dimanche 10 décembre 2023

La quotidienne centriste du 10 décembre 2023. Les droits de l’humain ne sont pas négociables

On fête aujourd’hui le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’humain (homme) signée à Paris le 10 décembre 1948 et qui reprend la Déclaration des droits de l’humain (homme) et du citoyen(ne) élaboré lors de la Révolution française (26 août 1789) et préambule de notre actuelle Constitution ainsi que le Bill of rights, ajouté à la Constitution étasunienne en 1791.

Etonnamment, nous n’avons eu aucune déclaration officielle et encore moins de commémoration alors même que la France a été pionnière en la matière.

D’autant qu’en ces temps troublés où nombre de voix se font entendre pour remettre en cause le «droit-de-l’hommisme» qui serait, selon elles, une conception abusive des droits de l’humain mais qui, en vérité, tentent de les délégitimiser, on aurait aimé une certaine solennité à propos de ce 75e anniversaire.

Il y a bien eu un tweet en cette fin de journée de la part d’Emmanuel Macron et un autre de Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères mais c’est bien peu pour réaffirmer l’importance de ces droits qui fondent la démocratie qui n’existerait pas sans eux.

Partout dans le monde, des forces sont mobilisées pour les détruire et en faire un simple sujet historique avec, à la baguette, la Chine de Xi et la Russie de Poutine.

Or, il faut réaffirmer sans hésitation et avec la force nécessaire que les droits de l’humain ne sont pas négociables, ni aujourd’hui, de demain, ni jamais.

Aucune idéologie, aucune religion, aucune communauté n’a la moindre légitimité à demander la non-application de ceux-ci et encore moins leur disparition.

La liberté, l’égalité, la fraternité, la dignité et le respect de l’autre sont à ce prix.

Oui, il aurait été bon que l’on marque le coup lors de ce 75e anniversaire.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 

Propos centristes. France – Droits humains / Laïcité / Autorité / COP28 / Union européenne / Pacte de stabilité européen / Aider les parents / Emploi des séniors / Lycée professionnel…

Voici une sélection, ce 10 décembre 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Gouvernement 
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste] 

Elisabeth Borne (Première ministre) 
Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique) 
> «Il suffit de lui filer un billet, c’est réglé», «tout s’achète avec de l’argent»: la corruption, c’est le ver qui peut pourrir le fruit de la démocratie. C’est ce qui entame toute confiance dans nos institutions démocratiques, dans nos entreprises et dans nos relations quotidiennes. Elle peut parfois faciliter les activités criminelles. Cette journée mondiale de lutte contre la corruption est l’occasion de rappeler que, depuis 7 ans, nous avons renforcé nos dispositifs de prévention et de détection des atteintes à la probité grâce aux programmes de mise en conformité conduits par l’AFA [Agence française anticorruption]. Nous voulons continuer dans cette direction. En début d'année prochaine, nous aurons l’occasion d’annoncer de nouvelles mesures sur ce sujet.

> [Conseil européen] Nous avons fait des progrès importants vers un accord pour de nouvelles règles du pacte de stabilité et de croissance. Je pense que c’est une bonne nouvelle pour l’ensemble des États européens. C’est une bonne nouvelle pour le continent européen d’avoir progressé vers de nouvelles règles indispensables pour le pacte de stabilité et de croissance. Nous avons bien travaillé avec tous les États membres, je l’ai, dis bien travaillé avec les partenaires essentiels comme l’Italie et très bien travaillé avec l’Allemagne puisque avant le Conseil, nous étions d’accord à 90% sur les nouvelles règles du pacte de stabilité et de croissance. Nous sommes désormais d’accord à 95% je dirais.
Pourquoi est-ce que nous avons progressé ? Tout simplement parce que je crois que nous allons trouver un meilleur équilibre entre le rétablissement des finances publiques, qui est indispensable, et je ne veux laisser aucun doute sur ce sujet. La France veut des règles responsables et claires qui permettent de rétablir les finances publiques des 27 États membres et la nécessité de garder des capacités d’investissement, en particulier dans la décarbonation et dans la transition climatique. Je crois que tout au long de cette nuit, ça a été le cœur du débat, nous avons progressé dans cet équilibre entre les finances publiques et les investissements indispensables dans la décarbonation et de la transition climatique.
Maintenant, il reste une dernière étape. La dernière étape est toujours la plus difficile, donc il ne faut pas minimiser les efforts qui nous restent à faire dans les heures et dans les jours qui viennent. Nous allons travailler d’arrache-pied. La France est totalement déterminée à ce que nous parvenions à un accord d’ici fin 2023, comme elle s’y était engagée. Nous sommes ouverts, comme la Présidence espagnole l’a proposé hier, à ce qu’il y ait un nouvel Écofin avant le 25 décembre, enfin pas le 25 décembre de préférence parce que nous sommes en famille avec nos enfants, donc on préférerait passer Noël en famille, mais si avant Noël, il y a un nouvel ECOFIN et bien entendu la France sera heureuse d’y participer pour parvenir à un accord définitif sur les nouvelles règles du pacte de stabilité de croissance.

> Pour nous, l’investissement le plus important aujourd’hui, c’est évidemment la transition climatique. La transition climatique demande chaque année, dans les États membres, des dizaines de milliards d’euros d’investissements. Nous ne pouvons pas attendre pour investir dans la transition climatique. Il faut le faire maintenant, rapidement. D’abord, parce qu’il en va de la lutte contre le réchauffement climatique. Ensuite, parce que vous voyez bien que c’est aujourd’hui que se répartissent les capacités industrielles de la transition climatique partout à travers la planète. Si l’Europe veut avoir des usines vertes, des usines pour l’hydrogène, pour les panneaux solaires, pour les véhicules électriques, pour les batteries, pour les anodes, pour les cathodes, c’est maintenant qu’il faut investir, sinon ces capacités seront en Chine, aux États-Unis ou ailleurs. Donc, c’est maintenant que cela se joue et c’est là qu’il faut trouver ce bon équilibre entre le rétablissement des finances publiques - je redis que la France est fermement attachée au rétablissement des finances publiques et à des règles efficaces et claires - et aujourd’hui, l’importance d’investir. On ne peut pas reporter cet investissement dans le temps. J’ajoute qu’il y a une autre série d’investissements sur lesquels le Président de la République s’est exprimé à plusieurs reprises et qui est indispensable au regard des heures dramatiques que vit l’Ukraine : c’est la défense. Nous voyons tous que nous avons la guerre à nos portes. La guerre n’est pas hors du continent européen. Elle est sur le continent européen. Donc, nous n’allons pas dire qu’en raison des règles budgétaires, nous renoncerions à investir dans la défense alors que nous avons la guerre à nos portes et que nos amis ukrainiens font face à une offensive de plus en plus forte.

> L’harmonisation fiscale n’est pas à l’ordre du jour. Mais ça fait à peu près sept ans que je me bats pour une harmonisation fiscale, sept ans que nous nous sommes battus avec tous les autres États européens pour que les géants du numérique payent leur part d’impôts sur le territoire européen. Moi, je continuerai à livrer la bataille. Aujourd’hui, nous avons des dispositions nationales. Il y a une taxation des géants du numérique en France. C’est une taxation qui fonctionne, qui rapporte plus d’un milliard d’euros chaque année. Mais nous souhaitons évidemment que cette taxation soit étendue à tous les États européens. Ca n’est rien contre Google, Amazon et Facebook qui sont les bienvenus en Europe et que nous utilisons tous quotidiennement. C’est une question de justice. Vous ne pouvez pas avoir une PME qui paye ses impôts, une boulangerie qui paye ses impôts, une usine qui paye ses impôts en France et les géants du numérique américains qui ne paieraient pas d’impôts. Donc, je reste très déterminé à ce que cette solution nationale soit étendue au niveau européen. Merci à tous"

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères) 
> «Tous les êtres humains naissent libres et égaux en droits.» La Déclaration universelle des droits de l'Homme a été adoptée il y a 75 ans, à Paris, au Palais de Chaillot. C'est là que nous la célèbrerons aujourd'hui.

