Voici une sélection, ce 22 août 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> En Irak, ils défendaient nos
idéaux. Quelques jours après le sergent Baptiste Gauchot, l’adjudant Nicolas
Latourte a perdu la vie dans l’accomplissement de sa mission. La Nation
s'associe à la peine immense de leurs familles et frères d'armes des 19e et 6e
régiments du génie.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> Cette semaine, je reçois tour à tour mes
ministres pour préparer la rentrée avec l’objectif de répondre aux priorités
des Français : santé, éducation, pouvoir d’achat… Nous sommes à la tâche pour
accompagner les Français dans leurs préoccupations du quotidien.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Réforme des retraites: Publication des décrets relatifs à l’ouverture
de droits pour les mères de famille, les ex-TUC, les sportifs de haut niveau et
les périodes d’études et de stages.
- Création d’une surcote avant l’âge
légal pour les mères de famille atteignant le taux plein
- Validation de droits à retraite pour
les anciens contrats TUC
- Doublement des trimestres pouvant être
validés par les sportifs de haut niveau
- Extension des rachats de trimestres de
retraite jusqu’à 30 ans pour les stages et 40 ans pour les études
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> [Des participants au convoi de l’eau dégradent
un green de golf avec le logo des Soulèvements de la Terre] Voilà donc les
moyens d’action « pacifiques » de ceux qui, prétendant défendre une
« cause », dégradent, détruisent, saccagent le travail et l’outil de
travail d’autrui. Il n’y aura jamais de dialogue possible avec ceux qui
entendent imposer leur loi par la violence. Jamais.
Christophe Béchu (ministre
de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> La sobriété est le premier levier dans
l’adaptation de notre gestion de l’eau aux changements climatiques. Avec 8% des
prélèvements en eau le secteur de l’industrie joue un rôle crucial. Nous
annonçons, les premières entreprises qui s’engagent ! (…)
Les industriels innovent, réinventent et réduisent leur consommation d’eau afin
de participer à l’effort collectif et préserver la ressource. Au total, 50
sites industriels engagés dans la sobriété en eau seront dévoilés d’ici la fin
de l’année, voici les 12 premiers. C’était l’engagement du Président, Emmanuel Macron, c’est désormais
chose faite.
> Rien d’étonnant... le RN est pris en flagrant délit de déni climatique ! Les attaques se multiplient de façon inadmissible pour remettre en cause les travaux des scientifiques. Des contestations inadmissibles de celles et ceux qui documentent le dérèglement climatique.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> L’ASN [Autorité de sûreté nucléaire] a donné
son feu vert : Tricastin 1 sera le premier réacteur prolongé au-delà de
40 ans. Notre parc réussit le passage à 50 ans, fruit des efforts du grand
carénage. C’est aussi ça, la relance de notre filière nucléaire !
> [Bateaux de croisière en Corse] Il faut d'abord imposer à ces bateaux des normes pour réduire la pollution. Moi, je dénonce cette hypocrisie des écologistes qui veulent interdire chez nous des activités polluantes, mais les poussent d'autant plus à se développer ailleurs. Avec le gouvernement, nous nous sommes battus pour imposer des réglementations plus drastiques au plan européen sur l'utilisation du biocarburant, l'obligation d'électrification des postes à quai dans les ports, la réduction des émanations de soufre pour ces bateaux. Au-delà des réglementations qui les concernent, nous devons penser plus largement un tourisme plus respectueux, avec des pics de fréquentation mieux régulés. Je crois que c'est gagnant pour les habitants des destinations visitées, gagnant pour les activités économiques concernées et pour les touristes, pour ne pas subir de la surfréquentation. La France est la première destination touristique mondiale, et elle a un rôle à jouer en la matière.
> La Corse dépend à 30 % de l'Italie pour son alimentation électrique et cette ligne doit impérativement être rénovée afin de prolonger son fonctionnement. C'est un projet complexe, compte tenu de son envergure, et qui nécessite des accords entre la France et l'Italie. Il est vrai que la crise Covid et la guerre en Ukraine ont ralenti les travaux. L'autorisation environnementale a été accordée le 2 août dernier par les services de l'État. La balle est maintenant dans le camp des gestionnaires des réseaux électriques français et italiens pour faire avancer le projet.
> C'est une question de solidarité, la Corse, comme d'autres territoires ultramarins, est beaucoup plus dépendante que la métropole des énergies fossiles, pour s'éclairer et se chauffer. C'est pour cette raison que j'ai plaidé auprès de la Première ministre pour que nous accompagnions financièrement la CdC, pour l'aider à réduire son usage du gaz et du fuel pour produire son électricité. Et c'est ainsi qu'un accord a été trouvé en début d'année, pour construire la centrale électrique du Ricanto qui fonctionnera au bioliquide, notamment le colza. Le bioliquide à base de Colza, on en maîtrise la production et la chaîne d'approvisionnement, ce qui rendra la Corse moins dépendante du gaz naturel et du pétrole. C'est une solution qui permet de diminuer les émissions de CO2 et les émissions de certains polluants.
