Voici une sélection, ce 15 septembre 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> 2 milliards d'euros pour l’usine de batteries
électriques de Verkor à Dunkerque. Avec le soutien de France 2030 et de l’Union
européenne, c’est un nouveau record pour une startup française. La France
attire, se réindustrialise, décarbone son économie, crée des emplois !
> Nous continuerons d'être des promoteurs de la culture et c'est pourquoi nous continuerons d'accueillir les artistes du continent africain, tout comme les intellectuels et les chercheurs.
> [Immigrés à Lampedusa] Je considère que c'est la responsabilité de l'UE tout entière d'être aux côtés de l'Italie. Mais ceci montre, si je puis me permettre cette remarque, que les approches strictement nationalistes ont leurs limites et que quand on parle de ce sujet, on est tous très heureux d'avoir la solidarité européenne. C'est bien l'Union européenne.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> Nous avons construit des majorités sans toujours nous reposer sur les
mêmes forces politiques sur le pouvoir d'achat, la sécurité, la transition
écologique, le plein emploi.
> Il y a un clivage entre ceux qui veulent améliorer le quotidien des Français et sont prêts à travailler ensemble, et ceux qui exploitent la brutalisation de la société.
> Toute l'histoire de la Cinquième République le montre, la division est un poison. Depuis plus de six ans, la force de la majorité, c'est son unité. L'unité, ce n'est pas la négation des sensibilités (...) Nous devons avoir des moments d'échange et une fois que notre ligne est fixée, avancer en bloc.
> Derrière le RN, il y a la Ligue du Nord russophile et anti-avortement, l'AfD allemande climatosceptique et adepte de la théorie du grand remplacement, le PVV néerlandais ouvertement islamophobe.
> Je me félicite de l'accord obtenu au Parlement européen, confirmant notre choix annoncé au Bourget, de promouvoir les carburants aériens durables comme une solution crédible pour la décarbonation du secteur aérien. Continuons de progresser vers un avenir plus propre pour l'aviation !
> Depuis plus de 6 ans la force de la majorité est son unité. Grâce à elle : nous réformons, nous sommes crédibles, nous tenons face aux oppositions et nous maintenons le cap. Je vous fais confiance, ensemble nous pouvons tout réussir.
> [Discours à l'Institut des hautes études de défense
nationale]
Il y a quelques années, il nous aurait
sans doute paru pessimiste, d’aborder de manière aussi directe le thème d’étude
choisi pour cette année à l’IHEDN : « face à la guerre ». Nous aurions sans
doute tous souhaité éviter de nous reposer ces questions cruciales et
douloureuses. Il vous reviendra pourtant au cours de cette année d’y réfléchir
dans le cadre de vos travaux. Le
but de mon propos aujourd’hui, n’est pas de délivrer une leçon de relations
internationales, encore moins un cours de stratégie.
Je peux en revanche vous dire, avec les
mots d’une femme qui connaît les armées, qui a porté l’uniforme et qui est
aujourd’hui à la tête du gouvernement de la France, combien il faut aborder
cette question avec lucidité, avec une certaine gravité mais aussi une grande
confiance dans les capacités de notre pays à affronter les défis de notre
temps.
La première chose que je souhaitais vous
dire, c’est que nous traversons une période de profondes mutations, avec le
retour de la guerre en Europe, et des crises qui émergent dans le monde. Pour
analyser cette période nous devons regarder le monde tel qu’il est, sans tordre
la réalité pour qu’elle nous rassure ou qu’elle corresponde à une grille de
lecture prédéfinie.
Aujourd’hui, et votre thème d’étude
l’illustre, force est de constater que le respect du droit international n’est
plus la norme face à une stratégie du fait accompli et au retour de l’usage de
la force. Le continent européen, que nous pensions à l’abri des affrontements
majeurs, est aujourd’hui, lui aussi, touché par la guerre. Une guerre au sens
classique du terme. Une guerre conventionnelle, de haute intensité, entre deux
États belligérants. Au plan stratégique, les conséquences de ce
conflit dépassent largement le seul champ de bataille car il a été provoqué par
une puissance dotée, la Russie, qui est membre permanent du Conseil de Sécurité
des Nations Unies.
J’ajoute que cette dernière
caractéristique pose deux difficultés majeures. D’abord,
au plan des principes, la Russie viole les règles fondamentales du droit
international, dont elle est pourtant supposée garantir le respect. Ensuite, au
plan de la réponse internationale, son statut de membre permanent et le droit
de veto qui y est associé, contribue de facto à paralyser le Conseil de
Sécurité. Ce n’est malheureusement pas nouveau, mais ça n’en est pas moins
critique dans la situation actuelle.
Plus globalement, pour justifier sa
guerre, la Russie porte une véritable doctrine de révisionnisme historique qui,
si elle faisait école, pourrait conduire à une multiplication des conflits
ouverts. En Afrique, dans le Caucase, en Asie, de nombreuses situations
pourraient se prêter à une escalade sérieuse dont nul ne pourrait prédire
l’issue.
Ainsi, alors même que les règles de
gouvernance mondiale que nous avions construites sont contestées, les espaces
de confrontation possibles ne font que croître. La mer, le cyber ou l’espace :
ce sont désormais autant de lieux de compétition, voire de confrontation,
directe ou indirecte, le plus souvent hybride. Pour
certains acteurs, tous les moyens sont bons, ce qui conduit, par exemple, la
Russie à faire de la faim et de la sécurité alimentaire une arme, en menant un
chantage céréalier insupportable depuis 2022. Cette
dynamique de rivalité est d’autant plus inquiétante, qu’elle s’ajoute à un
phénomène général et massif de réarmement, sans réelle régulation
internationale. Les verrous de la prolifération, inventés au siècle dernier,
sont aujourd’hui soumis à rude épreuve, tandis que l’accès au nucléaire
militaire redevient un horizon souhaité par certains. J’ajoute que la période est plus incertaine,
plus dangereuse encore, car ce retour de la guerre, va de pair avec d’autres
phénomènes, d’autres transitions mondiales.
Je pense évidemment à la crise
climatique, sans doute le premier des facteurs d’incertitude. Elle frappe les
États les plus vulnérables avec davantage de force. Elle est et sera à
l’origine de changements systémiques, pour les populations comme pour les économies.
Des incendies au Canada ou en Grèce, jusqu’aux inondations en Libye ou aux
records de températures battus en Chine, en Iran, en Tunisie, le dérèglement
climatique met nos sociétés à rude épreuve, et nous pousse à réagir et à nous
adapter.
Autre grand défi : la tentation autoritaire
dans de nombreux pays, et la remise en cause de notre modèle de démocratie
libérale. Séduits par la théorie de la « fin de l’histoire », nous avons pu
croire qu’une fois la démocratie installée, il n’y aurait pas de retour en
arrière. Nous savons que la réalité est bien plus nuancée. L’exemple le plus
récent, c’est bien sûr le coup d’État au Niger, où des officiers opportunistes
tentent de renverser un Président légitimement élu.
Enfin, parmi les grandes tendances à
l’œuvre, je pense à la remise en cause des faits, au triomphe des fausses
informations, et à l’émergence des théories complotistes, notamment sur les
réseaux sociaux, avec le soutien de certains États. Ce
phénomène doit nous inquiéter, nous pousser à agir pour préserver ce bien
commun qu’est l’information. A ce titre, je tiens à saluer la présence de
journalistes au sein de votre session. Ils ont un rôle crucial dans le
fonctionnement de notre système démocratique, et avoir des journalistes formés
aux questions de défense et de sécurité nationale, c’est un atout pour la
qualité du débat public.
Car la France ne veut pas entrer dans ce
jeu mortifère d’une polarisation du monde en blocs antagonistes. Notre
ambition, fixée par le Président de la République, demeure celle portée par le
Général de Gaulle ou par le Président François Mitterrand : être une puissance
qui pèse sans alimenter une logique de confrontation, sans naïveté, avec
lucidité. Une puissance capable de parler à tous, et en faisant valoir, dans le
dialogue, ses principes et ses exigences.
Le tableau que je viens de brosser ne
doit pas nous paralyser. Il doit nous interroger et nous pousser à être
toujours mieux préparés. Face à ces défis immenses, la France dispose d’atouts
solides. Il y a d’abord notre modèle démocratique, fondé sur le respect des libertés
fondamentales et l’expression de la souveraineté populaire. C’est une force et
nous devons l’entretenir. Car à l’inverse des régimes autoritaires, la
démocratie n’est pas une rente, mais un combat de tous les jours. Et les parlementaires comme les élus présents
aujourd’hui, que je salue, le savent sans doute mieux que personne. Je veux
vous dire que dans un contexte également marqué par une brutalisation de la
société, votre choix de vous engager au service de la collectivité vous honore.
Nous avons plus que jamais besoin d’élus, pleinement engagés pour leurs
territoires, pour notre pays.
Nos forces, ce sont donc nos valeurs,
mais c’est aussi l’héritage de notre Histoire. Notre
mémoire tout d’abord, que contribue à faire vivre la secrétaire d’État chargée
des Anciens combattants et de la mémoire alors que 2024 marquera le 80ème
anniversaire du débarquement en Normandie.
