samedi 30 décembre 2023

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. La démocratie n’est pas le régime le plus fort mais le plus juste


Pour bien comprendre la problématique de la démocratie dans sa confrontation avec les régimes autocratiques et totalitaires, il faut rappeler une évidence.

La démocratie ne se bâtit pas sur la force mais sur des valeurs qui bannissent son usage institutionnalisé.

De même, elle ne demande pas l’adhésion forcée à un pouvoir mais l’observance de règles et de principes qui garantissent la liberté et l’égalité entre les citoyens. 

De là sa «faiblesse» qui est en réalité une fragilité inhérente à ce qu’elle est et à son fonctionnement.

Celle-ci provient de l’essence même de son projet, être le régime politique le plus juste, c’est-à-dire garantissant à tous les mêmes droits et à chacun les mêmes chances de réaliser son projet de vie. 

Elle recherche donc l’adhésion libre en échange d’une vie libre d’individus égaux. 

Sa légitimité n’est pas basée sur la violence politique mais sur le principe du respect de la dignité humaine et de l’individualité de chacun qui se réalisent concrètement par les valeurs de liberté et d’égalité qui sont sa raison d’exister.

L’entreprise démocratique a donc besoin de soutiens actifs et cela passe par des citoyens éveillés, c’est-à-dire conscients de vivre dans une société qui leur donne le plus de capacités de se réaliser du mieux possible et d’atteindre leurs objectifs existentiels.

Pour cela, conscients que la démocratie pour réellement se réaliser a besoin d’individus responsables et prêts à relever le défi de la liberté, ses promoteurs ont, dès le départ, conceptualiser que pour y parvenir il fallait créer les conditions où tous pourraient acquérir une formation qui les rendent aptes à vivre en démocrates et de pouvoir être correctement informés pour prendre les décisions au mieux de leurs intérêts et de ceux de la communauté dans laquelle ils vivent (qui est, in fine, l’Humanité tout entière).

C’est à ces seules conditions – malheureusement pas encore réalisées – que la démocratie peut fonctionner et être ce régime le plus juste de tous ceux qui puisse exister.

Mais on comprend bien que cette capacité nécessite une cohésion sociale issue de cette intelligence raisonnée que pour vivre en paix et en liberté, il faut la protéger par son comportement vis-à-vis de l’autre de respect impératif de sa dignité et de son individualité.

Jamais la démocratie ne sera le régime le plus fort parce que tel n’est pas son but à l’opposé de tous les régimes autoritaires, autocratiques et totalitaires.

Mais, toujours, elle sera le plus juste.

Et pour faire bénéficier de ses bienfaits, elle a besoin que l’on fasse des efforts pour les mériter.

Des efforts qui sont bien peu de choses face aux bienfaits qui en résultent.

 

 

Propos centristes. France – Pour un pacte mondial écologique et contre la pauvreté / 2023, année de réparation et de transformation des armées / Soutien à l’Ukraine / Plan eau / Uniforme à l’école / Exactions du Hamas…


