Voici une sélection, ce 2 novembre 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Dans un monde où les grandes puissances
voudraient redevenir hégémoniques, où d’autres deviennent imprévisibles, il est
bon de savoir compter sur des partenaires et amis avec qui partager et bâtir de
nouvelles perspectives. Le Kazakhstan et la France sont de ceux-là. (…) Entre
le Kazakhstan et la France, il y a les accords conclus ce jour, nombreux. Il y
a notre coopération face aux grands défis.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> [Intervention à l’Assemblée à propos de la recrudescence de l’antisémitisme
en France] Des slogans haineux sur des
banderoles, des commentaires odieux sur les réseaux sociaux, des menaces, des
insultes et parfois des coups : l’antisémitisme a de multiples visages, tous
aussi insupportables. Depuis les attaques terroristes du 7 octobre contre
Israël, les manifestations de haine se sont intensifiées : plus de 850
incidents ont eu lieu et près de 6 000 signalements en ligne ont été effectués.
Ces derniers jours, à Saint-Ouen-sur-Seine, à Paris et au Petit-Quevilly, les
habitants ont découvert des tags antisémites sur les murs de leur ville, des
étoiles de David ou des croix gammées, comme une évocation glaçante du passé.
Au nom du Gouvernement, je condamne avec une fermeté absolue ces agissements
ignobles.
L’antisémitisme, c’est la lâcheté, la haine de l’autre, et tous ceux qui s’en
rendent coupable doivent être interpellés et condamnés. La France s’est
construite depuis plus de deux cents ans comme une terre de liberté,
d’ouverture et de tolérance. S’en prendre à quelqu’un parce qu’il est juif,
c’est s’en prendre à nos valeurs les plus fortes, à ce qui nous rassemble, à
l’âme même de la République. Rien de tel ne peut être toléré, justifié ou
excusé.
Depuis le 7 octobre, nous avons redoublé
d’efforts. Le ministre de l’intérieur et des outre-mer a immédiatement transmis
des consignes de vigilance aux préfets et aux forces de l’ordre. La
sécurisation des lieux sensibles, les écoles et les lieux de culte, a été
renforcée. Les enquêtes avancent et la justice est ferme – vous l’avez dit,
monsieur Mattei. Plus de 430 interpellations ont d’ores et déjà eu lieu et plus
de 230 enquêtes sont en cours. Nous ne laisserons rien passer.
Depuis ce 7 octobre, les Juifs de France connaissent le poids de l’angoisse.
Je leur adresse aujourd’hui ce message : avec mon gouvernement et, je n’en
doute pas, avec tous les députés, nous sommes à vos côtés et nous le resterons.
Rien ne justifie la haine et la violence : notre pays a le devoir de les
combattre, notre République a le devoir de protéger tous les Juifs de France. Vous
pouvez compter sur mon engagement sans faille !
> [IVG dans la Constitution]
Il est une chose que les femmes ne savent
que trop bien : leurs droits sont fragiles. Simone de Beauvoir disait vrai
lorsqu’elle affirmait qu’ils seraient toujours les premiers remis en question.
Au cœur de ces droits, il y a celui de disposer de son corps, autrement dit la
garantie de pouvoir librement recourir à l’IVG.
Ce droit est le fruit d’une lutte, du
manifeste des 343, du procès de Bobigny, du courage de Simone Veil à la tribune
de cette assemblée. S’il est aujourd’hui défendu sur la quasi-totalité des
bancs de l’hémicycle, nous n’en avons pas moins un devoir de vigilance : la
décision rendue l’année dernière par la Cour suprême des États-Unis nous
rappelle qu’il peut être menacé même dans une grande démocratie.
Sur notre continent, plusieurs partis
d’extrême droite entendent remettre en cause cette liberté fondamentale des
femmes. Ce devoir de vigilance est à l’origine de la proposition de loi
constitutionnelle adoptée ici à une très large majorité, puis votée par le
Sénat. Nous l’exerçons également : le 8 mars, lors de l’hommage de la nation à
Gisèle Halimi, le Président de la République s’est engagé à graver le droit à
l’avortement dans le marbre de la Constitution. Dimanche dernier, après
concertation avec les groupes parlementaires, il a annoncé qu’un projet de loi
en ce sens serait transmis dès cette semaine au Conseil d’État et présenté en
Conseil des ministres avant la fin de l’année. Ce texte permettra de consacrer
plus encore la liberté des femmes de recourir à l’IVG en l’inscrivant dans la
Constitution. Mesdames et messieurs les députés, certains affirment qu’il n’y a
pas urgence : je crois au contraire qu’il y a toujours urgence à se battre, à
veiller aux libertés des femmes. Telle est ma conviction, celle du
Gouvernement, la vôtre ; elle rassemble nombre d’entre nous. C’est pourquoi,
pour toutes les femmes, avec le Président de la République, nous souhaitons
voir ce droit inscrit en 2024 dans la Constitution.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> La France est l’une des plus grandes nations du
jeu vidéo et de l’esport. Depuis 2017, nous sommes aux côtés des acteurs du
secteur pour les aider à se développer et faire de notre pays le leader
européen.
Les jeux vidéo sont le loisir numérique préféré des Français. 39 millions de
Français y jouent en 2023. 12 millions font de l’esport.
