samedi 9 septembre 2023

Propos centristes. France – Budget 2024 : réduire le déficit et financer les priorités du gouvernement / Interdiction de l’abaya à l’école / Guerre contre la drogue / Décarbonation des transports / Surfréquentation touristique / Innovation agricole…

Voici une sélection, ce 9 septembre 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Nous sommes tous bouleversés après le terrible séisme au Maroc. La France se tient prête à aider aux premiers secours.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> [Discours aux préfets] Au terme de cette semaine de rentrée, je tenais à vous recevoir, ici, à Matignon, pour un moment de convivialité et d’échange, et avant cela, j’ai souhaité en profiter pour partager avec vous quelques messages, sans vous exposer à la canicule.
Le premier d’entre eux, c’est la reconnaissance.
Certains d’entre vous occupent leurs fonctions depuis un moment, d’autres sont en poste depuis quelques semaines, mais toutes et tous, vous avez choisi la préfectorale.
Vous avez choisi de servir, en première ligne, pour affronter les crises et pour accompagner les projets, pour veiller à la sécurité et assurer la mise en œuvre de nos politiques publiques, pour porter la parole de l’État et animer le dialogue avec tous les acteurs locaux.
Vous êtes le cœur battant de l’État dans les territoires. C’est un engagement total, essentiel. Je voulais le saluer et vous en remercier.
Ces derniers mois, je sais, ont été particulièrement exigeants. Après les tensions liées à la réforme des retraites, la France a été traversée en juillet par un épisode de violences inacceptables.
Des élus ont été visés. Des mairies, des écoles, des commissariats, tous les symboles de la République ont été pris pour cible. Des magasins ont été pillés. Des véhicules et du mobilier urbain détruits. Malgré l’intensité des violences, vous avez tenu bon.
En dirigeant l’action des forces de l’ordre, vous avez assuré, partout, le retour rapide de l’ordre républicain. Grâce à votre action, à la fois opérationnelle et en lien constant avec les maires, les violences ont pu cesser rapidement.
Je veux également saluer la mobilisation des parquets, qui ont permis une réponse pénale rapide et ferme.
J’y vois un enseignement : quand nous travaillons ensemble, élus locaux, forces de l’ordre, parquet, nous agissons vite, bien et les résultats sont au rendez-vous.
Je sais que le ministre de l’Intérieur et le ministre de la Justice sont particulièrement mobilisés pour relever ce défi.
Nous tirerons toutes les conséquences des émeutes de juillet, et plus largement de la brutalisation de la société.
Il est d’abord important de ne pas réduire la question des violences urbaines, à la question des banlieues. Vous le savez bien, sur 500 communes qui ont connu des violences, 150, c’est-à-dire à peu près le tiers, n’avaient aucun quartier prioritaire de la politique de la ville.
Et dans l’autre sens, dans la moitié des quartiers prioritaires, il n’y eu pas eu de violences.
J’ai lu avec intérêt la synthèse de vos contributions sur les violences de juillet, vos alertes sur l’impact politique et psychologique de cet épisode sur les habitants des quartiers touchés, le comportement mimétique des plus jeunes, ou encore le pouvoir déflagrateur des réseaux sociaux.
Cela alimente nos réflexions et confirme que notre réponse doit être globale.
Il y a des questions de sécurité et d’ordre public, bien sûr, mais plus largement de respect de l’autorité, d’intégration, d’éducation, de lutte contre la précarité et de mixité sociale.
J’aurai l’occasion d’échanger avec les acteurs locaux et d’annoncer plusieurs mesures lors du Comité interministériel des villes qui se tiendra le 9 octobre. Je connais la mobilisation de tous les ministres concernés, en particulier la secrétaire d’État chargée de la ville
Vous aurez aussi un rôle de premier plan à jouer dans l’élaboration des prochains contrats de ville, dont je souhaite que la dimension pluriannuelle soit renforcée.
J’ajoute que dans l’immédiat, l’effort de reconstruction doit se poursuivre jusqu’au bout, pour que les habitants retrouvent leurs services publics et leurs quartiers. La loi d’urgence votée le 25 juillet dernier nous donne les moyens d’accélérer. Votre implication personnelle est déterminante pour permettre un retour à la normale le plus rapide possible.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Nous menons une guerre contre la drogue, avec des réussites, même si nous ne parvenons pas à éradiquer définitivement le trafic. Nous limitons fortement l’ampleur et la puissance des organisations criminelles. Il faut contenir la pieuvre.
La consommation de cannabis chez les Français, et en particulier chez les jeunes, a baissé pour la première fois. 10% des élèves de troisième – même si c’est encore trop -
ont fumé du cannabis dans l’année, soit deux fois et demie de moins qu’en 2011.
Côté trafic, depuis trois ans nous obtenons des résultats. On a 1000 points de deal en moins sur l’ensemble du territoire, soit un point de deal sur quatre démantelé.
C’est pourquoi, sur le modèle de la CRS 8, je vais mettre sur pied une unité d’investigation nationale d’une centaine d’effectifs mêlant policiers et gendarmes. Avec des chiens, des enquêteurs spécialisés dans le blanchiment, des moyens technologiques.
Ces enquêteurs viendront en appui des services locaux pour mener des opérations d’envergure. C’est aller au-delà du nettoyage d’un point de deal car il s’agit là de démanteler des réseaux et de définir des cibles.