Voici une sélection, ce 30 décembre 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Tribune : «Protéger la planète et lutter contre les inégalités, en même temps : pour un nouveau Pacte mondial face à ces défis»]
La poursuite de la guerre en Ukraine et la situation au Proche Orient suite à l’attaque terroriste du Hamas et les bombardements à Gaza ne doivent pas nous faire dévier des priorités qui sont les nôtres : réduire nos émissions de C02, viser la neutralité carbone en 2050, sauver notre biodiversité et lutter contre la pauvreté et les inégalités.
C’est cette doctrine que nous déclinons à l’international, à travers le Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète et les sommets One Planet. La clé de voûte de cette stratégie, c’est que nous devons accélérer en même temps sur le plan de la transition écologique et de la lutte contre la pauvreté, car aucun pays n’acceptera de placer sa population dans l’impasse sociale et économique pour protéger la planète.
Cette stratégie repose sur 7 piliers :
1) Les pays les plus avancés, qui sont aussi ceux qui ont le plus émis de C02 depuis la révolution industrielle, doivent sortir des énergies fossiles. Cet objectif n’est pas négociable si nous voulons tenir les objectifs de l’Accord de Paris. La science fixe la trajectoire : nous devons sortir du charbon en 2030, sortir du pétrole en 2045 et sortir du gaz en 2050. Dans cette catégorie, les pays du G7 ont une éminente responsabilité, mais la Chine est également concernée, parce qu’elle est désormais le deuxième pays émetteur sur le plan historique et qu’elle est dans la moyenne du G7 en termes d’émissions de C02 par habitant.
2) Traiter en priorité la menace du charbon. Aujourd’hui, c’est 2000 Gigawatt de capacités installées qui émettront, à elles seules, suffisamment de C02 pour nous faire dépasser les 1.5°C. Alors que l’AIE préconise de retirer 92GW/an, c’est 500 Gigawatt de capacités additionnelles qui sont en planification. Là encore, le G7 a une responsabilité, celle de sortir du charbon dès 2030 (la France le fera, dès 2027). Les émergents ont aussi une responsabilité, car ils sont les plus grands consommateurs de charbon. Dans ces pays, nous devons accélérer le financement des énergies renouvelables mais aussi de l’énergie nucléaire dont le rôle est clé car il s’agit d’une énergie à la fois pilotable et décarbonée.
3) Mettre la finance privée et le commerce au service de l’Accord de Paris. Le coût de l’investissement doit être à l’avenir plus élevé pour un acteur qui s’engage dans le secteur fossile. Nous avons besoin d’un taux d’intérêt vert et d’un taux d’intérêt brun. Cela vaut aussi pour le commerce : nous avons besoin d’une clause climatique dans nos accords commerciaux, car nous ne pouvons pas à la fois imposer le verdissement à nos industries et libéraliser les échanges de produits polluants à l’international.
4) Créer les conditions d’un choc financier pour aider les pays les plus vulnérables à financer leur transition, à accéder aux technologies vertes qui sont les nouveaux facteurs de croissance, et à s’adapter au changement climatique. Cela suppose d’aller au-delà de la traditionnelle « aide publique au développement » et de faire pour les pays vulnérables ce que les pays riches ont fait pour eux-mêmes suite à la Covid19, à savoir mener une politique budgétaire et monétaire non-orthodoxe.
Nous avons d’ores et déjà des résultats : en deux ans, nous avons débloqué plus de 100Mds $ de « droits de tirage spéciaux » du FMI pour les pays vulnérables, comme nous en avions pris l’initiative à Paris au printemps 2021. En activant cet « actif dormant », nous débloquons des prêts sur vingt ans à taux d’intérêt proche de zéro pour financer l’action climatique et la préparation face aux pandémies dans les pays les plus pauvres. Nous avons commencé à changer les règles de la dette pour suspendre les paiements en cas de choc climatique dans les pays les plus fragiles. Nous avons changé le mandat des banques multilatérales de développement, comme la Banque mondiale, pour qu’elles prennent plus de risques et qu’elles mobilisent davantage l’argent privé.
Nous allons continuer ce travail, y compris dans le cadre du nouveau fonds sur les pertes et préjudices, où il nous faut mobiliser, au-delà des financements publics, de nouveaux mécanismes d’assurance privée face au risque climatique. Nous partirons des besoins spécifiques des pays les plus touchés : dès le premier semestre 2024, la France signera avec le Bangladesh un premier paquet pour l’adaptation au changement climatique et les pertes et préjudices, avec un investissement de l’agence française de développement de 1 milliard d’euros, et de nouveaux prêts du FMI débloqués grâce aux droits de tirage spéciaux, à hauteur de plus d’un milliard de dollars.
Cela suppose d’identifier aussi des mécanismes de gouvernance à l’échelle mondiale sur les défis les plus vitaux qui vont s’imposer dans les prochaines décennies, à commencer par celui de l’accès à l’eau : la France et le Kazakhstan organiseront à ce sujet un sommet One Planet en marge de la prochaine AGNU en septembre 2024.
5) Construire les bases d’une « bioéconomie » qui rémunère les services rendus par la nature. C’est clé, car la nature est notre meilleure technologie pour séquestrer le carbone à grande échelle. Les pays qui disposent des plus grandes réserves de carbone et de biodiversité, notamment dans les trois grands bassins de forêts tropicales, doivent obtenir beaucoup plus de ressources en échange de la conservation de ces réserves vitales. Cela passe par des contrats pays par pays. Nous en avons d’ores et déjà lancés trois à la COP28 avec la Papouasie Nouvelle Guinée, le Congo-Brazzaville et la République démocratique du Congo.
Cela passe aussi par une réforme en profondeur du marché volontaire pour l’échange de crédits-carbone : nous avons besoin d’une bourse internationale du carbone et de la biodiversité qui permette aux acteurs publics et privés d’organiser des échanges volontaires de crédits-carbone sur la base de critères suffisamment ambitieux pour éviter le greenwashing et rémunérer les populations locales.
Mettre la finance privée et le commerce au service de l’Accord de Paris
6) Protéger l’océan, qui est notre tout premier puit de carbone. La France et le Costa-Rica organiseront conjointement à Nice en juin 2025 la troisième conférence des Nations unies sur l’Océan, avec l’objectif d’adopter un compact pour l’Océan qui actualise le droit international, notamment sur l’interdiction de la pollution plastique et la protection de la haute mer et des fonds marins, et qui permette d’obtenir des stratégies nationales sur la protection des littoraux de la part des pays qui disposent de zones économiques exclusives.
7) Enfin, cette méthode ne pourra être appliquée par tous que si nous réformons la gouvernance du système de Bretton Woods, à commencer par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, qui ont un rôle éminent pour fixer les standards et pour financer la transition écologique à l’échelle globale. Or, quatre-vingt ans après sa création, cette architecture financière est sous-dimensionnée face à la taille de l’économie, de la population mondiale, et largement fragmentée, car nous n’avons pas ouvert la porte aux pays émergents et en développement dans la gouvernance de ces institutions. Or, nous ne pourrons pas nous mettre d’accord sur des objectifs et des financements si tout le monde n’est pas sur un pied d’égalité à la table de négociation. Nous devons donc revoir la gouvernance de Bretton Woods, et réciproquement, demander aux pays émergents de prendre leur part de responsabilité dans le financement des biens publics mondiaux.