5,5 milliards € de chiffre d’affaires en 2022. 1 200 entreprises dont 600
studios. Plus de 15 000 emplois. Le secteur du jeu vidéo est une vraie force
économique pour notre pays.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Le Président de la République nous a demandé
dès le 7 octobre – date de l’ignoble attentat islamiste contre les populations
israéliennes – de renforcer considérablement la sécurité de tous les lieux
cultuels, éducatifs, culturels et communautaires fréquentés assidûment par les
Français de confession juive. Afin de lutter contre leur peur, bien légitime,
pas moins de 950 sites sont ainsi protégés, partout en France, par 10 000
policiers, gendarmes et militaires de l’opération Sentinelle. La République est
là pour protéger absolument nos compatriotes, jour et nuit, contre ces actes
antisémites.
Ce n’est malheureusement pas une légende : 857 actes
antisémites ont été commis depuis le 7 octobre, soit autant en trois semaines
que durant toute l’année écoulée. La présence de policiers, gendarmes et
militaires de l’opération Sentinelle devant les lieux communautaires que j’ai
évoqués a permis de procéder à 425 interpellations. Je tiens à insister ici sur
notre fermeté, en particulier celle du ministère de l’intérieur, qui procède
systématiquement au retrait de leur titre de séjour et à l’éloignement des
étrangers qui sont interpellés. Vingt-sept personnes ont ainsi été placées en
centre de rétention administrative depuis une semaine.
Nous luttons également contre la haine sur internet :
les 5 916 signalements déposés sur Pharos, la plateforme d’harmonisation,
d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements, ont permis aux
services du ministère de la justice d’identifier 296 coupables. Il n’y aura
aucune impunité, j’en veux pour preuve ces deux exemples : un étranger, qui
avait été interpellé après avoir crié « Mort aux Juifs ! Mort à Israël ! » a
été renvoyé dans son pays le 9 octobre dernier, et un autre, qui a appelé à la
haine et menacé de mort le rabbin de Levallois le 28 octobre sur TikTok a été
mis en garde à vue, puis déféré.
> Le projet de loi immigration que je présente lundi au Sénat est essentiel: fermeté contre les étrangers délinquants, simplification drastique des procédures, exigence d’intégration par la langue et le travail. Il est soutenu largement par les Français.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> 2,1 milliards d'euros de crédits
supplémentaires pour les armées en 2023.
Qui s'ajoutent à la hausse déjà votée de 3 milliards d’euros par rapport à
2022. Un effort exceptionnel et inédit pour nos armées et notre défense face au
durcissement du contexte stratégique.
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> La stratégie Ecophyto 2030 doit répondre à une
triple ambition :
- Maintenir un haut niveau de protection des cultures ;
- Soutenir les performances économiques et
environnementales des exploitations ;
- Préserver la santé publique et celle de
l’environnement dans une logique « une seule santé ».
C’est la raison pour laquelle le gouvernement
propose une nouvelle approche qui se base sur la
préparation au retrait potentiel européen de certaines substances actives et à
l’accélération du développement des solutions alternatives non-chimiques,
chimiques et de reconception des systèmes. Le volet européen reste central pour
mettre en place la réciprocité des normes, pour éviter l’entrée de produits sur
notre marché intérieur ne respectant pas nos standards de production. Après une
phase de consultations qui s’ouvre jusqu’à la fin de l’année, la stratégie sera
dévoilée début 2024.
L’objectif est clair et ambitieux: -50 % d’usage en produits Phyto en 2030 par
rapport à la période 2015-2017. Mon engagement et les moyens alloués le sont
aussi : 250 M€ pour anticiper, innover et accompagner les agriculteurs dans
cette transition !
> J’ai réuni les représentants des
producteurs des filières cerise et noix pour annoncer, conformément à mon
engagement, le lancement du dispositif d’aide de crise exceptionnel destiné à
compenser les pertes de chiffre d’affaires pour les exploitations les plus
touchées par de multiples aléas et difficultés. Cette aide pourra être déployée
dans le cadre de l’activation de la réserve agricole. Jusqu’à 10 millions
d’euros dont 2 millions d’euros de crédits nationaux pourront être mobilisés.
Les problématiques structurelles rencontrées par ces deux filières font par
ailleurs l’objet de travaux de plus long terme entre le ministère et les
représentants professionnels :
- Concernant la cerise, le volet recherche innovation
pour les alternatives de protection des cultures sera discuté avec la filière
en novembre et présenté lors du comité inter-filières mi-décembre.
- Concernant la noix, un rapport du CGAAER permettra de
dégager les recommandations sur la structuration économique de la filière, afin
d’améliorer l’organisation et la résilience de la filière et d’adapter la
production aux débouchés et perspectives de marché.
La préservation, sur notre territoire, de ces deux filières d’excellence
représentatives de notre savoir-faire français est un enjeu majeur pour notre
souveraineté alimentaire et l’économie régionale. Mon ministère est pleinement
engagé aux côtés des producteurs. Des engagements et des actes pour notre
souveraineté.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> L’écologie trop punitive ? La vraie punition,
c’est si on ne fait rien.
> Je présenterai à la fin de l’année l’ensemble des mesures d’adaptation pour que nous soyons préparés à tous les risques liés au réchauffement climatique. Nous allons vers une augmentation des catastrophes climatiques.
> Dans les prochains jours, certains français pourront bénéficier d’une voiture électrique à 100 euros par mois (...) La voiture électrique est bonne pour la planète et pour le pouvoir d’achat.
> Dérèglement climatique: l'inaction des autres ne doit pas nous servir d’excuse pour ne pas agir. On doit faire le maximum chez nous, et mobiliser la communauté internationale avec une diplomatie qui doit se renforcer.
> [One Planet Polar Summit la semaine prochaine à Paris] Ce n’est pas une réunion de plus ! Ce sommet est crucial. Les états ne vont pas assez vite, tout est à faire !