> Je suis très opposé à la légalisation du cannabis. Pas par idéologie mais par sens pratique, car ça ne marche pas. Le marché légal ne remplace jamais le marché illégal, il le complète. C’est le cas partout où cela a été fait: au Canada, au Portugal, dans certains Etats aux Etats-Unis. Les Pays-Bas se remettent en cause. Par ailleurs, les points de deal sont aujourd’hui multi-produits, avec du cannabis mais également d’aitres drogues comme la cocaïne. Si vous légalisez le cannabis, vous ne supprimez pas les points de deal. Ensuite, ce n’est pas parce que vous légalisez que vous vous débarrassez des trafiquants de drogue. Le fait de dire que cela libèrerait des policiers qui pourraient faire autre chose est une ineptie. Les trafiquants qui gagnent des milliers d’euros par jour, vous pensez qu’ils vont monter leur petite échoppe en payant l’Urssaf et leurs impôts? Ils iront vers d’autres trafics. C’est notre combat contre la drogue qui empêche pour l’instant le fentanyl ou l’ice de tuer en grand nombre comme en Amérique du Nord. De plus, le taux de THC actuel ne serait pas celui qui serait vendu chez les buralistes français. Les consommateurs addicts n’y retrouveraient pas leur dose.

> [Négociations sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie] Il faut noter la bonne volonté de tous les acteurs et je les en remercie. Ils sont tous venus à l’invitation de la première ministre. Nous avons tenu deux réunions trilatérales et une troisième a eu lieu devant le président de la République. Ce n’est pas rien, car cela ne s’était pas produit depuis 2019. Je me suis impliqué personnellement en allant quatre fois en un an en Nouvelle-Calédonie : on a eu beaucoup d’échanges. Une confiance s’est créée.
Par ailleurs, nous essayons de régler les grands problèmes du Caillou, dont le président a rappelé l’importance dans l’axe Indo-Pacifique : le réchauffement climatique, le nickel, l’équilibre des comptes. Nous avons répété que nous allions accompagner la Nouvelle-Calédonie sur le nickel, en grande difficulté. L’Etat va aider la Nouvelle-Calédonie à terminer ses exercices budgétaires. (…)
Nous avons décidé de proposer, au nom de l’Etat, un projet, car personne ne le proposait… Il prévoit d’abord une modernisation des institutions de la Nouvelle Calédonie. Nous proposons des changements dans la répartition des compétences entre les trois provinces et le gouvernement, car il existe des difficultés : trois codes de l’environnement différents, par exemple ! Nous proposons que le président du gouvernement soit élu directement par le Congrès de la Nouvelle-Calédonie et que le nombre d’élus des provinces au Congrès réponde aux évolutions démographiques. Ensuite, le projet réaffirme que la Nouvelle-Calédonie, restée française, garde un titre spécifique dans la Constitution, et que l’on ne touchera pas à l’accord de Nouméa de 1998, qui prévoit une citoyenneté néo-calédonienne dans la citoyenneté française, ainsi que ses autres acquis. Le projet propose un accord pour les élections provinciales de 2024 en dégelant le corps électoral dans certaines conditions plus conformes aux règles démocratiques générales. (…)
Le document contient la réaffirmation du droit à l’autodétermination, et ne propose plus de date ou de durée pour l’atteindre. C’est une révolution : plus d’épée de Damoclès. Nous voulons définir un processus, en proposant trois conditions à discuter : un éventuel futur projet sera proposé par les Néo-Calédoniens eux-mêmes au lieu d’une question binaire – oui ou non à l’indépendance ; les deux tiers du Congrès demanderaient ce projet et le voteraient avant de le proposer aux Néo-Calédoniens ; un droit de pétition pourrait être créé, accessible à partir de 50 % du corps électoral. C’est une base de départ, ouverte à la discussion. La réforme constitutionnelle interviendrait en février-mars : le président l’a dit aux parties. Elle sera suivie d’un référendum de projet, d’une loi organique adoptée au Parlement, et des élections provinciales, d’ici à la fin de 2024. (…)
Nous respectons profondément les indépendantistes. Et nous respectons leurs demandes et leur calendrier : je reviendrai à Nouméa fin octobre, avec Philippe Vigier, le ministre délégué chargé des outre-mer, pour tenter de finaliser l’accord et ils auront leur congrès en novembre. Mais s’il n’y a pas d’accord, nous allons modifier le corps électoral pour tenir les élections provinciales : c’est une exigence démocratique. Des indépendantistes et des non-indépendantistes se sont réunis par deux fois dans une même salle avec moi cette semaine, je compte sur la grande responsabilité des différentes parties face à l’histoire. Les uns demandent l’autodétermination, les autres ont fait le choix de rester dans la France, il faut respecter les convictions, mais nous avons vu que les référendums passés n’ont pas réglé le problème. C’est aux Néo-Calédoniens de proposer un projet en respectant le choix fait, par trois fois, de rester français.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Tremblement de terre au Maroc] La France est pleinement solidaire des autorités et du peuple marocains dans cette épreuve et se tient prête à apporter immédiatement son aide, pour les secours et l’assistance aux populations affectées par cette tragédie.

