Mais, bien sûr, diront-ils, c’est une pure coïncidence!
Alors, rappelons qui est ce monsieur Assange que Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen adoubent en demandant, non seulement, sa libération mais veulent qu’il soit accueilli en France comme réfugié politique et en héros.
Voici ce que nous
publions le 14 avril 2019:
«Monsieur Assange s'est fait, à l’instar de nombreux trublions ennemis de la
démocratie républicaine libérale – en France, on pense, entre autres, au
sulfureux avocat Jacques Vergès, grand maître dans le genre jusqu'à la nausée
–, une spécialité d’attaquer sans cesse celle-ci ainsi que ses valeurs et ses
principes par la liberté que ceux-ci lui donnent en les instrumentalisant au
profit d’une idéologie totalitaire et la recherche d’une gloire personnelle.
En s’alliant ouvertement avec Vladimir Poutine lors de l’élection
présidentielle américaine de 2016, il a publié des emails et autres documents
volés par les hackers russes travaillant sur ordre pour le Kremlin sur son site
Wikileaks afin de faire perdre la démocrate Hillary Clinton – qu’il exécrait
politiquement mais aussi personnellement – et faire élire le populiste
démagogue, raciste, menteur pathologique, Donald Trump.
Il avait même offert une récompense lors de cette élection à toute personne
qui pourrait prouver que l’assassinat récent d’un militant démocrate avait été
commandité par Hillary Clinton!
Accusé de viol par des jeunes femmes (histoire sans lien avec ses démêlés
avec les Etats-Unis) – l’une d’entre elles s’est d’ailleurs réjouit de son
arrestation en espérant que cela allait relancer une procédure abandonnée de
manière inexplicable par les autorités suédoises (Assange est australien mais
les faits se sont déroulées en Suède) – il a prétexté une menace sur sa
personne pour se réfugier à l’ambassade londonienne de l’Equateur, pays dirigé
par un radical de gauche à l’anti-américanisme primaire qui y a vu un moyen de
faire parler de lui.
Après plusieurs années où il a vécu reclus, il vient d’être expulsé de
cette ambassade par les autorités équatoriennes pour des faits aussi sordides
et scabreux que le personnage l’est.
Toujours est-il qu’il va peut-être enfin devoir rendre des comptes sur ses
agissements devant des tribunaux et peut-être aux Etats-Unis s’il est extradé
dans le pays (où il ne risque a priori qu’une peine maximale de cinq ans de
prison et non d’être «torturé et exécuté» comme l’a prétendu Amnesty
international de plus en plus inaudible).
Le problème ici n’a jamais été la liberté de la presse ou d’expression
malgré les tentatives de monsieur Assange de le faire croire et à ses soutiens
de faire des campagnes éhontées de propagande montrant les Etats-Unis (alors
dirigés par Barack Obama!) comme un pays totalitaire et la Russie (soutien
d’Assange mais aussi pays qui a donné l’asile à un autre personnage
controversé, Snowden, voleurs de secrets d’Etat américains) comme un pays… de
la liberté d’expression, ce qui fera certainement rire jaune tous les
journalistes indépendants persécutés voire assassinés par les sbires
poutiniens...
Le concernant, le Washington Post – le quotidien qui porta haut la liberté
de la presse avec l’affaire du Watergate qui amena à la démission de Richard
Nixon en 1974 – a fait cette analyse clairvoyante:
«Un vrai journaliste n’aurait pas participé au complot des services de
renseignement d’un régime autoritaire visant à nuire à un candidat à la
présidence des Etats-Unis et à en faire profiter un autre.»
Et comme le rappelle le Wall Street journal:
«Ses cibles semblent toujours être des institutions ou des gouvernements
démocratiques, pas les autoritaires. S’il est vraiment un défenseur de la
transparence, il ne devrait pas craindre un procès pour défendre ses méthodes.»
Et nous, Français, nous serions très intéressés qu’il vienne nous expliquer
sa volonté de faire battre Emmanuel Macron et élire Marine Le Pen puisqu’il
nous avait promis pendant la campagne présidentielle de 2017, la publication de
mails soi-disant terriblement compromettant contre l'actuel président de la
république, un mensonge de plus, venant de l’équipe de campagne du candidat
d’En marche!, mails bien évidemment hackés par les mêmes sbires poutiniens …
Ah! un mot de Donald Trump, l'heureux destinataire des cadeaux de
Wikileaks, qui, pendant la campagne présidentielle de 2016 a fait moult
déclarations sur tout le bien qu'il pensait de monsieur Assange, expliquant
qu'il lisait avec joie ses publications sur le web et qui, après l'arrestation
de l'Australien a dit à la presse qu'«il ne connaissait pas bien Wikileaks»!
Il faut dire que monsieur Trump est aussi celui qui répète dans cesse que
les journalistes sont les «ennemis du peuple».
Non, Julian Assange n’est pas, mais alors pas du tout, un héros de la liberté mais un obscur ennemi de la démocratie et un narcissique du plus haut degré qui a été capable de vouloir déstabiliser les régimes démocratiques par vengeance personnelle et par idéologie (il se revendique d’extrême-gauche et ennemi de la démocratie libérale) tout en servant les régimes autoritaires et autocratiques comme la Russie de Vladimir Poutine.
Et c’est pourquoi on comprend que Mélenchon et Le Pen se retrouvent pour prendre sa défense et en faire un héros…
[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]
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