► Union
Européenne
♦ Renew Europe (groupe centriste et libéral
au Parlement européen)
[Nota: les propos tenus par
les députés européens français sont à lire dans Propos centristes France]
Malik Azmani (premier
vice-président)
> [Pacte migratoire] Avec cet accord historique, l'UE franchit enfin des
étapes importantes vers un système européen de gestion des migrations. Depuis
le début de ce mandat, notre groupe politique est à l'avant-garde pour obtenir
des résultats sur ce sujet important pour les citoyens de l'UE. Avec le Pacte,
l'UE concrétise enfin une approche européenne commune pour mieux réguler la
migration en assurant une répartition équitable des responsabilités et de la
solidarité.
Jan-Christoph Oetjen
> [Pacte migratoire] Nous
avons conclu un accord positif sur la réglementation en matière de screening.
Le screening doit être effectué en un maximum de sept jours. Une prolongation
ne sera pas possible. Cela garantit une collecte rapide d'informations et nous
mettons en place des règles harmonisées pour les arrivants. Nous avons ainsi pu
intégrer les demandes essentielles de Renew Europe dans le Pacte sur la
migration. La réglementation en matière de screening est la base de la nouvelle
procédure aux frontières qui réduira considérablement le nombre d'arrivées
irrégulières en Europe.
Hilde Vautmans
> [Pacte migratoire] Je
me réjouis de l'accord politique d'aujourd'hui sur Eurodac. Eurodac jouera un
rôle clé dans le soutien global au Pacte sur l'asile et la migration. Nous
garantirons les droits fondamentaux et, à l'initiative de Renew Europe, nous
avons obtenu des garanties supplémentaires solides pour les enfants. Je suis
particulièrement heureuse qu'Eurodac contribue, à l'avenir, à la protection des
enfants victimes de la traite des êtres humains et à l'identification et à la
protection des enfants disparus.”
Klemen Grošelj
> Nous sommes heureux de constater que le peuple serbe s'est rendu aux
élections en plus grand nombre que lors des élections précédentes. Cela montre
clairement que les citoyens serbes croient toujours à la valeur et au pouvoir
des élections et au principe du libre choix démocratique.
Cependant, nous sommes très préoccupés par les rapports et les premiers
résultats, qui indiquent qu'il y a eu des irrégularités systématiques qui
pourraient avoir eu un impact sur les résultats. Ceci est particulièrement vrai
pour l'Assemblée de la ville de Belgrade où les résultats montrent une
différence serrée entre les deux listes en tête.
La crédibilité des élections et du processus électoral en tant que tel ne doit
faire l'objet d'aucun doute. Il s'agit de l'un des principes démocratiques clés
sur lesquels l'UE est fondée et que la Serbie s'est engagée à respecter lors de
son entrée dans les négociations d'adhésion à l'UE.
● Allemagne
♦ Gouvernement
Christian Lindner (ministre des Finances)
> Nous avons réussi à inverser la tendance fiscale : le taux
d'endettement et le déficit budgétaire diminuent. Des milliards d'allègements
sont mobilisés. Il faut maintenant progresser dans la réduction de la
bureaucratie et la simplification fiscale.
> Les nouvelles règles fiscales pour les États membres de l'UE sont à la fois plus réalistes et plus efficaces. Elles associent des chiffres clairs pour des déficits plus faibles et des taux d'endettement en baisse à des incitations pour les investissements et les réformes structurelles. La politique de stabilité est renforcée.
> Avec l'accord attendu sur la réforme de l'asile de l'UE, nous franchissons les prochaines bonnes étapes vers une nouvelle realpolitik en matière de migration. L'ordre et la limitation sont désormais possibles, notamment grâce à des procédures aux frontières extérieures.
> L'Allemagne a toujours tenu à préserver la culture de la stabilité en Europe. Il est extrêmement important que nous intégrions dans le nouveau cadre réglementaire de l'UE des lignes de sécurité qui garantissent des taux d'endettement plus faibles et des déficits en baisse. La résilience budgétaire, c'est la prévention des crises.
> Je viens d’avoir une conversation productive avec mon ami Bruno Le Maire à Paris. Nous sommes d’accord sur les éléments clés de la RGE: des sauvegardes pour réduire les déficits et les niveaux d’endettement, des incitations pour les réformes et les investissements.
● Belgique
♦ Les Engagés
Catherine Fonck (députée)
> Budget: la chanson du gouvernement
«tout roule» cache mal la dette de 107,3% du PIB en 2024. Pas de réforme
fiscale récompensant le travail, ni de réformes des pensions et de l’emploi, ni de résultats sur le réchauffement climatique. Du sur place en matières
de santé et de sécurité. Et les 7 partis de la coalition
qui ont préféré se clasher que collaborer!
> Projet de loi du gouvenement sur la hausse de la taxation des associations à but non-lucratif est corrigé grâce aux amendements exonérant les secteurs oubliés comme l’enseignement libre, la culture, le sport, les refuges pour animaux, la santé. Une belle victoire suite à une belle mobilisation!
> Encore et encore. Cet antisémitisme qui grandit et la prolifération de croix gammées dans l’espace public font froid dans le dos. Et je comprends pourquoi les juifs peuvent avoir peur… Ne plus rien laisser passer doit devenir la règle avec des sanctions exemplaires.
