Voici une sélection, ce 28 novembre 2023, des derniers
propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en
France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Pour l'écologie et notre souveraineté, pour
l'emploi et le pouvoir d'achat, il y a deux ans j’ai annoncé que la France
allait développer des petits réacteurs nucléaires innovants, avec une meilleure
gestion des déchets. Nous portons déjà 8 projets, dont 6 nouveaux.
> Notre souveraineté se fera
aussi par une grande ambition pour nos ports et nos fleuves, nos
infrastructures de transport et d’énergie. Car oui, la France peut être le
point d'entrée de toute l'Europe continentale.
> Le Dixmude est arrivé en
Égypte, à une cinquantaine de kilomètres de Gaza. Il vient soutenir les efforts
pour répondre à l’urgence humanitaire. Merci à nos militaires, à nos médecins,
à nos agents diplomatiques et à nos partenaires. Solidaires ensemble.
> Eitan, 12 ans. Erez, 12 ans. Sahar,
16 ans. Trois de nos jeunes compatriotes font partie du groupe d'otages libérés
aujourd’hui. Extrêmement heureux de cette annonce. Nous restons pleinement
mobilisés pour obtenir la libération de tous les otages.
> [Discours à l’occasion
de la réouverture du musée national de la Marine.
Je dois dire que c'est un moment important pour nous tous en cette semaine qui
sera éminemment maritime - puisque nous nous retrouverons pour beaucoup d'entre
vous à Nantes dès demain pour les Assises de la mer - de nous retrouver ici
pour l'inauguration du musée de la Marine. Inauguration même si beaucoup de nos
compatriotes ont déjà choisi en quelque sorte ce musée en venant nombreux dès
les premiers jours.
Il y a 8 ans, serions-nous venus, nous n'aurions rien vu de tout cela ou
presque rien, ni cette impression d'espace et de clarté, ni cet effet
d'immersion pris dans la vague, enveloppé dans l'étrave de bateaux, ni ce
scaphandre à l'entrée, ni ce plafond étoilé, ni ce fol de trimaran, ces images,
ces questions et ces fragments de la vie maritime exposés autour de nous. Nous
aurions vu les tableaux, les objets qui intéressaient les amateurs et
réjouissait nombre de jeunes Parisiens ou parfois de provinciaux qui venaient
avec leurs parents ou leurs écoles. Et sans doute quelques-uns parmi vous se
reconnaîtront-ils avec un souvenir encore ému devant les maquettes de la
Vestale, de l’Artésien ou de la Royale. Nous avions un musée de la gloire passé
de notre Marine, mais il manquait justement un musée de notre avenir maritime.
Et c'est ce qui s'ouvre aujourd'hui au terme d'un chantier immense. Une ode aux
enjeux d'aujourd'hui et de demain, ancrée dans l'héritage d'hier.
La mission était claire et simple. Fondée, rien moins que le plus grand musée
maritime du XXIᵉ siècle rappelle à Paris son rôle de capitale bleu marine et
crée un port d'attache pour tous ces enjeux où l'on vit la mer aussi
intensément que si l'on était à flots. (…)
Plus qu’une restauration, plus qu’une rénovation, il s’agit là d’une
réinvention. Il a fallu partir du riche leg pédagogique et scientifique de ce
musée vieux de 275 ans, navire amiral d’une flotte de six musées à Brest,
Rochefort, Toulon, Port-Louis, et repenser, peser, soupeser, composer,
proposer, oser. Un projet à 1000 œuvres, 2000 mains, 10 000 mètres
carrés.
Avec donc les architectes, le meilleur de nos conservateurs, administrateurs,
restaurateurs, scénographes, artisans, ouvriers, techniciens, et tant d’autres,
vous avez œuvré jusqu’à ce résultat formidable. Un résultat qui va très au-delà
de la partie sensible, je dirais émergé de Chaillot : implantation de réserves
flambant neuves à Dugny en Seine Saint-Denis, restauration massive des œuvres,
mise en place d’un centre d’interprétation de l’actualité maritime,
construction d’un agenda d’expositions temporaires, lieu de recherche et de
rayonnement. Ici sera le lieu où en effet notre marine passée, présente et
avenir se retrouvent, un lieu où toute l’actualité maritime pourra être suivie,
un lieu de pédagogie, de rencontres, mais aussi un lieu de rayonnement
diplomatique, scientifique, stratégique. Fidèle à sa vocation native, vous avez
amplifié son ouverture à la recherche scientifique et au monde de
l’enseignement, créé des liens avec l’industrie et l’innovation, vous avez
réinventé la médiation, pris en compte tous les publics, y compris les
malentendants, les malvoyants, les visiteurs atteints de handicap mental ou de
troubles du spectre autistique. Vous avez pensé les images, les sons les odeurs
mêmes avec ce parfum d’embrun et de varech créé par un nez spécialement pour le
musée. Je sais que vous avez observé ce qu'il se faisait de mieux et de plus
innovant dans le monde, que vous vous en êtes inspiré et que vous l'avez
dépassé. Je vous félicite, Monsieur le Commissaire général, vous et toutes vos
équipes, de ce résultat qui fait honneur à votre vocation, à l'amour de la mer
que vous avez en partage et en héritage.
Ce n'est certes pas pour vous que Tabarly avait ces mots désabusés, je le cite
: « La mer, c'est ce que les Français ont dans le dos quand ils sont à la plage
». Il disait cela avec cette espèce de détachement qui était le sien, un peu
bougon. Une forme peut-être de ressentiment, parce que lui, l’amoureux fou de
grand large, trouvait forcément que ses compatriotes étaient trop terriens. Il
disait cela et il y avait une part de vérité. Et la France, absorbée par son
épopée continentale, n'a pas toujours accordé à la mer la place qu'elle
méritait.
Il y a plus tôt dans notre histoire, ce mouvement pendulaire permanent où nous
nous sommes successivement tournés vers nous-mêmes ou vers le continent. Et
dans les grandes époques, nous avons retrouvé et ré-épousé notre avenir, notre
réalité maritime et océanique. La France du commerce, de l'édit de Nantes, la
France conquérante, la France scientifique, la France des recherches, la France
ultramarine, la France géostratégique, aime sa mer, la regarde comme un lieu de
conquêtes, de savoirs, de passions. La France qui revient sur l'édit de Nantes,
qui se replie sur les guerres civiles européennes, qui regarde ces provinces en
oubliant qu'elles n'ont de destinée, qu'en voyant le monde et celles souvent
qui perdent ce supplément d'âme qui est le sien.
Oui, nous sommes la deuxième puissance maritime au monde grâce à nos zones
économiques exclusives d'outre-mer, grâce à ses immensités de la taille du
continent européen. Quand on regarde juste la Polynésie française, nous sommes
cette puissance qui a su découvrir et vous y rendez ici un hommage
extraordinaire, découvrir, parfois pour conquérir bien souvent et plus souvent
encore pour comprendre, aller collecter les savoirs et puis les rapporter à
Paris. Nous sommes cette puissance qui constamment a su bâtir, avec une
aventure industrielle inouïe qui lie - et j'ai évoqué certains grands acteurs -
encore nos industriels aujourd'hui, dans cette épopée qui, de la voile jusqu'à
nos sous-marins de dernière génération ou ceux qui sont à venir, est une
prouesse industrielle alliant d'ailleurs toutes les armes et permettant d'avoir
les avions de la plus grande technologie appontant sur aujourd'hui nos
bâtiments existants et ceux que nous avons programmés dans notre loi de
programmation militaire.
