► Emmanuel Macron (Président de la République)
> De l'audace, de l'efficacité, de l'action. Voilà ce que j'ai
demandé au nouveau Gouvernement et ce à quoi je m'emploierai.
> Trop de tabous et de prêt-à-penser. Nous devons avoir la force et l’énergie de retrouver de l'audace pour mettre fin à ce qui alimente le sentiment de déclassement.
> Il y a une crise du modèle démocratique en France, en Europe et dans beaucoup d’autres pays.
> L'ordre du monde d'hier est en train de s'effacer.
> Je suis convaincu que nous avons tous les moyens de nous en sortir.
> Pour que la France reste la France
> Je veux rendre la France plus forte et plus juste dans les années qui viennent..
> Valeurs communes et respect partout
> La France c'est aussi une histoire et une culture qui se transmettent.
> La France sera plus forte si elle produit davantage.
> Ne plus compter sur les autres puissances pour écrire notre histoire.
> Le monde est en train d'accélérer notamment sur les nouvelles technologies où la Chine et les États-Unis vont beaucoup plus vite que nous.
> La France du bon sens plutôt que celle des tracas.
> Nous devons former davantage selon les besoins de la nation.
> Retrouver notre indépendance financière c'est d'abord créer plus de richesse.
> Une Europe plus forte plus unie et plus souveraine est nécessaire.
> La pire des injustices est l'inégalité de départ qui ne permet pas l'égalité des chances.
> D'où qu'on vienne il faut avoir accès à la culture.
> Nous sommes le pays d'Europe où le pouvoir d'achat a le plus progressé ces 5 dernières années.
> L’écologie à la française est une écologie de justice.
> Il nous faut des solutions radicales contre le déclassement, contre les déserts médicaux.
> Nous avons besoin d'une France de l'engagement et de la mobilisation civile.
> [Nucléaire] J’ai annoncé les sites des six nouveaux réacteurs, les travaux, les investissements et tout le travail commencent à EDF. J’annoncerai dès l’été les grands axes pour les huit prochains.
> [Attentat terroriste du Hamas] La France a perdu 41 de
ses enfants, ce qui fait de ces attaques l’acte terroriste le plus meurtrier
depuis Nice. Nous rendrons hommage, le 7 février prochain, au monument pour les
victimes du terrorisme, à ces victimes aux côtés de leurs proches, de leurs
familles et de tous ceux qui voudront nous y rejoindre. Ce sera quatre mois
jour pour jour après l’attaque terroriste. (…)
Nous avons libéré quatre otages. Nous avons encore trois otages qui sont
détenus. (…) Nous nous battons, nous ne lâcherons rien et j’espère que les
prochains jours, prochaines semaines nous permettront d’obtenir leur libération.
> La seule chose que je veux pour Paris, c’est qu’un électeur puisse avoir les mêmes droits et compter autant à Paris qu’à Amiens, à Besançon ou ailleurs. Et donc que le gouvernement et le Parlement puissent décider d’une réforme en profondeur de la loi Paris-Lyon-Marseille pour revenir au droit commun.
> [Franchises médicales] Au moment où je vois ce que nos compatriotes peuvent dépenser pour les forfaits de téléphonie, la vie quotidienne, se dire qu’on va passer de 50 centimes à 1 euro pour une boîte de médicaments, je n’ai pas le sentiment qu’on fait un crime terrible. C’est une bonne mesure
> Aujourd’hui, dans notre pays, il y a des délais de résidence, parfois de travail, pour avoir accès à des prestations y compris au quotidien. Est-ce que c’est injuste ? Ma réponse est non, ce n’est pas toujours aberrant. Parce que vous ne pouvez pas avoir une démocratie avec un modèle social aussi généreux que le nôtre qui ne conditionne pas à certaines règles l’accès aux prestations. Parce que sinon, vous n’aurez plus de consensus social (...) Donc là aussi, il faut savoir faire les choses de manière très méthodique, loin des passions
> Il faut redonner des repères. Il faut redonner des rendez-vous, des cadres de passage: la fin du primaire, le brevet des collèges, le baccalauréat, les diplômes. (…) Je crois par ailleurs que les réformes que je porte sont aussi celles d’une société en progrès. Ce qu’on a fait avec les lois bioéthiques, la PMA pour toutes au premier quinquennat, ce qu’on va faire avec la constitutionnalisation de l’IVG ou avec la fin de vie, ce sont des lois de progrès qui montrent que c’est une société qui change, qu’on accompagne.
> Moi, je pense qu’il faut, pour éviter le retour des extrêmes, et en particulier de l’extrême droite, s’attaquer à ce qui fait voter pour eux. La première chose, c’était le chômage de masse. (…) Deuxième élément, l’immigration. (…) Et la troisième chose qui, je pense, les nourrit, c’est une forme de sentiment, de dépossession. Beaucoup de nos compatriotes se disent, au fond, le pays ne marche plus: «on a tout essayé, on les a pas essayés». Et ma crainte (…), c’est que tout le monde s’habitue à ça, et plus personne ne dit que le Rassemblement national, comme toutes les extrêmes droites en Europe, c’est surtout et avant tout le parti l’appauvrissement collectif. Le RN est le parti du mensonge.
> Quels que soient les efforts qu’on fait pour baisser nos émissions (...) nous aurons à vivre les conséquences du dérèglement climatique. Il est déjà là et donc on doit s’adapter.
> [Emeutes de juin 2023] Il y a eu [en réponse] l’action implacable de l’Etat. Il y a eu un record d’interpellations et de condamnations. Il n’y a pas eu de mollesse. (…) Qu’il y ait un problème d’intégration, oui, il n’y a pas besoin des émeutes pour le savoir.
> Je ne vais pas vous annoncer aujourd’hui un nouveau cap écologique
parce que je pense qu’on a pris des décisions historiques et qu’elles sont les
bonnes. (…) On est revenus sur la trajectoire des accords de Paris et nous
avons doublé les réductions d’émissions de gaz à effet de serre. (…) Il n’y a
pas une solution miracle. Il n’y a pas une annonce fracassante, il y a les
dizaines de milliards d’euros qu’on investit chaque année pour accompagner
cette transition, pour qu’elle soit juste, et des stratégies locales qu’on va
développer
> Ce qu’il faut, c’est engager tout le monde dans les mêmes exigences. On doit tout pour qu’on ait une école publique qui soit aux meilleurs standards et qui soit forte, et une école privée sous contrat qui soit la meilleure possible, qui respecte parfaitement les règles de la République et qui s’engage aux côtés de l’école publique pour ouvrir des classes Ulis, pour accompagner les enfants en difficulté, pour avoir des classes Segpa, etc.
> Nous irons vers la généralisation du service national universel en seconde.
> On a aujourd’hui un peu moins de cent mille médecins
généralistes. On en a perdu six mille en dix ans. C’est ça, la réalité. Et,
malgré le fait qu’en 2018 j’ai décidé de rouvrir le numerus clausus et
donc de créer plus de places, on met dix ans à former des médecins et on a
environ 25 à 30 % de nos médecins généralistes qui ont plus de
60 ans. C’est pas compliqué, on a un problème. Et, à côté de ça, on a une
population qui vieillit, qui a de plus en plus de maladies chroniques. (…)
Il est assez simple et il aurait dû être anticipé il y a quinze, vingt,
trente ans. On doit créer plus de postes et donc, ça, ça va se faire à
travers le temps. Mais là, pour nous, les cinq à sept ans qui viennent, le
seul moyen, c’est d’organiser différemment les choses.
> On a réussi à répondre au problème des absences longues des professeurs [durant le premier quinquennat] et là, on est en train de s’attaquer aux absences de courte durée – professeurs absents parce qu’ils avaient une formation. On a complètement repensé le système et donc là, on est en train de s’organiser. On a commencé pour que les formations qu’ont les maîtres, ce qui est tout à fait légitime, ne se fassent pas sur leur temps d’école.
> [Déserts médicaux] Il faut simplifier les règles venues d’en haut, en permettant d’adapter ces règles au terrain pour permettre des coordinations plus simples, en dégageant du temps aux médecins pour mieux travailler entre médecine de ville et hôpital, avec aussi ce qu’on appelle les professions paramédicales. Ce sera au cœur du mandat de la ministre afin que chaque médecin puisse voir plus de patients, mais aussi en assumant sur le terrain de régulariser nombre de médecins étrangers qui tiennent parfois à bout de bras nos services de soins et que nous laissons dans une précarité administrative qui est complètement inefficace.
> Pour nos fonctionnaires, le principal critère d’avancement et de rémunération devra être à côté de l’ancienneté et également le mérite, en tout cas bien davantage qu’aujourd’hui. Ce sera au cœur d’une réforme qui va commencer dans les prochaines semaines.
> Il y a ce que j’appellerais une France de l’angle mort.
C’est tous nos compatriotes qui gagnent déjà trop pour être aidés et pas assez
pour bien vivre. C’est la France populaire, la France des classes moyennes, la
France qui dit «quand vous proposez quelque chose, c’est jamais pour moi». (…)
Je souhaite qu’il y ait justement un travail ardent (…) pour permettre de mieux
gagner sa vie, par le travail avec l’adaptation de nos dispositifs fiscaux et
sociaux, mais aussi avec des négociations dans certaines branches pour que la
dynamique salariale soit au rendez-vous des efforts.
> Nous n’avons pas les mêmes chances et je dois reconnaître avec netteté qu’après six ans et demi (...), nous avons amélioré des choses mais nous ne les avons pas radicalement changées. L’avenir des enfants de la République reste encore par trop déterminé par le nom de famille, l’endroit où l’on est né, le milieu auquel on appartient. C’est la pire des injustices, l’inégalité de départ alors que la promesse républicaine, c’est celle de l’égalité des chances.
> Nous avons beaucoup fait ces dernières années pour une Europe de la santé, une Europe de la défense, une Europe des technologies et des grands programmes, avec des vrais résultats et on pourra y revenir si vous le souhaitez. Nous devons encore aller plus loin sur ce sujet. Les élections européennes seront un rendez-vous et un moment de vérité.
> La natalité baisse aussi parce que l’infertilité progresse. (...) Les mœurs se changent, on fait des enfants de plus en plus tard. L’infertilité, masculine comme féminine, a beaucoup progressé ces dernières années et fait souffrir beaucoup de couples. Un grand plan de lutte contre ce fléau sera engagé pour permettre justement ce réarmement démographique.
> Notre France sera aussi plus forte par la relance de sa
natalité. Nous étions jusqu’à récemment un pays dont c’était la force, sans la
singularité en Europe, quand on se comparait aux voisins. Et c’est moins vrai
depuis quelques années. (…)
Après l’allongement congé paternité, je crois profondément que la mise en place
d’un nouveau congé de naissance serait un élément utile dans une telle
stratégie. Il sera mieux rémunéré et permettra aux deux parents d’être auprès
de leur enfant pendant six mois s’ils le souhaitent. Et surtout, il sera plus
court que le congé parental actuel, qui peut parfois aller jusqu’à trois ans et
éloigne beaucoup de femmes du marché du travail.
