Il a décidé de dire haut et fort qu’on le traitait mal.
Lui qui prétend – faussement – être celui qui a fait élire Emmanuel Macron (il s’est en réalité rallié de force et sous la pression de ses amis), a été, selon lui, maltraité par le Président de la république alors que, pourtant, il affirmait à tous les médias à la mémoire courte jusqu’à ces dernier jours, qu’il était le principal confident de l’hôte de l’Elysée.
Alors qu’il se voyait Premier ministre en 2017, il fut «simplement» ministre de la Justice, obligé de démissionner pour l’affaire des attachés parlementaires européens du MoDem dont il prétend – faussement – qu’il a été complètement blanchi par la décision du tribunal qui a expliqué que le doute devait bénéficié à un homme dont pourtant tout porte à croire qu’il savait ce qui se passait.
Et effectivement, Bayrou est un patron qui dirige tout et rien ne se décide sans lui dans son parti qu’il a créé pour être uniquement l’outil de sa conquête personnelle du pouvoir, c’est-à-dire d’être Président de la république, rêve sans aucune réalité sociologique mais qu’il caresse encore pour 2027.
Donc, il rue dans les brancards au risque de faire imploser la majorité présidentielle parce qu’il peut enfin dire tout haut qu’il est le dindon de la farce macroniste depuis le début du mandat de son «pote» Emmanuel qui a même réussi à le nommer à un poste en chocolat, haut-commissaire au Plan, celui-ci étant une coquille vide qui pond des rapports que personne ne lit.
Oui, c’est vrai, François Bayrou s’est fait rouler dans la farine depuis sept ans mais à quoi pensait-il s’attendre alors qu’il avait voulu faire perdre Macron au nom de son narcissisme?
Mais en 2017, et lui, et son parti étaient des morts-vivants (9% d’intentions de vote pour la présidentielle et aucun député MoDem) qui ont été sauvés par la victoire d’Emmanuel Macron qui a nommé des ministres MoDem et permis à ce dernier d’avoir une quarantaine de députés.
Il a donc aujourd’hui refusé d’entrer dans le gouvernement de Gabriel Attal – pour qui il a peu de considération – au motif lunaire qu’on ne lui proposait pas un poste à la mesure de son talent (soi-disant ministre de l’Education ou super-ministre de l’Aménagement du territoire).
Et il feint de prétendre que c’est parce qu’il n’existe pas «d’accord profond sur la politique à suivre» alors que celle-ci n’a pas bougé d’un iota depuis sept ans.
Va-t-il entre dans une «forme de résistance» contre Macron comme il avait menacé de le faire récemment au risque de faire imploser la majorité présidentielle dans laquelle il ne s’est jamais plu?
Bayrou, au lieu de régler ses comptes devrait plutôt les faire et remercier Emmanuel Macron de lui avoir sauvé son existence politique.
Sauf que tous ceux qui connaissent le personnage savent que son hubris démesurée lui fait croire qu’il est le deus ex-machina de la politique française.
Ce qui les fait beaucoup rire
Reste une bonne chose pour la politique: le masque de Bayrou vient de définitivement tomber.
Mais une mauvaise pour le Centre qui s’en relèvera tout de même.
[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]
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