> Le drapeau européen est né ce jour du 9 décembre en 1955 au Conseil de l'Europe. Bon anniversaire... ...et vive l'Europe!!

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion) 
> [Loi immigration] Gérald Darmanin défend très bien le texte, nous sommes en phase lui et moi. Sur les questions d'immigration, que le ministre de l’Intérieur soit en leadership, ça me semble tout à fait normal.

> Nous souhaitons que cette majoration de la durée d’emploi des demandeurs d’emploi seniors soit décalée de deux ans, de 55 à 57 ans, pour être cohérents avec ce que nous avons fait sur l’âge de départ à la retraite. (…)
Nous savons que l'un des enjeux pour le plein emploi en France, c'est l'emploi des seniors : pour les 60/64 ans, nous sommes 20 à 25 points en-dessous de la moyenne européenne. (…)
La question n’est pas tant la durée d’indemnisation que de faire en sorte que nous n’ayons pas des systèmes qui incitent à sortir les seniors du marché de l’emploi.

> L'aile gauche de la macronie, elle travaille, elle fait des propositions, elle est attachée comme le reste de la majorité au dépassement des clivages.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire) 
> Il n’y a pas d’agriculture sans eau. Travaux ce matin à la COP28 au sein du dialogue des Nations Unies pour bâtir des systèmes alimentaires résilients au regard des enjeux du changement climatique.
Je rappelle l’engagement de la France pour un accès à l’eau permettant d’assurer le maintien d’une production agricole et alimentaire. Dans la continuité des annonces du Président de la République au printemps dernier, notre pays met en place un plan eau ambitieux pour permettre une gestion durable et équilibrée de la ressource. A Dubaï, plus de 140 Etats, dont la France, s’engagent pour préparer notre avenir.

> L’avenir de notre agriculture se joue aussi à l’export. A COP28 auprès des entrepreneurs français du secteur de l’agriculture et de l’alimentation installés dans la péninsule arabique. L’agriculture et l’agroalimentaire français sont une force pour notre économie et acteurs pour les transitions alimentaires et écologiques de demain.

> Le Président de la République Emmanuel Macron visitait hier le chantier de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, un an avant sa réouverture au public. L’occasion pour moi de remercier la filière forêt-bois, pleinement mobilisée depuis 2019 sur ce chantier exceptionnel. Leur savoir-faire et leur engagement ont permis de restaurer cette magnifique œuvre d’art, symbole de la richesse de notre histoire.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires) 
> La coalition de la Haute Ambition pour la Nature et les Peuples compte désormais 118 pays. Nous sommes plus que jamais engagés à atteindre l'objectif fixé de «30x30», 30% des mers et 30% des terres protégées, en 2030.

> De Glasgow à Belem, à chaque COP, nous avançons sur la protection des forêts. Trois axes de travail pour la France:
- Augmenter les financements privés pour les pays qui préservent leurs écosystèmes
- Conclure des « partenariats pays »avec ceux qui s’engagent à les protéger
- Créer des débouchées pour les matériaux bio-sourcés issus d’une gestion durable.

> Le plastique contribue à la crise climatique à travers les émissions de son industrie et à l’effondrement de la biodiversité à travers les effets de sa pollution. Je continue à mobiliser pour un traité international contraignant en 2024.

> En 2025, la France est fière d'organiser, avec le Costa Rica, la 3ème conférence de l'ONU sur les océans à Nice . Je suis venu porter la voix de la France pour rappeler nos engagements sur la conservation et l’utilisation durable de l’océan.

> La France a mis en place une stratégie pour limiter les produits qui contribuent à la déforestation. Pour aller plus loin, l'UE lance l'initiative «Équipe Europe» pour renforcer nos actions auprès des pays producteurs. La France soutient l'initiative en y apportant 5M€.

> La semaine dernière, le président Emmanuel Macron a annoncé un partenariat sur la forêt avec la République du Congo. Ce seront 50M$ de financements pour préserver les grands écosystèmes de forêts, tourbières et mangroves, qui sont des réserves vitales de carbone et de biodiversité.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique) 
> La sortie des énergies fossiles ne pourra se faire sans l’Arabie Saoudite. Échange important avec mon homologue le Prince Abdulaziz Ben Salman. Objectif : travailler ensemble pour réussir cette COP28.

> La COP28 est un moment intense de discussions et de négociations. Mandatée par le Président de la République pour les conduire au nom de la France, je vous explique comment ça se passe concrètement
Les rencontres bilatérales sont essentielles pour avancer avec nos partenaires et les pays les plus émetteurs : un travail de conviction diplomatique qui sert la cause climatique et qui permet de construire progressivement des accords.

La France défend la sortie ordonnée des énergies fossiles. C’est un des fils conducteurs de la négociation. Pour la première fois, le sujet est ouvertement discuté: la pression n’a jamais été aussi forte sur ce sujet.

> En réaction au courrier qui a fuité de l’OPEP, la science nous enseigne que 75% des émissions de CO2 sont liées aux énergies fossiles. Le dérèglement climatique tue. Les pays les plus vulnérables sont les premières victimes. Nous devons agir.

 

Rima Abdul-Malak (ministre de la Culture) 
> Un an jour pour jour avant sa réouverture, Notre-Dame de Paris a déjà retrouvé sa silhouette ! La charpente est terminée et la flèche culmine à nouveau dans le ciel. Un chantier d’une ardeur exceptionnelle grâce à l’engagement des architectes, des entreprises et des artisans.

 

Aurore Bergé (ministre des Solidarités et des Familles) 
> Il faut un choc d'autorité et remettre les parents au cœur de notre société. Mieux les soutenir avec des moyens renforcés : j'augmente de 30% les moyens des CAF pour la parentalité. Et sanctionner ceux qui doivent l'être quand ils sont défaillants envers leurs enfants.

> Engagement exceptionnel de l'Etat en 2023 pour soutenir le fonctionnement de nos EHPAD et services d'aide à domicile, les professionnels et la qualité de la prise en charge des Français. Près de 700 millions d’euros pour près de 7 000 de nos EHPAD et services d’aides à domicile.

> Je pars d'un constat : les parents ne peuvent pas être les oubliés de nos politiques publiques. Nous avons besoin d'eux, nous devons faire avec eux. Et c'est sur eux que je veux m'appuyer en tant que ministre des Solidarités et des Familles. Quand avons-nous parlé d'eux récemment? Cet été à l'occasion des émeutes. Nous avons tous en mémoire les images de ces mères de famille sortant dans la rue, le soir, pour récupérer leurs enfants et les remettre dans le droit chemin. Mais il est frappant de constater que 30 % des émeutiers étaient des mineurs et que 60 % d'entre eux ont grandi dans des familles dites monoparentales. Nous ne pouvons pas nous intéresser à la parentalité uniquement face aux crises. L'en- semble de la société doit s'en saisir. Ça signifie quoi, être des parents ? Et où est le second parent, souvent le père? Les pères ne peuvent pas se résumer à une pension alimentaire ! La société a fini par s'accommoder du fait que les femmes assument seules certaines missions auprès des enfants. Un couple peut se séparer mais la famille vit toujours : on ne quitte pas ses enfants. (…)
Il faut accompagner les parents et donc bâtir avec eux cette nouvelle politique publique. Dès cette semaine, je commence donc un tour de France de la parentalité dont la première étape est à Trélazé, près d'Angers. J'irai à la rencontre des parents, des adolescents, des élus, des profes- sionnels de terrain qui agissent au quotidien avec les parents. Les familles ont changé, elles peuvent être séparées, recomposées, éloignées géographiquement, mais j'ai une certitude : nous ne pouvons pas nous passer des parents, ni faire sans eux, ni contre eux.
Il y a clairement un enjeu d'autorité à restaurer, ce n'est ni ringard ni réac de le dire. On voit bien que des parents peuvent être dépassés, déboussolés face aux nouveaux risques : sédentarité, importance grandissante des écrans aussi. Et tous les milieux sociaux sont affectés.