> Pour relancer la natalité de la France, nous allons créer un nouveau congé de naissance mieux rémunéré pour les parents et engager un grand plan de lutte contre l'infertilité qui progresse et fait souffrir tant de couples.
> Le gouvernement incitera à la création et la reprise d’un emploi avec, dès le printemps prochain, un acte deux de la réforme du marché du travail lancée en 2017. (…) Il y aura des règles plus sévères quand des offres d’emploi sont refusées et un meilleur accompagnement de nos chômeurs par la formation, mais aussi l’accompagnement à l’emploi sur des choses très concrètes comme le logement ou les transports. (…) L’objectif est d’atteindre le plein emploi.
> Il faut lutter contre l’islam radical, en appliquant méthodiquement la loi que nous avons votée il y a maintenant un peu plus de deux ans, qui nous a permis de fermer des associations, des établissements qui ne respectaient pas les règles de la République (...) Nous tiendrons cette ligne de fermeté républicaine.
> Avoir une France plus forte, c’est aussi assurer l’ordre, en contrôlant mieux nos frontières grâce aux textes que nous avons pu voter en France mais aussi en luttant contre la drogue qui, ces dernières années, ne se déploie pas simplement dans les grandes villes, mais dans des villes moyennes, qui la connaissent moins, parfois même dans des villages, grâce à la multiplication des opérations «place nette» frappant les narcotrafiquants qui se conduiront dans toutes les catégories de ville. Nous allons accroître le rythme à partir de la semaine prochaine : dix opérations de ce type seront conduites chaque semaine.
> Avoir une France plus forte, c'est aussi assurer l'ordre. En contrôlant mieux nos frontières, en luttant contre les incivilités, contre la drogue et contre l'islam radical.
> Dès la rentrée 2024, l’instruction civique sera refondée. Son volume horaire sera doublé – une heure par semaine dès la 5e – avec, en appui, les grands textes fondateurs de la nation.
> Le théâtre deviendra un passage obligé au collège dès la rentrée prochaine. Parce que cela donne confiance, cela apprend l’oralité, le contact aux grands textes. Et parce que la France est aussi une histoire, un patrimoine qui se transmet et qui unit. L’histoire de l’art retrouvera sa place à la rentrée prochaine au collège et au lycée.
> Nous allons enclencher une réforme du premier cycle universitaire pour mieux allouer les formations aux besoins de la nation.
> La tenue unique efface les inégalités entre familles et crée les conditions du respect. Elle sera expérimentée dans 100 établissements dès cette année. Si les résultats sont concluants, nous la généraliserons en 2026.
> Depuis 2017, nous avons entamé un choc des savoirs, le retour des fondamentaux, l’enseignement, le dédoublement des classes. Et nous allons le poursuivre avec des maîtres mieux formés, mieux payés, une rénovation des programmes, des évaluations à chaque niveau.
> Chaque génération de Français doit apprendre ce que la République veut dire – une histoire, des devoirs, des droits, une langue, un imaginaire, le sens profond du respect et de l’engagement –, et cela dès l’enfance, en renforçant le soutien et l’exigence vis-à-vis des parents, en reprenant aussi le contrôle de nos écrans qui, trop souvent, enferment là où ils devraient libérer.
> Sur la base de recommandations que feront des experts que j’ai réunis la semaine dernière, nous déterminerons le bon usage des écrans pour nos enfants dans les familles, à la maison comme en classe, parce qu’il y va de l’avenir de nos sociétés et de nos démocraties à l’école
> Nous avons créé plus de 2 millions d’emplois, plus de 300 usines. (…) Nous avons massivement réinvesti dans nos armées pour nos policiers, nos gendarmes, pour notre justice, mais aussi pour notre école et notre santé, pour ne citer que quelques exemples, ce qui fait qu’au moment où je vous parle, oui, nous sommes mieux armés qu’il y a six ans et demi.
> La France doit produire davantage. Pour cela, nous devrons mettre fin aux normes inutiles, réduire les délais, faciliter les embauches, augmenter les seuils de déclenchement d'obligation. Ce sera l'objet d'une loi pour la croissance, l'activité et les opportunités économiques.
> La crise climatique provoque des inquiétudes et pousse à des transitions qui divisent parfois nos pays et l’irruption de nouvelles technologies bouleverse beaucoup nos repères.
> L’UE doit éviter de céder au risque de division et essayer d’avoir un agenda efficace qui assurera le fait que la Russie ne peut ni ne doit gagner en Ukraine.
> |Aide à l’Ukraine] J’irai moi-même en février en Ukraine. J’annoncerai la finalisation de ces textes. Les livraisons de munitions que j’évoque là seront commencées.
> [Affaire Depardieu] Je n’ai aucun regret d’avoir
défendu la présomption d’innocence pour une personnalité publique, un artiste
en l’espèce, comme je l’ai fait pour des responsables politiques.
Si j’ai un regret, à ce moment-là, c’est de ne pas avoir assez dit combien la
parole des femmes qui sont victimes de ces violences est importante et combien
ce combat est essentiel pour moi.
Crédits aux associations, ordonnances de protection, bracelet
anti-rapprochement, formation de nos forces de l'ordre, téléphone grave danger,
places d'hébergement, 39 19 : contre les violences faites aux femmes,
nous avons agi. Nous continuerons.
> [Gaza] La priorité, c’est le cessez-le-feu. Après plus de cent jours, ce sont maintenant des opérations ciblées qui doivent être conduites. Et il faut concilier la défense d’Israël et la poursuite des terroristes avec la préservation du droit humanitaire.
> La France a décidé de ne pas se joindre à une coalition qui a conduit des frappes préventives contre les houthistes sur leur sol. Pourquoi ? Précisément parce que nous avons une posture qui cherche à éviter toute escalade. Mais nous sommes présents pour préserver la liberté de navigation. Et d’ailleurs, nous avons interrompu missiles et drones qui allaient frapper des navires norvégiens. Et donc nous agissons pour protéger nos propres équipements et les équipements de nos alliés
> Il faut plus d'investissements publics européens, peut-être
en osant à nouveau des eurobonds sur des grandes priorités d'avenir (…)
À côté de ça, il nous faut aussi approfondir l'union des marchés de capitaux.
Nous devons absolument avoir une Europe financière qui soit beaucoup plus
intégrée. Si on bloque à 27, la France va proposer d'avancer sur une
coopération renforcée sur ce sujet, car on doit avancer absolument. Notre
continent a beaucoup d'épargne. Mais cette épargne est mal allouée. Elle ne
circule pas vers les bonnes géographies, elle ne circule pas vers les bons
secteurs.
> Si nous sommes lucides et ambitieux, cette année nous avons les moyens de dessiner l’avenir de notre Europe. Je suis un optimiste : c'est dans cet esprit que j'entame 2024.
> Il y a une formidable accélération des innovations, il y a une accélération de tous les agendas. Et l’Europe est face à de très grandes difficultés dans cette réorganisation du monde.
> Pour une France encore plus attractive, nous poursuivons les réformes et les investissements dans le capital humain et la recherche.
> Ambitions, réformes, programmes d’investissement, planification écologique… Je me suis engagé : les résultats sont là. Notre écosystème fait de la France le pays le plus attractif d’Europe et attire des entreprises de tous les secteurs.
> Des médicaments sont en cours d'acheminement vers les otages à Gaza. Je salue cette opération coordonnée avec le Qatar et initiée par David Sprecher et Hagai Levine du Forum des familles de disparus et otages. Merci au Centre de crise et de soutien pour son travail remarquable.
> [Plan de relance pour la défense] Nous devons ouvrir une phase de réinvestissements comme on l'a fait dans la crise Covid19.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Gabriel Attal Premier
ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique
> [Intervention à l’Assemblée] C’est la première fois que je m’exprime
dans cet hémicycle en tant que Premier ministre. Vous me permettrez donc de
commencer en remerciant le Président de la République pour sa confiance, ainsi
que les membres du Gouvernement dont j’ai proposé la nomination et qui ont
accepté de m’accompagner, mais aussi la représentation nationale pour son
accueil. En choisissant de me nommer Premier ministre, le Président de la
République a choisi de nommer un ministre du précédent gouvernement
parfaitement lucide sur la situation du pays et des Français.
Oui, notre pays, comme le monde, affronte de très grands défis. Oui, des
Français traversent de grandes difficultés. Certains doutent, certains
souffrent, certains sont en colère et n’y croient plus. Mais je ne tomberai
jamais dans le fatalisme consistant à penser que leurs problèmes ne peuvent pas
être réglés. Au contraire, car nous voyons chaque jour des Français qui
innovent, qui investissent, qui travaillent, qui s’engagent dans des
associations par solidarité.
Comme les membres de mon gouvernement et comme moi-même, ces Français cherchent
tout simplement à faire progresser notre pays et à répondre aux attentes de nos
concitoyens.
J’aurai évidemment l’occasion de présenter ma déclaration de politique
générale. Elle sera bien sûr suivie d’un vote de confiance !
Nous allons engager ensemble plusieurs chantiers. Je suis lucide sur les
difficultés et totalement mobilisé pour y répondre.
> Quand j’ai été nommé Premier ministre, j’ai indiqué
quelles étaient mes grandes priorités. Je veux agir pour tous ces Français qui
assument leurs responsabilités, qui travaillent tous les jours et qui, bien
souvent, ont des revenus un peu trop importants pour bénéficier des aides
sociales, mais insuffisants pour s’en sortir seuls. Oui, c’est à cette France
que je veux m’adresser et c’est elle que je souhaite accompagner.
Je veux aussi continuer de m’engager pour l’école de la République. En tant que
ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, j’ai fixé un cap et pris
de premières décisions. Ce cap sera évidemment tenu. Nous devons remettre de
l’exigence et de l’excellence à tous les étages. L’école n’est pas un tapis
roulant que l’on emprunte pour passer de classe en classe sans qu’il ne soit
vérifié que l’on a le niveau. Remettre de l’exigence et de l’excellence, c’est
ce que nous devons à tous les élèves de France, au nom de l’égalité des
chances.
Nous allons également agir dans le domaine de l’accès aux soins et de la santé
– domaine qui constitue une très grande priorité.
Nous allons poursuivre notre investissement pour la sécurité de nos
concitoyens, de sorte que les droits et les devoirs soient respectés en tout
lieu de la République et que les familles assument leurs responsabilités, ainsi
que celles de leurs enfants.
Enfin, nous allons continuer d’avancer dans le domaine de la planification
écologique, cet immense chantier de transformation.
Je l’affirme, les résultats que nous avons obtenus ces derniers mois en matière
de réduction des émissions de gaz à effet de serre sont inédits. Nous allons poursuivre cet effort.
En conséquence, j’ai proposé à la présidente de l’Assemblée nationale que ma
déclaration de politique générale ait lieu le 30 janvier prochain ici même, à
l’issue de ce dialogue, de cette concertation avec toutes les personnes prêtes
à s’engager pour relever les défis au service des Français.
