Voici une sélection, ce 5 novembre 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.
► Union Européenne
♦ Renew Europe
(groupe centriste et libéral au Parlement européen)
[Nota: les propos tenus par les députés européens français sont à lire dans
Propos centristes France]
> Notre ère numérique en rapide évolution exige une cybersécurité plus forte dans l’UE! À mesure que nos vies deviennent plus étroitement liées à la technologie, nous devons protéger notre vie privée, notre économie et notre sécurité nationale. Nous ouvrons la voie en définissant une législation pour renforcer la cyberdéfense dans toute l’UE !
> 9 cas sur 10 de journalistes assassinés restent non résolus, dont celui de Daphne Caruana Galizia. En cette Journée internationale pour mettre fin à l’impunité pour les crimes contre les journalistes [2 novembre], nous poursuivons notre combat pour mettre fin à la persécution des journalistes et pour que les auteurs soient traduits en justice.
Hilde Vautmans
> En temps de guerre, les enfants sont les plus vulnérables. Avec la
communauté internationale, l’UE doit faire pression pour un cessez-le-feu et
une solution à long terme à deux États pour arrêter l’effusion de sang.
Guy Verhofstadt
> Retour aux temps les plus sombres… Tout le monde a été radicalisé:
l’opinion publique en Israël crie «détruire Gaza» et «se venger», l’opinion
publique dans le monde crie des slogans contre Israël… et pire encore!
> Les mollahs iraniens terrorisent leur propre peuple, soutiennent le terrorisme ailleurs… et sont salués à l’ONU comme des champions des droits de l’homme ! Arrêter cette folie. Sanctionner et isoler l’Iran !
> Israël a le droit de cibler chaque terroriste du Hamas responsable de l’horreur du 7 octobre… mais c’est un crime de guerre lorsque les frappes dépassent largement la proportionnalité et que des enfants sont tués par centaines… C’est au-delà de l’humanité !
> L’Europe pourrait être beaucoup plus forte envers les partenaires régionaux si seulement nous mettions de l’ordre dans notre politique. Voilà ce que devraient être les élections européennes: non pas le plus petit dénominateur commun, mais un véritable leadership sur la façon de restaurer la souveraineté de l’Europe dans un monde risqué !
> L’attaque brutale du Hamas a déchaîné le mal de toutes parts: des milliers d’enfants tués, des juifs traités par des foules, des colons pourchassant des Palestiniens en Cisjordanie… Il est grand temps que la communauté internationale mette fin à cette folie : établir un cessez-le-feu et travailler à une solution à deux États !
● Allemagne
♦ Gouvernement
Christian Lindner (ministre des Finances)
> Grâce à des témoins de l'époque comme Margot Friedländer, nous
devenons nous aussi, des décennies après les atrocités du national-socialisme,
des témoins de la vérité. Et c'est pourquoi nous avons aujourd'hui la
responsabilité de lui faire la promesse la plus importante : Plus jamais ça !
> Nous avons besoin d'une voie fiable pour la réduction de la dette. Il en va également de notre crédibilité vis-à-vis des marchés des capitaux.
> Le frein à l'endettement n'est pas seulement un droit constitutionnel en vigueur, il protège notre capacité d'action - également dans l'intérêt des générations futures.
> Des tâches importantes découlent de la situation géopolitique, car nos propres capacités militaires doivent être améliorées. Nous devons maintenant fixer une priorité. Il s'agit de renforcer notre capacité de défense de l'alliance et du pays.
> Quiconque remet en question le droit à l'existence d'Israël ou glorifie la terreur contre la vie juive dans nos rues doit en assumer les conséquences dans l'État de la Loi fondamentale. Une décision logique et importante !
> L'énergie est chère quand elle est rare. Ce n'est donc pas le moment de fermer les centrales. Tant que l'on ne sait pas si l'énergie est disponible et abordable, nous devrions mettre fin aux rêves d'une sortie du charbon en 2030.
> Ceux qui pensent que notre Etat est faible doivent être détrompés. Cela va au-delà du droit pénal. Quiconque remet en question le droit à l'existence d'Israël ou est antisémite perd toute chance d'obtenir un passeport allemand. Cela doit être réglé par la loi.
● Belgique
♦ Les Engagés
Catherine Fonck (députée)
> La
pression est maximale dans les hôpitaux. Des lits sont fermés, des soins retardés. Toujours pas de
plan d’attractivité pour le personnel sur les genoux et en pénurie. Et la Vivaldi [coalition gouvernementale] veut utiliser les lits pour les demandeurs d’asile…
♦ DéFI
François de Smet (président)
> Une
seule solution: deux Etats, Israël et la Palestine, démocratiques et en paix.
