Voici une sélection, ce 16 novembre 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> [Absence de plusieurs leaders de partais aux Rencontres de
Saint-Denis] Je pense que c’est une faute politique majeure de la part de ces
dirigeants. L’absence à une réunion de travail sur des réformes
constitutionnelles est absolument indigne. Aucun prétexte ne le justifie et
surtout pas d’utiliser le contexte géopolitique actuel.
> [Absence d’Emmanuel Macron à la Marche contre l’antisémitisme] Mon rôle n’est pas de faire une marche. Mon rôle est de travailler pour aider à la libération de nos otages. Mon rôle est de continuer à préserver, dans cette période, l’unité du pays et de ne jamais renvoyer dos à dos les uns et les autres.
> La position de la France s'inscrit dans l'histoire qui est la nôtre, d'un engagement historique vis-à-vis d'Israël et de son droit à vivre en paix et en sécurité dans la région, et d'un soutien constant des aspirations légitimes des Palestiniens.
> Sur la situation au Proche-Orient, la position de la France est claire : Ne jamais transiger sur le droit d'Israël à vivre en paix et en sécurité dans la région et soutenir les aspirations des Palestiniens à disposer d'un État
> Nous mettons tout notre poids, toute notre force, pour libérer les otages retenus par le Hamas et permettre aux familles de retrouver leurs proches.
> Je crois en la souveraineté européenne. On ne peut pas parler d'Europe ni relever ses défis si nous la laissons dépendre d'autres.
> Des stèles juives d’un cimetière militaire allemand ont été profanées. L’antisémitisme monte en Europe et touche notre pays. Nous nous dresserons toujours contre ce fléau. L'existence même de la République dépend de notre capacité à lutter contre toutes les formes de haine.
> Amis Suisses, Chers cousins, Merci pour votre accueil. C’est dans ces épreuves que le monde traverse que les amitiés solides doivent encore et encore être renforcées, pour agir ensemble, pour inspirer.
> Pour tous ceux qui vivent avec des troubles du neurodéveloppement, notre stratégie nationale sera là pour vous accompagner et respecter vos choix avec une approche humaine et individualisée.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> L’adoption du projet de loi «
anti-inflation » est une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat des Français.
Grâce à ce texte, les négociations commerciales entre les distributeurs et les
fournisseurs vont être avancées pour permettre des baisses de prix plus rapides.
> Atteindre le plein emploi d’ici 2027, c’est notre objectif ! Avec le projet de loi « plein emploi » adopté aujourd’hui, nous nous en donnons les moyens. Notre volonté : permettre à chacune et à chacun, grâce au travail, de choisir sa vie et de s'émanciper.
> [Discours lors de la conférence
« 225 ans d’aspiration à la République » à Dublin (Irlande)]
La France et l’Irlande sont deux Nations amies, liées par une histoire et des
valeurs. Deux peuples amis, liés par des
récits, des passions, des échanges. Si j’osais, je dirais même que le lien
entre nos peuples s’est encore renforcé récemment, alors que nos équipes de
rugby ont connu le même destin, en quart de finale de la coupe du monde. Nous
sommes deux pays voisins et, votre « plus proche voisin au sein de l’Union
européenne », ce qui ne s’entend pas seulement sur le plan géographique. Monsieur
le Taoiseach, cher Léo Varadkar, cette amitié franco-irlandaise, je la vois à
l’œuvre de longue date, et je la vois depuis mon arrivée aujourd’hui à Dublin. Je
suis particulièrement heureuse d’ouvrir cette conférence avec vous, à qui, je
le sais, cette célébration du 225ème anniversaire de l’« Année des Français
» tient particulièrement à cœur. Et je tiens également à remercier toutes
celles et ceux présents aujourd’hui, physiquement ou en ligne, et qui pourront
participer aux débats cet après-midi.
Vous avez choisi un thème : la République. La République, c’est le cœur de
notre identité, comme Français et comme Irlandais. C’est ce qui nous unit et
nous rassemble. C’est le ciment de notre démocratie, de notre cohésion
nationale.
Je vois la jeunesse au sein notre auditoire et en ligne, c’est un symbole fort.
Nos jeunesses sont attachées à la
République, et c’est notre devoir de protéger et de transmettre ses valeurs.
1798 a marqué l’année des Français en Irlande. Une année qui a scellé notre relation particulière. 1798. Nous sommes dans une de ces périodes où l’histoire s’accélère.
Depuis des années, les idéaux des Lumières se propagent et
ils semblent enfin être entendus. 22 ans plus tôt, les Etats-Unis ont proclamé
leur indépendance. Dix ans plus tôt, c’est en France que l’esprit de liberté a
soufflé. Et cette année-là, dans son sillage, le peuple irlandais se soulève
pour affirmer son désir d’émancipation et d’égalité des droits. Je dis dans le
sillage, car la France a apporté sa petite contribution à ce mouvement. Nous ne
l’oublions pas. Les trois-quarts des séminaristes irlandais étudiaient alors
dans le Quartier latin, notamment ce qui était alors le «Collège irlandais», là
où se trouve aujourd’hui le centre culturel irlandais, où vous vous êtes rendu
il y a encore quelques semaines, cher Leo. On sait qu’alors, les séminaristes
revenaient en Irlande pétris d’idées révolutionnaires, qui se sont largement
diffusées.
Je pense à la figure de Wolfe Tone, héros irlandais qui a porté l’uniforme de
général de l’armée française, comme le montre son portrait accroché dans une
salle du Sénat irlandais. Je pense aussi, bien sûr, à la « République de
Connaught », proclamée par les « Irlandais Unis » en août 1798 avec
l’aide d’un détachement militaire du Directoire français. Elle fut certes
éphémère, mais elle posa des jalons pour l’avenir. J’ai également en mémoire,
50 ans plus tard, la révolution de 1848 en France, qui a inspiré le soulèvement
d’une nouvelle génération d’Irlandais au point de les voir retenir comme
drapeau le « tricolore » irlandais aux couleurs vert, blanc, orange, en référence
directe au drapeau français. Je n’oublie pas la session inaugurale du Dail,
Parlement irlandais, en 1922: la déclaration d’indépendance y fut lue en
anglais, en irlandais mais aussi en français, langue de la liberté.