> [Intervention à l’Assemblée] Je vous remercie d’avoir rappelé la lettre de la Constitution de la Ve
République : c’est bien le Président de la République qui nomme le Premier
ministre; les choses n’ont pas changé pendant les fêtes…
Je pourrais répondre à nombre des sujets
que vous avez évoqués : permettez-moi simplement de dire combien j’ai été
heurté, comme beaucoup probablement, par certains des termes que vous avez
employés. Opposer la France et la République française à la démocratie et
parler de régime illibéral, c’est faire montre de mépris à l’égard de toutes
les personnes qui se battent pour les droits de l’homme partout où ils ne sont
pas garantis.
Si nous étions dans un régime illibéral
ou dans une dictature, vous n’auriez pas même pu adresser votre question au
Premier ministre !
Vous prétendez défendre les institutions,
mais vous les piétinez avec de tels propos ! Oui, la France est une grande
démocratie. Oui, notre pays connaît des difficultés. Oui, ces dernières font
l’objet de débats politiques très souvent difficiles.
Oui, nous sommes amenés, pour agir et avancer, à utiliser notre Constitution, toute notre Constitution, rien que notre Constitution.
En laissant entendre l’inverse, je répète que vous ne respectez pas celles et ceux qui se battent dans le monde pour vivre en démocratie. Vous pavez la voie aux véritables ennemis de notre démocratie et de notre République.
> J’insiste et
continuerai à le faire : c’est le travail qui crée la richesse, et nous permet
ensuite de financer nos services publics et la solidarité ; c’est le travail
qui nous permet de redistribuer et d’investir dans les services publics.
Certains manient la taxe, l’impôt supplémentaire, comme un préalable alors que
cela nuirait à la compétitivité de notre pays et au travail car cela aurait un
impact sur nos recettes, celles qui nous permettent d’investir pour les
Français.
Je partage votre analyse : les services publics majeurs que sont l’école et la
santé sont des priorités absolues, et nous devons accélérer. Après avoir
rencontré l’ensemble des groupes parlementaires, les associations d’élus, les
organisations syndicales, j’indiquerai lors de ma déclaration de politique
générale comment je souhaite avancer avec vous sur ces sujets.
Vous avez également raison d’évoquer la planification écologique, dessinée par
le Président de la République et la Première ministre depuis plusieurs mois,
que Christophe Béchu décline afin qu’en Europe, la France soit celle qui
s’engage encore plus que les autres en faveur de la transition écologique.
J’entends bien les débats et les critiques, mais qu’on me présente un pays qui
investit et agit autant que la France dans les domaines énergétique, climatique
et de transition écologique !
> L’important pour
moi, ce n’est pas de regarder d’où viennent les uns ou les autres, mais de
garantir qu’ils veulent aller dans la même direction. C’est le cas de cette
équipe gouvernementale et de cette majorité. L’important pour moi, ce n’est pas
de demander à mes ministres de vider leurs poches pour vérifier si elles
contiennent la carte d’un parti politique auquel ils ont pu appartenir il y a
plusieurs années, mais de voir ce qu’ils ont dans le ventre et ce qu’ils ont
envie de faire pour notre pays – je l’assume totalement.
Ce qui importe, ce n’est pas de se jeter des anathèmes à la figure, mais de ne
pas enfermer les uns et les autres dans des positions qu’ils ont pu tenir
autrefois : encore heureux que certains Français puissent changer d’avis. Des
millions l’ont fait sur certaines grandes questions que vous avez évoquées !
C’est ce qui s’appelle une démocratie, c’est la liberté de conscience – c’est
un trésor pour notre pays et moi, je continuerai à le défendre.
> Il y a 49 ans, grâce à Simone Veil, son audace et son courage, l'interruption volontaire de grossesse était dépénalisée. Le projet de loi visant à inscrire ce droit dans notre Constitution sera présenté le 24 janvier à l'Assemblée nationale. Ce combat pour la liberté des femmes à disposer de leur corps se poursuit. Détermination totale.
Bruno Le Maire,
ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique
> [Intervention à l’Assemblée] Le
pouvoir d’achat est un sujet trop sérieux pour se contenter de déclarations
péremptoires. Prenez la question de l’électricité et du gaz, qui est la
principale raison de l’inflation dans notre pays depuis deux ans. Cette
majorité a instauré un bouclier qui a fait de la population française la mieux
protégée d’Europe. Quand le prix de l’électricité a flambé, le montant de la
facture des Français aurait dû doubler, passant en moyenne de 1 000 à 2 000
euros, mais nous avons pris en charge cette hausse de 1 000 euros. Avec votre
groupe, vous proposiez de baisser la TVA à 5 %, ce qui n’aurait représenté une
économie que de 300 euros.
Nous avons donc fait trois fois mieux que
vous en matière de pouvoir d’achat. J’ajoute d’ailleurs que nous n’aurions pas
eu de problème de pouvoir d’achat ni de flambée des prix de l’électricité et du
gaz si votre ami [au RN], M.
Vladimir Poutine, n’avait pas attaqué l’Ukraine.
Enfin, où était votre groupe quand nous avons décidé de revaloriser les
pensions de retraite pour suivre l’inflation ? Vous avez voté contre cette
mesure. De même, quand nous avons décidé de revaloriser les minima sociaux ou
encore de revoir le barème de l’impôt sur le revenu pour que les classes
moyennes ne voient pas son montant augmenter, vous avez voté contre. Vous avez
voté contre toutes les revalorisations du pouvoir d’achat ! Un peu plus d’actes
! Un peu plus de décisions ! Et aidez-nous dans notre combat pour le pouvoir
d’achat des Français !
> Avec le Président
de la République et le Premier ministre, nous avons fait le choix d’indexer
toutes les prestations et tous les minima sociaux sur l’inflation. Hier, j’ai
également choisi de maintenir la rémunération du livret d’épargne populaire
(LEP) à 5 % – un taux supérieur à l’inflation – alors qu’on me proposait 4,5 %.
C’est une protection pour l’épargne des
plus modestes !
Enfin, pour recréer de la dynamique
salariale, nous devons analyser ensemble comment reprofiler les allégements de
charges. Nous y sommes prêts et nous y travaillons !
> Les résultats
sont incontestables, la France a réduit ses émissions de gaz à effet de serre
de 4 %. C’est le pays qui a le plus accéléré cette réduction.
Observez toutes les nations européennes. Quel est le pays qui émet le moins de
tonnes de CO2 par unité de production industrielle ? C’est la France, qui est
le pays le plus vertueux du point de vue de la réduction des émissions de gaz à
effet de serre.
De même, vous constaterez que le pays qui a le mix énergétique le plus
favorable à la lutte contre le réchauffement climatique est la France.
Ne doutez pas de ma détermination totale
à accélérer la transition climatique dans les nouvelles fonctions qui sont les
miennes et à faire en sorte que notre énergie soit l’énergie la plus décarbonée
en Europe, que nous tenions nos objectifs, à savoir 50 % de réduction des
émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et la neutralité carbone d’ici
2050.
J’ajoute un troisième objectif, une belle ambition pour la France : être la
première nation industrielle décarbonée en Europe à échéance 2040.
Je n’ai qu’un seul mot, et il devrait
vous rassurer : accélérer. Accélérer vers la sobriété, vous avez raison. C’est
un point majeur de la stratégie climatique définie par le Président de la
République, et je commence volontairement par là, car elle est nécessaire.
L’efficacité énergétique est nécessaire car personne ne peut accepter qu’une
industrie émette de l’énergie sans qu’elle soit récupérée pour réduire les
émissions de gaz à effet de serre. Nous accélérerons également le développement
des énergies renouvelables, qu’il s’agisse de l’éolien, des panneaux
photovoltaïques, de la géothermie, des pompes à chaleur, de tout ce qui permet
de gagner cette bataille du climat.
Notre seul point de divergence sera peut-être le suivant : nous accélérerons
aussi sur la réalisation des six nouveaux réacteurs pressurisés européens
(EPR), car l’énergie nucléaire est de l’énergie décarbonée. C’est aussi une
victoire contre le réchauffement climatique.
> L'énergie est la grande question économique du XXIe
siècle. C'est pourquoi il était important que nous en récupérions la charge au
ministère de l'Economie et des Finances, avec un objectif : faire de la France
la première nation européenne décarbonée en 2040.
J'ai tenu à illustrer cette priorité en me rendant hier sur le site de la
centrale nucléaire de Gravelines et de l'aciérie d'ArcelorMittal à Dunkerque,
pour confirmer le soutien de l'Etat au projet de décarbonation de ce site
majeur pour la sidérurgie française.
Cet investissement est une victoire majeure pour la France :
- C'est une victoire climatique, puisqu'il permettra de réduire de 6%
l'ensemble des émissions industrielles françaises ;
- C'est aussi une victoire économique, puisque nous avons obtenu que le premier
investissement d'ArcelorMittal en Europe, sur cette nouvelle technologie
essentielle à l'atteinte de nos objectifs climatiques, se fasse sur le site de
Dunkerque.
La transition écologique est une nouvelle révolution industrielle. Cette
décarbonation, avec le président de la République, nous l'avons anticipée et
nous souhaitons désormais accélérer grâce à une stratégie reposant sur quatre
piliers.
Premier pilier : réduire notre dépendance aux énergies fossiles et renforcer
notre indépendance, grâce aux énergies décarbonées.
Les énergies fossiles, venues de l'étranger, représentent encore 60% de notre
consommation énergétique.
Notre dépendance est considérable, même si nous travaillons à la réduire.
C'est une vulnérabilité climatique, car ce sont autant d'émissions qui
aggravent la situation et font que les sécheresses, les inondations et les
tempêtes deviennent des épisodes ordinaires.
C'est une vulnérabilité géopolitique, comme nous l'avons vu depuis l'invasion
russe en Ukraine, et comme nous le verrons peut-être en cas d'escalade au
Proche-Orient. Elle complique les rapports de force et entraîne des difficultés
majeures d'approvisionnement.
C'est une vulnérabilité économique, car nous sommes soumis aux prix demandés
par les pays producteurs. Nous ne voulons plus que l'argent des Français et des
Françaises les enrichissent.
Nous devons donc réduire au strict minimum la part des énergies fossiles dans
notre économie et viser la neutralité carbone.
Pour cela, il faut faire passer la part d'électricité dans notre mix
énergétique de 27 à 55% d'ici 2050 (selon RTE). Et il faut faire en sorte que
cette électricité soit produite sur notre territoire.
C'est un défi industriel et financier.
Un défi industriel qui suppose :
- D'accélérer le déploiement de l'éolien offshore ;
- D'accélérer le déploiement de l'éolien terrestre ;
- D'accélérer le déploiement des panneaux solaires ;
- De réussir la construction des six nouveaux EPR voulus par le président de la
République – soit le plus gros chantier industriel depuis plusieurs décennies
et de retrouver un bon niveau de production du parc nucléaire ;
- D'investir dans l'hydrogène ;
- D'investir dans le réseau électrique.
