Voici une sélection, ce 25 septembre 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> On doit lutter contre tous les excès, toutes les démagogies et toutes
les violences. Elles commencent en étant verbales et finissent dans la rue. Je
suis leur ennemi.
> Je veux bâtir une écologie à la française pour répondre à un triple défi (…), celui du dérèglement et de ses conséquences, celui d’un effondrement de notre biodiversité et celui de fin de l’abondance. Les décisions de ce Conseil de planification écologique sont le fruit de quatorze mois (…) de travaux de concertation.
> Depuis 2017, nous avons créé plus de 2 millions d’emplois. Ce sont beaucoup de Français sortis de la précarité.
> En 6 ans, pour soutenir le pouvoir d'achat de nos compatriotes, nous avons supprimé la taxe d'habitation et la redevance TV, baissé les impôts de plus de 60 milliards d'euros.
> Quand vous avez votre taxe foncière qui augmente ce n'est pas le gouvernement, c'est votre commune. Or, nous n'avons pas réduit la dotation des communes. Beaucoup de maires ont décidé de ne pas augmenter la taxe foncière. À Tourcoing, la taxe n'a pas été augmentée du moindre centime. Alors, quand je vois Paris augmenter cette taxe de plus de 60%.
> Pape François, Merci pour nos échanges, pour ces moments de partage et d'amitié à Marseille.
> [Produits phytosanitaires] Avoir une écologie accessible, c’est ne jamais laisser des agriculteurs sans solution – c’est la politique que nous avons tenu pour le glyphosate – et de toujours chercher le bon point d’équilibre. Néanmoins, en France, nous allons baisser de 30 % – ce qui est unique en Europe – notre dépendance.
> [Dispositif de leasing à 100 euros pour un véhicule électrique] Dès le mois de novembre, nous serons en situation (…) de révéler ce dispositif de leasing [ou crédit-bail, qui permet de louer un véhicule pour une durée déterminée avant d’en devenir éventuellement propriétaire] à 100 euros pour un véhicule électrique. Nous voulons que ce dispositif soit juste, bien ciblé et (…) qu’il permette l’accès à des véhicules électriques qui sont produits en Europe.
> « Il n’y a pas d’écologie qui soit compétitive, si on a un prix d’électricité dont on ne reprend pas le contrôle. Nous pourrons en octobre véritablement annoncer des prix de l’électricité qui sont compatibles avec cette compétitivité (...) et avoir des prix qui nous mettent dans une situation tout à fait favorable et compétitive au niveau européen.
> Nous avons décidé (…) de développer une filière industrielle de pompes à chaleur qui est un formidable levier de substitution, beaucoup moins consommateur et émetteur
> J’ annonce un investissement de 700 millions d’euros de l’Etat afin de mettre en service treize RER métropolitains. Ces projets de RER donneront lieu à une planification et à des financements dans le cadre des contrats de plan Etat-régions qui seront signés en octobre. Ça permettra de lancer là aussi des projets pour notre industrie ferroviaire et les emplois qui vont avec.
> Il faut renforcer la souveraineté de la France en passant par la décarbonation. En effet, au fond, toute cette stratégie de planification écologique va nous permettre de réduire notre dépendance à ce qu’on appelle les énergies fossiles, essentiellement le charbon, le pétrole, le gaz… L’énergie que nous ne produisons pas. L’objectif est de passer de 60 % d’énergies fossiles à 40 % à l’horizon 2030. Un objectif qui est absolument fondamental dans cette décarbonation, c’est la sortie du charbon.
> la France ait, au cours des cinq dernières années, réduit ses émissions de CO₂ deux fois plus vite qu’auparavant. Là où on les réduisait d’environ 1 % par an, on les a réduites de 2 % par an entre 2017 et 2022. Si on prend l’effort total depuis 1990, on a fait la moitié du chemin. C’est l’autre moitié qu’il nous reste à faire pour atteindre la réduction de 55 % des émissions de CO₂ en 2030. C’est donc un chemin qui est atteignable. Il suppose d’aller deux fois et demie plus vite sur les cinq années à venir. Nous poursuivons la philosophie qui a toujours été la nôtre sur les enjeux climatiques, à savoir une politique de sobriété mesurée.
> Je voudrais féliciter les Français parce qu'il y a peu de pays aujourd'hui dans le monde qui peuvent relever des défis concomitants de cette nature. Nous accueillons la Coupe du monde de rugby Lille, Marseille, Paris, Saint-Etienne, cette semaine, ont accueilli des matches. On a reçu le roi, la reine d'Angleterre à Paris puis Bordeaux et le pape est venu à Marseille. Et donc je veux remercier nos élus, nos bénévoles, les services de l'Etat et des collectivités qui ont rendu cela possible. On a mobilisé en particulier ce samedi près de 100 000 policiers et gendarmes. Sur les 166 unités de forces mobiles que nous avons dans le pays, toutes ont été mobilisées. On a remis les vacances. Donc tout ça arrive parce qu'il y a aussi une capacité à accueillir, à assurer la sécurité, à être exemplaire dans l'accueil. Donc, je le dis à tous nos compatriotes, grâce à cet effort collectif, vous pouvez être fiers. Et cette France qui était au rendez-vous, cette France qui sait accueillir le monde, qui s'est donné cette formidable image, c'est aussi celle que nous saurons être dans 300 jours, quand il faudra accueillir les Jeux olympiques et paralympiques.
> [Migrants] Le pape a raison d'appeler à ce sursaut contre l'indifférence parce qu'à chaque fois qu'on parle du sujet de l'immigration, on parle de femmes et d'hommes, il ne faut jamais l'oublier. Mais l'Europe est le continent qui fait le plus. Et donc ce qu'il faut voir aujourd'hui, c'est que d'abord, nous, Français, nous faisons notre part. Il y a en moyenne environ 100.000 demandeurs d'asile chaque année dans notre pays. On accueille de plus en plus d'enfants. Nos départements le savent et l'Etat est à leur soutien et continuera de l'être. Je veux ici leur dire. Nous investissons et on l'a augmenté très fortement ces dernières années 2 milliards d'euros par an sur ce qu'on appelle l'hébergement d'urgence, ce qui permet de loger les sans-abri de notre pays. Mais pour près de 60 %, ce sont des femmes et des hommes qui attendent un titre ou sont en situation irrégulière que nous logeons. Donc la France fait sa part. Mais il faut ce message d'universalisme. Moi, je ne suis pas indifférent et nous devons être humains, accueillir en particulier ceux qui fuient des conflits. Mais on doit aussi être rigoureux parce qu'on a un modèle social qui est généreux et on ne peut pas accueillir toute la misère du monde comme disait un ancien Premier ministre.
> Le ministre de l'Intérieur a eu raison de faire de
distinguer la situation de migrants qui arrivent et qui ira à travers l'Europe
avec des femmes et des hommes à qui on donnera des titres et qui sont en
attente de l'asile, qui sont à ce moment-là des réfugiés, des gens qui… donc on
instruit la situation. Qu'est-ce qui se passe d'abord à Lampedusa, ce que vous
avez montré ces dernières semaines ? C'est la réalité du phénomène migratoire,
il est européen. Et donc le cœur de la réponse n'existe pas en franco-français.
Et moi, c’est aussi pour ça que je veux qu'on travaille avec la présidente du
Conseil italien, parce qu'elle a fait un choix fort qui n'avait pas été celui,
il y a quelques mois, suivie par l'Italie. (…)
Je note que là où il y a dans sa majorité des gens qui sont sur une réponse
simpliste et nationaliste, là où il y a pu avoir, à certains moments, une
Italie qui a dit : on ne prend plus les bateaux, on les renvoie chez les
autres, l'Italie prend sa responsabilité et elle joue son rôle de ce qu'on
appelle le premier port sûr. Nous, nous devons jouer notre rôle en européen et
aider les Italiens. On ne peut pas laisser les Italiens seuls. Et donc, la
réponse, elle est d'ensemble, elle est européenne. Première chose. On doit,
nous Européens, avoir une approche cohérente avec les pays d'origine. (…)
C'est une question où l'Europe doit se regrouper, ce qu'elle n'a pas fait
jusqu'alors et où on doit jouer avec les pays d'origine, et ce qu'on appelle
les pays de transit. Laissez-moi vous le dire juste de manière très simple. La
plupart des migrants qui sont arrivés à Lampedusa venaient d'Afrique
subsaharienne avec beaucoup de pays auxquels nous envoyons beaucoup d'aide
publique en développement. Et la France a augmenté cette aide. Nous sommes au
rendez-vous de nos engagements. Et beaucoup de pays dans lesquels nous avons
des ambassades qui délivrent des visas. Donc, nous devons en européen mieux
conditionner notre aide à une politique responsable en matière migratoire et en
disant « on vous aide » sur des projets pour donner des opportunités
économiques à la population. Mais vous devez nous aider à démanteler chez vous
les réseaux qui conduisent ces gens à quitter leur pays et surtout beaucoup
mieux coopérer au retour. Ça ne fonctionne pas parce qu'on ne l'a jamais fait
en vrai en européen. (…)
Moi, je dis Première bataille avec les pays d'origine et c'est coopératifs.
Mais on doit les réengager, et ça doit faire partie de la relation de partenariat
entre l'Europe et l'Afrique. La deuxième chose, ce sont les pays en effet de
transit. Là, on a eu en quelques heures, en tout cas en quelques jours,
plusieurs milliers de migrants qui arrivent à Lampedusa
et qui par tous du port de Sfax. (….)