Georges Dallemagne
(député)
> «Dix-neuf espions russes ont été expulsés de
Belgique en octobre» nous apprend à l’instant le ministre de la justice à
l’occasion du débat à la Chambre sur la corruption d’un élu Vlaams Belang par
la Chine. Très discrètement visiblement… Urgent que le parlement prenne au
sérieux ses propres services de renseignement. Une enquête urgente sur
l’ingérence/la corruption de 4 pays (Russie, Chine, Maroc, Qatar) avait été
demandée par le Comité R en avril dernier (!) en conclusion d’un premier
rapport que j’avais demandé et obtenu sur l’ingérence russe. Les résultats de
cette enquête auraient dû être transmis sans délai au parlement. Cela n’a pas
été le cas. Personne ne s’en est inquiété. Facile de s’exciter aujourd’hui sur
la corruption chinoise à l’égard du Vlaams Belang mais il faudrait un peu plus
prendre au sérieux nos propres services de sécurité. J’ai demandé une réunion
urgente de notre commission de suivi des services de renseignements.
> Nous avons cru les mensonges de Poutine plutôt que les informations de Biden, nous n’avons exercé aucune dissuasion, nous n’avons plus aucune capacité de défense, l’Ukraine aurait même été conquise sans l’aide militaire massive des États-Unis, estime-t-il. En Belgique, nous n’avons pas de vision stratégique depuis l’analyse de la menace réalisée avant la guerre en Ukraine, la remise à niveau de notre environnement sécuritaire doit être effectuée. La ministre se contente de dire que nous avons changé de paradigme mais nous n’avons pas du tout anticipé la menace russe, on a une responsabilité dans cette guerre, on a oublié que la paix était notre bien le plus précieux, or, pour la préserver, il faut dissuader de faire la guerre et nous avons désinvesti massivement dans notre armée.
> Les dépenses de défense de la Belgique en 2024 reculent encore puisqu’on passe en termes de crédits de liquidation de 5,008 milliards à 5,078 milliards si on exclut le budget des pensions, soit une augmentation en valeur nominale de 0,7 % alors que le PIB croît du double selon les projections du bureau du plan, poursuit-il. Nous connaîtrons donc une nouvelle dégradation du budget de votre département par rapport au produit intérieur brut. On sait qu’on n’arrivera pas aux 1,54 % en 2030, ce sont des promesses en l’air.
> Il est donc urgent de passer à la vitesse supérieure. Il faudrait recruter 1000 militaires de plus par an. Au Parlement, on nous dit qu’on y arrivera mais du côté de l’état-major, ce n’est pas le même discours et c’est vraiment désagréable. Quand on voit les chiffres et les projections réelles, on sait qu’on n’y arrivera pas malgré les efforts réalisés. Notre budget Défense stagne par rapport à la richesse de notre pays et les armements arrivent en retard et sont moins nombreux qu’espérés et imaginés”.
♦ DéFI
François de Smet (président)
> La chanson revient régulièrement chez les
journalistes et les observateurs - et un peu chez certains citoyens : «mais
vraiment, n'auriez-vous pas pu vous associer aux Engagés et former ensemble un
grand parti centriste? Vous seriez ensemble incontournables».
L'histoire jugera.
Mais il ne faut jamais regretter des choix opérés sur une question de valeurs.
Il est curieux de considérer
1) que la politique serait une simple affaire d'addition d'électeurs
2) que le centrisme serait un projet politique en tant que tel.
Nous avons considéré avec sérieux l'offre des Engagés, pour lesquels nous avons
du respect. Mais nous considérons qu'un projet «centriste» sans identité claire
n'est à terme pas viable. Nous avons posé trois éléments d'identité qui
auraient dû clairement se trouver dans un projet commun pour que nous montions
à bord :
1) un véritable progressisme dans les matières éthiques: la dépénalisation de
l'IVG n'est pas un détail pour nous. Les Engagés restent conservateurs sur ces
sujets, et maquillent ce conservatisme derrière la liberté de vote de leurs
parlementaires sur les questions éthiques. Cela nous semble hypocrite; un parti
sert à prendre position, y compris sur les sujets sensibles. Les Engagés n'ont
simplement, officiellement, aucun avis sur ces questions - l'électeur verra
bien ce que son parlementaire choisira de faire. C'est inconcevable pour nous.
2) une défense claire de la laïcité de l'Etat, en ce compris la neutralité
totale, y compris d'apparence des services publics. Les Engagés acceptent les
signes convictionnels dans les administrations, et sont même passés à l'acte à
Anderlecht, en signant une motion qui les autorise, sauf pour les fonctions à
la fois visibles et d'autorité (autant dire en autorisant les signes pour
presque tout le monde).
3) l'engagement à refuser de gouverner avec la N-VA, dont le projet est
destructeur pour notre pays et qui a prouvé entre 2014 et 2019 qu'il pouvait
détruire le pays de l'intérieur, en particulier les matières régaliennes, s'il
trouvait des francophones assez dociles.
Nous refusons d'être ceux-là. Les Engagés non seulement ne l'excluent pas, mais
font un pas décisif en cette direction par leur liste commune avec le CD&V.
A ces trois questions, il nous a été clairement répondu «non». Nous respectons
les choix et les orientations des uns et des autres. Mais il est des sujets qui
ne valent pas le prix des convictions ni du pouvoir.
> La France est passée en quelques jours d'un texte sur l'immigration équilibré à un texte durci sur pression de l'extrême droite, qui ancre la "préférence nationale" comme critère de prestations sociales. Cette faute morale du macronisme est un précédent catastrophique.
