Voici une sélection, ce 27 septembre 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> [Discours de clôture du Conseil de planification écologique]
Je tiens à remercier Madame la Première ministre et l’ensemble des ministres
qui ont été présents pour ce Conseil de planification écologique.
L’objectif qui est le nôtre, dont nous avons débattu pendant 2h30 et qui était
l’objet du travail du Gouvernement depuis maintenant 14 mois, c’est de bâtir
une écologie à la française, qui répond à un triple défi, qui n’est pas que le
nôtre mais celui de la planète. Celui du dérèglement climatique et de ses
conséquences, celui d’un effondrement de notre biodiversité et celui de ce que
je qualifiais il y a un petit peu plus d’un an de “fin de l’abondance” et au
fond de la rareté de nos ressources, qu’il s’agisse de l’eau, des matériaux et
terres rares, etc.
Pour cela, nous avons bâti une stratégie de baisse des émissions de CO2 et
d’adaptation visant également à renforcer notre souveraineté, et donc réduire
nos dépendances, compatible avec notre objectif de réindustrialisation et de
plein emploi, et qui vise également à accompagner à la fois les territoires et
les personnes qui sont les plus fragiles et donc de bâtir un chemin de
transition juste.
J’avais pris durant la campagne présidentielle un engagement : que la Première
ministre soit en charge de la planification écologique, qu’elle ait auprès
d’elle un secrétariat général de la transition, ce qui a été fait dès le début
de ce quinquennat, et que deux ministres soient principalement chargés de ces
dossiers, un ministre en charge de la transition écologique, environnementale
et des territoires, et une ministre en charge de la transition énergétique. Ces
engagements ont été tenus et la planification, qui a été validée aujourd’hui,
est le fruit de 14 mois à la fois de travaux, de concertations, dans le cadre
des Conseils nationaux de la refondation qui ont été largement débattus.
Le plan d’aujourd’hui ainsi validé décline plusieurs dizaines d’actions qui
vont nous permettre de réduire nos émissions de CO2. Il sera complété par une
stratégie biodiversité qui sera présentée en octobre et un plan d’adaptation
qui sera présenté en décembre. Et c’est en quelque sorte dans ce triptyque que
nous ferons avancer le pays.
Ce plan, je veux ici le dire, s’inscrit d’abord sur un bilan, et c’est ce qui
fait notre crédibilité. Nous avons ces dernières années commencé le travail
pour la biodiversité en luttant contre l’artificialisation des sols, en
protégeant nos forêts, en abandonnant aussi des grands projets, de la Montagne
d’or en Guyane à Europa City en région parisienne.
On a renforcé aussi une politique de souveraineté écologique ces dernières
années. Pour les voitures, nous avons une stratégie batterie qui nous permet d’avoir
4 grandes usines de batteries, en particulier dans les Hauts-de-France, qui
sont le fruit de ce travail. Nous avons développé une stratégie claire sur
l’aérien avec l’interdiction des vols domestiques dès qu’il y a une alternative
en train, relancé les petites lignes, les trains de nuit en lien avec nos
régions, relancé le chantier à la fois de la régénération de notre réseau
ferroviaire avec les réformes et les réinvestissements, et des lignes à grande
vitesse partout où elles étaient adaptées.
Donc c’est sur cette base, et je ne veux pas être trop long sur le bilan, mais
c’est tout ce bilan qui nous permet d’avoir d’abord des résultats : nous avons
durant les cinq dernières années réduit nos émissions de CO2 deux fois plus
vite qu’auparavant. Et là où on les réduisait d’environ 1% par an, on les a
réduites de 2% par an entre 2017 et 2022. Pour que nos compatriotes mesurent
l’effort qui est demandé, au fond si on prend l’effort total depuis 1990, on a
fait la moitié du chemin. C’est l’autre moitié qui nous reste pour atteindre la
réduction de 55% des émissions de CO2 à horizon 2030. C’est donc un chemin qui
est atteignable, il suppose d’aller 2,5 fois plus vite sur les 5 années à
venir. Et donc là où on a ces 5 dernières années baissé de 2% par an les
émissions, de réussir à baisser sur la période 2022-2030 de 5% par an ces
émissions. Et de le faire par une stratégie qui correspond à la philosophie
d’ensemble qui a toujours été la nôtre, qui est une politique de sobriété
mesurée – ce qu’on a fait sur l’eau, ce qu’on a fait sur l’énergie ces derniers
mois – où les efforts sont partagés.
Une politique d’innovation, où on investit là aussi sur l’innovation
technologique c’est ce que porte la mission France 2030 et chacun des
ministères ; et une politique de transformation de tous les comportements, ceux
du consommateur par entre autres l'étiquetage, la responsabilisation, ceux des
producteurs, ceux des financeurs, qu’ils soient publics ou privés avec les
mécanismes d’éco-conditionnalité. Donc c’est cet ensemble que nous allons
continuer de décliner.
Au fond, cette écologie française, pour moi, repose sur quelques principes
simples que je veux ici détailler pour conclure notre propos et le plan
d’action qui tient en quelques dizaines de pages et est beaucoup plus ambitieux
que je ne saurais ici y revenir en détail.
D’abord, j’insiste sur ce point : c’est une écologie qui est basée sur la
science et sur les résultats objectifs. Tout ce qui est présenté dans ce plan
repose sur les études du GIEC, sur tout ce que je viens d'évoquer du premier
quinquennat, et donc des éléments élaborés, documentés par nos scientifiques.
C'est pour ça que ça n'est ni une écologie du déni, ni une écologie de la cure
qui serait incompatible avec la tenue d'un modèle productif et social qui est
le nôtre. Ensuite, c'est une écologie souveraine. Et j'insiste sur ce point. Et
notre souveraineté est en effet renforcée par la décarbonation. En effet, au
fond, toute cette stratégie va nous permettre de réduire notre dépendance à ce
qu'on appelle les énergies fossiles, essentiellement le charbon, le pétrole, le
gaz ; énergie que d'ailleurs nous ne produisons pas, dont nous dépendons. Les
études ont très bien montré, et elles ont conforté cette stratégie, qu'on va
passer au fond de 60 % d'énergie fossile à 40 % en raison de 2030 grâce à cette
stratégie.
On va réduire notre dépendance avec pour moi, un objectif qui est absolument
fondamental dans cette décarbonation, c'est la sortie du charbon. Je pense que
la priorité que nous nous sommes donnée pour le pays et que nous allons porter
à l'Europe et à l'international, c'est sous ce mandat, et donc d'ici au 1er
janvier 2027, d'être totalement sortis du charbon pour la production de notre
électricité. Et c'est cette sortie du charbon qu'il faut porter en Européens et
pour le monde et qui correspond là encore aux objectifs que nous fixe le GIEC,
qui fixe la barre de 2030 pour sortir du charbon. La France sera en avance sur
ce rendez-vous grâce à cette stratégie.
L'écologie souveraine, c'est aussi celle que nous avons déployée à travers la
stratégie dite de Belfort, c'est-à-dire notre triptyque : sobriété et
efficacité énergétique, déploiement des ENR, des énergies renouvelables, et
nucléaire. Donc, sur ce volet-là, la stratégie que nous avons validée
aujourd'hui, s'appuyant là aussi sur ce que nous avons consolidé, permettra de
mettre en consultation notre politique pluriannuelle de l'énergie dès octobre,
d'avoir réunion politique en octobre et novembre sur le déploiement de l'éolien
en mer, qui permettra de lancer le débat public sur l'éolien en mer et qui nous
permettra de tenir l'objectif des appels d'offres sur l'éolien en mer à horizon
fin 2024, ce qui est absolument clé, et d'avoir une loi sur la production
d'énergie pour le mois de décembre. C'est ainsi que nous consoliderons le
renforcement de notre souveraineté, cette décarbonation de notre production
d'énergie.
Tout ça s'accompagne aussi de notre stratégie européenne, parce que cette
écologie souveraine, c'est celle que nous portons en Europe avec la taxe
carbone aux frontières, c'est celle aussi qui nous a conduits, et je vais y
revenir dans un instant, à développer des filières industrielles sur notre sol
et à avoir une stratégie du made in Europe.
Deuxième élément justement, c'est une écologie qui crée de la valeur économique
et qui s'appuie sur une stratégie industrielle. C'est ça qu'il y a derrière ce
plan et sur lequel il faut ici insister. Au fond, notre dépendance aux énergies
fossiles, ça nous coûte 120 milliards par an. Et nos compatriotes doivent
l'avoir en tête, c'est le prix de notre dépendance. Ce qu'on veut
progressivement faire, c'est pouvoir le réinvestir, ce qui va nous améliorer la
balance commerciale, moins dépendre et éviter d'ailleurs ensuite, quand il y a
des déséquilibres des cours mondiaux, de devoir les compenser comme on est en
train de le faire aujourd’hui sur les carburants ou sur d’autres éléments qu’on
importe sur lesquels nous sommes totalement dépendants. C’est aussi pour ça que
c’est la bonne stratégie économique et de pouvoir d'achat dans la durée, cette
stratégie de décarbonation et cette stratégie écologique que nous
portons.
Alors en matière justement d’une écologie qui crée de la valeur économique, on
a lancé il y a un an la décarbonation des 50 grands sites industriels les plus
émetteurs. Ils ont été reçus à l'Élysée il y a un an. Tous ont désormais un
plan usine par usine qui permet d'atteindre la réduction d'émissions à hauteur
2030 de 45 %. Ces plans seront signés fin octobre-début novembre, pour la totalité
d'entre eux, ce qui nous permettra de tenir l'objectif. Tout ça a été fait
grâce à l'effort collectif, un investissement massif de l'État pour changer les
modes de production et décarboner. Et nous allons ensuite l'étendre à nos
petites et moyennes entreprises et nos entreprises de taille
intermédiaire.
Ensuite, on va accélérer sur la partie industrielle avec deux grands chantiers
qui s'ouvrent devant nous. D'abord, un grand inventaire de ressources minières
qui sont nécessaires à la transition écologique, parce qu'on doit disposer
d'une carte précise des ressources en matière de lithium, de cobalt qui se
trouvent sur notre territoire pour sécuriser cette souveraineté de nos matières
premières. C'est là où la rareté est en quelque sorte jumelle de la décarbonation.
Et nous devons aussi regarder précisément les gisements d'hydrogène naturel qui
pourraient jouer un rôle majeur pour produire cette énergie du futur.
Et puis, le deuxième chantier sur lequel on va accélérer en matière
d'industrie, c'est celui des technologies de rupture, en particulier hydrogène
et capture et séquestration de carbone. Et sur ce dernier sujet, une
consultation est en cours et à l'issue, il faut que nous soyons capables de
développer au moins un site en France, là aussi pour réduire notre dépendance à
l'extérieur.
Et enfin, l'industrie et ses filières, mais aussi la recherche, ce sont les
laboratoires à solutions pour cet immense défi. Et c'est ce qui est au cœur de
la loi pluriannuelle de l'enseignement supérieur et de la recherche et de la
mission France 2030 qui vont se concentrer sur ces enjeux.