Un seul moyen: que la communauté internationale s'en mêle enfin et utilise les
moyens de pression nécessaires pour amener et encadrer ce dialogue.
> [Débat entre les leaders des deux
partis centristes DéFi et Engagés]
Université catholique de Louvain, à l'invitation du cercle étudiant CESEC: un
débat en tête à tête avec Maxime Prévôt, le président des Engagés. L'occasion,
de manière courtoise et constructive, de faire le point sur les convergences et
les divergences entre DéFI et ce parti (qui se dit «mouvement», mais qui, je
vous le confirme, est toujours bel et bien un parti).
Les convergences:
- Climat: la volonté d'allier renouvelable, nucléaire et une forme de
modération énergétique pour faire face à la transition énergétique
- Justice et police: ces chantiers doivent être les priorités de la prochaine
législature. L'actualité nous rappelle cruellement combien les
désinvestissements se paient durement. J'ai insisté en particulier sur le
trafic de drogue.
- Réforme de l'Etat: pas une priorité, sauf pour réaliser des réformes
améliorant l'efficacité de l'Etat (DéFI souhaite ainsi refédéraliser la santé,
les allocations familiales, la lutte contre la pauvreté)
- Migration: une forme de régularisation pour celles et ceux qui travaillent et
ont des attaches durables est nécessaire. Ce n'est pas incompatible avec une
meilleure efficacité des ordres de quitter le territoire pour les profils
dangereux.
Les divergences:
- DéFI ne croit pas au «centrisme». En Belgique, le PTB mis à part, tout le
monde accepte l'économie de marché et les bases du modèle social. Tout le
monde, par options politiques ou par choix de coalition, finit donc par
gouverner «au centre». Ce qui rend un parti utile, c'est d'être clivant et
clair sur ses valeurs. Nous ne percevons pas, aujourd'hui, quelles sont
clairement les valeurs des Engagés.
- DéFI croit en la laïcité politique comme condition nécessaire du vivre
ensemble entre toutes convictions. Cela implique notamment une neutralité
totale des services publics, y compris d'apparence. Là où les Engagés acceptent
les signes convictionnels dans la fonction publique, en «back office».
- IVG et autres dossiers éthiques: les Engagés ont décidé de ne plus avoir
d'avis sur ces questions, laissant la «liberté de vote» à leurs parlementaires.
Pour DéFI c'est une hypocrisie sans nom: il revient aux partis politiques de
prendre position en interne, de défendre ensuite cette position aux élections
et dans les parlements. Le sort des 200 femmes qui vont chaque année aux Pays-Bas
subir un avortement tardif mérite par exemple un positionnement clair et pas un
tel défilement. DéFI se revendique progressiste sur les matières éthiques, et
pense que la «liberté de vote» est un cache-sexe d'un conservatisme toujours
inhérent aux Engagés.
- DéFI exclut de négocier avec la N-VA [Nieuw-Vlaamse Alliantie, parti
centriste flamand], estimant que même sans réforme de
l'Etat réelle, ce parti est destructeur des bases régaliennes fédérales; les
Engagés, bien qu'il ne s'agisse pas de leur premier choix, considèrent qu'il
faudra bien le faire, et ne ferment donc pas la porte.
> Aussi choquante et condamnable puisse être la situation à Gaza, la comparaison avec la Shoah ou la Seconde Guerre mondiale n'est ni juste, ni acceptable.
> Dans ce fracas de polémiques
autour de l'affrontement entre le Hamas et Israël, il nous faut penser à toutes
les victimes et voir le piège terrible dans lequel le Hamas tente de nous faire
basculer. (…)
Nous sommes en présence d'un cas assez rare de barbarie calculée: le Hamas
commet des actes si irréparables qu'il entend pousser Israël vers la faute et
le franchissement de toutes les limites. A nous tous, partout où c'est
possible, de faire en sorte que ça n'arrive pas. À nous d'aider tous ceux qui
en Israël comme en Palestine, aiment la vie.
Sophie
Rohonyi (députée)
> Même pour des maladies touchant une partie significative de la
population comme Alzheimer, le Ministre se réfugie derrière l’insuffisance d’études
scientifiques pour ne pas avancer.
Les études réalisées à l’étranger et la réalité des patients, aidants et soignants
parlent d’elles-mêmes!
> L’Iran détient toujours des otages innocents. Johan Floderus en fait partie. Il est détenu et torturé dans la même prison qu’Olivier Vandecasteele. Le gouvernement belge a promis d’agir pour tous les otages. Qu’en est-il de lui, des autres et des otages du Hamas? Continuons la mobilisation!