> Sous-entendus ignobles, propos abjects, antisémitisme avéré : les déclarations faites le 5 septembre par le président russe sur le président ukrainien et sur l'Ukraine sont indignes.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Face au nouveau contexte stratégique et à un effort de défense historique, nos armées doivent poursuivre leur transformation. Comme l’a rappelé Emmanuel Macron, cette transformation est une nécessité pour garantir à nos soldats les moyens d'accomplir leurs missions avec fluidité et performance.

> Deux attaques terroristes ont ensanglanté le Mali hier. Elles ont déjà fait 64 morts. Une autre attaque a eu lieu aujourd’hui à Gao. J’adresse mes sincères condoléances au peuple malien. Un foyer terroriste majeur se reconstitue au Sahel depuis la fin de l’opération Barkhane.

> Échanges fructueux avec mon homologue saoudien sur la sécurité et stabilité dans le Golfe et au-delà. Nous partageons la même volonté d'approfondir notre relation bilatérale militaire et de développer ensemble, des projets industriels innovants.

 

Gabriel Attal (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Par une décision claire, le Conseil d’État a rejeté la demande de suspension de ma décision sur la laïcité et le port de l’abaya et du qamis en milieu scolaire. Il s’agit d’une décision importante pour l’École de la République.
La vocation de l’École, c’est d’accueillir tous les élèves, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs, sans discrimination ni stigmatisation. Cette promesse est au cœur de notre pacte républicain. C’est aussi le moteur de mon engagement.
Cette clarification étant faite, concentrons-nous sur les autres grands défis que doit relever notre École : lutte contre le harcèlement, élévation du niveau général, attractivité du métier d’enseignant, restauration de l’autorité des savoirs… J’y consacre toute mon énergie.
En cette semaine de rentrée scolaire, je renouvelle mes vœux d’une année scolaire studieuse et apaisée à tous les élèves, leurs professeurs et l’ensemble des personnels de l’Education nationale, que je remercie infiniment pour leur engagement au service de la Nation.

> Un enfant de France. Un fils, un mari. Un soldat aguerri. Un homme qui paya de sa vie l’héroïsme qui, toujours, fut son idéal discret. Un héros de la Nation. Fier d’avoir inauguré le lycée Arnaud Beltrame à Meyzieu.