Je vais insister sur quelques autres grandes filières industrielles et de
transformation économique, sur cette écologie créatrice de valeur, c'est la
question des transports. C'est une question d'aménagement du territoire,
d'égalité de nos territoires, mais également là aussi de filières, parce qu'on
a des grands acteurs industriels très forts en la matière. Nous avons lancé là
aussi il y a un an une ambition, c'est de développer ces RER métropolitains
pour favoriser le transfert justement de la voiture individuelle vers du
transport collectif moins émetteur. C'est un chantier à la fois d'aménagement
du territoire, mais également un chantier industriel. Au total, il représentera
10 milliards d'euros. Il va faire travailler les industriels français
massivement et donc on a retenu 13 projets, là aussi, notre objectif est
dépassé. Il y a plusieurs autres projets moins mûrs, qui sont, si je puis dire,
dans la file d'attente. Et donc ces RER métropolitains, nous engageons dès
aujourd'hui 700 millions d'euros de l'État pour accompagner les projets et ils
donneront lieu à une planification. On aura donc dès octobre la signature des
contrats de plan État-Région, le déploiement des financements sur ces 13
premiers projets en même temps que le plan ferroviaire. Tout ça est extrêmement
cohérent et ça permettra de lancer là aussi des projets pour notre industrie
ferroviaire et les emplois qui vont avec.
L'autre grand sujet sur les transports, c'est évidemment la voiture électrique.
Là-dessus, je le disais, nous avons beaucoup avancé. Nous avons structuré
d'abord des volumes. On aura au moins 1 million de voitures électriques
produites d'ici 2027 sur le sol de France, nous aurons aussi ouvert les 4
grandes usines de production de batteries électriques de Dunkerque à Douai,
dans cette vallée de la batterie qui nous permettra, là aussi, d'être
exportateur de batteries électriques à horizon 2027. Et nous continuons donc
d'accroître l'investissement en la matière.
De la même manière, cette écologie créatrice de valeur économique, c'est celle
que nous voulons pour le logement. Là aussi, je l'ai évoqué hier en parlant aux
Françaises et aux Français, là où nous aurions pu, comme certains autres,
interdire totalement les chaudières à gaz, nous avons décidé, parce que nous
sommes une grande nation de production de chaudières à gaz, d'être plutôt sur
une politique d'incitation. Nous avons décidé d'encourager nos compatriotes,
sans interdiction mais en les incitant à changer plus vite, à développer une
filière industrielle de production de pompes à chaleur qui est un formidable
levier de substitution, qui est beaucoup moins consommateur et émetteur. Nous
avons décidé de tripler la production de pompes à chaleur d'ici à 2027 et
d'arriver donc à produire 1 million de pompes à chaleur sur notre territoire et
de former en parallèle 30 000 installateurs. Cet objectif nous permettra de
tenir, là aussi, nos chiffres de réduction d'émissions, mais nous permettra de
créer et de développer véritablement toutes ces filières. Et donc, vous le
voyez, sur l'ensemble de ce spectre, on a véritablement une écologie qui crée
de la valeur économique.
Je pourrais vous parler aussi de la stratégie agricole qui est la nôtre, de la
stratégie forêt, biomasse etc. C'est ce qu'il y a dans ce plan.
L'autre élément de principe, c'est que nous voulons une écologie compétitive et
c'est un point clé. Si nous voulons être souverains, si nous voulons créer de
la valeur économique, eh bien, on doit avoir des solutions décarbonées qui sont
pleinement compétitives. D'abord, c'est cohérent avec la stratégie économique
qui est la nôtre, celle que nous déployons à travers le programme qui nous
permet aujourd'hui d'être le pays le plus attractif d'Europe et nous allons
continuer de le faire. À cet égard, le projet de loi qui sera bientôt mis en
œuvre pour l'industrie verte va nous permettre de garder cette compétitivité en
baissant le coût d'investissement pour les grands industriels comme pour nos agriculteurs,
et en favorisant l'industrie verte de manière compétitive pour, en particulier,
tenir face à la Chine et aux États-Unis. C'est cette compétitivité qui nous
pousse aussi à avoir une politique européenne qui doit investir davantage pour
gagner la bataille européenne en matière de compétitivité.
Et surtout, il y a un point très important qui est au cœur de ce projet et que
nous annoncerons en octobre, c'est de reprendre le contrôle du prix de notre
électricité. Il n'y a pas d'écologie qui soit compétitive si on a un prix de
l'électricité dont on ne reprend pas le contrôle et qui, en quelque sorte, ne
nous permet pas d'être soutenable à la fois pour nos entreprises et pour nos
ménages. Parce que nous avons nationalisé Electricité De France, parce que nous
avons une chance qui est notre base installée nucléaire, parce que nous avons
cette stratégie de Belfort que j'évoquais, nous pourrons en octobre
véritablement annoncer les prix de l'électricité qui sont compatibles avec
cette compétitivité et qui vont donner de la visibilité à la fois aux ménages
et à nos industriels et avoir des prix qui nous mettent dans une situation tout
à fait favorable et compétitive au niveau européen. Nous allons reprendre d'ici
la fin de l'année le contrôle sur les prix de notre électricité au niveau
français et européen.
Ensuite, nous voulons une écologie planifiée, donc c'est l'objet même de ce
plan présenté et validé aujourd'hui et financé, financé d'abord au niveau de
l'État. Là où nous investissons aujourd'hui 33 milliards en 2023, nous allons
passer à 40 milliards d'euros d'investissements et donc faire plus 7 dès 2024.
Nous avons une trajectoire pluriannuelle qui est inscrite dans nos textes et
qui est consolidée avec une méthodologie de budget vert qui est validée, qui
correspond aux critères de l'OCDE et qui est maintenant la norme. Notre
objectif va être dans les prochaines semaines de consolider notre trajectoire
pluriannuelle, de mieux mobiliser d'autres acteurs publics, en particulier la
Caisse des dépôts et Consignations, de développer une méthodologie commune avec
les collectivités territoriales pour qu'elles se dotent aussi de budgets verts
avec des critères homogènes et de pouvoir avoir une stratégie toutes
administrations publiques cohérentes avec ce financement.
Ensuite, on doit avoir une politique européenne cohérente avec cette approche.
C'est pourquoi l'un des combats que nous mènerons dans les prochains mois sera
d'avoir un pacte de stabilité cohérent avec cette approche. L'Europe doit plus
l’investir dans la transition écologique et il ne peut pas y avoir une
transition écologique européenne et une vraie stratégie européenne de
décarbonation s'il n'y a que de la réglementation et pas d'investissements. Et
donc, la France se battra pour avoir une stratégie d'investissement massif pour
l'ensemble de nos territoires. Et puis enfin, il nous faut avoir des meilleures
incitations pour le secteur privé. Et donc au cœur de cette écologie planifiée
et financée, il y a tout un travail qu'on va mener sur les crédits carbone et
leur sincérisation - aujourd'hui ils ne fonctionnent pas parce qu'ils sont trop
faibles - et la mise en place aussi de crédits biodiversité sur lesquels nous
ferons un point d'étape à la fin de l'année.
Ensuite, nous voulons une écologie accessible et juste, c'est-à-dire une
écologie qui ne laisse personne sans solutions. C'est d'ailleurs le cœur de
notre investissement et de l'investissement de la nation. C'est d'accompagner
ceux qui sont le plus loin. Permettre l'accès, c'est permettre en particulier
de mettre en place des mécanismes très innovants, nous serons les premiers à le
faire en Europe, par exemple, pour les véhicules électriques. C'est pourquoi,
dès le mois de novembre, nous serons en situation justement de révéler ce
dispositif de leasing à 100 euros pour les premiers modèles de véhicules
électriques. Ce ne sera pour l'année 2024 que quelques dizaines de milliers de
modèles, mais ce sera l'ouverture de ce guichet. Pourquoi ? Parce que d'abord,
nous voulons qu'il soit juste, bien ciblé. Et ensuite, nous voulons qu'il
permette l'accès à des véhicules électriques qui sont produits en Europe pour
éviter que nous ayons une politique d'accès qui, en quelque sorte, viendrait
contredire notre politique industrielle. Mais donc nous allons mettre en place
des dispositifs pour rendre accessible le véhicule électrique.
De la même manière, la rénovation thermique des bâtiments doit doubler d’une
politique de justice et d'accessibilité. Il nous faudra donc accompagner les
ménages qui sont les plus modestes. Au-delà de ce que nous avons commencé à
faire avec MaPrimeRénov’, nous sommes en train de continuer sa réforme et sa
transformation. Et ce, avec une stratégie qui va se lancer dans le logement
social, dès octobre, avec la finalisation de l’ensemble de nos mécanismes
d’accompagnement pour la rénovation des logements en novembre, qui va nous
permettre de mieux accompagner les ménages les plus modestes mais aussi les
familles moyennes tout en accompagnant là aussi les bailleurs sociaux et les
acteurs les plus structurants pour pouvoir rénover plus rapidement le parc,
avec là aussi une exemplarité du côté de l’État. Nous allons donc accélérer nos
investissements pour la rénovation thermique de nos propres logements.
Quand je parle d'une écologie accessible et juste, c'est évidemment aussi le
travail que nous devons faire pour accompagner nos agriculteurs. Avoir une
écologie accessible, c'est ne jamais laisser des agriculteurs sans solution.
C'est la politique que nous avons retenue pour le glyphosate, celle de toujours
chercher le bon point d'équilibre. Néanmoins, en France, nous allons baisser de
30 %, ce qui est unique en Europe, notre dépendance. Nous ne laisserons jamais
d'agriculteurs sans solutions et sans impasse. Ça se fera donc par une stratégie
d'investissement dans la recherche d'investissements, dans l'accompagnement,
sans surtransposition, et en veillant à ce qu'il n'y ait pas justement de
différences entre pays européens pour ne jamais nous placer dans la situation
de perdre là aussi notre compétitivité.
Et puis, cette écologie accessible et juste, elle passe là aussi par la
cohérence au niveau européen international, les clauses miroirs que nous
défendons à l'international et qui protègent nos industriels et nos
agriculteurs. La taxe carbone aux frontières, qui est un mécanisme absolument
essentiel pour de la justice et de la loyauté à l'égard de nos
producteurs.
Mais plus largement, quand on parle de justice, je veux ici souligner que
beaucoup des transformations que nous sommes en train de faire, portent en
elles-mêmes des éléments de justice parce qu'elles sont nécessaires pour les
plus modestes d'entre nous. Réduire les émissions, c'est réduire la pollution
dans nos villes, c'est avoir une politique de prévention pour lutter contre la
bronchiolite ou la détresse respiratoire qui touchent souvent les plus
vulnérables d'entre nous, et les personnes âgées comme les femmes enceintes ou
les enfants des milieux les plus modestes. C'est de la véritable justice.
Ensuite, nous voulons une écologie qui protège les Français et la nature. C'est
la mission qui nous est donnée. C'est aussi pour ça que je crois que l'écologie
a quelque chose de régalien à cet égard. Et ce qui est au cœur de la stratégie
d'ensemble qui est la nôtre. Travailler avec les agriculteurs pour leur
permettre d'avoir par l'écologie une réponse à la baisse des rendements par
l'agrivoltaïsme, la biomasse, les carburants durables qui sont des mécanismes
de revenus complémentaires mais qui vont permettre justement de protéger leurs revenus.
Travailler avec les forestiers pour leur permettre, là aussi, de protéger,
reconstituer la forêt et qui viendront compléter la stratégie forestière qui
est la nôtre à la fois de protection et de plantation d'un milliard d'arbres
nouveaux d'ici 2030. Travailler avec nos Outre-mer, qui concentre l'essentiel
de notre biodiversité pour avoir cette stratégie que nous déploierons en
octobre. Travailler pour, au fond, protéger notre nature et nos paysages, ce
qui montre que notre écologie est aussi une stratégie de préservation de notre
cadre de vie, de notre richesse de biodiversité et au fond, de nos paysages qui
constituent l’identité profonde de la France.