> Avec le changement climatique, les territoires seront davantage exposés et de façon plus intense aux aléas naturels. Nous devons accentuer la sensibilisation pour mieux connaître les risques près de chez soi, enseigner les bons réflexes et nous adapter. C’est le travail que je mène, pour préparer notre pays à un scénario de réchauffement de + 4 degrés.
> En France, les deux tiers de nos communes sont exposées à au moins un risque naturel : inondations, tempêtes, séismes, incendies de forêt... En conséquence, il est essentiel que nous nous préparions collectivement. C’est ce qu’on appelle la culture du risque : s’informer, se préparer, se protéger. Face à des menaces qui peuvent susciter l’inquiétude, nous devons apporter des réponses concrètes aux Français.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> À l’été 2022, je demandais aux fournisseurs
d’énergie d'encourager la sobriété et de proposer des offres plus attractives
aux Français. EDF s'est engagé à remettre en lumière l'offre Tempo. Depuis, le
nombre d'abonnés a plus que doublé, avec près de 500 000 clients à ce jour !
Rima Abdul-Malak
(ministre de la Culture)
> la France et l’Union européenne,
de même qu’un très grand nombre d’États tiers, ont clairement désigné le Hamas
comme un groupe terroriste.
Autre rappel important : bien que
partiellement financée par le ministère de la culture, l’AFP n’est pas une
agence gouvernementale, mais une agence de presse indépendante qui a expliqué
avoir décidé il y a plus de vingt ans, à l’instar de Reuters ou Associated
Press, de ne plus utiliser le mot « terrorisme » et de s’en tenir aux faits.
La barbarie des agissements du Hamas est
suffisamment évidente pour que tout le monde comprenne qu’il s’agit là d’actes
terroristes. Les médias dont les articles sont rédigés à partir des dépêches de
l’AFP y introduisent d’ailleurs très fréquemment le mot « terrorisme ».
Compte tenu des événements graves que
nous vivons, et je le dis avec d’autant plus d’émotion que des familles
d’otages sont présentes alors que,
le 7 octobre, le Hamas a franchi toutes les lignes rouges imaginables, fait
preuve d’une inqualifiable cruauté, je comprends que le choix de ne pas
utiliser à son sujet le qualificatif « terroriste » suscite des remous, de
l’incompréhension, voire de l’indignation. Seulement, le Gouvernement ne rédige
pas les dépêches de l’AFP : dans notre pays, monsieur Ballard, la presse est
indépendante ! Ce qui m’a choquée, puisque vous réclamez mon avis, c’est que
l’un des communiqués par lesquels l’agence expliquait son choix citait
l’exemple de Nelson Mandela, que l’on ne peut laisser mettre sur le même plan
que le Hamas. Pour le coup, j’aurais aimé que l’AFP mesure les implications
d’un tel rapprochement !
Aurélien Rousseau
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> Nous avons subi une pénurie de médicaments
extrêmement forte l’année dernière, et nous connaissons à nouveau des tensions
cette année pour certains produits.
Pour répondre très directement à votre question, j’ai
mandaté l’ANSM, qui suit 450 médicaments prioritaires – parmi lesquels
l’amoxicilline –, et dont les pouvoirs de police sanitaire ont été renforcés :
en cas de blocage dans le circuit de distribution, elle doit en particulier
s’assurer que les médicaments arrivent dans toutes les pharmacies. Puisque nous
disposons de stocks au niveau global, l’enjeu est de suivre chaque étape,
depuis les industriels jusqu’aux grossistes-répartiteurs, aux pharmaciens et
aux patients, pour savoir où se situent les blocages.
Tous les pays d’Europe connaissent de telles
difficultés. Pour autant, nous ne restons pas les bras croisés. Concernant
l’amoxicilline, nous avons proposé aux industriels une augmentation des prix –
sans effet sur le coût supporté par le patient –, en échange d’une garantie de
livraison par les industriels. Comme vous l’avez souligné, cette industrie est
très concentrée. Je le répète, les stocks sont satisfaisants sur le plan
global, mais certaines régions rencontrent des difficultés – vous les avez
citées. Je réunirai la semaine prochaine tous les industriels, les
grossistes-répartiteurs et les représentants des pharmacies pour comprendre les
blocages et déployer tous les moyens nécessaires pour les lever.
Par ailleurs, nous voulons relocaliser la production
de vingt-cinq médicaments essentiels ; le Président de la République s’y est
engagé lors d’un déplacement en Ardèche. Je m’assure auprès des industriels
qu’ils tiendront leurs engagements – c’est essentiel. Pour ce qui est du
Beyfortus, nous nous efforçons quotidiennement, avec l’aide de la Première
ministre, de compléter la commande de 200 000 doses qu’a passée la France.
Notez qu’il s’agit de la plus importante livraison prévue pour un pays
européen.
Aurore Bergé
(ministre des Solidarités et des Familles)
> Le poison de l’antisémitisme nous concerne tous.
L'antisémitisme, c'est l'affaire de tous, ça n'est pas l'affaire des Juifs. Le
pire risque, c'est celui de l'indifférence. Aujourd'hui des Français juifs
changent leurs noms sur leur interphone, sur des applications : si on ne se
sent pas concerné, quand le sera-t-on ?
> Il y a un écart grandissant entre le désir d'enfants au sein des couples et le nombre d'enfants mis au monde. Soutenir les futures familles, lever les angoisses comme la garde d'enfants, en finir avec le tabou de l'infertilité : ce sont mes priorités.
> Dès le lendemain de notre élection, nous avions déposé une proposition de loi pour intégrer l'IVG à la constitution. Le président de la République a confirmé cet engagement majeur : la liberté des femmes de recourir à l'IVG sera irréversible.