Nous sommes aussi ce grand pays de pêche, d'économie de la mer, ce grand pays
du sauvetage en mer, et je n'oublie aucun d'entre eux et beaucoup d'éminents
présidents et présidents d'honneur de nos sauveteurs en mer sont là pour
rappeler l'importance aussi de cette histoire. Et nous sommes un pays
d'aventuriers, d'explorateurs, des grands fonds marins, des grands larges et
des pôles. Ces aventures sont inséparables.
Et la France est cette grande puissance maritime et océanique. Elle est ce
cortège de héros, qu'il s'agisse d'explorateurs, qu'il s'agisse d'amiraux ou
d'industriels, et la mer pour nous devrait être une évidence. J'aurai
l'occasion de le redire encore demain à Nantes. Et la mer - et ce musée le
montre aussi ô combien - est aussi au cœur de tous les enjeux d'aujourd'hui et
de demain, des enjeux de climat et de biodiversité - et nous l'avons encore
revu avec l'importance des négociations et de la conclusion de BBNJ ces
derniers mois ; ce qui est à mettre au crédit de la diplomatie française et de
ce que nous avons su faire, et ce après les conquêtes diplomatiques des
dernières décennies. Et nous aurons à continuer ce travail jusqu'au sommet que
nous accueillons à Nice en 2025. Et c’est ce sommet des Nations Unies pour les
océans et la mer, qui nous permettra, je l'espère, de parachever ce travail
diplomatique ô combien important, de consacrer notre rôle et de permettre, en
effet, 10 ans après la COP21, de réussir une nouvelle bataille pour le climat,
la biodiversité, nos équilibres.
Mais la mer est aussi au cœur de la mondialisation. La mondialisation est une
maritimisation. Par les routes maritimes transitent toutes les richesses du
monde. Par elle aussi se jouent toutes ces puissances, se reflètent toutes les
tensions. Et de la Mer noire aux abords de Gaza, l'actualité l'illustre encore
avec force. Notre mer est un lieu de transit, un lieu de puissance, un lieu de
conflit. Elle est un lieu de communication par nos câbles et l'importance qu'il
requiert, là aussi ô combien importante. Elle est l'un des nouveaux lieux de la
conflictualité. Et nous aurions tort, en regardant de trop près les guerres
continentales qui reviennent à nos portes, d'oublier que les conflictualités du
XXIème siècle à coup sûr, seront maritimes, cyber et exo-atmosphériques. La mer
sera au cœur des enjeux de défense et de sécurité pour nous.
Evidemment, la mer est aussi encore, toujours au cœur des enjeux de recherche.
C'est pourquoi j'aurai l'occasion, là aussi, de le redire demain, mais des
grands fonds jusqu'aux pôles, nous allons continuer d'investir, d'engager, de
rêver, de comprendre et de chercher.
Lorsque la France a pris la présidence européenne en 2022, elle a décidé ce
qu'aucun État membre n'avait fait avant elle, inscrire la mer dans ses
priorités. Immédiatement, en février 2022, à Brest, dans ce sommet, comme on le
dit en bas breton « One Ocean Summit » qui a abouti à la signature d'un traité
international contre le plastique à usage unique - je salue l'engagement de
plusieurs d'entre vous - le soutien d'une coalition pour la haute mer, la
création d'outils de mesures de protection des océans a été alors décidée. Il y
a deux semaines encore, l'appel de Paris pour les glaciers et les pôles a été
l'occasion de mettre la cryosphère et l'élévation du niveau de la mer au cœur
des priorités internationales. Et comme je le disais, d'ici à 2025, à Nice,
nous approfondirons ce combat.
Ce combat, c'est aussi celui de notre marine avec le concours des autres
armées, de la DGA qui joue un rôle incontournable. Incontournable pour lutter
contre la menace des puissances hostiles sur nos eaux, la menace contre
certains de nos partenaires, la lutte contre la pêche illégale sur nos eaux ou
sur celles de nos partenaires. Mais en rendant hommage à la France, puissance
maritime, océanique, à notre marine, à notre recherche et à toute cette part de
nous-mêmes et de notre imaginaire, c'est tout le pays qu'on comprend et qu'on
redécouvre. Toutes les villes portuaires sont alors réinventées - Vernet suffit
ici à les réillustrer - mais de Sète à Bordeaux en passant par Le Havre,
Rochefort et tant d'autres. La carte de France hexagonale comme ultramarine se
pense par l'accès à la mer, puis tous nos fleuves et l'aménagement de notre
territoire par les canaux bien avant Freycinet - mais celui-ci jouant à coup
sûr un rôle déterminant.
Notre XXIᵉ siècle, c'est aussi une redécouverte sensible et ambitieuse du pays
par son accès à la mer. Regardez ces dernières années du nouveau port Haropa
jusqu'au canal Seine-Nord, du port de Marseille-Lyon, qui permettra enfin de
reconquérir la continuité de la Méditerranée en passant par le Rhône, la Saône
jusqu'au Rhin, c’est la France, puissance qui se repense maritime et qui par
ses fleuves repense sa capacité à innerver son territoire et toute l'Europe.
C'est une autre carte imaginaire que nous avons à penser des échanges, de la
compréhension de l'énergie, du commerce, de la recherche là aussi.
Ce ne sont pas que nos mers ici que nous célébrons à travers ce musée et
auxquelles nous rendons hommage, pas simplement notre Marine, mais bien la
France toute entière à travers cette carte sensible. Le musée de la Marine rend
hommage à ces femmes et ces hommes qui, pour servir la France, prennent la mer
- ou bien, si l'on en croit la chanson qui se laissent prendre par elle - ils
savent qu'ils n'en seront jamais maîtres, jamais propriétaires, dépositaires au
mieux et assurément vigies, chargés de garantir paix et sécurité en mer ou
depuis la mer, de contrer impérialisme et prédation, de secourir les naufragés,
de sauvegarder les espaces et les côtes, pour que la mer ne soit pas une zone
de non-droit et que nos valeurs universelles y soient préservés. C'est pourquoi
notre nation investit dans la mer avec les deux dernières lois de programmation
militaire ou avec les programmes scientifiques et industriels que nous voulons
préserver en dépit des vents ou des courants économiques parfois
contraires.
Alors Éric Tabarly peut se rassurer : la mer est bien ce que les Français ont
face à eux quand ils regardent leur avenir. Un pays fort est un pays qui prend
son destin maritime à bras le corps, à bras le cœur aussi. Ni les finances, ni
les sous-marins ne garantissent la grandeur d'une nation s'il lui manque sa
force morale, la capacité d'engagement et de dépassement. Et c'est pourquoi ce
musée aussi joue un rôle essentiel, celui que vous aviez voulu dès le début :
faire aimer notre mer, notre marine.
