 27, unis. L’Europe est au rendez-vous de l’Histoire.

> L’accord unanime des Vingt-Sept à l’aide de 50 milliards d’euros est un signal majeur d’unité. Pas de veto annuel. Pas d’ambiguïté. Pas de divisions. Les Européens sont, et resteront, aux côtés des Ukrainiens face à la guerre d’invasion de Vladimir Poutine.

> Les agriculteurs ont eu des réponses à leurs demandes. Elles vont dans le bon sens et correspondent à leurs préoccupations. Nous continuerons à les accompagner. Les solutions aux défis qu’ils rencontrent ne se bâtiront pas sans eux.

> Nous sommes solidaires des agriculteurs européens. La vérité est simple : sans agriculteurs, pas d’alimentation. Nos agriculteurs sont la pierre angulaire de notre mode de vie et de notre environnement. Leur bien-être est notre bien-être et leur prospérité est notre prospérité. C'est pourquoi je me réjouis que notre proposition de débat sur les agriculteurs et les communautés rurales ait été ajoutée à l'ordre du jour du Parlement européen la semaine prochaine. Les agriculteurs ne sont pas des comptables, c'est pourquoi nous devons faire davantage pour simplifier les règles de l'UE pour nos agriculteurs et pour lutter contre la bureaucratie !

> L'Union européenne n'est pas un distributeur de billets qui peut être pris en otage par une seule personne. Offrir à Viktor Orbán un nouveau veto récurrent sur l'aide à l'Ukraine ouvrirait la porte à un chantage permanent et affaiblirait l'UE autant que les Ukrainiens ! Nous appelons les dirigeants européens à faire le nécessaire pour garantir un soutien inconditionnel de long terme à l'Ukraine. Les autocrates du monde entier observent l'Europe : notre détermination à préserver les valeurs de l'UE doit prévaloir !

> Le CFP [Cadre financier pluriannuel] vise à financer les outils qui profiteront à nos citoyens et rendront l'UE plus forte. Une Union bien financée est une Union capable de relever des défis communs, qu'il s'agisse des migrations, de la solidarité ou de l'aide d'urgence. Avec STEP, la souveraineté de l'UE doit être renforcée et financée : réduire nos dépendances stratégiques et stimuler les investissements dans les secteurs critiques doit être un pas en avant impératif !

 

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