> Oui des bébés ont été décapités. Oui un bébé a été retrouvé dans un four. Ce sont des faits. Révélés par l'armée israélienne. Et le plus insupportable, c'est ceux qui remettent en cause les faits. Pourquoi le font-ils ?
> Le 7 octobre, plus de 1400 bébés, enfants, femmes, vieillards ont été exécutés en Israël. Des bébés décapités. Des femmes enceintes éventrées. Oui, ça nous concerne. Ça concerne toutes les démocraties.
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> Avec le Président de la
République, nous avons fait une promesse aux Français : celle de reprendre le
contrôle des prix de l’électricité et de reprendre en main l’avenir énergétique
de la France. Le Président de la République a tenu sa promesse : nous avons
obtenu de nos voisins allemands et de la Commission européenne la possibilité
de découpler les prix de l’électricité et du gaz, afin de reprendre le contrôle
des prix de l’électricité.
Cet accord désormais négocié, nous nous
tournons vers l’avenir : la loi de production énergétique marquera une étape
clé dans la définition de notre politique énergétique nationale. Entre
reconnaissance du nucléaire et développement des énergies renouvelables, ce
texte, qui nous projettera dans un mix énergétique décarboné, visera également
à assurer la sobriété énergétique et sécuriser notre approvisionnement. (Mme
Clémence Guetté s’exclame.) Il portera en outre sur la régulation après 2025.
Notre objectif partagé est bien que les Français bénéficient le plus vite possible d’un prix le plus proche possible des
coûts de production : les mécanismes pour y parvenir sont en cours
d’élaboration.
La stratégie française pour l’énergie et
le climat, qui s’inspire très largement des travaux du député Armand, que je
salue, mais aussi de ceux de l’ensemble des groupes politiques du Parlement,
qui y travaillent depuis des mois avec les élus locaux, sera soumise à une
consultation dans les prochains jours et servira de base au projet de loi de
production énergétique.
Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et
de la Ruralité)
> [Intervention à l’Assemblée sur le budget du ministère de l’Intérieur]
Jamais les Français n’ont autant eu
besoin de sécurité, et jamais l’État n’a investi autant de moyens au service de
leur sécurité. Ainsi, derrière les données budgétaires, il y a des femmes et
des hommes qui concourent à maintenir, dans des conditions parfois difficiles,
l’ordre et la sécurité publique. Je voudrais leur adresser toute ma
reconnaissance, toute notre reconnaissance.
Grâce à vous, l’année 2023 a été marquée par l’adoption de la loi d’orientation
et de programmation du ministère de l’intérieur, la Lopmi, qui consacre près de
15 milliards d’euros sur cinq ans à la sécurité des Français. Je le répète
devant vous : ces crédits doivent être exécutés conformément à la trajectoire
budgétaire que vous avez votée. Si l’inflation et l’adoption – sous plafond –
des mesures de revalorisation du point d’indice, que beaucoup d’entre vous ont
évoquée – elles représentent un montant total de près de 500 millions d’euros
en année pleine pour ce qui est du ministère de l’intérieur – conduisent à des
arbitrages internes, nos priorités demeurent inchangées. Elles sont au nombre
de quatre : renforcer la présence des forces de sécurité intérieure (FSI) sur
la voie publique, lutter contre le terrorisme, affermir l’administration
territoriale et préparer les Jeux olympiques et paralympiques.
Face aux menaces diverses et multiples auxquelles nous faisons face, nous
menons un effort sans précédent pour renforcer la présence des forces de
sécurité intérieure sur la voie publique, partout sur le territoire. Nous avons
doublé cette présence, notamment en mettant fin aux gardes statiques et en
substituant aux personnels actifs des personnels administratifs. Pas moins de 2
850 nouvelles FSI ont été déployées en 2023, et 7 400 le seront sur cinq ans ;
cela représente près de 90 % des ETP créés dans le cadre de la Lopmi. À cela
s’ajoutent, onze créations d’escadrons de gendarmerie mobile et unités de CRS,
et le financement de 1 266 ETP dédiés à renforcer les CSP prioritaires en
matière de police nationale au cours des deux premières années.
Ce renforcement de notre présence passe aussi par un affermissement de
l’ancrage territorial, en concertation avec les élus, qui sera garanti par la
création de 239 brigades territoriales de gendarmerie sur cinq ans, dont 80 sur
les annuités de 2023 et de 2024, pour un total de 690 ETP – 312 en 2023 et 278
en 2024. Permettez-moi de souligner que les brigades mobiles ont pour objectif
de rapprocher les services de gendarmerie de la population et de parcourir le «
dernier kilomètre » ; certaines devront d’ailleurs se concentrer sur une thématique
spécifique. Il s’agit d’une action totalement inédite depuis la création de la
gendarmerie nationale.
Ensuite, un effort particulier est également prévu pour nos outre-mer. Un tel
effort est nécessaire afin de répondre aux enjeux de sécurité dans ces
territoires : il s’agit de renforcer les moyens de lutte contre la délinquance
et le trafic de stupéfiants en Guyane, contre l’immigration clandestine à
Mayotte et contre les trafics illicites en Martinique. Entre 2017 et
aujourd’hui, au total, 1 400 policiers et gendarmes supplémentaires ont été
affectés dans les territoires d’outre-mer. À Mayotte, en particulier, les
effectifs ont été doublés pour atteindre un total de 1 150 FSI, hors escadrons
de gendarmerie mobile (EGM) ; en Guyane, ils ont augmenté de 30 % pour
atteindre un total de 1 525 FSI, hors escadrons de gendarmerie mobile. Des
plans particuliers ont été mis en œuvre pour répondre aux enjeux locaux
spécifiques à ces deux territoires : Shikandra à Mayotte et Harpie en Guyane.