> « Être Français ». Échanges avec des élèves de 3ème du collège Gilbert Dru, à Lyon, pendant leur cours d’Enseignement moral et civique. Droits et devoirs, sens de la devise républicaine, laïcité… nous voulons renforcer ces temps d’apprentissage essentiels à la vie de la Nation.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Mes priorités:
- poursuivre l’amélioration des conditions de vie étudiante
- mieux accompagner le parcours étudiant, avec une information claire
- poursuivre l’adaptation des formations aux besoins du pays.
Poursuivre l’amélioration des conditions de vie étudiante:
Cette rentrée marque un renforcement historique de l’accompagnement étudiant. Je poursuivrai la
réforme des bourses dans le cadre de la solidarité à la source.
Pour une vie étudiante et un cadre de formation accessible à toutes et tous, je souhaite notamment:
- mieux prendre en compte le handicap dans l’enseignement supérieur
- améliorer l’offre de logements étudiants avec les élus locaux
Mieux accompagner le parcours étudiant avec une information plus claire, en améliorant:
- l’orientation des élèves
- la transparence de l’offre de formations, avec une vision plus claire de l’enseignement supérieur privé
-
#MonMaster, avec la création d’une phase complémentaire.
Poursuivre l’adaptation des formations aux besoins du pays:
- en formant aux métiers d’avenir, notamment via
France 2030 avec 20.000 nouvelles places pour créer les talents de demain
- en intégrant la transition écologique dans les formations avant 2025

> Les IUT sont des formations professionnalisantes essentielles du 1er cycle. Nous débloquons 15 M€ pour accompagner leur développement :
- 1M€ pour créer 6 départements d'IUT
- 14M€ pour le déploiement de la 3e année de BUT sur tout le territoire.

> Nous portons une attention particulière aux 12 000 enseignants agrégés ou certifiés dans les établissements d’enseignement supérieur, qui transmettent leurs savoirs essentiellement en licence et BUT. J'annonce aujourd'hui un cadre revalorisé pour l'exercice de leurs missions.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> L'innovation est une des réponses aux transitions nécessaires de l'agriculture et les agriculteurs en sont les acteurs clés. C'est pourquoi j'ai souhaité hier me rendre à Innovagri, événement emblématique à Outarville dans le Loiret, qui présente l'innovation dans le monde agricole. Objectifs:
- Massifier les solutions innovantes
- Démontrer la capacité d’innovation du monde agricole pour relever les défis climatiques, écologique et celui de notre souveraineté alimentaire.
L’État au travers de France 2030 y consacre plus de 2 milliards d’Euros.

> En cette semaine de rentrée scolaire, je suis très heureux de rencontrer et d’échanger avec les apprenants et les équipes éducatives et administratives de trois lycées agricoles. L’enseignement agricole est au service des transitions, des territoires, du vivant. Ce sont des métiers qui recrutent et qui ont du sens. Tout l’enjeu est de les faire connaître, de créer des vocations et de pérenniser la bonne dynamique d’attractivité : en trois ans, les effectifs globaux de l’enseignement agricole ont augmenté de 4 %.

> L’enseignement agricole est très diversifié. Diversifié géographiquement, parce qu’il y a plus de 800 établissements en France. Diversifié dans sa forme, qu’il s’agisse des lycées publics, privés ou encore des maisons familiales rurales. Diversifié dans ses approches pédagogiques avec des formations à temps plein et d’autres par alternances. Et diversifié enfin dans les métiers auquel il prépare.  Cet enseignement est sous la responsabilité du ministère de l’Agriculture et je voulais montrer sa variété dans cette séquence avec Carole Grandjean. (…)
On a besoin de former plus de jeunes. En ce moment, on installe 13 000 agriculteurs par an. Il en faudrait 20 000 pour maintenir exactement le nombre de chefs d’exploitation. On aurait besoin de 30 % d’apprenants en plus dans les formations agricoles pour répondre au besoin du secteur, que ce soit des chefs d’exploitations, des salariés agricoles ou d’autres métiers connexes.

> Il n’y a pas que l’enseignement agricole qui doit gérer la question de la représentation des métiers agricoles, au sens sociologique du terme. La société aussi doit renouer avec le cycle de la vie et la réalité du monde agricole.

> On est dans une société qui fait beaucoup l’éloge de la différence mais on a toujours du mal à comprendre la contrainte de l’autre. Je le sais en tant qu’ancien maire, et toujours conseiller municipal d’une commune rurale. Il faut qu’on apprenne la bienveillance et la compréhension mutuelle.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Le transport, c’est la première source d’émissions de carbone. Quelque 30% de nos émissions en France sont liées au transport, dont 80% aux véhicules thermiques. Favoriser les transports en commun et les mobilités douces est évident. Dès que la planification écologique aura été présentée au plan national, je vais faire, à partir d’octobre, un tour de France pour voir comment on la décline sur les différents territoires. J’irai en Région Sud pour discuter des transports. Le ferroviaire, ça prend du temps.