J’ai une pensée, plus largement, pour les femmes et les hommes qui ont
construit, au fil des années, cette amitié d’exception entre nos deux pays :
Oscar Wilde, Samuel Beckett ou James Joyce. Ils sont profondément irlandais,
mais avec un pied sur le continent. Et enfin, comment ne pas rendre hommage à
tous les Irlandais qui se sont battus avec courage pour la France. Notre pays n’oublie pas la Brigade puis la
Légion irlandaise qui, de 1690 à 1815, s’illustra à son service, par exemple
durant la bataille de Fontenoy de 1745. Il
n’oublie pas non plus ceux qui l’ont défendu pendant les deux Guerres
mondiales, et qui ont combattu pour la liberté. En 2016, un monument a été
érigé en l’honneur des milliers d’Irlandais tombés pour la France au cimetière
national de Glasnevin à Dublin, à l’occasion du centième anniversaire de la
bataille de la Somme. Ces soldats sont
venus nous soutenir dans un moment crucial, comme les soldats du général
Humbert l’avaient fait pour porter les espoirs Irlandais en 1798.
Cette histoire nous lie. Ces siècles de combats pour la
liberté et pour la démocratie nous obligent. Car nous connaissons la fragilité
de l’Etat de droit et des libertés fondamentales. Rien n’est acquis, à l’heure
où l’on constate dans plusieurs pays un recul des droits fondamentaux.
Une double menace affleure aujourd’hui. Elle
est extérieure, avec le retour de la guerre aux frontières de l’Europe, mais
aussi l’expansion des fausses nouvelles, ou les tentatives de manipulations. Elle
est aussi intérieure, au sein même de l’Europe : les discours populistes et la
démagogie accroissent la défiance envers les institutions, et nous devons y
répondre. France, Irlande, républiques : nous avons une responsabilité
particulière, car dans le monde, des femmes et des hommes épris de liberté
reprennent aujourd’hui le flambeau des Lumières, des démocrates Français et
Irlandais. France, Irlande : nous assumons cette responsabilité particulière
ensemble. Nous agissons ensemble au service de la paix et de la stabilité.
Ainsi, nos soldats sont côte à côte au sein des casques bleus de la FINUL
déployés au Liban.
Nous poursuivons nos efforts au Proche-Orient, avec un objectif : mettre fin au
cycle de la violence et éviter un engrenage régional qui serait catastrophique.
Si dans le prolongement des attaques terroristes du Hamas, nous avons marqué le
droit d’Israël à se défendre dans le respect du droit international
humanitaire, nous appelons de toute urgence à une trêve humanitaire durable et
à œuvrer à un cessez-le-feu.
J’ajoute qu’au-delà du Proche-Orient, notre coopération diplomatique intense
démontre aussi que nous partageons le même socle de valeurs démocratiques. C’est
le cas dans le cadre de la politique européenne de sécurité et de défense
commune, où nous saluons l’engagement de l’Irlande, dans le dans le respect de
sa tradition de neutralité militaire. C’est également le cas au travers de
notre fort appui conjoint à un multilatéralisme efficace dans le cadre des
Nations Unies. Je voudrais à cet égard saluer le travail étroit réalisé avec
l’Irlande en 2021 et 2022, au Conseil de sécurité.
Je le mentionnais à l’instant, la France et l’Irlande ont toutes les deux
choisi la République.
La République comme principe de gouvernement, mais surtout la République qui
n’est pas un régime neutre, qui porte en elle-même les valeurs de liberté,
d’égalité et de progrès. La République, qui peut être attaquée pour ce qu’elle
représente et les valeurs qu’elle défend. Il y a 8 ans jour pour jour, la
France connaissait les attentats terroristes les plus meurtriers de son
histoire. Deux autres, en 2020 et cette année, ont visé des enseignants, Samuel
Paty et Dominique Bernard, justement parce qu’ils étaient professeurs et
avaient la République au cœur. Le combat pour ces valeurs n’est donc jamais
acquis.
La République, c’est aussi l’expression concrète de la volonté populaire. Et je
salue les processus qui ont permis à l’Irlande d’ouvrir de nouveaux droits par
le biais du référendum, mais aussi de continuellement faire vivre le débat
démocratique par l’usage des assemblées citoyennes.
J’ajoute que j’ai la conviction que nous avons un rôle à jouer, en particulier
au sein de l’Union européenne, pour porter haut et protéger nos valeurs, l’Etat
de droit, la séparation des pouvoirs et les libertés fondamentales. Et la
France continuera, comme vous, de plaider pour le plein respect de ces valeurs
républicaines et de ces principes par tous au sein de l’Union européenne.
Je sais que le terme « républicain » a d’autres connotations en Irlande, de par
votre histoire, mais je l’utilise aujourd’hui comme porteur des valeurs qui
nous rassemblent très largement, Français et Irlandais démocrates. La
République, c’est aussi affirmer la souveraineté populaire, le Gouvernement du
peuple, par le peuple et pour le peuple. Et alors que les élections européennes
approchent, nous devons être très clairs : nos institutions républicaines sont
fortes car notre Europe est forte.
Notre souveraineté nationale est renforcée par notre souveraineté européenne. Cette
dernière se décline aujourd’hui avec l’agenda de Versailles à travers des
sujets aussi structurants que les matières premières critiques, les
semi-conducteurs, les médicaments mais aussi bien sûr les questions
énergétiques et de défense. C’est la conviction de la France, et je sais que
l’Irlande la partage.
Vous l’aurez compris, la République n’est pas qu’un régime politique, c’est un
combat de tous les jours. Il dépasse les institutions. C’est un ciment de la
cohésion nationale, et de l’amitié franco-irlandaise. Il rassemble nos deux
peuples dans leur quête de liberté depuis des siècles, et de manière encore
plus forte depuis 225 ans. C’est ce ciment commun que nous célébrons
aujourd’hui, avec le 225e anniversaire de l’Année des Français en Irlande, un
pays qui, comme l’a écrit le Général de Gaulle, occupe une place particulière
dans le cœur des Français.
Vive l’amitié franco-irlandaise ! Vivent nos deux Républiques, française et
irlandaise!