Ensuite, nous voulons une écologie qui soit territorialisée. La stratégie qui a
été présentée aujourd’hui est détaillée point à point, est une stratégie qui
est le fruit d’un très gros travail d’une concertation qui a associé toutes les
parties prenantes. La Première ministre et le ministre en charge de la
Transition lanceront un débat au mois d’octobre, sur le terrain, dans chaque
région. Notre objectif est maintenant que ces objectifs nationaux soient
partagés au niveau des territoires et qu'ils soient déclinés avec, au fond, des
objectifs qui sont eux intangibles et une liberté qui est donnée sur les moyens
et le chemin des indicateurs et des responsabilités clairement établies. Ceci,
pour que nous puissions distinguer, si je puis m'exprimer ainsi, ceux qui sont
engagés ont des résultats de ceux qui, en quelque sorte, décident de ne pas
jouer le jeu, et pour que ce soit clair pour l'ensemble de nos
compatriotes.
Et donc nous allons mettre en place des budgets verts territoriaux, des vraies
libertés d'action, mais en même temps des objectifs clairs et des
responsabilités partagées au niveau des territoires. La maille est régionale,
mais c'est au fond chaque bassin de vie qui sera responsabilisé et donc nos
communes auront un rôle très important à jouer. Nos intercommunalités
d’agglomération et évidemment les départements seront insérés dans ce jeu avec un
accompagnement en matière d'ingénierie territoriale pour que les bonnes
réponses soient apportées sur le terrain.
Enfin, c'est une écologie que nous portons partout dans le monde. Nous sommes
le premier pays à nous doter d'une stratégie nationale. Mais elle correspond
point à point à ce que nous portons à l'international. La sortie du charbon
avant 2030, la décarbonation industrielle, la stratégie d'investissement, la
stratégie biodiversité reposant sur la protection et le renforcement de nos
forêts et la protection de nos océans, c'est une stratégie que nous portons au
cœur de l'Europe et à l'international, que nous avons encore défendue et qui
est au cœur du Pacte de Paris pour les peuples et la planète.
C'est cette cohérence qui, je crois, nous donne beaucoup de force et c'est
l'ensemble de ces points qui structurent cette écologie à la française que
j'évoquais. Qui ne décide pas de rouvrir des centrales à charbon. Qui décide de
ne pas abandonner ses objectifs, même quand c'est difficile, mais qui sait
concilier une ambition climatique avec plus de souveraineté, avec une stratégie
industrielle, avec la création d'emplois à travers les principes que je viens
d'évoquer.
Je souhaite que l'ensemble des formations politiques qui concourent à la vie de
la nation, lorsqu'elles condamnent parfois trop vite le nucléaire, se rendent
compte que tous les scientifiques nous disent qu'il n'y a pas une stratégie qui
existe sans le nucléaire. Que ceux qui nous expliquent qu'au fond, la taxe
carbone aux frontières ne serait pas une bonne chose, quand ils refusent de la
voter à l'Europe, se rangent à notre solution parce qu'il n'y a pas de
politique loyale sans une taxe carbone aux frontières pour nos Européens et que
sur chacun des points que je viens d'évoquer, nous puissions bâtir le maximum
de concorde.
J'ai compris que c'était ce qui ressortait des consultations politiques que la
Première ministre avait tenu à l'exception d'une formation politique qui a fait
le choix de ne pas s'y rendre pour des raisons qui m'ont encore échappé. Mais
je ne peux pas imaginer que ce ne soit par désintérêt, c'était sans doute par
oubli.
En tout cas, sur tous ces sujets, je veux remercier Madame la Première
ministre, les ministres en charge, le secrétariat général à la transition écologique.
Très bon travail, on le voit. Les prochaines semaines seront marquées par la
déclinaison de tout ce que nous nous sommes dit, par des investissements
nouveaux, par des actions que nous allons conduire et par cette
territorialisation absolument essentielle ; et sur le plan international, par
des rendez-vous européens-internationaux qui iront jusqu'à la COP 28 en fin
d'année dans laquelle nous porterons chacun de ces objectifs. Je vous félicite
en tout cas pour le travail conduit.
Nous avons maintenant la mise en œuvre qui ne sera pas plus simple, mais dans
laquelle il va nous falloir associer toutes les forces vives et partager les
responsabilités. Je compte sur vous pour cela et je vous remercie de tout le
travail qui a été mené.
> Il y a 6 ans, je présentais à La Sorbonne ma vision et mon projet pour une Europe souveraine, unie et démocratique. Nous avons avancé, pour les Français, pour tous les Européens.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> Depuis 2019, chaque année, nous faisons mieux que nos objectifs en
matière de baisse des émissions de gaz à effet de serre. Aujourd’hui, notre
engagement est connu: réduire nos émissions de 55 % d’ici à 2030. Pour cela, il
faut accélérer car nous devons faire autant en sept ans que ce que nous avons
fait en trente-trois ans. Pour y parvenir, dès la campagne électorale, le
Président de la République a défendu une idée inédite : la planification
écologique dont il m’a personnellement confié la charge. Après plus d’un an de
travail, notamment avec les ministres Christophe Béchu, Agnès Pannier-Runacher,
Marc Fesneau et Roland Lescure, nous avons désormais un plan, secteur par
secteur.
Le Président de la République a présenté hier ses grands enjeux et ses prochains
jalons. Comme j’ai eu l’occasion de le souligner auprès des chefs de parti et
des membres du Conseil national de la refondation (CNR), ce plan constitue
d’abord un plan de souveraineté. Il va nous permettre de sortir de notre
dépendance aux énergies fossiles, notamment le charbon, d’ici à 2027 et de
poursuivre la réindustrialisation verte de la France.
C’est un plan de croissance vertueuse. Alors que la décroissance nous priverait
des ressources pour financer notre modèle social, il nous donne en effet les
moyens d’investir et d’innover. C’est un plan qui ne laisse personne dans
l’impasse : nous allons accompagner tous les Français et offrir des solutions
décarbonées et accessibles à tous. Je pense notamment à l’offre de leasing à
100 euros par mois pour accéder à un véhicule propre, fabriqué en Europe.
(Exclamations sur quelques bancs du groupe LFI-NUPES.)
La planification écologique, c’est la radicalité des résultats sans la
brutalité des mesures. C’est une répartition efficace et équitable de l’effort.
Enfin, ce plan est d’abord un plan pour les territoires. Dans les prochains
jours, les ministres iront à la rencontre des élus, région par région pour
adapter notre planification écologique à la réalité des territoires. Ce plan,
c’est donc du concret. Il va permettre l’accélération de la rénovation des
logements et des bâtiments publics et prévoit la fabrication d’un million de
pompes à chaleur en France d’ici à 2027, ainsi que la décarbonation des
cinquante sites industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre. Enfin,
ce plan est financé : dès l’année prochaine, nous investirons 7 milliards
d’euros supplémentaires pour la transition écologique. Notre plan est ambitieux et crédible. Avec
toutes celles et tous ceux qui veulent agir pour le climat et la biodiversité,
nous sommes prêts à le mettre en œuvre.
> Je suis bien consciente des difficultés que rencontrent
certains de nos concitoyens dans l’Hexagone, comme dans les outre-mer, face à
l’inflation qui dure depuis plusieurs mois. J’ai la conviction que la solution
durable pour le pouvoir d’achat, c’est l’emploi. Cette conviction, c’est celle
de mon gouvernement, et je sais qu’elle est largement partagée sur les bancs de
cet hémicycle, y compris au sein de votre groupe.
Depuis six ans, nous menons des réformes courageuses qui donnent des résultats.
Ainsi, 2 millions d’emplois ont été créés, des usines ouvrent à nouveau et le
taux de chômage est au plus bas depuis quarante ans. Aujourd’hui, nous gardons
le cap, car cette politique économique produit des résultats.
Mais certaines situations restent choquantes et il faut que le travail paye
mieux. Je pense notamment au temps partiel subi et à certains métiers essentiels
encore sous-payés, tels que ceux des caissières et des agents d’entretien. En
outre, il est intolérable que certains soient condamnés à passer l’ensemble de
leur vie professionnelle au Smic, sans aucune perspective de carrière.
Ces questions seront au cœur de la conférence sociale que je réunirai, le 16
octobre prochain, avec le ministre du travail Olivier Dussopt et l’ensemble des
organisations syndicales et patronales. J’ajoute que nous agissons pour le
pouvoir d’achat de tous depuis le début de cette période d’inflation avec les
boucliers tarifaires, les remises carburants, la revalorisation des petites
retraites et la déconjugalisation de l’AAH, l’allocation pour adulte handicapé,
à partir du 1er octobre. Cet effort financier est exceptionnel. Nous l’avons
défendu de façon responsable, mais en demandant à tous les acteurs de prendre
leur part. C’est en ce sens que nous entendons, cette année, taxer les rentes
des énergéticiens.
> Je mesure pleinement les difficultés rencontrées par
certains de nos concitoyens face à une inflation forte depuis plusieurs mois,
notamment sur les prix alimentaires, mais aussi sur les prix des carburants,
qui ont augmenté ces dernières semaines. Ces difficultés se posent dans
l’Hexagone comme dans les outre-mer, où les Français sont confrontés à la vie
chère.
Dans ce contexte, mon gouvernement – il faut le dire – a protégé plus qu’aucun
autre en Europe. Je pense d’abord aux boucliers tarifaires, qui ont limité la
hausse des prix du gaz et de l’électricité, à la remise carburant et à
l’indemnité carburant travailleur. Je pense ensuite à la revalorisation des
petites retraites devant entrer en vigueur dès ce mois-ci, qui permettra à 1,7
million de nos concitoyens de toucher en moyenne 600 euros supplémentaires par
an. Je pense enfin à l’indexation sur l’inflation de toutes les prestations
sociales et des retraites, qui sera reconduite en 2024 – cela représente un
effort de 20 milliards d’euros l’année prochaine.
Face aux difficultés des Français, nous allons continuer à agir. Comme l’a
annoncé le Président de la République, nous allons reconduire l’indemnité
carburant pour les Français qui travaillent et qui ont besoin de leur voiture.
Cette aide de 100 euros accompagnera les plus modestes et les classes moyennes
; elle représente l’équivalent d’une remise de 20 centimes d’euro par litre.
Vous m’interrogez également sur les étudiants. Je rappelle que nous prolongeons
les repas à un euro pour les étudiants boursiers et tous les étudiants en
difficulté.
Nous aurons doublé le montant des aides aux banques alimentaires en 2023 par
rapport à 2021 et nous allons augmenter le fonds pour l’aide alimentaire
durable (FAAD) afin de permettre à chacun d’accéder à une alimentation de
qualité.
Mais dans ce contexte, chacun doit prendre sa part et nous devons utiliser tous
les leviers à notre disposition. C’est pourquoi je réunirai tout à l’heure tous
les acteurs de la filière des carburants. Ils savent que nous attendons de leur
part une mobilisation exceptionnelle à la hauteur de l’enjeu. Je leur passerai
des messages simples : baisser les prix, assurer plus de transparence sur les
marges et aider les Français à trouver les meilleurs prix près de chez eux.
Face à l’inflation, mon gouvernement agit. Chacun doit prendre sa part et je
sais pouvoir compter sur votre soutien pour le pouvoir d’achat des Français.
> En cette rentrée parlementaire, je me suis adressée aux députés de la majorité. Nous serons au rendez-vous pour répondre aux préoccupations des Françaises et des Français : pouvoir d’achat, transition écologique, plein emploi… Gardons le cap ! Restons mobilisés !
> [Plan contre le harcèlement scolaire] Un
million d’enfants ont été harcelés ces trois dernières années. Concrètement,
pour les enfants victimes, c’est une forme de violence. C’est la peur, la
honte, l’angoisse et parfois même l’irréparable. Se faire insulter, exclure,
bousculer ou même frapper, c’est un quotidien qu’aucun adulte ne supporterait.