Notre culture, ensuite, notre langue et
la francophonie. Je salue dans ce domaine l’engagement de la secrétaire d’État
chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux
Notre force, c’est aussi notre présence
partout dans le monde grâce aux territoires ultramarins, qui font de la France
une puissance riveraine de tous les océans. Le déplacement du Président de la
République dans le Pacifique fin juillet l’a encore montré : les Outre-mer sont
un atout formidable pour notre pays. Je me réjouis donc de voir que pour la
première fois, la session nationale de l’IHEDN a été aménagée pour permettre la
participation d’auditeurs résidant dans les Outre-mer.
Notre force, c’est notre place de membre
permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, qui nous donne des
responsabilités particulières, singulièrement dans cette période. C’est aussi les partenariats que nous avons
noués avec des puissances amies ou alliées, parfois depuis des décennies. La
présence dans cette session d’officiers issus de ces pays en est un témoignage.
J’ajoute que parmi les atouts dont dispose notre pays, il y a l’Union
européenne.
Ces dernières années, des changements
considérables ont eu lieu. Et l’Europe sur laquelle nos concitoyens auront à se
prononcer lors des élections de 2024 n’aura plus grand-chose à voir avec celle
de 2019. Elle a gagné en maturité. Elle a pris des mesures fortes dans des
domaines où son action semblait impossible. Je pense
à la santé où, repoussant les limites des traités, l’Union européenne a su
mutualiser l’achat de vaccins pour protéger les Européens du covid19.
Je pense bien sûr aussi aux enjeux de
défense. Dans ce domaine en particulier, une véritable révolution idéologique a
eu lieu : nous avons adopté la boussole stratégique pendant la présidence
française du Conseil de l’Union européenne, nous avons créé la facilité
européenne pour la paix, et trois jours seulement 6 sur 11 après le
déclenchement de la guerre en Ukraine nous décidions, en européens, de financer
l’achat d’armes létales pour la première fois de notre histoire. Avec nos
partenaires, nous devons continuer à bâtir notre autonomie stratégique, pour
que l’Europe garde la maîtrise de son avenir. Sortir de toutes nos
vulnérabilités stratégiques, voilà notre objectif pour l’Union défini à
Versailles en mars 2022.
La France demeure par ailleurs un
partenaire fiable pour l’Alliance atlantique, comme en témoigne notre présence
sur le flanc est de l’Europe dans le cadre du dispositif de réassurance de
l’OTAN, et notre rôle de nation-cadre en Roumanie.
Pour tirer profit de ces atouts, nous
avons besoin de volonté politique et d’un esprit de cohésion et d’unité. La
souveraineté nationale et la protection de nos concitoyens ne doivent pas être
des sujets de clivage. Les enjeux sont trop grands. Ils imposent de nous
rassembler.
C’est pour cette raison que le Président
de la République a souhaité faire de la situation internationale le premier
sujet d’échanges lors des Rencontres de Saint-Denis avec l’ensemble des
présidents de partis politiques représentés au Parlement. Nous en
sommes sortis avec des positions fortes, au-delà de nos différences. Mais cette
volonté politique serait vaine, si elle ne s’appuyait pas sur un cadre d’action
efficace et éprouvé. C’est celui de notre Constitution, qui garantit
au Président de la République, chef des armées, la rapidité d’exécution
nécessaire. Je pense par exemple au succès de l’opération
Sagittaire cette année, décidée en quelques heures, et qui a permis d’évacuer
du Soudan non seulement nos ressortissants, mais aussi ceux de nos partenaires,
dans des conditions particulièrement difficiles.
La Constitution consacre également le
caractère global de la Défense et de la sécurité nationale, en la confiant à la
Première ministre, à l’article 21. On s’en rend bien compte en parcourant vos thématiques d’études : politique
de défense, armement et économie de défense, enjeux et stratégies maritimes,
souveraineté numérique et cybersécurité, défense et sécurité économique. En
quelques mots, le caractère interministériel de la défense nationale est
résumé.
Notre cadre institutionnel nous rend
réactifs et parés, mais notre crédibilité, bien sûr, c’est aussi la force de
nos Armées. Notre crédibilité stratégique, c’est d’abord la
dissuasion nucléaire. Notre dissuasion n’a cessé d’être adaptée dans sa
doctrine, modernisée dans ses moyens. Elle l’est encore par la loi de
programmation militaire 2024-2030 et elle demeure la clé de voute de notre
défense nationale. Notre crédibilité stratégique, c’est aussi
notre modèle d’armées. Nos armées sont des armées d’emploi, prêtes à accomplir
toutes les missions, sur ordre du Président de la République, partout où nos
intérêts sont menacés.
Chaque jour, près de 25 000 militaires en
posture opérationnelle assurent notre protection, sous le commandement du Chef
d’état-major des armées, sur le territoire national comme en opérations
extérieures, au péril de leur vie.
Et je veux rendre hommage devant vous à
leur dévouement, toujours, et à leur sacrifice, parfois. Je pense ici
particulièrement à nos soldats qui ont laissé leur vie ces derniers jours en
Irak.
Je souhaiterais aussi évoquer devant vous
les opérations qui ont été conduites au Sahel depuis dix ans. Certains
discours voudraient faire croire à l’échec de notre engagement militaire dans
les opérations Serval et Barkhane. Nous pouvons être fiers de ce qu’ont fait
nos soldats au Sahel. Ils ont rempli leur mission : permettre aux pays que nous
étions venus aider, à leur demande, de faire face aux groupes terroristes. Un peu
plus d’un an après le départ du dernier soldat français du Mali, chacun peut
mesurer combien notre présence sur place permettait de contenir la progression
du terrorisme et contribuait à protéger les populations. A ce
titre, et comme l’a proposé le Président de la République à Saint-Denis, nous
évoquerons à l’automne notre politique africaine lors d’un débat au Parlement
dans le cadre de l’article 50-1 de notre Constitution.
Forte de ses atouts, la France doit
néanmoins s’adapter, pour toujours mieux ajuster la défense de nos intérêts aux
défis à venir. Nous avons donc initié de véritables
changements culturels, en particulier sur trois dimensions.
La première, c’est de redonner toutes ses
lettres de noblesse à la prospective et à la planification. Les Armées connaissent l’importance de
l’anticipation, et les lois de programmation militaire nous permettent de leur
donner une vision sur le temps long. Comme le Président de la République s’y
était engagé, nous avons décidé d’étendre cette méthode à d’autres politiques
publiques. C’est le cas pour la Justice, pour le ministère de l’Intérieur, et
bien sûr, pour la transition écologique, avec la planification écologique que
nous avons élaborée.
La deuxième dimension que nous voulons
mettre en avant, c’est d’adapter notre politique d’influence à l’évolution de
la compétition mondiale. Aujourd’hui, notre influence dans le monde est
mise à l’épreuve, notamment car nous évoluons dans l’ère de la guerre des
narratifs, des stratégies offensives et de la recomposition des solidarités
stratégiques. Le continent africain est à ce titre symptomatique de la
nécessité de repenser notre influence, pour contrer la prolifération d’un
discours anti-français. C’est le sens de l’inscription dans la revue
nationale stratégique de 2022 de l’influence comme sixième fonction
stratégique, comme l’a souhaité le Président de la République. Et j’ajoute que
le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a d’ores et déjà lancé la
préparation d’une stratégie d’influence française. C’est un axe d’effort
essentiel.
Le troisième changement culturel qui nous
attend, c’est de renforcer notre résilience collective. Nous devons nous doter d’une capacité
collective à affronter les difficultés, à les surmonter ensemble, pour demeurer
maîtres de notre destin. Dans cet
objectif, la jeunesse a un rôle particulier à jouer, dans sa capacité
d’innovation, d’enthousiasme et de création. J’ai été
frappée de voir à quel point le Service National Universel pouvait emporter
l’adhésion des jeunes qui y participent. La secrétaire d’Etat chargée de la
Jeunesse et du Service national Universel s’attachera à poursuivre et à
amplifier le SNU. Je salue également l’engagement des jeunes de l’IHEDN, qui
illustre l’intérêt de notre jeunesse pour tous les sujets relatifs à la défense
et à la sécurité nationale.
Enfin, pour réarmer cette résilience
collective, la réserve, dans nos Armées et nos forces de l’ordre, mais aussi
d’autres formes d’engagements comme les services civiques, sont des atouts
formidables pour notre pays. Mais au-delà des changements culturels, mieux
s’adapter en matière de défense, suppose aussi de renforcer nos capacités et
nos organisations. Avec la loi de programmation militaire 2024-2030, le Parlement a consenti à un effort
considérable de la Nation, au profit de nos armées. Mais j’ajoute que cet
effort de 413 milliards d’euros sur 7 ans n’est pas un luxe : il est la réponse
de la France à la dangerosité et l’instabilité du monde.
Cet effort, c’est celui d’un peuple qui
veut rester libre et souverain, qui veut vivre en sécurité, et qui veut rester
une puissance d’équilibres, capable de venir en aide et d’être solidaire avec
nos partenaires et alliés. Grâce à la LPM, notre pays va disposer d’armées
modernisées, cohérentes avec nos objectifs stratégiques et disposant d’une
capacité d’entraînement de nos alliés. C’est pourquoi nous investissons sur les
technologies de rupture, sur l’Intelligence artificielle, le quantique, les
drones ou encore la cyberdéfense. Cet investissement est sans précédent.
Je veux enfin souligner la qualité des
débats parlementaires sur la LPM, et je tiens à remercier ici les
parlementaires des commissions défense du Parlement.