> Seules 10% des 44.000 écoles de France sont aux normes BBC (Bâtiment basse consommation). Les 500 millions d’euros promis par le chef de l’État pendant 10 ans visent précisément à financer ces travaux de rénovation. On va ainsi accompagner 4.000 écoles par an. Jeudi 14 septembre, avec le ministre de l’Éducation Gabriel Attal, nous lancerons le dispositif avec la fédération du Bâtiment, les collectivités, l’Éducation nationale. Chaque école doit faire l’objet d’un projet piloté par les élus et en liaison avec le conseil d’école et la communauté pédagogique.

> [Surfréquentation touristique et ses effets néfastes sur l’environnement] Il ne s’agit pas de mettre le pays sous cloche. On a besoin du tourisme car cela permet de générer des emplois, des recettes qui permettent de participer à la préservation de ces sites. Mais il faut qu’on trouve un équilibre après des années où le seul objectif était d’augmenter le nombre de touristes, se poser la question de ce qui est soutenable. Mais il ne faut pas utiliser l’écologie comme prétexte pour restreindre les libertés.

> Nous devons diminuer nos émissions de gaz à effet de serre et la première source d’émissions est liée aux énergies fossiles. J’entends les partisans d’une radicalité qui disent: «Il faut tout suspendre». Les choses sont plus complexes. Les travaux permettent aussi d’accueillir des avions plus modernes, moins émissifs que les anciens. On est dans une transition qui nécessite d’assumer une forme de «en même temps». Je veux porter une écologie de responsabilité qui s’appuie sur un développement économique, mais qui s’installe dans un contexte. Ça suppose des compromis.

> Quel sera le climat au milieu du siècle? Nous travaillons avec des experts à l’élaboration, d’ici à la fin de l’année, d’un outil de simulation pour les habitants, les gestionnaires des stations de ski, les exploitants agricoles… On sera ainsi en capacité d’aider les responsables politiques, publics, associatifs, économiques à faire des choix.

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Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Grâce à la planification écologique pilotée par la Première ministre, nous avons un plan de bataille pour réduire nos émissions de CO2. En matière d’énergie, j’ai concerté tous les acteurs pour construire notre feuille de route. Nous apporterons des solutions aux Français.

> La sobriété énergétique est un pilier de notre action climatique. Grâce à la baisse de 12% de notre conso de gaz & d’électricité en un an, nous avons réduit nos émissions de CO2. Je réunirai les grands acteurs dans quelques semaines pour les encourager à aller plus loin encore.

> Il y va y avoir un durcissement du traitement pour les fournisseurs d'électricité voyous en cas de manquement dans leur devoir d'informer les consommateurs sur les contrats et tarifs. S'ils franchissent la ligne rouge, ils seront sanctionnés. J'ai demandé à la Commission de régulation de l'énergie et à la Direction de la répression des fraudes d'agir et d'être présents sur le terrain pour ce faire.

> Qu'est-ce qui fait monter la facture des Français? Ce sont les énergies fossiles. Qu'est-ce qui dérègle le climat? Ce sont les énergies fossiles. Il y a un besoin urgent de sortir des énergies fossiles.

> Dans l'industrie, nous avons un plan pour les 50 sites les plus émetteurs de France. Dans l'agriculture, nous avons un plan pour réduire l'usage des engrais azotés qui émettent du gaz à effet de serre et utiliser d'autres engrais qui ont un impact environnemental moindre. Dans les transports, nous avons un plan sur le covoiturage, un plan pour équiper les agglomérations de RER métropolitains, pour développer le train, etc.

 

Aurélien Rousseau (ministre de la Santé et de la Prévention)
> L’accès au sport se simplifie. C’est du temps gagné pour les médecins et pour les sportifs. Le sport reste un axe fort de notre action en santé pour prévenir des pathologies chroniques, accompagner les ALD (cancer, obésité, diabète) ou les maladies psychiatriques.

> [Augmentation des franchises sur les médicaments] C'est une piste sérieuse, nous irons sans doute sur le doublement des franchises sur les médicaments de 0,50 centimes à 1 euro.

> [Augmentation de la franchise sur la visite chez le médecin] Elle va passer de 1 à 2 euros.

> [Bronchiolite] Le Beyfortus [nouveau traitement préventif remboursé à 100% pour les nourrissons] n'est pas un vaccin, c'est un traitement avec un anticorps qui est absolument sûr et autorisé dans de nombreux pays.