> Poser un cadre, définir des règles, incarner l'autorité, c'est au bénéfice de nos enfants. Nous devons redonner aux parents la place qui leur revient. Je ne peux pas livrer de mode d'emploi, parce qu'il n'y en a pas ! En revanche, nous pouvons accompagner ceux qui se sentent seuls face à des moments de bascule, d'angoisse, ceux qui voient leur autorité disputée par des pseudo-experts qui se déploient sur TikTok. Le précédent quinquennat a consacré les mille premiers jours de la vie de l'enfant, là où se construisent les liens d'attachement, de sécurité et de confiance. Et après ? Aujourd'hui, notre ambition est d'aller au-delà et de nous intéresser à l'enfant, au préadolescent. Dès demain, je crée une commission scientifique, coprésidée par Serge Hefez et Hélène Roques, tous deux spécialistes reconnus de l'enfance et de l'adolescence avec des démographes, des magistrats, des pédopsychiatres, des philo- sophes. Ils auront six mois pour me faire des propositions concrètes pour relever les défis de la parentalité d'aujourd'hui.

> Il ne s'agit pas d'être paternaliste ou infantilisant. Je n'ai pas à dire aux parents comment être des parents ! Je veux créer un pacte avec les parents au cœur de notre société. Je veux créer un pacte avec les parents. Nous leur devons de la consi- dération, du respect, des moyens, et nous leur disons clairement : nous ne pouvons pas faire sans vous mais nous comptons aussi sur vous pour remplir pleinement votre rôle. (…)

Et nous mettons les moyens: la politique familiale, c'est notre avenir ! C'est un investissement déterminant. Et dès 2024 et jusqu'en 2027, j'augmente de 30 % les moyens de toutes les CAF pour le soutien aux parents : pour les renseigner, les aider, leur donner toutes les ressources. Mais nous avons besoin qu'ils soient pleinement des parents, et tous les jours de la vie de leurs enfants. Avec la Première ministre et le garde des Sceaux, nous mettrons en place des travaux d'intérêt général pour les parents défaillants, le paiement d'une contribution financière pour les parents d'enfants coupables de dégradations auprès d'une association de victimes et une amende pour les parents ne se présentant pas aux audiences qui concernent leurs enfants.

> Le désir d'enfants est là. Ce qui m'inquiète, c'est cet écart grandissant entre le désir d'enfant - 2,4 enfants par femme et par couple et la réalisation de ce désir: un taux de fécondité de 1,7 enfant par femme. Et un couple sur quatre souhaitant avoir un enfant n'y arrive pas. Pourquoi cet écart? Des études plus longues, une installation plus tardive dans la vie professionnelle, des facteurs de santé publique et d'environnement qui jouent sur l'infertilité... Et le premier frein objectif, c'est le mode de garde. Un couple sur deux diffère l'arrivée d'un enfant car il craint de ne pas pouvoir le faire garder. D'ici à 2027, c'est 6 milliards d'euros uniquement sur la petite enfance pour financer de nouvelles solutions de garde et mieux rémunérer les professionnels. Ce sera l'équivalent d'un treizième mois, ce qui est inédit.

> Un congé familial verra le jour en 2025. Ce sera un nouveau droit pour les parents. Ce sera plus simple et souple : les parents pourront le prendre en même temps ou séparément avec une indemnisation clairement plus élevée que le congé parental actuel. Aujourd'hui, c'est 430 euros par mois. Quand on gagne 2 000 ou 3 000 euros par mois, on ne peut pas se permettre de s'arrêter. Ce n'est pas incitatif. Mon objectif est donc de donner le choix aux parents. S'ils ont envie de passer du temps avec leur enfant, qu'ils puissent le faire. Nous présenterons les modalités de ce congé familial en début d'année prochaine.

> Des couples qui n'arrivent pas à devenir des parents, des parents qui se sentent mis de côté et une autorité parentale qui se délite, des adolescents à la santé mentale abîmée... Combien cela coûte à la société? La famille, c'est le pilier de notre société, aujourd'hui nous l'affirmons clairement.

 

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques) 
> 9 décembre: aujourd’hui, c’est la journée nationale de la laïcité. Dans nos services publics, ce principe constitutionnel est central.

> Ouvrir un service public de proximité dans une sous-préfecture comme ici, à Lannion, c'est contrer le sentiment d'abandon et de déclassement d'une partie de nos concitoyens. C’est retrouver un État fort et des services publics efficaces au quotidien.

> Je veux que le travail, l’engagement, le mérite soient mieux reconnus dans la fonction publique. C’est le cœur du projet de loi que je porterai en 2024, pour tous les agents publics méritants.

> Depuis quelques semaines, partout en France, des comités locaux de l’emploi public se mettent en place pour réduire le chômage et atteindre le plein-emploi.

> La France et la Grèce sont liées par un partenariat privilégié. Avec la ministre grecque de l’Intérieur, nous partageons des priorités communes : réforme de la fonction publique, accès au service public, utilisation de l’IA, formation des agents.

 

Amélie Oudéa-Castéra (ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques) 
> En cette Journée mondiale du climat [8 décembre], je tiens à saluer l’action des acteurs du sport français qui prennent toute leur part dans le défi du siècle qu'est la transition écologique, avec leur contribution à la réussite du plan de sobriété énergétique, le déploiement de la charte des 15 engagements ecoresponsables et l’anticipation des conséquences du réchauffement climatique sur la pratique sportive. Nous devons rester mobilisés car l’urgence de la situation nous demande toujours plus d’efforts. Avec les Jeux de Paris 2024, nous nous sommes engagés à réduire de moitié les émissions carbone par rapport aux précédentes éditions. Une aspiration symbolisée notamment par le Village des athlètes, qui incarnera l'urbanisme du XXIème siècle grâce à sa performance énergétique, sa neutralité carbone et une forte valorisation de la biodiversité. Et comme nous l’avons fait avec succès pour la Coupe du monde de rugby, c’est aussi la promotion de toutes les mobilités décarbonées que nous allons assurer. Avec en ligne de mire, l’enjeu de faire émerger une référence de grands événements sportifs plus responsables, plus durables.

 

Franck Riester (ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement) 
> Face aux défis géostratégiques, environnementaux, économiques ou encore sécuritaires, nous devons défendre la place d’une France forte, dans une Europe puissante. 

> La majorité relative actuelle nous incite à négocier, à trouver des compromis avec les partis constructifs, dont LR. Depuis 2017, les parlementaires issus de LR qui se sentaient proches de la majorité ont rejoint la majorité présidentielle, mais le parti est bien un parti d’opposition. Pour autant, nous travaillons depuis le début de la législature de manière constructive. Preuve en est, 58 textes ont été adoptés définitivement, dont 54 sans 49.3 ! Le parlement n’est pas bloqué et les réformes sont votées. Et cela grâce au climat de confiance dans lequel nous travaillons avec les LR, mais aussi avec les autres groupes d’oppositions constructives.  

> Plus que jamais, les élections européennes du 9 juin 2024 seront importantes pour nos concitoyens. Face aux défis géostratégiques, environnementaux, économiques ou encore sécuritaires, nous devons défendre la place d’une France forte, dans une Europe puissante.
Pour préparer au mieux cette campagne, j’ai été missionné par le parti Renaissance en tant que Secrétaire Général Délégué aux Élections afin de constituer et présider notre future Commission Nationale D’Investiture. Cette instance aura pour objectif de définir et mener à bien le processus de sélection de nos candidats Renaissance. 
Par ailleurs, je mène, aux côtés de notre Secrétaire général Stéphane Séjourné, les négociations avec nos partenaires de la majorité présidentielle (Modem, Horizons…), mais aussi avec d’autres formations politiques, afin de constituer une liste pro-européenne la plus large et la plus représentative possible.