Mais notre politique de défense dépasse
forcément la seule défense militaire, et se doit d’intégrer l’ensemble des
acteurs. Mesurons le chemin
parcouru en quelques années : la France s’est dotée d’une stratégie nationale
de résilience qui implique aujourd’hui l’ensemble des départements
ministériels, et va se déployer vers nos collectivités territoriales. L’exercice ORION, conduit au printemps dernier,
a mis en exergue cet engagement des ministères civils. Ses conclusions seront
exploitées dans le cadre de la nouvelle commission interministérielle de la
Défense nationale, dont j’ai décidé la création il y a un an.
Enfin, notre dispositif de gestion des
crises est aujourd’hui robuste et éprouvé, comme en témoigne l’efficacité de la
Cellule interministérielle de crise. Nous pourrons l’activer lors de la Coupe
du monde de rugby, et ce dispositif sera au rendez-vous des Jeux Olympiques et
Paralympiques dans quelques mois.
En deux ans, les candidatures à la
session nationale ont fait un bond de plus de 40%, et les sessions régionales
vivent également une dynamique très forte. C’est un signal extrêmement positif,
qui montre que les thématiques de défense et de sécurité nationale sont plus
que jamais au cœur de nos préoccupations. J’ajoute que c’est également le signe de la qualité de la formation
délivrée. Et nous voulons aller plus loin, en misant sur la formidable
expertise développée ici, sur le site de l’École militaire, cœur de la pensée
stratégique française. Le projet d’Académie de l’École Militaire qui verra le
jour en octobre prochain témoigne de cette vitalité, et des résultats de
l’action du général Benoît Durieux dans la conduite de ce projet et à la tête de l’IHEDN.
Je voudrais terminer mon propos en vous
félicitant d’avoir rejoint cette session. Une année à l’IHEDN, c’est se former
sur des enjeux fondamentaux de notre époque, et vivre une année particulière,
construite autour de travaux, visites, rencontres et d’échanges passionnants.
Je veux aussi avoir un mot particulier
pour celles et ceux parmi vous qui portent l’uniforme. Aux officiers des armées
et des services interarmées, j’adresse mes remerciements et ma reconnaissance
profonde, pour leur engagement au service de la France. Je veux aussi les
encourager, en particulier cette année, à faire vivre le lien entre nos armées
et l’ensemble de la Nation : ayez à cœur de partager, avec vos collègues
auditeurs, votre sens de l’engagement, et votre connaissance intime de notre
défense.
A toutes et tous ici, merci pour votre
engagement au service de notre défense nationale. Vive la République ! Vive la
France !
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> [Immigration] Nous venons d’échanger longuement
avec mon homologue italien. Nous sommes convenus d’agir ensemble auprès de
l’Union européenne dans les heures qui viennent pour renforcer fortement la
prévention des départs de migrants et la lutte contre les passeurs.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Déclaration des ministres des Affaires étrangères du G7 sur
l’organisation illégitime de prétendues élections dans les régions ukrainiennes
occupées illégalement par la Russie]
Nous, ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, du Canada, des
États-Unis, de la France, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni et haut
représentant de l’Union européenne, condamnons unanimement l’organisation d’un
simulacre d’« élections » par la Russie en territoire ukrainien
souverain dans les régions de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijjia, ainsi
qu’en Crimée.
Ce simulacre d’« élections » constitue une nouvelle violation de
l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine,
ainsi que de la Charte des Nations Unies.
La Russie n’a aucune légitimité pour mettre en œuvre un tel processus sur le
territoire ukrainien. Ce simulacre d’« élections » est un exercice de
propagande n’ayant d’autre but que de légitimer la prise de possession illégale
de territoires ukrainiens par la Russie.
En octobre 2022, 143 États ont condamné, au terme d’un vote à l’Assemblée
générale des Nations Unies, la tentative d’annexion illégale de territoires
ukrainiens souverains, en réaffirmant que nulle acquisition territoriale
résultant de la menace ou de l’emploi de la force ne sera reconnue comme
légale.
Les régions de Donetsk, Kherson, Louhansk, Zaporijjia et la Crimée font partie
de l’Ukraine. Nous ne reconnaîtrons jamais les revendications illégitimes de la
Russie sur le territoire souverain de l’Ukraine et nous appelons tous les États
à les rejeter sans équivoque.
Depuis le début de son invasion, la Russie cherche à asseoir son pouvoir en
prenant des mesures visant à intimider la population et à détruire l’identité
et la culture ukrainiennes, au moyen notamment d’arrestations arbitraires,
d’actes de torture, de déportations forcées, d’une politique de
passeportisation forcée, de camps de « filtration » et de
l’imposition de la monnaie, du système d’éducation, des médias et du droit
russes.
La tentative de la Russie de créer une situation de fait accompli par ce
simulacre d’« élections » n’aura aucun impact sur notre approche ni
sur notre soutien à l’Ukraine, qui lutte pour récupérer son territoire
internationalement reconnu. Nous demeurerons solidaires du peuple ukrainien et
nous continuerons d’apporter à l’Ukraine un appui financier, humanitaire,
diplomatique ainsi qu’en matière de sécurité aussi longtemps qu’il le faudra.
Éric Dupond-Moretti
(garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> A Narbonne, on redistribue aux plus démunis,
les biens saisis par la justice. Je souhaite que dans tous les tribunaux, de
telles conventions entre la justice et les associations caritatives soient
signées. La justice solidaire doit profiter à ceux qui en ont le plus besoin.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> Sur instruction du Président de la République,
les armées se mobilisent aux côtés de la sécurité civile pour lancer la
distribution d’eau à Mayotte suite à la sécheresse que subit l’archipel. Merci
au détachement de la Légion étrangère à Mayotte pour sa réactivité.
> Avec les Forces françaises aux Émirats Arabes Unis. Une base stratégique essentielle, dont l’efficacité opérationnelle n’est plus à démontrer. Pour projeter nos forces et renforcer nos coopérations opérationnelles dans la lutte contre le terrorisme ou la liberté de navigation.
Gabriel Attal
(ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> [Tribune: «Je crois aux forces de l’écrit»
La tribune publiée le 5 septembre dans les colonnes du quotidien Le Monde par des artistes et
intellectuels engagés pour l’écriture a connu une résonance considérable.
Auprès des parents, grands-parents d’élèves, bien sûr, qui n’attendent pour eux
rien d’autre que le meilleur. Auprès des enseignants, évidemment, qui
rivalisent d’efforts, de ressources, de créativité souvent, pour leur permettre
de s’élever. En réalité, chacun de nos concitoyens s’y retrouve.
Les frontières s’estompent, les repères se troublent, les modes de l’instant
menacent l’immanence de notre héritage, à la fois si profond et toujours
fragile. L’écrit, c’est ce qui situe, et ce qui reste. C’est ce qui rend
possible à la fois le raisonnement cartésien et l’imaginaire fécond de chacun.
Pour le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse que je suis, ce fut
le rappel d’une responsabilité immense. L’école doit, toujours, rester la
source d’une société d’intelligences libres et d’esprits émancipés. Au
croisement de tous les arts, nourrie de la sensibilité de chacun, l’écriture
doit être le support de la créativité des élèves, afin qu’ils puissent « écrire
comme personne » avec « les mots de tout le monde », pour
paraphraser Colette.
Je suis un ministre lucide. Les savoirs fondamentaux, et singulièrement la
lecture et l’écriture, sont ceux qui rendent possibles tous les autres.
Partant, l’absence de leur maîtrise est ce qui rend tout impossible. Au moment
où je prends mes fonctions, en France, pays des plus merveilleux auteurs et des
plus grands talents qui ont marqué notre histoire intellectuelle, qui continue
d’éclairer le monde de ses plus beaux textes, près d’un élève sur trois ne sait
pas lire ou écrire convenablement à son entrée en 6ᵉ. Une baisse de niveau
qu’il faut nommer sans fard et sans détour : une urgence républicaine.
J’ai annoncé, dès ma nomination, mon ambition d’un « choc des
savoirs » pour nos élèves, préalable absolu pour élever le niveau, bâtir
une école qui émancipe et qui rend heureux. C’est l’objectif qu’a fixé le
président de la République dès 2017, et grâce à son implication,
l’investissement qui a été consenti ces six dernières années n’a connu aucun
précédent dans l’histoire récente. Sa détermination nous a permis d’agir avec
trois constantes claires : l’effort massif sur les petites classes, la
volonté farouche d’agir pour l’égalité des chances et l’éducation prioritaire,
et la prééminence des savoirs fondamentaux.
Plus de 500 000 élèves apprennent dorénavant dans des classes dédoublées,
et 300 000 élèves ont bénéficié des stages de réussite l’année
dernière. L’école est à ce point au cœur de notre projet que nous avons été, en
France, le premier pays à rouvrir nos écoles à la fin du confinement du
printemps 2020, permettant à nos élèves de progresser, au contraire de tant de
leurs camarades européens. Nous irons encore plus loin. Nous devons faire plus
et nous devons faire mieux. Pour développer vraiment la culture de la trace
écrite dans notre école, nous avons un devoir d’exigence et d’excellence.
