Voici une sélection, ce 9 octobre 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> [Déclaration lors du 3ᵉ̀ᵐᵉ Sommet de la Communauté politique
européenne / Grenade]
Je voulais rendre compte des échanges que nous avons aujourd’hui dans le cadre
de ce troisième sommet de la Communauté politique européenne. Presque un an
jour pour jour, après notre premier sommet à Prague, nous avons pu avancer sur
plusieurs sujets et les situations de crise ne manquent pas, évidemment, dans
notre Europe.
Le premier point sur lequel les avancées ont pu être acquises en marge et
durant ce sommet, c'est l'élargissement de notre réserve cyber européenne. Lors
des tables rondes qui étaient organisées, la question du digital et de l'intelligence
artificielle y figurait. Vous savez que nous avions sur ces sujets plusieurs
ambitions communes considérant que c'était la bonne échelle. Et donc, la
réserve cyber de l'Union européenne continue de s'étendre aux pays de la CPE et
le fait auprès de tous ceux qui en font la demande. Nous devrions aboutir dans
les tout prochains mois à la mise sur pied de cette réserve de manière
effective, qui nous permettra de déployer rapidement des experts de confiance
dans chaque pays victimes d'une cyberattaque d'ampleur.
Le deuxième pilier du renforcement de cette résilience collective est la montée
aussi de nos compétences. Nous signerons dans les prochaines semaines avec le
Premier ministre du Monténégro la finalisation du Centre de développement de
capacités cyber dans les Balkans occidentaux, initiative que nous avons lancée
avec la Slovénie, en partenariat donc avec le Monténégro, qui en sera le pays
hôte. Ce centre a vocation à dispenser des formations à la cybersécurité, à la
lutte contre la cybercriminalité, à l'ensemble des pays des Balkans
occidentaux, puisqu'il était apparu lors du sommet de Chisinau que la
multiplication des attaques justifiait un tel effort de formation pour
renforcer la résilience de toute la région.
Un autre enjeu de la Communauté politique européenne vise évidemment à
rapprocher davantage nos citoyens, et particulièrement nos jeunes. À cet égard,
plusieurs autres initiatives ont pu avancer à l'occasion de ce sommet. D'abord,
l'élargissement du programme DiscoverEU, sur le modèle du Pass Interrail,
permettant aux jeunes de 18 ans de découvrir l'Europe pendant quelques semaines
et donc d'avoir des facilités d'échange et de transport. Et ensuite l'accès à
la culture, avec l'élargissement, là aussi, aux pays de la CPE, des accès aux
différents musées nationaux et aux facilités d'accès culturelles qui étaient
pour l'instant réservées aux pays strictement membres de l'Union
européenne.
Au-delà de ça, il y a trois sujets sur lesquels je voulais revenir plus
précisément et qui ont donné lieu à des échanges. Le premier, c'est qu'au-delà
de la cybersécurité et de cette politique à l'égard des jeunes, la lutte contre
l'immigration illégale est un sujet que nous avons vocation à structurer au
niveau de la CPE. À l'initiative du Premier ministre SUNAK, que je remercie,
nous nous sommes réunis avec le Royaume-Uni, l'Italie, les Pays-Bas, l'Albanie,
la Commission européenne et nous avons pu avancer sur justement des points
d'action communs qui s'inspirent très largement du travail qu'avec la Commission,
l'Italie et quelques autres pays de l'Union européenne nous avons pu élaborer
ces dernières semaines.
Nous avons donc acté ensemble un travail de mise en cohérence de nos
informations et un travail conjoint de nos services pour lutter contre les
trafiquants et stopper justement ces mouvements, d'harmonisation de nos règles
de définition de ces derniers parce qu'il y a aujourd'hui beaucoup de
divergences entre les pays membres de la CPE, et de mise en commun de
moyens.
Ensuite, un travail de mise en commun de politiques à l'égard des pays
d'origine et des pays de transit qui sont en tête de liste des pressions
migratoires que nous subissons et un travail conjoint avec l'Organisation
internationale des migrations et l'UNHCR pour aider justement les pays de
transit à réduire la pression migratoire à laquelle ils sont soumis. Je
pourrais ici détailler, si vous le souhaitez, au-delà de ces quelques éléments
clés, ce que nous avons discuté, mais qui vient en quelque sorte à l'appui de
ce que nous avions conclu en marge du sommet Med9 de Malte avec la Présidente
du Conseil Meloni et la Présidente von der Leyen.
Je considère que la CPE est précisément un espace pertinent pour lutter contre
l'immigration. D'abord parce qu'il y a plusieurs pays d'origine parmi les
Balkans occidentaux et la coopération permet de réduire très fortement
l'immigration clandestine. Nous l'avons d'ailleurs démontré d'un point de vue
strictement bilatéral avec l'Albanie il y a cinq ans, et les Britanniques sont
en train de le démontrer avec la même Albanie. Donc nous voulons maintenant le
structurer. Ensuite et surtout parce que nous voulons avoir une approche
beaucoup plus coordonnée avec les pays d'origine et les pays de transit. C'est
la condition pour être efficace car on le voit bien, quand nous avons des
politiques qui sont désynchronisées ou divergentes, eh bien, l'efficacité des
politiques que nous pouvons mener sur le plan strictement bilatéral, avec
certains pays de transit, pays de la rive sud de la Méditerranée ou pays du
Moyen-Orient ou avec les pays d'origine, diminue beaucoup. Donc voilà, au-delà
de la cybersécurité et de la politique jeunesse, l'immigration devient vraiment
un troisième pilier d'actions concrètes que nous déployons dans le cadre de
cette Communauté politique européenne.
Enfin, je voulais revenir sur deux sujets de crise : l'Ukraine et
l'Arménie.
Sur l'Ukraine, j'ai pu voir le Président Zelensky et j'ai pu lui réaffirmer
très clairement le soutien de la France, mais plus largement des Européens dans
le contexte que nous connaissons. Je considère que pour nous, la situation ne
doit pas changer, et j'ai pu lui réaffirmer notre soutien dans la durée, la
livraison d’ailleurs d'équipements et d'armes conformément à nos engagements
dans les semaines qui viennent. Et nous avons pu faire un point ensemble sur
l'évolution de la situation sur le terrain. La France continuera de se tenir
aux côtés de l'Ukraine.
Nous avons ensuite tenu une réunion avec le Président du Conseil, Charles Michel,
et le Chancelier Scholz, avec le Premier ministre Pachinian, pour évoquer la
situation en Arménie et au Haut-Karabakh. Nous avons eu l'occasion ensemble
d'apporter notre soutien indéfectible à l'indépendance, la souveraineté,
l'intégrité territoriale et l'inviolabilité des frontières de l'Arménie. Nous
avons également exprimé notre soutien à l'approfondissement des relations entre
l'Union européenne et l'Arménie sur toutes les voies et moyens possibles et les
différents volets que nous avions commencé à défricher. Nous sommes également
convenus de renforcer l'aide humanitaire à l'Arménie, qui fait face aujourd'hui
aux conséquences de déplacement massif des Arméniens du Karabakh et souligné
que ces réfugiés doivent être libres d'exercer leur droit au retour dans leurs
maisons et lieux de vie, sans aucune condition, sous surveillance
internationale et dans le respect de leur histoire, de leur culture et des
droits de l’Homme.