> En France, La liberté des femmes à avorter doit être « irréversible ». Une initiative soutenue par tous, sauf l’extrême droite qui se réfugie derrière « la liberté de vote », la même que brandissent le MR ou les Engagés chez nous… Si difficile que ça de protéger un droit fondamental?!?
● Italie
♦ Azione
Carlo Calenda (secrétaire général)
> [Opinion: «Les forces (dés)armées]
Aujourd'hui, tous les hommes politiques s'empressent de présenter leurs vœux à
nos forces armées. Il s'agit d'un rituel essentiellement rhétorique, car nous
ne nous soucions guère d'elles et ne nous intéressons guère à leur sort.
Après deux jours de visite de Berlin et des derniers monuments du militarisme
prussien, il serait facile de considérer cette insignifiance rhétorique comme
une bonne chose. Mais ce n'est pas le cas. La guerre est devenue un fait
étranger pour nous et le reste de l'Occident herbivore (UE), mais pas pour le
monde.
Nous devrions connaître suffisamment l'histoire pour savoir que les phases
d'ouverture, de progrès et de concurrence économique alternent avec des moments
de dure confrontation et de crises militaires. Nous le devrions, si l'Histoire
ne nous apparaissait pas comme une relique archaïque du passé, inutile à
l'homme moderne, moralement parfait et technologiquement puissant.
Nous pensons donc que nous sommes à l'abri de la guerre simplement parce que
nous n'admettons plus la guerre comme une action humaine. C'est une affirmation
présomptueuse et dangereuse. Par conséquent, nous reportons d'année en année
notre engagement envers l'OTAN de ramener les dépenses militaires à deux pour
cent. Cet argent est nécessaire pour équiper des forces militaires épuisées par
des décennies d'investissements minimes.
Nous ne décidons pas seuls de la fin de la guerre. Nous pouvons décider
nous-mêmes de notre incapacité à combattre la prochaine et donc à nous
défendre. C'est ce que nous faisons.
Les Américains s'en chargeront. Ce qu'une partie de ce pays déteste comme les
adolescents détestent les adultes lorsqu'ils essaient de les sortir du «Jardin
d'Eden» de l'enfance.
Alors, à «longue vie aux forces armées», ajoutons un chèque. Maintenant.
♦ Italia Viva
Matteo Renzi (président)
> Giorgio La Pira avait prophétisé «la paix des enfants d'Abraham».
Aujourd'hui, à l'occasion de l'anniversaire de la mort de l’ancien maire de
Florence, une lueur d'espoir apparaît. En effet, la proposition américaine
d'évincer le Hamas pour confier la gestion de la bande de Gaza à un véritable
État palestinien - libéré des terroristes et soutenu par les pays arabes
réformateurs - est la seule issue crédible pour garantir la sécurité d'Israël
et le principe «deux peuples, deux États».
Je trouve encourageant que la Maison Blanche travaille en étroite collaboration
avec les Arabes modérés, à commencer par les pays du Golfe.
► Autres pays
● Canada
♦ Gouvernement
Justin Trudeau (Premier ministre)
> Devant des propos ou symboles haineux, il faut
dénoncer. Il est inacceptable que quelqu’un exhibe une croix gammée sur la
Colline du Parlement. Les Canadiens ont le droit de se réunir pacifiquement,
mais on ne peut tolérer l’antisémitisme, l’islamophobie ou toute forme de haine.
> Je me suis entretenu avec Benjamin
Netanyahu aujourd’hui. J’ai
réaffirmé l’appui du Canada envers Israël et son droit de se défendre,
conformément au droit international. Nous avons aussi réclamé la libération
immédiate et sans condition des otages détenus par le Hamas.
J’ai réaffirmé l’importance de défendre le droit humanitaire international et
de tout faire pour protéger les civils palestiniens. J’ai aussi parlé de ma
vive inquiétude face à la crise humanitaire et de la nécessité de créer les
conditions propices à la livraison d’aide à Gaza.
> Renforcer nos chaînes d’approvisionnement, se protéger des effets du climat, etc. : nous avons travaillé à diverses priorités communes aujourd’hui, au Sommet des dirigeants du Partenariat des Amériques pour la prospérité économique à Washington.
> Nous voulons rendre la vie des familles plus abordable. Déjà, les parents de près de la moitié des provinces et territoires profitent de services de garde à 10 $ par jour, trois ans plus tôt que prévu. Dans les autres provinces et territoires, les frais ont chuté d’au moins 50%.