Alors à vous nos marins, à vous nos armées qui avaient fait de ces valeurs
votre condition, votre raison d'être et votre mode d'action : veillez sur
elles, transmettez-les. Par une politique culturelle muséale tournée vers les
Français, c'est aussi la mission que je vous assigne, en écho à l'histoire de
passion et d'engagement dont est dépositaire le musée de la Marine. Je sais à
cet égard aussi pouvoir compter sur vous.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> [Présentation de la Stratégie
nationale biodiversité]
J’avais déjà eu l’occasion de présenter
les axes de notre stratégie au Conseil national de la transition écologique, en
juillet dernier. Alors, même si je ne peux malheureusement pas rester avec vous
toute la matinée, je tenais à me joindre à vous et à vous dire quelques
mots.
Aujourd’hui, nous sommes réunis autour
d’un constat grave : 25 % des espèces sont menacées d’extinction. Rien que sur
ces 30 dernières années, un quart des oiseaux communs a disparu. Le déclin des
insectes est extrêmement préoccupant. La situation s’accélère et un million
d’espèces animales et végétales pourraient disparaître dans les prochaines
décennies. L’effondrement de la biodiversité est si fort, si rapide, si
généralisé qu’une sixième extinction menace. Chacun parmi vous le sait, la
disparition de la biodiversité n’est pas seulement une affaire de spécialistes,
de scientifiques ou de militants. C’est un danger pour notre capacité à nous
nourrir. Un risque économique majeur pour des secteurs entiers, notamment
l’agriculture. Une menace pour la qualité de l’eau, pour notre qualité de vie,
pour notre santé. C’est une chaîne continue, et la disparition d’une espèce
provoque bien souvent celle de plusieurs autres. La protection des espaces
naturels est aussi un enjeu majeur pour notre capacité à nous protéger face aux
événements climatiques exceptionnels, comme les inondations.
En un mot, l’effondrement de la
biodiversité est une menace existentielle pour nos sociétés. Nous devons
l’endiguer rapidement et inverser la tendance fortement. Ce combat, avec mon
Gouvernement, je suis déterminée à le mener. La biodiversité est un des piliers
de la planification écologique. Alors, je le sais, certains, toujours prêts à
ne rien faire, nous diront que ce n’est pas la France seule qui pourra changer
les choses. C’est faux, nous avons une responsabilité forte. D’abord, parce que
nous devons toutes et tous prendre notre part, sans tenter de nous défausser
sur les autres. Je le dis pour des raisons écologiques, bien sûr. Mais aussi
dans notre intérêt pour notre santé, notre économie, notre alimentation : je
l’évoquais à l’instant.
Ensuite, parce que nous avons un
patrimoine naturel exceptionnel dans notre pays, et de notre seule mobilisation
dépend la survie de plusieurs dizaines de milliers d’espèces. Enfin, nous avons
une responsabilité majeure, parce que nous devons être en première ligne pour
mobiliser la communauté internationale et aider à construire des réponses
globales. Depuis 2017, nous avons pris des mesures fortes. Comme le Président
de la République s’y était engagé, les aires protégées représentent désormais
30% de notre territoire. Elles sont des refuges essentiels pour la
biodiversité. Nous sommes en première ligne, aussi, au plan diplomatique en
défendant l’accord historique de Kunming-Montréal à la COP 15 en décembre
dernier puis, en mars, le traité international pour la protection de la haute
mer et de la biodiversité marine.
Nous avons désormais des objectifs
mondiaux clairs et identifiés : protéger 30% des mers et 30% des terres. Nous
continuons à porter cette dynamique. Je pense notamment au « One Planet Polar
Summit » qui s’est tenu à Paris il y a un mois.
Malgré ces avancées, nous devons aller
plus loin. Nous devons d’abord protéger plus d’espaces et restaurer les
habitats dégradés. Nous avons déjà atteint les objectifs de Kunming-Montréal.
Alors, le président de la République a fixé la barre plus haut encore : placer
10% de notre territoire sous protection forte d’ici 2030. Pour y parvenir, nous
agirons de concert avec les collectivités. Je vous confirme également que nous
envisageons de créer un douzième parc national, dédié aux zones humides. Nous y
travaillons actuellement avec les acteurs locaux. Je sais l’importance de ces
parcs nationaux pour protéger la biodiversité. J’avais moi-même créé le Parc
National de forêts, en 2019, en tant que ministre de la Transition
écologique.
Nous voulons avancer, également, pour la
restauration des sols. C’est le sens de l’engagement du président de la
République de planter 1 milliard d’arbres en dix ans. C’est encore ce que
permettront les 50 000 kilomètres de haies que nous plantons à travers le
territoire, ou encore nos actions de restauration des zones humides. Nous
devons ensuite veiller à faire baisser les pressions qui s’exercent sur la
biodiversité. Je connais bien la sensibilité de cette question. Et je crois
fermement qu’il n’y a pas d’opposition entre transition écologique,
développement des territoires et croissance économique – au contraire.
Nous avons donc choisi de bâtir notre
stratégie en lien étroit avec les collectivités, les professionnels de chaque
secteur, les spécialistes et les acteurs de la société civile. Dans chaque
domaine, c’est ensemble que nous avons fixé nos objectifs avec en tête un même
principe : la radicalité des résultats sans la brutalité des mesures. C’est
aussi notre ambition, avec le plan « EcoPhyto 2030 », pour réduire l’impact des
produits phytosanitaires. C’est ce que nous proposons avec nos objectifs de
sobriété foncière. L’objectif du zéro artificialisation nette d’ici 2050 est
ambitieux mais nécessaire. Et avec les collectivités, nous avons adapté notre
dispositif pour qu’il réponde mieux à leurs besoins.
Nous agissons aussi contre la
déforestation importée, qui est un enjeu majeur à la fois de biodiversité et
dans la lutte contre le dérèglement climatique. De nouvelles obligations ont
été décidées et nous créerons un service de contrôle pour s’assurer de leur
respect. J’ajoute que la question des plastiques est décisive, alors qu’ils
peuvent être destructeurs pour des espèces. Beaucoup de choses ont été faites,
notamment l’interdiction progressive des plastiques à usage unique. Nous
continuons dans les négociations pour un traité international sur le
plastique.
Nous avons une stratégie pour la mettre en œuvre. Mais pour que ce plan
soit efficace et porte pleinement ses fruits, nous avons encore besoin de trois
éléments. D’abord, des moyens à la hauteur des enjeux. Et ils seront au
rendez-vous. Ainsi, l’année prochaine, nous allons consacrer près d’un milliard
d’euros à la biodiversité. C’est sans précédent. C’est le résultat d’une
augmentation de plus de 250 millions d’euros des crédits consacrés à la
biodiversité, mais aussi au Plan Eau, au Fonds friche ou au Fonds renaturation,
pérennisé au sein du Fonds vert.