Je n'oppose pas les énergies décarbonées entre elles. Le seul objectif, c'est
de sortir des énergies fossiles, et nous devons nous appuyer sur toutes les
énergies décarbonées.
Un défi financier qui demande :
- D'utiliser intelligemment les budgets très significatifs qui ont été engagés,
en particulier avec France 2030 et le budget 2024 (+7 Md€) ;
- De mieux mobiliser l'épargne privée, avec notamment la mise en place de
l'Union des marchés de capitaux.
Deuxième pilier : la réindustrialisation verte
Depuis 2017, le ministère de l'Economie et des Finances a pris le virage de la
transition climatique, en transformant notre outil de production.
Car la transition climatique est bien une révolution industrielle.
Je veux ici donner quelques exemples.
Nous avons fait passer une «loi industrie verte» qui met en place un crédit
d'impôt pour l'industrie verte. Aucun autre Etat européen ne l'a fait.
En réponse à l'IRA américain, ce crédit d'impôt soutiendra très concrètement la
production en France de panneaux solaires, de turbines, d'éoliennes, de
batteries électriques ou encore de pompes à chaleur. Il devrait permettre de
créer 40 000 emplois directs d'ici 2030 et de générer 23 Md€ d'investissements
privés. Les panneaux solaires, éoliennes et centrales nucléaires que nous
devons construire pour atteindre les 55% d'électricité bas carbone dans le mix
énergétique doivent être made in France.
La France a aussi mis en place une obligation verte. Concrètement, dans le PLF
2024, vous trouvez 5 Md€ de prêts participatifs verts et d'obligations vertes.
Le but, c'est d'inciter les banques et les assureurs à octroyer aux PME et aux
ETI des financements de décarbonation qui sont souvent des financements de long
terme, un peu plus risqués. L'État «dérisquera» ces financements en octroyant
sa garantie.
La France est enfin l'Etat qui a apporté les soutiens export aux énergies
renouvelables les plus importants. Nous avons multiplié par 13 ces soutiens
export entre 2018 et 2022.
J'aurais également pu citer le bonus écologique, le label «investissement
socialement responsable», avec l'exclusion du financement des hydrocarbures, ou
encore notre politique d'attractivité, qui nous a permis d'attirer toujours
plus d'investissements – comme ceux de Mittal qui décarbone son site de
Dunkerque et réduit les émissions industrielles françaises de 6% et les
émissions totales françaises de 1%.
Troisième pilier : la sobriété et l'efficacité énergétiques.
Il n'y a pas seulement la relance du nucléaire et l'accélération des énergies
renouvelables.
J'accorde une importance majeure à la sobriété et à l'efficacité dans notre
politique énergétique. Elles sont absolument indispensables pour atteindre
notre objectif de réduire de 40 à 50% la consommation d'énergie en 2050 par
rapport à 2021.
Concrètement, qu'est-ce que cela implique ?
La sobriété consiste à lutter contre le gaspillage d'énergie, en adoptant de
nouvelles habitudes. Nous avons commencé à le faire, avec le grand plan de
sobriété à l'automne 2022, et nous avons obtenu des résultats : sur les 12
derniers mois, nous avons baissé la consommation de gaz et d'électricité
d'environ 12%.
L'efficacité consiste à investir dans les nouvelles technologies pour consommer
moins d'énergie à usage égal.
Je pense par exemple à la récupération de la chaleur fatale. La chaleur fatale,
c'est cette chaleur qui se dégage dans les procédés industriels et qui est soit
perdue, soit récupérée et réutilisée pour chauffer des bâtiments.
Le meilleur exemple, c'est le site d'Arcelor Mittal où je me suis rendu hier :
il permet à lui seul d'approvisionner 40% de la chaleur du réseau urbain de
Dunkerque.
Quatrième pilier : la politique européenne
Avec le Mécanisme d'Ajustement Carbone aux Frontières, qui fonctionnera à
partir de 2027.
Avec le Net Zero Industry Act. Je vais demander un contenu européen dans les
appels d'offre et les marchés publics sur la technologie couverte
(photovoltaïque, éoliennes, pompes à chaleur, batteries, hydrogène).
Cela passe par deux articles du NZIA, en cours de discussion : articles 19 et 20.
Concrètement, dans les marchés publics : pas plus de 50% qui aille à des
produits issus de pays tiers à l'UE qui n'ont pas signé d'accord de réciprocité
des marchés publics.
Conclusion : Nous aurons l'occasion d'aborder la réforme du marché de
l'électricité dans notre débat, mais je voulais profiter de cette occasion pour
présenter la stratégie de Bercy pour l'énergie.
Avec ce nouveau portefeuille, nous intégrons pleinement les enjeux énergétiques
à notre objectif de devenir la première nation décarbonée en Europe à horizon
2040, en jouant sur tous les leviers utiles : levier de l'industrie, levier des
finances, levier de l'énergie.
Je le redis, cela marque une nouvelle ambition en matière de décarbonation,
pour gagner la bataille du climat.
> Je ne veux laisser aucune ambiguïté : en tant que ministre de l’Énergie, je défendrai les énergies renouvelables autant que le nucléaire. Je veux accélérer le déploiement des énergies renouvelables.
Gérald Darmanin,
ministre de l’Intérieur et des Outre-mer
> La persévérance porte ses fruits : après deux
ans de travail quotidien des services de police à Marseille et le démantèlement
de plusieurs points de deal, le quartier de la Paternelle, autrefois gangréné
par le trafic de drogues, a vu ses rues débarrassées des trafiquants.
Catherine Vautrin,
ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
> Ma feuille de route au bout de
trois jours est très claire. J’ai pour objectif de garantir une offre de soins
à chacun, quels que soient son bassin de vie et sa tranche d’âge.
> la crise sanitaire et l’invasion de
l’Ukraine par la Russie ont provoqué une inflation que les pays européens
n’avaient pas connue depuis près de quarante ans. Cette inflation a été
principalement tirée vers le haut par les prix de l’énergie et ceux de l’alimentation.
Soyons clairs, elle touche d’abord les plus vulnérables.
Le Gouvernement a déjà agi, et celui auquel j’ai l’honneur d’appartenir va
continuer d’agir massivement pour le pouvoir d’achat des Français. Pour limiter
les effets de l’inflation, nous avons pris des mesures pour protéger ce pouvoir
d’achat, et prioritairement celui des plus modestes. Ainsi, les minima sociaux
ont été revalorisés de 4 %, en complément de la revalorisation intervenue en
janvier 2022 pour les retraites et en avril de la même année pour les
prestations sociales.
Suite à l’adoption du dernier budget de
la sécurité sociale, les pensions de retraite et le minimum vieillesse
augmenteront de 5,3 % à partir de janvier 2024. Enfin, pour ce qui concerne un
autre de nos sujets de préoccupation, les jeunes, les bourses étudiantes sur
critères sociaux, qui concernent 750 000 étudiants, ont été revalorisées de 4
%.
Au mois de novembre dernier, vous avez adopté le projet de loi de transposition
de l’accord national interprofessionnel (ANI) relatif au partage de la valeur
au sein de l’entreprise : intéressement, participation, prime de partage de la
valeur, épargne salariale sont aussi des gains pour le pouvoir d’achat des
travailleurs, en particulier ceux qui travaillent dans les petites et moyennes
entreprises.
Parce que c’est avant tout l’énergie qui a tiré l’inflation, le Gouvernement
avait mis en place un bouclier tarifaire, qui a permis de transférer une part
considérable de la hausse de la facture énergétique.
Le Premier ministre l’a réaffirmé avec
force la semaine dernière, notre gouvernement agira en faveur de la juste
rémunération du travail. Sur ce point, mesdames et messieurs les députés,
peut-être y aura-t-il consensus : le travail doit toujours être mieux valorisé
que le fait de ne pas travailler. Je serai particulièrement mobilisée sur ce
point.
Le système français est le plus
protecteur en Europe pour les bas salaires. La France constitue une exception
européenne : rares sont les pays qui ont à la fois un salaire minimal universel
et un mécanisme d’indexation automatique. Ce sont les faits, je ne fais que les
rappeler. Un tel système est particulièrement protecteur contre l’inflation. En
effet, le calcul prend en compte le pouvoir d’achat des ménages les plus
modestes et les évolutions salariales. En outre, les revalorisations
interviennent chaque année, mais aussi dès que la hausse des prix depuis la
dernière revalorisation atteint 2 %. Par conséquent, les périodes où
l’inflation érode le pouvoir d’achat sont plus limitées que dans d’autres pays
d’Europe. Encore une fois, il est important de le rappeler.
Le Smic a été revalorisé sept
fois, ce qui représente une hausse cumulée de 13,7 %, et ce alors que
l’inflation atteignait des sommets. Chacun peut en penser ce qu’il veut, mais
ce sont les faits.
La hausse du niveau du Smic a un effet d’entraînement : elle provoque la
diffusion progressive des revalorisations. Si les bas salaires ont progressé
plus rapidement – de 13,7 % s’agissant du Smic –, le salaire moyen a augmenté
de 4,2 % par rapport à 2021. On touche là à un sujet important à mes yeux :
la lutte contre les effets de seuil dont est victime la classe moyenne – celles
et ceux qui gagnent toujours trop pour être aidés, mais pas assez pour ne pas
compter. Nous devons travailler sur ce sujet.
Dans ce contexte, se lancer dans une fuite en avant serait risqué, aussi bien pour la dynamique d’inflation et la
compétitivité que pour le dialogue social. En effet, l’indexation des salaires
sur l’inflation, déjà proposée au mois de novembre, aurait évidemment de
lourdes conséquences sur l’emploi et sur la compétitivité des entreprises, qui ne sauraient absorber une
hausse brutale des salaires – en particulier les TPE et PME. Dans nos
territoires, nous rencontrons tous des dirigeants de TPE ou de PME qui nous
parlent de l’importance de la compétitivité. Ces entreprises ne pourraient pas
assumer un tel coût supplémentaire. Nous voyons bien ce qui nous menace : une
hausse massive des destructions d’emploi.
Au mirage de l’indexation des salaires sur l’inflation, dangereuse et
insoutenable, nous préférons des réponses concrètes, pour que le travail paie
mieux.
C’était justement l’objet de la conférence sociale réunie par Olivier Dussopt
en octobre dernier. Nous concrétiserons les engagements pris à cette occasion,
en premier lieu la création du Haut conseil des rémunérations. Je voudrais
surtout insister sur le suivi et la convocation des branches ayant des minima
inférieurs au Smic, pour qu’elles remédient rapidement à cette situation
inacceptable. Nous le devons aux salariés des entreprises concernées, mais il y
va également de l’attractivité de ces secteurs – qui est aussi liée aux
rémunérations.
Je voudrais également rappeler que la place des femmes au travail est une
priorité. Elles sont les premières concernées par les bas salaires, mais aussi
souvent par le temps partiel subi.