> [Lutte contre l’antisémitisme] Depuis le 7 octobre et l’attaque terroriste du Hamas contre Israël, nous
assistons à une augmentation sans précédent des actes antisémites dans notre
pays. En un mois, plus de 1 500 actes ont été constatés, soit plus que sur une
année entière. Les Français de confession juive vivent dans l’angoisse. C’est
grave et inadmissible dans la République, au sein de laquelle personne ne doit
être inquiété en raison de ses croyances.
Face à ces actes, il y a d’abord notre action résolue. Nous avons donné des
consignes de vigilance extrême aux préfets. Nos forces de l’ordre et les
militaires de l’opération Sentinelle sont mobilisés pour assurer la sécurité
des lieux sensibles, en particulier les lieux de culte et les écoles. Nous
avons également demandé la plus grande fermeté au parquet. Des enquêtes sont
diligentées, des condamnations sont prononcées – jusqu’à dix-huit mois dans
certains cas.
Vous avez raison de le dire, monsieur le président Maillard : face à
l’antisémitisme, une réaction unanime et sans ambiguïté est indispensable.
Lutter contre l’antisémitisme est l’affaire de tous. S’en prendre à une
personne parce qu’elle est juive, c’est s’en prendre à la République. Notre
devoir est de combattre toutes les haines.
Dimanche, à l’initiative de la présidente
de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, que je salue, et du président du
Sénat, Gérard Larcher, la France a été au rendez-vous pour dire non à
l’antisémitisme et pour défendre
avec force les valeurs de la République. Je ne reviendrai pas sur les discours
de ceux qui croient pouvoir faire oublier d’où ils viennent, ni sur l’attitude de ceux qui refusent de
marcher contre l’antisémitisme et ont tenté de salir cette marche à coups de
mensonges indignes. Je n’ai pas besoin d’en dire plus car les Français leur ont
répondu en marchant très nombreux contre toutes les haines. Ils ont répondu
dans l’unité, au-delà des opinions et des croyances. Ils ont répondu avec
dignité, avec clarté et dans le rassemblement.
Ensemble, nous l’avons affirmé : nous combattrons l’antisémitisme jusqu’au
bout. La haine n’a pas sa place dans la République.
> Je suis parfaitement
consciente que la forte inflation de ces derniers mois pèse sur le quotidien de
nos concitoyens. Elle est liée à la reprise post-covid et à la guerre en
Ukraine. Depuis le premier jour, la majorité et mon gouvernement sont mobilisés
pour protéger le pouvoir d’achat des Français – nous l’avons fait plus qu’aucun
autre pays en Europe. C’est le sens des dispositifs exceptionnels en matière
d’énergie et des boucliers tarifaires – 46 milliards d’euros. C’est aussi le
sens de l’indemnité carburant pour les travailleurs, reconduite en 2024, qui
bénéficiera à 60 % de nos concitoyens, afin de mieux protéger les classes
moyennes.
C’est le sens, encore, des mesures prises pour lutter contre l’inflation
alimentaire : le panier anti-inflation, qui concerne plus de 5 000 produits.
En outre, nous sommes attentifs au
pouvoir d’achat des plus modestes : la revalorisation des prestations sociales,
l’indexation des pensions, l’indexation du barème de l’impôt sur le revenu
représentent 25 milliards d’euros dans le projet de loi de finances et le
projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024.
Enfin, avec la réforme des retraites, la
revalorisation des pensions minimales représentera 600 euros par an pour 1,7
million de nos concitoyens.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> Trop de normes, trop de règles, trop de
paperasse : c'est le quotidien de beaucoup d’entreprises. Un seul mot :
simplification ! Participez à la consultation pour identifier et faire émerger
les mesures concrètes qui vous semblent prioritaires : make.org/FR/consultatio
Je compte sur vous !
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Aux parlementaires, je dis : travaillons
ensemble dans l’intérêt de la Nation sur ce texte immigration qui est
essentiel : simplification drastique des procédures, grande fermeté pour
l’expulsion des étrangers délinquants et exigence renforcée en matière
d’intégration.
> La France et les Emirats arabes unis sont des partenaires étroits en matière de sécurité. A ce titre, j’ai reçu ce matin Abdullah Khalifa Al Merri, chef de la police de Dubai, pour aborder l’utilisation des nouvelles technologies dans le domaine de la sécurité et la lutte contre le trafic de stupéfiants.
> Deux mosquées, à Lyon et Pessac, ont subi des dégradations inadmissibles ces derniers jours. J’apporte tout mon soutien aux fidèles. Des enquêtes sont en cours pour interpeller les auteurs et les présenter devant la justice : aucune impunité pour les porteurs de haine à l’encontre de nos compatriotes musulmans.
> J’ai réunil’ensemble des préfets place Beauvau pour leur rappeler les priorités d’action fixées par le Gouvernement, en particulier l’expulsion des étrangers délinquants et radicalisés, la lutte contre les stupéfiants et l’action de nos préfectures.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Depuis le 7 octobre, la position
de la France est constante et basée sur nos principes. Israël, victime
d'attaques terroristes abominables - a le droit de se défendre et de protéger
sa population contre le Hamas, et le devoir, nous le disons, de se défendre
dans le cadre du respect du droit international. Et en particulier, Israël doit
faire tout son possible pour protéger les populations civiles. C'est une
obligation légale et une obligation morale, nous l'avons dit souvent, et je le
redis volontiers ici.
Mais il faut rappeler que, de la même
façon, ce que fait le Hamas, en utilisant des hôpitaux, des écoles en rampes de
lancement de roquettes ou en installations militaires, viole le droit
international et doit être pareillement condamné. En agissant ainsi, le Hamas
met sciemment la population palestinienne en péril.
Face à l'urgence humanitaire, qui est
réelle, la France a organisé le 9 novembre une Conférence humanitaire
internationale pour la population civile de Gaza. Outre le milliard d'euros
annoncé grâce à cette conférence, celle-ci a permis d'acter un consensus
international en faveur d'une trêve immédiate, qui puisse garantir que l'aide
parvienne aux populations et répondre aux besoins de celle-ci. C'est un pas
important, c'est un pas concret. Puis, il faudra œuvrer à un cessez-le-feu, le Président de la
République l'a dit.