Sophie Rohonyi
(députée)
> Alors que la Belgique est le pays le plus
riche du monde, 4 enfants sur 10 grandissent dans la pauvreté à Bruxelles, et 1 sur 4
en Wallonie. Urgence de mettre en place une vraie réforme fiscale qui soulage
les bas et moyens salaires!
> L’année 2024 approche… et avec elle, les élections! À côté des mécanismes permettant aux femmes de se trouver en ordre utile sur les listes, il faut encore changer les mentalités pour que les femmes puissent défendre leurs idées et leurs convictions, tout en étant respectées!
> Agir contre la corruption, ce n’est pas seulement durcir les peines. C’est aussi et surtout veiller à ce que nos services de police, de justice et de renseignements soit correctement outillés pour traquer les corrupteurs et les corrompus qui n’ont pas leur place au Parlement!!!
● Italie
♦ Azione
Carlo Calenda (secrétaire général)
> Nous devions :
1) ratifier immédiatement le MES [mécanisme européen de stabilité].
2) soutenir immédiatement la réforme du pacte de stabilité proposée par la Commission.
3) utiliser le veto contre le pacte de stabilité allemand (d'autant plus dans un bilatéral franco-allemand où l'Italie a été moins bien traitée que Malte).
Ce gouvernement a tout fait à l'envers en termes de séquence et de substance, se montrant incapable de se tenir au sein de l'UE avec autorité et dignité. Nous en paierons les conséquences.
> J'ai entendu tant de critiques, que je partage, pour la
débâcle du MES [mécanisme européen de stabilité]. Au lieu de cela, il me semble
qu'ils oublient élégamment le M5S qui, après l'avoir approuvé dans l'UE, a voté
contre.
On peut facilement continuer ainsi, fermer les yeux quand cela nous arrange et
les ouvrir en grand quand cela sert à corroborer des thèses préconstituées.
Mais je ne crois pas que cela contribue à augmenter le nombre de lecteurs de
journaux, de téléspectateurs de talk-shows et, surtout, d'électeurs.
Hier, le «camp Largo» et le «camp Meloni» ont agonisé pour exactement les mêmes
raisons : la bipolarité a produit le leadership des populistes dans les deux
camps, tuant les socialistes populaires et réformistes.
Le PD et Forza Italia peuvent continuer à faire comme si de rien n'était. Mais
il s'agit d'une auto-illusion prématurée.
Nous suivons une autre voie, la voie républicaine et pro-européenne.
> Ce que la débâcle du MES [mécanisme européen de
stabilité] nous apprend. Aujourd'hui, il s'est passé quelque chose de bien plus
grave que la non-ratification du MES. Aujourd'hui, Meloni a définitivement
abandonné la tentation de devenir un conservateur européen moderne et s'est
rendu aux pieds de Salvini.
Dans le même temps, les 5S ont confirmé ce que nous savions depuis longtemps :
ce sont des populistes opportunistes, capables d'approuver le MES mais de ne
pas le ratifier afin de gagner trois voix de communards. De même, ils règlent
la question de la guerre, des guerres et des alliances internationales.
La vérité est qu'il n'y a aujourd'hui qu'un seul camp étroit qui pourrait
sérieusement gouverner le pays. Et c'est le camp qui soutient la Commission
Ursula au sein de l'UE, composée des principaux partis politiques européens :
populaire, libéral et socialiste.
Ce camp (désormais très étroit) est celui qui ratifierait le MES et tiendrait
la barre droite en matière de politique internationale.
Malheureusement, les deux partis historiques de ce camp, le PD et Forza Italia,
qui monopolisaient autrefois la bipolarité, sont tombés sous la coupe des
populistes et des souverainistes, se réduisant comme peau de chagrin.
Et si le PD parvient malgré tout à tenir la barre droite sur le MES, Forza
Italia a été engloutie par sa paresse. Au premier vrai test de leadership,
Tajani a couru comme un dératé.
Il ne faut pas compter sur le courage de ces partis pour refermer la deuxième
république et mettre en veilleuse le bipolarisme, ils ont trop peur et sont
incapables de sortir du chemin étroit mais familier qu'ils ont emprunté jusqu'à
présent.
C'est pourquoi il est nécessaire de renforcer Azione et la fédération construite jusqu'à présent avec les popularistes pro-européens et les socialistes libéraux. Au lendemain des élections européennes, un Parti de la République suffisamment fort doit voir le jour pour donner une perspective à ceux qui ne veulent pas d'une Italie de cols bleus et capable de rassembler socialistes et popularistes pour ouvrir la Troisième République.
► Autres pays
● Canada
♦ Gouvernement
Justin Trudeau (Premier ministre)
> Les Canadiens méritent les meilleurs soins de
santé et on travaille avec les provinces et les territoires pour vous les
fournir. On investit dans notre système de santé, on facilite l’accès aux
médecins de famille et on réduit les retards dans les opérations chirurgicales.
La santé mentale, c’est la santé. On agit pour améliorer les soins de santé
mentale et l’aide aux toxicomanes. On élimine la TPS sur les services de
psychothérapie et de counseling, et on a lancé la ligne d’aide pour les crises
suicidaires.
> Avec le nouveau Régime canadien de soins dentaires, les soins dentaires sont plus abordables et accessibles. Nous accueillons demandes ce mois-ci, d’abord pour les gens de 87 ans et plus, et nous élargirons l’admissibilité jusqu’en 2024.