Je souhaite qu'on engage avec la Tunisie en européen, là aussi, une politique
responsable. On vous aide budgétairement. Et là-dessus, l'Italie et la France
sont d'accord ensemble, je souhaite qu'on obtienne un accord européen..Et
deuxième chose, moi je veux qu'on leur propose d'embarquer des études, des
experts, des matériels, etc sur leurs côtes pour démanteler ces passeurs. Et
c'est un partenariat respectueux. Il se trouve que c'est ce qu'ont fait
nous avec les Britanniques. On accepte d'avoir des experts britanniques à
Calais pour nous aider à démanteler ces réseaux de passeurs et on a de très
bons résultats. On va proposer la même chose aux États de transit dans la rive
sud de la Méditerranée parce que la clé, c'est qu'on doit mieux protéger nos
frontières.
> [Immigration] Il faut faire une loi. Pourquoi ? Pour
compléter ce qu'on a fait ces dernières années. Mais au fond, on a besoin de
mettre le système français à peu près au diapason des autres Européens. On ne
peut pas avoir un modèle qui est plus généreux et qui est trop lent en termes
d'instruction. Donc il y a plusieurs réformes très techniques qui sont dans ce
texte de loi, préparées par le gouvernement et portées par le ministre de
l'Intérieur. (…) Le cœur de ce texte, c'est surtout d'accélérer nos procédures
et d'avoir une politique plus efficace pour mieux instruire les situations et
renvoyer plus efficacement dans leur pays les femmes et les hommes qui n'ont
pas vocation à rester et en même temps mieux protéger les autres. (…)
Comme on a beaucoup de demandes, notre système explose malgré les moyens qu'on
a remis, malgré toutes les réformes qu'on a fait, parce qu'on a changé plein de
fois la loi déjà. Donc on doit aller beaucoup plus vite, réduire, comprimer les
délais et avoir un modèle qui est aussi au diapason de ce que font les pays
voisins. À côté de ça, il ne faut pas être hypocrite. Il y a en effet des
métiers en tension qui embauchent beaucoup de femmes et d'hommes qui viennent
de l'immigration et qui sont souvent en situation précaire. (…)
Et depuis plusieurs années, parfois plusieurs décennies. Là-dessus, moi je
souhaite qu'un compromis soit trouvé. Je pense qu'il y a un compromis
intelligent, mais je veux être simple. Les métiers en tension, il faut d'abord
quand même essayer de faire que ce soit nos compatriotes qui y aillent. On a
encore 7 % de chômage et c'est le cœur de la réforme France Travail. On ne peut
pas accepter un dialogue, un discours qui consisterait à dire : c'est des gens
qui sont étrangers, en situation irrégulière, qui vont occuper les métiers dans
le BTP, la restauration ou autres, non. Il y a des françaises et des français
qui sont au RSA, qui parfois ont la possibilité d'occuper ces emplois. Il faut
les former, les aider parfois au déplacement, au relogement, mais enfin le plus
tôt les accompagner sur ces métiers. (…)
Ensuite, il n'y a pas de droit inconditionnel à la régularisation. Il n’y en
aura jamais. Il faut continuer à lutter contre les réseaux d'immigration
clandestine, pénaliser les employeurs qui utilisent ces réseaux. Et après, il y
a des situations très humaines. Quand vous avez des femmes et des hommes qui
sont là pour travailler, qui travaillent bien, qui sont de fait intégrés, il ne
faut pas les laisser dans la précarité administrative. Et donc, c'est ça ce que
doit trouver ce texte. C'est du bon sens.
> Le pouvoir d'achat, c'est la rencontre d'un salaire et des prix de la vie. La première chose sur laquelle on se concentre, on va continuer de le faire, c'est créer des emplois et d'avoir des emplois qui sont de mieux en mieux payés. Depuis 2017, on a créé 2 millions d'emplois. Donc, on a beaucoup de gens qu'on a sortis d'une plus grande précarité encore.
> On a un système qui fait que le SMIC, il est plus
qu’indexé. Donc, depuis le début de la crise énergétique, depuis le début de
l'année dernière, notre SMIC en France, il a augmenté de 11 %. C'est très peu.
Il y a très peu de pays européens. D'abord, où il y a un tel salaire minimum et
où il a autant augmenté. Ensuite, la dynamique salariale, elle a, à peu près,
suivi l'inflation quand on regarde les choses. Donc, on va continuer le travail
pour créer des emplois et aller vers le plein emploi. C'est essentiel. On va
ensuite continuer d'accompagner l’augmentation salariale et c'est pour ça qu'il
y a une conférence sociale qui va s'organiser début octobre ou qu’est-ce
qu’on va faire: on va travailler avec toutes les branches qui ont encore un
salaire minimum, qui est sous le SMIC légal. Et il faut en effet que dans
certaines branches, les employeurs embauchent mieux, accompagnent mieux. On a
aujourd'hui beaucoup de femmes et d'hommes qui sont dans des métiers, par
exemple de l'aide à domicile. Ils ont une indemnité kilométrique qui ne
correspond plus au vrai coût de la vie. Ils ont des taux horaire qui ne sont
plus satisfaisants, C'est d'ailleurs pour ça qu'ils ont de plus en plus de mal
à embaucher. (…)
Donc, ça c'est des négociations sociales. Et puis, il y la question des
salaires, ça c'est au niveau de l'entreprise qu'il faut le faire. Je ne suis
pas pour qu'on indexe tous les salaires sur les prix parce qu'à ce moment-là,
on crée complètement une boucle inflationniste. Je crois au dialogue social au
niveau des branches. Là, on a les problèmes identifiés. Et au niveau des
entreprises, pour la question de la carrière.
> Je veux redire que la nation française, elle a investi des dizaines de milliards d'euros pour bloquer les prix sur l'électricité, le gaz et les aides, les chèques successifs.
> Sur l'alimentation, aujourd'hui, les gens ont du mal.
Et ils ont du mal pourquoi ? Parce qu'ils sont obligés de choisir dans le
caddie, parce qu'ils ont vu le prix du dentifrice, du paquet de pâtes, du bébé…
du lait, pardon, ou de la poudre pour pour bébé, la poudre de lait infantile
qui a augmenté. Quand on voit les prix, c'est très nettement au-dessus de l'augmentation
des matières premières. Donc qu'est-ce qu'on fait ? Ce mercredi, au conseil de
ministres, un texte arrive qui va nous permettre de réouvrir ce qu'on appelle
les négociations commerciales. Et avec les grands industriels. Parce
qu'aujourd'hui, il faut être clair. Est-ce que nos agriculteurs, ils profitent
de la crise ? Non.
On sait tout ce qu'on a fait ces dernières années avec ce qu'on appelle EGAlim
1 et EGAlim 2. Il faut préserver le pouvoir d'achat de nos agriculteurs, il ne
faut pas casser les prix de l'alimentation. L'alimentation, elle a un coût
quand c'est justifié. Est-ce que les petits industriels de l'agroalimentaire
aujourd'hui bénéficient ? Non. On a des grands groupes qui, en effet, ont fait
flamber les prix de certaines de leurs marques. (…) On veut les remettre autour
de la table et passer plus vite la baisse des prix. Parce que parfois, ils ont
augmenté les prix en prenant le haut de la courbe de leurs matières premières
qui remontait il y a quelques mois. Donc le Gouvernement va prendre ce texte
qui passe au Conseil des ministres dès mercredi.
> On a une crise sur l'alimentaire, ça pèse sur la vie de nos compatriotes. C'est insupportable de voir tant de nos compatriotes qui sont dans cette situation de devoir choisir des biens essentiels pour eux, pour leurs enfants, pour leur famille. Personne ne doit profiter de cette crise.
> Nous ne sommes pas producteurs de pétrole. Bon. Depuis
le début de l'année 2023, les prix dont le prix du baril a augmenté d'un tiers
environ. C’est la décision de l'Arabie-saoudite d'une part, qui est un gros
producteur, l'accord un peu tacite avec la Russie et toutes les tensions que
nous connaissons. La France va continuer de jouer. Mais je veux le dire ici, il
n'y a pas de solution miracle. (…)
Ensuite, nos taxes, elles servent à quoi ? Il y a environ 50 % de taxe sur le
prix de l'essence. A quoi servent ces taxes ? Pour moitié à financer la
transition écologique, c'est-à-dire à financer la rénovation des bâtiments
parce qu'on a besoin d'argent public. Nous dépensons aujourd'hui dans notre
budget 33 milliards d'euros pour la transition écologique. L'année prochaine,
on dépensera 40 milliards d'euros. Donc, est-ce qu'on peut réduire les taxes
qui permettent de le financer ? Non. Pour un quart, c'est la Sécurité sociale.
Est-ce qu'on peut baisser ce qu'on met dans nos hôpitaux ? Non. Et pour un
quart, ce sont les régions. Quand j'entends des présidents de région dire il
faut baisser les taxes sur le carburant, faites-moi une proposition pour baisser
vos budgets. Mais je n'ai pas le sentiment qu'il me fasse une proposition
là-dessus. (…)
Alors, la solution, elle est double. Il y a une chose sur laquelle on peut
agir, c'est d'essayer là aussi qu’il y ait des marges abusives qui se fassent
sur le raffinage. Et donc la menace de baisser le seuil de revente à perte a
été brandie. Elle ne sera pas dans le texte de mercredi. On la garde comme
menace. La Première Ministre va rassembler tous les acteurs de la filière cette
semaine et on va leur demander de faire à prix coûtant, c'est-à-dire que
personne ne fasse de marges et en particulier qu'on ait un système de
transparence. On l'a sur l'alimentaire, on ne l'a pas assez sur le carburant.