Ce soutien très clair des Européens à l'Arménie, c'est aussi la défense des
droits des populations à revenir sur leur territoire, et c'est le dialogue que
nous avons constamment eu et l'exigence que nous avons constamment portée à
l'égard de l'Azerbaïdjan. Nous continuons ensemble à défendre la normalisation
des relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan sur la base de la reconnaissance
mutuelle de la souveraineté, de l'inviolabilité des frontières et de
l'intégrité territoriale de l'Arménie. C'est d'ailleurs lors du premier sommet
de la Communauté politique européenne que nous avions pour la première fois
obtenu une reconnaissance conjointe des textes de 1991 et donc des frontières
de 1991 que n'avait jamais agréés jusque-là officiellement l'Azerbaïdjan, ce
qui montre là aussi l'utilité de ces discussions. Et nous avons continué de
nous référer à ce texte. Je pourrai là aussi revenir sur cette situation, mais
je veux redire tout notre soutien à l'Arménie. Je crois qu'avoir à nos côtés
l'Allemagne et le Président du Conseil européen était un élément clé à cet
égard.
Voilà ce dont je voulais rendre compte. Le prochain sommet se tiendra, comme
vous le savez, au Royaume-Uni, a priori vers le printemps prochain. Nous
l'avons évoqué avec le Premier ministre Rishi Sunak, mais il lui appartient
d’en donner la date. Mais je le remercie de son engagement et au-delà de la
discussion que nous avons eue sur l'immigration, de l'organisation qu'il fera
du prochain sommet. Je vais maintenant répondre à vos questions.
> La position de la France, elle est claire. Elle ne changera pas. Elle est de bonne foi. Je me souviens aussi des deux dernières réunions où, en marge de Chisinau comme de Prague, le Président Aliev s'était engagé à ne jamais utiliser la force dans le Nagorno-Karabakh. Voilà. Ce n'est pas la France qui a un problème avec l'Azerbaïdjan, c'est l'Azerbaïdjan qui a un problème aujourd'hui avec les engagements qu'elle prend, avec le respect de sa propre parole et avec le respect du droit international.
> L’Union européenne est présente aux côtés de l’Arménie pour faire respecter le droit international en fonction de l'évolution de la situation.
> On n'a pas eu encore l'occasion de se réunir à 27, mais
je pense que tout le monde regarde la situation, évidemment avec beaucoup de
vigilance. J'ai aussi noté les propos très clairs qu'a eus le Président Biden,
qu’a eus le secrétaire d'État M. Blinken, qui ont réaffirmé l'engagement très
fort des États-Unis d'Amérique en soutien à l'Ukraine. Donc, je pense qu’à la
fois les engagements qui ont été pris avant les contraintes posées par le
Congrès d'une part, puis après, sont de nature à apporter de la visibilité. Le
Président ZELINSKI ce matin m'a plutôt indiqué qu'il avait eu aussi des
réassurances sur ce point. Donc nous sommes vigilants, nous restons mobilisés.
Mais ceci aussi doit nous conforter dans un engagement très fort de l'Europe et
c'est ce que j'ai toujours plaidé. C'est qu'au sein de l'OTAN, même si on a la
chance d'avoir un partenaire américain qui est très engagé, nous devons, nous,
être à notre place, pleinement engagés nous-mêmes, parce qu'il s'agit de notre
voisinage direct et d'un pays de notre Europe présent autour de la table avec
nous. Et l'aide américaine est formidable au complément, mais elle ne peut
remplacer la mobilisation européenne qui est la nôtre. À ce titre, j'ai plutôt
senti chez mes partenaires une volonté de poursuivre l'effort dans la durée.
Nous verrons ce que la Pologne choisira de faire après les élections qui sont
les siennes. J'ai noté les prises de parole récentes dans le cadre des
campagnes et je les regrette parce que ce n'était pas tout à fait les positions
tenues par les mêmes il y a quelques mois.
Mais pour tous les autres, je peux vous le dire, il y a un engagement très
profond, très fort, parce que nous savons tous que nous parlons de l'Europe et
de la possibilité même de la paix dans la durée sur notre continent. Donc, on
n'a pas le droit d'être fatigué. Voilà.
> [Pacte migratoire européen] D'abord, je me félicite de
l'accord qui a été trouvé au niveau européen, qui est le fruit aussi des
discussions que nous avons eues la semaine dernière à Malte, puis celles qu'on
a pu avoir avec le Chancelier durant le week-end, qui a permis véritablement de
consolider notre organisation interne de premier rideau, si je puis dire,
c'est-à-dire comment les Européens s'organisent pour mieux enregistrer et pour
mieux justement protéger à la fois nos frontières et enregistrer celles et ceux
qui arrivent sur notre sol. C'est le fruit du travail de la présidence
française et de ce que nous avions porté à l'époque. Ça intègre, ça arrive et
donc ça a été agréé par nos ministres et maintenant ça va aller au Parlement.
J'espère qu'on pourra le finaliser dans les meilleurs délais. C'est un vrai
progrès. Je remercie tous ceux qui ont fait des concessions pour ce faire et
c'est très important au regard de la deuxième partie de votre question. Donc on
doit continuer à avancer. Ensuite, on concentre l'effort sur la prévention de
ces flux parce qu'au fond, quand des femmes et des hommes arrivent sur le sol
européen, c'est déjà très tard. Et les difficultés que nous avons avec des pays
qui ont manqué de solidarité jusque-là, c'est dans la répartition de la charge.
La Pologne en fait partie. Et donc ce que nous devons faire, c'est beaucoup
mieux enregistrer et être efficace lors de l'arrivée sur le sol européen. C'est
ce que permettra de faire l'accord qui a été obtenu au niveau des ministres de
l'Intérieur et qui était sous proposition française début 2022. Et il y a
surtout en amont comment mieux protéger nos frontières, mieux prévenir les
mouvements vers nous, éviter aussi les drames en mer Méditerranée qui est tout
le travail que nous voulons faire avec les pays de transit et les pays
d'origine. Ça, c'est le cœur de ce que nous avons lancé avec la Présidente von
der Leyen et la Présidente Meloni, de ce que nous avons commencé avec certains
de ces pays et qu'on veut aussi faire au niveau de la communauté politique
européenne.
Ensuite, malheureusement, ces routes qui passent en effet par les Hautes-Alpes
et les Alpes-de-Haute-Provence sont connues. Elles existent depuis des années
et une pression particulière compte tenu des mouvements qu'on a connus il y a
quelques semaines en Italie. D'abord, elles sont organisées par des trafiquants
et donc notre travail avec l'Italie et avec d'autres Européens, c'est de
démanteler ces groupes de passeurs qui font de l'argent sur le dos de la
misère, qui font courir des risques à ces femmes et ces hommes qui sont dans le
dénuement.
Ensuite, le meilleur moyen d'y répondre, ça va être le plus vite possible de
mettre en place l'accord qui a été obtenu au niveau des ministres parce que cet
accord, en permettant un meilleur enregistrement dès le début nous permet
d'être beaucoup plus efficace à la fois pour lutter contre ces passeurs et tout
de suite renvoyés, parfois même vers leur pays d'origine, celles et ceux qui
utilisent ces routes.
A très court terme, nous continuons de renforcer le contrôle à la frontière de
manière coopérative avec l'Italie et les services italiens, que je remercie
pour le bon travail conjoint, à lutter contre ces trafiquants et ensuite, le
plus vite possible, à instruire les dossiers qui arrivent pour régler les
situations parce que vous avez des femmes et des hommes qui prennent tous les
risques et qui vont être éligibles à l'asile et qu'il faut protéger. Après vous
avez des femmes et des hommes qui n'ont rien à voir avec des procédures d'asile
et qu'il faut le plus vite possible pour voir renvoyés vers leur pays
d'origine. Et c'est là où l'Europe doit gagner en efficacité. C'est tout le
sens de ces textes. Je prends une dernière question avant de devoir
filer.
> [Soutien à l'Arménie] Je pense que la France est aux
avant-postes du soutien qu'on peut apporter. Nous avons dénoncé dès le début.