Ensuite, nous devons nous appuyer sur les
territoires. La transition écologique doit s’ancrer dans le quotidien des
Français et dans les projets menés par les collectivités. Cela vaut
particulièrement pour la préservation de la biodiversité. C’est précisément
l’un des objectifs des COP territoriales, lancées par les ministres. Enfin,
pour réussir, nous avons besoin de la mobilisation de tous nos concitoyens, et
en particulier de notre jeunesse. Notre jeunesse regorge d’idées et veut
s’investir. Nous allons donc lui permettre de le faire, notamment en proposant
d’ici 2030, 10 000 services civiques pour la transition écologique, contre 500
seulement aujourd’hui. Nous pensons aussi que la conscience écologique naît dès
l’école. Pour sensibiliser les plus jeunes, nous voulons donc ouvrir 20 000
aires éducatives d’ici 2030, contre 1 000 aujourd’hui.
L’effondrement du vivant est un péril
grave. Nous sommes déterminés à agir pour l’éviter. Déterminés à préserver les
espèces et restaurer notre biodiversité. Merci à toutes et tous pour votre engagement !
> Nous faisons face à un constat alarmant : un
million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction. Bien loin
d’être une question de scientifique, l’effondrement de la biodiversité menace notre
capacité à nous nourrir, notre économie ou encore notre santé. C’est toute
notre qualité de vie qui est en jeu. Autour du Président de la République, avec
mon Gouvernement, nous sommes déterminés à poursuivre et accélérer nos actions
en faveur de la biodiversité. Depuis 2017, nous avons pris des mesures fortes
comme la protection de 30% de nos terres ou l’interdiction progressive des
plastiques non-recyclables. A l’international, nous sommes aux avant-postes,
avec le lancement des One Planet Summit ou notre contribution active à la
réussite des accords historiques de Kunming-Montréal en décembre 2022.
Ces avancées sont importantes, mais nous devons aller plus loin. C’est
l’objectif de cette stratégie nationale biodiversité.
Nous avons décidé de protéger davantage d’espaces. Nous avons déjà atteint les
objectifs de Kunming-Montréal en matière de protection des espaces. Nous
voulons faire plus et comme l’a annoncé le Président de la République, nous
placerons 10% de notre territoire sous protection forte.
Nous voulons également restaurer les sols. C’est le sens de notre engagement à
planter 50 000 kilomètres de haies d’ici 2030 et un milliard d’arbres d’ici 10
ans.
Nous souhaitons enfin faire baisser les pressions qui s’exercent sur la
biodiversité, en favorisant la sobriété foncière, en réduisant l’impact des
produits phytosanitaires ou encore en luttant contre la déforestation importée.
Dans chaque domaine, c’est dans la concertation avec tous les acteurs que nous
avons fixé nos objectifs avec en tête un même principe :la radicalité des
résultats sans la brutalité des mesures.
Pour relever ce défi, nous nous dotons de moyens à la hauteur de l’enjeu :
l’année prochaine, nous allons consacrer près d’un milliard d’euros
supplémentaires à la biodiversité et à l’eau. C’est sans précédent.
La biodiversité est vitale. Je suis fière de porter, avec mon Gouvernement,
cette stratégie complète et ambitieuse pour arrêter son effondrement et la
restaurer.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> Un accord sur le sauvetage de la filière
nickel est possible en Nouvelle-Calédonie. Nous nous sommes accordés sur un
cadre de négociation et un calendrier avec les parties prenantes. Je suis
convaincu que nous pouvons écrire une nouvelle page de l’histoire du nickel
pour la Nouvelle-Calédonie et pour tous les Calédoniens.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Le texte que je porte cette semaine à
l’Assemblée nationale est un texte d’intérêt général. Il va simplifier
drastiquement les procédures, permettre d’expulser les étrangers délinquants et
mieux intégrer les étrangers qui travaillent et qui participent activement au
bon fonctionnement de notre pays.
> Ce qui m’intéresse, ce n’est
pas le prénom de tel ou tel individu, mais c’est si cette personne a commis un
délit ou un crime. Nous devons juger les personnes pour ce qu’elles font non
pour ce qu’elles sont.
> Il est vrai que nous avons un
taux d'application des OQTF (obligation de quitter le territoire français,
ndlr) qui est faible, mais qui est malgré tout le plus fort d'Europe
> Fermeté face aux groupuscules
violents Je ne laisserai aucune milice qu’elle soit d’extrême droite ou d’un
autre courant radical faire la loi à la place des procureurs et des policiers.
> Fermeté face aux actions des
groupes radicaux A la suite des événements de ces derniers jours, j’ai donné
des instructions très fermes pour prévenir les troubles à l'ordre public liés
aux manifestations organisées par des groupes radicaux.
> Je ne laisserai aucune milice
qu’elle soit d’extrême droite ou d’un autre courant radical faire la loi à la
place des procureurs et des policiers.
> [Quotas migratoires] Ce que
nous proposons, ce sont des objectifs chiffrés, qui permettent d'être indicatifs.
> Mieux
lutter contre la cybercriminalité: création du commandement du ministère de
l’Intérieur dans le cyberespace. Une mission simple : lutter plus efficacement
contre toute forme de délinquance en ligne grâce aux moyens nouveaux octroyés
par la loi de programmation du
ministère de l’Intérieur.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Trêve Hamas-Israël prolongée] Nous souhaitons
que cette trêve soit prolongée, et il faut qu'elle soit prolongée, qu'elle soit
durable pour la libération des otages et l'aide humanitaire.
> [Otages du Hamas] C'est la
priorité numéro un de la France que de faire libérer nos compatriotes.
> L'Union pour la Méditerranée
doit poursuivre sa vocation unique à rapprocher les États qui la composent.
> [Gaza] Armées + Santé + Quai d'Orsay = main dans la main pour une
offre humanitaire complète au profit des populations civiles.
> Déclaration sur les relations entre la France et la
Chine / Pékin]
Depuis 1964, la relation franco-chinoise a toujours suivi sa propre voie. Nous
partageons une même volonté de nous appuyer sur les liens entre nos peuples,
fondés sur un profond respect mutuel pour nos civilisations, vous l'avez
rappelé, Monsieur le Ministre ; fondés aussi sur notre esprit d'indépendance,
et nous cherchons à créer des convergences qui soient utiles au monde. Je crois
qu'il en a bien besoin.
Pour cela, il faut se connaître, - et on ne se connaît pas dans le repli sur
soi. Je voudrais rappeler le message du général de Gaulle qu'André Malraux
avait relayé au Premier ministre Zhou Enlai, -nous parlons là de l'été 1965, un
an après sa décision si importante, historique, entre nos deux pays- : «ne pas
s'en tenir au plan diplomatique, mais au contraire passer au plan des rapports
de peuple à peuple» car «il fallait d'abord que les peuples se connaissent».
C'est fidèles à cet esprit et conscients de cet héritage, que le ministre Wang
Yi et moi-même avons travaillé et travaillons à la pleine relance des échanges
entre nos jeunesses, nos créateurs, nos entrepreneurs, nos artistes, nos
chercheurs, nos penseurs. Parce que nos sociétés doivent se connaître mieux,
doivent continuer de se nourrir l'une de l'autre. C'est tout l'objectif du
dialogue sur les échanges humains que nous venons de conclure.