Et enfin, il faudra restaurer un horizon
politique. C'est d'ailleurs une position constante de la France que de le
rappeler, la France ne l'a jamais oublié : la seule solution viable, c'est
celle de deux Etats, vivant en paix côte à côte. Nous y travaillons avec nos
partenaires et il est plus que temps d'avancer.
> [Urgence
humanitaire à Gaza] Les besoins
sont criants à Gaza. L'aide doit pouvoir passer, doit pouvoir passer en plus
grand nombre au point de passage de Rafah, et être distribuée ensuite aux
populations civiles pour répondre à leurs besoins - nous ajoutons toujours,
répondre à leurs besoins de façon durable. La communauté internationale s'est
mobilisée. La France y a pris sa part avec déjà 88 tonnes de fret qui ont été
livrées sur place. Et maintenant cette aide doit passer.
Il est clair qu'il faut faire davantage.
C'est pour cette raison que la France a organisé, jeudi dernier, la conférence
que j'évoquais, avec ses principaux partenaires internationaux, régionaux,
Nations unies, organisations spécialisées. Et outre les contributions
rassemblées, dont celle de la France, qui a été portée à 100 millions d'euros,
cette conférence a permis d'acter un consensus en faveur d'une trêve immédiate,
durable, soutenue, qui puisse garantir que l'aide parvienne aux populations.
C'est un pas important, c'est un pas concret - puisque vous appelez à des
gestes concrets. Nous poursuivrons
nos efforts pour matérialiser cela sur le terrain au plus vite. Parce que, bien
sûr, chaque jour compte, chaque vie compte, qu'il s'agisse d'ailleurs de la vie
d'un enfant ou de la vie d'un adulte.
Je souhaite aussi répéter que la lutte
contre le terrorisme doit se faire conformément au droit international. C'est
un impératif légal, un impératif moral, et c'est la force des démocraties que
de mener la lutte contre le terrorisme, dans le respect du droit international.
Nous ne cesserons de le rappeler.
> À Gaza, quelle est l'urgence ? Oui bien sûr, l'urgence, la première urgence, est humanitaire. Elle est que l'aide qui est stockée du côté égyptien puisse passer à la population civile de Gaza pour répondre aux besoins criants des populations. Et donc l'urgence, oui, c'est cela : ne pas laisser une catastrophe humanitaire s'aggraver, apporter de l'aide de façon urgente et durable. Alors bien sûr, cela impose une pause dans les opérations militaires. Pour que les soignants puissent entrer, pour que l'aide puisse être distribuée, pour que les blessés les plus graves puissent être évacués. À partir de là, il faut être pragmatique : que peut-on, aujourd'hui, obtenir ? Je dis bien aujourd'hui? Une trêve humanitaire immédiate, qui ensuite pourra mener à un cessez-le-feu. Et c'est ce consensus international que la France a contribué à forger lors de la conférence humanitaire, jeudi dernier. Donc il faut une pause, le plus rapidement possible. Et sans attendre, il faut aussi œuvrer à un cessez-le-feu et à la restauration d'une perspective politique, mais sans permettre au Hamas de reconstituer ses capacités et de mener ses actions terroristes. Car nul ne doit oublier quel est l'objectif de cette organisation terroriste. Et surtout ne pas l'oublier après ce qui s'est passé le 7 octobre. Ne l'oublions pas. Rien ne justifie jamais le terrorisme.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> En Arabie saoudite pour échanger avec mon
homologue. Face aux défis sécuritaires et humanitaires à Gaza et dans la
région, nous partageons le même objectif de prévenir toute escalade et de
travailler à une stabilité durable pour le Moyen-Orient.
> En Égypte ce matin, première
étape de mon déplacement au Moyen-Orient, avant le Golfe et en Israël. Pour
approfondir les initiatives en réponse aux défis sécuritaires et humanitaires à
Gaza et dans la région.
Avec le Président Alsisi et mon homologue Mohamed Zaki, nous avons poursuivi notre
travail commun pour l’assistance d’urgence aux habitants de Gaza, sur le
terrain humanitaire comme sanitaire. Les armées françaises continueront d’y
prendre toute leur part.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Le Sénat vient d’adopter largement le projet de loi partage de la
valeur au sein de l’entreprise. Nous donnons plus de pouvoir d’achat aux
Français ! Rendez-vous le 22 novembre pour l’adoption définitive à l’Assemblée
!
> Pour faire face aux évolutions sociales, écologies, économiques que nous connaissons nous avons besoin du dialogue social et des partenaires sociaux.
> [Loi plein emploi] Le Gouvernement accueille avec une grande satisfaction l’accord trouvé
entre l’Assemblée nationale et le Sénat en commission mixte paritaire, qui
marque la fin de l’examen d’un projet de loi majeur pour notre pays. La
procédure législative s’est montrée à la hauteur, avec des débats de grande
qualité aussi bien à l’Assemblée qu’au Sénat. Je tiens à remercier l’ensemble
des parlementaires pour leur travail méticuleux, qui a abouti à un compromis
d’intérêt général. (…) Ce texte
ambitieux et équilibré doit beaucoup à cette forte implication mue par un
esprit de responsabilité qui honore le Parlement.
Les dispositions de ce projet de loi créent de nouveaux outils pour progresser
vers notre objectif central, fixé par le Président de la République : le plein
emploi pour tous et partout. Nous mettons tout en œuvre pour l’atteindre, au
niveau collectif, pour notre économie et nos territoires, mais aussi au niveau
individuel, car il est sous-tendu par une quête d’émancipation personnelle par
le travail, pour la liberté et la dignité de chacun.
Sur tous les bancs de l’Assemblée,
vous connaissez les constats qui ont conduit le Gouvernement à élaborer ce
projet de loi. Il entend résoudre le paradoxe suivant : des entreprises peinent
à recruter alors même que le nombre de demandeurs d’emploi reste élevé. Il est
irrigué par la conviction forte selon laquelle personne n’est inemployable :
nous pouvons parvenir à l’inclusion de ceux que la vie a éloignés du marché du
travail si nous prévoyons l’accompagnement, la formation et les outils
d’insertion nécessaires.