Nous nous sommes engagés, y compris pour les populations du Nagorny-Karabakh,
parfois au-delà même de ce que les autorités arméniennes elles-mêmes pouvaient
dire publiquement. Et surtout, moi je me concentre à être utile.
Qu'est-ce qu'on doit faire ? On doit avoir une Europe qui continue à mettre le
Président ALIEV autour de la table. Et donc c'est pour ça que je soutiens les
médiations à Bruxelles et j'espère une prochaine réunion au Royaume-Uni. Et
moi-même, d'ailleurs, je rappellerai le Président ALIEV parce qu'il faut
maintenir cette pression. La clé, le cœur de la bataille aujourd'hui, c'est la
situation humanitaire des familles et c'est la frontière. Et ensuite, c'est à
nous de continuer le soutien aux dirigeants arméniens pour éviter toute
déstabilisation, en particulier de la Russie.
Donc je pense que le temps n'est pas aux sanctions parce qu'elles seraient
contre-productives et elles ne permettraient pas au mieux de protéger justement
le territoire arménien et ses populations. Le temps est à l'exigence, à la
clarté, à l'engagement, y compris au soutien d'ailleurs sous des formes
militaires que la France a choisies et qu'elle a assumée, mais pas aux
sanctions, parce qu’il nous faut continuer de discuter avec
l'Azerbaïdjan.
> [Crise migratoire] Premièrement, il s'agit de créer des
synergies afin de prévenir l'organisation des réseaux de passeurs et toutes ces
activités de trafiquants. C'est exactement ce que nous avons fait avec
l'Albanie. Nous l'avons fait déjà il y a 5 ans. C'est ce que le Royaume-Uni
essaie maintenant de faire avec l'Albanie avec d'assez bons résultats. Et nous
sommes convenus que la communauté politique européenne est le bon format. Parce
que si l'Union européenne, le Royaume-Uni et les Balkans occidentaux
travaillent ensemble, nous pourrons empêcher énormément de migrations illégales
en provenance de cette région.
Deuxièmement, ensemble, nous devons faire face aux migrations en provenance des
routes orientale et occidentale et du centre de l'Europe, à la fois vers le
Royaume-Uni, vers la France. Et c'est exactement la méthodologie que nous avons
proposée au Royaume-Uni il y a 18 mois avec le format Calais, lorsque nous
avons proposé d'avoir une approche pas uniquement bilatérale France et
Royaume-Uni, en disant : nous avons besoin de travailler avec la Belgique, les
Pays-Bas et d'autres précisément pour être plus efficaces face aux trafiquants.
Nous allons élargir encore ce format, cette approche au sein de la CPE, parce
que cela a vraiment un sens.
Donc, nous mèneront des actions communes sur une base de volontariat,
c’est-à-dire des membres de l'Union européenne, la Commission européenne, plus
l'Albanie, le Royaume-Uni et tous ceux qui souhaiteront rejoindre cette
initiative afin, non seulement de prévenir les trafics en fait à destination de
nos pays, mais également travailler ensemble avec les pays d'origine, les pays
de transit afin de lutter contre ces migrations. C’est-à-dire nous
travaillerons également avec la côte sud de la Méditerranée afin de prévenir
ces flux. Voilà ce sur quoi nous travaillons, sur un document en 5 points. Nos
équipes vont maintenant travailler ensemble. Nous allons proposer à tous les
pays volontaires de nous rejoindre. Et puis, il s'agit d'avoir quelque chose de
plus contraignant qui sera discuté lors du sommet organisé par le
Royaume-Uni.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> Ne cédons jamais à la fatalité ! La
fatalité conduit au renoncement, au relativisme, à la passivité. Nous, au
contraire, nous voulons une France qui prend son destin en main ! Nous croyons
en une France forte dans une Europe puissante !
> Être patriote, c’est être européen !
> L’Europe nous apporte une stabilité et la force nécessaire.
> Nous refusons toute connivence avec les extrêmes. Les deux extrêmes ont cela en commun: ils soufflent sur les braises de la violence, attisent les peurs et la défiance. Notre responsabilité, celle du bloc central, c’est de défendre la République, de défendre nos valeurs !
> [LFI condamne le Hamas et Israël] A l’extrême gauche, la violence verbale
est assumée, la recherche du chaos revendiquée. (…) Les ambiguïtés [de LFI sont]
révoltantes face au drame de ces dernières heures. (…) Les positions de La
France insoumise sont bien connues, avec beaucoup d’ambiguïté, avec de
l’antisionisme, donc en effet, c’est parfois une façon aussi de masquer une
sorte d’antisémitisme. (…)
On ne peut pas renvoyer
dos-à-dos le Hamas et Israël.
> [Discours lors de l’inauguration du centre
pénitentiaire de Caen-Ifs]
Inaugurer une prison, c’est toujours un moment particulier, pour un
territoire et pour la société. Mais je
l’affirme, ouvrir une prison aujourd’hui, c’est indispensable pour notre pays. Pour
les conditions de vie des personnes détenues, qui, dans un pays comme le nôtre,
doivent toujours être dignes. Car comme l’a rappelé le Président de la
République, « une nation est jugée aussi à travers ses prisons ».
Ouvrir des capacités, c’est indispensable pour la bonne application de
notre politique pénale : pour que les peines soient exécutées, et que la
gestion des places de prison ne soit plus un sujet d’inquiétude. C’est
le cap que le Président de la République a fixé, et c’est le sens du projet de
loi d’orientation et de programmation pour la justice, qui va permettre de
disposer de 15 000 nouvelles places de prison.
Nous sommes en bonne voie pour atteindre cet objectif : sur la
cinquantaine de chantiers en cours, la moitié des établissements seront livrés
en 2024.
Alors que l’ancienne maison d’arrêt de Caen, lieu de mémoire et de
Résistance, va fermer ses portes, j’ai une pensée pour les familles et les
proches des fusillés. Je tenais donc à
venir aujourd’hui à Caen, dans mon département du Calvados, pour partager ce
moment avec vous, et inaugurer ce projet nécessaire et ambitieux de centre
pénitentiaire. Un projet qui reflète la volonté politique de mon Gouvernement :
des conditions de détention dignes et des conditions de travail améliorées pour
les personnels. Un projet qui représente 550 places de détention pour notre
territoire. Un projet qui a contribué à l’activité des entreprises locales
depuis plus de deux ans, une activité qu’il va continuer à soutenir.
Et aujourd’hui, je veux saluer l’action décisive de l’agence pour l’immobilier
de la justice, de l’administration pénitentiaire, du préfet, des élus et des
entreprises du territoire.
Au-delà d’un grand projet immobilier, ce centre pénitentiaire, c’est
aussi le visage concret de la politique pénale de mon Gouvernement.
Je veux d’abord le dire :il n’y a pas de justice crédible, pas de
fermeté contre la délinquance sans prison. Protéger nos concitoyens, c’est le
cœur de la mission de l’Etat régalien. Et
c’est aussi le sens de la peine de prison.
Construire des places de prison, c’est assurer que les peines prononcées
puissent être effectuées, et donner confiance à nos concitoyens dans la
capacité de la Justice à les protéger. Et pour y arriver, il faut des moyens.
Depuis 6 ans, nous avons considérablement augmenté les moyens de notre Justice,
et nous continuons. La hausse du budget
sera de près de 60% entre 2017 et 2027, et nous recruterons près de 10 000
personnels supplémentaires pour le ministère d’ici la fin du quinquennat. Parmi
eux : des agents pénitentiaires, dont les conditions de travail doivent être à
la hauteur des enjeux, et dont les rémunérations ont été significativement
revalorisées, comme l’a annoncé le ministre en février dernier.