Notre index de l’égalité professionnelle porte ses fruits : le nombre de
répondants est en hausse constante, et atteint un taux de 85,5 % en 2023. La
note moyenne augmente également – elle est de 88 en 2023, contre 86 en 2022 et
85 en 2021. Les pratiques bougent, et il faut continuer. Les textes européens
nous conduiront à transposer. Nous pouvons avancer sur ce sujet, être plus
ambitieux et transparents. Je suivrai avec une attention toute particulière
cette réforme que j’engage dès cette année, et sur laquelle j’aurai l’occasion
de faire le point avec vous et les partenaires sociaux.
> [La place des femmes au travail] Ce sujet a été mon fil
d’Ariane lors de la passation de pouvoir avec mon prédécesseur – c’est vous
dire s’il me préoccupe.
Parce que je crois aux faits, je vous invite à
regarder en détail l’index de l’égalité professionnelle. Il a été créé en 2019
; en 2023, le nombre de répondants a augmenté. Élément encore plus intéressant,
la note moyenne a également augmenté: elle est désormais égale à 88, contre 85
en 2021. Surtout, l’indicateur relatif à l’augmentation des femmes au retour
d’un congé maternité progresse.
Pour être totalement transparente, je me dois de
préciser qu’en 2022, 11 % des entreprises avaient une note égale à zéro – ce
qui est inadmissible ; en 2023, ce taux s’établissait à 6 %. Il reste des
choses à faire, mais les résultats s’améliorent.
Les points de vigilance sont les suivants : seules 2 %
des entreprises ont une note égale à 100, ce qui signifie qu’il faut poursuivre
les efforts. Certains indicateurs restent à la traîne, comme celui relatif à la
part des femmes dans le top 10 des rémunérations : seules 28 % des entreprises
y comptent plus de quatre femmes – un chiffre en stagnation. Enfin, soixante-quatorze
entreprises ont une note inférieure à 75 depuis quatre ans.
Parlons maintenant des sanctions – si l’on veut
progresser, il faut examiner les chiffres. L’inspection du travail a effectué
42 000 interventions à ce sujet ; 772 mises en demeure ont été prononcées
concernant l’index, et 45 pénalités ont été appliquées, soit pour
non-publication de l’index, soit en raison de l’absence de mesures correctives
lorsque la note était inférieure à 75, soit si la note demeurait inférieure à
75 durant trois exercices.
Les sanctions demeurent moins nombreuses que les
manquements constatés. Notre objectif consiste à faire de la pédagogie pour
inciter les entreprises à aller plus loin. Très concrètement, nous allons
continuer à suivre ce sujet ; au-delà de la transposition, nous
déterminerons comment progresser. Cela passera incontestablement par des
évolutions en matière de formation tout au long de la vie, permettant
d’augmenter l’employabilité des femmes – qui est un autre enjeu.
> La volonté du président de la République, c’est, très
concrètement, (…) qu’on rende du temps médical.
Qu’est-ce que ça veut dire, du temps médical ? Ça veut dire très
concrètement qu’un médecin libéral a effectivement beaucoup de paperasserie, or
on a besoin de son savoir-faire pour qu’il s’occupe de tous ses patients. Si on
arrive à le décharger avec l’assistance médicale, qui sera la personne qui va
accueillir, surveiller ce qu’on appelle les constantes, eh bien, (…) peut-être
qu’au lieu de voir un patient il en verra deux.
> Ma méthode sur l’ensemble des domaines de mon ministère, c’est l’écoute, le dialogue et le respect. Je vais toucher de très nombreux sujets qui touchent à l’intime. Je crois que c’est extrêmement important, plus encore qu’ailleurs, qu’on sache écouter, dialoguer et respecter, et, à la fin, décider.
> [Fin de vie] Nous devrons légiférer d’une main tremblante, parce que sur des sujets aussi importants que celui-là, comme le disait Montesquieu, il faut être extrêmement vigilant. Pour autant, personnellement, je n’ai pas de difficultés.
>Depuis quarante
ans, notre pays connaît des difficultés en ce qui concerne le nombre de
médecins et la situation des personnels soignants. Vous le dites vous-même :
ces difficultés existent depuis quarante ans ! Toutefois, depuis 2019, les
dépenses d’assurance maladie – l’objectif national de dépenses d’assurance
maladie, l’Ondam – ont augmenté de près de 55 milliards, dont la moitié au
bénéfice des établissements de santé. Face à la crise du covid-19, le Ségur de
la santé a apporté des réponses en matière aussi bien de fonctionnement, avec
la revalorisation salariale de l’ensemble des équipes soignantes, que
d’investissements, grâce à un effort budgétaire de 19 milliards pour la période
2020-2029.
Nous allons mettre en œuvre le budget
afin de permettre aux hôpitaux d’être plus modernes et plus verts. Comme au
centre hospitalier de Remiremont, ces investissements amélioreront la qualité
de l’offre de soins au service des bassins de vie et de nos concitoyens. Trois
maîtres-mots guident notre actio: accélérer les investissements – les crédits sont là, nous devons aller plus
vite –, concrétiser les modernisations, améliorer les conditions de travail des
professionnels de santé. Voilà le chemin que nous avons tracé. Ensemble, dans
le respect et le dialogue, nous allons avancer !
> Le Président de la République
l’a rappelé encore hier soir: dans notre pays, la psychiatrie est
incontestablement une préoccupation majeure, notamment s’agissant de nos
jeunes. Cette situation résulte notamment de la pandémie de covid-19, trouble
le plus grave qu’aient connu l’Europe et le monde depuis la seconde guerre
mondiale et dont nombre de nos concitoyens portent encore les séquelles. Nous
partageons donc votre constat : les troubles psychiatriques sont effectivement
multifactoriels.
La psychiatrie, discipline d’écoute, s’inscrit dans le
temps long et touche aussi à l’intimité des familles. Nous devons donc
mobiliser des moyens financiers, mais aussi humains. À ce titre, je tiens à
saluer l’engagement de tous les soignants, qu’ils interviennent dans les
hôpitaux privés, publics ou dans les établissements médico-sociaux, et à
souligner le rôle tout à fait important des aidants familiaux.
Passées de 9 milliards d’euros en 2020 à plus de 12
milliards en 2023, les dépenses d’assurance maladie finançant les activités de
psychiatrie ont augmenté de près de 32 %. Les appels à projets lancés dans le
cadre du fonds d’innovation organisationnelle en psychiatrie (Fiop), créé en
2019, ont permis de financer 238 projets – accès aux soins somatiques pour les
patients souffrant de troubles psychiatriques ou régulation téléphonique, par
exemple – pour un montant de 216 millions d’euros entre 2019 et 2022.
En outre, la loi de finances pour 2020 prévoyait une
réforme du financement de la psychiatrie en établissement de santé qui
s’étendra jusqu’en 2026. Nous sommes donc en pleine phase de transition. Cette
réforme vise à atteindre une juste rémunération des professionnels et à mieux
répartir l’offre, actuellement très inégale, dans tout le territoire –
j’insiste sur ce deuxième point, car cette hétérogénéité est l’un des plus grands
problèmes que nous rencontrons aujourd’hui. Le modèle en cours de déploiement
permettra de mieux répondre aux besoins de la population.
> S’agissant des mesures issues des assises de la santé mentale et de la psychiatrie, trois éléments en particulier permettent d’apporter des réponses. Le premier est le renforcement des maisons des adolescents : 10,5 millions d’euros ont été annoncés pour la période 2022-2023. Le deuxième point concerne les CMP pour adultes et les CMP pour adolescents : 8 millions par an pour les adultes, 8 millions par an pour les enfants et les adolescents pendant trois ans, soit 48 millions pour la période 2022-2024. Il nous faut donc débattre des actions à lancer à partir de 2024. Troisième point : le renforcement du nombre d’équipes mobiles psychiatriques intervenant auprès des personnes âgées, notamment dans les Ehpad et les établissements médico-sociaux. Vous le voyez : on voit apparaître les premières réponses. Je vous propose que nous travaillions ensemble pour aller plus loin.
> Comment faire nation ? On se retrouve sur des valeurs (…) d’où la nécessité que les enfants de notre pays, les tous petits commencent avec la Marseillaise.
Amélie Oudéa-Castéra,
ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux
Olympiques et Paralympiques
> J’ai vraiment à cœur que l’école réussisse, et la question intérieure,
c’est de se dire est-ce que les conditions, les circonstances le
permettent ?
J’ai la confiance aujourd’hui du chef de l’Etat et du premier ministre (…) Moi,
tant que je suis là, je suis au travail dans l’intérêt de l’école, aux côtés
des enseignants, aux côtés de toute la communauté éducative pour faire réussir
l’école. (…)
C’est une chance dans un pays d’avoir une pluralité de modèles.
L’école publique, ce doit être un choix d’adhésion pour tous et non la
résultante d’une déception. Je veux qu’on mette plus que jamais l’ambition sur
l’école publique.
> Le Président et le Premier ministre m'ont confié un
continuum de responsabilités aux synergies nombreuses avec, en son cœur, une
ambition : le réarmement civique de notre jeunesse. Cette ambition passe par
l’école. Et pour la réussite de l’école, nous nous appuierons, avec toute la
communauté éducative, sur 3 piliers:
- Restaurer l'exigence, avec le «choc des savoirs» et l’autorité renforcée des professeurs
- Renforcer l'attractivité des métiers de l'enseignement
- Donner à tous nos enfants les leviers d’un épanouissement républicain.
> Les enseignants ont raison d'aspirer à de meilleures conditions de travail. Avec Gabriel Attal, nous avons la détermination de les leur apporter.
> Il n'y a pas de séparatisme scolaire aujourd'hui. Il n'y a que des choix guidés par différentes considérations. Cette pluralité est une chance.
> Je suis au travail aux côtés des enseignants pour faire réussir l'école.
> Continuer de s'attaquer au problème du remplacement avec un objectif clair : un professeur devant chaque élève, pour chaque heure de cours prévue.
Marc Fesneau,
ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
> On se doit d’être solidaire de l’Ukraine, qui fait face à quelqu’un
qui veut détruire le projet européen. Mais il faut veiller à ce que cette
solidarité ne vienne pas déstabiliser les marchés.
Pour ce qui est de l’intégration de l’Ukraine, cela va demander du temps. Mais
quoi qu’il arrive, c’est un voisin européen. Qu’il entre ou pas dans l’Union,
la question est de savoir ce qu’on fait avec lui, si on est en partenariat ou
en compétition.
L’Ukraine peut conforter la puissance agricole européenne, sans affaiblir
l’agriculture des autres pays. Pour cela, il faut de la coopération, faire en
sorte que ce pays respecte les mêmes règles et ne vienne pas faire de l’Europe
un terrain de compétition. Cela peut être un atout dans la compétition qui
existe déjà avec les Brésiliens, les Argentins, les Américains, les Russes.
Rachida Dati,
ministre de la Culture
> Le Président de la République m’a confié une mission : réduire les
inégalités, réduire les fractures ! Ma nomination comme Ministre de la Culture est un enjeu national.
> Il y a un rapport étroit entre culture et réussite scolaire, c’est l’enjeu de la volonté du Président de faire que le théâtre rentre systématiquement au collège.