> En
m’entretenant avec Benny Gantz, j’ai réitéré l’appui du Canada au droit
d’Israël de se défendre conformément au droit international. J’ai aussi
souligné l’importance de protéger les civils et d’assurer l’accès sans entraves
de l’aide humanitaire aux civils à Gaza.
J’ai dit appuyer les efforts urgents en vue d’un cessez-le-feu durable,
précisant qu’il ne peut être unilatéral: le Hamas doit cesser d’utiliser les
civils comme boucliers, déposer les armes et ne jouer aucun rôle dans la
gouvernance de Gaza.
> On travaille avec les municipalités. On signe des ententes ambitieuses. Et on bâtit plus de logements, plus rapidement.
● Etats-Unis
♦ Gouvernement
Joe Biden (président-des Etats-Unis)
> Quand je suis arrivé au pouvoir, la plupart des Américains pensaient
que le bipartisanisme était impossible. Je n’y ai jamais adhéré. Cette année,
nous avons fait de réels progrès – Ensemble.
Nous avons fait face à la crise de santé mentale de front: nous avons lancé
988, la ligne d’assistance téléphonique sur le suicide et la crise, financé
14 000 professionnels de la santé mentale en milieu scolaire et proposé
une nouvelle règle pour améliorer la couverture de la santé mentale.
Nous avons travaillé avec le Congrès pour obtenir du financement pour l’Agence
des projets de recherche avancée pour la santé afin de changer la façon dont
nous faisons face aux cancers et aux maladies.
Et cette année, elle a lancé son premier programme de financement de
traitements novateurs – un jalon dans notre lutte contre le cancer tel que nous
le connaissons.
Nous avons pris des mesures pour régler les problèmes importants auxquels font
face les anciens combattants, notamment l’exposition aux produits toxiques et
la santé mentale.
Nous avons élargi les services de santé pour les femmes anciens combattants,
renforcé les programmes de soins à domicile pour les anciens combattants et
soutenu les familles des militaires grâce à l’Initiative d’intégration des
forces de Jill.
Nous avons adopté une loi qui permet aux fournisseurs de soins de santé de
prescrire plus facilement des traitements efficaces contre la dépendance aux
opioïdes et, pour la première fois, la naloxone est devenue disponible en vente
libre dans les épiceries et les pharmacies du pays.
Cette année est la preuve qu’il y a beaucoup plus qui nous unit que nous divise. Mais il reste encore beaucoup à faire. Nous voulons réaliser davantage de progrès en 2024.
> L'inflation au cours des six derniers mois est au
niveau pré-pandémique de 2%. Les Américains ont vu leurs revenus augmenter de
3,7 % au cours de l'année dernière, après s'être adaptés à l'inflation. Alors
que nous nous dirigeons vers les vacances, les prix sont en baisse par rapport
à l'année par rapport aux articles importants, y compris un gallon de gaz, un
gallon de lait, des jouets, des appareils, de l'électronique, de la location de
voitures et des tarifs aériens.
Il y a un an, la plupart des prévisionnistes ont prédit qu’il faudrait une
augmentation du chômage et un ralentissement pour réduire l’inflation. Je n'ai
jamais cru ça. Je n'ai jamais renoncé au dur labeur, au courage et à la
résilience de millions d'Américains. Et aujourd'hui, l'inflation à six mois est
tombée au niveau pré-pandémique, le taux de chômage est resté en dessous de 4
pour cent pendant 22 mois d'affilée, et les salaires, la richesse, et la part
des Américains en âge de travailler avec des emplois sont plus élevés
aujourd'hui qu'ils ne l'étaient avant le début de la pandémie. Cela reflète le
dur labeur que nous avons accompli ensemble pour réparer nos chaînes
d'approvisionnement et l'augmentation du nombre d'Américains dans la
main-d'œuvre. C'est un progrès remarquable.
Mais ne vous y trompez pas : alors que mon plan économique nous remet sur les
rails, notre travail est loin d'être terminé. Les prix sont encore trop élevés
pour trop d'Américains, et je connais la pression qui peut mettre sur les
familles laborieuses. C'est pourquoi je suis axé sur la réduction des coûts -
de la réduction du prix de l'insuline, des médicaments sur ordonnance et de
l'énergie, à la lutte contre les frais de jonque cachés que les entreprises
utilisent pour vous arnaquer, à demander aux grandes entreprises de répercuter
les économies sur les consommateurs en moyenne.
Alors que les Américains se rassemblent pour célébrer les fêtes, nous pouvons
être reconnaissants pour les bons emplois, la hausse des salaires, la
croissance de l'économie, la baisse des coûts, et une nouvelle année de progrès
devant nous. Nous pouvons être reconnaissants pour le temps que nous passerons
avec notre famille et nos amis. Et nous pouvons être reconnaissants de vivre
dans la plus grande nation de la terre.
> La loi sur les soins abordables est plus populaire que
jamais, et la couverture de la loi sur les soins abordables est plus abordable
que jamais. Plus d'Américains se sont engagés à couvrir les soins de santé par
le biais des marchés de la loi sur les soins abordables que jamais auparavant.
Alors qu'il reste près d'un mois d'inscription, plus de 19 millions de
personnes se sont inscrites à la couverture, battant tous les records
précédents. Les inscriptions ont augmenté de plus de 7 millions de personnes depuis
mon entrée en fonction.