Bien sûr, la prison n’est pas la réponse à tout, et dans un Etat libre
et démocratique, une politique pénale ne peut pas se fonder sur le
tout-carcéral. Mais il n’est pas question de céder à
l’angélisme, de refuser la prison par principe et d’affaiblir notre réponse
pénale. Quand la société est en danger, quand les actes commis sont graves,
nous devons protéger nos concitoyens, avoir des réponses fermes, et les peines
doivent être exécutées.
Mais si la prison demeure la condition d’une politique pénale efficace,
nous devons avancer en gardant à l’esprit un deuxième principe : la prison est
un lieu de vie. Il doit être digne pour les personnels comme pour les détenus. La
surpopulation carcérale, l’entassement dans des cellules trop étroites, le
froid, la chaleur, la saleté et la promiscuité : nous ne pouvons pas
l’accepter, et ce nouvel établissement est une réponse. Des locaux modernes, des
cellules adaptées, plus d’activités, plus d’ateliers, et le respect des
meilleures normes environnementales.
Jusque dans son architecture, ce nouvel établissement inspire la
dignité, avec une construction respectueuse du paysage. Et nous souhaitons avancer,
plus largement, pour les droits sociaux des détenus. Nous avons créé un statut
juridique et social plus protecteur pour ceux qui travaillent. Pour les
personnes les plus éloignées de l’emploi en raison d’un handicap, nous avons
permis la création d’établissements et services d’aide par le travail en
établissement pénitentiaire.
Améliorer les conditions de la détention, c’est aussi agir pour le
quotidien des personnels de l’administration pénitentiaire. Avec
le ministre, j’ai pu échanger avec quelques-uns d’entre vous tout à l’heure. Vous m’avez parlé de vos missions, de
vos métiers. J’ai entendu vos difficultés, perçu votre engagement, ressenti
votre détermination. Vous êtes la troisième force de sécurité intérieure. Votre
tâche est difficile, exigeante, parfois risquée. Votre professionnalisme est
remarquable. Je veux vous rendre hommage et vous remercier pour les missions
essentielles de surveillance, d’écoute, d’attention, de réinsertion que vous
accomplissez avec dévouement et abnégation.
J’ai parlé il y a quelques instants de la fermeté de notre politique
pénale. Elle ne doit pas s’opposer à une meilleure réflexion sur le sens de la
peine, et sur la réinsertion des personnes détenues. Au contraire, ces deux
politiques avancent ensemble : une meilleure réinsertion aujourd’hui, c’est
moins de récidive demain. Les murs d’une prison protègent la société le temps
d’une peine, mais entre ces murs, l’Etat a le devoir de préparer le retour dans
la société des personnes détenues, et ainsi de tout faire pour prévenir la
récidive et maintenir les liens familiaux. Cela passe par le travail, la
formation ou l’apprentissage. C’est aussi une mission plus large, pour
donner un horizon aux personnes détenues, et leur redonner confiance en leur
avenir.
Cet établissement a été pensé dans cette optique, avec 7 salles de
classe, 4 salles de formation, 2 bibliothèques et 9 ateliers. En résumé : plus
d’enseignement, plus de formation, et plus de travail pour plus d’opportunités.
La réinsertion par le travail des personnes détenues, c’est un axe
majeur de la feuille de route du Garde des Sceaux, qui a lancé un tour de
France du travail pénitentiaire. C’est une priorité de mon Gouvernement, en
lien avec les acteurs économiques locaux, pour favoriser l’implantation
d’entreprises dans les établissements. C’est enfin un enjeu pour
responsabiliser les détenus et leur permettre d’indemniser les victimes.
Dans une société, il y a des écoles, des universités, des hôpitaux, et
il y a aussi des prisons. Nous ne pouvons pas détourner le regard. Faire comme
si la fermeté n’était pas nécessaire pour la sécurité. Comme si la réinsertion
n’était pas essentielle pour éviter la récidive. Aujourd’hui, j’ai confiance. Confiance
dans notre Justice. Confiance en vous. Pour faire preuve de la rigueur
nécessaire et pour ne jamais dénier aux personnes incarcérées le droit de se
réinsérer et de retrouver pleinement leur place dans la société. C’est notre
responsabilité collective. C’est ce que cet établissement va permettre.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> [Attaque du Hamas contre Israël] Nous craignons
tous l’escalade et l’embrasement dans la région. Cette attaque est un
traumatisme sans précédent pour Israël. Nous devons soutenir Israël et
condamner fermement l’attaque terroriste du Hamas. (…)
Nous devons éviter un embrasement de la région, qui
aurait également des conséquences économiques.
> [LFI et le Hamas] C'est la nouvelle preuve de l’égarement de LFI et de l’extrême gauche dans notre pays. C'est choquant ! Il n'y a pas beaucoup de surprise malheureusement.
> L’économie française résiste bien et nous allons reconstituer nos réserves financières. Je soutiens l’objectif d’un milliard d’euros d’économies supplémentaires
> 1 milliard d'euros d’économies supplémentaires sur le budget 2024 : voilà l’ambition que je propose à la majorité. Ce serait formidable si le budget du gouvernement était amélioré non pas avec des nouvelles dépenses mais avec des économies supplémentaires.
> Je vais écrire à toutes les TPE/PME et aux indépendants pour leur demander quelles sont les normes et les règles qui les gênent le plus. Je prends l’engagement ferme : tout ce que je peux simplifier, je le ferai.
> (Retraites complémentaires] Je souhaite que l’on puisse trouver un accord. L’État n’est pas là pour ponctionner quoi que ce soit. Nous demandons que les partenaires sociaux et l’Agirc-Arrco fassent un effort pour financer l’augmentation des petites retraites.
> Nous augmenterons le bonus pour les véhicules électriques, et nous accélérons le développement des bornes de recharge. Nous devons être totalement indépendants énergiquement.
> [Prix alimentaires] Je ne demande pas, j’obtiens, et quand je n’obtiens pas je décide. Les négociations commerciales seront avancées au 15 janvier.
> [Plafonnement à 1,99 euro de l’essence] Je fais confiance à TotalEnergies pour maintenir cette opération exemplaire. La taxe sur le raffinage? On verra le débat parlementaire, mais généralement, je n'aime pas trop les taxes.
> L'objectif est que les particuliers et les entrepreneurs paieront leur électricité à des prix proches des coûts de production. La limite de la hausse du coût de l’électricité sera de moins de 10 %.
> Il y a un certain nombre de choses non négociables dans l’économie française. Le nucléaire en fait partie. Le coût de notre électricité décarbonée doit correspondre au coût moyen de production.
> La France, légitimement, demande que soit respecté son choix souverain en matière énergétique. Nos amis allemands peuvent parfaitement le comprendre
> Renaissance doit gagner
en clarté et en fermeté. Le temps n’est pas au consensus, à la mollesse ou au
flou. Il faut que nous parlions avec nos tripes et un peu moins avec notre
cerveau, avec notre cœur, un peu moins avec notre tête. (…)
Je suis très fier d’appartenir à cette famille politique, elle est aujourd’hui
le pôle de stabilité du pays. Dans le fond, tous les gens qui bossent, qui
croient à l’émancipation par le travail, qui pensent que le travail doit mieux
payer que les revenus de redistribution, qui croient dans la construction
européenne et qui pensent qu’une certaine modération dans les propos, qui
n’exclut pas la clarté, est saine dans le débat public, tous ceux qui croient
dans ces combats-là doivent le porter avec plus de force.