Ce projet de loi propose un saut qualitatif dans l’accompagnement vers
l’emploi. Par une meilleure formalisation et par une approche personnalisée, il
doit permettre d’améliorer l’accompagnement de ceux qui sont confrontés à des
difficultés particulières, qu’ils soient en situation de handicap ou bien
allocataires du RSA. Il comporte ainsi des mesures fortes concernant l’emploi
des personnes en situation de handicap – je pense notamment à l’instauration
d’un droit universel à l’orientation en milieu ordinaire, appuyé par un projet
professionnel mieux accompagné par le service public de l’emploi. De même, pour
que plus aucun demandeur d’emploi ne soit exclu, il prévoit l’inscription
systématique à France Travail des allocataires du RSA.
C’est aussi pour cela que, dans une logique de droits et de devoirs, nous
créons le contrat d’engagement. Adossé à un meilleur accompagnement du
bénéficiaire, il s’articule à un régime de contrôle dont les sanctions se
veulent davantage progressives, mais surtout plus effectives. Depuis le
printemps dernier, pour ce qui concerne les allocataires du RSA, dix-huit
départements mènent une expérimentation de ce dispositif. Les retours de
terrain sont très encourageants : les chiffres portant sur les entrées dans les
parcours d’accompagnement sont prometteurs. Des données plus précises sont en
cours de fiabilisation, notamment celles relatives à la nature des orientations
et au taux de satisfaction des bénéficiaires. Dès qu’elles seront stabilisées,
nous les partagerons bien évidemment avec le Parlement.
Ces mesures au service d’un meilleur accompagnement vers l’emploi reposent
d’abord sur un devoir de la collectivité à l’égard des demandeurs d’emploi,
a fortiori
lorsqu’ils se heurtent
à des difficultés particulières. Elles assurent aussi un meilleur retour vers
l’emploi pour tous et constituent une condition pour que tous les conseillers
en insertion professionnelle puissent trouver davantage de sens à leur action.
Pour contenir les tensions de recrutement, le texte s’attaque à un deuxième
grand défi en proposant une meilleure offre de services aux entreprises,
notamment les plus petites d’entre elles, qui ne disposent pas des instruments
leur permettant de faire face aux difficultés liées aux ressources humaines.
Le troisième objectif est la réforme de la gouvernance du service public de
l’emploi. Pour répondre à l’éclatement dont il souffre, nous voulons favoriser
la coordination des acteurs grâce à une gouvernance renforcée à tous les
échelons territoriaux. Désormais, l’État et les collectivités ainsi que les
partenaires sociaux travailleront de concert avec les opérateurs et les
partenaires du réseau pour faire converger les politiques menées ensemble. Il
s’agit non pas d’une centralisation ou d’une subordination cachée, mais d’une
meilleure coopération supposant un vrai partage des données.
Toutes ces ambitions appellent des moyens renforcés. C’est pourquoi, vous le
savez, le projet de loi de finances (PLF) pour 2024 prévoit la mobilisation de
300 millions d’euros pour la mise en œuvre de la réforme.
Le plafond d’emplois de l’opérateur
France Travail sera rehaussé en 2024 de 300 équivalents temps plein travaillés
(ETPT). Enfin, d’ici à 2027, c’est 1 milliard d’euros supplémentaire qui sera
consacré à l’accompagnement, à l’insertion et au retour à l’emploi. Une
enveloppe de 170 millions d’euros est par ailleurs prévue pour les départements
en vue d’accompagner la mise en œuvre de la réforme, de densifier l’offre de
solutions d’accompagnement socioprofessionnel et de lever les freins
périphériques. Ces moyens soutiendront une montée en charge progressive de la
réforme avant même la date de son entrée en vigueur, le 1er janvier 2025.
Le débat parlementaire a précisé et complété le projet de loi et je me réjouis
de l’adoption d’un texte ainsi enrichi. C’est pourquoi, mesdames et messieurs
les députés, je tiens à vous remercier pour les travaux de qualité que vous
avez menés. Parmi les apports majeurs du Parlement, je citerai la meilleure
prise en compte des situations individuelles dans le contenu du contrat d’engagement.
* Il permet de déterminer l’intensité de
l’accompagnement. Grâce à vos débats, la rédaction retenue assure une prise en
compte des difficultés spécifiques rencontrées par chacun. Citons les aidants,
les personnes en situation de handicap et les familles monoparentales.
Cette attention portée aux situations particulières va dans le bon sens, celui
de la personnalisation de notre approche de l’accompagnement vers l’emploi.
Elle se retrouve également dans votre volonté de préciser qui, parmi les jeunes
accompagnés par les missions locales, est concerné par l’inscription à France
Travail ; il s’agit en l’occurrence de ceux relevant d’un parcours
contractualisé d’accompagnement adapté vers l’emploi et l’autonomie (Pacea) ou
ayant conclu un contrat d’engagement jeune (CEJ).
De même, l’Assemblée s’est efforcée de trouver un juste équilibre dans le
contrôle de la recherche effective d’un emploi par les demandeurs d’emploi. Le
système retenu sera à la fois plus efficace, plus progressif et plus juste que
le système actuel – je pense notamment aux modifications apportées par
l’adoption de l’amendement de Michèle Peyron.
Enfin, s’agissant de la gouvernance, vos débats ont approfondi la réflexion sur
au moins deux aspects centraux. D’une part, l’Assemblée a pris soin de
conforter les partenaires sociaux au sein de la gouvernance. D’autre part, le
texte issu de vos travaux confirme la place qu’occupent les missions locales
dans la réforme de France Travail. Je tiens à saluer le travail qu’elles
réalisent tous les jours, sur le terrain, au plus près des jeunes, et à
préciser que ni leur gouvernance, ni leurs statuts, ni leurs modalités de
financement ne sont modifiés.
L’ensemble de ces apports ont nourri ce projet de loi que les députés et les
sénateurs de la commission mixte paritaire vous proposent d’adopter. Au nom du
Gouvernement, je me réjouis de ce compromis équilibré qui affirme et raffermit
l’ambition de ce texte. Il est fidèle à l’esprit de nos précédentes réformes et
conforme à l’objectif qui guide notre action : parvenir au plein emploi. Vous
l’aurez compris, le Gouvernement est très favorable à l’adoption du texte issu
de la CMP.