Etre exigeant, c’est assumer l’impératif absolu de l’apprentissage des règles,
de la grammaire et de l’orthographe. C’est aussi rappeler que l’écriture est un
tout : elle est la combinaison de la graphie et de l’orthographe, avec
l’imaginaire individuel et l’émancipation intellectuelle. Cette culture est
inscrite dans les gestes professionnels de nos professeurs, et je souhaite les
remercier pour le travail indispensable qu’ils réalisent pour nos élèves. Sans
eux, tous nos efforts seraient vains. Comme eux, je crois aux forces de
l’écrit. C’est donc avec eux que j’avancerai. Je veux saisir l’opportunité qui
m’est donnée de dire les convictions que j’aurai l’occasion d’exprimer à leurs
représentants. D’abord, il nous faut collectivement sortir d’un certain nombre
de débats qui ont inutilement polarisé. La dictée est un exercice
indispensable, qui doit être utilisé autant que nécessaire, et ce, dès le
primaire.
Autre fait établi : la maîtrise de l’écrit procède certes de
l’orthographe, mais elle se nourrit d’une ambition tout autre, celle de
développer et de restituer une pensée. Beaucoup de professeurs s’y engagent et
me le disent : si, chaque jour, dans chaque classe du cours élémentaire,
deux élèves étaient chargés après l’école d’écrire un très court texte
racontant une histoire et de la lire le lendemain matin devant leurs camarades,
nous ferions des
pas de géant pour l’imaginaire. De la même manière, nous devrons travailler à
ce que, en CM2, chaque semaine, les élèves produisent au moins un texte libre,
que ce soit un récit d’invention, un texte artistique ou une réflexion sur une
thématique donnée.
L’exigence que nous devons à nos élèves, c’est qu’ils apprennent pleinement à
écrire par eux-mêmes, parce qu’il n’y a pas de pensée libre, de pensée complète
et complexe sans pratique entière de l’écrit. Nous devons abolir les
« textes à trous » dans les apprentissages au cours moyen et au
collège, et instaurer un test de rédaction intégré aux évaluations nationales
pour l’ensemble des élèves à l’entrée en 6e, sur le modèle du test
de lecture et de fluence [lecture
à voix haute] qui existe déjà. L’enjeu n’est évidemment pas de
sanctionner les faiblesses, mais d’être capable de détecter les fragilités des
uns et les talents des autres.
Au lycée, l’écrit doit rester un pilier de l’accomplissement de nos élèves. Si
j’ai décidé de diminuer le nombre de textes au programme de l’oral du
baccalauréat de français, c’est précisément pour laisser plus de place à la
compréhension de leur écriture. L’éducation artistique et culturelle, que nous
souhaitons remettre au cœur de l’école avec la création d’un véritable service
public de la culture à l’école, s’appuiera pleinement sur cette impulsion
nouvelle pour l’écrit. Grâce au Centre national du livre, 230 écrivains sont
venus en résidence en 2023 dans les écoles et les collèges pour travailler
avec les élèves autour de l’écriture, et plus de 900 master class ont été
organisées grâce à la part collective du Pass culture. Nous travaillerons à les
doubler dès 2024, avec un objectif clair : accroître les passerelles entre
l’univers de l’art et des artistes, et l’école. De la même manière, nous
avancerons avec les associations, les collectivités locales, et dans le cadre
du Conseil national de la refondation, pour généraliser la pratique des
ateliers d’écriture sur le temps périscolaire.
Je souhaite, enfin, dès cette année, la création d’un double grand concours
national d’écriture au sein de l’éducation nationale. L’un sera ouvert aux
élèves, se tiendra à la fin du primaire et à la fin du collège, et permettra de
mettre en valeur les plus belles productions. L’autre concernera les
enseignants, dont le talent, la créativité méritent d’être mieux reconnus et
partagés. Des artistes pourraient prendre part à cette aventure au service de
l’écrit, pour développer les capacités, l’imaginaire et la sensibilité de tous,
et leur donner confiance.
Que ce soit à travers les dictées, les écrits libres, les évaluations, les
passerelles avec le monde de l’art, notre obligation d’excellence pour l’écrit
ne sera possible que si nous continuons ensemble à faire nôtre une vertu qui me
semble cardinale : l’exigence. Soyons exigeants vis-à-vis de l’écrit ou de
l’école. En n’oubliant jamais que, si nous sommes exigeants, c’est avant tout
pour l’avenir de nos enfants, et donc de notre nation.
> Lancement d’un chantier majeur. Du progrès pour les conditions de travail de nos enseignants, la qualité d’apprentissage de nos élèves, et pour la planète : nous engageons la rénovation thermique de 40 000 écoles sur 10 ans. Merci à tous les partenaires !
> Former des républicains prêts à relever les grands défis du monde. C’est le sens de notre projet pour l’école.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Augmenter le nombre de logements étudiants est
impératif. L’État échange avec les élus locaux, pour identifier des terrains et
en construire. Toute solution, même originale, est envisagée.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Pour sortir des énergies fossiles, il nous
faudra recruter des dizaines de milliers de professionnels de la transition
énergétique. Autant de talents qui doivent être formés à ces métiers d'avenir.
> Nouvel épisode du concours Lépine de l'irresponsabilité avec Fabien Roussel qui appelle à envahir les préfectures après Jean-LucMélenchon qui refusait d'appeler au calme pendant les émeutes. Cette attitude est indigne de la part de responsables politiques.
> Marion Maréchal se lance en campagne à la manière d’un charognard se mettant en scène face à la misère des gens. Le gouvernement continuera d’agir avec humanisme, efficacité et fermeté au niveau national comme en Européens.
Aurélien Rousseau
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> Il est sorti. Tous mobilisés contre la
bronchiolite ! Dès aujourd’hui : un traitement préventif et des gestes simples.
Décret n° 2023-878 du 14 septembre 2023 modifiant la liste des classes
thérapeutiques ou médicaments autorisés aux sage-femmes.
> Chaque jour, les ARS [Agences régionales de santé] se battent pour le maintien de l’offre de soins partout en France. C’est le cœur de leur engagement. Il n’y a jamais ni renoncement ni choix de la facilité. La pression exercée sur des personnels des ARS en est d’autant plus inadmissible.
Aurore Bergé
(ministre des Solidarités et des Familles)
> Ce matin, je convoquais les grands groupes
privés de crèche. Qualité de vie au travail des professionnels, qualité
d'accueil et sécurité de nos enfants : je ne transigerai pas. Rendez-vous est
pris dans deux mois.
> L’heure est aux preuves
et à la responsabilisation de tous les employeurs privés, publics et
associatifs pour restaurer l'attractivité des métiers de la petite enfance.
Il s'agit là d'une condition nécessaire pour remédier à la pénurie de
professionnels, dont les conséquences sont délétères pour les enfants, leurs
parents et l'ensemble de la société.
À partir de janvier 2024, 200 millions d'euros seront mobilisés chaque année
pour revaloriser les professionnels : je ne permettrai pas que l’on aide des
employeurs qui n’auraient pas montré qu’ils avaient compris ce fait simple : la
meilleure arme contre la pénurie de professionnels – et la clé du succès pour
le service public de la petite-enfance – c’est de mieux les considérer, mieux
les valoriser, mieux les rémunérer. Tout sera mis sur la table et j’ai demandé
au directeur général de la Caisse nationale des allocations
familiales (CNAF) de recevoir toutes les fédérations de crèches avant la
fin du mois.
> Nous devons répondre aux attentes des personnes en
situation de handicap ou en perte d'autonomie et celles de leurs familles. Leur
parcours administratif doit être à la hauteur de leurs besoins pour leur
faciliter la vie : le parcours du combattant doit appartenir au passé.
Avec les conseils départementaux et les services de l'État dans nos
territoires, nous créerons un guichet pour orienter, attribuer les aides et
garantir des solutions concrètes à tous.
> Aujourd'hui, avec toutes les fédérations du grand âge. Les constats sont partagés, l’heure est maintenant aux preuves et à l'action. Nous agirons ensemble pour permettre à chaque Français de bien vieillir.
> Le vieillissement va profondément changer le visage de notre société. Nous serions dans l'erreur si nous nous limitions à une réponse sanitaire ou médico-sociale. Déconfinons le grand âge et bâtissons ensemble «ce pays que nous irons tous habiter un jour».
> Engagement tenu: la proposition de loi «Bien vieillir» sera examinée à l’Assemblée nationale le 20 novembre. Ce texte, déjà enrichi par les députés, permettra des avancées très concrètes pour nos concitoyens et les professionnels. Continuons à l'améliorer !
Stanislas Guerini
(ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Garantir une bonne santé aux agents publics
c’est aussi leur permettre une alimentation de qualité. Je m’y suis engagé.
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> Les élus RN n'avaient pas envie que je vienne à
Beaucaire pour la journée de la démocratie… Tant pis ! J'y ai vu une asso
d’aide à l’intégration des étrangers, une mission locale qui envoie des jeunes
en Europe et de nombreux habitants. Mon message : l'État est là pour vous.
Bérangère Couillard
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la
Lutte contre les Discriminations)
> Je me réjouis du vote du Parlement
européen qui adopte le rapport Noichl qui promeut le
modèle abolitionniste français de la prostitution. La France continuera de défendre et protéger les droits des
femmes.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> La France a fait le choix stratégique de
développer une filière nationale de l'hydrogène avec 9 Md d’euros d'aides
depuis 2018. Je salue l'engagement d’Air Liquide, leader mondial qui investit
400 Me dans ce projet pionnier. Notre pays sera le champion de l'industrie
verte.