Le bilan de ce dialogue est riche. Depuis la visite d'Etat d'avril, nous avons
relancé nos programmes de soutien à la mobilité étudiante et aux chercheurs, à
travers le Partenariat Hubert Curien - Cai Yuan Pei ; nous avons aussi
renouvelé nos conventions de coopération pour la protection du patrimoine ou
encore œuvré à la mise en œuvre du baccalauréat français international, section
de langue chinoise. À ces progrès, accomplis depuis avril, et très vite,
certains remontent au mois de mai, s'ajoute aujourd'hui la signature de cinq
accords relatifs à la coopération éducative, à l'enseignement supérieur, à la
recherche, à la culture et à la santé.
Dans chacun de ces domaines, la mobilité est la clé. Mon message à notre
partenaire chinois est assez simple en vérité vous êtes les bienvenus en
France. Nous allons faire en sorte de mieux vous accueillir : les liaisons
aériennes vont continuer d'augmenter progressivement, et nous allons délivrer
les visas plus vite, dans de meilleures conditions. Je sais que vous y êtes
tout particulièrement attentifs.
Nous nous occuperons notamment des étudiants, dans ce cadre. Les étudiants
chinois forment la troisième communauté étudiante en France. Ils sont plusieurs
dizaines de milliers. Je note d'ailleurs qu'ils sont presque aussi nombreux
qu'ils l'étaient en 2019 ; ce qui est encore loin d'être le cas des étudiants
français en Chine, qui étaient 10.000, et qu'ils ne sont que quelques centaines
aujourd'hui. Nous sommes donc convenus de faire des efforts de part et d'autre
pour que, le plus rapidement possible, les étudiants français viennent plus
nombreux en Chine. Je vous remercie par ailleurs très vivement, Monsieur le
Ministre, de la décision que vous avez annoncée d'exempter de visa les Français
qui souhaiteraient venir en Chine pour des courts séjours, des séjours
inférieurs à 15 jours. C'est un geste fort et une décision qui va grandement
contribuer à accroître les mobilités croisées et nos échanges humains.
De notre côté, nous avons décidé de faire un geste important aussi à
l'attention des étudiants chinois : désormais, tous les ressortissants chinois
ayant effectué en France des études de niveau master se verront délivrer des
visas de circulation de la durée maximale, soit jusqu'à de cinq ans, à l'issue
de leur parcours académique, pour faciliter les allers et retours qu'ils
pourraient souhaiter faire entre la Chine et la France.
Cette visite clôt huit mois de contacts très denses et à tous les niveaux, pour
préparer le 60ème anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques
entre la France et la Chine, que nous célébrerons l'an prochain. 2024 sera
aussi l'année franco-chinoise du tourisme culturel, l'année aussi bien sûr des
Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Nous avons eu des projets
emblématiques qui ont été dévoilés, cet après-midi, avec par exemple la
reproduction de Notre-Dame de Paris en glace au festival de Harbin, en janvier,
ou avec l'exposition sur le château de Versailles et la Cité interdite, ici, ou
encore la tournée en Chine de la Comédie-Française.
Au-delà des échanges humains, notre relation bilatérale s'inscrit dans le cadre
fixé par l'Union européenne, en particulier sur les plans stratégique et
économique. Nous avons, je crois, en partage, la notion d'autonomie
stratégique, nous en avons parlé lors de nos entretiens. Et cet attachement à
l'autonomie stratégique implique, là aussi, doit nous inciter à oeuvrer à une
relation équilibrée pour un bénéfice mutuel. Nous tenons à cette approche
européenne unifiée et cohérente, que portera prochainement le sommet Union
européenne-Chine, dont nous nous réjouissons qu'il se tienne bientôt, mais
aussi qu'il se tienne en présentiel, après des années qui nous ont trop
empêchés de nous rencontrer.
Naturellement, et permettez-moi d'en dire un bref mot, même si ce sera dans la
suite de nos entretiens que nous parlerons des questions internationales, nous
souhaitons avoir un dialogue approfondi avec la Chine sur les enjeux globaux,
bien sûr, mais aussi sur les grandes crises que traverse le monde, un monde
marqué par trop de désordres, par trop de fragmentations, par des rivalités qui
parfois s'expriment d'une façon trop belliqueuse. Nous voulons coopérer avec la
Chine pour apporter des réponses.
Je voudrais mentionner trois dossiers.
D'abord, la guerre d'agression russe en Ukraine qui se poursuit. La France
souligne à nouveau combien sa coopération avec la Chine est essentielle pour
favoriser une paix juste et durable, une paix conforme au droit international,
conforme aux principes fondamentaux de la Charte des Nations unies, qu'il faut
mettre en œuvre. Nous avons beaucoup apprécié, Monsieur le Ministre, les
contacts entre autorités chinoises et autorités ukrainiennes, qui permettent là
aussi de mieux se comprendre, dans la continuité de l'appel téléphonique entre
le président Xi Jinping et le président Volodymyr Zelensky, au mois d'avril
dernier.
Nous encourageons la Chine à continuer ses travaux sur le plan de paix
ukrainien, travaux qui se poursuivent et qui reposent sur un document qui, en
plusieurs points, ressemble de près aux principes que la Chine avait énoncés au
début de cette année, au mois de février. Nous comptons sur la vigilance des
autorités chinoises pour qu'aucune structure en Chine, notamment privée, ne
contribue de manière directe ou indirecte à l'effort de guerre illégale de la
Russie en Ukraine. Nous en parlons régulièrement, y compris au plus haut
niveau, le Président de la République le fait avec le président Xi Jinping.
Notre dialogue sur le comportement de la Corée du Nord est également important,
Monsieur le Ministre, et tout particulièrement dans ces moments où nous voyons
que la Corée du Nord cède à la tentation de nourrir une guerre illégale par des
livraisons d'armes, et contribue ainsi à la guerre d'agression russe,
malheureusement. C'est une source de préoccupation pour la France. Si je
l'évoque, c'est parce que je veux réaffirmer, le Président de la République
l'avait fait au mois d'avril, que ce qui se passe en Ukraine est une menace
directe à nos intérêts de sécurité, tant européens que nationaux, et que nous
craignons en particulier que des contreparties russes au bénéfice du régime
nord-coréen servent ses activités déstabilisatrices dans la région, au mépris des
résolutions du Conseil de sécurité, au mépris des équilibres que nous
cherchons, les uns, les autres à maintenir dans le monde. Ce n'est dans
l'intérêt de personne.