 

► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste] 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer) 
> Pour la nuit du 31 décembre un dispositif exceptionnel sera mis en place, comprenant 90 000 policiers et gendarmes, 35 000 sapeurs-pompiers et 5 000 militaires de Sentinelle. Merci à eux pour leur mobilisation et pour cette nuit de travail loin de leurs familles.

> Des tags antisémites ont été découverts sur le portail d’une école maternelle de La Jarne, en Charente-Maritime. Les moyens sont mobilisés pour retrouver les auteurs et les présenter devant la justice. J’assure le maire de mon soutien.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées) 
> 2023 s’achève. Malgré les crises, ce fut une année intense de réparation et de transformation pour nos armées. Une année de soutien et de solidarité envers nos alliés et nos partenaires. Une année de défis, d’opportunités et de rayonnement pour nos armées et pour la France.
2023 restera l’année du vote de la LPM 2024-2030. Avec 413 milliards d’euros sur 7 ans, cette importante loi de modernisation et de transformation de notre armée nous permettra de tenir notre rang et de pouvoir faire face aux menaces actuelles comme futures.
Au début de l’année s’est tenu
Orion23: le plus ambitieux exercice militaire interarmées depuis plusieurs décennies. Pour préparer nos forces aux situations complexes de la haute intensité et éprouver nos soutiens.
Plus que jamais, notre dissuasion nucléaire a montré sa crédibilité. Avec, en avril, le tir d’essai réussi d’un missile balistique stratégique M51 depuis le SNLE Le Terrible et en novembre, le tir d’essai réussi du premier M51.3, une évolution qui pérennise notre dissuasion.
En juillet, j’ai présidé la première prise d’armes composée intégralement de réservistes. Pour matérialiser notre ambition de plus que doubler la réserve opérationnelle. À terme, il y aura un réserviste pour deux militaires d’active.

