vendredi 17 novembre 2023

Vues du Centre. Non, nous ne tomberons pas dans le piège de LFI

Par Jean-François Borrou

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées centristes.

Jean-Luc Mélenchon et ses amis voudraient, par leur outrance, que nous disions qu’ils sont pires que le RN ce qui leur permettrait, en interprétant à leur façon ces propos, que nous sommes, nous les démocrates de l’axe central, les alliés de l’extrême-droite.

C’est un piège grossier mais bien réel.

Si l’on reprend toutes les déclarations, tous les propos sur les réseaux sociaux, toutes les interventions des amis de Mélenchon, on s’aperçoit rapidement que l’amalgame entre partisans de la démocratie républicaine libérale et extrême-droite est constante.

A chaque fois que l‘axe central et l’extrême-droite sont d’accord ou ont été points de vue proches sur une problématique, les membres de LFI se déchaînent même si cela ne concerne aucunement les valeurs, les principes et les règles de la démocratie.

Mais, quant à eux, cela ne les empêche pas de voter des motions de censure contre le gouvernement avec le RN et de les appeler clairement à descendre dans la rue pour déstabiliser le pouvoir démocratiquement élu rappelant au passage cette proximité des extrêmes quant à la haine violente contre le libéralisme politique (et non économique comme ils tentent également un amalgame).

Ce piège se double, on l’a dit ici et ailleurs, d’une volonté de créer le chaos.

Ainsi, mettre tous leurs opposants dans le même sac – voir y mettre également leurs alliés! – leur permet de se présenter comme les seuls vrais défenseurs d’un peuple qu’ils protègeront contre la victoire qu’ils promeuvent sans cesse par leurs comportements de l’extrême-droite.

Viendra ainsi selon leurs espoirs ce fameux «grand soir» où ils prendront le pouvoir…

Mais les outrances de LFI commencent à lasser les Français et Jean-Luc Mélenchon est devenu l’homme politique le plus détesté selon les sondages.

En tout cas, aucun démocrate ne peut plus tomber dans le piège de l’extrême-gauche et aucun démocrate ne doit plus se justifier devant les attaques sans fondement de celle-ci sur sa proximité avec les extrémiste de droite alors même que ce sont bien ses membres qui partagent nombre de points de vue!
La dernière séquence où l’antisionisme et l’antisémitisme ont été la réponse principale à la terreur du Hamas du 7 octobre dernier en est une preuve accablante où l’on a vu l’extrémiste haineux de droite Soral féliciter Mélenchon pour ses prises de position contre Israël…

Car la démocratie est une promesse que tous les citoyens sont égaux et qu’il ne peut y avoir de distinction selon les origines et les convictions.

Reste à espérer que les électeurs et sympathisants de LFI suivent le mouvement.

Malheureusement, l’exemple du FN/RN nous montre que cela risque de n’être qu’un vœu pieu…

Jean-François Borrou

 

La quotidienne centriste du 17 novembre 2023. Imaginons qu’Israël n’ait pas répondu à l’attaque terroriste du Hamas

Imaginons un instant qu’Israël n’ait pas répondu à l’attaque terroriste du Hamas comme l’auraient voulu certains.

Quel message envoyé à tous les mouvements terroristes qui rêvent de détruire Israël depuis sa création et, plus largement, comme le Hamas le dit à vox haute, éliminer tous les juifs et qui auraient immédiatement compris qu’il était donc possible de massacrer 1200 israéliens de manière particulièrement barbares et rappelant certaines méthodes nazies en toute impunité!

Oui, imaginons la suite…

Ni Israël, ni les Israéliens mais sans doute les juifs à travers le monde n’auraient plus été en sécurité car la dissuasion efficace qu’a du pratiquer le pays depuis sa création que ce soit lors de guerres conventionnelles comme en 1967 et 1973 et contre des actes terroristes incessantes aurait instantanément disparu.

Il était donc, non seulement évident, mais pour une question basiquement de survie que le gouvernement israélien allait réagir.

Les terroristes du Hamas le savaient bien.

Dans cette opération d’une violence sans pareille, ils espéraient cette réponse forte afin de mobiliser le monde entier et en particulier les régimes arabes contre Israël et lui porter, à tout le moins, un coup extrêmement dur quant à son image.

Le fait que Benjamin Netanyahu, politicien corrompu, est à la tête de la coalition la plus à droite depuis la création du pays en 1948 avec des éléments d’extrême-droite ultra-radicalisés était, pour l’organisation terroriste une aubaine qu’il ne fallait pas laisser passer.

Au vu des réactions de certains partis de gauche (on ne parle par des ennemis d’Israël de tout temps à l’extrême-droite et l’extrême-droite ainsi que dans les milieux musulmans et évidement islamistes), c’est un pari partiellement gagné.

Mais que pouvait faire d’autre Israël après le 7 octobre?

Reste à ses dirigeants de comprendre que pour pérenniser l’existence d’Israël, il leur faut absolument réinitier un dialogue avec les Palestiniens modérés et démocrates.

Pour autant, une question essentielle ne pourra être évitée: y a-t-il la place pour deux Etats sur cette terre aride et aux ressources limitées en particulier en matière d’eau?

C’est pourquoi la seule solution viable – mais encore totalement utopique – n’est pas la création de deux entités mais bien d’une seule sous la forme d’une fédération.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]