> [Elections européennes] Le seul adversaire en face de nous, c’est le RN. Et croyez-moi: on peut lui mettre des coups qui lui font mal. Si on avait suivi les positions de Marine Le Pen, nous serions du côté de Vladimir Poutine et pas du côté de l’Ukraine. Nous serions du côté de l’autoritarisme et pas de la liberté démocratique. Marine Le Pen est pieds et poings liés avec la Russie de Vladimir Poutine. Redisons le haut et fort.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Il n'y a pas aujourd'hui de menace caractérisée qui toucherait nos
compatriotes juifs sur le territoire national. Nous avons vu ce week-end une
dizaine d'actes antisémites, des tags, des menaces téléphoniques, des personnes
qui venaient devant des lieux de culte par exemple. À chaque fois, la police
était là. Il y a eu beaucoup d'interpellations.
> Il n’y a pas de «sentiment», il y a de l’insécurité et il faut comprendre pourquoi la société est plus violente. Quand un gamin de 15 ans donne un coup de couteau à un autre de 16 ans, ce n’est pas de la responsabilité de la police. Cela peut être lié à une mauvaise éducation, des défaillances à l’Education nationale, il peut y avoir un problème d’immigration, d’urbanisme, de chômage, de misère, de santé mentale. (…). Comme réponse, je pense qu’il faut beaucoup d’autorité en général dans la société.
> [Sécurité dans les cités] La solution c’est qu’il faut de tout : un travail de police extrêmement fort ; des parents qui prennent les choses en main ; des maires impliqués qui n’achètent pas la paix sociale ; la culture qui ne met pas uniquement des équipements dans les centres-villes ; la santé pour faire un travail de prévention ; des entreprises ; des transports.
> La menace terroriste est très forte sur le sol français, tous les jours. Nous avons déjoué 42 attentats islamistes depuis 2017, sans compter ceux organisés par l’ultra-droite ou l’ultra-gauche. Mais il y en a aussi 15 qui ont abouti. Ce n’est pas parce que cette menace ne fait plus la une qu’elle n’existe plus. Nous déjouons un attentat tous les deux mois. Le risque continue à être très grand et nous sommes très attentifs.
> Pendant les émeutes, on a eu des policiers qui ont été tabassés, sur qui on a tiré à balle réelle. Face à cette violence, il est normal que les policiers et les gendarmes, parfois, usent de violence. La question est de savoir s’ils l’utilisent de manière proportionnelle ou pas. C’est le rôle de l’enquête et de la justice de le déterminer. Ils ne sont pas au-dessus des lois.
> L’immigration existe depuis toujours et continuera d’exister. La question est de savoir comment on accueille les gens, comment on les intègre et qui on veut sur notre territoire. Il faut trouver des solutions européennes. Sinon il n’y aura pas de solution tout court. En France, nous faisons preuve de fermeté (…) pour lutter contre l’immigration irrégulière.
> Nous n’avons pas d’alternative à ce bloc central [au
pouvoir avec Macron] autre que le populisme d’extrême-droite et c’est pour cela
que je tire la sonnette d’alarme. La démocratie, c’est la possibilité de l’alternance.
> Force reste à la loi : grâce au très important travail d’enquête mené par la police technique et scientifique et par la police judiciaire, + de 170 individus soupçonnés d’avoir participé aux émeutes de juin dernier ont été interpellés ces derniers jours. Et ça se poursuivra.
> Je dénonce les élucubrations parfois extrêmement
ignobles de monsieur Mélenchon, tant sur la police que, manifestement, sur le
conflit qui a touché Israël et les attaques terroristes qui ont touché Israël.
(…)
Dans la haine anti-flics ou dans la haine
d'Israël, c'est toujours la même stratégie. C'est une stratégie électorale
malheureusement. Et il essaie de se faire son beurre électoral sur le dos des
morts (…)
Que fait monsieur Mélenchon et qu’essaie
de faire La France insoumise ? Chacun le voit désormais: parler à une
certaine communauté de personnes. Il pense, monsieur Mélenchon, qu’en parlant
par exemple aux quartiers, flattant peut-être ici ou là ce qu’il pense être des
réflexes de leur part, la haine des flics, la haine d’Israël, il aura leurs
voix. (…)
Ses camarades de la Nupes devraient se
désolidariser de cette alliance politique absolument contre-nature, les
socialistes et les Verts n’ont rien à voir avec ça. C’est très bien d’avoir des
explications et de faire des tweets, mais c’est mieux d’arrêter d’être le
complice de monsieur Mélenchon.
Ce monsieur mène la gauche, ou ce qui reste de la gauche dans les poubelles de
l’histoire. La vérité c’est qu’il fait du communautarisme.
Il essaie de parler à des réflexes d’un certain nombre d’électeurs qu’il pense
être ceux des quartiers populaires. Fort heureusement, l’immense majorité de ces
électeurs ne le suivent pas. Mais dans la haine anti-flics ou dans la haine
d’Israël, c’est toujours la même stratégie, c’est une stratégie électorale,
malheureusement, et il essaie de faire son beurre électoral sur le dos des
morts. Et c’est vraiment absolument ignoble, en effet, comme l’a dit la
Première ministre.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Rien ne justifie jamais le terrorisme. Et il
n'y a pas de «mais...»
> Bombarder des civils, des écoles, des marchés, comme la Russie l'a encore fait jeudi, ce n’est pas faire la guerre, c'est faire des crimes de guerre.
> Israël est un pays ami qui fait face à une offensive terroriste de grande ampleur, sur son sol et contre sa population. Rien ne justifie le terrorisme, jamais. Israël a le droit de se défendre, et la France rappelle ce droit imprescriptible. Ceux qui sont derrière les terroristes, qui les soutiennent, les financent, les équipent, doivent cesser de le faire. Quand le calme sera revenu, il faudra se demander comment mieux prendre en compte les aspirations légitimes des Palestiniens, dont les terroristes ne sont pas les représentants. De nombreux Palestiniens aspirent à vivre en paix avec les Israéliens, non pas face à face, mais côte à côte.
> [Prix Nobel attribué à Narges Mohammadi] C’est un hommage puissant à la liberté et à l’égalité des droits entre les femmes et les hommes. Mme Narges Mohammadi est récompensée pour son combat exemplaire contre l’oppression des femmes en Iran, je salue son courage et dis mon admiration. Elle est aujourd’hui en prison, elle doit être libérée.
> Le départ des Arméniens du Haut-Karabakh est un crime
car il est forcé. Dire qu’il est volontaire, alors qu’il intervient après neuf
mois de blocus total, après une opération militaire meurtrière et alors que des
menaces sont proférées, des arrestations conduites n’aurait pas de sens. (…)
Nous devons nous assurer que ces mouvements forcés de population ne soient pas
définitifs et que nous ayons donc nous aussi à utiliser ce terme. Les Arméniens
du Haut-Karabakh doivent pouvoir revenir sur les terres de leurs ancêtres, avec
pleine garantie du respect de leur culture, de leurs droits historiques et de
leur sécurité, le tout avec une forme de surveillance internationale.
> [Rompre les relations diplomatiques avec l’Azerbaïdjan] Ce n’est pas du tout le sujet. Nous avons des relations diplomatiques avec de nombreux pays dont nous condamnons les actions. Notre objectif est d’amener les deux pays à négocier une paix juste et durable garantissant les frontières de l’Arménie. C’est ce que veut aussi l’Arménie, car c’est dans son intérêt. Un pas a été franchi jeudi, avec l’acceptation par le président de l’Azerbaïdjan d’une nouvelle rencontre sous l’égide de l’Union européenne (UE). Autant nous condamnons l’opération militaire du 19 et 20 septembre et ses conséquences, autant nous voulons préserver l’espoir d’un accord. Et donc prévenir toute nouvelle action que l’Azerbaïdjan pourrait être tenté de mener. C’est la logique de notre action. Nous sommes aussi aux côtés de l’Arménie ; nous travaillons entre Européens sur des propositions concrètes et je souhaite que nous puissions les examiner directement avec le ministre arménien des Affaires étrangères, que la France propose d’inviter rapidement à Bruxelles pour cela.