(…)
Le premier enjeu, c’est la prévention. Alors, le meilleur moyen de lutter
contre le harcèlement, c’est de sensibiliser, d’expliquer, de prévenir. Ce plan
prévoit la formation de tous les acteurs de la communauté éducative: les
élèves, les parents, les personnels de l’éducation nationale, avec l’objectif
que chacun soit formé d’ici la fin du quinquennat.
> [Plan contre le harcèlement scolaire] La parole de la victime doit être libérée et parfaitement prise en compte. J’annonce la formation, dès le début de 2024, des encadrants des accueils collectifs pour mineurs.
> [Plan contre le harcèlement scolaire] Nous aurons une attention particulière pour le harcèlement dans le sport. Dès cette année, les formations des éducateurs sportifs incluront un volet spécifique sur le harcèlement.
> [Plan contre le harcèlement scolaire] Tous les élèves, du CE2 à la 3ᵉ, rempliront chaque année une grille d’autoévaluation » Cette grille doit « permettre de repérer les cas de harcèlement et d’intervenir rapidement.
> [Plan contre le harcèlement scolaire] Pour que la parole se libère et que chacun sache vers qui se tourner. Le 3018 deviendra le numéro unique de signalement, accompagné d’une application. Une fois le cas de harcèlement détecté, nous voulons améliorer considérablement la prise en charge des victimes.
> [Plan contre le harcèlement scolaire] La saisine du procureur sera désormais systématique en cas de signalement pour harcèlement, notamment grâce à une plate-forme dédiée entre l’éducation nationale et la justice. Je souhaite également une saisine systématique des procureurs pour les plaintes.
> [Plan contre le harcèlement scolaire] Je veux développer la confiscation des téléphones et permettre d’exclure les élèves harceleurs des réseaux sociaux. Ces dispositions sont actuellement débattues au Parlement dans le cadre du projet de loi pour réguler et sécuriser l’espace numérique.
Je veux créer un électrochoc avec une mobilisation pour être à la hauteur. Car aujourd’hui encore, trop souvent, à l’école, à la maison, dans leurs loisirs, parfois même au commissariat, ou dans les brigades de gendarmerie, la parole des enfants est minimisée à toutes les étapes. Des défaillances peuvent exister et certains résument encore la souffrance des enfants à des chamailleries, à des histoires sans conséquence. Pourtant, leur souffrance, le harcèlement est grave et conduit parfois à des drames effroyables.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> L’inflation, c’est mon premier combat ! Nous
avons un objectif clair : ramener l’inflation à un niveau plus raisonnable.
> C’est à l’école que l’avenir économique de la France se joue. L’éducation et la formation sont des priorités de ce budget 2024.
> La baisse des impôts est un des principes cardinaux de notre majorité depuis 2017. Nous ne devons pas dévier de cette politique qui a permis de créer plus de 2 millions d’emplois, d’engager la réindustrialisation de la France et de conserver une croissance positive en 2023.
> Les pensions de retraite seront toutes revalorisées de 5,2 % au 1er janvier 2024. Les minima sociaux seront aussi revalorisés au 1er avril de l’ordre de 4,6 %. Nous protégeons les Français contre l’inflation.
> Ce budget 2024 est le plus vert de notre histoire ! Nous consacrerons plus de 40 milliards € (hausse inédite de 10 milliards € par rapport à 2023) pour investir dans la transition écologique et faire de la France la première puissance décarbonée en Europe en 2040.
> Ce budget 2024 est la première marche ambitieuse pour accélérer le désendettement de notre pays et réduire notre dépense publique. Bien tenir les finances publiques, c’est garantir l’avenir de la France et lui permettre d’être libre et indépendante.
> LFI, Si vous avez tant d’attachement au pouvoir d’achat des ménages, pourquoi n’avez-vous pas voté les boucliers tarifaires sur le prix du gaz et de l’électricité ? Pourquoi n’avez-vous pas voté la revalorisation des retraites et celle du RSA ? Pourquoi n’avez-vous pas voté l’indemnité carburant transport ? Vous refusez tout ce qui peut aider le pouvoir d’achat des ménages en France par opposition idéologique à cette majorité et par indifférence totale aux souffrances et aux malheurs de nos compatriotes. Voilà la réalité politique. Mais il est toujours temps de vous convertir. Dans quelques jours, l’examen du projet de loi de finances pour 2024 va commencer au Parlement. Il comporte plusieurs mesures, dont une revalorisation de tous les minima sociaux, une aide de 10 milliards d’euros aux ménages français pour qu’ils puissent payer leur facture d’électricité et une indemnité carburant transport, qui permettra de réduire de 20 centimes d’euro par litre le coût du carburant pour ceux qui travaillent. Les voterez-vous, oui ou non ? Faites preuve d’un peu de cohérence ! Votre attachement au pouvoir d’achat des ménages est de façade. La réalité, c’est que par pure idéologie, vous refusez de voter nos mesures et d’aider les Français. Soutenez nos mesures !
> Nous avons obtenu de TotalEnergies qu’il plafonne le prix des carburants à 1,99 euro et nous obtiendrons des distributeurs qu’ils appliquent des prix coûtants à la pompe dans chaque station-service. (Exclamations sur les bancs du groupe LR.) Par ailleurs, nous allons instaurer une indemnité carburant, que votre groupe devrait soutenir, monsieur Descoeur (M. Éric Ciotti fait non d’un geste de la main), puisque vous voulez aider ceux qui travaillent. Le Gouvernement apporte une aide à ceux qui travaillent et non à ceux qui prennent leur 4x4 pour partir en vacances !
> Le combat contre l’inflation est un combat de tous les jours, qui nous mobilisent en permanence. Nous obtenons des résultats et nous continuerons à mener ce combat. Je ne crois pas aux solutions de court terme du Rassemblement national. Nos solutions, qui visent l’indépendance énergétique de la nation et la formation de prix de l’électricité fondés sur le coût de production moyen de nos réacteurs nucléaires, nous paraissent les seules viables à long terme.
> L'avenir de l'avion passe par la décarbonation du secteur aéronautique. L'acquisition par Air France-KLM de 50 Airbus A350, plus économe en carburant, est une excellente nouvelle pour la souveraineté européenne, pour l'emploi et pour notre objectif d'une économie plus décarbonée.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Les questions migratoires sont très complexes, parce qu’elles touchent
à l’humain. Elles concernent des êtres
humains qui, dans des conditions parfois extrêmement difficiles, cherchent à
rejoindre la terre qu’ils croient promise, en tout cas une terre qui protège
leur liberté politique, religieuse, sexuelle, ou leur permette tout simplement
de fuir la famine, les difficultés climatiques. Il est évident que la France a
toujours tenu son rang en la matière: 500.000 personnes sont aujourd’hui
protégées par l’Ofpra – Office français de protection des réfugiés et apatrides
– sur le sol national, et entre 100.000 et 130.000 demandes d’asile sont
déposées chaque année. Nous essayons de les étudier de la meilleure manière
possible, face aux difficultés croissantes, et c’est pour cela que depuis 2017,
nous finançons par exemple un nombre croissant de places d’hébergement en
faveur des demandeurs d’asile. Nous en sommes à 123.000, soit 30.000 de plus
qu’en 2018 ; ainsi, 80 % des demandeurs d’asile sont logés par l’État et donc
par les Français, grâce à leurs impôts.
Cependant, tenir son rang, donner asile et être au rendez-vous des questions
migratoires, ce n’est pas tout accepter. De tels débats ont lieu dans toutes
les démocraties du monde ; pas une n’y échappe. En effet, il faut distinguer
d’une part la personne qui vient demander l’asile sur notre continent et qui
doit être accueillie le mieux possible, le plus rapidement possible – c’est ce
que nous défendrons par le texte relatif à l’immigration que j’aurai l’honneur
de présenter auprès des deux chambres dans les semaines qui viennent –, d’autre
part les migrations irrégulières, qui n’entrent pas dans les cadres légaux et
dont il est évident qu’elles ne peuvent être acceptées. En France, on peut
immigrer légalement, comme dans toute l’Europe – à l’exception peut-être de la
Grande-Bretagne, mais nous y reviendrons. Nous devons donc assumer le fait de
ne pas pouvoir accueillir sans critères toutes les personnes qui veulent venir
sur le sol européen, où la capacité d’intégration fait défaut.
Oui, la France fait sa part ; non, elle ne peut assumer la part de tous les
autres.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Au Gabon comme au Niger, notre politique est guidée par les deux
principes qui nous gouvernent toujours. D’une part, nous condamnons tous les
coups d’État. D’autre part, nous soutenons les organisations régionales. C’est
le cas, s’agissant du Niger, de la Cedeao – Communauté économique des États de
l’Afrique de l’Ouest –, et, pour ce qui est du Gabon, des organisations
regroupant les pays d’Afrique centrale. Voilà la réalité ! Je voudrais aussi
vous rappeler que l’Afrique ne se réduit pas au Sahel et aux quelques juntes
qui remettent en cause la France pour masquer leurs propres échecs. Bien au
contraire, les relations entre la France et la plupart des cinquante-quatre
pays africains se portent bien, et même très bien. En quinze ans, le volume de
nos investissements a doublé ; c’est un fait.
Nos universités sont attractives et accueillent aujourd’hui 92 000 étudiants
africains, soit 40 % de plus qu’en 2017 ; c’est un fait. Nous avons augmenté
notre aide au développement de 50 % en six ans ; c’est un fait. Partout sur le
continent, nous menons des coopérations avec les scientifiques, les jeunes, les
sportifs, les artistes, monsieur le député !
Surtout, nous traitons l’Afrique sur un pied d’égalité pour résoudre avec elles
les grands défis de demain, les grands enjeux que sont la faim, le
développement, le climat et la santé mondiale.
Nous soutenons, au sein de la gouvernance mondiale, le poids de l’Afrique et
des pays africains. Nous le faisons au G20, que l’Union africaine vient
d’intégrer avec notre soutien, et au Conseil de sécurité des Nations unies.
Voilà la réalité et voilà ce que nous faisons avec nos partenaires africains.
> L’opération militaire engagée
il y a quelques jours par l’Azerbaïdjan est injustifiable et inacceptable. La
France l’a condamnée. Elle l’a de nouveau condamnée lors d’une toute récente
réunion du Conseil de sécurité de l’ONU qui s’est tenue à la demande de notre
pays.
Nous constatons aujourd’hui les conséquences de cette
offensive. Plus que jamais je répète que l’Azerbaïdjan porte la responsabilité
du sort des populations arméniennes du Haut-Karabakh. Notre position est claire
– nous travaillons sur ce sujet avec nos partenaires et alliés. Aucune paix durable
ne pourra être atteinte dans le Caucase par la force ou par la menace de la
force. Nous sommes mobilisés, jusqu’au plus haut niveau. La France est engagée
avec ses partenaires, européens et américains notamment, afin de parvenir à une
paix négociée, juste et respectueuse du droit international.
Comme je l’ai dit au Conseil de sécurité, une telle
issue ne sera possible que si certaines conditions sont respectées. Nous
demandons bien sûr le libre accès de l’aide humanitaire au Haut-Karabakh ainsi
que la garantie, pour les populations arméniennes qui y habitent, qu’elles
pourront continuer d’y vivre en paix et en sécurité, dans le respect de leur
culture et de leurs droits.