On a déjà obtenu d'un grand acteur français, TotalEnergies nouvel, de ne
jamais dépasser 1,99 euros. On a quand même 3 500 stations-service qui sont, du
coup, concernées par cette mesure. Les autres distributeurs, ils ne sont pas
raffineurs comme l’est Total. Et donc pour tous les autres, on va demander aux
raffineurs de nous donner la transparence, de voir là aussi où il y en a qui
profitent et d'aller rechercher leurs marges. Donc ça, c’est la première chose.
(…)
Et donc prix coûtant, mécanisme de transparence, pression. Et puis à côté de
ça, j'ai demandé au Gouvernement, pour le budget qui arrive, de continuer à
accompagner les Françaises et les Français qui travaillent et qui ont besoin de
rouler pour travailler.
> On n’aide pas les ménages qui en ont pas besoin et on
n'aide pas les déplacements si je puis dire, de confort. On aide ceux qui en
ont besoin pour travailler. Pour travailler parce qu'au-delà de la pression
qu'on met, on ne peut pas laisser certains de nos compatriotes qui ont besoin
de rouler pour travailler face à des prix qui sont durablement élevés. Par
contre, je vais être clair, on sort du “Quoi qu'il en coûte”. C'est pour ça
qu'on revient sur des prix du gaz et sur des prix de l'électricité où il y a
des hausses qui vont se passer en 2024. Mais c'est pour ça qu'en parallèle,
j'ai aussi été très clair avec le Gouvernement, il ne doit pas y avoir
d'augmentation d'impôts. On va continuer les baisses d’impôts. (…)
Et ça, je vais ici aussi dire parce que j'ai beaucoup entendu dans les titres
de ces dernières semaines. Quand vous avez votre taxe foncière qui augmente, ce
n'est pas le gouvernement, ce n'est pas le gouvernement. C'est votre commune
qui le décide. Et c'est un scandale quand j'entends des élus qui osent dire que
c'est la faute du gouvernement. Ces 6 dernières années, on a baissé les impôts
de plus de 60 milliards d'euros pour nos compatriotes. On a supprimé la taxe d'habitation
et la redevance télé pour nos compatriotes. C'est plusieurs centaines d'euros
de gain de pouvoir d'achat. Et je le dis parce qu'on a beaucoup de maires qui
ont décidé de ne pas augmenter la taxe foncière. Et c'est dur parfois pour
leurs finances. Et à côté de ça, nous n'avons pas baissé les dotations des
collectivités territoriales. Et donc, quand je vois des communes comme
Tourcoing, comme Angers, comme d'autres qui n'ont pas augmenté d'un centime
leur taxe foncière et que Paris l’a augmenté de 60 %, c’est la responsabilité
des élus. Mais pas du gouvernement. Le gouvernement, il doit continuer de
baisser les impôts.
> C'est le défi de l'ambition juste. Je suis convaincu
que nous avons un chemin qui est celui de l'écologie à la française, qui n'est
ni le déni parce qu'on voit beaucoup de formations politiques et surtout de
voisins qui disent : on abandonne, qui rouvrent, des centrales à charbon qui
disent : on abandonne nos objectifs. Ni la cure qui consiste à dire ça va être
un massacre, on va faire, nos agriculteurs vont arrêter leur activité, on va
fermer des sites industriels. Il y a un chemin d'écologie à la française qui
est une écologie de progrès. D'abord, je veux dire aux françaises et aux
français. On a fait la moitié du chemin. On a fait la moitié du chemin qu'on
avait à faire et on l'a fait parce que ces 5 dernières années, on a réduit nos
émissions de CO2 deux fois plus qu'on ne l'avait fait les 5 années d'avant. Et
donc, vous le voyez, d'ici à 2030, il nous faut faire l'autre moitié du chemin,
simplement, il faut aller deux fois plus vite. (…)
Et donc j'avais pris des engagements en campagne. J'avais dit ; la Première
Ministre va être en charge de la planification écologique. Vous aurez deux
Ministres en charge, l’un de la transition écologique et de sa déclinaison avec
les territoires, l’autre de la transition énergétique. C'est fait. Demain, je
validerai ici même, à l’Élysée, dans un Conseil présidentiel de l'écologie, la
planification qui est le fruit d'un énorme travail qui a été fait, qui touche
tous les secteurs, qui a été concerté avec tous les acteurs et que nous allons
ensuite décliner. (…)
D'abord, ce qu'on va faire, c'est qu'on va investir massivement. Donc on va
investir l'année prochaine 40 milliards d'euros sur cette transition. Et en
effet, on va toucher tous les secteurs. La première chose, c'est le combat
qu'on doit mener pour le pays et à l'international. On doit sortir du charbon.
C'est ce qu'on appelle une énergie fossile. C'est la plus polluante et c'est la
clé. Les scientifiques nous disent: il faut que, au fond, l'humanité sorte
du charbon d'ici à 2030. (…)
C'est le bon chemin. Tout autre chemin est mauvais. Et donc nous, d'ici à 2027,
eh bien, qu'est-ce qu'on va faire ? Et d'ailleurs notre régulateur RTE l'a dit
par un rapport récent, on a encore deux centrales à charbon qui tournent, à
Cordemais et Saint-Avold. On va complètement les convertir à la biomasse,
c’est-à-dire qu'au fond, là où on mettait du charbon, on va mettre le travail
et le recyclage de notre agriculture et les forêts. (…)
Donc la France sera parmi les premiers d'Europe à sortir du charbon. Et donc on
va pouvoir continuer à produire notre énergie de manière indépendante et
souveraine, mais en sortant du charbon. Première mesure très concrète de cette
planification. La deuxième chose, vous l'avez évoqué, c'est qu'il faut
continuer ce qu'on appelle l'électrification de nos véhicules. C'était le grand
défi qui est le nôtre. Et donc on doit accompagner. Et ça, on doit le faire de
manière intelligente, c’est-à-dire qu'on doit pousser nos ménages à céder les
vieux diesels et les vieux véhicules thermiques, comme on dit pour aller plus
vers ou de l'hybride et de l'électrique et progressivement de plus en plus de
l'électrique. Mais on doit le faire en étant intelligent, c’est-à-dire en les
produisant chez nous, les véhicules et les batteries.
> Ce qui est très important pour nos Français, c'est qu'on est attachés à la bagnole, on aime la bagnole et moi, je l'adore. Mais la voiture dans notre pays, il faut le dire, ça a été de la restructuration industrielle ces 20 dernières années, on a perdu beaucoup d'emplois. Et aujourd'hui, on produit à peu près, je parle de mémoire, entre 1 million et 1,5 million de véhicules sur notre sol. Ce que nous avons fait ces dernières années, c'est qu'on a relocalisé grâce à l'écologie. Et donc nous sommes en train de reproduire des véhicules électriques sur le sol français.
> D'ici à la fin du quinquennat, on aura au moins
1 million de véhicules électriques qu'on produit. Ça veut dire qu'on
ré-industrialise par l'écologie. Ensuite, il y a 5 ans, quand je parlais aux
constructeurs, ils me disaient : Malheureux, n’allez pas trop vite sur
l'électrique, on ne produit pas une seule batterie. On ouvre 4 très grandes
usines de batteries électriques en France en ce moment même. Et toute cette
vallée électrique qui ira de Douai à Dunkerque, c'est des dizaines de milliers
d'emplois industriels qui vont être créés dans les prochaines années grâce à
ça. (…)
Et ensuite, il faut accompagner les ménages. Qu'est-ce qu'on fait ? Notre
fameux bonus-malus. Donc on encourage et on allège le coût du véhicule
électrique. Et d'ici à la fin de l'année, on va mieux accompagner encore de
ménages, on va finaliser ce leasing que j'avais promis. C'est-à-dire qu'on va à
la fin de l'année mettre en place un système au fond, à horizon d'environ 100
euros par mois, on va permettre à des ménages d'acheter des véhicules produits
en Europe, électriques qu’ils vont pouvoir amortir. Mais ça marche. Et si vous
voulez, par rapport au débat sur le pouvoir d'achat qu'on vient d'avoir,
l'écologie est la réponse. Ici même, vous savez, à l'Elysée, il y a 5 ans,
quand j'ai été élu, on avait deux centrales. Je vous parle très concrètement
parce que l'État doit être exemplaire. On avait deux chaudières au fioul. On
les a passées toutes les deux d'abord au gaz, c'est la bonne transition.
Ensuite, on a mis en place un système de géothermie. Grâce à ça, on est en
train de se passer d'une de ces deux chaudières. Et d'ici à 2024, on va pouvoir
faire le froid et le chaud grâce à la géothermie. Bilan des courses: on aura
réduit de 80 % les émissions. On aura divisé par 3 la facture. Et en moins de 5
ans, on aura fait un investissement rentable. C'est ce qu'on doit faire
partout. Simplement, qu’est-ce qu'il faut faire ? Il faut accompagner les
ménages les plus modestes.