Gabriel Attal
(ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Pour élever le niveau général de nos élèves, le
numérique et l’intelligence artificielle sont des outils clés. Si je souhaite
faire de l’École un sanctuaire face au bruit du monde extérieur, elle doit
aussi permettre à nos enfants de comprendre les révolutions qui traversent
notre société.
Et au premier titre la révolution numérique qui bouleverse notre rapport au
temps, à l’information et aux autres. Et parce que de multiples compétences
indispensables aux métiers d’aujourd’hui et des années à venir sont liées au
numérique.
Et parce que c’est un enjeu démocratique : si le temps passé devant les écrans
a augmenté, il faut donner à nos enfants les moyens de faire le tri entre les
sources d’informations.
Je ne veux rien lâcher sur la formation à l’esprit critique. Dans ce travail,
je redis que rien ne peut remplacer la présence de nos professeurs, leurs
connaissances singulières et les liens qu’ils tissent avec nos enfants.
Merci et bravo à tous les acteurs, publics comme privés qui associent leurs
savoir-faire au quotidien pour faire réussir nos élèves.
> À Clairefontaine pour dîner avec nos Bleus qui s’engagent contre le harcèlement à l’École. Merci pour leur engagement ! La mobilisation générale contre le harcèlement se poursuit. Grâce à eux, de nombreux jeunes sortiront du silence.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Les responsables d’établissements
d’enseignement supérieur et de recherche sont tous mobilisés autour d’un mot
d’ordre : la tolérance zéro contre l’antisémitisme et toutes les formes de
haines.
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Aux côtés du président de la République dans le
Pas-de-Calais pour soutenir les agriculteurs touchés par les inondations. Nous
activons le dispositif de l’assurance récolte rénovée, et son indemnisation de
solidarité nationale, ainsi que les calamités agricoles, qui vont permettre de
compenser et d'accompagner les agriculteurs dans les pertes qu'ils ont subies.
Pour compléter ce dispositif, et faire face à cet épisode inédit, nous mettons
également en place un fonds de soutien exceptionnel pour accompagner les
agriculteurs dans le rachat de matériel et soutenir les trésoreries. Ce
dispositif pour le Pas-de-Calais sera étendu également aux régions Normandie et
Bretagne qui ont été durement touchées par les tempêtes. La Nation est
solidaire et aux côtés des agriculteurs pour surmonter cette crise.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Au 1er novembre, 2/3 des nappes phréatiques
étaient en-dessous de leur niveau normal. Ce qui nous attend à l'avenir, c'est
plus de pluie l'hiver, moins d'eau l'été.
> Avec le dérèglement climatique, les grilles des assureurs ne sont plus adaptées.
> Non ! L'Union Européenne n’interdira pas les boîtes de camembert, de gorgonzola ou encore de Mont d’Or. Alors que se négocie le traité sur les plastiques à Nairobi, notre priorité reste la réduction de la production et l’usage des plastiques. Pour l’écologie et pour nos traditions, remplacer les emballages en bois léger par du plastique, même recyclé, n'a pas de sens ! Nous continuerons de défendre cette ligne que nous tenons à Bruxelles depuis un an. Le groupe Renew Europe a déposé ce jour des amendements pour le vote crucial qui se tiendra la semaine prochaine au Parlement Européen. Ne nous trompons pas de combat !
> La vision de sobriété et d’économie circulaire que je porte, ce n’est pas dire : «acheter ou consommer, c’est mal». En revanche, j’assume de porter un discours de changement de modèle et de porter une politique d’incitation à ce changement !
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> La France et son parc nucléaire ne doivent plus
être une exception. Pour lutter contre le dérèglement climatique, nous
défendons la montée en puissance massive du nucléaire dans le monde, en
complément des énergies renouvelables : x 3 d’ici à 2050.
> Le monde de l’énergie a besoin des femmes : on ne fera pas la transition énergétique si on se prive de 50% des talents de ce pays. C’est ce que j’ai dit à toutes les lauréates du Prix Fem’Energia, récompensées aujourd’hui pour leur parcours !
> Oui, l’empreinte carbone d’une voiture électrique sur sa durée de vie est 2 à 5 fois inférieure à celle d’une voiture thermique. Oui, la voiture électrique coûte 3 fois moins cher en carburant.
Parce que c’est une question d'exemplarité, l’État se mobilise pour la sobriété avec le Championnat de France des économies d’énergie : de l’Opéra Bastille à la Cour d’appel de Caen, 550 bâtiments publics se lancent dans la compétition. Merci à tous.
Aurélien Rousseau
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> La situation financière de très
nombreux hôpitaux est difficile.
Il serait vain et dérisoire de le nier, cette situation est très tendue, pour
des raisons structurelles et conjoncturelles comme l’inflation. Du point de vue structurel, les
situations sont très hétérogènes entre, par exemple, les hôpitaux
universitaires de Strasbourg, qui présentaient en 2022 un excédent de 10
millions d’euros et des établissements comme l’hôpital de Haguenau, dont le
déficit se creuse.
Pour répondre à cette
situation sur le plan structurel, nous avons engagé, dans le projet de loi de
financement de la sécurité sociale pour 2024, la réforme du financement de
l’hôpital. Entre un CHU, une clinique privée et un hôpital local, le financement
ne peut être le même. C’est pourquoi nous avons décidé de créer trois briques
de financement : la première est fonction de l’apport des établissements en
matière de santé publique et de responsabilité par rapport à un bassin de
population ; la deuxième relève de la tarification à l’activité ; la troisième
concerne les hôpitaux universitaires, notamment lorsqu’ils ont une part
importante de recours. C’est ainsi que nous ferons face à cette situation.
Nous sommes particulièrement vigilants
s’agissant de l’inflation. Je suis en contact permanent avec les fédérations de
l’hospitalisation, publique comme privée. Le Gouvernement ne laissera pas les
hôpitaux dans l’impasse. Nous percevons des signaux positifs, s’agissant
notamment du recrutement de soignants ; nous devons les saisir, afin que
personne ne s’enfonce dans le rouge.
> Je me réjouis de la réouverture des négociations entre médecins et l’assurance maladie. Je crois au dialogue conventionnel. C’est une brique essentielle de la démocratie sociale. Un accord qui réponde aux attentes des professionnels comme à celles de nos concitoyens est possible.