Nous demandons également que les discussions entre
Bakou et Stepanakert se déroulent sous les auspices de la communauté
internationale. Nous demandons par ailleurs le plein respect de l’intégrité
territoriale de l’Arménie, la délimitation de ses frontières ainsi que le
retrait des armes massées par l’Azerbaïdjan dans certaines parties du
territoire arménien. Je rappelle que si une mission d’observation européenne
s’est déployée sur le territoire arménien, c’est grâce à la France.
Tel est le sens de notre action. Enfin, nous avons
augmenté notre aide humanitaire au bénéfice de l’Arménie comme des populations
du Haut-Karabakh : elle a plus que doublé et va bientôt tripler. (…)
Je veux en particulier affirmer qu’aucun pays – je dis bien aucun – n’aide
davantage l’Arménie que la France. C’est vrai sur le plan diplomatique : toutes
les réunions du Conseil de sécurité des Nations unies consacrées à ce sujet,
toutes sans exception, se sont tenues à l’initiative de la France. En outre, c’est
également à l’initiative de notre pays qu’une mission d’observation est
déployée en Arménie.
C’est également vrai sur le plan humanitaire. Mon
ministère a mobilisé plus de 5 millions d’euros en faveur de l’Arménie et des
populations arméniennes du Haut-Karabakh. Au vu des événements des derniers
jours, j’ai décidé de porter cette aide à un niveau beaucoup plus élevé en
accordant 7 millions supplémentaires.
Nous avons également renforcé notre relation de
défense avec l’Arménie. Un attaché de défense sera présent à l’ambassade de
France à Erevan. Par ailleurs, nous ouvrirons prochainement une antenne
consulaire dans la région de Syunik, près de la frontière. Voilà autant de
preuves tangibles de la présence déterminée de la France aux côtés de
l’Arménie.
L’abandon de l’Arménie par la Russie et même la
complicité de cette dernière dans les opérations militaires engagées par
l’Azerbaïdjan rendent encore plus nécessaire une action diplomatique internationale.
Je souhaite que l’Europe se tienne plus fortement encore aux côtés de la
France. Elle doit prendre acte de cette réalité et agir avec nous en faveur du
respect de l’intégrité territoriale de l’Arménie et pour préserver le droit
historique des Arméniens du Haut-Karabakh à vivre sur ce territoire s’ils le
souhaitent.
> Des milliers d’Arméniens
fuient leurs foyers après l’intervention militaire déclenchée par l’Azerbaïdjan
le 19 septembre, à l’issue de plus de neuf mois de blocus imposé à des civils
en violation du droit international. Cet incident vient souligner le caractère
extrêmement grave de ce qui se joue – le Président de la République l’a dit ;
et cela se joue sous le regard complice de la Russie.
La France a aussitôt condamné cette intervention
militaire. Elle a demandé et obtenu une nouvelle réunion du Conseil de
sécurité. Elle demande à l’Azerbaïdjan de respecter le droit international, ses
engagements et le droit des populations arméniennes à vivre chez elles, en
paix, en sécurité, dans le respect de leur histoire et de leur culture.
Nous n’accepterons pas que l’aide humanitaire soit
entravée et nous nous opposerons à toute tentative de remise en cause de
l’intégrité territoriale de l’Arménie. La France prendra dans les jours qui
viennent les initiatives qui s’imposent, que ce soit à titre national, à titre
bilatéral avec l’Arménie, aux Nations unies, en qualité de membre permanent du
Conseil de sécurité ou au sein de l’Union européenne. En outre, nous porterons
cette année à plus de 12 millions d’euros l’aide que notre pays apporte aux
réfugiés et aux déplacés en Arménie et au Haut-Karabakh.
Éric Dupond-Moretti
(garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> [Plan contre le harcèlement scolaire] Pour les faits les plus graves,
il y aura la saisie automatique du téléphone portable, s’il a servi pour
commettre les faits de harcèlement. Du côté des parents on va mettre en place
un module sur les devoirs éducatifs, intégré dans les stages de citoyenneté
afin de les responsabiliser lorsque leur enfant aura été impliqué dans des
faits de harcèlement.
Gabriel Attal
(ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> [Plan contre le harcèlement scolaire] Marion, 13 ans. Evaëlle,
11 ans. Dinah, 14 ans. Ambre, 11 ans. Lucas, 13 ans. Thibault, 10 ans. Chanel,
12 ans. Marie, 15 ans. Lindsay, 13 ans. Nicolas, 15 ans. Ces noms, ce sont ceux
d’enfants enlevés à leurs parents, d’élèves enlevés à leurs enseignants, de
jeunes enlevés à leur pays par un fléau : le harcèlement scolaire. Ce fléau ne
connaît pas de frontières. Quand il ne tue pas physiquement, il tue la
confiance en soi de jeunes qui ne demandaient qu’à s’aimer et à aimer les
autres.
J’ai fait de la lutte contre le harcèlement scolaire, dès ma nomination au
ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse, ma priorité absolue. Je le dis très clairement : je ne reculerai
devant rien afin de prévenir ce phénomène, afin que la peur, que la honte changent
de camp ! Nous avons déjà commencé à agir en prenant des décisions importantes,
dès cet été, en ce qui concerne les sanctions prévues à l’endroit des
harceleurs. Demain, la Première ministre présentera – nous serons à ses côtés –
le plan interministériel de lutte contre le harcèlement, pour aller plus loin,
mieux prévenir, mieux détecter et mieux réagir. Nous sommes engagés sur ce
sujet ; nous avons voulu un électrochoc, dont je constate qu’il commence à se
faire sentir.
Oui, la peur doit changer de camp ; oui, nous devons être plus efficaces dans
la lutte contre le harcèlement scolaire. C’est ce que nous devons à tous les
élèves de France, à toutes les familles de France, à l’école de la République
et à notre nation.
> [Plan contre le harcèlement scolaire] Notre objectif est clair, il faut que la peur change de camp pour que la peur disparaisse avec le triptyque: prévention, détection, solution.
> [Plan contre le harcèlement scolaire] J’annonce la mise en place de cours d’empathie inscrits dans le cursus scolaire à l’image de ce qui existe dans d’autres pays, notamment au Danemark qui seront généralisés à l’école. Ce sera inscrit au programme et je recevrai le président du Conseil supérieur des programmes pour le saisir de ce chantier, en vue d’une pleine entrée en vigueur à la rentrée 2024.
> [Plan contre le harcèlement scolaire] Il va y avoir la création d’une cellule dédiée au harcèlement dans chaque rectorat. Cette équipe sera composée de plusieurs personnes dédiées et formées à 100 % sur la question du harcèlement. Avoir des équipes académiques formées qui se déplacent au sein des établissements scolaires (…) [permet] de régler un certain nombre de situations.
> L’école de la République ne fait pas de tri et
n’établit pas de hiérarchie. Elle fait la même promesse à tous les élèves de
France, celle de bénéficier des mêmes chances (M. Benjamin Lucas s’exclame)
pour réussir, pour voir son niveau s’élever, pour être en mesure de construire
sa vie. Cela signifie effectivement que nous devons attribuer davantage de
moyens à certaines écoles et à certains territoires, bien évidemment les
quartiers prioritaires de la politique de la ville, mais aussi les territoires
ruraux.
Nous savons en effet que les élèves de ces territoires rencontrent davantage de
difficultés que les autres. La Première ministre s’est particulièrement
impliquée à ce sujet et a fait avant l’été des annonces, qui seront suivies
d’effet. Elle a pris un engagement ferme et inédit : il n’y aura aucune
fermeture de classe inopinée ou n’ayant pas fait l’objet d’une concertation.
Nous sommes en train de fixer les modalités qui nous donneront en la matière
une visibilité sur trois ans, que nous partagerons avec les élus. Nous serons
ainsi capables d’examiner la situation à long terme et d’en finir avec les
fermetures inopinées d’une année sur l’autre.
Dans la droite ligne de cette ambition, nous continuerons à augmenter les
moyens pour conserver un taux d’encadrement qui est très sensiblement plus
élevé que celui que nous connaissons ailleurs. Nous construirons 3.000
nouvelles places dans les internats d’excellence, qui s’ajouteront aux 8.000
places existantes.
Oui, nous continuerons à renforcer les moyens des écoles rurales, notamment
celles dont les élèves souffrent le plus de l’éloignement. Nous le ferons
notamment grâce au dispositif Territoires éducatifs ruraux, qui permet un
accompagnement pédagogique et éducatif renforcé.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Nous avons fait un choix. Celui de l’écologie
fondée sur la connaissance chaque jour produite par nos chercheurs et transmise
par nos enseignants. Celui de l’innovation au cœur de nos territoires. Oui, on
a un plan, et il transforme déjà la société !
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> [Planification écologique] Qu’avons-nous présenté? Le fruit d’un an de
travail; une accélération dans le domaine de la rénovation et dans celui des
transports, dans la continuité de ce qui a été réalisé pour le vélo ; un
doublement des surfaces bio ; un nouveau pacte avec les territoires ; une
capacité à accélérer et à démontrer publiquement une exemplarité en la matière
; bref, une stratégie unique au monde, qu’aucun autre pays n’a déployée pour le
moment, une stratégie qui n’a pas d’équivalent dans les pays où les écologistes
sont aux responsabilités.
L’écologie mérite mieux que des postures ou des happenings pendant les
questions au Gouvernement. Elle mérite mieux qu’une radicalité qui se
confondrait avec la brutalité. Elle nécessite de la complexité, de la nuance.
Pour entraîner l’ensemble de nos concitoyens, il faut prendre des décisions,
les voter et les rendre applicables. C’est le travail qui a été accompli, et
c’est à l’honneur de cette majorité.
> [Tribune co-écrite avec Dominique Faure: «Taxe
foncière: L’injuste polémique lancée par les associations d’élus»]
Les récentes réactions de certains élus et associations d'élus appellent deux
clarifications de notre part: la taxe foncière, d'une part, et le soutien que
l'État apporte aux collectivités territoriales, d'autre part.
La taxe foncière est un impôt local qui augmente ou qui baisse selon deux
mécanismes:
1. Les bases qui sont réévaluées automatiquement chaque année. Et cette année,
les collectivités ont bénéficié pleinement de cette revalorisation des bases
d'imposition de la taxe foncière, qui ont augmenté de 7 % pour un gain total de
2,6 Md€ ! L'intégralité de cette recette fiscale est allée dans les
budgets locaux, et c'est à la demande des collectivités que l'État n'a pas
touché à ce mécanisme automatique d'indexation des bases d'imposition datant de
2016. Ne faisons pas comme si cet argent n'existait pas, ou comme s'il ne
venait pas soutenir les collectivités face à la crise !
2. Le taux, qui est fixé exclusivement par les collectivités. L'État n'a aucune
prise sur la baisse ou la hausse du taux de la taxe foncière payée par les
Français. Les collectivités peuvent faire augmenter ce taux quand elles doivent
faire face à plus de charges. Mais quand elles le font, elles doivent
l'assumer.
D'ailleurs, quand le taux baisse, les collectivités se prévalent de leur bonne
gestion auprès des Français... Il est crucial de souligner que 85% de nos
collectivités ont maintenu leurs taux, prouvant qu'un équilibre budgétaire est
atteignable dans le contexte actuel, même si - et nous en sommes pleinement
conscients - cela implique de faire des choix. Mais c'est cela la noblesse de
la politique.
Parmi les 15 % de communes qui ont augmenté leur taux, nous ne doutons pas que
beaucoup ne l'ont pas fait de gaîté de cœur… mais certaines comme Paris (+ 52
%), Lyon (+ 9 %), Bordeaux (+ 4,5 %) ou Grenoble (+ 25 %) en font un argument
politique en se défaussant de leurs choix de gestion sur l'État. Et c'est la
raison pour laquelle le président de la République a réagi, en appelant ces
grands élus à minimum de bonne foi.
