dimanche 17 décembre 2023

La quotidienne centriste du 17 décembre 2023. L’étonnante propagande pro-Poutine des médias occidentaux

Bon, Poutine n’a pas perdu la guerre qu’il a déclaré à l’Ukraine.

Il n’est pas mort non plus d’une maladie fatale quelconque qu’on lui affuble à périodes répétées.

Il n’a pas non plus été renversé par un coup d’Etat.

Et il peut encore parler à quelques potentats de la planète.

Mais cela en fait-il un gagnant comme nous le suggèrent l’ensemble des médias occidentaux?

Le magazine Time, qui n’est plus l’ombre de ce qu’il était voici quelques années, voulait même en faire sa «personnalité de l’année»!

Même si ce titre ne récompense pas une personne qui a accompli des actions positives – Hitler et Staline l’ont eue –, elle revient à quelqu’un qui a été un leader et qui a pesé sur le monde.

Or, quel est le bilan du maître du Kremlin?

Une guerre qu’il est incapable de gagner, un pays qui s’il n’a pas encore coulé, se détériore d’années en années économiquement, socialement et sociétalement sous sa direction, un boycott de sa personne sauf par les régimes autocratiques et totalitaires et une inféodation de plus en plus grande vis-à-vis de la Chine.

On est loin du personnage que l’on nous décrit dans les médias qui aurait surmonté ses problèmes et voguerait vers un avenir radieux.

Cela ne veut pas dire, évidemment, que sa capacité à faire le mal et à rendre le monde moins sûr ont disparu.

Ni même à semer la désolation dans certaines régions de l’Ukraine ou a faire des massacres en Afrique avec ses mercenaires.

Il peut encore semer le chaos ici ou là, assassiner des innocents et menacer les démocraties de l’apocalypse.

Mais il n’a pas la capacité de changer le monde, ni de remporter une guerre et d’en faire d’autres un peu partout.

Il ne peut même pas enrayer le déclin de la Russie où l’on ne fait plus d’enfants, où l’alcoolisme est un fléau national qui fait que l’espérance de vie est au plus bas, où l’économie n’existe que par la vente de matières premières et où toute une jeunesse est bridée ou meurent sur le front.

Le bilan de Poutine est catastrophique tant pour sa personne que pour son pays et son peuple.

Mais c’est vrai que le répéter sans cesse est moins vendeur.

En revanche, le présenter aujourd’hui comme un «come-back kid», voilà qui donne du piment à ce que certains appellent de l’«information».

 

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La quotidienne centriste du 16 décembre 2023. De sondages en sondages, la prééminence du vote extrême se confirme

Si le dernier sondage Sopra Steria concernant les européennes met les extrêmes à 49% des intentions de vote, c’est parce que nous avons considéré que la liste sur la ruralité (qui obtient 1%) ne pouvait pas être incluse dans ce qualificatif.

Cependant, les marges d’erreur montrent que les listes extrêmes pourraient être majoritaires comme elles l’étaient (à 54%) dans le sondage Ifop publié juste avant et réalisé aux mêmes dates.

Et le récent sondage sur l’élection présidentielle (qui aura lieu dans trois et demi!) disait que plus de 60% des électeurs étaient prêts à voter pour un candidat extrême et/ou populiste.

Rappelons enfin qu’au premier tour de la présidentielle de 2022, les candidats extrémistes & populistes ont obtenu 60,97% des voix!

Ce qui donne encore de l'espoir c'est qu'ils ne sont pas encore majoritaires par rapport aux inscrits (44,18%).

Ce qui peut également donner de l’espoir est que le vote pour les extrêmes est d'abord un vote de protestation.

De même, des sondages montrent encore un attachement majoritaire des Français à la démocratie.

Pour autant, cette situation est très préoccupante pour l’avenir de la démocratie.

Ains, si les électeurs d’extrême-droite ne votent pas encore en masse pour ceux d’extrême-gauche et inversement lors de duels des candidats extrémistes contre des candidats de l’arc républicain, les lignes bougent.

Déjà, en 2022, nombre d’électeurs de Mélenchon au premier tour ont voté Le Pen au deuxième dans son duel face à Macron.

Et les alliances entre les extrêmes à l’Assemblée nationale lors de vote de lois ou de motions de censure montrent que la haine de leur ennemi commun, la démocratie, supplante leur haine réciproque.

 

 

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