> Nous devons construire plus de logements, plus rapidement. Et c’est l’objectif précis que vise notre gouvernement en collaboration avec les villes, les municipalités et les communautés autochtones de tout le pays.
> La justice ne peut pas être
faite au prix de la souffrance des civils palestiniens. J’ai rencontré des
familles palestiniennes aujourd’hui, et elles m’ont parlé des proches qu’elles
ont perdus à Gaza et m’ont décrit leur douleur, leur colère, leur traumatisme
et leur chagrin.
Elles s’inquiétaient aussi pour leur droit de militer, sans crainte ni
représailles, afin que les Palestiniens vivent en paix et en sécurité. Les
Canadiens ont le droit de se réunir pacifiquement et de s’exprimer librement –
et on a discuté de l’importance de ce droit.
Nous demandons le renouvellement des efforts en vue d’une solution à deux
États, et nous continuerons à prôner des trêves humanitaires, l’acheminement de
l’aide humanitaire et le respect du droit international. Le Canada souhaite une
paix juste et durable au Moyen-Orient.
> On a présenté un projet de loi pour accroître la concurrence, surtout pour l’épicerie, et on a poussé les principaux épiciers du Canada à s’engager à multiplier les rabais et à geler les prix, entre autres – parce qu’on veut rendre la vie plus abordable pour les Canadiens.
> Nous faisons épargner les gens en les aidant à passer du mazout à une thermopompe électrique. En moyenne, les propriétaires qui font cette transition épargneront jusqu’à 2 500 $ par année sur leur facture d’énergie – une bonne nouvelle pour leur portefeuille et l’environnement.
● Etats-Unis
♦ Gouvernement
Joe Biden (président-des Etats-Unis)
> Toutes les six, huit générations, il y a un changement phénoménal. Ce
qui se passera dans les deux, trois, quatre ans, va déterminer à quoi vont
ressembler les quatre ou cinq prochaines décennies. Plus de changement va se
produire au cours des 10 prochaines années que ce qui s'est produit au cours
des 50 dernières années, peut-être même les 5 prochaines années.
> [Déclaration à propos du rapport sur l'emploi d'octobre]
Le rapport d'aujourd'hui montre que les «bidenomics» sont en train de faire
croître l'économie du milieu et du bas vers le haut, et non du haut vers le
bas. L'économie a créé 14 millions d'emplois depuis mon entrée en fonction et
150000 emplois en octobre. Le taux de chômage a été inférieur à 4% pendant 21
mois d'affilée, le plus long depuis plus de 50 ans, à un moment où la
proportion d'Américains en âge de travailler ayant un emploi est plus élevée
qu'avant la pandémie.
Les travailleurs américains ont réalisé ces gains tandis que l'inflation a
chuté de 60% et que l'inflation de base est à son niveau le plus bas en deux
ans - des projections disent qu'il faudrait une forte augmentation du chômage
pour faire baisser l'inflation.
Les Républicains au Congrès devraient se joindre à moi pour faire croître
l'économie et réduire l'inflation - plutôt que de faire des menaces imprudentes
pour affaiblir notre économie ou de donner la priorité à plus de réductions
d'impôts pour les riches et les grandes entreprises par rapport aux programmes
essentiels pour les familles qui travaillent dur, les personnes âgées et notre
sécurité nationale.
> Les États-Unis vont continuer à promouvoir l'aide
humanitaire aux innocents de Gaza qui ont besoin d'aide. Et ils ont besoin
d'aide.
Nous allons continuer à affirmer qu’Israël a le droit et la responsabilité de
défendre ses citoyens contre la terreur cependant il doit le faire d’une
manière qui soit conforme au droit international et au droit humanitaire qui
donne la priorité à la protection des citoyens.
Nous avons tous vu les images dévastatrices de Gaza. (…) Nous pleurons ces
morts et continuons de pleurer les enfants et les mères israéliens qui ont été
brutalement massacrés par les terroristes du Hamas.
> Il y a 40 ans, l'économie ruissellement s’est limité au rêve de ceux qui étaient au sommet. Mais je crois que chaque Américain prêt à travailler dur devrait être en mesure d'obtenir un emploi, peu importe où ils vivent - au cœur du pays, dans les petites villes - pour élever leurs enfants avec un bon salaire et garder leurs racines là où ils ont grandi.
> Il y a un an, les experts ont déclaré qu'une récession était presque garantie. (…) Eh bien, devinez quoi ? Pas plus tard que la semaine dernière, nous avons appris que l'économie avait connu une croissance de près de 5% au dernier trimestre prouvant que les experts avaient tort.