L'État ne fait pas que parler de soutien, il agit aussi.
D'abord, lorsque l'État supprime un impôt local, il compense intégralement, à
l'euro près. C'est même une obligation! C'est très exactement ce qui s'est
passé pour la suppression de la taxe d'habitation, que l'État a intégralement
compensée.
Au-delà de ces compensations, l'État a fait plus pour les collectivités. Après
5 années de baisse, la dotation globale de fonctionnement a été stabilisée
depuis 2017. Et depuis l'an dernier elle augmente à nouveau, de près de 540 M€
en deux ans ; les dotations de soutien à l'investissement local atteignent un
niveau record (4,5Md€), le fonds vert ayant doublé leur montant. Nous venons en
plus de décider d'augmenter le FCTVA de 250 M€ (alors qu'il pèse déjà 7Md€). Et
face à l'inflation, nous avons fait voter plusieurs filets de sécurité (près de
2Md€) et mis en place l'amortisseur électrique pour les collectivités
territoriales exclues des tarifs réglementés de vente !
Il n'y a pas d'un côté un État qui pourrait s'endetter indéfiniment et de
l'autre des collectivités qui exigeraient de pouvoir maintenir toutes leurs
politiques locales en se faisant financer par la solidarité nationale. Nous
sommes tous dans le même bateau !
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> La planification, c’est un plan de bataille avec des trajectoires ambitieuses,
des mesures concrètes et surtout des moyens financiers inédits. Le budget 2024
en est la preuve: 5 Mds pour la rénovation énergétique; 1,5 Md pour
l’électrification des véhicules.
> Les énergies renouvelables sont un atout phare pour notre destin énergétique. En 2022, nous avions déjà signé une année record de raccordements. Cette année, nous allons encore plus loin grâce à nos mesures d'accélération et grâce à la mobilisation de toute la filière.
> Notre pays dispose d'un atout inégalé pour le pouvoir d'achat des Français : son parc nucléaire. Pour garantir durablement un prix de l'électricité stable et compétitif, nous mettrons en œuvre un nouveau cadre pour réguler le marché.
> Face aux prix élevés du carburant, nous continuerons d’accompagner les Français qui travaillent et qui ont besoin de rouler. Mais il faut aussi que chaque acteur prenne sa part.
> Avec la planification écologique, nous offrons aux Français des solutions qui sont à la portée de leur portefeuille. Quand on baisse le prix de la voiture électrique, qu’on aide les Français à rénover leur logement, on rend la transition écologique plus juste et accessible.
> Il faut gérer, ce qu'on a souvent opposé, la fin du mois et la fin du monde. Il faut proposer des solutions qui soient très concrètes, très pragmatiques, en particulier aux ménages modestes et aux ménages moyens.
> Beaucoup de Français aiment leur voiture et ce sentiment de liberté il faut en tenir compte. Plutôt que d'être moralisateur, surtout quand on vit à Paris avec plein de transports en commun, il faut proposer des solutions, c'est ce que nous faisons.
Aurélien Rousseau
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> [Plan contre le harcèlement scolaire] La phobie scolaire, la
dépression, l’anxiété, les troubles du comportement alimentaire ou le
harcèlement à l’école a des conséquences désastreuses sur la santé mentale, sur
la santé tout court, qui peuvent être fatales et laissent des séquelles tout au
long de la vie. La lutte contre le harcèlement scolaire est un enjeu de santé
publique au sens propre du terme.
> Nous avons besoin d’une stratégie de santé
pluriannuelle, évaluée et débattue régulièrement devant le Parlement. Mais il
nous faut la replacer dans un cadre politique, de sorte qu’elle ne consiste pas
uniquement en une compilation d’indicateurs et de chiffres. Ce cadre politique
est d’autant plus important que nous avons engagé trois changements, à
commencer par Ma santé 2022. Depuis, de très nombreuses initiatives ont été
prises. Je pense au Ségur de la santé, qui visait à améliorer la rémunération
des soignants, et à divers textes dont le Parlement est à l’origine, tels que
la loi portant amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux
professionnels de santé.
La deuxième raison pour laquelle je pense que nous devons avoir ce débat, c’est
que le virage préventif est en cours. Vous avez cité en particulier la campagne
d’immunisation contre la bronchiolite. Je suis heureux d’annoncer que cette
campagne est une réussite, avec de 60 % à 80 % de taux d’adhésion dans les
maternités. Le vaccin contre le papillomavirus, ainsi que la santé mentale et
le sport santé sont des sujets majeurs. Nous comptons déjà 60 000 secouristes
de santé mentale.
Par conséquent, nous devons avoir ce débat politique, et cela d’autant plus que
les soignants ont besoin de savoir quel est notre plan et où l’on va. Les
années qui sont devant nous seront encore difficiles mais nous avons les
ressources pour les affronter. Nous devons ce débat et cette clarté tant aux
soignants qu’aux Français.
> [Lutte contre les cancers pédiatriques] Ces cancers
provoquent des souffrances intolérables, pour les parents comme pour les
enfants. Ils donnent aussi lieu à des mouvements de solidarité inoubliables. Je
pense ici aux soignants qui, de la fondation Gustave-Roussy à l’institut
Paoli-Calmettes, en passant par l’Institut d’hématologie et d’oncologie
pédiatrique de Lyon, aident, soignent et cherchent tous les jours des
solutions. Aujourd’hui, sur les 2 500 cancers pédiatriques diagnostiqués chaque
année en France, 80 % sont guéris.
Dans 20 % des cas, nous ne parvenons pas à soigner ces cancers. Je présiderai dans
quelques jours le comité de pilotage de la stratégie décennale de lutte contre
les cancers. Je peux vous l’annoncer ici : la priorité des priorités est bien
celle de l’investissement dans la recherche sur les cancers pédiatriques, parce
que les protocoles de recherche destinés aux enfants sont effectivement plus
longs et plus difficiles. L’optimisation thérapeutique constitue également un
point important, tout comme l’accompagnement des familles et l’identification
des déterminants de santé induisant les cancers. Nous devons promouvoir une
mobilisation collective, y compris pour permettre à la France de rester en
pointe dans l’accès aux médicaments innovants.
Je précise d’ailleurs que les patients français ont bien accès aux médicaments
les plus innovants pour soigner les cancers pédiatriques. Les soignants le
savent. Je conclurai en soulignant l’intérêt qu’il y a aussi à aider et à
accompagner les parents.
Aurore Bergé
(ministre des Solidarités et des Familles)
> La pauvreté se transmet malheureusement de génération en génération
dans notre pays. Puisqu’il faut en moyenne sept générations pour sortir
durablement de la pauvreté, quand on naît pauvre, dans notre pays, on peut
rester pauvre. Voilà l’engrenage qu’il faut impérativement briser par des
mesures structurelles concernant notamment l’emploi. Notre génération ne
pensait pas qu’il était possible d’arriver au plein emploi, de lutter
définitivement contre le chômage de masse. C’est désormais possible et nous
allons y arriver. Il faut évidemment aller plus loin pour faire en sorte que le
travail paie : c’est l’objectif de la conférence sociale qui va se dérouler sous
l’égide de la Première ministre et le ministre du travail, du plein emploi et
de l’insertion.
Quant à la transition énergétique, elle affecte en effet les Français de
manière différente, infligeant une double peine aux personnes les plus
vulnérables – à la fois les moins responsables du dérèglement climatique et
celles qui lui paient le plus lourd tribut en matière de mobilités, de
précarité énergétique des logements, de difficultés d’accès à une alimentation
durable et de qualité. Voilà pourquoi nous avons ajusté le pacte des
solidarités en ce sens : lutter contre la pauvreté, c’est aussi garantir que la
transition écologique et énergétique soit juste, ce qui nécessite qu’elle soit
solidaire. C’est ainsi que nous avons, avec le ministre de la transition
écologique et de la cohésion des territoires, décidé de doubler les moyens de
lutte contre la précarité énergétique. Nous agissons dans le domaine du
logement, en particulier en garantissant l’hébergement d’urgence : le pacte des
solidarités prévoit 203 000 hébergements de ce type. Nous agissons dans le
domaine de l’alimentation, en nous intéressant particulièrement à celle des
enfants : petits déjeuners gratuits, cantines à 1 euro permettant une
tarification sociale. C’est la garantie que nos enfants aient accès à une
alimentation saine et de qualité, parce qu’on n’étudie pas bien si on étudie le
ventre creux. Oui, nous sommes totalement engagés dans la lutte contre la
pauvreté dans notre pays !
> Les 1000 premiers jours de la vie de nos enfants sont déterminants pour leur avenir. Plus personne ne peut l'ignorer. Garantir leur sécurité physique et affective, leur développement : c'est l'enjeu du service public de la petite enfance.
> «La seule chose qui dure toujours, c'est l'enfance quand elle s'est mal passée : on y reste coincé à vie» nous dit Rebecca Lighieri. Soyons à la hauteur pour nos enfants. Ne laissons passer aucune maltraitance. Soutenons les professionnelles de la petite enfance.
> Pour mettre en place le service public de la petite enfance, l'État y consacre 6 milliards d'euros entre 2023 et 2027. Et je le redis : pas un euro n'ira aux groupes privés si la qualité de vie au travail des professionnelles n'est pas d'abord améliorée.
> Ce que nous devons aux personnes handicapées, c'est leur pleine inclusion dans la société.
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> «Nous partons du principe qu’une mère au foyer
elle est p'têt mieux à la maison à s’occuper de ses enfants», dit ce député RN.
Sous le vernis, le rance. À ceux qui pensent que l'extrême droite a changé...
Mères et pères doivent avoir accès à l'emploi ! C'est ce que nous voulons.
Bérangère Couillard
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la
Lutte contre les Discriminations)
> Il faut agir contre les propos homophobes, que
ce soit dans le milieu du travail, sportif, culturel… Je continuerai de
m'engager sans relâche sur ce combat. Il ne faut rien laisser passer concernant
les discriminations LGBT+.
> Le Grenelle des violences conjugales a 4 ans et nécessite des mesures complémentaires pour protéger les femmes. Le Pack Nouveau Départ et l’Aide Universelle d’Urgence seront mis en place pour organiser et faciliter le départ des femmes victimes de violences conjugales.
> Les contenus pornographiques sont de plus en plus violents. Ils s'apparentent à des tortures et actes de barbarie. Cela a une incidence dans les relations hommes-femmes et dans leur intimité.
> L'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes sera le fil rouge des ateliers mis en place au sein de la conférence sociale.
> En 2023, chaque femme est libre de faire le choix de se consacrer à l’éducation de ses enfants. Mais une femme n’a pas à recevoir une injonction à rester à la maison, merci messieurs.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> [Avancées que
l'Europe a accomplies ces dernières années] Nous sommes très heureux que depuis
maintenant 6 ans - en partie d'ailleurs sous l'impulsion de la France, mais pas
seulement - que l'Europe ait fait de nombreux pas en avant sur la redéfinition
d'une vraie véritable politique industrielle européenne. Ces mots avaient
disparu de l'agenda européen depuis trop longtemps. Grâce à l'agenda de
Versailles élaboré sous présidence française, et malheureusement aussi grâce au
conflit aux portes de l'Europe, à la crise sanitaire qui nous a tous affectée,
nous avons réinventé une véritable politique industrielle. Celle-ci pousse
l'industrie européenne vers l'avant et notamment sur le développement de
technologies vertes qui nous permettront de réconcilier économie et écologie,
de réconcilier la révolution industrielle, la prospérité, l'emploi dans les
territoires mais aussi la transition écologique indispensable.