> Pour les ménages, je vais être très clair: on est sorti des chaudières au fuel nouvelles, on n’en installe plus. On a tenu ça. Sur les chaudières au gaz, je me suis beaucoup poser la question. On n'interdira pas, parce qu'on ne peut pas justement laisser nos compatriotes, en particulier dans les zones les plus rurales, sans solution. Par contre, qu'est-ce qu'on va faire ? On va développer les pompes à chaleur et accompagner les ménages pour s'équiper de pompes à chaleur. Parce que les pompes à chaleur, c'est intelligent, ça fait des économies d'énergie, ça réduit très fortement les émissions et on va produire en France ces pompes à chaleur, on va en produire, on va tripler la production. Donc c'est tout ça la planification écologique.
> Nous sommes au Niger parce que, à la demande des pays
de la région, nous avons été lutter contre le terrorisme. Et quand je vous
parle aujourd'hui de cette question, je pense à tous nos soldats qui sont morts
au Sahel pour la paix de cette région et pour lutter contre le terrorisme. Nous
avons été, à la demande du Burkina Faso, du Mali, du Niger sur leur sol pour
mener cette guerre. Et Barkhane, cette opération militaire est un succès parce
que sans celle-ci. La plupart de ces pays auraient déjà été pris par des
khalifa territoriaux et des Djihadistes. (…)
Ces pays ont été frappés par des coups d'État. Est-ce que c'est la faute de nos
militaires ou de la France ? Non. Il n'y a plus de Françafrique. Donc quand il
y a des coups d'État, nous, on n'interfère pas dans la vie politique des pays.
J'ai eu cet après-midi le président Bazoum parce que la seule autorité légitime
du Niger, c'est le président Bazoum, qui a été élu par son peuple et qui
aujourd'hui est détenu en otage et l'objet de ce coup d'État parce qu'il menait
des réformes courageuses et parce qu'il y a au fond des règlements de compte
largement ethniques et beaucoup de lâcheté politique. Je l'ai dit au président
Bazoum. Et donc la France a décidé de ramener son ambassadeur et donc dans les
prochaines heures, notre ambassadeur, avec plusieurs diplomates, rentreront en
France et nous mettons fin à notre coopération militaire avec les autorités du
Niger car elles ne veulent plus lutter contre le Tchad.
Elle sera organisée dans le temps dans les semaines à venir. Mais c'est la fin
de cette coopération parce que nous ne sommes pas là pour participer à la vie
politique, pour être les otages en quelque sorte de putschistes. Mais je vais
être très clair. On le voit déjà aujourd’hui au Mali.
> Nous continuerons d'être engagés partout où les États africains nous demandent de la coopération. Avec un agenda clair. Nous, on n'est pas là pour participer à des coups d'État ou interférer. On est là pour lutter contre le terrorisme. Mais je vous le dis, les putschistes sont les amis du désordre. Regardez aujourd'hui : le Mali, chaque jour a des dizaines de morts. Au moment où je vous parle, il y a plus de morts liés au terrorisme islamiste au Niger depuis le début de ce coup d'État qu'il n'y en a eu dans les 18 mois précédents. Et donc, moi, je suis très inquiet par cette région. Je pense que la France, parfois seule, a pris toutes ses responsabilités grâce à nos militaires et je suis fier d'eux et nous devons être fiers d'eux car cette opération a été un succès. Nous ne sommes pas responsables de la vie politique de ces pays et on doit en tirer les conséquences.
> [Soutien aux Arméniens] Il est inconditionnel, il est
entier et il est constant depuis le début et ils le savent. Ces derniers jours,
nous avons vécu des crimes inacceptables et des opérations de guerre en Nagorny
Karabakh, c’est-à-dire dans cette région qui a été reprise par l'Azerbaïdjan à
l'automne hiver 2020 dans des conditions terribles et où le droit des
minorités, et en particulier de plusieurs chrétiens qui vivent là-bas, de
population d'origine arménienne qui vivent sur ce sol, ont été complètement bafoués.
Premièrement, nous allons et nous continuerons de nous mobiliser sur le plan
humanitaire pour venir en secours des populations qui sont au Nagorny Karabakh
et venir les aider sur la question alimentaire et les secours. La deuxième
chose. Nous apportons un soutien politique pour que dans la seule paix durable
qui peut être négociée, passé des heures de discussion entre le président de
l'Azerbaïdjan et le premier ministre d'Arménie, le droit des minorités, en
particulier au Nagorny Karabakh, soient respectés. Et la troisième chose. La
France est aujourd'hui très vigilante à l'intégrité territoriale de l'Arménie,
car c'est ça ce qui se joue. Il faut être très clair.
On a aujourd'hui une Russie qui est complice de l'Azerbaïdjan, une Turquie qui
a toujours été en soutien de ses manœuvres et un pouvoir qui est désinhibé et
qui menace la frontière de l'Arménie. C'est ça aujourd'hui qui est en risque.
La France se tiendra aux côtés du peuple arménien de manière claire et aux
côtés du droit international à chaque fois.
> Tout le travail que nous avons devant nous et à nos
compatriotes qui parfois, ne savent pas comment ils finiront la semaine et on
en a beaucoup parlé et je vous en remercie. Et au fond, on a fait le grand
écart ce soir dans les temporalités. On est au milieu d'immenses
bouleversements, mais la France est au rendez-vous. Et au rendez-vous des grands
moments de son histoire, on l'a encore vu cette semaine. On sera au rendez-vous
de la bataille pour le pouvoir d'achat, de la bataille pour le plein emploi, la
réindustrialisation, de la bataille pour l'écologie et la biodiversité. La
France, elle sera au rendez-vous de la géopolitique et du rôle qui est le sien,
de la réindustrialisation, de l'école et de la santé. On n'a pas parlé d'école,
mais on aurait pu parler aussi de la bataille pour nos enfants et les protéger.
Parce que l'école, c'est aujourd'hui du régalien. C'est un sanctuaire qu'il
faut retrouver. Et la lutte contre le harcèlement est absolument essentielle.
Et je vous le dis, moi, je suis concentré à la tâche avec le Gouvernement, avec
tous les élus, avec nos mères sur le terrain qui jouent un rôle essentiel avec
toutes les formations politiques à l'Assemblée et au Sénat. Au moment où je
vous parle, on a un tiers de nos sénateurs qui sont renouvelés. Et je veux
avoir aussi un mot de respect et d'amitié démocratique et républicaine à l'égard
de toutes les sénatrices et sénateurs, élus ou réélus, et puis de tous les
grands électeurs qui aujourd'hui ont accompli leur devoir. Et donc, on est une
démocratie stable qui avance. Moi, je suis garant de cela. Et au fond, au
milieu de tous ces changements, la France est au rendez-vous et la France sera
au rendez-vous.
Et que veulent nos compatriotes ? Ils veulent qu'on reprenne le contrôle de
notre destin, le contrôle du pouvoir d'achat, le contrôle de nos finances. Et
c’est ça ce qu’on veut continuer de faire, c’est ça mon travail.
> J'ai essayé de le montrer lors de ces rencontres de Saint-Denis — l'ensemble des responsables politiques de groupes représentés à l'Assemblée et au Sénat étaient avec moi. On a parlé 12 heures dans le respect. Moi, j'appelle au respect, à l'humilité, à la concorde. Ça ne veut pas dire qu'on est d'accord sur tout. Mais dans une démocratie, si on veut justement avancer de manière efficace, permet à la France, au fond, de défendre son modèle et d'être au rendez-vous, on doit lutter contre tous les excès, toutes les démagogies et toutes les violences. Elle commence, on est en verbale, elle finit dans la rue. Je suis leur ennemi.
> [Contribution historique de la France au Fonds international de développement agricole] Nous sommes convaincus que nous devons lutter ensemble contre la pauvreté, le changement climatique et pour la biodiversité. C'est pourquoi nous voulons prendre notre part dans ces efforts. Nous avons décidé d'investir 150 millions de dollars dans le FIDA, le Fonds international de développement agricole. La France a de même décidé d'accueillir et d'organiser la 13ème conférence de reconstitution du FIDA, et nous lançons dès maintenant un appel aux contributions en annonçant cet engagement. Nous investirons 150 millions de dollars dans le FIDA pour les années à venir, dans les zones rurales, en particulier les zones rurales les plus pauvres. Il s’agit de l’engagement le plus important jamais pris en faveur du FIDA.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> Notre objectif est simple : permettre
aux Françaises et aux Français d’acheter leur carburant à prix coûtant. Je
réunirai demain les acteurs de la filière pour faire la transparence sur leurs
marges et demander leur réduction. Chacun doit prendre sa part.
> Le Sénat s’est renouvelé de moitié. Élus ou réélus, je salue nos sénateurs et sénatrices qui, par ce nouveau mandat, s’engagent à servir la Nation. Dans le dialogue et le compromis, c’est en travaillant ensemble que nous agirons dans l’intérêt de nos concitoyens.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Grâce à la loi d’orientation et de
programmation du ministère de l’Intérieur, 8500 postes supplémentaires de
gendarmes et de policiers sont créés, dont 450 nouveaux postes de spécialiste
du numérique. Rejoignez-nous !
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> La France sera présente pour que nous puissions
ensemble, nos Nations unies, affronter les défis globaux, les menaces à la
paix, la sécurité internationales et à nos principes communs.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Répondre aux besoins de formation du pays comme
aux enjeux économiques des territoires, accompagner la différenciation des
établissements et atteindre les meilleurs standards : avec France 2030 nous renforçons les différentes formes d’excellence
universitaire françaises !