> L'État va apporter un soutien supplémentaire de 200 millions d'euros, dont 150 aux agglomérations de Bastia et d'Ajaccio, pour leur permettre de réduire l'utilisation des énergies fossiles. Cette somme s'ajoute à une première enveloppe de 92 millions d'euros pour, concrètement, rénover des logements sociaux, des écoles, des bâtiments publics et électrifier leurs systèmes de chauffage. Ce que nous avons voulu faire, c'est mettre à jour la précédente PPE, pour tout de suite mettre sur la table ces 200 millions d'euros qui vont bénéficier à la rénovation thermique. C'est la CdC, compétente en la matière, qui sera à la manœuvre pour déployer ces dispositifs financiers octroyés par l'État, avec l'appui de ses services et du préfet de Corse.
> Le gouvernement a fait le choix de protéger au maximum les habitants des zones non interconnectées en matière de tarif d'électricité parce que les coûts de leurs systèmes électriques sont plus élevés du fait de leurs caractéristiques géographiques. Donc, en Corse, tous les consommateurs paient le tarif réglementé comme sur le Continent. Ils bénéficient également d'une fiscalité inférieure à celle de la métropole. Et très clairement, il n'est pas question de revenir sur ce principe de solidarité pour les années à venir.
Aurélien Rousseau (ministre
de la Santé et de la Prévention)
> [Canicule] On ne constate pas de passages extrêmement importants aux
urgences. (…) Les hôpitaux et les Ehpad sont en vigilance maximale.
> On doit s'habituer à vivre avec ces chaleurs extrêmement fortes",
> [Légère repris des contaminations par Covid19] Le covid19
et les mutations qu'on connaît ne présentent pas de dangerosité ou de niveaux
d'incidence particulièrement inquiétants, mais on les surveille. (…)
On n'a pas désarmé notre système de suivi mais on a basculé dans un système
plus classique comme pour la grippe. (…)
Je pense qu'il y a une étape intermédiaire: la banalisation du masque quand
vous avez des symptômes respiratoires, ça vaut pour aller chez le boulanger ou
pour un ministre qui va en questions au gouvernement. Il faut qu'on se dise
tous que porter le masque c'est quelque chose de banal qui doit être un réflexe.
(…)
Les Français n'ont pas besoin d’être infantilisés mais ils ont besoin de savoir
où on en est: une incidence qui monte faiblement et un très faible impact
hospitalier.
Bérangère Couillard
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la
Lutte contre les Discriminations)
> Il est important de faire preuve de clarté et
de courage. Les Ecologistes doivent faire preuve de responsabilité et ne pas
inviter Médine à leurs journées d’été.
> Les féminicides ont longtemps été qualifiés de crimes passionnels. On ne tue jamais par amour. Ce sont des crimes de possession. On ne peut pas faire d’humour sur ces faits. Les mots tuent. Ils participent à la déshumanisation des violences conjugales.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Avec le Plan eau, le gouvernement mobilise
l’ensemble des usagers pour une gestion sobre, résiliente et concertée de cette
ressource. L’industrie fait sa part et nous présentons aujourd’hui les 12
premiers sites industriels prioritaires. Ils seront 50 d’ici fin septembre.
> Je suis prêt à parler de tout, à condition qu’on respecte la loi et la décence minimale. Le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie, c’est non.
> On a parfois tendance en France à opposer les grands industriels et les consommateurs. Je crois beaucoup au fait qu’on soit tous aligné notamment dans la préservation de la planète.
> On est une majorité qui depuis 6 ans, a baissé les impôts plus que personne auparavant. On n’augmentera pas les impôts.
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> Avec les 76 premiers lauréats du programme
commerce rural, au moins 45 000 Français verront un commerce, bien souvent
multi-services, s’installer dans leur village au cours des prochains mois.
Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et
de la Ruralité)
> En 2019, grâce à la loi engagement et
proximité, les indemnités des maires des communes de moins de 3 500 habitants
ont été augmentées. Aujourd’hui, je veux que nous ouvrions ce débat pour toutes
les tailles de communes. Je serai attentive à toutes les demandes et
propositions.