> Le RN s'est construit sur la désindustrialisation, si on veut combattre le RN, il faut réindustrialiser. Et ça, ça va nécessiter beaucoup de main d'œuvre : je considère que l'immigration fait partie des solutions, à condition qu'on intègre.
> On a beaucoup de slogans sur l'immigration et notamment quand elle entre dans le débat politique : mais on a un défi d'intégration, plus que de coût de l'immigration.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> 18 millions de Français ont déjà été victimes
d'arnaques en ligne. Ces actes malveillants vont probablement s’amplifier à
l’occasion des JO de Paris 2024. Nous mettrons en place un filtre anti-arnaque
qui avertira les Français quand ils se dirigeront vers un site frauduleux.
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> Le Fabriqué en France ce n’est pas qu’un slogan
ou un label, c’est le gage d’une qualité et d’un savoir-faire. On a des
milliers d’entrepreneurs qui font, chaque jour, un travail acharné pour faire
vivre la marque France, dans nos régions et dans le monde. Ne lâchez rien.
Thomas Cazenave
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> Nous continuons à protéger les
Français face à l’inflation :
- Revalorisation des tranches du barème
de l'impôt sur le revenu
- Indexation des prestations sociales
& minima sociaux
- Indexation des retraites Un bouclier
inflation à 25Mds € !
> L'Etat n'est pas un profiteur de guerre, il dépense pour protéger tous les Français. En 2023, l'Etat a dépensé 40 Mds€ pour protéger les Français face à une inflation très haute : boucliers énergétiques, primes, etc.
> [Baisse de 2 milliards d’impôts pour les classes moyennes] L’engagement sera tenu. On y travaille pour 2025.
> [Budget 2024 et 49.3] Si on n'a pas de majorité, oui. Il appartiendra à LR et aux autres groupes politiques de décider ou pas de se joindre à une éventuelle motion de censure.
Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et
de la Ruralité)
> Dialogue, écoute, confiance. Dans la droite
lignée de la feuille de route commune construite dans le cadre de l’Agenda
territorial, nous avons consulté les associations d’élus en amont du Budget 2024. Notre message: L’État continuera à vous soutenir.
> Les élus locaux doivent être représentatifs de la société. Constat partagé avec les femmes maires d'Île-de-France, toutes engagées pour leur territoire. Je me suis engagée à lever les difficultés encore trop nombreuses qu'elles rencontrent au quotidien.
> La solidarité est essentielle entre les collectivités, souvent en première ligne, pour traverser les crises.
Olivier Becht
(ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des
Français de l’étranger)
> Ursula von der Leyen annonce ouvrir une enquête de défense commerciale sur les
importations de véhicules électriques de Chine. C’est légitime : nous devons
rétablir des conditions de concurrence équitables. La France est attachée à ce
que le terrain de jeu soit le même pour tous.
Carole Grandjean
(ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels)
> Un bureau des entreprises dans chaque lycée
professionnel pour cette rentrée. C’était mon engagement, il a été tenu ! Un
annuaire de tous ces bureaux mis en ligne pour retrouver facilement leurs
coordonnées. C’était mon engagement, il est désormais tenu !
Clément Beaune
(ministre délégué chargé des Transports)
> Aujourd’hui, c’est l’anniversaire du Plan vélo
! Depuis 5 ans, avec les collectivités et les associations, le gouvernement fait du vélo un vrai
moyen de transport et les résultats sont là :
- 20 000 km de pistes supplémentaires
- 40% de fréquentation en plus
- 300 000 enfants formés.
> Au Bourget avec le Président, nous annoncions des aides inédites pour transformer l’avion en France et en Europe ! Aujourd’hui, les députés européens ont voté l’obligation de carburants durables dans l’aviation, jusqu’à 70% en 2050. L’écologie par l’Europe.
> Le Pass rail est un grand
projet écologique et social. L'ambition du train pour tous. Je le dis très
clairement : nous ne prendrons l'argent de personne. Il ne s'agit pas d'une
tentative déguisée pour recentraliser les compétences des régions en matière ferroviaire.
Au contraire, l'idée, c'est de mettre en commun, de faire plus, mieux, plus
simple.
Les régions font déjà beaucoup pour rendre le train attractif, avec des offres
alléchantes, notamment pour les jeunes. C'est notamment le cas de la Région
Occitanie, où Carole Delga a mis en place le ticket de TER à 1 euro pour les
jeunes tout cet été. De son côté, l'Etat n'est pas en reste. A ma demande,
200.000 billets Intercités ont ainsi été mis en vente au prix bloqué de 19
euros, soit deux fois moins cher que le prix habituel. Ça a très bien marché.
Avec ce Pass, nous voulons donc un outil simple, attractif, accessible à tous,
qui engloberait au moins les Intercités et les TER voire, les transports
urbains, à terme. Nous sommes au début du processus. J'irai au Congrès des
régions à la fin du mois pour en discuter avec les présidents de région. Les Allemands
ont réussi à faire ce travail de coordination entre les Länder et l'Etat
fédéral en quelques mois. Nous ne sommes pas moins bons qu'eux ! Je souhaite
que nous soyons en mesure de proposer une première offre dès l'été prochain. (…)
Il ne s'agit pas, comme je l'ai lu ou entendu, de demander aux régions de
financer l'offre de l'Etat. L'Etat finance les Intercités. Les Régions
financent les TER. Pour le Pass, on va faire ça ensemble. Et ensemble, nous
devons réussir à offrir des billets toujours moins chers et relever le défi de
la planification écologique.
> Il ne s'agit pas de saupoudrer, mais de financer notre grande ambition pour le train avec un plan d'une ampleur sans précédent. Nous avons déjà beaucoup augmenté les investissements ces dernières années, notamment sur le réseau ferroviaire. Ce ne sont pas les plus visibles mais ils sont indispensables pour faire face au retard accumulé depuis tant de décennies. De fait, on a créé une fracture entre la France du TGV, c'est-à-dire celle des métropoles bien reliées, et la France des Corail et des Intercités. Comment justifier que le temps de trajet entre Paris et Clermont-Ferrand soit plus élevé aujourd'hui qu'il y a 20 ans ? Pour mettre un terme à ces inégalités, on va investir dans la durée. Nous investirons notamment plusieurs milliards d'euros pour acheter de nouveaux trains. C'est très concret : sur le Bordeaux-Marseille par exemple, 20 rames flambant neuves seront livrées d'ici la fin de l'année 2026. Pour rénover le réseau ferroviaire, nous augmentons de 50% les investissements annuels d'ici à 2027. Enfin, il y a les objets de la transition écologique qui sont très importants. Je cite trois priorités où nous allons mettre le paquet : les RER métropolitains promis par le Président, les trains de nuit et puis le fret ferroviaire.
> Je veux casser cette image que notre pays serait irresponsable, truffé de mouvements de grève permanents, sans justification. Il est normal qu'avant la Coupe du monde de rugby et, a fortiori les JO, un dialogue social s'engage sur des choses très concrètes pour des agents qui doivent décaler leurs congés dans une période exceptionnelle. Je fais confiance aux dirigeants de ces grandes entreprises publiques Jean-Pierre Farandou à la SNCF et Jean Castex à la RATP pour conduire ces discussions et trouver des compromis protecteurs. Et je sais la fierté des agents du service public d'être en première ligne de ces Jeux écologiques.
> Je veux que le consommateur et le citoyen se
réconcilient. Quand une compagnie vend un billet à 10 euros, c'est la planète
qui paye le prix fort. Ces prix reflètent également des comportements proches
du dumping social ou environnemental, avec une pression sur les salaires, les
collectivités, les employés... A l'inverse, d'autres compagnies comme Air
France ont des engagements écologiques très forts. L'objectif n'est pas de
faire monter en flèche les prix, mais simplement de refléter le juste coût, le
juste prix social et environnemental.
C'est un débat que nous devons mener à l'échelle européenne et dont je
formulerai les contours à mes homologues lors de notre prochaine rencontre le
22 septembre prochain à Barcelone. Plusieurs pays comme l'Autriche ou la
Belgique se sont déjà prononcés en faveur d'une telle dynamique.
> [«Macronisme» écologique] Absolument et il faut sans
doute qu'on le révèle davantage. L'interdiction de la déforestation importée,
la taxe carbone aux frontières de l'Europe, l'interdiction de la vente de
véhicules à moteurs thermiques en 2035, la suppression de très nombreux
plastiques à usage unique, la mise en place du zéro artificialisation nette...
on a fait énormément de choses, notamment au niveau européen. C'est la bonne
échelle pour un impact réel et concret. A contrario, cela rend peut-être notre
action plus difficile à lire. Mais je le dis : l'Europe et l'écologie, c'est
nous ! (…)
En la matière, nous avons et nous devons montrer un cap clair. C'est la vraie
différence avec ce que sont devenus les Verts, qui ont muté en inquisiteurs du
barbecue. De l'autre côté de l'échiquier politique, le courant
climato-sceptique a pris ses quartiers chez une partie de la droite et
l'extrême droite. Pour ma part, j'estime que notre colonne vertébrale
idéologique doit reposer sur trois piliers. D'abord, la science et
l'investissement. C'est par le progrès que l'on transforme nos vies et nos
économies. Vient ensuite la notion de « juste effort ». Chaque nouvelle mesure
doit faire l'objet d'un accompagnement social pour ceux en ont besoin et faire
contribuer plus ceux qui le peuvent ou polluent plus. Il ne faut pas mentir aux
gens : oui, nos comportements doivent changer, mais de manière progressive et
juste. Enfin, il faut réintroduire la notion de rêve collectif autour de grands
projets. L'écologie doit être désirable. Faire envie, ça ne veut pas dire que
rien ne change, que tout va bien et que notre monde ne doit pas s'adapter. Ça
signifie au contraire qu'il faut des projets positifs. L'avion non-polluant sur
lequel le chef de l'Etat a fait des annonces au salon du Bourget ou le train à
hydrogène doivent être à 2030 ce que le Concorde et le TGV ont été aux 30
Glorieuses : un vecteur d'ambition et de fierté collective.