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> ll existe une écologie de progrès, une écologie
à la française. Elle s'incarne par la planification qui touche tous les
acteurs, et tous les territoires !
> Marine Tondelier, est-ce une
approximation preuve d'amateurisme ou une fake news signe de mauvais foi ?
C'est sous François Hollande que l'Etat a baissé la Dotation Globale de
Fonctionnement des collectivités avec -10 Md€.
Je crois me souvenir qu'EELV était membre de la
majorité d'époque. Depuis 2017, nous avons stabilisé la DGF. Mieux en 2023,
pour la première fois depuis treize ans, nous avons revalorisé la DGF de 320
M€. Et nous continuons en 2024, en augmentant à nouveau celle-ci de 220 M€.
L’irresponsabilité est de mentir aux Français. Mais venez débattre sur la
territorialisation de la planification écologique si vous le souhaitez. Je
serais très heureux d'entendre ce que vous proposez plutôt que ce que que vous
critiquez.
Aurélien Rousseau
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> Lancement de la nouvelle campagne contre la
banalisation de la consommation d’alcool chez les jeunes. La santé publique,
c’est définir des priorités et choisir des messages. Ils peuvent se discuter
bien sûr…pas notre détermination à lutter contre ce fléau de santé publique.
Aurore Bergé
(ministre des Solidarités et des Familles)
> Lire, parler, jouer, apprendre ensemble et les
préserver des écrans pour mieux grandir. Des choses simples mais déterminantes
pour nos enfants. La surexposition de nos enfants aux écrans a des
conséquences.
> La conférence sociale sera un moment clé de dialogue social et de mise en responsabilité des employeurs. Comme l'appelle de ses vœux le président de la République, nous soutiendrons mieux les aides à domicile.
Stanislas Guerini
(ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Fonction publique] Je veux modifier nos
modalités de recrutement. Il faut professionnaliser les concours, les recentrer
sur les compétences recherchées, tout en conservant l'exigence d'excellence du
service public. Dans le cadre du projet de réforme en préparation, nous avons
mené un travail avec les employeurs territoriaux, hospitaliers et les
ministères, pour voir comment remettre à plat ces concours. Et pour certains
emplois, je pense qu'il faudra privilégier le recrutement sur titre, ce qui
veut donc dire des entretiens et des critères de recrutement, et plus forcément
un concours.
Plus globalement, je veux qu'on puisse entrer plus facilement dans la fonction
publique, bouger plus facilement et parfois en sortir plus facilement. Mais
aussi je veux remettre au centre la question du mérite et de la valorisation
des résultats, au service des usagers, aussi bien individuellement que
collectivement.
> Partons de la réalité. Il y a aujourd'hui des choses
difficiles à expliquer. Par exemple, je ne sais pas expliquer qu'on ne puisse
pas titulariser un jeune apprenti que l'administration aimerait recruter et qui
a démontré toutes ses qualités pendant deux ans. Je ne sais pas expliquer non
plus qu'on ne sache pas davantage récompenser une équipe qui a rempli une
mission difficile. Un exemple très concret : il y a quelques mois, un plan
de sobriété énergétique a été engagé avec des objectifs très précis, réduire de
10 % notre consommation énergétique. On pourrait imaginer que la
transition écologique fasse partie des éléments sur lesquels on mesure la
performance collective d'une administration. C'est cette notion de mérite que
je souhaite développer.
Et j'aimerais qu'on ne caricature pas les notions de performance et de mérite,
entendues trop souvent comme la mesure d'indicateurs financiers, comme si la
fonction publique était une entreprise du privé. Ce n'est pas ma conception.
> Il existe en effet des outils de variabilisation et de
mesure de la performance. La RIFSEEP en est un. Mais ces outils représentent
une part très faible de la rémunération des agents et sont très timidement
utilisés, car évaluer et récompenser n'est pas suffisamment inscrit dans la
culture managériale de la fonction publique.
Par ailleurs, ces outils sont parfois dévoyés ou utilisés comme des compléments
de rémunération par les employeurs publics pour compenser les faibles marges de
manœuvre qu'ils ont en matière salariale. Je veux de vrais outils de mesure
pour mieux récompenser le mérite, comme ce qui a été mis en place dans la haute
fonction publique.
Reconnaître et récompenser le mérite, quand je dis cela, j'ai le sentiment de
beaucoup mieux parler aux jeunes actifs qui se posent la question de rejoindre
la fonction publique que quand je leur parle de corps, de grille et de
catégorie. (…)
Des agents publics qui rendent un service public en répondant plus rapidement à
des demandes d'usagers, en réduisant les délais des délivrances des titres
d'identité par exemple, c'est aussi une affaire de productivité. En réalité, on
peut faire du gagnant-gagnant, qui consiste à la fois à améliorer les
conditions de travail et la qualité du service rendu aux usagers, avec une
stratégie claire : mettre les meilleurs outils, notamment numériques, au
service des agents publics. Pour ce qui est du détail des plans d'intéressement
à déployer dans les administrations, cela relèvera du dialogue social.
> A moi de démontrer que le statut de la fonction publique est compatible avec le mode projet et une action publique efficace. Les missions d'intérêt général que portent les agents consistent à apporter le meilleur service, au plus près de l'attente des citoyens : c'est tout simplement cela, même si ce n'est pas associé à une valeur « marchande » qui peut être mesurée et donc valorisée. C'est déjà ce que font certains employeurs publics.
> a puissance publique n'a pas le monopole de l'intérêt
général. On peut le servir dans beaucoup d'autres endroits. Je me suis
d'ailleurs battu en tant que député pour faire émerger le statut de société à
mission pour permettre aux entreprises d'aligner leurs intérêts avec ceux de la
société. En revanche, si la fonction publique n'a pas le monopole de l'intérêt
général, je connais peu d'endroits où on le sert aussi bien.
Pour ma part, j'ai fait le choix de rejoindre Emmanuel Macron parce qu'il
portait une vision qui me redonnait foi en notre capacité à rendre la politique
utile et efficace. Je suis d'ailleurs favorable au fait d'avoir des expériences
dans le public et dans le privé, et je pense que beaucoup de gens raisonnent
comme moi aujourd'hui. Je suis d'ailleurs effaré de voir à quel point le fait
d'avoir servi dans la fonction publique puis d'être parti dans une entreprise
pousse la société à vous pointer du doigt… avec cette expression de
« pantouflage »… Comme si ces personnes étaient nécessairement toutes
suspectes d'avoir « favorisé » irrégulièrement un acteur privé avant
de le rejoindre. C'est un élément qui peut dissuader de rejoindre la fonction
publique.
> Je mène une politique de réinternalisation : c'est
le cas pour les enjeux de conseil en stratégie où on est en train de réarmer
l'Etat. C'est le cas aussi sur le numérique où on va dans les prochaines années
réinternaliser 3.500 postes pour retrouver des moyens d'action et avoir par
exemple plus de data scientists et des spécialistes de l'intelligence
artificielle, des compétences structurantes pour demain. Dès 2024, je vous
annonce donc que ça sera 500 premiers postes réinternalisés dans le numérique
dans les différents ministères. Des recrutements de titulaires ou contractuels
pour qui on rehausse les plafonds de rémunération afin d'être compétitif face
au privé.
On procède de même pour la transition écologique. Pour atteindre les objectifs
du plan de sobriété, nous avons créé des dizaines de postes d'« énergie
managers » pour aider les administrations à mieux négocier les contrats
avec les énergéticiens ou à régler les chaudières des bâtiments pour faire des
économies d'énergie. Chaque préfet de région disposera l'année prochaine d'un
expert de haut niveau en charge de la territorialisation de la planification
écologique.
> On doit mieux valoriser les années passées à
l'extérieur de la fonction publique. Je ne peux pas accepter une situation où
quelqu'un en reconversion qui veut devenir professeur après vingt ans
d'expérience dans le privé, où il a développé des compétences, soit recruté
comme s'il n'avait aucune année d'expérience professionnelle et qu'il commence
en bas des grilles. Notre projet de loi visera à déverrouiller ce frein.
Après le blocage de sa nomination au conseil d'administration d'Atos par la
Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, Cédric O, ancien
secrétaire d'Etat au Numérique, a écrit : « Quelle personne venant du
privé voudra désormais apporter son expérience et son savoir-faire à l'Etat si
elle est à peu près sûre de ne jamais pouvoir revenir dans le secteur qu'elle
connaît ? » Qu'est-ce que cet événement vous inspire ?
Je n'ai pas l'intention de remettre en question le fonctionnement de la Haute
Autorité pour la transparence de la vie publique. En revanche, sur le fond, je
pense que c'est un bon débat que la société devrait avoir, pour trouver le bon
équilibre entre le contrôle des risques et la mobilité des talents.
> Si on veut accroître notre attractivité, il faut montrer qu'il y a de la liberté dans un parcours dans la fonction publique, tant pour la rejoindre que pour en partir, même temporairement. Des choses ont été mises en place en 2019 pour faciliter les départs comme le recours aux ruptures conventionnelles, même si je reconnais que, dans les faits, la fonction publique n'a pas été la meilleure élève sur ce sujet. Dans le cadre de la réforme, nous allons faire le bilan de ce dispositif pour comprendre ce qui a du mal à fonctionner.