> Dans la lutte contre le terrorisme, nous ne pouvons pas être les partenaires des militaires putschistes qui remettent en question la démocratie.
> Je me suis entretenue notamment avec mes homologues ministres des affaires étrangères israélien, palestinien, égyptien et jordanien. Rien ne justifie jamais le terrorisme.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> [RSA accompagné d'une activité] C'est ce que
nous voulons.
> [Ponction dans les caisses de l'Argirc-Arrco] Nous jugeons légitime que l'excédent qui n'existe que par la réforme puisse être mobilisé pour participer au retour à l'équilibre.
> [Régularisation des travailleurs sans papier] Il n'y a pas d'appel d'air.
> [Projet de loi immigration] Je souhaite qu'on puisse trouver une solution pour régulariser la situation d'hommes et de femmes qui sont essentiels à notre économie.
> Israël est agressé, le Hamas est l'agresseur. (…) Il faut dénoncé la confusion et le relativisme insupportable de la part de la France Insoumise et d'une partie de l'extrême gauche.
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Face aux surcoûts engendrés par
la guerre en Ukraine, nous déployons une aide exceptionnelle de 10 M€ pour
soutenir nos producteurs de fruits et légumes, de racines et de tubercules
alimentaires en Outre-mer. Ce dispositif vise à compenser jusqu'à 90 % de
l’augmentation du coût des engrais et amendements par rapport à 2021.
Le dépôt des dossiers est désormais
ouvert, avec une clôture prévue pour le 27 octobre avec un objectif : Octroyer
ces aides avant la fin de l’année.
> Toujours un grand plaisir de se rendre aux Rendez-vous de l’Histoire considéré comme le « plus grand festival des idées de France ». Et à juste titre tant il s’agit d’un moment privilégié de foisonnement et d’échanges intellectuels, à la confluence des sciences, des disciplines et des arts. Le thème de cette édition « Les vivants et les morts » m’inspire tout particulièrement en tant que ministre de l’Agriculture car j’ai la conviction que le lien distendu ou effacé entre la société et les femmes et les hommes qui produisent pour nous nourrir est en partie lié au fait qu’en parallèle, qu’une partie de la société semble de plus en plus ignorante des réalités des cycles naturels, du rapport à la vie et à la mort. Or l’agriculture nous parle de tout cela parce qu’elle est une activité multiséculaire, qui s’est toujours distinguée par la transmission et la réinvention de pratiques, et qu’elle est par conséquent au cœur même de ce lien entre morts et vivants.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Présente à Vienne pour la Conférence
internationale de l'IEA sur les changements climatiques et le rôle de l’énergie
nucléaire. Conviction partagée d'augmenter massivement notre production
d'énergie décarbonée. Plus que jamais mobilisés pour respecter l’Accord de
Paris !
> Notre majorité est rassemblée, déterminée à servir les Français, dans les mois et les années à venir. En Européens. Parce que l’Europe protège les citoyens français et défend leurs valeurs. Parce que nous en avons besoin pour être plus forts !
Aurélien Rousseau
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> Terribles attaques terroristes contre Israël et
son peuple. Des pensées pour les victimes, leurs familles en Israël et dans le
monde. Condamnation sans réserve de ces actes odieux qui sont comme la nouvelle
étape d’une tragédie.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> > Les infrastructures sont essentielles pour atteindre nos
objectifs en matière de climat. Les déploiements seront massifs, en particulier
dans le domaine de l'énergie, et essentiels pour décarboniser l'ensemble de
l'économie. Nous devons mobiliser encore plus de financements privés, et c'est
un défi international.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Je condamne l’attaque terroriste du Hamas qui a
coûté la vie à de nombreux civils et en met de nombreux autres en danger, en
Israël, en Palestine et dans la région. Elle est injustifiable. Pleine
solidarité avec les victimes, leurs familles et leurs proches.
Thomas Cazenave
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> Répondre aux nouveaux défis auxquels font face
les classes moyennes est un enjeu de cohésion sociale majeur: combattre
l’inflation, mieux partager la valeur en entreprise, accompagner les Français
dans la transition écologique.
Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et
de la Ruralité)
> Nous sommes européens et nous en sommes
fiers ! « Être patriote, c’est aussi être européen » (Elisabeth
Borne).
> Oui, nous avons un désir d’Europe. Les radicaux n’ont jamais changé de discours sur l’Europe, de Maurice Faure à aujourd’hui c’est toujours le même idéal d’une Europe politique forte, démocratique et protectrice que nous portons. J’ai rappelé que notre démocratie est fragile. Chez nous en France, la démocratie est toujours à défendre, à conquérir autour de nos principes républicains. Notre démocratie, c’est la citoyenneté qui se construit au local, dans les territoires, dès le plus jeune âge dans les communes, dans la vie associative dans nos écoles et dans la proximité. La citoyenneté, c’est la politique du lien, du lien entre les femmes et les hommes, du lien entre les générations, du lien entre les territoires. La cohésion sociale et la cohésion des territoires qui nous sont si chères, nous Radicaux, ne vont pas l’une sans l’autre. Donnons aux citoyens et à la jeunesse le goût de la politique, la politique qui agit efficacement, la politique qui rassemble, la politique qui réconcilie, la politique qui émancipe autour de notre pilier, la République
> Une partie nos journées de
rentrée s’est déroulée autour de la Convention « Désir d’Europe », pour
préparer le manifeste du Parti Radical pour les élections européennes du 9 juin
2024. Des interventions tellement riches et diverses, merci à tous !
Les eurodéputés Dominique Riquet et Catherine Amalric (Parti Radical),
Christophe Grudler et Marie-Pierre Vedrenne (Mouvement Démocrate), Stéphane
Séjourné (Président du groupe Renew Europe et Secrétaire général de
Renaissance), ainsi que Pierre-Yves Bournazel (Secrétaire général délégué
Horizons, Conseiller de Paris) nous ont fait partager leur vision de l’Europe.
Stéphane Séjourné nous a collectivement invités à avoir l’Europe ambitieuse. Il
appelle pour 2024 à l’unité au service du dépassement politiquement.
Catherine Amalric a rappelé l’importance de nos valeurs humanistes au sein de
la délégation française « L’Europe ensemble » et les contributions précises
apportées en termes de santé. En chemin vers un fédéralisme européen, notre
député européen Dominique Riquet est fier d'une Europe qui a su partager la
dette fédérale à la suite du Plan de relance européen de 2020, dont le
remboursement sera certes un défi majeur. Instauration d’une politique
environnementale effective et réalisable, autonomie stratégique et militaire de
l’UE autant de sujets majeurs ont pu être abordés.
Les conclusions du président Laurent Hénart:
- Généraliser un vote à la majorité (retirer le veto)
- Avoir un horizon de progrès et de souveraineté européenne en matière
de défense, de santé, d'énergie, d'agroalimentaire...
- Porter un message de responsabilité et de dignité des radicaux face au
problème migratoire.
- Avancer dans l’intégration des textes nationaux ⁃
Renforcer les partenariats euro-méditerranéens.
- L’urgence : celle d’agir dans les 5 prochaines années.
Les Jeunes Radicaux résolument européens souhaitent défendre un projet de
société à travers cette élection où ils ont toute leur place et c'est bien
légitime !
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Diffuser des images compromettantes d’enfants,
c’est prendre le risque de diffuser des images indélébiles que les enfants
subiront peut-être à l’adolescence. Chaque parent doit prendre conscience que
les enfants ont des droits et qu’une vidéo peut avoir des conséquences graves.