Cette augmentation des effectifs territoriaux se double par ailleurs du
renforcement permanent de vingt et un escadrons de gendarmerie mobile, soit 20
% des EGM nationaux, répartis à hauteur des enjeux sécuritaires locaux – six en
Guyane, cinq à Mayotte, quatre en Nouvelle-Calédonie, quatre en Guadeloupe et
dans les îles du Nord, un en Martinique, un à La Réunion et un en Polynésie
française.
Cette dynamique de renforcement se
poursuivra avec la création prochaine de vingt-deux nouvelles brigades de
gendarmerie, dont huit entre 2023 et 2024. En plus de la présence sur le
terrain, les équipements des FSI ont été renforcés afin de les soutenir dans
leurs missions. Ainsi, 4 800 véhicules légers ont été acquis pour la police
nationale et la gendarmerie nationale en 2023, après l’achat de 13 310 autres
véhicules depuis deux ans.
Depuis l’entrée en fonction de Gérald
Darmanin, plus de la moitié du parc automobile a été renouvelée ; en 2024, le
ministère fera l’acquisition de 3 600 nouveaux véhicules dont 58 véhicules
Centaure, pour un coût total de 130 millions d’euros. En complément, nous avons
également finalisé le plan relatif au déploiement des caméras-piétons : 35 000
caméras de ce type ont été installées.
Toujours en matière d’équipements, dans la continuité des annonces du Président
de la République, le Gouvernement va déposer un amendement concernant le
renforcement des moyens dédiés à la sécurité civile, notamment pour lutter
contre les feux de forêt, à hauteur de 140 millions d’euros en crédits de
paiement, dont 45 millions seront consacrés à la création de la quatrième unité
d’instruction et d’intervention de la sécurité civile (UIISC), qui
s’installera, comme vous le savez, à Libourne dès 2024 – 163 ETP seront créés.
Par ailleurs, 39 millions d’euros sont dédiés aux pactes capacitaires, 32
millions aux Canadair et 23 millions à la location de moyens aériens, avions et
hélicoptères bombardiers d’eau.
Parallèlement, l’année 2023 a vu l’achat de près de quarante nouveaux
hélicoptères – ils sont en cours d’acquisition – pour la sécurité civile et la
gendarmerie nationale, ce qui correspond à un engagement de plus de 500
millions d’euros. C’est un effort important, rendu nécessaire par la
recrudescence des incendies, dans un contexte de changement climatique et
d’aggravation de la menace.
Enfin, des ressources supplémentaires sont requises pour mieux répondre à la
cybercriminalité, nouvelle frontière de la délinquance : 1 500
cyberpatrouilleurs ont été recrutés, ce qui représente une augmentation de 50 %
par rapport à l’existant, et un appel d’urgence numérique, le 17 cyber, a été
ouvert.
En outre, dans le cadre du plan France
ruralités, nous prévoyons des actions de sensibilisation auprès des communes et
de leurs maires, car elles sont parmi les premières victimes de ces nouvelles
menaces.
Des investissements importants sont par
ailleurs prévus pour moderniser les services numériques accessibles aux
citoyens. Après les succès de Pharos, la plateforme d’harmonisation, d’analyse,
de recoupement et d’orientation des signalements, et de Thesee, la plateforme
de traitement harmonisé des enquêtes et signalements pour les e-escroqueries,
nous mettrons en place la visioplainte et le portail « Ma sécurité », afin
d’accomplir, là encore, le dernier kilomètre des politiques publiques en
matière de sécurité.
S’agissant du cas précis du renseignement, là aussi, notre main n’a pas tremblé
pour renforcer les moyens de ses services face aux menaces nouvelles. Il y a
dix ans, à sa création, la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI)
comptait un peu plus de 3 200 agents. Grâce aux divers plans mis en œuvre par
le Gouvernement depuis 2017, elle en comptera 5 000 à la fin de l’année 2023.
Elle réunira 5 500 personnes lorsqu’elle emménagera dans son futur site unique
de Saint-Ouen, en 2028, dans le cadre d’un projet qui coûte 1,2 milliard
d’euros.
Le budget de la DGSI a plus que doublé en
dix ans, et il a dépassé cette année la barre symbolique des 100 millions
d’euros. Cet objectif budgétaire, inscrit dans la Lopmi, renvoie aux menaces
diverses auxquelles nous faisons face – terrorisme, ingérence d’États étrangers
et hostiles, menaces cyber, manipulation d’informations.
Vous l’avez compris, le ministère soutient une volonté de réarmement continu de
l’administration générale et territoriale de l’État. Conformément à la Lopmi,
en 2024, trois grandes priorités seront développées.
Premièrement, nous voulons renforcer nos capacités numériques et cyber en
développant le réseau radio du futur, adossé à l’Agence des communications
mobiles opérationnelles de sécurité et de secours, l’Acmoss, et en
dématérialisant de bout en bout les processus métier ainsi que l’Anef –
administration numérique pour les étrangers en France –, ce qui permettra à
l’ensemble des personnes physiques de bénéficier d’une authentification
numérique régalienne de niveau élevée grâce à France Identité numérique.
Globalement, le poids du numérique
consolidé au sein du ministère, notamment dans le cadre du programme 216
Conduite et pilotage des politiques de l’intérieur et de ceux liés aux métiers,
est significatif en 2024, conformément à la trajectoire établie par la Lopmi.