> La grande majorité des parlementaires ont condamné l’horreur des attaques terroristes du Hamas du 7 octobre contre Israël. La majorité, mais pas l’unanimité, je le regrette. Je déplore la position de certains responsables de la Nupes, en particulier du côté de la France Insoumise, qui ont refusé d’admettre la nature terroriste de ces attaques. Cependant, je ne stigmatise pas la gauche, car de nombreux élus ont dénoncé cette position inadmissible. Mais, dans un souci de clarté, je pense qu’il est aujourd’hui plus que jamais urgent qu’ils clarifient leurs positions vis-à-vis de LFI et donc au sein de la Nupes.
Nous devons être unis pour dénoncer ces crimes qui ont coûté la vie à 40 de nos compatriotes, et privé 8 autres de liberté, pendant des semaines entières. 4 ont été libérés à l’heure actuelle et le gouvernement est pleinement mobilisé pour faire revenir ceux, qui sont encore tenus prisonniers à Gaza.

> Le 7 octobre, comme beaucoup de personnes dans le monde, je me suis demandé comment des individus pouvaient en arriver à commettre des actes d’une telle barbarie. Cette attaque m’a profondément choqué. Israël a le droit de se défendre, mais doit le faire dans le respect du droit international et humanitaire. La population palestinienne ne doit pas payer pour les crimes des terroristes du Hamas. La situation au Proche-Orient ne pourra être apaisée que lorsque deux états cohabiteront pacifiquement. Les Palestiniens, tout comme les Israéliens, doivent pouvoir vivre en paix dans leur pays.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie) 
> En conseil compétitivité, nous venons d'adopter le Net Zero Industry Act ! C’est un texte majeur pour faire de l'Europe le premier continent neutre en carbone, mais aussi un leader mondial dans la production de technologies vertes, dont le nucléaire !

> [Conseil européen] Grand jour pour l’industrie européenne et grand jour pour le climat, puisque le Conseil Compétitivité a adopté le règlement dit NZIA, Net Zero Industry Act. Ce règlement d’abord, c’est une réponse massive, ambitieuse, rapide, adoptée par le Conseil en quelques mois face à une compétition féroce dans le monde et à des subventions massives adoptées par d’autres zones. Inflation Reduction Act évidemment aux États-Unis, mais aussi la politique extrêmement offensive de la Chine et de quelques autres économies dans le monde. L’Europe aujourd’hui est rassemblée autour de deux objectifs qui sont complémentaires. De faire de l’Union européenne le premier continent 0 carbone tout en développant l’industrie verte européenne.
On rassemble, on réunit l’économie et l’écologie. On le fait en accélérant des procédures, on le fait en créant des prémices d’une formation professionnelle à l’européenne, le défi des talents va être énorme. On le fait évidemment en reconnaissant le nucléaire comme une des sources de l’énergie décarbonée. Et on le fait aussi en adoptant un Buy european act qui ne dit pas son nom, puisque pour la première fois, des critères de résilience permettront de diversifier nos approvisionnements sur les énergies solaires, sur les énergies éoliennes, sur l’ensemble des énergies renouvelables, face à des fournisseurs qui sont aujourd’hui extrêmement subventionnés et qui sont au bout du monde. Intégrer le bilan carbone, intégrer les enjeux de souveraineté, intégrer les enjeux sociétaux dans des appels d’offres publics et dans des achats publics d’énergie renouvelable, c’est évidemment un grand pas en avant vers des achats publics plus responsables dans toute l’union européenne. (…)
Je veux dire à tous les Européens aujourd’hui que je suis intimement convaincu qu’on est dans un accord gagnant-gagnant. Pour remporter le combat du climat, il va falloir, si je puis dire, faire feu de tout bois et, évidemment, faire un énorme investissement sur les énergies renouvelables : le solaire, l’éolien, l’hydraulique dans les régions où on peut en faire. Mais aussi ça nous semble indispensable de développer le nucléaire. C’est, je dirais, la seule manière pour que l’Europe puisse faire face à ses engagements. Moi, je suis très fier aujourd’hui que l’Europe se donne les moyens de ses engagements. Je comprends que les États et derrière les États, les citoyens aient des préférences différentes face à différentes sources d’énergie. Je ne souhaite en aucun cas que la solution française s’impose à l’Autriche ou inversement. Moi ce que je souhaite, c’est qu’on puisse ensemble créer l’industrie verte de demain et je suis convaincu que si on veut décarboner des aciéries, des alumineries, des raffineries, cimenteries, on va avoir besoin d’énormément d’électricité décarbonée et vous le savez, la France considère que le nucléaire fait partie des réponses. Ça n’enlève rien au défi du nucléaire à laquelle la France s’attache évidemment. Mais je suis convaincu qu’aujourd’hui grâce à ça, l’Europe dans son ensemble : Autriche, France, Allemagne, Espagne, Finlande, tout le monde en sort gagnant. (…)
On doit continuer à aller vite. On va rentrer dans un trilogue, il faut que cet accord soit adopté dans le cadre d’un trilogue le plus tôt possible, qu’il soit mis en œuvre aussi le plus tôt possible. Pour l’instant, l’accord prévoit deux ans de mise en œuvre, mais j’espère qu’on pourra raccourcir ce délai de mise en œuvre dans le cadre du trilogue.
En ce qui concerne les critères hors-prix qui permettent d’intégrer des enjeux de souveraineté, de durabilité et sociaux dans les appels d’offres, le défi est énorme. Il faut à la fois qu’on puisse intégrer ces critères - tout le monde est d’accord sur le principe - et qu’on puisse aussi donner le temps à l’industrie européenne de se développer. Donc les débats ont essentiellement porté sur cette histoire de séquençage, de rythme. Est-ce que, si on met des critères trop ambitieux trop tôt, on risque de se retrouver avec une insuffisance d’offre européenne et donc une insuffisance tout simplement de panneaux photovoltaïque ou d’éolienne pour littéralement livrer les ENR ? Donc on a réussi, je pense à trouver un bon équilibre. On va monter en puissance progressivement de manière à ce que les enchères intègrent au maximum possible des critères non-prix dans leurs critères, mais en s’assurant qu’on a l’offre de produit qui permet de répondre à la demande.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications) 
> Le vrai danger c'est que se reconstituent des GAFAM de l'intelligence artificielle. Pour que les modèles d'IA soient conformes à notre vision de l'Homme et du monde, ils doivent être forgés au feu de nos langues et de notre culture européenne. Et nous le ferons !

> L'Europe a raté le train des GAFAM, nous devons prendre un train d'avance sur l'IA.

> AI Act de l’UE : l'accord trouvé cette nuit est une étape. La France sera attentive à ce que la capacité d'innovation soit préservée en Europe. La meilleure protection que nous pouvons offrir à nos concitoyens c'est d'avoir nos propres modèles européens d'intelligence artificielle.

> Il faut éviter d'écraser les innovateurs européens sous une réglementation trop lourde" et "faire en sorte que la capacité d'innovation soit préservée

> Ce n'est pas à nous, Européens, de quitter ces plateformes. Ce sont à ces plateformes de quitter l'Europe si elles ne respectent pas nos règles.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme) 
> Notre société évolue et nos manières de consommer doivent être repensées pour suivre ces évolutions.

> Depuis 2017, il n’y a pas un jour où nous n’avons pas largement accompagné le développement du commerce, du centre-ville aux villages alentours.
- 5 milliards€ pour Action Cœur de Ville
- 36 millions€ pour le commerce rural
- 24 millions€ pour les zones commerciales.

> Si la sécurité était vraiment la priorité du Front National, ils auraient voté toutes les lois sur le sujet depuis 2017. Ce qu’ils n’ont pas fait. Ça blablate mais quand il faut voter l’augmentation des moyens du renseignement ou des effectifs de police, il n’y a plus personne.

> Depuis 2017, beaucoup a été fait pour renforcer la protection des indépendants. On doit maintenant améliorer leur quotidien. Je porterai en 2024 des mesures :
- Accès au logement
- Facilitation de la garde de leurs enfants
- Simplification des relations avec l’administration.