> Mon programme au ministère de la Culture est clair, que personne, aucun jeune où qu’il soit, n’ait le sentiment que la culture ce n’est pas pour lui.
> Faire que les métiers de la culture soient ouverts à tous, faire que la culture n’apparaisse pas comme réservée à quelques uns alors qu’elle est un patrimoine vivant à destination de tous, voilà la feuille de route que m’a donné le Président.
> Au moment où je
prends la tête du ministère de la culture, je trouve deux grandes questions.
Premièrement, comment consolider notre modèle culturel ? Comment soutenir tous
les acteurs culturels qui font la richesse de notre pays et le bonheur de nos
concitoyens, dans un monde qui change rapidement et qui peut être, vous le
savez tous, très menaçant ?
Deuxièmement, comment faire en sorte que
la culture soit au cœur de notre modèle de société ? Nous constatons tous
chaque jour combien il est remis en cause, notamment par certains de ce côté-là
de l’hémicycle.
Dans notre pays, trop de jeunes se disent
encore que le théâtre, les musées ou la lecture ne sont pas pour eux. La
lecture et plus généralement la culture sont ce qui permet à chacun de se
construire, de devenir un citoyen éclairé. Je le sais par expérience. Moi, je
n’ai hérité de rien. Je sais par
mon expérience que l’émancipation, l’intégration et la liberté passent par la
culture. Cette chance doit être offerte à tous, dans tout le territoire.
Voilà la mission que m’a confiée le Président de la République. Je
l’accomplirai avec détermination, avec honneur, partout et avec vous tous.
> Le président de la République a fait des annonces très fortes hier. Théâtre obligatoire, histoire de l’art… que la culture devienne un enjeu pédagogique, académique.
> La culture est complémentaire aux mesures qui touchent au pouvoir d’achat des Français. Vous ne pouvez pas dire «il faut que je mange, mais pas que je me cultive». La culture est une réponse de civilisation.
Sébastien Lecornu,
ministre des Armées
> Le cap du président de la République est clair
: nous continuerons à rendre la France plus forte. Avec la loi de programmation
militaire que nous avons fait voter, notre modèle d’armée est consolidé, notre
dissuasion préservée. Et les menaces de demain, anticipées.
> Ce ne sont pas des élections européennes comme les autres avec ce contexte de sécurité... Quand je vois le RN ou LFI demander la sortie de la France de l'OTAN au moment où la Russie mène une guerre aux portes de l'Europe, il n'y a pas de plus beau cadeau stratégique fait à Moscou! Toute cette rhétorique consistant à dire qu'il faut aider l'Ukraine mais pas trop, par crainte de l'escalade, en est un autre en niant le principe de la légitime défense. Le signal envoyé par le peuple français dira quelque chose de ce que nous voulons. N'attendons pas d'être au pied du mur pour y réfléchi: ce sont des enjeux qui structurent l'avenir de notre pays comme notre vie quotidienne.
> Jusqu'à présent, on a été habitués plutôt à des crises successives (…) Depuis février 2022, vous avez des dérèglements en chaîne qui s'organisent, en plus des autres menaces classiques qui n'ont pas disparu.
> [SNU] Est-ce qu'on a besoin d'un service militaire à des fins militaires ? La réponse est non. Est-ce que les valeurs militaires avaient des vertus pour le corps social français ? La réponse est oui.
> Il n'y a pas de libération d'otages possible sans cessez-le-feu.
> [Enfants de Gaza pris en charge par la France] On parle d'enfants de 9 à 10 ans qui n'ont plus de jambes, plus de mains, et plus de parents.
> [Livraisons d'armes à l'Ukraine] La fierté de la France, c'est que tout ce qui est promis est réellement livré, et tout ce qui est livré fonctionne.
> Ukraine, "les armées russes n'ont pas repris l'initiative : ils avancent de 2km par ci, repris par là...
> Il y a 49 Caesar en Ukraine.
Nous lançons une initiative pour en produire 78 en 2024. La France amorcera le
financement pour entraîner les autres. L’Ukraine vient d'ailleurs d’acheter 6
Caesar pour amorcer l’initiative.
Jusqu’en avril 2023, nous donnions 1 000 obus de 155 mm par mois. L’économie de
guerre nous a permis de passer, depuis, à 2 000 munitions par mois. Et à partir
de cette fin janvier, nous allons passer à 3 000.
Il fallait 30 mois à Nexter pour produire un Caesar : il n’en
faut désormais plus que 15 ! Les salariés se sont fortement mobilisés. Et
l’entreprise a su constituer des stocks. C’est bénéfique pour nos emplois et le
rayonnement de notre savoir-faire français.
Pour le missile Mistral de MBDA: nous avons fortement réduit les délais. Le radar Thales GM200, fourni à l’Ukraine : il fallait 18 mois, on sait
désormais livrer en 6 mois! Les usines Dassault
sortaient un Rafale par mois, désormais elles en
produisent 3.
Éric Dupond-Moretti,
garde des Sceaux, ministre de la Justice
> [Constitutionnaliser l’IVG] L'objectif
de ce projet de loi constitutionnelle est d'accorder à cette liberté une
protection constitutionnelle sans toutefois figer la législation actuelle, ni
créer une forme de droit totalement absolu et sans limite. Il y a un équilibre
à trouver. Une voie médiane entre les rédactions de l'Assemblée
nationale et du Sénat. Le projet fait par ailleurs le choix du mot «liberté»
plutôt que du mot «droit». (...) Sa portée ne doit pas être surestimée.
Il y a aussi une portée symbolique, et elle est extrêmement importante dans la
période que nous traversons. Je suis toujours heureux, fier et ému, quand la
France des Lumières peut éclairer le monde entier.
Le gouvernement présente un texte susceptible d'être adopté par les deux
Assemblées. On a un texte extrêmement équilibré, c'est maintenant ou jamais.
> Soyez assurés que le combat continue pour défendre les élus. En 2022, le taux de réponse pénale des agressions commises contre les élus s'élève à 98%
> En 2024 aussi, le développement de l’amiable dans toutes les juridictions du pays sera une de mes priorités absolues.
> Aujourd’hui un homme qui tue sa femme peut récupérer tout le patrimoine du couple. Nous mettons un terme à cette folie! Fier de porter cette réforme indispensable dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Pas de prime au crime!
Stéphane Séjourné,
ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, secrétaire général de Renaissance
> Les mots ont un sens, Madame Obono [députée
LFI]. Accuser l’État d’Israël de «génocide», c’est franchir un seuil moral.
Christophe Béchu,
ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
> Emmanuel Macron a
été le premier Président de la République à parler d'un sujet qui a été le
parent pauvre de la transition écologique, c'est l'adaptation aux conséquences
du dérèglement climatique.
> [Transition écologique] Le temps n'est plus aux annonces, il est à la mise en œuvre. Emmanuel Macron a été le premier président à évoquer la question de l'adaptation au dérèglement climatique.
> S’adapter, n’est pas renoncer, c’est protéger nos concitoyens.
Prisca Thevenot,
ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée du Renouveau démocratique,
porte-parole du Gouvernement
> Comme en 2017, nous continuerons à transformer et renforcer nos
services publics, a déclaré avec une attention particulière sur l’école, en
favorisant l’égalité et l’émancipation pour tous.
Comme en 2017, le gouvernement travaillera à ce que la France soit une
nation de progrès pour tous.
> La lutte contre le réchauffement climatique aura pour boussole, la planification écologique.
> Quand certains sont toujours en campagne, nous, nous sommes résolument en action.
> [Intervention à l’Assemblée] Dès le mois de mai 2017, le Président de la République a fait de la
reconstruction de notre politique d’investissement solidaire une priorité au
service de notre action extérieure.
Nous nous sommes donné les moyens d’être crédibles : l’aide publique au
développement de la France est passée de moins de 10 milliards d’euros en 2016
à plus de 15 milliards d’euros en 2022 – un montant record qui fait de la
France le quatrième bailleur à l’échelle mondiale. Cette progression, nous
l’avons mise en œuvre en nous appuyant sur la volonté politique exprimée par le
Parlement qui chaque fois a voté des crédits en hausse pour cette politique.
En effet, ces investissements représentent 0,56 % de notre richesse nationale,
un peu au-delà de l’objectif de 0,55 % fixé par le Président de la République
en 2017.
C’est fondamental car, sans moyens, il
n’y a pas de politique. Ces moyens nous ont permis une montée en puissance sans
précédent : nous avons pu investir massivement dans la transition verte, la
santé, la réponse à la pandémie de covid, l’éducation et les droits des femmes.
Nous avons pu accompagner nos paroles et nos engagements d’actes concrets,
comme l’annonce récente de mobiliser 250 millions d’euros en faveur des femmes,
par le biais du fonds de soutien aux organisations féministes (FSOF).
Alors que les crises se multiplient et s’aggravent, les moyens financiers
mobilisés au bénéfice de l’APD permettent également à la France d’être un
acteur majeur de l’action humanitaire internationale.
D’ici à 2025, l’action humanitaire, représentant déjà quelque 850 millions
d’euros, sera portée à 1 milliard d’euros. Ainsi, les ONG et les organisations
internationales pourront agir avec notre soutien, partout où frappent les
guerres, les crises et les catastrophes, accompagnées de leurs lots de
tragédies et de misère.
En novembre dernier, un mois après le début de la guerre déclenchée par le
Hamas le 7 octobre, nous pouvions ainsi annoncer 100 millions d’euros d’appui
supplémentaire aux Palestiniens.
Que ce soit au Soudan, en Arménie ou face au tremblement de terre en Turquie et
en Syrie, notre mobilisation financière a permis d’alléger les souffrances de
ceux que la guerre chassait de Khartoum ou du Haut-Kharabagh. C’est une fierté
pour notre pays.
Bien sûr, ces moyens nous obligent – et d’abord en matière d’efficacité.
C’était l’objet du Conseil présidentiel du développement réuni le 5 mai 2023,
et du Cicid qui s’est tenu au cours de l’été dernier, de manière
dématérialisée.
Dans la continuité de la loi de 2021, nous avons voulu appliquer un choc de
méthode à notre politique de solidarité internationale, afin de la rendre plus
flexible. Monsieur le député Christophe Marion, le Soudan qui, en effet,
n’était pas parmi les pays prioritaires, est intégré au nouveau mécanisme de
concentration de nos efforts budgétaires, ciblant la catégorie des pays les
moins avancés dont il fait partie.
Notre action, fondée sur dix objectifs politiques prioritaires, concrets et
mesurables, s’attache ainsi résolument à l’impact produit. Le ministre de
l’Europe et des affaires étrangères en assurera personnellement le suivi avec
Bruno Le Maire. Notre action sur le terrain doit être claire et organisée ;
elle doit être lisible pour nos partenaires et nos concitoyens.
Dans l’objectif de mieux rendre compte de notre action, cette réorganisation nous
permettra, dans l’esprit de la loi du 4 août 2021, de progresser en matière de
transparence et de traçabilité autant de sujets qui nous réunissent d’ailleurs
aujourd’hui. À l’été 2022, nous avons ainsi, pour la première fois, mis en
ligne l’intégralité des données relatives à notre aide publique au
développement : l’ensemble des milliers de projets que nous menons sont
désormais intégralement et directement accessibles à tous les Français. C’est
un effort sans précédent que la société civile a d’ailleurs elle-même reconnu
et salué.