En 2023, le soutien de la France à l'Ukraine s'est poursuivi. Réabondement de 200 M€ du fond de soutien, signatures de contrats entre nos industriels et l’Ukraine, formations de 8 000 soldats, cessions, entre autres, d’AMX-10 RC, de Caesar, de missiles SCALP ou d’un SAMP/T.
Deux opérations d’évacuations de ressortissants se sont déroulées. Plus de 2000 français et étrangers ont été évacués du Soudan en avril et du Niger en août. Témoignages de l’excellence de nos armées dans des opérations sous faible préavis et dans des conditions très dégradées.
Depuis l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre, nous continuons d’œuvrer à la libération de tous les otages, à soigner les civils de Gaza grâce notamment au Dixmude positionné en Égypte et à appeler à une trêve humanitaire.
En décembre, avec l’organisation de la réunion des ministres de la Défense du Pacifique Sud que j’ai présidé, la France a confirmé son statut de Nation de l’Indopacifique et sa volonté de construire, avec nos partenaires et voisins, un Indopacifique libre, ouvert et stable.
Je ne peux revenir sur 2023 sans rendre hommage aux soldats, au marin et à l’aviateur morts en service cette année. La Nation s’incline respectueusement devant leur mémoire et pense à leurs proches.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion) 
> [Compte personnel de formation (CPF)] Lutte contre la fraude et encadrement de la sous-traitance, ce sont deux de nos priorités pour que ce bel outil reste au service d'un seul objectif : la formation des salariés.

> Publication du décret reconduisant l'aide de 6000€ pour chaque recrutement d'apprenti ou d'alternant.
- L'apprentissage est une voie d'excellence et nous renouvelons le soutien de l'Etat pour atteindre 1M d'apprentis en 2027.

> Au 01/01/2024, le gouvernement revalorise l'allocation d'activité partielle : le plancher d’allocation passe de 8,21 à 8,30 euros, soit 90 % du Smic horaire net; celui de l'activité partielle de longue durée passe de 9,12 à 9,22 euros, soit 100 % du Smic horaire net. (…)
L’activité partielle est un outil désormais bien connu des entreprises et des salariés. Compte tenu de son fonctionnement, la revalorisation du SMIC doit entraîner une revalorisation du niveau de son allocation. C’est ce que ce décret concrétise dès le 1er janvier prochain, au bénéfice des salariés et des entreprises qui en ont besoin.

> Ce qui change au 1er janvier 2024:
- Soutien au pouvoir d'achat : SMIC, PPV et retraites
- Création de France travail, soutien aux demandeurs d'emploi et activité partielle
- De nouveaux droits pour les travailleurs et demandeurs d'emploi handicapés.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire) 
> Engagement pris, engagement tenu. Conformément aux annonces du Président de la République dans le cadre du plan eau en mars dernier nous favorisons la réutilisation des eaux traitées. Et nous poursuivrons au mois de janvier avec les industries agro-alimentaires.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires) 
> Chaque année en Europe, ce sont 500 millions de chargeurs qui sont expédiés. Pour limiter le gaspillage et favoriser l’économie circulaire, à partir du 28 décembre 2024, tous les smartphones dans l’Union Européenne devront être compatible avec un chargeur universel, équipés d’un port de type USB-C. Grâce à cette mesure, ce sont 11 000 tonnes de déchets électroniques qui seront évités chaque année.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique) 
> La lutte contre la pauvreté et la transition écologique doivent devenir un seul et même combat au plan mondial. Emmanuel Macron s’y engage avec le Pacte de Paris pour les peuples et la Planète et lance 7 chantiers pour y parvenir.

 

Agnès Firmin Le Bodo (ministre de la Santé et de la Prévention) 
> 2024 approche ! Renforcement de la prévention, revalorisation du travail la nuit, les dimanches et les jours fériés, suppression des jours de carence en cas de fausse couche...

> La loi visant à améliorer l'accès aux soins par l'engagement territorial des professionnels a été promulguée. Ce texte illustre notre capacité à travailler au plus proche du terrain pour trouver des solutions utiles aux Français, au service de leur santé.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie) 
> Lutter contre la pauvreté dans le monde. Lutter contre le dérèglement climatique. Deux impératifs indissociables que la France porte avec résolution sous l'impulsion d'Emmanuel Macron.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications) 
> Fini le gaspillage et les multiples chargeurs : fin 2024, le chargeur universel sera obligatoire pour tous les téléphones et tablettes mis sur le marché en France. Le décret transposant cette réglementation européenne portée par la France a été publié aujourd'hui.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme) 
> Comme le dit le président Emmanuel Macron tout se tient. Si nous voulons accélérer la transition écologique et la lutte contre la pauvreté, il faut revoir la gouvernance financière mondiale. C’est une question de justice économique, sociale et climatique.