> Nous investissons près de 2 milliards de dollars pour
aider davantage d'agriculteurs à adopter des pratiques pour lutter contre le
changement climatique et gagner de nouveaux revenus.
Nous investissons 145 millions de dollars pour que les agriculteurs et les
communautés rurales installent des technologies énergétiques propres, comme les
panneaux solaires, et abaissent les factures d'électricité.
♦ Parti démocrate
Hakeem Jeffries (leader du Parti
démocrate à la Chambre des représentants)
> Nous nous battons pour une économie saine partout dans le pays.
> Nous avons assez de division dans ce pays. Le Congrès devrait se concentrer sur l’amélioration de la qualité de vie du peuple américain. Et être une force pour le bien dans le monde libre.
> Les démocrates de la Chambre restent disposés à s’associer à nos collègues de manière bipartisane. Les républicains doivent cesser de jouer des jeux politiques dangereux avec la sécurité nationale américaine.
> Notre mission est d’améliorer la vie des Américains. Toujours et pour toujours.
> La montée dramatique de la haine antisémite sur les campus universitaires à New York et dans tout le pays est inadmissible. L’Amérique doit choisir la bienveillance plutôt que l’intolérance. Et écraser l’antisémitisme, l’islamophobie et la haine sous toutes ses formes.
> Les républicains de l’extrême-droite sont déterminés à imposer une interdiction nationale des soins d’avortement. Les démocrates de la Chambre défendront toujours la liberté d’une femme de prendre ses propres décisions en matière de santé reproductive. Grande différence.
Barack Obama (ancien
président des Etats-Unis)
> [Discours au Forum sur la démocratie de la Fondation Obama]
Les idées démocratiques sont actuellement attaquées dans le monde entier. Nous
en voyons une manifestation dans la guerre brutale et injustifiée en Ukraine.
Nous le voyons dans le retour en arrière qui se produit dans ce qui était des
démocraties bien établies. Nous le voyons dans l'escalade de la polarisation et
de la désinformation qui est si évidente dans les récentes élections, que ce
soit au Brésil, aux Philippines, en Italie, en Suède ou ici même aux
États-Unis.
Je tiens à préciser que la menace qui pèse sur la démocratie ne s'inscrit pas
toujours dans un axe conservateur/libéral, gauche/droite. Cela n'a rien à voir
avec les lignes partisanes traditionnelles ou les préférences politiques. Ce
que nous voyons, ce qui est remis en question, ce sont les principes
fondamentaux de la démocratie elle-même, la notion que tous les citoyens ont le
droit de participer librement au choix de leurs gouvernants; la notion que les
votes seront comptés et que le parti qui obtient le plus de votes gagne, que
les perdants concèdent, que le pouvoir est transféré pacifiquement, que les
gagnants n'abusent pas de l'appareil gouvernemental pour punir les perdants, se
retrancher et rendre impossible la participation d'autres partis à de futures
élections; la notion que les systèmes judiciaires doivent être indépendants de
la volonté des citoyens; l'idée que les systèmes judiciaires doivent être
indépendants, que personne n'est au-dessus de la loi et que notre débat
politique doit au moins aspirer à être ancré dans les faits et la logique,
plutôt que dans l'affabulation et la propagande.
C'est donc la raison d'être de ce forum. Nous avons déjà organisé de grands
rassemblements de jeunes dirigeants, en particulier avant la pandémie, mais
nous voulions nous concentrer davantage sur ce qui se passe. Nous avons pensé
qu'il était temps pour nous de nous concentrer sur ce qui arrive à la
démocratie aujourd'hui.
Et dans ce qui, nous l'espérons, deviendra un événement régulier, nous voulons
que ce rassemblement réunisse certains des jeunes leaders remarquables de notre
réseau avec certains des meilleurs penseurs et praticiens dans ce domaine, afin
que nous puissions examiner attentivement les tendances qui ont mis le
pluralisme démocratique sur la défensive, pour voir si nous pouvons commencer à
développer les outils pour reconstruire une culture démocratique plus forte, et
un ensemble plus durable d'institutions démocratiques pour l'avenir.
Vous serez surpris d'apprendre que nous ne trouverons probablement pas la
solution dans les prochaines 48 heures. Les raisons du recul de la démocratie
sont complexes et variées. La mondialisation et les changements technologiques
sans précédent ont bouleversé des arrangements économiques et sociaux de longue
date aux quatre coins de la planète, et ce à un rythme effréné. Ces
bouleversements ont entraîné ou exacerbé des inégalités croissantes.
Le réchauffement de la planète et les conflits violents ont contribué à
déclencher de plus en plus de migrations massives, entraînant des changements
démographiques et des conflits culturels.