Grâce aux politiques que j'ai signées, des millions d'Américains économisent
des centaines ou des milliers de dollars sur les primes d'assurance maladie. À
l'heure actuelle, quatre Américains sur cinq États qui s'inscrivent à
l'assurance maladie par le biais de la loi sur les soins abordables peuvent
trouver une couverture de soins de santé pour 10 dollars par mois ou moins.
Les républicains extrêmes veulent arrêter ces efforts sur leurs traces. Alors
que j'ai appelé à rendre les primes moins élevées permanentes, ils ont à
maintes reprises poussés à abroger les améliorations apportées à ma loi sur les
soins abordables. Cela augmenterait les coûts pour des millions de personnes,
en particulier les Américains plus âgés et les propriétaires de petites
entreprises qui dépendent du marché pour leur couverture. Et ce n'est qu'un
tremplin vers le plan plus large des Républicains pour abroger la loi sur les
soins abordables, comme mon prédécesseur l'a essayé et échoué à plusieurs
reprises. À chaque tournant, les républicains extrémistes continuent de se
ranger des intérêts particuliers pour maintenir les prix des médicaments sur
ordonnance à un niveau élevé et pour refuser la couverture sanitaire de
millions de personnes.
Je ne laisserai pas cela se produire sous ma surveillance. Mon gouvernement
continuera de se battre pour étendre la couverture médicale et réduire les
coûts des médicaments sur ordonnance pour tous – parce que chaque famille
mérite la dignité et la tranquillité d’esprit qui accompagnent l’assurance
maladie. Et je continuerai à encourager tous les Américains à visiter
HealthCare.gov avant le 16 janvier 2024 pour s'inscrire à la couverture
médicale pour l'année à venir.
> Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour construire une
meilleure Amérique. Aujourd'hui, mon administration marque une autre étape
importante qui profitera aux travailleurs, aux communautés, à l'économie et à
notre gouvernement américains. Pour la première fois dans l'histoire, des
accords de travail sur les projets seront nécessaires pour des projets de
construction fédéraux d'une valeur égale ou supérieure à 35 millions de
dollars. Cela signifie que les projets financés par mon agenda Investir en
Amérique vont plus vite et sans retard, donnant aux contribuables un meilleur
coup pour leur argent. Les travailleurs auront la sécurité et la paix d'esprit
que les salaires et les avantages collectifs ont apporté, de meilleures voies
vers des emplois bien rémunérés et des protections plus solides en matière de
santé et de sécurité.
Mon père disait toujours : « Un travail est beaucoup plus qu’un salaire. Il
s'agit de dignité. Il s'agit de respect. » Il avait raison, et je suis
déterminé à continuer de me battre pour les travailleurs américains, qui font
le travail de la plus haute qualité au monde, pour avoir la dignité et le
respect qu'ils méritent.
> L'Amérique est fondée sur le principe de l'égalité de
justice en vertu de la loi. Les responsables élus des deux côtés de l'allée,
les chefs religieux, les défenseurs des droits civils et les dirigeants de
l'application de la loi conviennent que notre système de justice pénale peut et
doit refléter cette valeur fondamentale qui rend nos communautés plus sûres et
plus fortes. C'est pourquoi je annonce aujourd'hui des mesures supplémentaires
que je prends pour faire de la promesse d'une justice égale une réalité.
Tout d'abord, je commue les peines de 11 personnes qui purgent des peines
disproportionnée de longues peines pour des infractions non violentes en
matière de drogue. Tous auraient été autorisés à recevoir des peines nettement
plus basses s'ils avaient été accusés de la même infraction aujourd'hui.
Deuxièmement, à la suite de ma grâce d'infractions fédérales et de délits de
possession simple de marijuana, je donne une proclamation qui pardonnera
d'autres infractions à la simple possession et à l'usage de marijuana en vertu
du droit fédéral et du droit de la RDC. Les casiers judiciaires pour la
consommation et la possession de marijuana ont imposé des obstacles inutiles à
l'emploi, au logement et aux possibilités d'éducation. Trop de vies ont été
bouleversées à cause de notre approche ratée de la marijuana. Il est temps que
nous réciditions ces torts.
De même que nul ne devrait se trouver dans une prison fédérale uniquement en
raison de l'usage ou de la possession de marijuana, personne ne devrait être
dans une prison locale ou dans une prison d'État pour cette raison. C’est
pourquoi je continue d’exhorter les gouverneurs à faire de même en ce qui
concerne les infractions d’État et à applaudir ceux qui ont depuis pris des
mesures.
J'ai exercé mon pouvoir de clémence plus que n'importe quel précédent récent en
cette présidence. Et bien que l'annonce d'aujourd'hui marque des progrès
importants, mon gouvernement continuera d'examiner les pétitions de clémence et
de mener des réformes qui font progresser la justice sur un pied d'égalité,
s'attaquer aux disparités raciales, renforcer la sécurité publique et améliorer
le bien-être de tous les Américains.
Kamala Harris
(vice-présidente des Etats-Unis)
> Toute personne dans notre pays a le droit d'être en sécurité. Et la
confiance entre les forces de l'ordre et les communautés qu'ils servent est
essentielle pour la sécurité publique. Les fautes commises par la police
portent atteinte à la confiance et menacent le droit à une justice égale en
vertu de la loi.