Mais le choc de méthode qu’implique le Cicid concerne également notre
organisation et notre pilotage il y va de la crédibilité du dispositif tout
entier. Le Gouvernement s’est ainsi engagé à assurer un double suivi à travers,
d’une part, une réunion trimestrielle organisée avec les services de l’État et
les opérateurs autour de la secrétaire d’État chargée du développement dont la
première édition s’est tenue en novembre, conformément aux dispositions du
Cicid, d’autre part, une réunion annuelle des ministres chargés de l’économie
et des affaires étrangères, centrée sur l’atteinte progressive, concrète, des
dix objectifs de politique prioritaire.
Sur le terrain, nos ambassadrices et nos ambassadeurs doivent, plus que jamais,
organiser les travaux de tous au service de l’efficacité de notre action et du
respect de nos intérêts. Le conseil local de développement, créé par la loi du
4 août 2021, lequel permet de définir une stratégie pour chaque pays partenaire
et d’adapter l’aide au contexte local tout en assurant sa cohérence avec nos
priorités, demeure l’élément central de la mobilisation de tous les acteurs de
cette équipe France. Les députés représentant les Français de l’étranger y ont
bien évidemment toute leur place.
L’efficacité passera également par la
mesure et l’évaluation des effets de nos actions : la mise en place d’une
commission indépendante d’évaluation de l’aide publique au développement, que
nous savons très attendue par l’Assemblée nationale, est le dernier point
emblématique de la loi du 4 août 2021 qui n’ait pas encore été complètement mis
en œuvre. Le ministère a désigné ses représentants au sein de cette enceinte,
et nous devons désormais avancer ensemble un impératif pour assurer l’acceptabilité de
notre action par nos concitoyens, et un devoir envers la représentation
nationale.
Soyez assurés que la volonté du Gouvernement qui est donc aussi la mienne, en
tant que porte-parole, et celle du ministre de l’Europe et des affaires
étrangères est de voir la commission commencer à travailler aussi vite et
efficacement que possible. Il soutiendra donc toute solution en ce sens qui
conviendrait au Parlement, notamment celle prévue par la proposition de loi
relative à la mise en place et au fonctionnement de la commission d’évaluation
de l’aide publique au développement instituée par la loi du 4 août 2021, qui
sera examinée en séance jeudi, et qui prévoit que le secrétariat de cette
instance sera hébergé par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères.
Je tiens à souligner, car c’est important, que cela ne compromettra en aucun
cas son indépendance : comme l’a rappelé le président de la commission des
affaires étrangères, le ministère de l’Europe et des affaires étrangères ne
saurait être considéré comme une autorité de tutelle, et n’interviendra donc
pas dans les travaux de la commission d’évaluation.
Vous le savez, les crises sont désormais multiples. En matière d’aide au
développement, l’année 2023 aura été marquée à la fois par une succession de
coups d’État au Sahel et par la guerre à Gaza. Ces événements ont suscité chez
les élus des questionnements, et je voudrais donc rappeler les principes qui
régissent la traçabilité de l’allocation des fonds au Sahel, dans les
territoires palestiniens et partout ailleurs.
Conformément au dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le
financement du terrorisme, qui a été renforcé par le décret du 18 avril 2018,
les activités menées par l’Agence française de développement et les
financements qu’elle octroie répondent aux normes internationales de lutte
contre le financement des organisations terroristes.
En Palestine comme au Soudan, ravagé par
la guerre, en Syrie ou au Sahel, aucun fonds, aucun bien monétisable, n’est mis
à disposition d’entités ou d’individus faisant l’objet de mesures restrictives
de la part de l’ONU, de l’Union européenne ou de la France elle-même, car les
groupes mafieux ou terroristes qui sévissent dans ces territoires sont bien
souvent la cause des souffrances que nous devons alléger.
Parfois, le contexte nous impose de revoir à la baisse nos actions. Au Mali, au
Burkina Faso et au Niger, l’agressivité des autorités locales à notre égard
nous a conduits à réduire nombre de projets à l’exception, évidemment, de
l’aide humanitaire, en matière de santé et d’appui aux populations civiles :
les régimes ne doivent pas pouvoir se financer à nos dépens s’ils nous sont
hostiles au point de s’en prendre à nos ambassades, comme nous l’avons hélas vu
à Niamey.
En résumé, le double renforcement de notre APD, à la fois en volume, ce qui
était nécessaire pour que la France retrouve sa place de grande puissance
solidaire, et en qualité, nous permettra d’orienter notre aide en direction des
enjeux et des pays où notre action sera la plus utile à la planète et aux
populations qui souffrent, et de réaffirmer la voix de la France.
Pour conclure, je suis ravie et honorée de représenter le ministre de l’Europe
et des affaires étrangères pour ce débat très important pour la représentation
nationale et tous nos concitoyens. Plus que jamais, nous devons rappeler que
nous sommes une nation solidaire et unie pour faire avancer partout nos
valeurs, en particulier là où les populations sont fragilisées. Mais cela
nécessite d’examiner dans le détail les dossiers.
Pour une fois, vous avez décidé de sortir du silence, mesdames et messieurs les
députés du groupe Rassemblement national. Or, si j’ai souvent eu l’occasion de
rappeler qui vous étiez, je n’ai peut-être pas suffisamment insisté sur le fait
que vous ne travailliez pas assez vos fiches !
Dans son intervention, Mme Hamelet a laissé entendre qu’à travers l’Agence française au développement, la France donnait de l’argent à la Chine, sans aucun contrôle. Mais, encore une fois, vous vous êtes trompés : c’est absolument faux et je ne laisserai plus proférer de tels mensonges, surtout au sein de l’Assemblée nationale. Soyons clairs : l’AFD ne donne pas d’argent, elle en prête. Les prêts consentis à la Chine, dépourvus de tout élément concessionnel, n’impliquent aucun apport budgétaire de l’État : leur objectif que vous pouvez très légitimement questionner est de favoriser l’émergence de pratiques visant à lutter contre le réchauffement climatique un enjeu que vous semblez toujours être les seuls, au groupe RN, à ne pas partager.
Marie Lebec, ministre
déléguée auprès du Premier ministre chargée des Relations avec le Parlement
> L’égalité salariale est inscrite dans la loi
depuis 1972. Depuis 2017, nous avons œuvré. Bien que l’écart de rémunération
entre les hommes et les femmes se soit réduit de 1 point, il est encore de 4,3
%, ce qui doit nous nous inciter à fournir encore des efforts.
L’index voté dans la loi du 5 septembre 2018 a fait
bouger durablement les pratiques, plutôt dans le bon sens. En effet, on
constate que le nombre d’entreprises ayant publié leur index de l’égalité
professionnelle entre les femmes et les hommes au 1er mars est en
forte hausse. La note moyenne augmente et l’indicateur relatif à l’augmentation
de la rémunération des salariées à la suite de leur congé maternité progresse
de 6 %. Ces résultats doivent nous encourager à poursuivre nos efforts. Deux
décrets, pris à la fin de l’année 2023, instaurent cet index dans la fonction
publique.
Nous prenons aussi des mesures pour lutter contre les
répercussions du passage à la parentalité sur une carrière ou un emploi. La
prime d’activité, que nous avons instaurée, est un soutien décisif pour les
familles monoparentales. Par ailleurs, 200 000 places d’accueil des jeunes
enfants seront créées d’ici à 2030 – pas moins de 6 milliards d’euros seront
investis en faveur de la petite enfance d’ici la fin du quinquennat.
> [Intervention à l’Assemblée] Avant
d’évoquer quelques-unes des mesures que nous avons prises au cours des sept
dernières années, je vous dirai que nous pouvons tous nous accorder sur le fait
que l’on peut être à la fois citoyen et consommateur et ainsi contribuer à la
reconnaissance du travail de nos agriculteurs. Chacun doit avoir en tête,
lorsqu’il fait ses courses, que le prix le plus bas n’est pas forcément le
juste prix, celui qui correspond au travail et à la valeur produits par nos
agriculteurs. Nous devons considérer leur rémunération comme le résultat des
efforts fournis pour produire notre alimentation.
Celle-ci est par ailleurs un enjeu de souveraineté
nationale. Nous devons donc nous battre pour préserver notre capacité à
produire dans notre pays, non seulement en faisant face à la concurrence
internationale mais aussi en suscitant des vocations pour les carrières de
l’agriculture.
Tel est le sens de la loi pour l’équilibre des
relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une
alimentation saine, durable et accessible à tous, dite Egalim 1, et de celle
visant à protéger la rémunération des agriculteurs, dite Egalim 2, qui
permettent de rééquilibrer les rapports entre la grande distribution et les
agriculteurs. C’est également l’objet du pacte d’orientation pour le
renouvellement des générations en agriculture, présenté en décembre 2023.
S’agissant des viticulteurs, sur la situation desquels
vous m’avez plus particulièrement interrogée, je rappelle que le fonds
d’urgence de 20 millions d’euros adopté dans le cadre du projet de loi de
finances pour 2024 sera déployé en faveur de ceux qui rencontrent les
difficultés de trésorerie les plus importantes.
Aurore Bergé, chargée
de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les
Discriminations.
> Nous
lui devons tant. Nos mères et nos filles lui doivent tant. Grâce à loi Veil,
l'IVG est devenue un droit pour les femmes. En 2024, nous poursuivrons son
combat et donnerons à cette liberté une valeur constitutionnelle !
> L'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, l'égalité économique, c'est intimement lié à l'arrivée d'un enfant dans les familles. On ne peut pas accepter que des femmes soient pénalisées parce qu'elles deviennent des mères. Ou que des femmes renoncent à leur désir d'enfant pour protéger leur carrière !
> Je ne laisserai rien passer : aucune parole homophobe, aucune parole dégradante à l'égard de nos filles, aucune discrimination ne saurait être acceptée. Aucun service public, aucun établissement scolaire ne peut s'en exonérer. La République, c'est partout et tout le temps.
> Dès mon entrée au gouvernement, j'ai porté la réforme du congé parental. Le congé de naissance, mieux rémunéré et jusqu'à 6 mois, c'est une nouvelle liberté pour les familles, pour les parents, un puissant levier d'égalité entre les femmes et les hommes. Nous devons continuer à porter des progrès pour notre société !
> «Le sujet des Violences faites aux femmes est une priorité. Nous continuerons de nous battre.» Depuis 2017, la grande cause des 2 quinquennats d’Emmanuel Macron est l'égalité entre les femmes et les hommes, la lutte contre toutes les violences. Je suis fière de porter ce combat essentiel.
> Soutenir les parents, tous les parents, notamment les femmes seules, les familles monoparentales. C'est aussi un enjeu d'égalité. Accompagner et responsabiliser.