Il atteint 634 millions d’euros en autorisations d’engagement et 176 millions
en crédits de paiement. Nous recruterons d’ailleurs soixante-quinze ETP dédiés
au numérique en 2024.
Deuxièmement, nous nous attachons à réarmer l’État territorial, en créant 350
emplois sur la période couverte par la Lopmi. Cent dix créations d’emploi sont
prévues en 2024 pour continuer à soutenir durablement les missions
préfectorales les plus en tension.
Nous accentuons aussi les actions de
prévention de la délinquance et de la radicalisation, en renforçant notamment
la vidéoprotection. Leur budget s’élèvera à 25 millions d’euros en 2024, contre
22 millions en 2023.
Troisièmement, nous souhaitons accroître la proximité, la transparence et
l’exemplarité, en finalisant la création de nouvelles sous-préfectures, pour 8
millions d’euros, et en labellisant les sous-préfectures en « espaces France
Services », mais aussi en relocalisant des services de l’administration
centrale dans des villes moyennes et dans des territoires ruraux. (…)
Grâce à des moyens humains, financiers et techniques renforcés, au réarmement de notre administration territoriale, au soutien à la délivrance des titres sécurisés et à l’attention spécifique portée aux territoires ultramarins et à l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024, notre ministère est particulièrement mobilisé et prêt à répondre aux besoins des Français.
Patrice Vergriete
(ministre délégué chargé du Logement)
> L’accord que nous avons passé
avec le mouvement HLM à Nantes témoigne de l’engagement du Gouvernement en
faveur du logement social. J’en rappellerai les grands chiffres : 1,2 milliard
d’euros pour accompagner la rénovation énergétique des logements locatifs
sociaux dans les trois prochaines années, et 8 milliards de prêts bonifiés de
la Caisse des dépôts, équivalant à 650 millions de charges. Si le mouvement HLM
a signé cet accord, c’est parce qu’il est substantiel et qu’il permet de tenir
deux engagements majeurs : d’une part, la rénovation énergétique des logements
sociaux, indispensable pour le confort et le pouvoir d’achat des locataires, et
d’autre part, la production de logements sociaux.
Quant aux loyers, nous avons plafonné leur augmentation à 3,5 %,
sans quoi elle aurait atteint 6 %. Les
aides personnalisées au logement (APL) ont été alignées sur ce même taux de 3,5
%. Cela permet aux locataires qui bénéficient des APL d’effacer la hausse des
loyers.
Allons plus loin : il est intéressant de
mesurer le taux d’effort de nos concitoyens dans le logement social, en
comparaison avec le logement privé. Pour le premier décile, c’est-à-dire pour
nos concitoyens les plus pauvres, le taux d’effort équivaut à 29 % dans le
logement locatif social, alors qu’il atteint 52 % dans le parc privé.
C’est pour cela qu’il
est indispensable de protéger le logement locatif social, comme nous le
faisons, mais aussi d’accompagner les locataires du parc privé.
Sur l’hébergement d’urgence : en
la matière, aucun gouvernement n’a autant agi que le nôtre. Le plan « logement
d’abord » est reconnu par toutes les associations, et le nombre de places en
hébergement d’urgence est passé de 93 000 à 203 000. Jamais aucun gouvernement
n’avait réalisé un tel effort.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Pédagogie, innovation, inclusion… L’industrie
française du jeu vidéo est reconnue pour sa créativité et la qualité de ses
productions. (…)
20 ans déjà que l’industrie du jeu vidéo a pris la
mesure des dangers de l’exposition des enfants à certains contenus. Je salue
tous les efforts de cette industrie pour protéger mieux nos enfants.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> [Intervention à l’Assemblée à propos de la crise suite à l’attentat
terroriste du Hamas]
la France doit agir en responsabilité :
c’est précisément ce que fait notre diplomatie. C’est en responsabilité que la
France agit au plan politique, puisque, vous l’avez rappelé, notre pays a voté
en faveur du texte jordanien présenté à l’Assemblée générale des Nations unies
qui appelle à une trêve humanitaire et à
la cessation des hostilités. Cette position est celle de la France depuis les
premiers jours du conflit. Elle est aussi la position commune des Européens,
exprimée la semaine dernière.
C’est également en responsabilité que la France agit au plan humanitaire. Aux
20 millions d’euros débloqués pour les agences internationales et les ONG
s’ajoute notre soutien au Croissant-Rouge égyptien et à l’hôpital jordanien de
Gaza. Il est impératif que l’aide soit acheminée en quantité suffisante et de
manière durable.
C’est en responsabilité aussi que nous recherchons, avec nos partenaires de la
région et les autres, un chemin pour éviter l’embrasement régional et tracer
une perspective de paix. Le déplacement du Président de la République, les deux
voyages de Catherine Colonna au Proche-Orient et notre action au Conseil de
sécurité des Nations unies, en vue de l’adoption d’une résolution, avaient
aussi cet objectif.
C’est en responsabilité, enfin, que nous condamnons le terrorisme du Hamas et
les crimes abjects qu’il a commis et que nous rappelons des principes simples :
le droit d’Israël à la sécurité et son devoir d’agir dans le cadre du droit
international ; l’impérieuse nécessité d’un horizon politique pour que les
Palestiniens et les Israéliens vivent dans deux États côte à côte et en paix.
Dans sa réponse légitime aux attaques
dont il a été victime, Israël doit protéger, en application du droit
humanitaire, les populations civiles lesquelles n’ont pas à payer les crimes commis par les terroristes du
Hamas.