Sabrina Agresti-Roubache (secrétaire d’Etat chargée de la
Ville)
> Dans la ville il y a des
problèmes, mais tout ne va pas mal. Quand vous regardez les chiffres sur les
émeutes, seulement un tiers des villes qui ont des quartiers prioritaires de la
ville, dont je m'occupe, ont été touchées par les émeutes Donc ça veut dire que
le problème est beaucoup plus large au niveau de la jeunesse que ce qu'on
imagine. Et moi j'ai toujours été partisane de la concertation, la discussion,
avec les élus locaux, avec les associations.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Israël, Arménie, Ukraine: tous les partis doivent
condamner sans ambiguïté les attaques contre ces démocraties. C’est notre monde
et nos valeurs qui risquent de basculer.
> Je condamne avec la plus grande fermeté ces attaques ignobles et atroces. J’exprime mon plein soutien aux Israéliens. Honte à LFI qui une fois encore reste dans l’ambiguïté. Un aveuglement inexcusable !
> Le rassemblement des forces pro-européennes au Parlement européen a permis depuis 5 ans d’apporter des réponses concrètes aux défis auxquels nous faisons face.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
> Préserver la biodiversité et nos ressources
communes : un choix politique par nature? Oui, il s'agit d'un choix politique.
D'un choix politique structurant que nous assumons et revendiquons.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> J'ai redit mon soutien sans faille à Raphaël
Morav, ambassadeur d’Israël. En solidarité, l’Assemblée sera illuminée ce soir aux couleurs d’Israël. Demain, je
demanderai à la représentation nationale d’observer une minute de silence en
ouverture des QAG [questions au gouvernement.
► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du
Mouvement démocrate)
> [Discours au Campus Renaissance / Bordeaux]
C'est une fête ce campus, c'est une
occasion annuelle et c'est bien que s'instaurent ainsi des traditions, marquées
du plaisir de se retrouver ! Mais il y a des moments où le monde ne nous
laisse pas le choix des sujets que nous devons traiter. Et comme Ambroise
Méjean l'a dit naturellement, au moment où nous sommes engagés avec le
président de la République, avec la Première ministre, chère Élisabeth, dans
une action gouvernementale, dans l'application d'un projet pour la France, à ce
moment précis, le monde bouge, les continents sont en train d'entrer ou de
s'enfoncer dans un tohu-bohu qui nous met en face non seulement de nos
responsabilités, mais de nos raisons d'exister.
Ce qui se passe depuis hier matin en
Israël, naturellement, pour nous, a la signification première du refus et de la
lutte contre le terrorisme, contre les malheurs et les déchaînements dont tant
de victimes et tant de familles de victimes sont depuis hier atteintes. Puis,
ce qui atteint, c'est l'idée même de l'existence d'Israël et des puissances qui
se déchaînent autour de cet État si symbolique du XXᵉ siècle et des 20 siècles
et 30 siècles précédents.
Ceci, naturellement, ajoute une vague de
plus à la tempête qui s'est déchaînée depuis que M. Poutine a attaqué l'Ukraine
portant atteinte au principe même sur lequel s'était fondée la paix européenne
et la paix du monde depuis 1945, et qui était le principe de l'intangibilité
des frontières. On ne touche pas aux frontières, on ne va pas attaquer les
Etats voisins. Les forts n'ont pas le droit d'attaquer les plus petits ou les
plus faibles. C'est sur ça que s'est construite la paix du monde et c'est ce
que Poutine a décidé de renverser. Et derrière, ces vagues ont eu des
conséquences que nous pressentions que nous connaissions avec la remise en
cause des circuits de distribution de l'énergie, avec le lancement d'une
puissante tempête d'inflation.
Et tout cela, nous en sommes directement
les victimes et instantanément, les regards se sont tournés vers la Chine et
vers les menaces que Taïwan pourrait ressentir. Et les sociétés, notamment les
sociétés occidentales, connaissent et ont connu des déchirements. Je pense à la
société américaine. Si quelqu'un dans le monde veut défendre la bipolarisation,
je l'invite à aller voir ce qui se passe aux États-Unis et à regarder ce que
donnent deux partis, tous tenus, chacun par leur noyau dur et qui déchirent la
société, les consciences personnelles et chacune des familles.
C'était une parenthèse pour nous faire
plaisir, mais pour faire plaisir à ceux qui, depuis longtemps, comme Ambroise
l’a dit, se battent autour de cette idée que la démocratie, c'est le pluralisme.
Et ce n'est pas l'affrontement d'un noir et d'un blanc, d'un clan contre un
autre clan. Mais le sujet par lequel nous sommes aujourd'hui naturellement
mobilisés, c'est cette remise en cause puissante de tout ce qui a fait le
développement du monde depuis des années et depuis des décennies.
Alors, devant cette débâcle au sens de ce
terme qu'on emploie pour les glaciers, lorsque ils fondent et que tout d'un
coup l'ordre n'existe plus. Devant cette débâcle, nous, nous avons des
responsabilités sans précédent. Nous avons des responsabilités sans précédent
parce que nous sommes les voix ou les représentants ou des voix et des
représentants de la France et de l'Europe.
La grande question qui se pose au fond -
la grande question à laquelle Emmanuel Macron a apporté une réponse ou un
espoir de réponse en 2017 - c'est est-ce que le modèle français a un avenir ou
bien est ce qu'il est destiné à s'éroder et à s'effacer comme tant
d'intervenants dans le monde, l'affirmaient. Nous, nous pensons que cette
société unique, parce qu'elle est fondée sur le principe de la solidarité à
tous les âges de la vie, depuis la maternité au système de santé, en passant
par l'école maternelle en passant par l'école primaire, le collège, le lycée et
jusque à ceux qui s'intéressent au Collège de France.
Éducation entièrement prise en charge,
santé entièrement prise en charge, retraite garantie à tous, assurance chômage
garantie à tous : ce système qui fait que tous, dans la société française,
nous avons décidé d'être solidaires, tous pour un et pas comme les autres pays
dans le monde, un système où c'est chacun pour soi, chacun qui paie son
éducation, chacun qui paie sa retraite, chacun qui paie sa sécurité
sociale ! Et on vous demande votre carte bleue, votre carte de crédit
lorsque vous entrez à l'hôpital.
Nous avons construit un système unique
dans le monde. Nous, nous croyons et affirmons que ce système a de l'avenir et
qu'il est pour nous le principe d'organisation. Et nous devons l'affirmer
contre tous ceux de tous les bords et notamment des extrêmes qui plaident pour
que ce système soit renversé ou en tout cas suffisamment changé pour qu'on ne
le reconnaisse plus.
Et nous avons, pour défendre ce système
et dans le moment politique que nous vivons, une certitude, c'est que jamais
dans l'histoire et jamais dans le monde, jamais dans l'histoire et jamais dans
le monde, les extrêmes n'ont apporté au peuple quelque chose qui ressemble à la
sécurité de l'avenir et à la sérénité de l'envie de vivre ensemble.
Et nous savons que pour porter l'idéal
français, le projet français, nous n'avons pas d'autre arme que la construction
d'une Union européenne solide, inventive, déterminée, qu'il n'existe aucun
autre chemin pour un peuple comme le nôtre. Dans le tohu-bohu, dans la tempête
du monde, que de faire front ensemble. Et c'est bien ce que nous allons
montrer.
Nous sommes les seuls à pouvoir le
montrer au moment des élections européennes qui viennent et dans lesquelles
nous porterons ce message qui n'a aucun équivalent ! Merci d'être
ensemble !
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au
Parlement européen)
> Agir au niveau national et européen pour
construire l’avenir de nos concitoyens, c’est la ligne directrice du président
de la République. C’est ce qui nous rassemble tous [à Renaissance].