Et nous évoquerons, nous avons commencé de le faire, la situation au
Proche-Orient. Notre dialogue, et même notre coopération sera utile, j'en suis
convaincue, pour que non seulement soit condamné le terrorisme, un défi qui
nous concerne tous, car il ne sévit pas qu'au Proche-Orient et ne concerne pas
qu'Israël. Tout Etat a le droit de se défendre. Il faut coopérer pour lutter
contre le terrorisme, pour ce qui s'est passé ne puisse pas recommencer. Tous
les otages, bien sûr, doivent être libérés, faut-il le dire. Dans le même
temps, il est essentiel que le droit international soit appliqué, là, comme
ailleurs, -et vous m'avez entendue parler sur les autres dossiers de
l'importance du respect du droit international, en particulier le droit
international humanitaire. Ce n'est pas toujours le cas. Nous insistons, et
depuis plusieurs semaines, pour qu'une trêve humanitaire immédiate puisse être
observée, qu'elle soit, si possible, durable, que les blessés puissent être
soignés, que l'aide humanitaire arrive et permette de soulager les souffrances
des civils palestiniens à Gaza. Nous le disons depuis des semaines, avec la
très grande majorité de la communauté internationale, et je voudrais remercier
la Chine, devant vous, comme je l'ai fait dans nos entretiens, d'avoir
participé à la Conférence humanitaire pour la population civile de Gaza, réunie
à Paris, le 9 novembre.
Nous évoquerons aussi la situation en Asie Pacifique pour saluer le sommet de
San Francisco, entre le président Xi Jinping et le président Joe Biden. Là
aussi nous cherchons des convergences, nous cherchons à dégager des intérêts
communs. Et nous sommes persuadés qu'une relation apaisée, constructive, entre
la Chine et les Etats-Unis d'Amérique est dans l'intérêt de tous, tout comme
sur d'autres sujets, le changement climatique -nous venons de parler de la
COP-, la biodiversité, les océans, nous pouvons et devons coopérer, parce que
ce n'est qu'ensemble que nous pourrons trouver les bonnes réponses.
Je termine, Monsieur le Ministre, pour reprendre une expression que vous avez
utilisée, en parlant du cycle des 60 ans ; ce cycle de 60 ans qui est cher à la
civilisation chinoise. En effet, avec 60 ans, un cycle se termine, 60 ans de
relations exceptionnelles et singulières entre la Chine et la France. Nous
voulons désormais nous projeter dans une nouvelle phase, démontrer que ce lien
si particulier, si singulier, entre la France et la Chine sert nos pays, sert
notre vision du monde, mais au-delà permet aussi de contribuer à apporter des
réponses aux grands défis de notre temps.
Je me tourne à nouveau vers le général de Gaulle, vous ne m'en voudrez pas de
le faire en cette occasion, puisque le 31 janvier 1964, dans cette fameuse
conférence de presse, plus longue que celle que nous tiendrons et plus
historique, je n'en doute pas, parce que le général de Gaulle faisait
l'Histoire à ce moment-là, il avait affirmé que l'établissement des relations
diplomatiques entre nos deux pays portait l'espoir, - je le cite -, "qu'en
multipliant les rapports entre les peuples, on servît la cause des hommes,
c'est-à-dire celle de la sagesse, du progrès et de la paix". Soyons plus
que jamais porteurs de cet espoir pour la relation franco-chinoise et au-delà.
> Nous n'avons pas de doute, mais ce n'est pas une
nouveauté, sur la capacité de la Chine à porter le message qui est celui de la
communauté internationale, crise après crise ; et celui de la communauté
internationale qui s'est exprimée par plusieurs votes à l'Assemblée générale
des Nations unies, c'est la demande très grandement majoritaire, et de voix
venant de l'ensemble des régions du monde, du plein respect réel des principes
fondamentaux de la Charte des Nations unies : non-agression, souveraineté des Etats,
règlement pacifique des différends, je pourrais poursuivre. La Chine y est
attachée, la France aussi. C'est la raison pour laquelle je vous disais que
nous devons coopérer ensemble pour porter plus avant le plein respect de ces
principes qui est aujourd'hui, hélas, mis à mal, et depuis presque deux ans,
par la Russie, dans une guerre d'agression, illégale, injustifiée, qui menace
l'ensemble du monde, bien sûr l'Ukraine, de façon première, et peut-être dans
son existence même, mais qui met en péril la stabilité stratégique en Europe,
l'architecture de sécurité en Europe, et au-delà les équilibres fondamentaux du
monde, puisque sans respect des principes de la Charte des Nations unies, il
n'y aura pas de paix et de stabilité dans le monde, bien au-delà même du
continent européen. Il en va de même pour le Proche-Orient. Je le dis, nous
recherchons, y compris avec ce grand partenaire qu'est la Chine, comment porter
une voix qui est celle de la raison, comment faire que le plein respect des
principes du droit international, qui comporte le droit à la légitime défense
mais aussi l'obligation de tout faire pour protéger la vie des civils, soit
mieux assuré qu'aujourd'hui.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> Trois otages français sont libres. C’est un
immense soulagement. Je salue la mobilisation collective initiée par le
président de la République qui a permis leur libération. Nous ne relâchons pas
nos efforts. De nombreux otages dont des français restent détenus par le Hamas.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> nous présentons la feuille de route de
l'Agence de l'innovation en Santé annoncée par Emmanuel Macron en juin 2021.
Une nouvelle étape dans la transformation de notre système de santé vers une
prise en charge plus préventive et plus personnalisée.
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> A la suite de ma
visite en Ukraine les 10 et 11 novembre derniers, j’ai représenté à sa demande
le Président de la République au deuxième sommet «du grain pour l’Ukraine» soutenu par la France depuis son
lancement en novembre 2022. Un an après son lancement cette initiative joue un
rôle décisif pour la sécurité alimentaire mondiale et le soutien à
l’agriculture ukrainienne alors que la Russie, qui utilise l’alimentation comme
une arme, a suspendu sa participation à l’Initiative de la mer Noire et cherche
à détruire les infrastructures céréalières et portuaires ukrainiennes. La
France condamne avec fermeté ces agissements et contribue avec ses partenaires
européens à la mise en place de « corridors de solidarité » pour permettre la
poursuite des exportations de céréales ukrainiennes par les voies terrestre et
fluviale. La France s’implique activement dans leur renforcement, en lien avec
la Roumanie, pour accroître les capacités d’exportation par la voie du Danube
et via le port de Constanta. Nous ne laisserons pas la Russie saper le maintien
et la résilience de l’agriculture ukrainienne ni mettre en danger la sécurité
alimentaire mondiale.
> À Blois cet après-midi pour
échanger avec les agriculteurs de Loir-et-Cher réunis à la Chambre
d’Agriculture autour d’un ordre du jour bâti sur les enjeux de la souveraineté,
de la transition agroécologique et climatique :
- Gestion de l’eau au regard du défi d’une ressource désormais disponible de
manière plus intermittente avec les réserves de substitution
- Mobilisation de la biomasse pour sortir des énergies fossiles avec les
méthanisateurs
- Protection de la biodiversité et restauration des continuités écologiques
avec le pacte haie
- Prévention et lutte contre les incendies avec la montée en puissance de la
défense des forêts contre les incendies et le renouvellement forestier avec la
plantation d'un milliard d’arbres en 10 ans.
L’agriculture et la forêt proposent des métiers d’avenir : Nourrir les
Français, lutter contre le changement climatique et conserver la biodiversité.