Par ailleurs, je ne rêve pas du tout d'un monde où il n'y aurait plus de
mobilité. En revanche, il faut faire autrement. C'est ce qu'on fait en
déployant les RER métropolitains, en faisant contribuer la route pour financer
le ferroviaire, en développant la voiture électrique et le covoiturage, tout ce
qui permet à la fois de bouger plus et de polluer moins.
> [Négation du réchauffement climatique] L'extrême droite n'a pas changé. Force est de constater que la France ne fait pas exception à la prolifération de ces discours. Nous ne devons rien laisser passer et répondre sur le fond, inlassablement. Parallèlement, notre politique porte ses fruits. Il y a 3 ans, on ne produisait pas de batterie électrique sur le sol français et c'était à peu près pareil en Europe. Aujourd'hui, Dunkerque est en passe de devenir la « batterie Valley » de la France et d'une bonne partie de l'Europe. C'est du concret. La preuve qu'avec de l'investissement et une politique tournée vers cette croissance verte, on peut s'adapter, rattraper et réussir !
> [Entretiens de Saint-Denis avec les chefs des partis] Soulignons
d'abord la démarche de concorde souhaitée par le chef de l'Etat qui est dans
son rôle. Il a voulu remettre de l'apaisement dans le débat et, du compromis en
passant des heures avec les responsables des partis. Cela honore notre
démocratie. Ces échanges vont aussi déboucher sur des choses concrètes. Par
exemple, le président a repris l'idée, proposée par Fabien Roussel, d'une
conférence sociale. C'est une bonne initiative pour mettre sur la table la
question des bas salaires, celle des branches où il n'y a pas de salaire
minimum et la question des carrières. Ces réunions ont vocation à être
renouvelées avec le Président et la Première ministre. (…)
Échanger ce n'est pas procrastiner. En attendant, le Président n'a pas suspendu
l'activité du pays, ni celle du gouvernement et du Parlement. Le projet de
budget sera déposé. Il ne s'agit pas de dire « on gouverne tous ensemble », ça
ne serait pas respectueux des institutions. Les discussions parlementaires
n'ont pas été transférées du Palais-Bourbon à l'école de la Légion d'honneur.
Mais que le Président, de temps en temps, porte cet effort d'unité, c'est
important. N'oublions pas que nous sortons d'une période de tensions, des
manifestations, d'émeutes au début de l'été. Le contexte national et
international est exceptionnel. Par ailleurs, la majorité relative à
l'Assemblée oblige à concerter davantage, tant mieux. Je préfère le dialogue
aux hurlements. A nous, ministres, d'appliquer la méthode de Saint-Denis dans
nos travaux. J'essaie de le faire dans mon secteur, notamment dans l'optique
d'une loi d'investissement dans les transports, où je consulte toutes les
sensibilités.
> Rappelons que plus de cinquante textes ont été votés durant la première année du quinquennat. Cela montre bien que le Parlement a réussi à dégager des compromis, y compris sur des choses importantes, la loi olympique, la loi sur les énergies renouvelables, celle sur le nucléaire ou encore les réformes de l'assurance chômage ou de France travail... Donc, ce n'est pas impossible et le Parlement existe au-delà des vociférations de certains. Quant aux textes financiers, oui ils passeront probablement en utilisant le 49.3, un outil de la Constitution. Ce n'est ni la première, ni la dernière fois. Le pays a besoin d'un budget chaque année au 1er janvier. Il ne faudrait pas que les cris de Mathilde Panot ou les hurlements de Jean-Philippe Tanguy gâchent, heureusement pour la démocratie, un travail sérieux et serein mené par les autres députés. Encore une fois, je l'ai dit dès le 20 juin 2022 et la fin des législatives, ce nouveau Parlement est comme un meuble en kit, qu'on nous aurait livré sans la notice. La majorité relative ne faisait pas partie de notre culture politique. Nous n'avons pas cédé au défaitisme, la preuve : on avance!
> [Immigration] Sur ce dossier, la Première ministre l'a répété : le gouvernement tient à l'équilibre du texte. Cela veut dire à la fois renforcer la lutte contre l'immigration illégale et permettre une meilleure intégration de ceux qui travaillent et qui veulent travailler ici. Comme notre majorité, j'y suis attaché.
> [Autorisation de la GPA] J'ai été clair : il s'agit d'une conviction personnelle. Je crois que tous les grands débats de société prennent du temps. On ne perd jamais rien à mettre, non pas seulement des convictions sur la table mais aussi des arguments dans la discussion. C'est modestement ce que j'essaie de faire.
> Je ne lâcherai pas la bataille européenne dans les idées, dans les réunions publiques, dans les actions militantes et les meetings. C'est un combat que j'ai porté auprès du président, dans mes tripes et avec toute mon énergie depuis que je suis à ses côtés en 2014, d'abord en tant que conseiller pour l'Europe, puis en tant que ministre.
> Macroniste et Borniste, ce n'est pas incompatible, au contraire. Je ne crois pas du tout que le macronisme sera une parenthèse. D'abord parce qu'il y a déjà eu des courants de rassemblement centraux ou centristes, des dépassements ou des synthèses dans le passé. D'une certaine façon, c'est ce qu'avait fait François Bayrou avec sa personnalité et son parti. C'est aussi ce qu'avait défendu Giscard sur de grands sujets comme les transformations sociétales ou l'Europe. Il existe finalement un soubassement historique et politique. L'élection d'Emmanuel Macron a engagé une recomposition politique très forte qui n'est pas terminée. Les partis de gouvernement sont bousculés et de nouvelles formations émergent ou constituent le centre politique réformateur et européen. Je crois que c'est une tendance de long terme. Mais bien malin celui qui peut prédire ce qui se passera en 2027 ou en 2030.
> Anne Hidalgo n'est jamais meilleure que dans le mensonge. On a l'habitude. Les Parisiens commencent à la connaître. Elle a dit qu'elle ne serait pas candidate à élection présidentielle en 2020, on a vu ce qu'il en était en 2022. Les électeurs lui ont rappelé ses engagements passés. En 2020, elle s'est engagée à ne pas augmenter les impôts. Deux ans plus tard, elle trahit ses engagements et assomme les propriétaires parisiens ! Et quand on a le mauvais goût de lui signaler ses responsabilités, elle accuse les autres. Je crois que c'est une technique qui n'impressionne plus grand monde. Donc il faut rappeler les faits : les dotations aux collectivités ont baissé sous le gouvernement de Manuel Valls. Je crois qu'elle n'avait pas marqué d'hostilité politique à l'époque. Nous avons mis fin à la baisse des dotations. On a compensé à l'euro près la suppression de la taxe d'habitation. Quant à la taxe foncière, il y a les villes qui ne l'augmentent pas, d'autres un peu et, enfin, celles où ça explose ! Que la maire de Paris assume sa responsabilité d'une hausse de 52% plutôt que de dire soudainement que c'est la faute des autres.
Patrice Vergriete
(ministre délégué chargé du Logement)
> [Rénovation thermique] À partir de 2025, les
logements classés G ne pourront plus être loués. Je suis en train d’évaluer
s’il faut de gros travaux pour passer de G à F.
> [Logement] On va ouvrir le prêt à taux zéro aux sites en réindustrialisation qui ont besoin de beaucoup de logements. Plus de villes vont rentrer dans les zones en tension. On ne peut pas construire partout en France."
Agnès Firmin Le Bodo
(ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de
santé)
> C’est grâce à la culture du travail ensemble,
avec les professionnels de santé et à partir des territoires, que nous
réussirons à répondre aux besoins de santé de chacun. C’est la vision
pragmatique et optimiste que j’ai tenu à partager lors du Forum Santé 2025.
> [Refondation du métier d'infirmier] Nous lancerons prochainement une consultation nationale à destination des professionnels concernés. Ce défi nous le relèverons ensemble.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Importance pour la France de construire une
Europe forte et indépendante avec une industrie verte et un modèle de
capitalisme social unique au monde. La transition énergétique ne se fera
pas contre ni sans les citoyens européens.
> J’ai assisté au discours de la présidente Ursula von der Leyen sur l’état de l’Union. Un moment important en cette fin de mandat. Je me réjouis de sa décision d'ouvrir une enquête anti-dumping sur les véhicules électriques CN. Il est essentiel de nous protéger de la concurrence déloyale.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
> La limite planétaire sur l’eau douce vient
d’être dépassée. 6 limites sur 9 sont dépassées. Le gouvernement agit pour inverser la tendance. Nous avons un budget
historique et des plans inédits, notamment avec la Stratégie nationale biodiversité et le Plan eau.