 

Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité) 
> Budget 2024 validé par le Conseil constitutionnel ! Un budget avec un soutien inédit pour les collectivités territoriales et les élus locaux dans leurs projets :
- 12 Mds€ pour l’investissement
- 320M€ supplémentaires pour la principale dotation de fonctionnement Aucune collectivité ne sera laissée de côté.

 

Carole Grandjean (ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels) 
> L’aide de 6 000 € pour les entreprises qui recrutent des alternants est maintenue pour l’année 2024. Nous continuons d’investir pour accompagner chaque jeune vers la réussite de son projet et soutenir cette voie d’excellence. Objectif : 1 million d’apprentis par an.

> En 4 ans, 7 millions de salariés se sont formés grâce au CPF [Compte personnel de formation]! Pour garantir aux Français une offre de formation toujours plus qualitative, nous continuons d’améliorer cet outil, de lutter contre la fraude et de renforcer les règles pour la sous-traitance.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports) 
> Feu vert du Conseil constitutionnel à la taxe sur les infrastructures de transport, comme les aéroports et les autoroutes. Ce sont 2,5 milliards € supplémentaires, investis à 100% dans la décarbonation des transports, dans les transports publics notamment.

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe) 
> [Les autorités autoproclamées de la région séparatiste géorgienne d’Abkhazie ont annoncé la soi-disant ratification d’un accord avec la Fédération de Russie] C’est pourquoi :
- La Russie ne doit pas gagner.
- L’Europe s’élargit : la Géorgie est candidate à l’adhésion à l’UE.
- L’Europe de la Défense se renforce, avec 2% du PIB des États membres consacrés à la Défense et en augmentant nos capacités cyber contre les ingérences russes.

 

Chrysoula Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux) 
> 44 pays partagent le Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète initié par le président Emmanuel Macron en 2023. Justice et efficacité sont ses deux moteurs pour mobiliser et relever le double-défi de la lutte contre la crise climatique et la pauvreté. 2024 : on accélère!

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité) 
> Nos priorités avec Emmanuel Macron:
- réduire nos émissions de dioxyde de carbone (CO2)
- viser la neutralité carbone en 2050
- sauver notre biodiversité
- lutter contre la pauvreté et les inégalités

> Dans le cadre du Plan eau, deux arrêtés sont publiés pour faciliter la réutilisation des eaux usées traitées pour l'irrigation agricole et l'arrosage des espaces verts.
Il s’agit de mettre fin à une aberration, comme l’utilisation de l'eau potable pour arroser les pelouses. Notre objectif est de développer des alternatives à l'eau potable et aux prélèvements d'eau dans le milieu naturel.

 

► Partis politiques 

● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits] 
Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale) 
> La Loi facilitant l'Erasmus de l'apprentissage vient d'être promulguée. Très fier d'avoir porté ce texte qui permettra à de nombreux alternants de se former en Europe. Notre objectif est clair, une expérience européenne pour chaque jeune Français.

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale) 
> Face aux nouveaux bombardements massifs des villes ukrainiennes par la Russie, la diplomate ukrainienne Alexandra Prys remercie l’engagement de la France en faveur de la défense anti aérienne.

> Pour lutter contre les inégalités à l’école, pour promouvoir un sentiment commun d’appartenance, nous, députés de la majorité, soutenons l’uniforme à l’école. [Voir plus bas la tribune en question dans «Déclarations collectives»]

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député) 
> Kyiv, Odessa, Lviv, Kharkiv, Dnipro et d’autres villes encore sont à nouveau bombardées par la Russie ce matin. Plus que jamais il faut continuer à aider l’Ukraine pour la souveraineté Ukrainiens et la sécurité de toute l’Europe.

> Pour LFI, l’extrême-droite est une alliée de circonstance : à l’assemblée nationale et dans les urnes. Pour nous elle est un danger pour la République et nous la combattons.

 

Maud Bregeon (députée)
> L’année écoulée a été celle des réformes courageuses voulues par le Président Emmanuel Macron: retraites, assurance chômage, immigration... 2024 sera faite de grands rendez-vous français qui doivent nous rendre fiers, et d’échéances européennes décisives pour notre avenir.