> Nous pensons que la politique en matière de médicaments doit être un tout. Comme vous le savez, la Belgique a proposé une loi sur les médicaments et je pense qu'il s'agit d'un moyen très important de remédier aux pénuries et de relever les défis auxquels nous n'avons pas pu faire face au cours de la dernière décennie en ce qui concerne la capacité d'accès aux médicaments. Tout est une question de politique industrielle, nous devons avoir un marché plus fort, nous devons avoir une concurrence loyale, mais nous devons aussi nous assurer que les industriels ont intérêt à produire en Europe. C'est cet équilibre que nous essayons d'évaluer et je pense que nous allons y arriver.
> Nous sommes confrontés à un triangle très difficile. Nous devons nous assurer que les Européens ont accès à la santé à un coût raisonnable tout en veillant à ce que les industriels reviennent en Europe. Et c'est un triangle difficile, je peux vous le dire, mais le moyen d'y parvenir est, premièrement, l'innovation. Nous avons besoin de plus de recherche, de plus d'innovation et c'est la seule façon de s'assurer que les prix et les perspectives industrielles en Europe vont de pair. Nous avons besoin d'une réglementation qui se concentre davantage sur les volumes, et peut-être moins sur les prix, de sorte que les entreprises puissent gagner suffisamment d'argent sur des volumes plus faibles. C'est mieux que de ne pas gagner d'argent sur des volumes plus importants. Il s'agit donc de questions que nous abordons au niveau national car, comme vous le savez, les politiques de santé sont nationales. Mais nous devons également les aborder au niveau européen dans le cadre d'un objectif commun.Q - Sur Euro7, qu'est-ce que vous pensez de la dernière proposition de la Présidence espagnole ?
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> Face à l’inflation, chacun doit prendre sa
part. Les distributeurs se sont engagés à mettre en place plusieurs opérations
à prix coutant. Plus de 120.000 opérations jusqu’à la fin de l’année dans plus
de 4000 stations, en complément du plafond à 1,99€ dans les stations Total.
> Trop de TPE et PME souffrent de retards de paiement importants de la part de grandes entreprises. Elles ne peuvent continuellement être les seuls bons élèves avec leurs fournisseurs. Être responsable, c’est avant tout de respecter ses partenaires.
Thomas Cazenave
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> Le budget 2024 : une méthode, celle du dialogue
et une boussole, agir pour l'avenir avec 3 priorités : - la transition
écologique - nos services publics - la réduction de notre déficit. Préparer
l'avenir, c'est aussi maîtriser ses comptes publics.
> La France a besoin d’une trajectoire pour ses finances publiques. C'est un élément central de notre crédibilité : pour les Français, pour nos partenaires européens, pour nos investisseurs. (…)
La Loi de Programmation des Finances Publiques est adoptée ce soir en Commission des finances de l’Assemblée! Ensemble, nous nous dotons d'une loi qui traduit un objectif commun : ramener le déficit public sous la barre des 3% d’ici 2027 et réduire progressivement notre endettement public.
> Disons-le clairement : la taxe foncière est une taxe à 100 % locale. En 2016, l’Assemblée nationale a choisi à une immense majorité d’indexer les bases foncières sur l’inflation. Il ne s’agit donc pas d’une décision du Gouvernement. À partir de là, les élus choisissent d’augmenter, de maintenir ou de baisser le taux de la taxe foncière. Ils ont le choix. C’est un impôt local. Vous ne pouvez pas expliquer la hausse de la taxe foncière par la suppression de la taxe d’habitation, puisque celle-ci a été compensée, à l’euro près, aux communes par l’État.
Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et
de la Ruralité)
> Nous renouvelons notre engagement envers les
collectivités territoriales en les plaçant au cœur de nos priorités budgétaires
pour 2024. Protéger et soutenir nos territoires, c’est bâtir un avenir durable
et solidaire pour tous !
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
> Changer la donne en matière de biodiversité,
c’est l’un des défis de ce siècle. Avec un soutien additionnel d’1 milliard
d’euros en 2024, c’est un budget historique que propose le gouvernement pour mieux préserver
l’eau et la biodiversité.
La Stratégie nationale biodiversité, qui sera présentée prochainement, sera ainsi dotée de moyens
historiques, à la hauteur de nos ambitions pour stopper l’effondrement du
vivant et inverser la tendance !
> Au sujet de l’eau : certains affirment que nous en faisons trop. Et pourtant, cet été, j'ai vu des communes où il n'y avait plus une goutte d'eau au robinet. Avec le Plan eau, nous agissons pour préserver la ressource et anticiper les difficultés à venir.
> [Glyphosate] Ce qui est certain, c’est que la proposition de la commission ne convient pas à la France et ce serait un recul grave et malheureusement extrêmement dommageable pour la biodiversité.
> Le climat et la biodiversité sont les deux faces d’une
même pièce, mais aujourd’hui la biodiversité est encore trop méconnue, c’est
l’angle mort de l’engagement pour un certain nombre d’entreprises. C’est pour
cela que nous avons construit une stratégie nationale de la biodiversité
particulièrement ambitieuse.
Mais avant de la déployer, il faut que chaque entreprise prenne conscience que
la biodiversité est un pilier à part entière de la transition environnementale.
Et il y a des risques systémiques à ne pas la prendre en considération. D’abord
parce que nous vivons un effondrement du vivant, on est en train de le voir et
de le vivre. Près d’un million d’espèces sont en danger, il y a également une
raréfaction des ressources, comme l’eau par exemple.
Ce que l’on sait moins, c’est que la moitié du PIB mondial dépend de la nature,
selon le Forum économique mondial. Par ailleurs, 75% des prêts bancaires
européens sont dépendants d’un service écosystémique, c'est-à-dire, un service
écologique fourni par un écosystème naturel. Les entreprises, peu importe leur
taille, ont donc un intérêt vital à intégrer la nature dans leur stratégie à
long terme. Le statu quo est un risque qu’on ne peut pas se permettre
aujourd’hui. Même si ce défi est immense, la mobilisation des entreprises est à
mes yeux totalement indispensable.
> La stratégie biodiversité qui sera annoncée en octobre sera basée sur quatre grand axes :
- Il faut d’abord réduire les pressions qui s’exercent sur la biodiversité pour stopper l’effondrement du vivant. On va protéger de manière très forte 10% du territoire national, en divisant par deux l’artificialisation des sols, en réduisant de 50 % l'utilisation des pesticides d’ici 2030. On va également baisser l’impact de la pollution lumineuse.
- Il faut ensuite restaurer cette biodiversité, et là on a besoin de tout le monde (...), notamment de la mobilisation des entreprises. Cela peut faire partie de leurs actions de mécénat environnemental et plus spécifiquement de mécénat lié à la biodiversité. Il faut planter un milliard d’arbres en France d’ici 2030. Toutes les décharges littorales à risque de submersion (...) vont être nettoyées. On doit planter 50 000 kilomètres de haies en moins d’une décennie ou encore restaurer les zones humides parce qu’elles protègent de la sécheresse et des inondations.
- Il faut organiser une mobilisation collective autour de la question de la nature. En ce qui concerne les entreprises, il faut qu’elles prennent en compte leur dépendance et leur impact sur la biodiversité. Qu’elles aient connaissance des diagnostics existants. Il faut aussi renforcer la transparence sur les investissements financiers. Il faut former les comités exécutifs, les cadres mais aussi les fonctionnaires. Nous avons également comme volonté d’éduquer nos plus jeunes citoyens avec notamment la mise en place de 17 000 aires éducatives supplémentaires.
- Pour réussir, il faut avoir les moyens nécessaires parce qu’on parle du défi du siècle. Le budget général va être présenté à l’Assemblée nationale et au Sénat d’ici quelques jours. Plus d’un milliard d’euros sera consacré en l’espace d’un an au budget de la protection de l’eau et de la biodiversité. Un pilotage interministériel sera mis en place avec le Secrétariat général à la planification écologique d’Antoine Pellion. Il faut également investir dans la science puisque le plus angoissant, c’est la remise en question, encore aujourd’hui, des rapports des scientifiques.
> La directive européenne CSRD a été publiée il y a plus
d’un an maintenant, en 2022. Notre objectif, c’est d’aboutir à une ordonnance
de transposition d’ici la fin 2023. Donc elle sera en vigueur dès l’exercice
2024, pour les entreprises de plus de 500 salariés et en 2025 pour celles qui
ont entre 250 et 500 salariés. Ce que nous souhaitons c’est normaliser la
transparence extra-financière des entreprises y compris en matière de
biodiversité. Et pour cela, bien sûr qu’il faut un soutien et un accompagnement
en technicité, d’où les travaux que nous menons avec la BPI et l’Ademe. Nous
sommes en train de développer des outils qui seront accessibles dans quelques
semaines aux petites et moyennes entreprises mais aussi aux très
grandes.
Pour les très grandes entreprises dans un premier temps, je souhaite qu’elles
se saisissent vraiment des recommandations faites par la TNFD, qui a été
impulsée par la France lors du G7 de 2019. C’est vraiment le quart d’heure
d’avance que peuvent prendre les entreprises françaises en particulier sur la
question de la transparence de l’impact et de l’investissement financier sur la
biodiversité. (...) C’est pour cela que dans les semaines qui arrivent, je
mènerai une initiative assez importante sur cette question, pour que l’on soit
les leaders de la mise en place de ces recommandations en France et en Europe.
> On est en train de vivre quelque chose d’inédit, une transformation. Tous ceux qui critiquent, ce sont des alibis pour ne pas faire. Il y a une urgence pour la biodiversité, pour le climat.
> L'eau est un des défis du siècle. On connait sa rareté. Les solutions sont multiples et il n’y a pas de solution magique. Ceux qui pensent que dessaler l’eau suffira se trompent. Il nous faut d’abord moins consommer.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Je n’oppose pas l’économie à l’écologie. La
France doit inventer un modèle pour une société décarbonée qui ne soit pas
celle de la décroissance. Une société où la lutte résolue contre le
réchauffement climatique reste soutenable pour les citoyens.
> Le jusqu'au-boutisme en écologie, ça ne marche pas.
> Si nous n'avons pas de majorité, le 49.3 est un outil utile pour éviter le blocage. Mais je ne suis pas la présidente de l'Assemblée du 49.3 !
> Je suis une opposante farouche au RN : je ne vote pas un de leurs amendements, pas une de leurs propositions de loi, je ne travaille pas avec eux ! Mais je respecte la décision des Français : chaque groupe politique a sa place dans les instances de l’Assemblée.
> 2500 nouveaux cas de cancer pédiatrique par an et première cause de décès par maladie chez les enfants : l’Assemblée est mobilisée. Continuons de soutenir la recherche.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée
nationale)
> Aucune majorité n’a fait autant pour l’écologie
que celle qui siège depuis six ans sur ces bancs! Mais nous devons accélérer :
production d’énergie décarbonée, rénovation des bâtiments, nouvelles
infrastructures de transport, souveraineté alimentaire. Le défi est immense et
les députés Renaissance seront au rendez-vous
pour faire de la France la nation verte.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> Il y a 6 ans, le 26 septembre 2017, Emmanuel Macron prononçait le
discours de La Sorbonne. Depuis l’Europe a profondément changé. Nous l’avons transformé par la volonté
et les idées. La France compte à nouveau, pèse davantage, fait avancer le
projet européen.