 

Aurore Bergé (ministre des Solidarités et des Familles)
> Comment apprendre quand on a le ventre vide ? Petits déjeuners gratuits, cantine à 1€ : à Castillon-La-Bataille, au cœur de la Gironde, Etat et mairie travaillent main dans la main pour soutenir nos enfants. En 3 ans, plus de 2 100 communes et 175 000 enfants en ont bénéficié.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Je sais les préfets entièrement mobilisés pour la réussite de France Services. Nous allons continuer à les déployer partout en France.
- Meilleur maillage territorial avec 2750 points de contact fin 2023
-  Augmentation du nombre de services rendus.

> Le Conseil national de la refondation, c’est retrouver l’efficacité de notre action locale. On peut trouver un chemin, y compris avec les oppositions, sur cette question.

> La première considération que nous devons aux agents publics c'est de les protéger. Mieux mesurer les violences, mieux mesurer les incivilités, généraliser les outils de protection, et mieux les protéger juridiquement.

> 2 millions de fonctionnaires toucheront en octobre une prime de pouvoir d’achat entre 300 et 800 euros. J’assume de concentrer mes efforts sur la protection des agents les moins bien rémunérés.

> Les personnels de l’Education nationale attendaient que l’on clarifie les consignes sur l’interdiction de l’abaya. C’est chose faite. Et ils l’appliquent dans l’apaisement et le dialogue. C'est cela l'École de la République.

 

Bérangère Couillard (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les Discriminations)
> Lutte contre la récidive des auteurs de violences conjugales: en 2022, 14 000 auteurs ont été accueillis dans les 30 CPCA.
A
Limoges, j’annonce :
- le lancement de l’évaluation de l’efficacité des CPCA
- le lancement d’une campagne TV et Web pour faire connaître le dispositif.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Réunis hier avec mes homologues du G7 afin de poursuivre le travail engagé sur l'intelligence artificielle. Nos objectifs : construire avant la fin de l’année les principes directeurs d'une réglementation responsable et d'un code de conduite international sur l'IA générative.

 

Thomas Cazenave (ministre délégué chargé des Comptes publics)
> [Budget 2024] Notre objectif est double, réduire notre déficit et financer nos priorités : l’éducation, la santé, la transition écologique, la justice, nos armées… Nous les financerons en faisant des économies et pour cela nous avons plusieurs leviers. Le premier, c’est le dynamisme de notre activité, nous avons de très bons résultats en matière de création d’emplois : 2 millions depuis 2017. Quand vous baissez le chômage, vous retrouvez des marges de manœuvre budgétaires. C’est aussi l’effet de la réforme de l’assurance chômage. Le deuxième, c’est l’amélioration des politiques publiques avec la remise en cause des dispositifs qui n’ont pas démontré leur efficacité comme le Pinel dans l’immobilier. Le troisième, c’est la sortie progressive des dispositifs mis en place pour traverser la crise énergétique.

> [Prix des carburants] Une nouvelle ristourne de 20 centimes coûterait 12 milliards d’euros. Mais elle serait payée par les contribuables. Et nous sommes endettés à hauteur de 3 000 milliards d’euros sur un an. Nous devons sortir progressivement des aides exceptionnelles. Je sais quel effort cela représente pour celles et ceux qui n’ont pas le choix que d’emprunter leur voiture tous les jours. TotalEnergies a mis en place un plafonnement à 1,99 euro par litre de carburant jusqu’à la fin de l’année. Bruno Le Maire et moi-même sommes confiants que Total maintiendra cette aide à la pompe au-delà de 2023.

> [Augmentation de la taxe sur les billets d’avion] On veut mettre les modes de transports les plus émetteurs de carbone à contribution. Les décisions ne sont pas arrêtées mais on mène une réflexion complète sur la planification écologique, le verdissement de nos modes de transports. Une contribution de nos sociétés d’autoroute est aussi à l’étude, car elles ont été plus rentables que prévu. Cette contribution doit financer nos objectifs climatiques et soutenir nos investissements ferroviaires. On doit encourager les mobilités propres.

> [Doublement de la franchise des médicaments de 0,50 centime à 1 euro] C’est à l’étude. La dépense en produits de santé augmente à vue d’œil, chacun le sait. Il y a du gâchis dans la consommation de médicaments, ce n’est pas normal. Notre ligne est claire : pas de hausse d’impôts pour les ménages et pour les entreprises. En revanche, nous étudions la cohérence entre les dispositifs fiscaux et la transition écologique. Nous étudions par exemple la fin progressive des avantages fiscaux sur le gazole non routier pour les agriculteurs et les entreprises du bâtiment. Ce n’est pas un levier d’économies car nous accompagnerons ces secteurs dans la transition. Mais nous devons lutter contre deux dettes : la dette financière, la dette écologique.

