Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées centristes.
Revoilà François Bayrou.
A chaque fois que les médias crient au loup, c’est-à-dire à la soi-disant crise du régime (ici, la loi immigration et les réactions indignées des gens de gauche), le président du MoDem et accessoirement le Haut-commissaire au plan revient pour donner la bonne parole et tenter de profiter du moment pour quitter son statut de marginal – voire plus – de la macronie afin de chercher désespérément à se rendre indispensable au Président de la république et plus si le ciel veut bien exaucer son rêve élyséen.
Bien sûr, il ne sait s’il a encore un avenir politique à court et moyen terme puisque le jugement sur l’affaire des attachés parlementaires des députés européens du MoDem n’a pas encore été rendu et qu’il risque plusieurs années d’inéligibilité et de la prison avec sursis (plus une forte amende).
Mais ce moment - comme les autres précédemment – est, selon lui, trop important pour son avenir politique qu’il ne peut s’empêcher d’aller faire le tour des rédactions avec sa sempiternel devise «je suis fidèle mais je critique et me pose en recours»…
Il prône toujours la même chose, un nouveau départ de la majorité présidentielle dans une ligne politique qui est la sienne et où il jouerait le rôle de rassembleur et de pivot.
Comme lors de la jacquerie des gilets jaunes, la tentative de déstabilisation de la CGT et de LFI et les multiples soubresauts créés par les extrêmes pour affaiblir la démocratie, il s’efforce de jouer son va-tout, par forcément pour l’immédiat, encore que, mais surtout pour 2027, sa dernière chance de devenir président.
Cette stratégie donne-t-elle des résultats?
Absolument aucun.
Lors du dernier sondage en vue de la présidentielle, il est crédité d’un piteux 8% d’intentions de vote, le plus mauvais des aspirants-héritiers d’Emmanuel Macron.
Les Français ne ressentent aucun besoin de sa personne et en ne voit pas en lui le sauveur de la démocratie, de la république et du pays qu’il ambitionne d’incarner.
Seule conséquence de ses prises de position «critiques» du président et de la majorité présidentielle, une couverture médiatique importante et du petit-lait pour tous leurs adversaires…
Jean-François Borrou