 

● MoDem 
Maud Gatel (Secrétaire générale) 
> L’alerte généralisée à l’ensemble du territoire ukrainien a été activée à la suite d’attaques massives russes. Notre soutien aux Ukrainiens ne doit pas faiblir.

 

Bruno Millienne (député) 
> [Le debunk de Noël - 3e partie] Retour après le café sur les actions menées en matière environnementales par notre majorité depuis 6 ans, au travers des saillies de mon cher neveu mélenchonisé.
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Lui: Donc sur l’environnement, vous ne faites rien à part écouter les lobbys, c’est bien ça ?
- Moi: Comme toujours, c’est un peu plus compliqué que ça… Déjà revenons sur la philosophie qui est la nôtre, celle d’une écologie pragmatique et non punitive ! La transition, elle ne se fera que si elle est acceptée et si les Français s’en emparent, pas à coups d’interdictions arbitraires aussi dogmatiques qu’inefficaces ! Le principe qui nous guide, loin de la décroissance que souhaitent certains, c’est de faire de la transition écologique un facteur de progrès social et économique, indispensable au financement de notre modèle de solidarité, pas une casse sociale qui mettra des milliers de gens dans la précarité. Notre voix de passage, elle est donc entre une gauche et son extrême qui veulent faire de la transition écologique un outil de lutte des classes pour taper sur les riches plutôt que d’embarquer tout le monde, et une droite et son extrême qui sont dans une forme de déni, voire de climato-scepticisme, aussi dangereuse que populiste.
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Lui: Ok, c’est bien beau ce discours mais concrètement, ça se passe comment ?
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Moi: Climat-Energie, EGALIM 1 et 2, ELAN, LOM, AGEC, Climat et Résilience, Accélération des Energies renouvelables, Accélération du Nucléaire. Tous ces textes adoptés depuis 6 ans ont permis d’enclencher une démarche inédite en France, laquelle a d’ailleurs été renforcée au gré des projets de loi de finances qui ont notamment permis de de mettre en place des outils tels que MaPrimeRénov’ ou le leasing à 100 euros par mois, et d’en améliorer d’autres qui avait été créés à la toute fin du mandat de François Hollande comme le bonus écologique ou la prime à la conversion. Et puis on a mis en place la planification écologique : un outil innovant qui nous permet de ne plus naviguer à vue et de voir exactement où les efforts doivent être faits et dans quelles proportions !
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Lui: Attends mais la loi Climat et Résilience, c’est bien celle qui est issue des travaux de la Convention citoyenne sur le Climat non ? Macron avait promis de tout reprendre, en fait vous avez tout écarté…
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Moi: C’est faux ! Comme beaucoup de choses qu’on lit sur le sujet. Le site de suivi de la Convention citoyenne a été mis à jour en octobre dernier, je t’invite à aller le voir puisqu’à cette date 100 propositions avaient été mises en œuvre totalement ou partiellement, 46 étaient en cours de mise en œuvre et 3 avaient été écartées.
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Lui: Mais tu vois bien que ça ne marche pas votre politique, les inondations succèdent aux sécheresses, le tout entrecoupés d’incendies monstres…
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Moi: le changement climatique est là, c’est indéniable. Pour une raison simple : ce que nous faisons aujourd’hui, il aurait fallu le faire à grande échelle il y a 20 ou 30 ans. C’est la raison pour laquelle nous travaillons aussi à l’adaptation. Faire cela, ce n’est pas abandonner le combat de la lutte contre le changement climatique comme s’en plaignent certains, c’est juste faire preuve de réalisme et de pragmatisme, ce dont les mêmes manquent très souvent !
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Lui: Oui enfin on n’est très loin des objectifs qu’on s’est fixés…
 Moi: On n’y est pas encore, c’est vrai, mais
on s’en approche de plus en plus… Sur le premier mandat d’Emmanuel Macron, la baisse moyenne des émissions de GES a été d’un peu plus de 2% par an, c’est le double de ce qu’elle était sous le mandat Hollande. En d’autres termes, ceux qui nous accusent aujourd’hui de ne rien faire ont obtenu des résultats deux fois moins bons que les nôtres lorsqu’ils étaient au pouvoir…
 