Aujourd'hui, le Président Joe Biden et moi-même sommes en train de créer la
toute première base de données fédérale permettant de suivre les documents
officiels des fautes commises par des agents de la force publique. La base de
données nationale sur la responsabilité en matière d'application de la loi
veillera à ce que les organismes fédéraux aient facilement accès aux dossiers
faisant état de fautes graves lorsqu'ils recrutent des agents de la force
publique fédéraux.
En tant que sénateur des États-Unis, avec la sénatrice Cory Booker et la
représentante Karen Bass, j'ai écrit la loi sur la justice par George Floyd en
matière de police. (…)
Le président Biden et moi-même continuerons à faire tout ce qui est en notre
pouvoir pour faire progresser la responsabilité de la police et renforcer les
liens de confiance entre les forces de l'ordre et les communautés qu'ils
servent. Et nous renouvelons notre appel au Congrès des États-Unis pour qu'il
adopte la loi George Floyd Justice in Policing.
♦ Parti
démocrate
Hakeem Jeffries (leader du Parti démocrate à la Chambre des
représentants)
> Les extrémistes de droite ont passé toute l’année à enquêter sur le
président Joe Biden. Les démocrates continueront à résoudre les problèmes des
contribuables américains qui travaillent dur. Les gens au-dessus de la
politique politicienne.
> Les républicains trumpistes extrêmes menacent à nouveau de fermer le gouvernement et de nuire à l’économie. Nous ne les laisserons pas intimider le peuple américain.
> La création d’emplois est en hausse, les prix du gaz sont en baisse et nous continuons de bâtir une économie saine.
Adam Schiff
(représentant de Californie)
> Jim Jordan transforme le Comité judiciaire de la Chambre des
représentants en une société de défense criminelle représentant Donald Trump. Trump
a beaucoup de ses propres avocats de la défense pour chercher la découverte
dans ses procès criminels. Il n’a pas besoin du Congrès pour le faire.
> La Cour suprême du Colorado vient de déclarer que Donald Trump est disqualifié du scrutin - et de la fonction - en vertu du 14e amendement. Responsabilité pour incitation à l’insurrection. Il est grand temps.
> Lors d’un rassemblement ce week-end, Trump a cité Vladimir Poutine avec approbation. Il ne suffisait pas de chercher de l’aide russe en 2016. Ou prendre le parti du dictateur brutal sur notre propre communauté de renseignement. Maintenant, il cite Poutine pour avoir dénigré notre démocratie. Comme c’est pathétique.
● Royaume Uni
♦ Liberal democrats
> C’est une vraie puanteur de Noël pour tant de gens qui espèrent
profiter de leur baignade festive traditionnelle. L’eau froide et glaciale
devrait être la seule chose dont les nageurs devraient s’inquiéter, pas les
eaux usées qui flottent près d’eux. Il faut interdire les rejets d’eaux usées
dans les zones de baignade. Quand les ministres conservateurs s’attaqueront-ils
enfin aux sociétés d’approvisionnement en eau qui font des profits et qui
détruisent notre environnement?
> Plus de 174 000 prêts hypothécaires à durée déterminée doivent expirer ce mois-ci. Le gouvernement conservateur condamne des milliers de familles à un cauchemar hypothécaire avant Noël. Rishi Sunak ne lèvera pas le petit doigt pour aider les gens qui souffrent de cette misère hypothécaire.
> Les augmentations des tarifs ferroviaires de l’an prochain frapperont encore une fois les navetteurs - après avoir subi tant de chaos et de perturbations sur nos chemins de fer au cours de la dernière année. Les gens paient plus pour moins. Nous avons besoin de mesures concrètes pour nous attaquer à la crise du coût de la vie - avec un gel immédiat des tarifs ferroviaires.
> Ce sera la réduction de Noël pour tant de familles. Après des années de mauvaise gestion de la part des conservateurs, les finances familiales sont mises à rude épreuve plus que jamais. Ce doit être le dernier Noël du gouvernement conservateur. Il est temps d’entrer dans une nouvelle année et de se débarrasser d’un premier ministre déconnecté.
> Les familles vivent avec la menace de perdre leur maison au cours de la période des fêtes. Personne ne devrait avoir à faire face à la perte de leur maison sans faute de leur part. Nous avons besoin d’une interdiction d’urgence des expulsions sans faute à Noël.
> Nous assistons à une épidémie de fraude en ligne, mais les ministres conservateurs semblent se contenter de rester les bras croisés. Les victimes de ces escroqueries cruelles méritent mieux. Ces révélations apporteront un réconfort froid aux familles et aux retraités qui terminent leurs achats de Noël. Nous avons besoin d’un véritable plan pour lutter contre la fraude - en commençant par créer une agence de lutte contre la criminalité en ligne pour maîtriser les escroqueries en ligne, une fois pour toutes.
● Suisse
♦ Le Centre
> Lors de la session d'hiver, Le Centre a pu
célébrer les succès suivants :
- Viola Amherd élue présidente de la
Confédération
- Réduction des coûts de la santé après 14 ans d'engagement
- Budget conforme au frein à l’endettement
> Financement uniforme des soins – belle victoire pour Le
Centre !
Après 14 ans d’engagement du Centre, le Parlement a enfin décidé aujourd’hui
d’introduire le financement uniforme des prestations ambulatoires et
hospitalières dans le domaine de la santé (EFAS). Le Centre salue cette mesure
centrale qui permet de lutter efficacement contre la hausse des coûts de la
santé.