> La sécheresse ne s'arrête pas avec la rentrée. Le niveau des nappes continue à baisser. J'appelle chacun à la vigilance.
> Les espèces exotiques envahissantes sont une des 5 grandes pressions sur la biodiversité. Au sujet du moustique tigre, nous ferons un retour d’expérience de l’été 2023 pour identifier les points à renforcer dans le plan d’action du gouvernement.
> Quand il y a une attaque de loup, cela crée une vraie
détresse psychologique et économique chez les éleveurs. Le nouveau plan
national d’action permettra de mieux protéger le pastoralisme. (…)
Avec le plan national d’action loup notre objectif est de protéger les éleveurs et leur activité,
mais aussi de protéger le loup. (…) Nous parlons de 1.104 loups dans notre pays. L’espèce
était sur le point de disparaître. Aujourd’hui, l’espèce a retrouvé un niveau
de viabilité démographique.
► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du
Mouvement démocrate)
> [Réponse au Président de la
République à la suite des rencontres de Saint-Denis]
Nous avons bien reçu votre compte-rendu
de la réunion à laquelle vous nous avez conviés à Saint-Denis le 30 août
dernier.
Nous voulons tout d’abord vous exprimer
notre satisfaction de l’organisation de cette rencontre. Vous n’en serez pas
étonné. C’est un des thèmes majeurs de l’engagement politique du Mouvement
Démocrate que de voir consacré, mieux reconnu et renforcé, le pluralisme dont
se nourrit notre démocratie. C’est bien ce que vous avez souhaité exprimer en
invitant à cette rencontre tous les chefs de partis politiques représentés par
un groupe au Parlement et nous y sommes sensibles.
Les points abordés lors de cette
rencontre mériteraient tous un développement mais nous nous en tiendrons ici
aux principaux.
Nous avons particulièrement apprécié
l’unanimité qui s’est exprimée autour du soutien à l’Ukraine. Cette unanimité est tout à fait notable en ce
qu’elle est un élément de nouveauté dans le paysage politique français. Pour
nous, cette unanimité vaut engagement moral de mieux expliciter le type de
soutien et le calendrier de ce soutien dans le moment éminemment critique de la
contre-offensive de l’Ukraine.
Nous avons également apprécié
l’engagement que vous avez exprimé d’organiser un débat sur la situation en
Afrique. De nombreuses inquiétudes s’expriment à juste titre sur notre place
sur le grand continent voisin où la France a compté et, nous en sommes
persuadés, compte de nombreux partenaires et amis.
Au premier plan de ces préoccupations
figure le Maghreb et l’attente que tant de nos compatriotes ressentent et
expriment d’une refondation de nos relations avec les pays qui le composent.
Au-delà de l’élan naturel de solidarité à destination du Maroc en cette période
si douloureuse, les liens de fraternité qui devraient unir les deux rives de la
Méditerranée imposent une reprise du dialogue sur de nouvelles bases.
La paix dans le Caucase est encore trop
fragile pour que la France ne s’y engage pas de tout son poids. Les populations
civiles, premières victimes du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, ne
peuvent être placées en situation d’otages. Devant l’ampleur de la catastrophe
humanitaire, les récentes déclarations de la diplomatie française, en appelant
l’Azerbaïdjan à ses responsabilités, vont dans le bon sens à condition qu’elles
ouvrent la voie à des actions concrètes, en concertation avec nos partenaires,
en faveur d'un règlement pacifique et définitif.
S’agissant de l’organisation des
pouvoirs, l’idée d’une expérimentation locale est pour nous très positive.
Pour ce qui est de l’organisation des
collectivités locales, nous ressentons particulièrement les interrogations et
les incompréhensions autour du mode actuel de définition et de fonctionnement
des régions. L’immense majorité de nos concitoyens a même du mal à se
représenter le périmètre régional, notamment, mais pas seulement, dans les
grande régions récemment et artificiellement créées (Nouvelle-Aquitaine,
Occitanie, Grand Est et même Auvergne-Rhône-Alpes).
Au-delà de cette question vitale
d’identité, nous constatons deux dysfonctionnements majeurs. Les électeurs ne
connaissent pas leurs élus. Il n’y a pas 5 % des électeurs qui peuvent citer un
conseiller régional. Cela ne peut qu’apparaître insupportable dans un temps où
la démocratie devient de plus en plus médiatisée et de plus en plus
personnalisée. D’autre part, l’absence d’un dialogue entre les exécutifs
régionaux et les grands exécutifs locaux présents sur le territoire régional
(conseils départementaux plus proches du monde rural, grandes villes et grandes
agglomérations) nous paraît être une pratique insoutenable. La définition
nouvelle que nous appelons de nos vœux n’exclurait nullement l’élection des présidents de conseil régionaux (et
d’une part de leurs exécutifs) au suffrage universel direct.
Le même type de critiques doit être fait
sur la loi municipale « PLM ». Il n’est pas possible, que dans les trois plus
grandes collectivités locales de notre pays, les maires soient choisis
en-dehors de l’expression du suffrage de nos concitoyens. Cette survivance,
résidu d’un temps où le pouvoir exécutif national craignait la concurrence des
grands « féodaux » de la vie locale, n’a plus lieu d’être et est inexplicable.
La garantie du bon fonctionnement d’une
démocratie réside dans l’expression du pluralisme des opinions.
En ce sens, la question de la proportionnelle
est à nos yeux centrale dans une période de renforcement de la défiance entre
le pouvoir et les citoyens. Elle est au coeur de notre engagement commun car
elle permet la représentation juste et équitable des opinions des Français. À
l’inverse, le mécanisme du scrutin majoritaire – renforcé par la proximité
entre élection présidentielle et élections législatives – exclut des millions
de voix exprimées d’une représentation. Et, nous le voyons, il ne garantit plus
l’obtention d’une majorité absolue, argument longtemps opposé à l’instauration
de la proportionnelle. La culture de l’affrontement, induit par le fait
majoritaire, n’est ni bonne ni saine dans une démocratie pacifiée et efficace.
En consultant et associant les partis politiques à l’occasion de ces rencontres
de Saint-Denis, dans le dialogue et la responsabilité, vous participez
heureusement à ce changement de culture politique que nous voyons comme
nécessaire.
Autre instrument du pluralisme, le financement
des partis politiques et en particulier des campagnes électorales. Il est de
plus en plus difficile, y compris pour des partis politiques de premier plan,
de trouver des financements pour leurs candidats. Ce refus des banques a pour
conséquences la soumission de courants d’opinion à des intérêts privés ou à
ceux de puissances étrangères. Cela ne peut être considéré autrement que comme
insoutenable. Il nous paraît donc indispensable de remettre sur le métier la question
de la Banque de la démocratie, engagement exprimé au cours de la campagne de
2017, dans le but d’assurer, dans l’équité et la transparence, le juste
exercice de l’expression démocratique.
L’élargissement du champ du référendum
est souhaitable si elle est réservée aux grands enjeux et aux sujets desquels
l’ensemble des données et de l’information sur les enjeux, ait été donné aux
Français. En tant qu’instrument constitutionnel, le référendum permet de sortir
des blocages parlementaires en rendant la parole aux Français, agissant en
citoyens éclairés. Il demeure que dépendant d’une révision constitutionnelle,
cette réforme du référendum exige l’assentiment des deux assemblées
parlementaires et leur accord sur le même texte. Un tel défi mérite d’être
relevé, mais il constitue une gageure de laquelle les formations politiques
devront se saisir et sur laquelle ils devront s’entendre.
Ce qui implique enfin une presse libre,
la plus indépendante possible des grandes influences financières.
L’organisation de la presse doit permettre en effet la diffusion d’informations
fiables, les plus objectives possibles et, de ce fait, la vitalité
démocratique. Nous regardons la concentration des principaux médias dans les
mains de quelques groupes économiques privés avec inquiétude et pour cette
raison participerons avec engagement aux États Généraux de l’information que
vous avez annoncés. Nous tenons à honneur de voir repris sur ces sujets la
réflexion du Conseil national de la Refondation.
Nous vous renouvelons nos encouragements
et notre soutien dans votre démarche en faveur de la cohésion de la Nation et
nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression
de notre très haute considération.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au
Parlement européen)
> La mort déchirante de Mahsa a incité les femmes iraniennes à s'élever
contre les règles répressives qui ont restreint leurs droits depuis la
révolution. En proposant la candidature de Mahsa Amini et du Mouvement Femme,
Vie, Liberté au prix Sakharov 2023, Renew Europe reconnaît le courage, la
détermination et le sacrifice de toutes les femmes intrépides qui ont pris la
tête du changement pour l'avenir de l'Iran, inspirant également les mouvements
de défense des droits des femmes dans d'autres pays de la région.
Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Ni la transition écologique, ni la préservation
de notre modèle social ne devraient être des prétextes aux dissensions. La
place de la France dans le monde, l'ordre républicain, l'école laïque ne
devraient jamais être des objets de discorde.
> L’ADN des députés Renaissance, c’est l’audace. Alors, osons ! Nous sommes le parti des actes, quand les autres sont celui des paroles. Le parti du changement, contre l’immobilisme. Président de groupe, je m’emploierai à ce que les députés Renaissance restent le moteur du progrès social, économique, écologique et sociétal!