L’un des enjeux est donc celui du renouvellement et de l’attractivité et ce
sera le sens d’annonces à venir. Nous avons besoin de nos agriculteurs et de
nos forestiers. L’État sera à leurs côtés pour atteindre les objectifs que nous
nous sommes collectivement fixés en termes de transmission et de transition.
> Je
tiens à saluer le lancement de la Stratégie Nationale Biodiversité 2030, une
stratégie globale, ambitieuse et cohérente, qui aborde la question des
interdépendances entre les activités économiques et la biodiversité. Les
secteurs agricoles et forestiers ont par essence des liens forts avec la
biodiversité : Ils en dépendent, la respectent et se doivent de la préserver.
Dans cette stratégie, ces secteurs seront mobilisés pour réduire leurs impacts,
dans un cadre équilibré, sans surtransposition des règles européennes. Cela est
primordial pour ne pas devoir importer ce que nous ne voulons pas produire chez
nous, tout en mettant en œuvre les évolutions nécessaires. Il s’agira aussi de
reconnaitre et d’amplifier l’apport de ces secteurs à la biodiversité. En ce
sens, je me réjouis que la stratégie reprenne des plans et actions que je
pilote avec détermination et pragmatisme
Enfin, la protection de nos espaces naturels, forêts et surfaces agricoles face
au risque de l’artificialisation des surfaces, y compris pour des motifs
légitimes comme notre souveraineté énergétique, est également un axe crucial
pour notre capacité à concilier biodiversité, production de biomasse et
souveraineté alimentaire.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Nous présentons la
Stratégie nationale Biodiversité 2030 pour accélérer les actions en faveur de
la biodiversité dans un contexte où 75% des milieux terrestres et 66% des
écosystèmes marins sont fortement dégradés. Notre biodiversité est un trésor, à
entretenir et à protéger. Cela nécessite des fonds, des moyens humains et
matériels mais aussi la sensibilisation des françaises et des français à la
protection de ce patrimoine. Les dispositifs que nous déployons témoignent
d’une mobilisation de l’ensemble des acteurs de nos territoires pour préserver
notre environnement, en particulier pour les Outre-Mer, territoires dont les
enjeux de biodiversité sont particulièrement marqués. Les mesures phares que
nous portons :
Réduire les pressions qui s’exercent sur la
biodiversité : 10% du territoire national sous «protection forte» d'ici 2030
(les récifs coralliens d'outremer, les mangroves et les herbiers de Posidonie
de Méditerranée et la totalité des glaciers français...) Diviser par deux
l'artificialisation des sols, la consommation d'espaces naturels, agricoles et
forestiers Réduire les pollutions par les pesticides avec une stratégie
Ecophyto 2030 pour réduire de moitié l'utilisation des produits
phytopharmaceutiques par rapport à 2015-2017 Diviser par deux la pollution
lumineuse Lutter contre la pollution des plastiques, en priorité sur les
littoraux Créer un service TracNat pour améliorer le contrôle du commerce des
espèces en danger, des minerais importés en provenance de zones de conflits, et
la lutte contre la déforestation importée….
Restaurer la biodiversité dégradée partout où c’est possible : Planter 1
milliard d'arbres d'essences diversifiées adaptées au climat futur seront
plantés sur la décennie Continuer à soutenir des projets locaux de renaturation
des villes et la création d'îlots de fraîcheur.
Mobiliser tous les acteurs : De nouvelles obligations de publications de
données extra-financières (CSRD) par les entreprises Accueillir 10 fois plus de
jeunes en service civique Jeunes et Nature.
> Les dispositifs déployés pour la Stratégie nationale
biodiversité 2030, dans le cadre de la planification écologique conduite par le
Gouvernement, témoignent d’une mobilisation collective de l’ensemble des
acteurs de nos territoires pour préserver les écosystèmes et les espèces qui
font la richesse de notre pays. C’est ensemble que nous relèverons les défis du
changement climatique et que nous mettrons un terme à la perte de notre biodiversité.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> L’éolien en mer est un levier massif pour
accélérer le déploiement des énergies renouvelables. Nous mettons tout en place
pour le développer avec les habitants et l’ensemble des acteurs des façades
maritimes concernées : c’est ainsi que nous y arriverons !
> Prime à la conversion, bonus
écologique, leasing : nous accompagnons les Français vers les voitures
électriques à petits prix. C'est bon pour leur portefeuille et pour la planète.
> Je suis fière de notre
industrie nucléaire. Innovante, compétitive : elle nous permet d'être plus
indépendants et de lutter contre le dérèglement climatique.
> [Nucléaire] Nous sommes un des
rares pays au monde à être capable de construire un réacteur de A à Z.
> L'industrie nucléaire recrute :
100 000 emplois à pourvoir d'ici 10 ans, pour participer à la relance du
secteur promise par le Président de la République. Des métiers passionnants et
bien rémunérés pour nos jeunes !
> Pour recruter 100 000 personnes
de talent d'ici 10 ans, l'industrie nucléaire doit se faire connaître auprès
des jeunes. Le Grand concours d'attractivité des métiers du nucléaire que j'ai
lancé est là pour ça ! 8 premiers ambassadeurs ont été récompensés hier soir :
bravo à eux !
> Décarbonée et compétitive,
l'énergie nucléaire est un atout crucial pour sortir de notre dépendance aux
fossiles.
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> Nous sommes lucides. Il existe une minorité
violente, qui sème la terreur. Mais rien ne justifie de se faire justice
soi-même. C’est à l’État de droit d’apporter les réponses. Et en ouvrant de
nouvelles brigades, en modifiant le code pénal, nous nous donnons les moyens
d’agir.
> Je me suis rendu à Crépol pour
présenter mes condoléances à la famille de Thomas, leur dire qu’ils ne sont pas
seuls. L’État poursuit ceux qui l’ont tué et la justice les punira. Un comité
local d'aide aux victimes va être mis en place dans les prochains jours.
> Ce qui a coûté la vie à Thomas
à Crépol ce n'est ni un fait divers, ni une rixe, c’est un drame qui nous fait
courir le risque d’un basculement de notre société. Vous n'en pouvez plus de
ces bandes violentes ? Nous non plus.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> L'horizon du gouvernement pour 2024 c'est de
continuer à tout faire pour atteindre le plein-emploi.
> La société française s'est
construite sur l'immigration et notamment économique, et son défi majeur et
celui de l'intégration. (…) L'intégration économique des migrants est une
évidence qui permet de régler une partie des problèmes.
> Tous ces discours de haine que
l'on voit fleurir sont profondément injustes. Quand vous faites ces amalgames,
vous déplacez le sujet sur un sujet politique de division, ce qui nous amène
vers une voie du chaos.
> Notre objectif majeur doit être
l'unité.
> [Meurtre de Thomas à Crépol] Ce
sont des milices d'ultradroite qui aujourd'hui utilisent ce drame horrible
comme prétexte pour porter un agenda raciste, violent, de soi-disant
autodéfense qui n'en était pas une.