> Principalement, pour rendre ce contrat plus attractif, je souhaite qu'à la fin d'un contrat d'apprentissage, on puisse titulariser un apprenti s'il y a une volonté des deux parties. Titulariser veut dire devenir fonctionnaire, ce serait une entorse au système de titularisation par concours… Je l'assume : ce qui compte, c'est que la procédure de recrutement soit adaptée à notre besoin de nouvelles compétences, de sorte qu'elle permette aux apprentis de valoriser l'expérience professionnelle qu'ils ont acquise. Je rappelle que nous avons opéré une véritable révolution culturelle dans la fonction publique, car il n'y avait quasiment aucun apprenti au début du premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
> J'ai l'ambition de doubler le nombre d'apprentis d'ici à 2025.
Amélie Oudéa-Castéra
(ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques)
> Il est impensable de rester sourd à de tels
chants haineux et homophobes dans nos tribunes. Peu importent la rivalité et
l'enjeu, ils doivent être combattus sans répit par les supporters, les acteurs
de la compétition, les instances et les pouvoirs publics. Hier, ces chants ont
gâché la fête au Parc [lors de la rencontre PSG-OM]. Il est urgent de les
éradiquer de nos stades. Je me suis assurée dès hier soir qu'une réponse ferme
soit apportée. La commission de discipline de la LFP est désormais saisie. J'invite le PSG à déposer plainte pour identifier les auteurs et les traduire
devant la justice, pour qu'ils soient sortis des stades. Grâce au dispositif
que nous avons proposé et fait adopter dans la loi du 19 mai dernier, une fois
la justice saisie, les interdictions de stade pour des faits d’une telle
gravité vont devenir systématiques. Notre message est clair : fermeté absolue
contre l’inadmissible. Et le combat commun de toutes les parties prenantes va
s’intensifier.
Franck Riester
(ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> Nous souhaitons que tous les leviers soient
activés, toutes les filières, tous les acteurs. L'état ne peut pas régler seul
le problème de la transition écologique et de la sortie des hydrocarbures.
> Sur les textes budgétaires, le match est joué d'avance. Nous avons besoin d'avoir une adoption de ce texte, comme de tous les textes financiers, parce que nous avons besoin de donner un budget à notre pays et à notre système de sécurité sociale.
> Les paroles du Pape sont fortes, pour autant on n'a pas vocation à accueillir tous les immigrés et la misère du monde. On prend notre part, on le fait déjà !
> J’adresse mes félicitations à tous les sénateurs et les sénatrices élus. Une nouvelle année parlementaire s’ouvre au Sénat à la recherche de compromis pour faire vivre le débat parlementaire et adopter des textes qui changent le quotidien des Français !
Bérangère Couillard
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la
Lutte contre les Discriminations)
> Agressées pour le plaisir de certains ?
Les violences dans la pornographie ne cessent de monter en puissance. Nous devons mettre fin à
l’impunité, à l’érotisation des pratiques très violentes, portant atteinte à la
dignité humaine.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Accord au Conseil de l'UE sur le règlement Euro
7 qui encadre les émissions des véhicules à moteur ! Une fois encore nous
réconcilions économie et écologie, cap sur 2035 et le passage à l’électrique.
> Au Comité des Métaux Stratégiques avec les industriels de la filière. Pour notre souveraineté et notre transition, nous devons rouvrir des mines en France ! Je m'y engage, les mines de métaux critiques pourront bénéficier du crédit d'impôt.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Pendant longtemps, les grandes plateformes
n'étaient tenues responsables de rien. Avec le règlement européen sur les
services numériques adopté grâce à la France, leur responsabilité pourra être
engagée lorsqu'elles font peser un risque sur la santé de leurs utilisateurs.
> [Intelligence artificielle] La priorité c'est que nous puissions maîtriser cette technologie. Parce que nous ne parviendrons à réguler que si nous la maîtrisons.»
> Avec des outils comme l'IA, on doit pouvoir rendre accessible beaucoup plus facilement certains services publics.
> Il ne doit y avoir aucune confusion entre l'homme et l'automate. Un internaute doit toujours avoir conscience qu'il interagit avec un contenu généré par intelligence artificielle. Avec le projet de loi numérique, je propose un meilleur encadrement des deepfakes.
> Une des priorités du Gouvernement c'est de développer des modèles d'intelligence artificielle forgés au feu de la langue française, inspirés par la richesse de notre patrimoine culturel, imprégnés de notre vision de l'homme et du monde.
> Ce n'est qu'en maîtrisant l'intelligence artificielle que nous parviendrons à la réguler. Notre ambition est de créer nos propres modèles dans les prochains mois. Sans quoi nous serons sur la défensive vis-à-vis de géants du numérique éloignés de nous.
Olivia Grégoire (ministre
déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> La transition numérique c’est un tremplin pour
nos TPE PME afin de gagner en visibilité ou d’améliorer et fluidifier leurs
processus internes. Au salon SME, j’ai rappelé l’importance de la formation à
cet enjeu et d’un accompagnement personnalisé à hauteur d’entrepreneur.
> Plus de la moitié des TPE PME souhaitent investir ou l’ont déjà fait cette année, notamment dans la modernisation de leurs équipements. Les salaires ne sont pas en reste. 72% d’entre elles prévoient une revalorisation.
> Les retards de paiement des grandes entreprises vis à vis des PME peuvent être dangereux. A l'occasion de la sanction par la dgccrf de PMU, l’entreprise s'est engagée à rectifier ses processus et nous a indiqué avoir déjà investi pour les améliorer. Nous y serons vigilants.
Thomas Cazenave
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> Je souhaite que l'Etat et les collectivités se
dotent d’une boussole commune : le budget vert. Ns devons travailler main dans
la main avec les collectivités locales, ns avons les finances publiques et la
transition écologique en commun.
> 40Mds€ seront investis dans la transition écologique:
le budget 2024 sera le plus vert de notre histoire.
- Sortie totale du charbon d’ici 2027
- Production souveraine d’énergies propres
- Production de voitures électriques & batteries françaises
- Aide aux Français vers la transition
> La taxe foncière est un impôt 100% local ! La décision de baisser, d’augmenter, de maintenir la taxe foncière appartient uniquement aux collectivités. La suppression de la taxe d’habitation a été compensée à 100% par l’Etat !
Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et
de la Ruralité)
> 220M€ de plus de DGF et 12Md€ dédiés à
l’investissement local ! Protéger et soutenir nos territoires, c’est bâtir un
avenir durable et solidaire pour tous !
> « Beaucoup de maires ont
décidé de ne pas augmenter la taxe foncière». (Emmanuel Macron)
La suppression de la taxe d’habitation a redonné du pouvoir d’achat aux
Français et a été compensée à l’euro près pour les communes. Elle ne peut
servir d’excuse pour augmenter la taxe foncière.
> [Tribune: «La ville,
moteur de la cohésion des territoires»]
Ministre déléguée, chargée des collectivités territoriales et de la ruralité,
Dominique Faure estime nécessaire de dépasser les oppositions artificielles
entre territoires urbains et ruraux pour mettre en œuvre une « politique
du lien » entre les territoires.
Dans notre imaginaire politique, la ville est le lieu où la réunion des hommes,
des activités et des énergies rend possible l’avènement d’un projet commun. La
ville donne naissance à l’urbanité : parce qu’elle est dense et qu’elle
met les hommes en relations, la ville a contribué à la construction de notre
société et des liens de solidarité qui nous unissent.
Profondément attachée à nos ruralités mais aussi au fait urbain et à ce qu’il a
apporté et continue d’apporter à notre pays, je suis donc profondément
convaincue que la ville a un rôle moteur à jouer dans la cohésion des
territoires entre eux : c’est la vocation de la ville que de construire
des liens, et nous devons donc nous y appuyer pour en créer entre les
territoires. Comment, dans nos politiques d’aménagement, ne pas tenir compte de
la puissance d’entraînement d’une ville moyenne à l’échelle d’un territoire
rural ou d’une métropole à l’échelle d’une région ? Comment faire gagner
un territoire sans ses centralités urbaines, quelle que soit leur taille ?
Sortons des oppositions parfois savamment orchestrées entre urbains et ruraux.
Sans la ville, la ruralité ne saura pas relever les défis auxquels elle fait
face sur le plan économique et numérique. Bien entendu, la réciproque est
vraie : sans la ruralité qui l’environne, la métropole ne saura pas non
plus relever les défis des transitions écologique et énergétique, comme je l’ai
plaidé en lançant France Ruralités.
La politique du lien, essentielle à l’efficacité des politiques publiques
Depuis 15 ans, nous avons fait un formidable bond en avant pour aider le
développement de nos villes. Cette dynamique, à laquelle je me suis efforcée de
contribuer comme 1ère vice-présidente de Toulouse Métropole, ne règle pas tous
les problèmes : au sein des villes, la division de l’espace se renforce,
et nous n’arrivons pas complètement à assurer la mixité résidentielle et
d’activités dont nous avons pourtant besoin pour préserver la cohésion
sociale ; vers l’extérieur, les territoires périphériques et notre
hinterland n’ont pas toujours pu trouver leur place dans la nouvelle
organisation du territoire et ressentent parfois une forme de relégation.