> Mieux soutenir les parents et les familles, c'est aussi renforcer l'égalité entre les femmes et les hommes. Les pères et les mères. Le président de la République confirme la création d'un nouveau congé familial bien rémunéré après les congés maternité et paternité : le congé de naissance permettant aux deux parents d'être auprès de leur enfant pendant 6 mois. C'est un progrès majeur !
> Pendant trop longtemps, les femmes ont parlé et la société ne les écoutait pas. Aujourd'hui, nous leur disons, non seulement nous vous écoutons mais surtout nous vous croyons et nous serons toujours à vos côtés !
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Presque 50 ans de
combat pour l’IVG en France, alors que ce droit est encore remis en cause
à travers le monde. Je me réjouis que le projet de loi visant à sa
constitutionnalisation arrive à l’Assemblée, dès le 24 janvier prochain. Continuons de faire de
notre pays un modèle de liberté pour toutes les femmes !
> Face à l’inflation législative, nous pouvons légiférer moins et mieux ! Sans pour autant qu’il y ait un contournement du Parlement et j’y veillerai sans relâche à l’Assemblée.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Sylvain Maillard (président du groupe à
l’Assemblée nationale)
> Les Français attendent des actes forts pour
améliorer l’accès au logement mais aussi la qualité de nos logements. Les députés
Renaissance travaillent activement sur ces sujets, et
une grande loi sera présentée très prochainement.
> Le choix qui s’offre en juin prochain c’est de savoir si vous croyez ou non en l’Europe. L’Europe est notre ADN, nous sommes les seuls à la défendre.
> Les mots ont un sens. Accuser Israël de génocide [comme le fait la députée LFI Obono], c’est jeter l’opprobre sur tout un peuple et son histoire. Stéphane Séjourné le dit bien et sans ambiguïté : la France s’opposera toujours à l’instrumentalisation de l’horreur.
> Comme je l'ai promis, je
déposerai dans les prochaines semaines, une proposition de loi Paris, Lyon,
Marseille réformant le mode de scrutin. Avec le principe simple:
- 1 Parisien = 1 voix
- 1 Lyonnais = 1 voix
- 1 Marseillais = 1 voix.
> Monsieur le Premier ministre, votre nomination exprime la volonté d’audace et de renouvellement que nous incarnons au yeux des citoyens. Fidèles à ces valeurs et à notre projet, relevons ensemble les défis de notre temps, pour la France et les Français.
> Une société qui ne fait pas d'enfants est une société qui va mourir.
Jean-René Cazeneuve
(député)
> Lancement du tour de France du Budget! En ce
début d'année, le rapporteur général du budget et les commissaires aux finances
de la majorité présidentielle débutent un Tour de France du Budget, une série
de déplacements dans tout le pays, à la rencontre des Français. Ces
déplacements visent à mettre en lumière les applications concrètes du budget
adopté à l’automne dans le quotidien des Français.
Anne-Laurence Petel (députée)
> Adopté ! La commission des Affaires
européennes de l'Assemblée a adopté à l'unanimité ma proposition de résolution
européenne visant à dénoncer le nettoyage ethnique au Haut-Karabakh et à exiger le
respect de l’intégrité territoriale de l'Arménie.
Jean-Marc
Zulesi (député)
> «J’attends qu'on me présente un pays qui sur les
questions énergétiques, climatiques et de transition investit autant que nous
en France.» (Gabriel Attal).Continuons à faire de la France une Nation qui s’engage
encore plus que les autres pour la transition écologique.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Oui, il faut modifier la loi PLM. Faire que
chaque voix compte est un enjeu démocratique.
Jean-Paul Matteï
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Le logement, c'est l'histoire d'une vie, c'est
le témoin d'une société. Le groupe MoDem considère que la question est centrale
et qu'elle nécessite de rebâtir une politique publique cohérente et efficace.
Frédéric Petit (député)
> [Intervention à l’Assemblée] L’aide
publique au développement de la France est en réalité constituée – on l’oublie
souvent – par l’ensemble des engagements de la France. Il s’agit des
engagements de la nation et pas uniquement ceux du contribuable, du
Gouvernement ou de l’administration, en solidarité avec les régions du monde où
nos sœurs et frères humains sont les plus démunis, les plus opprimés, les plus
désorganisés. Nous, Démocrates, avons en permanence en tête, selon les mots de
Marc Sangnier, « la conscience et la responsabilité de chacun ».
Avec une grande majorité de nos concitoyens, nous avons conscience d’être des
privilégiés de notre petite planète ; mais nous assumons et nous prenons nos
responsabilités à tous les niveaux de notre démocratie qui n’est pas aussi
moribonde que certains le disent.
En plus de l’État, de son administration et de ses opérateurs, c’est
l’engagement des associations, des ONG, des collectivités territoriales, des
syndicats, des financiers, des universités, des grandes écoles, des lycées, des
alliances françaises, des citoyens qui conduisent des camions jusqu’à
l’étranger – y compris au Proche-Orient –, c’est l’engagement de toutes les
forces vives de la nation qui anime cette politique publique. Il ne s’agit donc
pas de se désengager mais de se rassembler. C’est l’État qui coordonne mais,
j’y insiste, c’est la nation qui s’engage.
Nous refusons la culpabilité éternelle dont certains font leur fonds de
commerce. Cet engagement multiforme, depuis la Révolution française, est le
véritable sens, vivant, d’une nation citoyenne avant tout. Flatter les égoïsmes
électoraux du café du commerce n’est pas à la hauteur des citoyens français
engagés de longue date, avec Solidarnosc, Médecins sans frontières, le Réseau
international des Instituts Pasteur (RIIP), avec les trois millions de Français résidant à l’étranger, avec les jeunes
et les moins jeunes qui s’impliquent, aux quatre coins du monde, dans les ONG,
avec, enfin, les opérations de sécurité que nous menons en cas de coup dur.
Nous sommes une nation qui s’est toujours rendue disponible et solidaire contre
les inégalités et les malheurs du monde. Jamais aucune citoyenne, aucun citoyen
français engagé, conscient et responsable ne dira « moi, d’abord » ni « les
Français d’abord ».
Ne réduisons pas la solidarité nationale
contre les inégalités dans le monde à quelques actions du Gouvernement, encore
moins à des étiquettes distribuées par des gentils contre les méchants, ou à
quelques slogans. Notre politique d’aide au développement, c’est la grandeur de
la France tout entière.
Le contrôle de cette aide est effectif. Le Parlement est représenté dans les
conseils d’administration de l’Agence française de développement (AFD), avec le
ministère des affaires étrangères. Nous exerçons ce contrôle avec nos collègues
Mme Abomangoli, Mme Caroit et M. Potier.
D’autres de nos collègues siègent à Expertise France – l’Agence française
d’expertise technique internationale (Afeti) – et dans tous les opérateurs. Le
conseil d’administration de l’Agence française de développement, s’agissant du
financement provenant du contribuable, examine chaque projet, crise après
crise, y passant des journées entières, pour vérifier et contrôler.
Au passage, nous ne finançons pas la Chine : c’est une erreur. Nous prêtons de
l’argent à la Chine, mais il n’y a pas un centime d’argent public donné à ce
pays.
Le contrôle se fait, donc, mais il ne peut se faire qu’au cas par cas, avec
précision et avec rigueur. Est-ce que notre aide est détournée ? Non.
Au cours de ce mandat, je me suis rendu à
Hébron, à Bethléem, à Jérusalem, à Tel-Aviv, en Algérie, au Kurdistan et au
Liban, dans le cadre de ma mission au sein de la commission des affaires
étrangères afin d’observer comment
nos projets faisaient sens en zone de conflit. J’ai pu me rendre compte à quel
point ces projets sont vitaux pour la population.
Il s’agit de projets liés à l’eau, à l’éducation ou à la culture, qui sont
autant d’outils contre la haine, contre le fanatisme et contre la guerre. Ce
sont nos meilleurs instruments pour la paix et la réconciliation futures.
Évidemment, il faut de la transparence, et, je le répète, cette dernière est
présente, même si elle est peu connue, y compris au sein de cette assemblée.
Évidemment, il faut de la rigueur et du contrôle, mais nous retirer et abandonner
ces territoires à la misère extrême, y compris à la misère culturelle et
citoyenne, ce serait préparer les drames de demain.
Enfin, je voudrais faire référence au centre culturel franco-allemand de
Ramallah, et à la conclusion du président de la commission des affaires
étrangères, Jean Louis Bourlanges, lorsqu’il a pris la parole à cette tribune
sur le conflit Israël-Hamas. La dimension franco-allemande mériterait d’être
développée. Je suis convaincu que le rôle d’une agence de l’eau commune, au
Proche-Orient, pourrait remplir les mêmes objectifs que la Communauté
européenne du charbon et de l’acier il y a quatre-vingts ans en Europe.
Certains projets communs liés à l’eau sont d’ailleurs envisagés, en dessous des
radars. Je crois profondément que nous pouvons, citoyens français et allemands,
citoyens européens, porter cette voix, même quand c’est difficile. Est-ce que
je me donne le droit de construire des coopérations avec l’ennemi héréditaire
de mes parents ? C’est aujourd’hui l’engagement des citoyens français et
allemands. Cet engagement doit demeurer ; contrôlé, maîtrisé, mais présent,
innovant et audible dans le chaos que vivent nos sœurs et frères humains au
Proche-Orient.
● Parti radical
Laurent Hénart (président)
> Emmanuel Macron fixe
le cap. Ecole, service universel, santé pour tous, ordre républicain pour la
sécurité et l’immigration, progrès pour les droits de femmes et dignité face à
la mort, France forte et Europe qui protège. Le Parti radical soutient ces
priorités.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Le peuple palestinien mérite de vivre en paix,
d’avoir son État et que cesse la colonisation et les violences qui
l’accompagnent. Il mérite tout autant d’être débarrassé du Hamas et de ne plus
être associé à son projet islamiste, terroriste et mortifère.
> « Nous ne pouvons pas laisser la Russie gagner en Ukraine. Nous ne le devons pas ». Emmanuel Macron annonce de nouvelles livraisons de matériel militaire, missiles SCALP, bombes, canons Caesar à l’armée ukrainienne et se rendra à Kiev en février. Nous devons absolument donner des garanties de sécurité à l’Ukraine.
> Après avoir tancé un journal français, l’ambassadrice d’Azerbaïdjan voudrait dire au Sénat ce qu’il doit penser. Quelqu’un lui a-t-il dit ce qu’était une démocratie et un État de droit ? Elle semble l’ignorer, comme elle ignore les liens étroits entre la France et l’Arménie.
> « La France sera plus forte dans une Europe plus forte, plus unie, plus souveraine. » Depuis 2017, Emmanuel Macron porte cette conviction et nous travaillons à mettre en œuvre cette promesse. Beaucoup a été fait, nous sommes déterminés à poursuivre dans ce sens.
Fabienne Keller
> C’est voté! Le Parlement européen
s’oppose à la libération des fonds européens pour la Hongrie de Viktor Orbán
qui ne respecte pas les valeurs démocratiques fondamentales.
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