Il faut être clair, et je crois que le
Gouvernement l’a été : ces terroristes ne représentent pas le peuple
palestinien, ni la cause palestinienne. Nous devons le dire plus nettement
encore étant donné la volatilité du contexte actuel, où certains acteurs
tentent de créer la confusion. Le rejet le plus ferme des actions du Hamas
constitue le moyen le plus sûr de faire entendre la voix des Palestiniens : la
France condamne les agissements du Hamas et soutient les droits des Palestiniens. Peut-être convient-il également de
rappeler que face à la crise humanitaire qui frappe la population civile de
Gaza, et que vous avez évoquée, la France a annoncé une aide de 20 millions
d’euros supplémentaires, qui transiteront par les agences des Nations unies, le
Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et les ONG ; nous sommes prêts,
si nécessaire, à accroître encore cet effort. Afin de faire parvenir d’urgence
cette aide aux populations et aux déplacés, nous avons demandé l’ouverture de
corridors, ainsi qu’une pause humanitaire. Sa distribution aux civils, à
commencer par les plus vulnérables, nécessite en effet une trêve humanitaire,
qui pourrait elle-même amener un cessez-le-feu. Par ailleurs, les personnes qui
souhaitent sortir de Gaza doivent pouvoir le faire : nous avons demandé que nos
agents, nos ressortissants et leurs familles n’en soient pas empêchés. Enfin,
il faudra une solution politique qui permette aux deux peuples de vivre côte à
côte.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au
Parlement européen)
> Solidarité et soutien à la communauté juive de
notre pays. Aujourd'hui, comme hier, l'antisémitisme doit être combattu et les
antisémites condamnés : ils devront rendre compte de leurs actes devant la
Justice de la République. Ils ne passeront pas.
Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Portons haut les couleurs de l'Europe ! Le
1er novembre 1993, le Traité de Maastricht entrait en vigueur, poursuivant la marche en avant de
l’Europe autour d’avancées majeures :
- L’instauration de la monnaie unique
- La création de la citoyenneté européenne
Continuons de bâtir une Europe souveraine, unie et protectrice !
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Quand on touche à un juif de France, on touche
à la France. Nous serons intraitables face à l’antisémitisme. Avec le
déploiement de 10000 forces de l’ordre, la République est mobilisée pour
protéger les lieux de la communauté juive. La peur doit changer de camp.
> [Bombardements de Gaza] Je ne suis pas pour un cessez-le-feu. Israël a le droit de se défendre contre le terrorisme du Hamas. C'est une réponse légitime.
> Quand je vois Jean-Luc Mélenchon attaquer des personnalités politiques juives, je suis absolument indigné.
> L'humanité doit se mobiliser contre le Hamas qui prend en otage la population de Gaza. Ce groupe terroriste est un obstacle à la paix et la création d'un Etat palestinien.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> Depuis 2016 nous portons le dépassement
politique avec Emmanuel Macron. Nous continuerons à le faire résolument au service de la
France et de la construction européenne.
Alexis Izard (député)
> Innover pour rester maître de son destin
! C’est tout l’objectif des projets soutenus par France 2030 : créer de la valeur
dans la durée pour assurer notre souveraineté. Exemple ici, avec nos
gigafactories qui permettent de développer la mobilité électrique.
Constance Le Grip
(députée)
> La bête immonde de
l’antisémitisme existe toujours. Elle exhale à nouveau un souffle nauséabond et
ignoble, celui de la haine des Juifs. Si elle semble désormais porter des
habits neufs – des faux-nez –, comme cet antisionisme, de plus en plus répandu
dans les rues de notre pays, sur les réseaux sociaux, dans les universités, et
peut-être même au sein de partis politiques représentés dans cet hémicycle,
elle n’en reste pas moins toujours la même haine, alimentée par l’islamisme, la
haine d’Israël et le complotisme.
Depuis le 7 octobre, 840 actes antisémites ont été recensés dans notre pays et
430 personnes ont été interpellées, soit bien plus en seulement trois semaines
que durant toute l’année écoulée. Nous assistons à une véritable flambée de
l’antisémitisme : insultes, injures, menaces de mort, tags, dégradations de
bâtiments, agressions physiques, tentatives d’incendie contre les portes
d’appartements et cyberharcèlement rythment le quotidien de trop nombreux
compatriotes de confession juive. Ils se sentent menacés par un antisémitisme
grandissant et désinhibé, qui nous fait peur et nous fait honte : le combattre
doit être l’affaire de tous les républicains, pas seulement celle de nos
compatriotes juifs.
C’est notre affaire à tous, car cet
antisémitisme n’est pas la France, mais la négation de la République française
; c’est une attaque contre nos valeurs.
Marie-Pierre Rixain
(députée)
> Depuis le 24 juin 2022, l’accès
à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) n’est plus garanti par le droit
fédéral américain. L’atteinte portée à ce droit fondamental, mais juridiquement
fragile, par l’une des plus grandes démocraties du monde confirme la
réversibilité des droits des femmes et l’impérieuse nécessité, face aux assauts
de forces réactionnaires, de faire entrer dans la Constitution le droit à
l’IVG. C’est pourquoi la majorité présidentielle avait déposé dès le 30 juin
2022 une proposition de loi en ce sens ; par la suite, députés puis sénateurs,
dans une démarche transpartisane, ont adopté tour à tour deux textes ayant le
même objet.
Face à la mobilisation de nombreux parlementaires et des associations
féministes, le Président de la République a annoncé qu’il transmettrait au
Conseil d’État un projet de loi constitutionnelle. Il ouvre ainsi la voie à une
réforme constitutionnelle inédite dans le monde, afin de garantir pleinement,
en France, la liberté de recourir à l’IVG. La vulnérabilité des droits des
femmes constituant une réalité implacable, l’intérêt de cette constitutionnalisation
est double : d’une part, conférer à la liberté d’avorter une plus grande
sécurité juridique et la rendre irréversible pour les générations futures ;
d’autre part, manifester avec force l’attachement de la France à ce droit
fondamental des femmes.