Pratiquer la politique du lien
Dans ses récents « Anachronismes urbains », l’urbaniste J.-M. Offner
écrit que « les villes ne peuvent pas être une juxtaposition d’unités de
voisinage », et je crois que les territoires, plus globalement, ne peuvent
pas non plus l’être. Ma vision, c’est que nous devons donc pratiquer ardemment
la politique du lien : au sein des villes, en construisant davantage de
continuités entre quartiers, pour réunir leurs habitants par le chapelet des
services, des commerces et des espaces naturels qui doivent structurer la trame
urbaine ; vers l’extérieur, en réinvestissant l’aménagement des zones
péri-urbaines et en nous engageant résolument, État et collectivités, dans de
réelles politiques de réciprocité territoriale.
En dessinant l’image d’une « ville parc » de densité moyenne
intégrant les territoires alentour, le rapport Mayoux désignait, il y a
pourtant 45 ans déjà, un idéal qui reste à atteindre… Or, si nous voulons
tenir la promesse de la cohésion des territoires, nous n’avons plus guère de
temps : répondre aux aspirations des Français en matière de logement et
d’emploi, construire l’équilibre entre les territoires tout en déployant la
planification écologique : tout cela est maintenant urgent. Ce défi
nécessite le rassemblement : État, collectivités, forces vives de la
Nation, nous n’avons qu’une partition à jouer ensemble.
L’intercommunalité, l’inter-territorialité, la coopération entre les
territoires nous demandent collectivement un volontarisme affirmé
Vidal de la Blache disait de l’État qu’il est une « œuvre de concentration
artificielle et soutenue », et je crois que la ville ou la métropole
équilibrée de demain le seront tout autant. Si nous voulons dépasser les
frontières tracées par l’Histoire entre la ville centre, ses couronnes successives
et les territoires péri-urbains et ruraux qui les environnent, nous devrons
construire des gouvernances territoriales intégrées capables de construire et
de maintenir dans le temps des politiques de lien. Autrement dit, pour y
arriver, il faudra du volontarisme, et aller au-delà des outils contractuels
que nous avons aujourd’hui pour travailler à la construction de ce type de
dynamiques.
Au-delà de la contractualisation, nous devons donc imaginer de véritables
gouvernances territoriales partagées et efficaces. Nous devons définir des
projets qui tiennent l’équilibre entre les aspirations de chaque territoire et
la nécessité de construire une feuille de route commune ; déconcentrer
plus et mieux l’exercice des compétences, pour que toutes les communes
déroulent cette feuille de route sans pour autant se sentir dépossédées ;
créer des liens de réciprocités entre territoires, pour que tous se développent
harmonieusement « avec » les autres.
Autant d’enjeux que je place aujourd’hui au cœur des débats, mais que l’État ne
relèvera pas seul !
Patrice Vergriete
(ministre délégué chargé du Logement)
> Aménagement du territoire, volet social de la
rénovation thermique des logements… au cœur des enjeux, la politique du
logement sera un levier essentiel pour tendre vers la Ville durable de demain.
Agnès Firmin Le Bodo
(ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de
santé)
> Faire de la France un pays moteur du
sport-santé : c'est notre objectif. Entretien avec le Dr Dominique Delandre,
chargé d'une mission sur le sujet. Les événements sportifs que notre pays
accueille permettront de faire avancer cette grande cause.
Fadila Khattabi (ministre
déléguée chargée des Personnes handicapées)
> L’enquête administrative que nous avons lancée
en août dernier a pour but de faire toute la lumière sur les deux organisateurs
du séjour qui mena au tragique incendie de Wintzenheim. Les premières
recommandations du rapport sont claires et nous les mettrons en œuvre
rapidement. C’était également un de nos engagements : le rapport sera rendu
public dans les prochains jours.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> L’aberrant, c’est quand un parent condamné pour inceste conserve
l’autorité parentale, et continue de prendre des décisions fondamentales pour
l’enfant. Nous travaillons sur un texte de loi pour que le retrait de
l’autorité parentale de l’agresseur soit bien le principe.
Hervé Berville
(secrétaire d’Etat chargé de la Mer)
> Toutes les grandes crises de la pêche sont des
crises liées au carburant. (…) Il nous faut des navires qui consomment moins de
pétrole.
> Il faut préserver la viabilité économique de nos entreprises de pêches.
> La signature par notre pays de l’accord des Nations unies sur la protection de la biodiversité en haute mer est une avancée environnementale décisive. Universel et juridiquement contraignant, il permet de protéger 70% des océans et donc 50% de la surface de la planète.
Sabrina Agresti-Roubache (secrétaire d’Etat chargée de la
Ville)
> Après avoir reçu les associations d’élus dans
le cadre de la préparation du CIV, j’ai réuni ce matin plusieurs associations
investies en faveur de la politique de la ville. Ma méthode reste la même :
co-construire avec les acteurs de terrain pour répondre aux besoins et
aspirations au plus près des habitants.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> La France totalement engagée dans le Pacte vert
. «D’ici à 2027, nous allons convertir nos 2 centrales à charbon à la biomasse.
La France sera l’un des premiers pays européens à sortir du charbon». (Emmanuel
Macron]
> Ainsi que l’a réaffirmé avec justesse Emmanuel Macron, la réponse au défi migratoire ne peut être qu’européenne. Nous devons avoir avec les Européens une approche cohérente avec les pays d’origine et de transit.
Chrysoula
Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie
et des Partenariats internationaux)
> A la mi-temps de l'Agenda 2030 et alors que les
crises s'accumulent, la France est déterminée à
lutter contre la fragmentation du monde. Avec nos partenaires, construisons
ensemble un nouveau pacte financier pour les
peuples et la planète !
Prisca Thevenot
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> La réponse sur le défi migratoire, elle ne peut
être que pleinement européenne.
> Il est important d’être sur un double choc des apprentissages. Nous avons besoin de refaire cohésion à tous les endroits de notre vie : n’opposons pas apprentissage des savoirs et apprentissage des valeurs.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
> «Sur les émissions carbone, on a fait plus de
la moitié du chemin.» (Emmanuel Macron) Nous n’avons pas à rougir de notre
bilan. Nous irons dès demain encore plus loin pour lutter contre le changement
climatique et préserver la biodiversité.
> 30% des menaces pesant sur la biodiversité seraient liées au commerce international. Le Commissariat général au développement durable (CGDD) met aujourd'hui en lumière ces enjeux dans cette publication qui invite à passer l’action.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
> Ce dimanche 24 septembre, 79 000 grands électeurs issus de 45 circonscriptions étaient appelés aux urnes pour renouveler la moitié des sièges de notre Haute assemblée. Renaissance s’associe aux remerciements de ses représentants locaux qui ont salué l’engagement des agents de l’État, du personnel du Sénat mais aussi des citoyens qui se sont portés volontaires pour assurer le bon déroulement de cette élection. Renaissance et ses partenaires de la majorité présidentielle avaient fait le choix de privilégier, dans chaque département ou circonscription, des candidatures de terrain, respectueuses des équilibres locaux pour rassembler largement autour de majorités d’idées et de projets de territoire. Si l’arithmétique électorale, après des élections locales aux résultats décevants, ne nous était pas favorable, nous nous félicitons que la majorité présidentielle ait pu conserver son socle et convaincre au-delà des grands électeurs qui lui étaient acquis. Le bureau exécutif de Renaissance félicite chaleureusement pour leur réélection les sénateurs RDPI qui étaient candidats au renouvellement de leur siège : ils le doivent à leur travail de terrain, à leur implantation locale mais aussi à leur assiduité et à leur implication au service du travail législatif mené par le Sénat. Notre parti salue également l’élection de nouveaux sénateurs Renaissance qui porteront avec fierté les idées et le projet du président de la République. Dans les jours qui viennent, Renaissance poursuivra ses échanges avec les forces politiques membres de la majorité présidentielle pour bâtir des groupes politiques cohérents qui devront permettre l’expression de l’ensemble des sensibilités de la majorité présidentielle tout en contribuant à la stabilité de nos institutions. C’est cette unité au service du dépassement politique qui nous permettra de construire des majorités de projet et de progrès au Sénat. Il doit rester la chambre de la confiance en l’intelligence des territoires. C’est aussi dans cet état d’esprit positif et constructif que les sénatrices et sénateurs investis par Renaissance s’inscriront tout au long de leur mandat, fidèles à leurs engagements et aux valeurs de notre parti.
> Depuis des mois, la France insoumise - et ses alliés « écologistes » et socialistes par leur complicité active ou passive - attisent les haines et attaquent nos institutions.
Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Il faut que chacun prenne sa part pour
accompagner les Français. L’Etat agit avec une aide exceptionnelle de 100€, les
distributeurs pétroliers doivent prendre la leur, c’est ce qu’a rappelé hier le
Président de la République.
Jean-René Cazeneuve (député)
«Nous allons investir 40 milliards d'euros dans la
transition écologique dès l'année prochaine.» (Emmanuel Macron)
Une ambition forte qui se traduira dans le Budget 2024 Cela permettra notamment
- Sortie du charbon
- Électrification de nos véhicules
- Accompagnement des ménages
Charles Rodwell (député)
> La transition écologique est le combat de ce
siècle. Pour la réussir:
- chaque Français doit se sentir massivement soutenu et accompagné ;
- l’Etat doit être exemplaire. C’est l’enjeu de la planification écologique voulue par le
Président.
Maud Bregeon (députée)
> L’objectif du
Président Emmanuel Macron ne varie pas: protéger
les Français. Alors que les prix à la pompe ont augmenté et que nos concitoyens
ont du mal à finir le mois, l’indemnité carburant est nécessaire pour aider les
français les plus modestes et qui travaillent.