> Notre groupe continuera d’être à l’écoute. A l’écoute des Français, des entreprises, de tous les corps intermédiaires mais aussi à l’écoute des oppositions pour porter des textes transpartisans essentiels pour la vie de nos concitoyens.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> Le renforcement de l’indépendance de l’Europe est un pilier de notre
projet politique. Aux journées parlementaires de Renaissance
nous avons travaillé aux grandes orientations
afin de poursuivre sur ce chemin lors des européennes de juin prochain.
Antoine Armand (député)
> Pendant des décennies, nos services publics ont
subi un manque de reconnaissance. Depuis 2017 avec Renaissance et le Président de la République, nous remontons la pente :
augmentation du nombre de fonctionnaires, maisons France services… et nous
ferons encore plus.
● Parti radical
> Il y a un an, Mahsa
Amini mourait après avoir été arrêtée à Téhéran
par la police des mœurs pour «port de vêtements inappropriés». Le Parti
radical n'oublie pas, soutient le mouvement d'émancipation
des iraniennes et salue leur immense courage.
Nathalie Delattre (sénatrice)
> [Régularisation des immigrés illégaux dans les
métiers en tension] Cela concerne entre 7 000 et 10 000 personnes par an, alors
que le secteur de l’hôtellerie-restauration a besoin de 250 000 personnes. On
voit que l’échelle est moindre que ce que l’on imagine"
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Oui, il faut une enquête anti-dumping sur les
voitures électriques chinoises.
> Très forte majorité au Parlement Européen pour la résolution que j’ai co-écrite et qui dénonce la répression qui sévit en Azerbaïdjan.
> Après avoir choisi délibérément d’affaiblir l’Ukraine selon ses propres critères, Elon Musk s’aligne sur la Chine s’agissant de Taïwan. Le nouveau diplomate en chef d’X est le serviteur zélé des régimes autoritaires. Elles n’ont même plus besoin de se mêler des élections américaines.
Pascal Canfin
> Nous sommes en responsabilité et au cœur de l’action européenne, quand
les oppositions ne sont que dans la projection. «Pacte asile et immigration»,
«pacte vert», réforme du marché de l’électricité… La priorité, c’est de
continuer à agir. Il n’y a aucune raison de se précipiter. Nous voulons aller
au bout de notre travail. La majorité partira unie et forte pour défendre
l’Europe, alors que la gauche et la droite ne parleront pas d’Europe mais
resteront plongées dans leurs divisions. Il y aura l’implosion de la Nupes d’un
côté, la concurrence entre Bardella et Maréchal-Le Pen de l’autre.
> Le cœur de notre campagne pour les européennes, ce sera la construction de l’Europe-puissance. Nous en avons posé des briques historiques, nous devons continuer le travail. Face à la Russie qui agresse l’Ukraine, cette Europe-puissance doit être capable de rivaliser avec la Chine et les États-Unis pour défendre nos intérêts et nos valeurs. C’est le cœur de notre bilan, c’est notre responsabilité historique et ce sera le cœur de ce que l’on proposera aux Français.
> Le RN est notre adversaire politique principal, car
c’est le parti le plus haut dans les sondages et le plus dangereux pour
l’Europe. Pendant cette campagne, nous démasquerons les impostures du RN, y
compris auprès des classes populaires. Jordan Bardella n’a pas voté la taxe
carbone aux frontières. Moi, je peux aller voir les salariés d’ArcelorMittal à
Dunkerque ou à Fos-sur-Mer, et leur dire que je les ai protégés du dumping
climatique de leur concurrent chinois; pas Bardella.
Sur l’immigration, il ne cherche pas à être efficace, mais au contraire à vivre
du problème. C’est ce jeu qu’il faudra dénoncer. Bardella n’a pas voté le
«pacte asile immigration» européen, qui permet de mieux défendre les frontières
et d’accélérer le traitement des droits pour éviter les situations inhumaines.
Même l’extrême droite italienne l’a voté. Nous, nous savons prendre nos
responsabilités.
> Je m’attends à ce qu’Emmanuel Macron prenne une grande part à la campagne. Nous avons le président de la République le plus européen, qui est aussi la principale figure du jeu politique européen. C’est un atout pour notre pays. Ensemble, nous avons su répondre aux enjeux de notre temps: notre stratégie vaccinale face à la crise du Covid19, la réponse à la guerre en Ukraine et le soutien de l’économie européenne, avec un plan de relance historique de 750 milliards d’euros qui a sauvé des millions d’emplois en Europe. Le RN ne l’a pas voté. Les artisans, les commerçants, les patrons et les salariés doivent le savoir.
> Nous agissons en réalité à deux niveaux. À l’échelle nationale, nous investissons pour l’environnement sept milliards d’euros de plus au budget par rapport à l’année dernière. C’est un choix budgétaire historique. Aucun gouvernement précédent ne peut en dire autant. Au niveau européen, le «pacte vert» est en train de transformer l’Union européenne en puissance écologique. Les Verts sont dans l’incantation, nous sommes dans l’action. Nous n’avons pas de leçon à recevoir d’eux.
> [Régularisation des travailleurs étrangers sans papiers dans les métiers en tension] Le simplisme est incompatible avec le macronisme. La majorité ne peut pas tenir si elle ne tient pas sur ses deux jambes. Je trouverais étonnant de renoncer à cette mesure, alors que ce sont les patrons eux-mêmes (dans le bâtiment, la restauration, l’hôtellerie) qui la demandent. Les Républicains en font une ligne rouge par pure idéologie. Pourquoi devrions-nous nous soumettre à ce diktat de la droite? Je suis pour ma part absolument d’accord avec Sacha Houlié. Renoncer à cette mesure, c’est renoncer à notre identité et fracturer la majorité.
Marie-Pierre Vedrenne
> Depuis le 1er août 2023, la
Chine dispose d'un nouveau cadre pour ses exportations de gallium et de
germanium, des matériaux essentiels pour nos systèmes de défense, pour les
semi-conducteurs de nos véhicules électriques, pour nos infrastructures 5G, nos
éclairages LED, des matériaux dont 80% de nos besoins viennent de Chine.
Désormais, les autorités chinoises
peuvent restreindre nos approvisionnements sur ces matières premières
critiques.
C'est notre laisser-faire qui nous a
conduit à cette situation, et il était temps que l'Europe se dote d'un cadre
pour les approvisionnements sûrs et durables en matières premières critiques,
pour ne plus créer de dépendances, pour privilégier des partenariats avec des
pays qui partagent nos valeurs et nos principes, pour garantir que la
transition technologique et environnementale participe aussi au juste
développement.
Ainsi, avec ce travail, nous répondons à
un double défi : la réduction des risques pour les Européens et la garantie de
notre autonomie stratégique, sans tourner le dos à nos partenaires pour ne pas
faire notre développement sur leur développement.
C'est la vision que nous avons défendue
avec Nicola Beer, nous devons en être fiers et nous devons être tous aux
résultats.
Pendant des années, nous avons accru nos
dépendances, laissé la maîtrise des chaînes d'approvisionnement en matériaux
critiques à nos rivaux systémiques, et nous en payons le prix.
Il était temps de réagir et de
privilégier des approvisionnements avec des partenaires avec qui nous
partageons des principes et des valeurs. A ce titre, cet accord avec les
États-Unis trouve sa place.
Mais la politique américaine n'est pas
toujours l'amie de l'Europe. Remise en cause du cadre de l'OMC, politique
protectionniste de l'IRA, sanctions extraterritoriales. Il est donc légitime et
sain de nous interroger sur les conséquences de cet accord.
Où se trouve l'étude d'impact ? Comment
assurer que les effets de notre règlement sur les matières premières critiques
ne soient pas remis en cause par cet accord spécifique ? Nous devons certes
réduire les risques sans découpler nos relations avec nos alliés.
Mais nous devons le faire avec notre cap,
celui de notre autonomie stratégique qui doit rester le pilier de notre
politique industrielle et commerciale.
Laurence Farreng
> Nous ne pouvons plus tolérer
l'agressivité dans le monde du sport, comme ailleurs. Combien d'athlètes sont
victimes d'entraîneurs, de médecins et de soigneurs abusifs ? Tous ces actes
sont pénalement sanctionnés en Europe, mais la loi du silence, présente
jusqu'au sommet des fédérations, détruisent certains de nos jeunes athlètes. La
loi doit être respectée. C'est à nous, députés européens, de veiller à son
application, de faire pression sur les grandes organisations internationales
comme l'UEFA, de parler au nom des victimes, de promouvoir l'éducation au
consentement dès le plus jeune âge et d'harmoniser nos instruments juridiques.
Gilles Boyer
> Après le vote serré en
commission la semaine dernière, c'est aujourd'hui une victoire qui, je
l’espère, aidera à s’engager ensemble sur le chemin de la restauration de la
confiance de nos concitoyens envers nos institutions après les profonds
dommages causés par le Qatargate. Ce n’est que la première pierre, mais ce
résultat est une étape essentielle. Beaucoup reste encore à faire en matière de
transparence, au cours de ce mandat et de celui qui débutera après les
élections européennes.
Valérie Hayer
> A travers les crises que nous avons traversées, l’Europe a été de plus en plus visible et s’est renforcée. On a gagné la bataille politique, à tel point que les eurosceptiques ne veulent plus sortir de l’Union européenne. Continuons en 2024 !
> Nous n’attendons pas une meilleure Europe ; nous la changeons de l’intérieur. En humanistes et en progressistes.