Disposer librement de son corps est un droit premier pour disposer librement de
sa vie. La décision pionnière du Président de la République rappelle combien ce
droit, loin d’être une affaire de femmes, se situe au cœur de la vie
démocratique du pays des Lumières, des droits de l’homme et assurément de ceux
des femmes.
Charles Sitzenstuhl (député)
> Sur l’abaya, la main de l’Etat n’a pas tremblé.
Ce que veulent les Français, ce sont des décisions claires. Etre ministre de
l’Education nationale, c’est savoir trancher, comme l’a fait Gabriel Attal.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Multiplication des actes antisémites : les
déclarations coupables de certains irresponsables ne font que nourrir la bête
immonde. Soyons fermes et unis dans la condamnation de ces actes, ne laissons
rien passer.
Jean-Paul Matteï (président du groupe à l’Assemblée
nationale)
> [Intervention à l’Assemblée à propos de l’antisémitisme en France] Ces
derniers jours, nombres d'entre nous avons vu avec inquiétude se multiplier sur
les réseaux sociaux les tags antisémites partout en France. Cela nous rappelle
avec horreur les temps de la peur que nous croyions disparus. Cette peur est
ressentie aujourd'hui par nombre de familles de confessions juives avec la
multiplication des actes antisémites depuis le 7 octobre dernier.
Pour l'année 2015, nous déplorions 808
actes antisémites au cours de ces trois dernières semaines, c’est 850 actes qui
ont été commis en France. Plus de 6000 messages sur les réseaux sociaux ont
fait l'objet de signalement sur Pharos. En réponse, 430 personnes ont été
interpellées, 234 enquêtes ont été ouvertes. La réponse de l'État est forte et
nous la saluons.
Au-delà de la réponse pénale, nous,
députés démocrates, sommes alarmés sur ce que cette recrudescence de
l'antisémitisme dit de notre société. L'antisémitisme agit comme un canari dans
la mine. La rabbin Delphine Horvilleur nous le rappelle : « La
frénésie antisémite révèle les failles de notre nation. »
Dans l'esprit malade des antisémites, les
Français de confession juive sont, et ne seront jamais que des juifs et non des
citoyens. Ce faisant, la passion antisémite s'attaque au fondement même de
notre nation. L'antisémitisme est une insulte à notre histoire, à nos principes
républicains, à la cohésion nationale.
S’en prendre un Juif, c'est offenser la
République, c'est attaquer la France.
De la même façon, tout acte qui vise à
condamner l'autre, à l'agresser pour ce qu'il est, pour sa religion, pour son
origine, est insupportable pour notre pays.
Bruno Millienne
(député)
> [Opinion: «L’effroi et la consternation»] Ce mois d'octobre restera sans doute comme l'un des plus éprouvants depuis
le début de la décennie tant il a été marqué par ce que l'humanité est capable
d'engendrer de pire.
En Israël tout d'abord, où 1400 personnes, dont plus d'une trentaines de
Français, ont été assassinées par des terroristes du Hamas, parfois avec une
cruauté insoutenable, pour la seule raison qu'elles étaient juives. En France
ensuite où le terrorisme islamiste a encore frappé, emportant dans sa
folie la vie d'un professeur qui, après des années à faire barrage contre
l'obscurantisme par la diffusion de la connaissance, a cette fois-ci eu le
courage de l'affronter physiquement, pour protéger ses élèves. Dominique
Bernard, comme Samuel Paty trois ans avant, restera dans nos mémoires et
c'est à eux et à leurs proches que je veux une nouvelle fois rendre hommage.
Et nous ne pouvons passer sous silence le sort que subissent des centaines de
milliers de Gazaouis qui, après plus de 15 ans passés sous le joug du Hamas,
payent aujourd'hui de leur sang les conséquences de sa folie meurtrière. Qu'Israël
se défende, c'est normal et légitime, qu'il le fasse dans le respect du droit
international et du droit humanitaire, c'est indispensable. La France y
veillera, le Président a été très clair sur ce point lors de son déplacement
sur place.
Après l'effroi, la consternation. Celle de voir qu'une certaine partie de la
classe politique est prête à toutes les compromissions - jusqu'à confondre
terrorisme et résistance - pour arracher quelques voix de plus chez les
islamistes et leur sphère d'influence. Les mêmes d'ailleurs que l'on
n'entend jamais lorsque le Hamas massacre ses opposants politiques ou les
minorités LGBT dans Gaza, cherchez l'erreur... Consternation de voir qu'une
nouvelle fois, le Rassemblement national en profite pour s'acheter une
virginité, les outrances insoumises braquant les projecteurs ailleurs et
faisant oublier que ce parti, qui compte encore de nombreux membres
aux relations plus que troubles avec l'antisémitisme, descend tout
droit du FN, créé par un ancien SS...
Malgré cela, je suis heureux de constater qu'au delà de l'écume
médiatique, l'immense majorité des Français fait bloc, avec dignité et honneur, dans les terribles épreuves
que nous traversons. C'est peut-être finalement le seul motif de satisfaction
des semaines passées...
● Parti radical
> Le
Parti radical défend la langue française et s’oppose aux excès de l’écriture inclusive complexe,
illisible, déjà proscrite à l’école. La priorité : le renforcement des savoirs
fondamentaux pour une maîtrise de la langue par tous les jeunes !