On assiste à la réémergence de la Chine, de l'Inde et d'autres pays en tant que
puissances mondiales. Nous assistons donc à un monde multipolaire qui peut
dégénérer en nationalisme ethnique.
Et, bien sûr, nous sommes au beau milieu d'une révolution de l'information,
dont une grande partie est construite sur des plates-formes commerciales qui
trouvent la controverse et le conflit plus rentables que la tolérance et la
vérité.
Il existe donc de nombreux facteurs qui affaiblissent les fondements de la
démocratie, et dans ce forum inaugural, nous avons identifié quelques-unes de
ces questions pour commencer à les approfondir.
Premièrement, comment pouvons-nous créer, comme vous venez de l'entendre dans
le panel précédent, un modèle de capitalisme plus inclusif et plus durable afin
que les gens sentent qu'ils ont de réelles opportunités économiques et qu'ils
ont un intérêt dans les forces qui gouvernent leur vie?
Deuxièmement, comment pouvons-nous réimaginer nos plateformes de médias
traditionnels et sociaux pour freiner la désinformation toxique et encourager
un échange d'idées plus sain ?
Enfin, la troisième question, qui fait l'objet de ce panel, est la suivante:
comment pouvons-nous renforcer les forces du pluralisme dans un monde de plus
en plus diversifié? Aussi difficiles que soient les autres questions, celle-ci
est peut-être la plus ardue, car elle n'implique pas seulement de réparer les
mécanismes des élections ou de mettre en place les bonnes politiques
économiques. Ce qui rend le sujet de ce panel difficile, c'est qu'il soulève
des questions fondamentales sur la culture, les valeurs et l'identité.
Et bien souvent, ceux d'entre nous qui s'intéressent à la promotion de la
démocratie ont essayé d'écarter les questions dites de guerre culturelle. Nous
aimons nous concentrer sur les règles et le droit, la politique et les calculs.
Nous avons tendance à considérer la politique et la gouvernance comme des
négociations constantes entre des acteurs rationnels et égoïstes en
concurrence.
Mais ce n'est pas ainsi que la plupart d'entre nous vivent le monde. Nous
pouvons agir sur la base d'intérêts matériels très concrets. Nos besoins
fondamentaux doivent être satisfaits, nous voulons des salaires plus élevés,
des logements abordables, des soins de santé lorsque nous tombons malades, la
sécurité pour nos vieux jours. Tout cela est important. Mais nous tenons aussi
beaucoup à avoir une histoire cohérente sur notre identité et notre place dans
le monde. Nous tenons beaucoup à notre identité, à notre sentiment
d'appartenance et à notre statut, à l'idée que notre vie a un sens et qu'elle a
un but supérieur.
Bien avant que les formes démocratiques de gouvernement ne se généralisent, la
plupart des habitants de la planète ont trouvé des réponses à ces questions
dans les institutions et les réseaux sociaux traditionnels. Et devinez quoi,
c'est encore le cas pour la majorité des gens. Nous trouvons notre identité et
notre sens dans la famille et la religion, dans la tribu et la nationalité,
dans nos professions, dans notre langue, dans nos coutumes, dans les rôles
dévolus aux hommes et aux femmes, dans notre géographie, dans notre sentiment
d'appartenance.
Et la démocratie n'est pas censée éliminer ces sources vitales de connexion. Au
contraire, l'idée pluraliste, du moins, suppose que chacun d'entre nous naît
dans des communautés différentes, avec des loyautés et des traditions
différentes, des identités qui sont façonnées non seulement par nos familles,
mais aussi par des institutions médiatrices, telles que des organismes
religieux, ou des associations ethniques et civiques, des syndicats et des
organisations professionnelles, des affiliations régionales.
Ces diverses communautés sont censées se rassembler en une communauté nationale
selon un ensemble de règles convenues, peut-être une constitution. Ces diverses
communautés sont les éléments constitutifs des partis politiques. C'est ainsi
que les gens poursuivent leurs intérêts et forment des alliances, puis ils
négocient et font des compromis sur une scène plus importante. C'est en tout
cas la théorie.
Dans la pratique, nous savons qu'une telle conception idéale de la démocratie a
souvent fonctionné dans de nombreux pays, et qu'elle fonctionne encore souvent
en excluant certaines personnes et communautés du pouvoir. Ces personnes exclues,
ont été réduites au silence, ou rendues invisibles, ou encore marginalisées en
raison de leur race, de leur sexe, de leur religion ou de leur appartenance
ethnique.