Depuis 2009 déjà (!), Le Centre s’engage pour la mise en œuvre du financement
uniforme des prestations hospitalières, dont l’intervention a été déposée par
l’ancienne conseillère nationale du Centre Ruth Humbel. Ce projet, soutenu par
le Centre, est une mesure centrale qui contribue à réduire durablement les
coûts croissants de la santé. Actuellement, les prestations médicales
ambulatoires et stationnaires sont financées différemment en Suisse, ce qui
conduit à de mauvaises incitations financières et à des primes plus élevées.
Après 14 ans, le projet soutenu par le Centre a enfin trouvé un écho positif au
Parlement. « Le Parlement suit enfin l’avis du Centre selon lequel c’est
l’indication médicale qui doit être déterminante pour la prestation et non son
financement », déclare le conseiller national Benjamin Roduit.
Prochaine étape : le frein aux coûts
Le financement uniforme est une mesure efficace pour freiner la
hausse des coûts de la santé, comme le demande également l’initiative du Centre
pour un frein aux coûts de la santé. Tous les acteurs du système de santé
doivent être contraints, dans leur domaine de compétence, de contribuer à
freiner les coûts.
Avec son initiative sur le frein aux coûts, Le Centre est le seul parti à
proposer une solution qui s’attaque à la racine du problème. « Nous voulons
nous attaquer à la cause de la hausse des primes et non aux symptômes.
L’explosion des primes n’est que le reflet de l’explosion des coûts de la
santé », poursuit Benjamin Roduit.
Notre initiative sera vraisemblablement soumise au vote du peuple en juin
prochain.
> Le budget 2024 est finalement conforme au frein à l’endettement
Après de vifs débats, le Conseil national et le Conseil des Etats ont
finalement réussi à boucler le budget 2024 de la Confédération. Les
finances tendues ont rendu la marge de négociation nettement plus faible que
par le passé. Malgré cette situation difficile, Le Centre s’est engagé avec
succès dans le cadre des débats pour que le budget 2014 respecte le frein à
l’endettement.
Il est dans l’intérêt de la Suisse que le frein à l’endettement inscrit dans la
Constitution soit systématiquement respecté. Au cours des dernières décennies,
il a eu un effet extrêmement positif sur les finances de la Suisse et a
toujours incité le Parlement à utiliser les ressources financières disponibles
de manière responsable. Il est essentiel pour Le Centre que nous laissions aux
générations futures des finances saines et soutenables. « Tout au long des
débats, Le Centre s’est engagé pour un budget équilibré. La responsabilité
vis-à-vis des générations futures, c’est de ne pas vivre à leurs dépens »,
déclare Charles Juillard, Vice-président du Centre et conseiller aux Etats
(JU).
Eviter la polarisation
Il faut à tout prix éviter, à l’avenir, que des considérations
partisanes empêchent l’adoption d’un projet susceptible de réunir une majorité.
Cette polarisation croissante nuit à la démocratie et à la cohésion de notre
pays. Cela pourrait conduire à ce que la Confédération se retrouve à l’avenir
sans budget consolidé. Il faut absolument éviter ce scénario, car il aurait des
répercussions catastrophiques sur le fonctionnement de l’administration
fédérale et porterait préjudice aux institutions.
> Le groupe du Centre s'engage
pour le développement rapide des énergies renouvelables locales, afin
d'atteindre l'objectif du zéro net carbone d'ici 2050.
Le groupe du Centre soutient la loi sur le CO2. Elle permet de renforcer la
sécurité énergétique de notre pays et d'atteindre les objectifs fixés par
l'Accord de Paris, par des mesures socialement acceptables.
Pour réussir le tournant énergétique, il faut dès maintenant un signal clair
pour développer rapidement les grands projets d’énergies renouvelables. C'est
pourquoi, Le groupe du Centre soutient l'accélération des procédures.
♦ Parti
libéral-radical
> Les partis de centre-gauche empêchent de
combler la pénurie d'électricité en hiver. Cela ne peut se faire qu'avec toutes
les technologies disponibles, y compris le nucléaire. Au rythme actuel, la Suisse
ne parvient pas à atteindre l'objectif de sécurité d'approvisionnement.
> Le Parlement a approuvé le financement uniforme des prestations ambulatoires et hospitalières. La réforme supprime les mauvaises incitations et contribuera à maîtriser les coûts de la santé. Et ce, sans réduction des prestations et sans perte de qualité.
> Le PLR salue que les Chambres aient finalement pu adopter un budget conforme au frein à l'endettement. Des finances saines sont indispensables pour une politique responsable. Il faut maintenant trouver des solutions durables.
> Les partis de centre-gauche
font de la comptabilité au lieu de mener une politique financière prévoyante.
Au Conseil national, ils empêchent que l'armée soit dotée de moyens suffisants.
L'objectif de 1% s'éloigne ainsi.
Ils ignorent la situation qui a fortement changée en matière de sécurité en
Europe. Le Centre soutenait encore l'objectif de 1% avant les élections, mais
le rejette désormais.
> Les partis de centre-gauche ferment les
yeux sur les problèmes migratoires. Le PLR regrette que sa proposition
innovante n'ait pas obtenu la majorité au Conseil national.
Lors des élections fédérales d'octobre, la population a envoyé
un message clair : la Suisse doit enfin prendre en main la question de la
migration. Le PLR est à l'écoute de la population, s'engage depuis des mois
dans ce domaine et a déposé plusieurs interventions. Aujourd'hui, le Conseil
national a examiné trois motions de notre conseiller aux États Damian Müller.