Aurore Bergé
(ministre des Solidarités et des Familles)
> [Personnes âgées et EHPAD] Nous avons mis en
place un fond d'urgence de 100 millions d'euros. Pour les éléments plus
structurels, nous allons augmenter la compensation de l'État aux départements
et nous allons refonder en profondeur les fonds de concours.
Bérangère Couillard
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la
Lutte contre les Discriminations)
> La France continuera de porter la cause des
femmes à travers le monde avec une diplomatie féministe ambitieuse.
> J’apporte tout mon soutien aux fidèles de la mosquée de Pessac qui subissent des actes racistes. La République garantit la liberté de conscience et de culte. La sécurité de nos concitoyens de confession musulmane sera assurée face aux menaces.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> [A l’université de Lausanne] Une rencontre
dédiée à l’Europe face aux grand défis du Monde durant laquelle Emmanuel Macron a pu préciser les
trois piliers de notre avenir commun: Unité, indépendance et démocratie.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Les cyberattaques touchent tous nos
concitoyens, nos entreprises, nos collectivités. Nous avons besoin de tous les
talents pour leur faire échec. Avec la campagne #DemainSpécialisteCyber, nous
sensibilisons 6 millions de jeunes aux métiers de la cybersécurité.
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> Qu’on soit une PME ou microentrepreneur, on a
tous été confrontés à des démarches administratives trop longues et trop
complexes ou à des normes trop contraignantes. Faire tourner son entreprise ne
devrait pas être un chemin de croix.
> Les 5 millions de salariés bénéficiaires des titres-restaurant pourront toujours acheter des produits non directement consommables comme le riz ou les pâtes jusqu’au 31 décembre 2024. C’est une mesure de bon sens, utile aux Français.
Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et
de la Ruralité)
> La maille départementale est une maille
pertinente qui permet de travailler à l'échelle de territoire cohérent tout en
gardant cette capacité d'action de proximité.
Clément Beaune
(ministre délégué chargé des Transports)
> Une avancée concrète, majeure : un meilleur
service minimum pour les passagers en cas de grève du contrôle aérien.
Une proposition de loi efficace et équilibrée a été
adoptée à l'Assemblée nationale.
> C'est adopté ! La loi sur les « services express régionaux métropolitains » (RER métropolitains) vient d'être adoptée à l'Assemblée nationale. Un acte majeur pour les Français éloignés des centres villes, pour leur offrir de vraies alternatives à la voiture individuelle
Patrice Vergriete
(ministre délégué chargé du Logement)
> Sommet européen des ministres du Logement réunis à Gijón autour
de nos objectifs communs:
- Le droit et l'accès à un logement pour
tous
- La lutte contre le sans-abrisme
- Des logements plus durables Le logement
doit être au cœur des enjeux européens.
Agnès Firmin Le Bodo
(ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de
santé)
> [Assurance maladie] La reprise des négociations
conventionnelles est une bonne nouvelle. L’esprit constructif permettra
d’aboutir à une convention satisfaisante pour les médecins et qui permettra de
répondre aux besoins de santé de nos concitoyens.
> Tous mobilisés pour une gestion plus sobre de l'eau ! 6 mois après l'annonce du Plan eau, j'ai rappelé l'importance d'unir nos efforts pour développer des alternatives à l'utilisation de l'eau potable, notamment via la réutilisation des eaux usées.
> Le gouvernement tient à l'aide médicale d'Etat. C'est un objet de santé publique et pas un outil d'attractivité ou de tourisme médical. Ce sujet n'avait rien à faire dans le projet de loi.
> |Loi sur les dérives sectaires] Afin de garantir la santé de nos concitoyens, nous renforçons notre réponse contre ceux qui mettent en danger la vie des malades en les détournant des professionnels de santé.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Il faut marteler ces chiffres
intolérables tant qu’ils ne diminueront pas : dans ce pays, toutes les trois
minutes, un enfant est victime de violences sexuelles. Je vous remercie d’avoir
rappelé la réalité : des vies d’enfants, puis d’adultes, brisées par ces
violences contre lesquelles nous devons lutter.
C’est pourquoi, après avoir déjà agi au cours du précédent quinquennat, le
Président de la République en a fait une priorité du quinquennat actuel et
c’est aussi pourquoi, il y a un an déjà, la Première ministre en a fait la
priorité de l’action du comité interministériel à l’enfance.
Nous avons généralisé les unités d’accueil pédiatrique des enfants en danger
(Uaped) dans tous les départements. Nous avons créé la Commission indépendante
sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), qui a
réalisé un formidable travail. Nous avons aussi financé une campagne choc de
sensibilisation sur l’inceste et les violences faites aux enfants.
Vous aussi avez agi : nous pouvons saluer l’adoption à l’unanimité, en deuxième
lecture hier de la proposition de loi de Mme Santiago. C’est un formidable
outil au service de la protection des enfants.
Mais il faut continuer à agir et je
crains que le plan que la Première ministre présentera lundi prochain ne soit
pas le dernier. car il nous faut lutter contre des pratiques et une culture
plus que millénaires. Nous proposerons de nouvelles mesures qui s’appuient sur
les préconisations de la Ciivise, dans quatre directions : prévention,
repérage, accompagnement des victimes et, bien évidemment, répression des
auteurs de ces violences.
Nous devons continuer à nous battre afin de soutenir le formidable élan lancé
par la Ciivise. Je compte sur votre mobilisation ; vous pouvez compter sur moi.
> À 13 ans, près de 1500 images de soi en moyenne circulent sur Internet. Ce phénomène entraîne plusieurs dangers : pédocriminalité, usurpation d’identité, enfants-influenceurs… Les parents doivent prendre conscience de leur responsabilité en ligne, comme dans la vie réelle.
Sabrina Agresti-Roubache (secrétaire d’Etat chargée de la
Ville et de la Citoyenneté)
> Devant les préfets, j'ai présenté mes grandes
orientations en matière de politique de la ville, en rappelant les mesures du
CIV, ainsi que mes priorités en matière de citoyenneté, notamment la lutte
contre la radicalisation, la prévention de la délinquance et le déploiement de
la vidéoprotection.