 

Thomas Cazenave (ministre délégué chargé des Comptes publics) 
> Les douaniers sont les premiers maillons de la lutte contre les trafics de drogue qui gangrènent notre société. Dans les ports, nous allons renforcer les effectifs et les moyens matériels.

> Frauder c’est voler. Le lancement de la cellule de lutte contre les fraudes aux aides publiques permettra une coopération efficace entre tous les acteurs : ministères, justice, parquet européen, organismes payeurs. Elle s'accompagne de la création d'une sanction générale contre toutes les fraudes aux aides publiques.

 

Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité) 
> En ce 9 décembre, jour anniversaire de la loi de 1905, nous affirmons que notre école républicaine est gratuite et laïque. La laïcité est une condition de la liberté. Le rôle de l’enseignement moral et civique est capital pour construire des citoyens. J’ai rappelé l’importance du temps périscolaire qui peut être mis à contribution pour renforcer la citoyenneté de nos enfants.

 

Formation professionnels) 
> Dans ce « choc des savoirs », j’ai souhaité que la voie professionnelle y prenne toute sa part. La réforme que nous avons engagée avec le président de la République vise à en faire une voie d’excellence. C’est pourquoi, j’ai décidé de renforcer significativement les enseignements aux savoirs fondamentaux pour toujours mieux former les citoyens de demain. Cela passera par une augmentation de 10 % des enseignements généraux compris dans les 22 semaines de cours du « tronc commun » dispensés en terminale. Et je concerte actuellement car je souhaite augmenter de près d’un tiers les cours de mathématiques, français et enseignement moral et civique. En seconde et en première, nous constituerons des groupes à effectifs réduits pour mieux adapter l’enseignement des mathématiques et du français aux besoins des élèves. C’est une solution essentielle pour mieux tenir compte des besoins et du niveau réel de chaque élève. Les petits groupes sont efficaces pour du soutien intensif, ciblé sur des notions qui n’ont pas été acquises. Nous identifierons les manques de chacun grâce à des tests. Ils existent déjà en lycée professionnel, mais uniquement en septembre. Je souhaite qu’ils soient désormais passés au fur et à mesure de l’année scolaire, de façon à bien identifier les difficultés à travailler et à pouvoir ajuster les groupes en conséquence. Nous voulons développer une nouvelle pédagogie plus adaptée aux besoins de ces élèves.

> Nous sommes encore en phase de concertation avec les syndicats à ce sujet. Elle prendra fin le 16 décembre, mais je souhaite utiliser des heures attribuées aujourd’hui à d’autres projets, en terminale, et privilégier la réorganisation en petits groupes en seconde et en première.

> En terminale, en plus des six semaines de stages qui existent déjà. Les élèves de terminale auront le choix, à la fin de l’année, entre six semaines de stages en entreprise pour préparer leur insertion professionnelle, et six semaines de préparation à la poursuite de leurs études. Cette réorganisation de l’année de terminale était indispensable pour proposer à chaque élève un parcours qui soit réellement adapté à son projet et favoriser sa réussite. (…)
Le dernier stage de l’année de terminale doit pouvoir être le premier emploi. Mon projet, c’est très clairement que ces six semaines se tiennent en priorité dans des entreprises qui recrutent. Que des missions de qualité soient confiées aux jeunes. Qu’ils puissent s’imprégner de la culture de l’entreprise, y trouver une opportunité, ou acquérir une première expérience à mettre en avant pour décrocher très rapidement un emploi dans une autre. J’ajoute que ces stages sont désormais gratifiés par l’État pour tous les lycéens professionnels : cela représente près de 2 100 € sur l’ensemble de la scolarité. (…)
Cette réorganisation de l’année de terminale débute à partir de la rentrée 2024. Les premiers stages de ce parcours « insertion » auront lieu entre fin mai et début juillet 2025, pour une durée de six semaines consécutives. Pour ces élèves, c’est donc une augmentation de 50 % des stages.

> J’ai environ 180 000 élèves en terminale aujourd’hui. Plus d’un tiers (35 %) choisit de poursuivre des études après leur bac pro, ces élèves-là n’iront pas en stage. Pour les autres, je ne crois pas qu’il y aura concurrence avec les 15 jours de stage des secondes de la filière générale. Leurs stages ne seront pas du tout de même nature et de même durée. Les bacs pros seront en fin de formation, de niveau technicien en industrie, gestion ou vente. Les entreprises le savent, elles sont très mobilisées et parfaitement conscientes du rôle qu’elles vont avoir à jouer. Je pense qu’on atteindra l’objectif.

> Un bureau des entreprises a été installé dans chaque lycée professionnel public dès cette rentrée et un annuaire a été mis en ligne. C’était une mesure très importante pour renforcer le lien entre l’école et l’entreprise et permettre aux jeunes de trouver des stages de qualité. Dans les lycées professionnels privés, ils sont installés à 50 %.

> Des cours de mise à niveau dans les matières générales, des contenus concernant le métier qu’ils ont choisi, mais également des conseils d’organisation, sur la prise de notes, les recherches, l’autonomie… Aujourd’hui, la moitié des élèves qui poursuivent des études après leur bac pro arrêtent avant terme. Nous voulons leur donner les moyens de réussir le BTS de leur choix. En les préparant au cursus à venir, et en les soutenant en cas de difficulté. Grâce aux « classes de consolidation », un soutien personnalisé conçu pour nos lycéens en difficulté en BTS. Je voudrais qu’on puisse activer ce dispositif dès le premier trimestre, aux tout premiers signes de risque de décrochage. Je vais aussi permettre que les jeunes pris en charge puissent passer leur BTS en trois ans au lieu de deux, sans que cela les pénalise.

> J’ai lancé trois nouveaux programmes en place depuis cette rentrée, en septembre 2023, pour lutter contre le décrochage. « Tous droits ouverts », qui permet au décrocheur de conserver les droits liés à sa scolarité (la protection sociale, sa bourse s’il en a une) en plus de ceux liés à la structure d’accompagnement hors de son établissement scolaire qui l’accueille pendant quelques mois pour un temps de respiration, avec la possibilité de revenir au lycée à tout moment.
« Ambition Emploi » donne la possibilité, grâce à un partenariat avec les missions locales (qui deviendront demain France Travail), à un jeune diplômé (CAP ou bac pro) qui ne trouve pas de travail ou de poursuite d’études, de se réinscrire au lycée pour quelques semaines complémentaires. On peut le faire jusqu’à quatre mois après la rentrée.
« Avenir Pro », enfin, aide les terminales à cibler les entreprises qui correspondent à leurs attentes, à rédiger un bon CV, à réussir leurs entretiens d’embauche, à se préparer à réaliser leur stage en ayant bien préparé celui-ci… On leur propose ça au cours de leur année scolaire, avec l’appui de Pôle emploi, demain France Travail.

> Prévenir efficacement le décrochage suppose d’identifier les élèves en perte de vitesse, d’aller les chercher, les appeler, les convaincre d’adhérer à un de nos programmes. Cela nécessite toute une logistique que beaucoup n’ont pas encore pu mettre en œuvre. Notre objectif est de soutenir les cellules opérationnelles de lutte contre le décrochage dans nos lycées professionnels et les déployer pleinement d’ici la rentrée prochaine. Je suis persuadée que toutes ces actions peuvent nous permettre de mettre fin au décrochage. Nous allons refaire du lycée professionnel une voie d’excellence, comme on a réussi à le faire pour l’apprentissage.

> C’est en faisant en sorte que les jeunes qui passent par la voie professionnelle réussissent leur parcours de vie, accèdent à des métiers gratifiants, bien rémunérés, qui correspondent à leurs aspirations, que nous parviendrons à changer la donne. C’est ce que nous sommes en train de faire. Vous saviez que les diplômés des filières professionnelles, que ce soit en CAP, brevet professionnel, mention complémentaire ou bac pro, ne bénéficient d’aucune mention ? Ni « assez bien », « bien », « très bien » ou « félicitations du jury » ? Ils sont pourtant tout aussi capables d’excellence que les autres. Elle doit être reconnue, montrée et encourager par la mention, comme pour tous. Nous allons changer cela dès cette année !