Il est regrettable que le Centre n'ait pas pris ses responsabilités et qu’il se
soit allié avec la gauche.
L'immigration clandestine et les problèmes liés au rapatriement des personnes
dont la demande d'asile a été rejetée préoccupent sérieusement la population.
Les Suissesses et les Suisses l'ont confirmé lors des élections fédérales de
cet automne. Le PLR s'engage depuis des mois dans ce domaine. Aujourd'hui, le
Conseil national a traité trois de nos motions qui proposent des solutions
concrètes à ces problèmes. Malheureusement, Le Centre, avec la gauche, a fait
échouer notre motion pour un projet pilote de rapatriement des Erythréens en
situation irrégulière. Ainsi, la plupart d’entre eux restent de manière
non-autorisée en Suisse alors qu'ils n'ont pas besoin de protection, car leur
État d'origine, l'Érythrée, refuse le rapatriement forcé de ses propres ressortissants.
La motion du conseiller aux États Damian Müller visait à mettre en place un
projet pilote permettant de renvoyer les Érythréens déboutés dans un autre
pays. Il est regrettable que le centre-gauche s'oppose à toute solution
innovante qui vise simplement l’application de la loi sur l'asile.
Le PLR poursuivra son engagement en faveur d'une politique migratoire ferme
mais juste.
Damian Müller (conseiller
aux États)
> Agir pour mettre un terme au chaos de l’asile
En 2003 déjà, la conseillère fédérale PDC de l’époque, Ruth Metzler avait mis
sous toit un accord de transit avec un pays tiers. L'objectif était d'envoyer
dans un pays tiers les demandeurs d'asile déboutés qui ne pouvaient pas
retourner dans leur pays d'origine. Le principe avait alors été accepté par le
Département fédéral de justice et police (DFJP) : renvoyer dans un pays tiers
les demandeurs d'asile déboutés qui n'ont pas besoin de protection
internationale. D'un point de vue juridique, personne n'avait rien à redire.
Aujourd'hui, ce courage fait défaut et la tradition humanitaire de la Suisse
doit désormais servir de couverture à l'inaction, à l'incompétence et à une
vision idéologique du monde. Les illusions dans ce domaine se sont envolées.
L'augmentation de la pression migratoire dans toute l'Europe, et donc du
soutien aux mouvements et partis d'extrême droite, devrait être un signal
d'alarme suffisant. Malheureusement, une grande partie de la population a perdu
la foi en des systèmes d'asile qui fonctionnent.
Depuis décembre 2022, l'Italie, par exemple, a suspendu l'accord de Dublin. Des
centaines de cas de rapatriement Dublin restent en Suisse, alors que l'Italie
devrait les prendre en charge conformément à l'accord Dublin. Ces cas
représentent une lourde charge financière pour la Suisse, qui est déjà
confrontée à une très forte sollicitation de ses structures d'hébergement. Ce
sont les cantons et les communes qui doivent supporter les conséquences de
l'inaction de la Confédération.
Mais plutôt que d’agir de manière proactive, la cheffe du DFJP s'est rendue une
seule fois en Italie fin mai 2023 et est revenue en Suisse avec le message
qu'elle comprenait la situation de l'Italie. En fait, il ne semble pas que le
DFJP et le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) soient réellement conscients
des problèmes d'hébergement auxquels les cantons sont confrontés. Cette
passivité est regrettable. Ceci d’autant plus que nos propositions ont été
adoptées et attendent toujours d’être mises en œuvre.
En octobre, la police cantonale tessinoise et le Ministère public tessinois ont
annoncé avoir placé deux demandeurs d'asile algériens en détention provisoire.
Ils vivaient au centre fédéral d'asile Pasture à Balerna, près de Chiasso. Les
soupçons sont lourds : l'un des deux hommes aurait violé une jeune femme
mineure lors d'un trajet en train entre Lugano et Chiasso.
La violence n’a rien à faire dans notre pays, et encore moins de la part de
personnes qui auraient précisément fui une forme de violence et qui souhaitent
venir se protéger chez nous. Les résultats des élections d'octobre ont
clairement montré que le thème de la migration/l'asile doit être mieux abordé.
Le chaos de l'asile constitue un grand chantier qui doit être abordé rapidement
afin répondre aux préoccupations. Nous sommes d'autant plus satisfaits que le
Conseil fédéral ait été chargé, lors de la session d'hiver, d'aborder la
question des réadmissions avec l'Algérie.
Nous avons proposé des solutions au Conseil national lors de la session
d'hiver, mais faute de soutien du Centre, la motion demandant la mise sur pied
d’un projet pilote de renvoi des Erythréens illégaux vers un pays tiers a été
rejetée. Malheureusement, la gauche et Le Centre ne tendent pas la main à une
solution concrète qui permettrait une révision durable de la loi sur l'asile.
Il est regrettable que le front bourgeois ne soit pas uni et que de telles
solutions ne soient pas entendues. Et bien que les demandeurs d'asile
érythréens n'obtiennent pas l'asile parce qu'ils ne remplissent pas les
critères, ils restent en Suisse aux frais des contribuables. En effet,
l'Érythrée refuse d'accepter les renvois forcés. Par conséquent, même ceux dont
l’asile leur est refusé restent en Suisse. C'est inacceptable. Cette situation
doit changer, et rapidement. Le PLR continuera à prendre la population au
sérieux et s'engage pour une politique migratoire ferme mais juste.