> Les baisses ou le gel sur les 5 000 produits, c’est tout de suite. L’inflation alimentaire est un sujet qui est suivi quotidiennement à Bercy. Elle commence à refluer mais les prix restent hauts, et c’est dur pour chacun de nos compatriotes. Pour accélérer cette tendance, Bruno Le Maire et Olivia Grégoire [ministre déléguée des Petites et Moyennes Entreprises, NDLR] ont imposé l’anticipation des renégociations commerciales entre distributeurs et grands industriels. Chacun a sa part à jouer dans la lutte contre l’inflation.

> La taxe foncière, c’est un impôt 100 % local. Ce sont les élus locaux, les maires en particulier, qui décident du montant, pas le gouvernement. Soyons très clairs, en aucune manière, ce n’est lié à la suppression de la taxe d’habitation. Car sa suppression, qui a fait beaucoup de bien au pouvoir d’achat des Français, a été compensée à l’euro près aux communes.

> [Taxe sur les transactions financières] Une telle taxe existe déjà en France et elle devrait rapporter au budget de l’État 1,7 milliard d’euros en 2023, contre 1,2 milliard en 2021. Et pour la première fois, dans le budget 2024, nous traduirons l’accord que nous avons conclu au niveau international pour une taxation minimale à hauteur de 15 % des grandes entreprises. (…) La France a pris l’initiative pour qu’elle devienne européenne.

> [Budget pour la transition écologique] 7 milliards de plus en 2024. On n’a jamais mis autant pour la rénovation thermique, les transports, l’industrie verte… C’est historique. Ce sera le budget le plus vert de notre histoire.

 

Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité)
> [Plan de soutien aux petites communes] Ce plan est prévu pour 2024 mais j’ai trouvé des budgets pour le déployer tout de suite. Je vise le recrutement de dix chefs de projets «France ruralité» d’ici la fin de l’année. Basés en préfecture, ils auront pour mission de fournir de l’ingénierie aux petites communes, c’est-à-dire un accompagnement des maires dans leurs projets. Il existe déjà de tels programmes pour des grandes villes dans le but de rénover les centres bourgs, et pour les communes de 3.000 à 20.000 habitants. Très vite, j’ai vu à quel point les maires de villages avaient aussi besoin d’appui. Pour rénover un monument historique, réhabiliter des logements vacants, élaborer un projet de territoire… Des subventions pourront ensuite être demandées à l’Etat et aux collectivités locales. Je garantis 40 % de financement pour tous les projets «Village d’avenir ». Les villages vont donc à leur tour bénéficier d’un accompagnement de leurs projets.

> [Augmentation de l’indemnité des élus] C’est un travail que je conduis avec les associations d’élus qui aboutira en novembre au congrès des maires. De façon générale, il s’agit d’améliorer les conditions d’exercice du mandat avec un premier volet sur la simplification du travail du maire. 180 sujets complexes ont été identifiés pour lesquels j’apporte des solutions avec les associations d’élus. Le 30 octobre, une convention de la démocratie locale avec 400 élus peaufinera ce travail. Le deuxième axe porte sur le statut de l’élu : l’indemnité, la protection sociale, la protection fonctionnelle et l’accès à la formation. Oui, nous avons ouvert le sujet des indemnités et nous aboutirons probablement à une réévaluation.

> [Sécurité des élus] Nous avons annoncé la création de 3.400 référents dans nos gendarmeries. Nous avons mis en place un centre de lutte qui recense toutes les plaintes, mesure le risque et permet de faire de la prévention. Tous les élus doivent aussi être répertoriés pour être identifiés dès leur appel. Depuis, nous avons lancé des actions contre les cybermenaces. Je veux aussi présenter un texte de loi pour que l’agression d’un élu soit considérée d’un point de vue pénal comme l’est l’agression d’un policier ou gendarme. Les élus sont les sentinelles de la République. Il faut les protéger. Une plainte qui paraît banale peut donner lieu un mois après à une agression. Nous demandons donc aux forces de l’ordre d’accorder une attention particulière aux élus.