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports) 
> Il faut le train soit abordable et populaire. Il y aura un gel des tarifs sur le Ouigo, sur les Intercités. J’ai exigé de la SNCF qu’il n’y ait pas de nouvelle hausse en 2024 sur les prix plafonds des cartes avantages.

> Nous renforçons la sécurité dans les transports: à la SNCF, ce seront 20% d'agents en plus d'ici les JO de Paris et qui resteront ensuite.

> Nous continuons à relancer le train de nuit avec l’ouverture de Paris-Berlin et de Paris-Aurillac dans quelques jours. Nous ouvrirons jusqu'à 10 lignes car c'est un mode de transport écologique et populaire. 

 

Patrice Vergriete (ministre délégué chargé du Logement) 
> Échanges avec France urbaine [Association des grandes villes, agglomérations et métropoles françaises] sur le rôle clé des métropoles face aux défis du logement. 3 défis majeurs: - refonder le logement social - décentraliser - déployer une boîte à outils de régulation Une feuille de route prometteuse et collaborative pour l'avenir du logement en France.

 

Agnès Firmin Le Bodo (ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé) 
> Ce n’est pas une petite évolution, c’est une petite révolution : les soins palliatifs vont devenir une partie des soins d’accompagnement.

> Santé et environnement sont profondément liés. Nous agissons → Pour mieux connaître les impacts du réchauffement climatique du notre santé → Pour s'assurer que le système de santé fasse aussi sa transition

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance) 
> Jamais un gouvernement n’avait fait autant dans la lutte contre la pédocriminalité. Le grand coup de filet contre le réseau pédocriminel cette semaine démontre que cette priorité n’est pas juste une intention mais porte des résultats concrets.

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe) 
> L’absence de consentement est au cœur de la définition du viol en droit français avec les critères de violence, contrainte, menace ou surprises. Et la France pèse de tout son poids pour que tous les pays de l’UE adhèrent à la Convention d’Istanbul.
Le sujet qu'on a aujourd'hui c'est que cinq pays de l'Union européenne n'ont toujours pas ratifié la convention d'Istanbul et donc de facto n'ont pas cette définition du viol avec le consentement.

> [Elections européennes et participation] L’objectif est de faire aussi bien qu’en 2019. Il y va de notre avenir et celui de nos enfants : le Parlement européen a beaucoup de pouvoirs, l’enjeu est donc majeur.
Politiquement, ça doit être une mobilisation de tout le gouvernement aux côtés du groupe au Parlement européen, à l’Assemblée, avec Stéphane Séjourné qui est à la tête du groupe, à la tête du parti et est très légitime pour être notre tête de liste.

> Toute la majorité est mobilisée pour défendre le bilan tant depuis 2017 que depuis l’élection européenne de 2019, puis pour porter notre projet européen. Moi je veux être utile pour construire ensemble un projet audacieux pour l’Europe. Le problème du RN, c’est qu’il n’a pas de projet. Et qu’il ne pèse rien au Parlement européen. Nous devons garder notre influence et ce n’est possible qu’avec Renew Europe.
Le Parlement européen a du pouvoir. Prenez la directive sur les emballages, dont on a beaucoup parlé. Oui, ce texte est ambitieux et utile. Et non, les boîtes de camembert en bois ne seront pas interdites ! Ce sont nos députés européens de Renaissance qui l’ont amendé. Cela montre qu’il faut aller voter pour des députés qui sont mobilisés et peuvent peser sur les lois européennes. Celles-ci touchent au quotidien des Français et déterminent la vie des 15 ou 20 prochaines années. C’est la voiture du futur, l’énergie à un prix maîtrisé, le chargeur unique de votre téléphone portable, l’utilisation d’internet sans frais supplémentaire quand vous passez la frontière, l’Erasmus de vos enfants. L’Europe, c’est le quotidien des Français.

> Le Président de la République a impulsé une nouvelle dynamique européenne depuis 2017, il a porté les projets de réindustrialisation et de protection de l’environnement ; le pacte vert pour protéger le climat et la biodiversité, la défense européenne, le Pacte asile et migration pour protéger les frontières extérieures et maîtriser les flux migratoires. Le bilan de la Présidence française de l’UE est historique. Pour mettre en œuvre les idées du président, on a besoin d’un parti fort au Parlement européen et continuer sur notre lancée.

> Le Rassemblement national veut rétrécir le pays derrière ses frontières et en faire une forteresse, avec le risque que la jeunesse aille chercher ailleurs un avenir meilleur. Ça ne fait franchement pas rêver. Certes, le RN ne dit plus officiellement qu’il veut sortir de l’Europe mais son projet revient à ça. Plutôt qu’une Europe recluse sur elle-même, je veux une Europe qui ose, innove et prépare l’avenir. On est plus fort à 450 millions qu’à 66 millions pour discuter avec les États-Unis, la Chine, le Brésil. C’est aussi simple que cela.

> Il n’y a pas de vague d’euroscepticisme. La preuve : plus personne ou presque ne parle de quitter l’Europe. La Pologne a balayé le populisme, l’Espagne aussi. L’exemple du Royaume-Uni montre à quel point être seul isole sur la scène internationale et crée des problèmes aux entrepreneurs comme aux citoyens. D’un point de vue politique, tous ces partis populistes ou d’extrême droite surfent sur des peurs. Il faut répondre à cette inquiétude et je citerai un seul exemple : les migrations. Avec le Pacte asile et migration, qui fait l’objet d’intenses négociations, on protégera mieux nos frontières extérieures et on maîtrisera mieux les flux migratoires. Grâce au poids de l’Europe, nous pouvons être maîtres de notre destin.

> On ne fera pas la transition énergétique contre les citoyens et contre les entreprises. Mais avec eux. C’est la première raison pour laquelle le président de la République a parlé de pause réglementaire. Pendant les cinq dernières années, on a défini le cadre. Pendant les cinq prochaines années, on doit se concentrer avant tout sur sa bonne mise en œuvre et sur l’accompagnement. L’Europe doit aussi encourager son industrie, pour produire chez nous ce qui sera utile à la transition : les panneaux solaires, les pompes à chaleur, les batteries, les voitures… L’Europe peut aussi agir pour le pouvoir d’achat des citoyens : avec les quatorze pays du nucléaire nous pourrons produire de l’électricité bon marché et assurer un approvisionnement constant. C’est pour ça qu’il faut continuer de voter Renew Europe.
Parce que si vous votez à l’extrême gauche, on va vous vendre la décroissance, l’opposition à toutes les industries, qui génèrent des pertes d’emplois. Quant à la droite extrême, elle ne fera pas la transition écologique indispensable. Elle préfère garder la dépendance aux énergies fossiles que de soutenir les énergies renouvelables. Ce que l’on propose, c’est un équilibre : aider les citoyens à financer cette transition, à un rythme raisonnable.

> Je souhaite que, pour la prochaine Commission européenne, un tiers des fonds de la politique de cohésion soient dédiés à la rénovation énergétique des logements de nos concitoyens. L’Europe doit participer financièrement à la rénovation thermique des logements. Parce que ce problème concerne tout le monde et que la transition dépasse les frontières nationales. (…)
Ce problème d’isolation des logements concerne tous les pays. L’Europe peut être efficace quand des fonds servent à des sujets communs à tous et où l’Europe peut apporter de meilleures solutions que le niveau national. C’est aussi le cas pour l’énergie, les transports, les factures de téléphone et l’alimentation. Sur les transports, la Banque européenne d’investissement va financer des investissements transfrontières, comme la ligne Paris-Berlin. Sur le téléphone, ayons conscience que nos forfaits téléphoniques sont bien moins chers qu’ailleurs. Sans oublier le chargeur unique.