L'une des plus grandes réalisations de l'humanité à l'ère moderne a été la
reconnaissance de cette injustice, l'engagement à mettre fin aux notions de
caste, l'insistance sur le fait que pour qu'une véritable démocratie
fonctionne, tous les individus doivent avoir un siège à la table, pas seulement
les minorités ethniques, raciales et religieuses, mais aussi les femmes, les
membres de la communauté LGBTQ+ et les personnes handicapées.
Aussi inégaux qu'aient été ces progrès, le simple fait que cet idéal ait pris
racine dans tant d'endroits à travers le monde est puissant. C'est remarquable.
Et cela s'est produit essentiellement au cours de ma vie. Et je ne suis pas si
vieux. Comme je le rappelle à mes enfants.
Mais ces progrès rendent la démocratie beaucoup plus compliquée. D'une part, il
est plus facile pour les gens de se mettre d'accord lorsque la majorité d'entre
eux ont la même apparence, pratiquent le même culte et partagent les mêmes
traditions. C'est plus difficile à mesure que les sociétés se diversifient et
que tout le monde s'assoit à la même table.
Deuxièmement, les personnes habituées à être au sommet de la hiérarchie, celles
dont l'identité a été en partie façonnée par le sentiment de privilège et de
pouvoir de leur groupe par rapport à ces autres groupes, sont susceptibles de
sentir leur statut dans la société menacé lorsque l'ordre existant subit des
changements rapides et que la politique commence à ressembler à un jeu à somme
nulle; votre gain signifie ma perte.
Troisièmement, ce qui est considéré comme important pour le maintien des
traditions d'un groupe, par exemple la ségrégation des sexes dans les
institutions religieuses, peut être ressenti par un autre groupe, et c'est
compréhensible, comme une violation de ses droits. Dans de telles
circonstances, la politique peut ne plus être perçue comme un simple moyen de
diviser le gâteau économique ou de trouver la meilleure façon de construire des
routes et des écoles, le genre de choses pour lesquelles nous nous sentons à
l'aise dans le compromis et la division des différences.
Au lieu de cela, nous avons l'impression que nos valeurs fondamentales et nos
identités sont attaquées et que ce ne sont pas seulement nos adversaires
politiques, mais aussi nos institutions gouvernementales et la démocratie
elle-même qui sont coupables, que le jeu est truqué et qu'ils veulent notre
peau.
Si l'on ajoute à cela le fait que l'expansion du capitalisme mondial moderne a
souvent réorganisé le travail de manière impitoyable, perturbé les communautés
et récompensé la mobilité individuelle au détriment de la coopération et de la
solidarité, les gens se déplacent, les familles élargies ne se voient plus
autant. L'adhésion aux institutions médiatrices diminue régulièrement, les gens
se sentent plus isolés que jamais et, très vite, les communautés authentiques,
avec toute leur richesse et leur complexité, sont remplacées par des
communautés virtuelles qui réduisent notre conception de ce que nous sommes, de
ce qui est important et des personnes avec lesquelles nous sommes en contact.
Les médias en ligne encouragent cette tendance, puisque vous êtes plus
susceptible de cliquer sur des sites et de lire des messages qui renforcent vos
idées préconçues. Et les personnes les plus actives sur les médias sociaux ont
tendance à être celles qui sont les plus controversées et qui soulignent leurs
différences avec d'autres groupes. C'est ce qui attire l'attention.
Et bien sûr, les hommes politiques apprennent, ou réapprennent parce qu'ils le
savent depuis longtemps, que l'un des moyens les plus faciles de gagner des
voix est d'exploiter le sentiment croissant d'anxiété, de peur et de vertige
des gens, leur sentiment de perte, leur ressentiment à l'égard du changement,
et de leur dire que leurs traditions et leurs valeurs, leur identité même sont
attaquées par des étrangers, par eux, qu'il s'agisse d'étrangers, d'immigrants,
d'homosexuels ou d'élites cosmopolites.
Si l'on additionne tout cela, on obtient la recette d'une réaction brutale,
d'une polarisation et d'une sorte de politique toxique et brûlante, de «tout
est permis», que nous avons vu éclater un peu partout. Et c'est dangereux parce
que, qu'on le veuille ou non, la diversité ne disparaîtra pas. Les
revendications des anciens exclus ne disparaissent pas. Nous ne reculons pas de
50 ans sur le plan démographique. Et l'histoire nous apprend que lorsque nos
identités sont réduites à une seule caractéristique, notre race, notre sexe,
notre nationalité, notre tribu, les conflits s'ensuivent.
Nous allons donc devoir trouver le moyen de trouver des chevauchements et un
sens des identités multiples, et nous allons devoir trouver le moyen de vivre
ensemble, sinon nous nous détruirons les uns les autres.