Lui: Oui mais vous avez eu le covid19 qui a fortement réduit l’activité !
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Moi: C’est vrai, c’est pour ça que c’est intéressant de voir ce qu’il se passe depuis 2021 qui est la première année post-covid19 et là les chiffres sont encore plus éloquents : en 2022, on baisse nos émissions de GES de 2,7% par rapport à 2021 et c’est encore mieux en 2023 puisque sur les 9 premiers mois, la baisse atteint 4,6% par rapport à la même période en 2022. Pour rappel, si on veut atteindre l'objectif en 2030 de baisse de 50% des émissions brutes par rapport à 1990, il faut baisser nos émissions sur un rythme de 4,1 % par an. On y sera très certainement cette année !
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Lui: Mais pourquoi vous avez été condamnés par la justice pour inaction climatique alors? On ne parle que de ça!
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Moi: C’est une immense fake news ! L’Etat a bien été condamné par le tribunal administratif de Paris en 2021 pour non-respect de ses engagements climatiques, mais cette condamnation porte uniquement sur la période… 2015-2018 ! Il faut quand même se rendre compte que ceux qui relayent cette fausse information sont pour la plupart responsables de cette condamnation puisqu’ils étaient au pouvoir pendant les trois quarts de la période concernée ! Et ça ne s’arrête pas là… Figure toi que plusieurs associations ont de nouveau intenté une action en justice contre l’Etat pour le condamner à une astreinte financière pour inaction climatique en juin dernier. Le jugement a justement été rendu la semaine dernière et la demande a été… retoquée ! Le tribunal estime ainsi que l’Etat « conformément à l’injonction qui lui avait été faite, [a] adopté ou mis en œuvre des mesures de nature à réparer le préjudice en cause ». Le tribunal dit donc clairement que l’inaction de la période 2015-2018 a été compensée grâce aux mesures prises sur la période 2019-2023 ! En gros, nous avons depuis 6 ans réparé le préjudice dû à l’inaction de la gauche au pouvoir. Et c’est un tribunal qui le dit ! Les écolos de bonne foi devraient s’en féliciter, mais bizarrement, ceux qui sont censés porter ce combat sont restés très discrets sur ce verdict…
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Lui: …
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Moi: Un autre sujet peut-être?
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Lui: Ah oui ! Pourquoi on n’a pas utilisé les vaccins russes pendant le covid19 comme le préconisaient Mélenchon et Le Pen ?!
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Moi: Ok, je t’arrête tout de suite ! Tu vas poser ton téléphone et on va aller se promener un peu dans les bois, ça te fera le plus grand bien…
PS : un grand merci à ceux qui ont suivi cette discussion (bien sûr fictive…) très représentative de ce que j’entends un peu partout et des ravages de la désinformation des extrêmes, de droite comme de gauche.
A ce titre, au-delà de ceux qui m’ont remercié ou insulté à la suite des deux premiers épisodes et que je souhaite remercier, aussi bien pour la bienveillance des premiers que pour l’étalement de la bêtise des seconds,
les commentaires sur le fond que j’ai reçus se comptent sur les doigts d’une main… Il est manifestement plus difficile d’argumenter contre des faits établis et vérifiables que de relayer des fausses informations à longueur de tweets...

 

► Autres 

● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Nathalie Loiseau 
> [Enquête du New York Times sur les atrocités du Hamas le 7 octobre] 2 mois d’enquête sur les atrocités subies par les femmes israéliennes victimes du Hamas le 7 octobre. À lire par ceux qui relativisent encore. À lire par celles qui se disent féministes et qui se taisent. À lire tout court.

> J’ai beau chercher, je ne trouve aucune réaction du Secrétaire général des Nations Unies après les bombardements massifs de cette nuit en Ukraine. Rien. Antonio Guterres, vous ne rendez pas service à l’ONU avec un pareil 2 poids 2 mesures.

> Cette fois-ci c’est dit et c’est LFI qui le confirme : la stratégie de cette gauche-là passe par la montée de l’extrême-droite. On s’en doutait, mais l’aveu est glaçant.