> Il nous faut donner un signal fort de soutien à l’Ukraine et contre la Russie. Il en va de la sécurité et de la stabilité du continent. Pour ce qui concerne l’élargissement, avoir l’Ukraine, la Moldavie et les Balkans à nos côtés relève de notre intérêt géopolitique. Notre sécurité c’est qu’ils soient de notre côté. Et nous devrons, en parallèle, réformer notre Union.

> [Ukraine membre de l’UE] Cela se fera par étapes, avec un plan de reconstruction, des conditions, des réformes. Cela demandera du temps et des changements profonds des institutions de l’Ukraine comme des autres pays candidats pour les mener à nos standards. Et puis je pense que le moment est venu de se poser la question des frontières de l’Union européenne. Et de ses limites géographiques. Cet élargissement sera probablement le dernier pour l’Union européenne et il doit être réussi, maîtrisé et bénéfique pour nous tous.

> L’Europe est une grande puissance agricole, et doit le rester, et donc on doit accompagner la transition. On a montré avec le glyphosate qu’on tenait compte des études scientifiques. La France a plaidé pour réduire autant que possible son utilisation en développant des alternatives. Mais, là où on n’a pas de solutions de remplacement et il n’est pas dangereux, nos agriculteurs doivent pouvoir l’utiliser. Concernant l’Ukraine et l’élargissement, je le redis, cela prendra le temps nécessaire. Pour eux de se transformer, et pour nous de réformer l’UE, pour que les règles soient les mêmes partout, en Europe, mais aussi avec les pays avec lesquels nous commerçons.

> Le monde a changé. On n’est plus dans les années de joie et d’optimisme qui ont suivi la chute du Mur de Berlin. On est face à une guerre, à des tensions sino-américaines, face à des régimes autocratiques qui nous entourent. Les priorités de l’UE doivent évoluer notamment dans le domaine de la défense. Nous devons, en Européens, renforcer nos responsabilités en matière de défense. Tout le monde s’est engagé à respecter l’objectif fixé par l’OTAN d’y consacrer 2 % de PIB, mais cela ne suffit pas. Nous serons plus forts si nous travaillons en Européens, en renforçant nos capacités de production.
La deuxième priorité, c’est la politique industrielle. Une idée initialement française, mais c’est désormais une idée européenne. Pour réindustrialiser tous les territoires européens. Dans les domaines des batteries, de l’industrie agroalimentaire et bien d’autres. C’est essentiel pour l’emploi, c’est également essentiel pour permettre la transition écologique. On ne peut être une puissance géopolitique que si on a une économie forte. Et l’agriculture est aussi une priorité dans ce cadre. Et pour atteindre ces priorités, nous devrons investir massivement.

> La vraie question, c’est de savoir quelle politique on veut mener. À quoi veut-on que l’UE ressemble demain. Après on pourra parler de budget et de gouvernance. Nous devons néanmoins réfléchir à la manière de prendre des décisions essentielles, sans blocage, et de pouvoir décider toujours plus rapidement, comme nous l’avons fait pour la crise de la covid19, les plans de relance et l’énergie. Mais notez que jusqu’à présent, nous avons été unis face à la guerre en Ukraine.

> [Réforme des traités] Le Président l’a dit ; nous n’avons ni totem, ni tabou en la matière. Pour moi l’essentiel ce sont les objectifs communs d’abord et La manière dont on les atteint vient après.

> Poutine est une menace pour l’Europe. C’est pour cela qu’on ne lâchera jamais l’Ukraine. Ni militairement ni financièrement ni sur le plan humanitaire. C’est essentiel pour des raisons d’intangibilité des frontières et de justice, mais aussi parce que chaque fois que Poutine emporte une victoire, il en profite pour se reconstruire et avancer plus loin. Sur ce point il y a eu unanimité jusqu’à présent et je suis convaincue qu’elle sera là au prochain Conseil européen de décembre.

> Laisser les pays des Balkans trop longtemps dans l’attente, sans les rapprocher de l’UE, est dangereux car ils subissent les tentatives d’ingérence et de désinformation de la part de la Russie et d’autres acteurs qui ont des agendas contraires à nos intérêts Ce n’est pas raisonnable. Tout ce qui peut déstabiliser les Balkans aura un impact sur nous. Il faut ancrer ces pays à nos côtés. Pour avoir un espace fort et démocratique, avec notre modèle social qui protège les personnes comme nulle part ailleurs.

> Je suis très inquiète pour plusieurs raisons. La première, c’est la montée de la haine liée à des religions ou des appartenances. C’est très inquiétant que sur un continent qui a vécu la Shoah, on revoit ce genre de choses. Et je suis inquiète sur la liberté d’expression. On n’a pas le droit d’attaquer des journalistes. On a la chance d’avoir un paysage médiatique en France qui couvre tout le spectre politique. Il faut des débats apaisés. Enfin, je suis inquiète face à la désinformation et au risque de fragmentation de la société. (…)
Avec les directives Digital Markets Act (DMA) et Digital Services Act (DSA) cette année, nous avons mis en place le cadre pour parvenir à une meilleure régulation avec la possibilité d’avoir recours à des sanctions financières contre les plateformes si nécessaire. Ce qui est interdit hors ligne est maintenant clairement interdit en ligne. Il faut aussi laisser se développer des réseaux sociaux moins radicaux. Je pense par exemple à BlueSky, concurrent de X. J’y suis et n’hésite jamais à fournir des codes d’accès à ceux qui veulent nous rejoindre.

> [Stabilisation de la note de la France par les agences de notation] Quand j’étais à l’Élysée on avait déjà affronté cette question. Quand on parle de ce sujet, on néglige la solidité de la France, de ses institutions, de sa capacité à lever l’impôt. Il n’y a jamais de doutes chez les agences de notation sur les forces de la France de ce point de vue. Ensuite, il y a notre capacité à faire des réformes. On a longtemps eu les réformes honteuses, mais les retraites, c’est un débat depuis 1991. On les fait, ces réformes. En grand depuis 6 ans. Pas pour le plaisir, mais pour avoir plus de croissance et d’emploi. Ces réformes portent des fruits, c’est la bonne direction pour le pays aujourd’hui et demain. Nous devons retrouver la maîtrise de la dépense publique pour que chaque euro d’impôt soit dépensé utilement.

 

Chrysoula Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux) 
> Le réchauffement s'accélère, les catastrophes climatiques se multiplient. A la COP28, la France s’engage à hauteur de 173 M€ autour 4 actions pour soutenir nos partenaires les plus vulnérables.
Développement et climat: même combat ! Nous mobilisons donc 35M€ pour le fonds climat de l'UNFCCC dédié aux pays les moins avancés et continuons de promouvoir le Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète !
Nous doublons notre contribution au fond d’adaptation: 10M€ pour 2024 ! Car un monde à +2°C n'a rien à voir.
Nous devons collectivement anticiper les conséquences humaines, économiques, sociales de la crise climatique sans jamais relâcher nos efforts d'atténuation.

 

Patricia Mirallès (secrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire) 
> Chercher l’apaisement des mémoires, des consciences et des peuples, cela veut dire ne pas entretenir les antagonismes. Chercher l’apaisement, c’est accepter de regarder l’Histoire en face, sans ingénuité, avec sincérité, et honnêteté.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité) 
> Les conséquences du dérèglement climatique sont concrètes : nos paysages changent avec la mort de nombreux arbres. Il est nécessaire de replanter avec des essences adaptées au climat futur : 1 milliard d'arbres d'ici la fin de la décennie.

> La recherche du consensus a toujours été ma boussole politique. Au sein du Gouvernement, je suis passée du défi de la jeunesse au défi du siècle, en ayant l’exigence de dialoguer avec tous les acteurs. Pour notre biodiversité, je veux mobiliser toutes les forces vives.

> Face à de multiples enjeux environnementaux et sociaux et parce que notre monde bouge, la sphère économique doit prendre ses responsabilités face à ces immenses défis. Je suis fière de notre tissu entrepreneurial qui agit.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> La loi du 9 décembre 1905 est pour moi un modèle : issue d’une initiative parlementaire transpartisane et votée conforme par les deux assemblées, elle garantit depuis 118 ans la neutralité de l'État, la liberté de conscience et le libre exercice des cultes. La laïcité est un principe républicain essentiel, notre bien commun.