> Le contraste entre les manifestations anti-flics et le travail des forces de l’ordre pour sécuriser avec succès tous les événements qui se sont tenus cette semaine est saisissant. Des appels à la haine que chacun devrait condamner, pourtant encouragés par une partie de la Nupes.
Antoine Armand (député)
> Dans son intervention, le Président Emmanuel Macron a refusé toute forme de démagogie. C’est en disant la vérité aux Français et en proposant des solutions réalistes sur l’inflation, sur l’immigration, sur l’écologie, que nous aurons des résultats.
> Une partie de la gauche n’arrive même pas à condamner les violences commises contre les policiers hier. C’est une véritable désertion républicaine.
Mathieu Lefèvre (député)
> En politique, il y a ceux qui agissent et ceux
qui commentent. Depuis 2017, 2 millions d’emplois ont été créés. C’est la
meilleure des réponses à la précarité. On ne change pas une politique
économique qui gagne.
> Ceux qui veulent baisser les taxes sur les carburants veulent aussi réduire le financement de la transition écologique. Les taxes sur les énergies fossiles financement près de 60% de notre effort en matière de transition énergétique.
Anne-Laurence Petel (député)
> «Aujourd’hui la France est très vigilante à
l'intégrité des frontières de l'Arménie» (Emmanuel Macron).
Emmanuel Macron dénonce les crimes de l'Azerbaïdjan,
soutenu par la Turquie et son complice, la Russie. Et rappelle son «soutien
indéfectible, entier et constant» aux Arméniens.
Marie Lebec (députée)
> Une clarification utile et nécessaire. Nous
avons baissé les impôts de 60 milliards d'euros !! La taxe foncière est un
impôt 100% local. Accuser le gouvernement serait tout simplement démagogique,
nous n'avons pas baissé d'1€ les dotations aux collectivités.
Louis Margueritte (député)
Le président de la République Emmanuel Macron l'a rappelé: C'est en créant davantage d'emplois que nous ferons reculer la pauvreté. Deux millions d'emplois supplémentaires depuis 2017. Depuis 2022, le Smic a augmenté de 11%, soit plus que l'inflation.
Jean-Marc Zulesi (député)
> Il existe une écologie de progrès, une écologie à la française. Elle s'incarne par "la planification qui
touche tous les acteurs". Nous avons d'ailleurs relocalisé grâce à
l'écologie. Nous lancerons le leasing social, le véhicule électrique à moins de
100 euros.
Nadia Hai (députée)
La marche de la honte
provoquée par la LFI engendre la haine
anti-police. S’attaquer à ceux qui nous protègent c’est s’attaquer à tous les
français. Les élus LFI par la voix de Mathilde Panot se désignent gardiens de la République, ils en sont en réalité
les fossoyeurs
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> C’est la #journéeeuropéennedubio
[23 septembre] Grâce à la loi égalim, les établissements de restauration collective publique
doivent proposer au moins 50% de produits durables et de qualité dont au moins
20% de produits bio, depuis le 1er janvier 2022. Continuons !
Elodie Jacquier-Laforge (députée)
> Vous avez raison Mathilde Panot de dire que la République est un régime de liberté. C’est le
rôle de la police : être dépositaire de la violence légitime pour préserver la
liberté. À force de marcher contre la police, vous finirez par marcher sur nos
libertés.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Que ceux qui se sont bouché les oreilles
lorsque nous alertions sur les risques d’un nettoyage ethnique au Haut-Karabakh
daignent aujourd’hui ouvrir les yeux. L’exode des Arméniens de leur terre de
toujours se déroule comme Ilham Aliyev et Vladimir Poutine l’ont souhaité.
> Le Président de la République a parlé ce soir du nécessaire respect du droit des Arméniens au Haut-Karabakh. L’Azerbaïdjan n’en prend pas le chemin. Seule une présence internationale immédiate le permettra. Sinon les Arméniens du Karabakh choisiront l’exode.
Bernard Guetta
> [Opinion: «L’antidote au « tout est perdu»]
Tout va mal. Si, si, tendez l’oreille, lisez les journaux, entendez les voix
les plus autorisées, et tout est perdu, fichu, vous dis-je, puisque la
prochaine présidentielle française serait pour Mme Le Pen ; que les
Pays-Bas seraient devenus ingouvernables depuis leur invention du
populisme anti-verts ; que la misère gagnerait l’Europe jusqu’à Berlin ;
qu’une « fatigue ukrainienne » menacerait l’Europe tout autant que
les Etats-Unis et que l’Union viendrait de se montrer plus consternante que
jamais en ne volant pas au secours des Arméniens.
Vous, je ne sais pas mais moi, cette rengaine je ne la supporte plus car plutôt
que de se lamenter jour et nuit, ces pleurnicheurs des 27 Etats membres
pourraient accepter de voir qu’il n’y a pas un endroit au monde où l’on vive
mieux et plus librement que dans l’Union européenne et que nous venons de
nous affirmer en puissance politique en achetant nos vaccins et empruntant en
commun, armant l’Ukraine et trouvant sans délai des substituts au gaz et au
pétrole russe.
L’Union existe. L’Union progresse et se muscle alors même que ses traités ne
visaient qu’à en faire une puissance de commerce et de droit mais comme ces
faits ne semblent être retenus par à peu près personne, que dire et que
faire ?
C’est simple : lâchez prise.
N’essayez plus de demander si l’Union européenne aurait vraiment dû bombarder
l’Azerbaïdjan ou quelles sont, concrètement parlant, même en Pologne, les
conséquences de cette « fatigue ukrainienne ». N’objectez plus rien
puisque l’Union est par définition coupable. Joignez-vous au chœur des
désabusés et de son sein même, à haute voix, lancez : « Et
qu’allons-nous devenir entre la Chine et les Etats-Unis, pris en sandwich entre
les deux superpuissances de ce siècle » ?
Cela vaut une cuillère de potion magique. Les rangs européens se resserrent
d’un coup car personne n’a envie d’être dominé par la Chine et personne
n’aspire non plus à une suzeraineté américaine sur l’Europe. Le centre-gauche,
le centre-droit et les pays d’Europe centrale eux-mêmes n’en veulent plus car
Trump a brisé la confiance dans le parapluie américain. L’extrême-gauche et
l’extrême-droite n’en ont jamais voulu car les Etats-Unis sont l’impérialisme
pour la première et l’amoralité libertarienne pour la seconde. Soudain, dans
toutes les discussions publiques ou privées, une unanimité se fait contre
l’effacement de nos pays et c’est loin du « tout va mal, tout est
perdu » que le débat peut s’ouvrir, tous azimuts.
Au centre, à gauche, à droite, vous voulez lutter contre les migrations
anarchiques en contribuant au développement industriel de l’Afrique ? Très
bien, faisons-en une cause commune, mais si l’Union européenne doit devenir un
interlocuteur crédible de l’Union africaine et de ses capitales, n’est-il pas
temps de cesser de nous autoflageller et de nous accuser en permanence
d’impéritie, mensonges et lâcheté ?
Vous voulez, vous l’extrême-droite, nous protéger d’un « grand
remplacement » en déployant une flotte européenne ? C’est une
approche à discuter mais cette flotte européenne ne demanderait-elle pas, en
tout état de cause, une Défense européenne qui demande elle-même une politique
étrangère et des budgets communs, une Europe politique en un mot ?
Tous, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, nous voulons aider et protéger
les Arméniens. Parfait mais ne faudrait-il alors pas commencer par réaliser
que, grâce à nos efforts communs, le pétrole de Bakou ne nous est désormais
plus indispensable et que nous pourrions amener l’Azerbaïdjan à pleinement
respecter les droits de sa minorité arménienne parce qu’il a, lui, besoin
de nos devises?
L’élargissement de l’Union à l’Ukraine et sept autres pays sera très évidemment
complexe ? Nous le savons tous et nous serions bien passé d’un tel défi
mais si nous voulons opposer un front continental à M. Poutine et ne pas nous
laisser marginaliser puis effacer par Washington et Beijing, pouvons-nous ne
pas le relever ? Et dès lors que nous le relèverons ne pourrait-on pas
arrêter de faire comme si l’Union à 35 devait être un calque de l’Union à 27 alors
que l’Union européenne de demain connaîtra des degrés d’intégration différents,
du seul marché commun à la complète unité politique ?
Si vous ne voulez pas l’entendre, une cuillère de potion magique s’impose, à
l’instant même, car ce n’est pas des difficultés de la route mais de l’objectif
à atteindre que tout débat doit partir.
Pascal Canfin
> Le président de la République a présenté notre
écologie: une écologie planifiée, financée, compétitive, souveraine, juste et
accessible. C’est le cœur de ce que nous défendons en France et en Europe.
Aucun gouvernement n’avait mis en œuvre une telle planification.
> On a le risque d'avoir deux France : celle qui trouve que ça ne va jamais assez vite, et celle qui trouve que ça va déjà un peu trop vite. Si on fracture la société [sur l'écologie], on a tout perdu !
> Pour la première fois nous sommes au bon niveau de financements de la transition écologique grâce aux 7 milliards de plus dans le budget 2024 annonces par Elisabeth Borne cet été. C’est le nerf de la guerre et nous sommes au rendez-vous.
> Maintenant on a toutes les technologies et tous les savoir-faire pour atteindre nos objectifs climatiques. L’enjeu c’est de planifier la transformation que ça représente à grande échelle. On est aujourd’hui complètement dans cette bataille en France et en Europe.