Alors, que faire? Comme vous vous en doutez, j'ai quelques idées. Je promets de
ne pas entrer dans les détails. Ce que je sais, c'est qu'au lieu de fuir ces
questions culturelles, nous devons les prendre à bras-le-corps.
Je crois que ceux d'entre nous qui croient en la démocratie doivent reconnaître
les inquiétudes et les frustrations que les changements économiques, culturels
et démographiques rapides ont entraînées, et nous devons trouver un langage,
une histoire sur la façon dont nous pouvons affirmer le meilleur des valeurs
traditionnelles dans nos pays respectifs ou nos communautés respectives. Nous
devons créer un espace pour nos différences, tout en insistant pour que nos
politiques et nos institutions gouvernementales respectent les principes
généraux d'égalité pour tous.
Je pense que nous devons reconstruire des institutions de médiation saines, des
organisations de travailleurs, des associations civiques, des associations
religieuses, des groupes commerciaux, à la fois dans le monde réel et dans le
monde virtuel, et qu'elles doivent être adaptées à la façon dont nous vivons
aujourd'hui. Elles doivent fonctionner de bas en haut et nous devons trouver
des moyens de rassembler des personnes d'horizons différents au sein de ces
groupes, afin que nous puissions tous développer de meilleures habitudes
d'écoute mutuelle, de débat et de prise de décision collective pour le bien
commun.
Je pense que nous allons devoir développer l'éducation civique que nous
dispensons à nos enfants, et nous devons la rendre pratique et pertinente, afin
qu'ils puissent mettre en pratique les compétences de la citoyenneté.
Et je crois que nous devons trouver des moyens d'exploiter le pouvoir des
technologies de l'information, que ce soit par le biais de meilleures pratiques
industrielles, d'une réglementation gouvernementale, de nouveaux modèles
d'entreprise innovants, afin de promouvoir plus de confiance et de coopération,
et moins de colère et de peur.
Rien de tout cela ne sera facile. Le renouvellement de notre culture
démocratique prendra des décennies et non des années. C'est pourquoi les idées
d'un ex-président de 61 ans sont moins pertinentes que celles d'une nouvelle
génération de dirigeants mieux à l'écoute des changements qui s'opèrent dans le
monde et qui, soit dit en passant, seront ceux qui porteront le flambeau de la
démocratie dans l'avenir.
> Pendant huit ans, Joe Biden et moi avons travaillé pour changer les choses pour le peuple américain. Je n’aurais pas pu demander un meilleur vice-président et un meilleur ami, et nous serons toujours reconnaissants envers tout le personnel de campagne et les anciens de l’Administration qui ont contribué à faire connaître ces progrès aux gens partout au pays. Oui, nous pouvons. Oui, nous l’avons fait.
● Royaume Uni
♦ Liberal democrats
> 7 personnes âgées sur 10 ne sont pas sûres que la police se présentera
si leur maison a été cambriolée. Ces résultats sont scandaleux - mais avec la
grande majorité des cambriolages et des vols de voitures non résolus, il est
difficile de les trouver choquants.
3 adultes sur 5 disent qu’ils ne seraient pas sûrs que la police se
présenterait et enquêterait correctement sur le cambriolage ou le vol de
voiture.
Les gens doivent avoir confiance que la police se présentera et enquêtera
correctement, ce qui ne sera possible que si les services de police
communautaires sont rétablis.
> [Covid19] La culture du chaos au numéro 10 a été mise à
nu. Les personnes chargées d’assurer la sécurité du pays se considéraient comme
au-dessus de la loi, travaillant pour sauver leur propre peau alors que des
milliers de familles ne pouvaient pas voir leurs proches ou dire au revoir.
> De plus en plus de gens se tournent vers les libéraux-démocrates pour
mettre fin à ce terrible gouvernement conservateur. Aujourd’hui plus que
jamais, les gens méritent un «Fair Deal» [Accord équitbale]. C’est notre plan
pour y arriver.
● Suisse
♦ Vert’libéraux
> Avec le système électoral actuel, la
force des partis n'est pas effectivement représentée au Conseil national. C'est pourquoi
nous revendiquons depuis des années un changement de système au profit de la double proportionnelle. Qu'est-ce
que cela implique concrètement ?
Avec la double proportionnelle, les sièges sont attribués aux partis selon leur
part électorale nationale. Dans un second temps, ces sièges sont répartis parmi
les cantons selon les résultats cantonaux. Certains cantons ont déjà introduit
ce système.
Nous avons le courage d’agir pour un système plus équitable et qui respecte davantage la
volonté populaire.