 

► Partis politiques 

● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits] 
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen) 
Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale) 
> En cette Journée de la laïcité [9 décembre], nous célébrons un principe mais aussi une valeur cardinale de notre République. La laïcité garantit l’égalité des cultes devant la loi, la séparation de l’Eglise et de l’Etat, et la liberté de conscience. Ce bien précieux, il appartient à chaque citoyen de le promouvoir et de le préserver.

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale) 
> Nous ne voulons pas de 49,3 sur l’immigration. Les Français attendent des mesures fortes sur l’immigration, c’est ce que propose notre texte. Travaillons maintenant à construire une majorité.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député) 
> Le Président Emmanuel Macron est un rempart contre les intégrismes et pour protéger la laïcité. Il est un rempart contre ceux qui dans notre pays et à l’étranger veulent abattre la laïcité à la française. Halte aux fausses polémiques qui minent le débat politique.

> Les Européens doivent envoyer un signal politique fort à l’Ukraine lors du prochain Conseil européen. Ce qui se joue en ce moment est un test pour l'autonomie stratégique de l'Europe. Il nous faut poursuivre le soutien militaire et financier avec force.

> [Loi immigration] En majorité relative, la responsabilité des oppositions est absolue. La majorité assumera les siennes pour voter ce texte qui est utile et attendu. Mais les oppositions doivent aussi prendre les leurs car le pays a besoin de cette loi.

> Il y a trop de souffrance à Gaza. Il faut parvenir à un cessez-le-feu durable afin que la population civile de Gaza reçoive l’aide dont elle a urgemment besoin et que les otages restant puissent être libérés.

> La voix de la France porte et elle est entendue au Proche-Orient! Le Président Emmanuel Macron est mobilisé à chaque instant pour favoriser l’accès de l'aide humanitaire à Gaza, contenir les risques d'escalade et permettre la libération des otages.

> Notre école a besoin d’un électrochoc ! Élever le niveau général doit être notre priorité absolue. Pour nos enfants, pour notre école et les enseignants le plan complet proposé par Gabriel Attal va dans le bon sens pour obtenir un véritable choc des savoirs.

> Depuis 2017 nous combattons le terrorisme islamiste de toutes nos forces : des attentats ont été déjoués, les moyens des services de renseignement renforcés et ceux de la police augmentés. Ce combat nous le poursuivrons sans répit et sans naïveté pour protéger les Français.

> Le président de la République Emmanuel Macron a reçu un prix pour la lutte contre l'antisémitisme. Il n'a pas participé à une cérémonie religieuse à l’Élysée. Polémique inutile que certains tentent de faire monter en instrumentalisant la laïcité.

 

Maud Bregeon (députée)
> Regardons toutes les crises traversées : gilets jaunes, Covid, Ukraine, attentats... Pourtant, notre pays tient. Le rôle du Président, c’est de garantir cette unité, autour de ce qui nous rassemble et malgré les fractures, à l’aune d’une année 2024 si importante.

 

● Parti radical 
> Ce 9 décembre, Journée de la laïcité, le Parti radical, à l'origine de la loi de 1905, donne la parole à ses militants. De plus en plus attaquée, ils nous rappellent qu'elle est un pilier fondamental de notre république et doit être promue et protégée.

> [9 décembre, Journée de la laïcité: La laïcité, pilier fondamental de notre République, doit être protégée]
La laïcité est en danger. L’actualité récente – l’assassinat du professeur d’Arras, la recrudescence des actes antisémites, le meurtre du jeune touriste allemand – nous rappellent combien ce principe est mis à mal par la haine de l’autre, par les dérives religieuses et sectaires qui traversent notre société.
Nous, radicaux, à l’origine de la loi de séparation des églises et de l’état de 1905, constatons ce recul avec grande inquiétude. Notre combat depuis plus d’un siècle pour garantir le principe de laïcité, indispensable pour bien vivre ensemble, doit plus que jamais être promu et protégé.
« La laïcité est un pilier fondamental de notre République qui aujourd’hui divise alors qu’elle a pour but de nous rassembler en garantissant à chacun la liberté de croire et de ne pas croire » regrette Catherine Michaud, déléguée nationale chargée de la laïcité.
Le Parti radical se félicite que deux de ses propositions aient été reprises par le Gouvernement :
- L’obligation de signer un contrat d’engagement républicain pour toute association prétendant à un financement public (Loi du 24 août 2021) ;
- Dispenser une formation continue spécifique sur la laïcité à l’ensemble des personnels de la communauté éducative. Pour le Président du Parti radical, Laurent Hénart « cette mesure, nécessaire, va dans le bon sens. Je tiens d’ailleurs à saluer l’action du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, Gabriel Attal ; souvenons-nous de son refus courageux du port de l’abaya et du qami au sein de l’école publique ».
Le Parti radical propose aussi :
- D’enseigner les principes de laïcité dès le plus jeune âge et tout au long de la scolarité ;
- D’assurer la neutralité religieuse des accompagnants de sorties scolaires par l’instauration d’une lettre de mission en début d’année scolaire pProposition de loi adoptée par le Sénat en avril 2023 pour une école de la liberté, de l’égalité des chances et de la laïcité) ;
Enfin, le Parti Radical défend des mesures symboliques mais néanmoins nécessaires pour rappeler à chaque citoyen que le principe de laïcité est au fondement de notre République :
- Ajouter le principe de laïcité à notre devise nationale (proposition de loi constitutionnelle portée par Nathalie Delattre, sénatrice radicale de Gironde) ;
- Faire du 9 décembre une Journée nationale de la laïcité au-delà de l’école et de la fonction publique.

 

► Autres 

● Organisations centristes 
♦ Renaissance  
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen) 
Pierre Karleskind
> Le Parlement européen a adopté une position ambitieuse sur la directive sur le contrôle par l'État du port et la directive sur les exigences de l'État du pavillon ! La sécurité des navires est la condition d’une mer plus sûre. Fixer un nombre minimum de navires inspectés, renforcer les normes d'inspection et approfondir le profil de risque des navires font partie des évolutions souhaitées par le Parlement européen. Nous devons garantir une approche efficace et harmonisée pour mener les inspections. 80 % des problèmes à bord sont dus à une erreur humaine. Je suis donc fier que l'accent ait été mis sur les conditions de vie et de travail des marins. Le respect de ces conditions est un outil clé pour garantir que nous limitons l’erreur humaine.

 

lana Cicurel
> Je salue le travail constructif qui a permis à cette réforme importante d’aboutir. Elle va permettre de rendre la justice plus rapide dans nos pays respectifs, d’assurer une plus grande transparence grâce à un mécanisme inédit de publication par la Cour des documents clefs de la procédure, de consacrer le rôle joué par le Parlement dans les procédures en interprétation. Elle inscrit dans le temps, à travers l’instauration d’un « dialogue annuel », la coopération entre la Cour de Justice et le Parlement qui a montré ses bienfaits au cours de cette négociation.

 

Dominique Riquet
> Nous nous sommes d’abord attachés à faciliter la vie des citoyens, avec notamment la numérisation du permis de conduire. Renew Europe a plaidé avec succès pour que la délivrance et le renouvellement du permis de conduire soient conditionnés à un examen médical afin de garantir que les conducteurs soient physiquement et mentalement aptes à conduire. Nous nous félicitons aussi d’avoir obtenu l’abaissement de l'âge pour l’obtention des permis professionnels pour les catégories C et D (bus, autocars et camions) afin de remédier à la pénurie de chauffeurs que l’on constate dans toute l'Europe. En revanche, il a fallu s’opposer à la proposition des Verts visant à créer un permis de conduire spécifique pour les jeunes conducteurs et pour les SUV, de même que d’autres propositions insensées telles que la limitation de la conduite de nuit.