Depuis que Liu Xiaobo le défenseur chinois des droits humains et prix Nobel de la paix en 2010 est mort dans les geôles du dictateur Xi Jinping en 2017, depuis qu’ Ales Bialiatski, le défenseur biélorusse des droits humains et prix Nobel de la paix en 2022 croupis dans les geôles du dictateur d’Alexandre Loukachenko, nous savons que cette distinction ne sert pas à grand-chose pour la protection de ses lauréats et pour leur capacité à continuer à mener leur combat.
Sans oublier le combat de Dmitri Mouratov, le défenseur russe de la liberté de la presse et prix Nobel de la paix en 2021 qui est sans cesse harcelé et agressé par le régime totalitaire de Poutine.
Et l’on peut craindre que ce soit exactement la même chose pour la journaliste iranienne Narges Mohamadi, également défenseuse des droits humains qui vient d’être distinguée par l’académie Nobel en cette année 2023 et emprisonnée actuellement dans les geôles des mollahs.
Au moins peut-on se dire que ces personnalités ont bien mérité d’être récompensées pour leur combat ce qui n’a pas toujours été le cas pour d’autres lauréats au cours des années.
De même, on peut se féliciter que le combat pour les droits humains mobilisent encore dans nos démocraties pourtant en proie à des attaques internes et externes.
Alors, même si l’on est obligé de faire le constat que cela ne changera pas grand-chose dans la marche du monde, ni même dans le pays d’origine de Narges Mohamadi où règne un des pires régimes de la planète, nous pouvons louer que ce prix lui soit décerné et que, pour quelques instants beaucoup trop court, l’Humanité apprenne qu’elle existe et quel est son combat essentiel.
[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]