Maud Bregeon (députée)
> On ne peut pas laisser dire que « 100
euros, c’est rien ». Ce n’est pas rien. Et quand l’Etat paie, ce n’est pas
gratuit. C’est l’argent du contribuable. Ceux qui nous disent que c’est
insuffisant sont pour certains les premiers à appeler à la rigueur budgétaire.
Cohérence ?
> La précarité qui touche de nombreuses
familles françaises est rarement un hasard social. Au contraire, elle se
transmet d’une génération à l’autre. Que l’on parle d’assignation à résidence
comme certains ou de déterminisme comme d’autres, le constat reste le même.
Pour nous, comme pour vous, l’enjeu est donc double : aider les Français
touchés par la pauvreté à en sortir plus rapidement ; lutter durablement contre
cette reproduction qui traverse les générations et touche toutes les sphères de
la vie.
Bien que notre modèle social soit l’un des plus
robustes et des plus redistributifs au monde, bien qu’il ne faille jamais
omettre de rappeler tout ce qui a été réalisé au cours des dernières années
pour protéger les Français, les crises actuelles, notamment la crise
climatique, aggravent le phénomène que je viens de décrire. Si la planète est
la même pour tous, nous ne sommes pas tous égaux face au réchauffement. Les
classes populaires, les familles les plus pauvres en sont – et en seront – les
premières victimes, parce que plus vulnérables face à notre dépendance aux
énergies fossiles, alors que les montants des factures de gaz et d’électricité
grimpent, que l’accès à l’eau et à une alimentation saine dès le plus jeune âge
devient plus difficile, qu’elles n’ont pas les moyens de sortir de leur
passoire thermique.
La question écologique appelle donc, peut-être même
avant toute autre chose, une réponse sociale et solidaire.
Charles Sitzenstuhl (député)
> L’exemple italien est formidable de l’impasse
des extrêmes droites européennes. Les solutions nationalistes ne fonctionnent
pas en matière migratoire. Lampedusa le montre.
Louis Margueritte (député)
> Adopter la loi de programmation des finances
publiques est indispensable. Ne pas voter cette loi, c'est renoncer à 18
milliards d'aides européennes nécessaires pour financer nos politiques
publiques. Les oppositions doivent prendre leurs responsabilités.
Jean-René Cazeneuve (député)
> Présentation du budget
2024 et de ses grands enjeux aux députés
Renaissance.
- Adopter une trajectoire soutenable de nos finances
publiques
- Affirmer et financer nos priorités
- Consolider les recettes de l’État.
Didier Parakian (député)
> Pleinement mobilisés contre les cancers
pédiatriques ! Députés de tous bords, nous avons souhaité hier sensibiliser et
apporter notre soutien aux enfants touchés par le cancer.
Céline Calvez (députée)
La Planification écologique est l’affaire de toutes et tous, avec 3 leviers :
- sobriété,
- innovation technologique,
- transformation des comportements.
Le gouvernement va
investir 7 milliards d’€ en 2024 pour un total de 40milliards d’€ sur les 4
prochaines années.
Marc Ferracci (député)
France Travail va
reposer sur une meilleure coordination entre l’État, les collectivités et les
différents acteurs du service public de l’emploi. L’objectif est d'apporter aux
personnes privées d’emploi un accompagnement au plus proche du terrain, pour
mieux tenir compte de leurs difficultés.
Anne-Laurence Petel (députée)
> Les parlementaires mobilisés en soutien au
peuple arménien Nous, députés et sénateurs, sommes aux côtés des Arméniens
attaqués par le dictateur Aliyev. Aujourd'hui les Arméniens du Haut-Karabakh
forcés à l'exode, demain les frontières de l'Arménie menacées. La communauté
internationale doit se mobiliser aux côtés de la France pour :
- apporter une aide humanitaire urgente,
- sanctionner le clan Aliyev,
- garantir l'intégrité territoriale de la République d'Arménie.
Nous refusons qu'un nouveau génocide arménien se déroule sous nos yeux.
● MoDem
Bruno Millienne (député)
> Sur les prix des carburants, il y a les
propositions démagogiques et inefficaces des extrêmes, et il y a heureusement
un Gouvernement qui obtient des résultats grâce au dialogue et à la
responsabilisation des acteurs.
Nous mettons en œuvre la nécessaire transparence de la construction des prix et
des marges des différents acteurs de la filière. Nous aidons aussi les Français
à trouver le carburant au meilleur prix.
Nous accompagnons tous les acteurs dans la transition et restons attentif à
l'évolution des prix.
> Si vous bloquez les prix en France, vous pensez que le raffineur va vous vendre son brut raffiné ? Non, il va aller le vendre ailleurs.
Laurent Esquenet-Goxes (député)
> Après un milliard d’euros depuis 2017, le budget 2024 contiendra de nouvelles
hausses pour le budget de la Culture. Rima Abdul Malak fait de la politique culturelle le cœur de notre stratégie
d’émancipation. L’accès aux arts est la condition à l’égalité des chances.
Géraldine Bannier (député)
> «Toute œuvre d’art est une bouche de chaleur
virale » (Victor Hugo). Un budget Culture, offensif, en hausse de 6% pour
2023 (+ 30% depuis 2017). « Les rêves que permet une bibliothèque sont
impossibles à quantifier », rappelle la ministre Rima Abdul MalaK.
● Parti radical
> Intervention d'Emmanuel Macron.
Pour le parti radical:
- Oui la réponse au défi migratoire doit être européenne
- Oui à une écologie de progrès, à la sortie du charbon
- Oui il faut redonner du pouvoir d'achat aux Français.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Pascal Canfin
> [Tribune: «Pour la première fois, l’Etat est vraiment au rendez-vous
du financement public de la transition écologique»]
Le président de la commission environnement du Parlement européen et secrétaire
général délégué de Renaissance salue, dans une tribune au « Monde »,
le travail de planification écologique mené par le gouvernement français et
appelle les entreprises à « jouer le jeu » afin d’organiser le
passage à l’économie zéro carbone.
Après des années de débats sur la nécessité de
faire ou non la transition écologique, nous sommes passés à une nouvelle
étape : non plus celle du pourquoi, mais celle du comment. Comment
organiser collectivement à grande échelle et à la vitesse dictée par l’urgence
de la crise climatique et de l’effondrement de la biodiversité la transition
vers la neutralité carbone en moins d’une génération ?
Pour réaliser une telle transformation de notre économie, nous avons besoin de
planifier le changement. Et c’est ce que nous déployons en France et en Europe.
Tout d’abord, planifier les nouvelles règles du jeu est un élément essentiel
pour donner de la visibilité aux entreprises dans leurs investissements et aux
ménages dans leurs choix, en matière d’acquisitions de voitures ou
d’immobilier, par exemple. C’est le cœur du côté « normatif » de la
planification, qui est inséparablement français et européen. Les exemples sont nombreux :
interdiction progressive de la location des passoires thermiques classées G,
puis F ; organisation du passage à la mobilité routière zéro émission de
CO2 avec la fin, en Europe, de la vente de voitures thermiques
en 2035, ou encore l’incorporation obligatoire de carburants non fossiles
pour tous les vols au départ d’Europe. Ces règles sont indispensables pour
donner le cap et permettre aux acteurs économiques d’organiser leurs
investissements. C’est précisément pour couvrir l’ensemble de l’économie et des
enjeux multiples de la transition que le Green Deal européen comporte
soixante-quinze lois !
L’aspect normatif est indispensable, mais, seul, il ne garantit en rien le
succès de la transition. Car la planification doit bien sûr être financée et
c’est là le deuxième élément-clé. D’où l’importance des 7 milliards
d’euros de crédits budgétaires supplémentaires dans le budget 2024 qui nous
amènent à un total de 40 milliards d’euros rappelé par le président de la
République dans ses interventions récentes, nous mettant au bon niveau pour tenir les
objectifs fixés notamment par le rapport de Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz.
En effet, les 66 milliards d’euros mentionnés dans ce rapport couvrent
l’ensemble des investissements publics et privés supplémentaires nécessaires
dans l’économie sur une année. Environ deux tiers de ce surinvestissement vert
doivent venir du secteur privé (entreprises et ménages) et un tiers du public
(une vingtaine de milliards d’euros), partagé entre l’Etat, les collectivités
locales, la Caisse des dépôts…
Les 7 milliards d’euros supplémentaires font que, pour la première fois,
l’Etat est vraiment au rendez-vous du financement public de la transition. Il
faudrait maintenant compléter cet engagement par une loi de programmation
climatique qui assurera que la marche franchie en 2024 sera bien
pérennisée. Et la bataille pour la planification des ressources financières se
joue également en Europe. Avec la transformation de la Banque européenne
d’investissement en Banque du climat de l’Union européenne et avec le plan de
relance historique de 750 milliards d’euros, des étapes importantes ont
été franchies. Mais la négociation des nouvelles règles du pacte de stabilité
et de croissance est encore en cours et nous nous battons pour qu’elles
intègrent la planification écologique.
Le troisième élément-clé de la planification écologique à la française est
l’innovation introduite en matière de gouvernance. Nous sommes le seul pays en
Europe à avoir confié à la première ministre la responsabilité de cette
planification. Et cela change la donne, car l’écologie ne relève plus du seul
ministère dédié mais bien de la responsabilité de la totalité du gouvernement.
Au moment des arbitrages budgétaires par exemple, la première ministre n’oublie
pas qu’elle est chargée de la planification écologique !
Cette innovation est doublée de la création du secrétariat général à la
planification écologique (SGPE). Là encore, le pari commence à être gagnant.
Son but premier est de documenter de manière très précise ce que la transition
vers la neutralité climatique implique, secteur par secteur, enjeu par enjeu.
Et, donc, de sortir de la négociation de « marchands de tapis » pour
objectiver les choses, non depuis un ministère en particulier mais depuis
Matignon. Cette objectivation rend les choix plus solides et donc plus
difficiles à contrer. C’est ainsi, sur la base des travaux du SGPE, que les
arbitrages budgétaires ont été rendus et ont abouti exactement aux
7 milliards d’euros objectivés comme étant nécessaires à l’atteinte de nos
objectifs.
Reste maintenant à déployer une quatrième dimension de la planification
écologique : celle de la contractualisation avec les acteurs économiques.
Car il ne suffit pas d’avoir les bonnes règles et l’argent nécessaire pour
accompagner, encore faut-il que la société joue le jeu ! C’est le nouveau
défi de la planification à la française, et, soyons clairs, ce n’est pas
l’exercice où les Français sont les meilleurs !
Nous pourrions donc utilement regarder ce qui a marché ailleurs, comme les
négociations climatiques aux Pays-Bas ou le pilotage de « Suède zéro
fossile ». Dans ces pays connus pour leur grande capacité de négociations
collectives, les acteurs-clés du passage à l’économie zéro carbone, publics et
privés, ont organisé ensemble le partage des risques, des investissements,
assuré la cohérence des choix technologiques, etc. C’est exactement ce que
nous devons maintenant faire en France.
Un premier exemple positif est l’aboutissement des contrats de décarbonation
avec les 50 sites industriels français les plus émetteurs de CO2.
A eux seuls ils représentent 60 % des émissions industrielles. La méthode
est simple et nouvelle : l’Etat et les acteurs économiques-clés permettant
de décarboner ces sites de production, par exemple en passant à l’hydrogène
zéro carbone, passent un contrat qui répartit les responsabilités de chacun.
Ces négociations seront signées en octobre. Elles sont un test important de
notre capacité à déployer une planification contractuelle qui vient compléter
la planification normative.
Aucune grande bataille n’a été menée et gagnée sans planification ni
organisation collective. L’écologie ne fait pas exception. Et la France peut
être fière de faire partie de ceux qui la créent.