> Le premier rempart face au fanatisme, au séparatisme aux sectarisme, ce sont nos Institutions. C’est notre Constitution. Ne sous-estimons pas les attaques répétées qui sont commises contre la démocratie par des femmes et des hommes qui devraient en être les premiers défenseurs.
Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Israël est une démocratie, le Hamas est un
groupe terroriste. Mettre sur le même plan Israël et le Hamas, comme le fait
Jean-Luc Mélenchon, est une injure à nos valeurs, une forfaiture à nos
principes démocratiques et l'affirmation d'un antisionisme crasse.
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Contextualiser ou justifier les massacres
barbares de civils israéliens est intolérable. On ne peut créer de parallèle
entre une démocratie et un mouvement terroriste. Imagine-t-on pareils propos
après le Bataclan? Les députés de la France Insoumise font honte à notre pays.
> Le Hamas est un mouvement génocidaire qui vise à faire disparaître la présence des Juifs en Israël : c’est inscrit dans sa charte. Il est appuyé par l’Iran qui veut saboter la dynamique de paix régionale israélo-arabe. Israël a le droit et le devoir de défendre ses citoyens.
Daniel Labaronne (député)
> Ah bon, le Hamas serait une force armée
palestinienne ? Pas plutôt une organisation terroriste ? Comparer Israël et le
Hamas relève de la malhonnêteté intellectuelle Monsieur Mélanchon ! Les
impostures LFI
dégradent sans cesse le débat politique
Mathieu Lefèvre (député)
> Quand on condamne le terrorisme, il n’y
a pas de «mais» possible. Pas de tergiversations, pas de contextualisation,
encore moins d’excuse. C’est pourtant ce à quoi
s’est livrée hier LFI, s’éloignant un peu plus chaque jour de la République.
Olga Givernet (députée)
> Une attaque terroriste est perpétrée par
un mouvement terroriste en Israël mais M. Mélenchon et ses amis leur trouvent des excuses. La condamnation d’Elisabeth Borne est juste et
distingue clairement la position de la France des quelques élus qui la déshonore.
● MoDem
Bruno Millienne (député)
> Ce qui se passe depuis ce matin en Israël est
effrayant. En voir certains, toujours les mêmes, préférer rendre les victimes
responsables de leur sort plutôt que de condamner fermement le terrorisme, est
révoltant. Plein soutien aux victimes du terrorisme.
● Parti radical
> [Communiqué: Réaction à l’attaque du Hamas contre Israël]
Le Parti radical et son président Laurent Hénart condamnent avec la plus grande
fermeté les attaques terroristes en cours contre Israël et sa population
et expriment toute sa solidarité aux victimes, à leurs familles et à leurs
proches.
Le Parti radical salue également l’initiative du Ministre de l’Intérieur,
Gérald Darmanin, de renforcer la sécurité des lieux communautaires juifs et des
synagogues en particulier.
«Le déluge d’Al-Aqsa et les violentes attaques du Hamas à l’encontre d’Israël
sont sans équivoque et inqualifiables. Nous suivons avec effroi les nouvelles
en provenance d’Israël. Le terrorisme et la violence seront toujours combattus
par la communauté internationale. Un cessez-le-feu doit s’appliquer
immédiatement.» déclare Maxime Moulazadeh, Secrétaire national à la Défense du
Parti radical.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Vous imaginez si, au lendemain du Bataclan, on
nous avait demandé de « contextualiser », de veiller à une
« désescalade » ? Comment aurions-nous réagi ? Vous vous souvenez de
ceux qui condamnaient du bout des lèvres, avec des « mais » ? Face au
terrorisme, il n’y a pas de mais. Soutien au peuple israélien.
Bernard Guetta
> [Opinion: Après cette tuerie, c’est à l’Europe d’agir]
Les uns disent déjà qu’Israël paie là le prix de la colonisation. C’est
l’injustice croissante dans laquelle vivent les Palestiniens, expliquent-ils,
qui a suscité cette tuerie de masse car un tel déchaînement de haine n’aurait
pas été possible si tout espoir de paix n’était pas mort.
On aurait tort de ne pas les entendre mais l’autre thèse est tout aussi fondée.
Comment nier, diront d’autres, que la solution des deux Etats n’est qu’illusion
maintenant que le Hamas a fait voir tout le danger qu’il y aurait pour Israël à
vivre aux côtés d’un Etat palestinien ? Depuis samedi, beaucoup se le disent en
Israël et ailleurs car lorsqu’on en arrive à cela, il devient difficile
d’encore croire que la paix et la coexistence soient possibles.
Il y a, bien sûr, l’exemple de la réconciliation franco-allemande mais le fait
est que l’équation israélo-palestinienne est autrement plus insoluble que celle
des deux guerres mondiales. Entre Paris et Berlin, ce n’était, si l’on ose
dire, qu’affaire de pardon et de raison alors que ce si petit bout de terre
qu’ils sont deux à considérer comme leur… Et bien pardon mais voyons les choses
: pour les deux parties, c’est eux ou nous.
La guerre donc ? La guerre non pas seulement maintenant puisqu’Israël
s’emploiera inévitablement à venger ses morts et laver l’affront mais une
guerre sans fin puisqu’il n’y aurait pas de paix possible ? Oui, c’est à
cela qu’on va. C’est vers cela qu’on court mais avant de s’y résigner, les
Israéliens, les Palestiniens et les Occidentaux devraient y réfléchir à deux
fois.
Les Israéliens devraient prendre aujourd’hui conscience que si leurs services
se sont laissés aussi complètement aveugler qu’avant la guerre du Kippour, rien
ne les immunise contre la possibilité que leur pays tout entier ne connaisse un
jour le sort de Sdérot. On a vu samedi qu’ils pourraient finir par essuyer une
vraie défaite, si totale qu’elle ne leur laisserait pas d’autre choix que la
fuite éperdue des Arméniens du Nagorny Karabakh. Le mythe de l’invincibilité
israélienne a vécu. Tout le Proche-Orient le réalise et, dans l’immédiat, cela
pourrait sérieusement compromettre le rapprochement entre Israël et les
capitales arabes, Ryad au premier chef.
C’est ce qu’a souhaité l’Iran. C’est ce dont il se félicite ouvertement et
Américains et Européens ont ainsi à craindre que la Russie, la Chine et
certaines des puissances émergentes ne soient au bout du compte tentées de
voler au secours de la Palestine pour prendre ou reprendre pied Proche-Orient
et y défier les Occidentaux.
Quant aux Palestiniens, le Hamas vient de les enfoncer plus encore dans leur
malheur et de plus que jamais les éloigner de toute perspective de paix en
obligeant les démocrates israéliens à faire front avec M. Netanyahou et ses
alliés d’extrême-droite, avec ceux-là mêmes qui avaient divisé Israël et,
par-là, tellement affaibli sa sécurité.
La catastrophe n’est pas seulement le sang versé et celui qui va longtemps
couler. C’est un chaos politique montant face auquel il est nécessaire, urgent,
incontournable d’imposer un règlement à ces deux peuples. Pour l’Union
européenne et les Etats-Unis, il s’agit de désormais leur dire, clair et net,
que s’ils n’acceptent pas les compromis qu’exige un règlement juste et pérenne,
Israël devra se passer des aides américaines et de ses accords commerciaux avec
l’Union tandis que l’Autorité palestinienne ne pourra plus compter sur les
fonds d’aide européens.
Parce que les Etats-Unis ne le feront pas, il revient à l’Europe de faire le
premier pas, d’appeler à une reprise des négociations, d’y associer les pays
arabes, d’agir et de prouver ainsi qu’elle existe.
> Marchons plus vite encore vers une Défense commune européenne dans le cadre de l’Alliance atlantique et vers l’affirmation politique de notre Union sur la scène internationale. C’est une nécessité, une urgence. C’est notre arme contre tous les Poutine du monde.