> J’entends beaucoup d’élus dire : « On n’a plus la taxe d’habitation alors on est obligé d’augmenter la taxe foncière». La taxe d’habitation, tous les maires en sont remboursés à l’euro près. Ils disent qu’ils n’arrivent plus à conduire les politiques qu’ils souhaitent. À Saint-Orens, j’ai géré avec l’argent dont je disposais. Et il y a évidemment des projets que je n’ai pas fait car je n’en avais pas les moyens. Il y a deux façons de voir. Oui, avec la hausse du coût de l’énergie, le budget communal est réduit: ou bien je fais des économies ou bien j’ai besoin de plus et j’augmente la taxe foncière. Cette décision appartient aux maires. Nous avons supprimé la taxe d’habitation pour augmenter le pouvoir d’achat et lutter contre des iniquités liées aux différences de montant de la taxe d’habitation entre territoires. Cette décision ne renfloue en rien les caisses de l’Etat qui redonne cet argent aux maires. On ne peut pas dire que l’Etat n’est pas au chevet des communes. Nous avons doublé de 2 à 4 milliards l’investissement dans les collectivités en 2023. Nous finançons entre 30 et 80% de certains projets. La dotation de fonctionnement a augmenté de 320 M€. Je ne nie pas l’inflation et la hausse des coûts de l’énergie mais on oublie le positif pour stigmatiser les difficultés. L’État aussi est confronté à l’inflation. Et je pense qu’il a été très solidaire.

 

Carole Grandjean (ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels)
> 2,5 millions de personnes ont des difficultés pour lire, écrire ou compter. Pour mieux les accompagner, nous avons décuplé le budget depuis 2020. Et nous accélérons encore. J’ai annoncé hier la création d’un Observatoire national de l’illettrisme pour actualiser les données.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Nous renforcerons dès les prochaines semaines les contrôles dans les groupes privés de la petite enfance.

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Notre maison brûle et nous n’avons d’autre choix que de décarboner nos économies pour assurer notre avenir et celui des générations futures. Au G7 des Parlements, à Tokyo, j’ai rappelé à mes homologues notre boussole commune : assurer notre autonomie énergétique, en finir avec notre dépendance aux énergies fossiles et accompagner les pays les plus vulnérables dans leur transition écologique.

> l’Ukraine se bat pour sa liberté et la sécurité en Europe. Elle défend nos valeurs de démocratie et appartient à la famille européenne. Nos parlements ont un rôle à jouer pour que le soutien résolu de nos pays soit compris de nos citoyens et poursuivi sans relâche.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> La lutte pour une Europe démocratique ne s'arrête jamais. La Slovaquie est le prochain pays concerné par les élections législatives. Je me suis rendu à Bratislava pour apporter mon soutien à notre propre parti, Progresívne Slovensko [membre de Renew Europe] et à mon ami et collègue Michal Simecka en tant que candidat principal. Ils sont les seuls à pouvoir arrêter l'alliance des populistes d'extrême droite et des partis corrompus !

 

Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> L’Europe est au cœur de l’engagement politique de Renaissance. Valorisons l’action européenne en faveur des territoires, la réindustrialisation sur le continent, ou encore nos actions en faveur de la transition écologique.

 

Loïc Signor (porte-parole)
> Conférence sociale sur les salaires, projet de planification écologique, un débat au Parlement sur le rôle de la France au Sahel... Emmanuel Macron a échangé fin août pendant près de 12h avec les chefs de parti. Cette lettre, ce sont des rendez-vous, des promesses et un agenda pour apporter des solutions concrètes aux Français.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> Le drapeau russe aux JO serait une provocation contre l'Ukraine. Pas de JO pour les criminels de guerre: pas un athlète russe lié à l'armée ne doit participer aux JO de Paris. Le CIO doit faire un choix entre les complices du massacre de Boutcha et les héritiers de Bukba.

 

David Amiel (député)

Le succès de la mise en œuvre de l’interdiction des abayas montre une chose. Loin des manipulations de l’extrême droite et des compromissions de l’extrême gauche, la fermeté républicaine, tout simplement, ça marche.

 

● Parti radical

> Le Parti radical se réjouit de la validation par le Conseil d’Etat

de l’interdiction du port de l’abaya et du qamis à l’école. Ces vêtements, comme tous les signes religieux ostentatoires, n’ont pas leur place au sein de l’école de la République.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Le défi de la lutte contre la pauvreté et celui de la lutte contre le changement climatique ne peuvent pas se faire concurrence. Le G20 de New Delhi doit être l’occasion de repenser l’architecture financière internationale et de la sortir de la fragmentation.