> [Loi immigration] Le texte tel
qu'il arrive à l'Assemblée est trop restrictif car il ne permet pas de
régulariser des gens qui bossent, qui sont utiles, intégrés et qui font des
jobs que beaucoup ne veulent pas faire.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> dans les mois qui viennent nous aurons un
bilan et un projet à défendre pour l'Europe et contre deux adversaires : les
forces populistes et l'abstention.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> 200 000 fichiers découverts, 700 individus
identifiés : des faits graves qui seront sanctionnés. Bravo à nos forces de
police et au Centre américain pour les enfants disparus. Nous sommes pleinement
engagés pour lutter contre la pedocriminalité en ligne.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
> La Stratégie nationale biodiversité 2030 bénéficie de
moyens à la hauteur de nos ambitions pour sa mise en œuvre. Objectif : mettre
un terme à l’effondrement du vivant puis inverser la tendance. (…)
Ce plan n'est pas une énième feuille de route pour
la protection de la biodiversité. Il se distingue par une approche inédite :
- Fondé sur la science
- Intégré au sein de la Planification écologique
- Avec une boussole d'indicateurs pour assurer le suivi
des actions
> Avec la Stratégie nationale
biodiversité 2030, la France dispose d’une feuille de route à 360°, claire et
ambitieuse, pour stopper et inverser l’effondrement du vivant. C’est le défi du
siècle : nous vivons une nouvelle extinction de masse, provoquée par les
activités humaines. Personne ne pourra dire «Nous ne savions pas» et la
mobilisation de tous est indispensable pour protéger et restaurer la nature. Tirant
les enseignements des stratégies précédentes, fruit d’un important travail de
co-construction avec l’ensemble des parties prenantes, basée sur les travaux de
référence de l’Ipbes, cette nouvelle stratégie fait partie intégrante de la
planification écologique pilotée par la Première ministre. Elle mobilisera à ce
titre l’ensemble du Gouvernement, avec des moyens inédits, à la hauteur de nos ambitions.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Notre pays tout entier est choqué par le drame
survenu à Crépol dans la Drôme, nous plongeant tous dans une infinie
tristesse. En hommage à Thomas, poignardé à mort, et par solidarité avec sa
famille et ses proches, la représentation nationale a observé une minute de
silence.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Nous devons repenser le cadre de l'autorité en
France, mais surtout apporter une réponse pénale rapide. Grâce à notre majorité
les réponses pénales pour les mineurs délinquants arrivent moins de 6 mois
après les faits, c'est inédit !
> Halte à l’hypocrisie ! Beaucoup
de nos entreprises et de nos services publics fonctionnent parce que des
étrangers acceptent des emplois que la plupart refusent. Nous devons mieux
intégrer ceux qui respectent nos lois et mieux expulser ceux qui ne respectent
pas la France.
Charles Sitzenstuhl (député)
> [Tribune:« L’Ukraine a besoin de davantage d’armes »]
La nuit se termine, le train parti de Pologne pénètre dans les faubourgs de
Kiev à l'aube. La grisaille humide et les feuilles jaunes peignent un automne
morose de capitale d'Europe de l'Est. Une dérangeante normalité règne dans la
ville. Il faut passer par les check-points, sacs de sable et barbelés, se
laisser surprendre par une sirène antiaérienne, s'arrêter au mur des
interminables portraits de soldats tombés au champ d'honneur, pour revenir à la
réalité : l'Ukraine est toujours en guerre.
Certes Kiev n'a pas plié, le Nord est libéré. Certes la résistance héroïque du
peuple ukrainien l'a assuré d'une puissante vague de sympathie. Certes son
désir d'Europe a réveillé la conscience d'unité du Vieux Continent. Mais voici
la carte : l'envahisseur russe n'est pas repoussé à ses frontières, occupant un
large territoire du Sud et de l'Est. La contre-offensive n'a pas apporté les
résultats espérés, le front se fige, avant un hiver difficile.
La société globale du zapping permanent risque de se lasser. Le Kremlin
n'attendait pas mieux du Proche-Orient pour se faire oublier. Dans le confort
de nos existences ouest-européennes, les doutes affleurent : les Ukrainiens
n'ont-ils pas encore gagné ? N'avons-nous pas été trop audacieux de nous en
mêler ? À quoi bon, finalement ? La France a connu son Alsace-Lorraine,
l'Allemagne renoncé à la Silésie et à la Prusse, l'Ukraine ne va pas trop en
demander pour la Crimée et le Donbass... La cohorte des « experts » nous
revendra l'aveu de nos faiblesses sous couvert de « réalisme ».
S'acclimater à la politique du fait accompli ne peut plus être une option si
l'Europe veut se faire respecter. Avons-nous appris de l'aveuglement d'hier ?
Et la constance de l'appui américain ? Abandonner lentement l'Ukraine
aujourd'hui, c'est exposer demain l'Union européenne à des déstabilisations
certaines et des agressions probables. L'Europe ne peut plus procrastiner pour
sa sécurité.
Ne pas oublier l'Ukraine, c'est la réarmer. Elle a besoin de plus d'armes. Sous
l'impulsion d'Emmanuel Macron, la France accorde déjà des matériels appréciés
et des formations de qualité. Ce soutien pourrait être accentué, comme celui du
reste de l'Europe. L'annonce du doublement de l'aide allemande va dans le bon
sens. Reste l'impératif d'une montée en puissance plus rapide et mieux
coordonnée de l'industrie de défense européenne. Notre sécurité est à ce prix.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Poursuite du travail transpartisan pour
défendre une vision humaniste de l’immigration et le retour à un texte
équilibré. Accent sur la régularisation par le travail, 1er facteur
d’intégration: je défendrai l’ouverture de cette mesure aux livreurs
indépendants.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Si on abat les frontières intérieures sans
renforcer les frontières extérieures, ça ne marche pas. On travaille sur un
pacte asile immigration. C'est à 27 qu'on peut y arriver!
> La communauté internationale
n’en fait pas assez pour aider l’Ukraine (...) Nous devons l'aider, plus vite
et plus fort. Il faut démarrer les négociations d’adhésion de l’Ukraine à l’UE,
et renforcer le bloc européen.
> Quand on veut peser il faut
être uni. Je rends hommage à Emmanuel Macron
dont la position est lisible. Nous sommes
solidaires d'Israël et solidaires de la population palestinienne. Israël a le
droit de se défendre, avec une riposte proportionnée.
> L'Union européenne n’a jamais
abandonné la population palestinienne. L'UE a fait beaucoup plus que n'a jamais
fait le Hamas.
> La solution à deux États
garantit la paix et la sécurité (...) Je me rendrai en Israël et en
Cisjordanie. Nous demanderons d’arrêter les violences en Cisjordanie, elles
nous éloignent encore plus de la paix.
> La France entière est révoltée
par le meurtre de Thomas et attend que justice soit faite. Poursuivre et
condamner le meurtrier, c’est le rôle de la justice. S’en prendre avec violence
à n’importe qui sur la base de préjugés racistes, c’est un comportement de
racaille. Indigne.