 

● Déclarations collectives
> [Tribune co-écrite par Hadrien Ghomi (député), Sylvain Maillard (député, président du groupe des députés Renaissance), François Patriat (sénateur, président du groupe des sénateurs RDPI), Naïma Moutchou (députée), Dominique Théophile (sénateur), Sonia Backès (présidente de la province Sud de Nouvelle-Calédonie) et cosignée par 37 députés de la majorité présidentielle: «L’uniforme à l’école, une mesure de protection de la jeunesse»]
Objet de différenciation, le vêtement devient parfois dans nos écoles une source d'inégalités, de stigmatisations ou de revendications politiques et religieuses.
Pour répondre à ces enjeux, le ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, Gabriel Attal, a ouvert la voie à une expérimentation d'ampleur d'un uniforme scolaire, qui sera détaillée prochainement. Il a encouragé les chefs d'établissement et les élus de la Nation à se saisir du sujet.
Adopté dans nombre d'écoles françaises à l'étranger, l'uniforme constitue un élément de fierté et conduit chaque élève à s'enorgueillir d'une culture valorisée, commune et partagée.
À l'heure où les valeurs républicaines sont discutées, menacées, attaquées, l'uniforme est l'une des réponses au besoin de symboles communs, grâce auxquels notre jeunesse apprend à faire nation. En complément des leçons dispensées en classe, la tenue des élèves est l'illustration concrète de l'égalité.
À la manière des maillots des sportifs, elle permet de fédérer et de créer un sentiment d'appartenance à son établissement, à son territoire, à son pays. L'uniforme est l'expression de la promesse républicaine selon laquelle chacun, indépendamment de son origine sociale, de sa couleur de peau, de sa religion ou de son orientation sexuelle, est le dépositaire des mêmes droits et des mêmes devoirs, occupant sa place à l'école comme au sein de notre communauté nationale.
Un enfant, un adolescent grandit et se construit dans le regard des autres. Est-il admissible que, selon les vêtements qu'il porte, ce regard le diminue, le rabaisse, le discrimine ? Est-il tolérable qu'une spirale consumériste sans fin relègue nos enfants dans la honte et les transforme en cibles de moqueries et de railleries, parce qu'ils ne portent pas les vêtements qu'impose la mode du moment ? À chaque fois que de tels agissements ont lieu, que des enfants souffrent ainsi, la promesse républicaine d'égalité et de fraternité est bafouée.
Élus, pères et mères, nous sommes convaincus que l'école doit garantir l'égalité des chances. Elle le fait déjà en dispensant à tous les élèves le même enseignement, partout sur le territoire, grâce à des équipes pédagogiques remarquables, engagées et dévouées. La mise en place de l'expérimentation d'un uniforme scolaire constitue l'une des réponses adaptées pour renforcer l'égalité à l'école et lutter efficacement contre le harcèlement en milieu scolaire. En atténuant les différences d'origine sociale entre élèves, l'encouragement au port d'une telle tenue correspond à une mesure d'égalité réelle. En coupant l'une des racines du harcèlement, elle permet de lutter contre ce phénomène qui, à l'école ou sur les réseaux sociaux, se nourrit essentiellement des différences. L'uniforme, c'est une mesure de protection de notre jeunesse.
Cette proposition n'est au demeurant pas inédite. Elle est déjà appliquée avec succès dans certains de nos territoires où les disparités économiques et sociales peuvent être très fortes. La mise en place d'une tenue scolaire commune, décidée par les autorités locales, contribue à ce que les élèves se retrouvent davantage sur un pied d'égalité une fois la grille de l'école franchie.
En Nouvelle-Calédonie, la province Sud a généralisé cette tenue scolaire commune il y a 7 ans et les retours sont sans équivoque : 92 % des parents sont satisfaits et les coûts d'habillement des élèves ont été divisés par trois. Si l'uniforme n'est pas la solution miracle à toutes les difficultés auxquelles l'école est confrontée, partout où il existe déjà, le constat est identique : là où le vêtement était un marqueur différenciant, l'uniforme a contribué à amoindrir la manifestation des inégalités sociales.
Nous formons le vœu que cette expérimentation soit rapidement mise en place dans de nombreux territoires. Le temps est venu d'incarner, au-delà des clivages politiques, la promesse républicaine, à travers une mesure d'égalité sociale, de protection de la jeunesse et de renforcement de la cohésion nationale.