> Les dérives sectaires ont profondément évolué ces dernières années. Aux groupes à prétention religieuse s’est ajoutée une multitude de groupes et de manipulateurs isolés et autonomes. Ils diffusent leur doctrine sur les plateformes numériques et fédèrent autour d’eux de véritables communautés. La Miviludes enregistre une hausse constante des signalements. Face à ces constats, le gouvernement apporte une réponse forte avec la stratégie nationale de lutte contre les dérives sectaires. Prévenir plus efficacement les risques, mieux accueillir et accompagner les victimes, renforcer l’arsenal juridique ; chaque mesure de cette stratégie ambitieuse est une bataille que je mènerai avec détermination. Nous devons empêcher la propagation de ces phénomènes dangereux pour notre cohésion nationale.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Face au retour des conflits, aux menaces à nos
démocraties et à notre prospérité, nous avons besoin de plus d’unité. L’Europe
est la réponse.
> J’ai exprimé auprès du commissaire Maros Sefcovic le soutien français aux discussions en cours entre l’UE avec la Suisse et le Royaume-Uni qui sont deux partenaires importants de l’Europe. Il est dans notre intérêt mutuel d’avoir des accords de coopération équilibrés
Chrysoula
Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie
et des Partenariats internationaux)
> Face aux dérèglements et aux factures du monde,
construire une souveraineté européenne est nécessaire.
> Faire face aux défis planétaires, en partenaires ! C'est ce que permettront les Accords de Samoa. Ils posent un cadre plus moderne pour la coopération entre l'UE, ses États membres et 79 partenaires d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.
Prisca Thevenot
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> L’engagement nous rappelle que nous ne sommes
pas simplement une somme d’individus, mais bien un ensemble de citoyens engagés
sous un même drapeau, sous de mêmes valeurs, qui sont celles de notre pays.
> Depuis le mois de septembre,
nous avons recensé 996 fausses alertes à la bombe en France. Pas moins de 788
concernent les établissements scolaires. Nous devons en premier lieu saluer la
mobilisation des équipes éducatives – chefs d’établissement, enseignants –, des
forces de l’ordre – gendarmes, policiers – et des services de secours. Ils sont
tous sur le pied de guerre pour assurer au sein des établissements scolaires la
sécurité des personnels et des enfants.
Je tiens à faire un rappel : les fausses alertes à la
bombe mobilisent inutilement les forces de sécurité. Elles retardent
l’intervention des secours auprès de ceux qui en ont vraiment besoin. Qui s’en
rend coupable encourt 30 000 euros d’amende et deux ans d’emprisonnement.
Depuis le mois de septembre, 54 personnes ont été interpellées, dont 30 au
cours du mois dernier – je vois votre impatience, je vais répondre au sujet de
la continuité pédagogique, mais permettez-moi de rappeler aux coupables qu’ils
ne resteront pas impunis.
Nous devons bien évidemment assurer la continuité
pédagogique, en plus de la sécurité des établissements scolaires – la prudence
l’impose. Nous devons mettre en place des dispositifs spécifiques à destination
de ces jeunes : des extensions d’horaires d’ouverture, des stages de réussite
et des cours de rattrapage. Le ministère déploiera une dotation spécifique à
cet effet.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
> Saviez-vous que 50% de la richesse économique
mondiale repose sur des services rendus gratuitement par la nature? Alors que nous vivons un
effondrement du vivant, les entreprises doivent intégrer la biodiversité dans leurs
stratégies.
> Rappel du le soutien massif de
l’État pour nos océans et sur les enjeux de préservation des écosystèmes marins. :
- Déploiement des aires marines protégées
- Tolérance zéro à l’encontre des éco-délinquances
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Afin de dynamiser notre vie parlementaire, les #QAG seront, dès la semaine prochaine, organisées en 2
séances les mardis et mercredis. Outil essentiel de notre vie démocratique, les
députés pourront désormais interroger le Gouvernement à l’issue du Conseil des
ministres.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au
Parlement européen)
> Le dialogue avec tous les acteurs de la région
est vital pour répondre à l'urgence humanitaire à Gaza et s’assurer de la
stabilité de la région. J'ai rencontré cet après-midi à Bruxelles les
ambassadeurs de l'Egypte, de la Jordanie, du Liban, de la Palestine, de
l'Arabie Saoudite et de la Ligue Arabe.
Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Les départements ont un rôle important à jouer
dans la mise en œuvre du « dernier km », pour que chaque loi votée se
traduise en avancées pour les Français.
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Un chiffre intéressant: la Chine a enregistré
au troisième trimestre son tout premier déficit d'investissements directs
étrangers (IDE), les sorties de capitaux dépassant de 12 milliards de dollars
les entrées.
Violette Spillebout
(députée)
> [Loi immigration] Non aux contre-vérités du RN. C'est la loi le plus ferme
depuis 40 ans !
- Rétablissement de la double peine
- Expulsion de 4000 délinquants étrangers par an
- Examen de Français pour les titres de séjours
- Retrait des titres de séjours pour les délinquants et
les radicalisés.
● MoDem
Bruno Millienne (député)
> A été adoptée par l'Assemblée nationale une
proposition de loi issue du Sénat permettant de mieux gérer les grèves dans le
secteur aérien, avec l'accord du syndicat majoritaire. Je m'en félicite, malgré
les oppositions dogmatiques de la gauche, retrouvez mon explication de vote
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Des cellules séparées pour violer les femmes,
des instruments de tortures du Moyen-Age, des prisonniers brûlés vifs. Où ça ?
Dans les geôles de l’armée russe en Ukraine. La Russie doit perdre cette guerre.
> Félicitations à l’Arménie qui adhère à la Cour Pénale Internationale.
> Un pas en avant historique dans la lutte contre l’impunité: Bachar Al-Assad visé par un mandat d’arrêt de la justice française après les attaques chimiques de 2013 en Syrie.
Pascal Canfin
> Je lis parfois que la France serait responsable de la décision sur le glyphosate. C’est faux! La France
s’est abstenue ce qui revient à ne pas soutenir cette
proposition. Le pays qui aurait pu faire pencher la balance c’est l’Espagne
dirigée par un gouvernement socialiste et qui a voté
pour!