Olivier Becht
(ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des
Français de l’étranger)
> Je voudrais tout d’abord tordre
le cou aux fausses informations colportées par certains dans le cadre de la
campagne sénatoriale, selon lesquelles nous baisserions le montant des bourses
de 7%. C'est une fake news. Au contraire, le budget global des bourses est en
augmentation, puisque nous avons revu à la hausse l’enveloppe de 104,4 millions
d’euros du budget 2023, pour la porter à 114 millions d’euros, en mobilisant
les marges budgétaires à notre disposition.
Néanmoins, cette augmentation ne suffit
pas à couvrir l’inflation mondiale qui se répercute sur les coûts de scolarité
dans certains établissements du réseau d’enseignement français à l’étranger.
J’ai pris une décision : n’abandonner personne et surtout protéger au maximum
les élèves de la classe moyenne qui bénéficient du système de bourses. Nous
avons donc pris la décision de réduire très légèrement la quotité, de 5% et non
« 7% », pour les familles en-dessous de 80% de quotité de bourse. Pour celles-ci,
la somme versée ne sera pas forcément inférieure à l’année précédente puisque
si les frais de scolarité augmentent, la bourse augmente aussi. C’est la prise
en charge proportionnelle qui pourrait baisser légèrement.
Pourquoi cette mesure ? En responsabilité,
nous devons légitimement maîtriser le déficit public. Il ne serait pas moral
d’augmenter sans cesse les dépenses de fonctionnement par de la dette portant
sur nos générations futures.
Toutefois, l’éducation est une priorité
pour le Gouvernement, en France comme à l’étranger. Ainsi, nous
souhaitons à l’automne prochain que le budget des bourses soit encore augmenté
dans le cadre du budget 2024, et ce malgré des restrictions budgétaires sur
chaque poste. C’est un effort majeur réalisé pour tous les Français de
l’étranger. J’espère que les oppositions qui manipulent aujourd’hui ce sujet
des bourses à des fins électoralistes seront bien au rendez-vous pour voter ce
budget cet automne.
> Nous mettons les moyens pour rester aux côtés des familles françaises qui souhaitent scolariser leur enfant dans le système scolaire français à l’étranger. C’est le sens de tout le soutien financier apporté par l’Etat à notre système éducatif. Nous devons permettre à tout dossier retenu de percevoir une aide. Pour cela, comme je l’ai dit, nous allons baisser légèrement, de 5%, la quotité pour les familles qui disposent d’une prise en charge de moins de 80%, soit un quart des boursiers. Pour les familles dont la quotité de bourse est entre 99% et 80%, l’impact sera limité puisque la CPS est progressive sur ces tranches.
C’est un état d’esprit de justice et d’équité, qui nous guide : préserver les familles les plus modestes et conserver les classes moyennes dans le système de bourses.J’ai pris une décision : n’abandonner personne et surtout protéger au maximum les élèves de la classe moyenne qui bénéficient du système de bourses.
> L’Etat français investit directement près d’un demi-milliard d’euros par an pour l’enseignement français à l’étranger. Le système de bourses français est l’un des plus généreux pour soutenir les familles. Un élève français sur cinq dans notre réseau est boursier, ce qui représente un facteur déterminant pour de nombreuses familles. Mais ce n’est pas le seul critère qui nous distingue de la concurrence. L’excellence de l’offre éducative et la continuité du cursus à travers les 580 établissements dans 139 pays constituent un argument majeur en faveur de notre réseau.
Clément Beaune
(ministre délégué chargé des Transports)
> Je veux mobiliser les modes de transports les plus polluants et
carbonés, à savoir la route et l'avion pour financer l'investissement dans la
transition écologique avec des billets parfois un peu plus chers pour refléter
leur coût environnemental. (…)
Il y a une discussion sur la taxation des sociétés d'autoroute et des billets
d'avion pour financer notamment le secteur ferroviaire, afin d'avoir des
billets de trains moins chers. (…)
Il y a déjà une éco-contribution sur les billets d'avion. L'idée est de la
renforcer, j'y suis favorable Je souhaite que le billet d'avion soit parfois un
peu plus cher pour refléter son coût environnemental. Mais il faut une taxation
différenciée, selon le pouvoir d'achat des passagers et la distance, donc de
l'impact écologique : ce n'est pas pareil de taxer un petit vol, une fois par
an, pour aller voir la famille pas trop loin, et un grand vol international en
première classe.
> Il faut taxer au niveau européen car cela a plus d'impact. Ça ne sert à
rien de taxer les compagnies françaises si les autres ne font pas d'efforts. Je
suis très vigilant à ce que nos aéroports ne soient pas les dindons de la
farce. (…)
Il y a aussi une discussion sur la taxation des sociétés d'autoroute pour
financer la transition écologique. Mais il est essentiel de préserver le
pouvoir d'achat.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Le décès d'un enfant de 10 ans dans une fusillade à Nîmes est
insupportable. Mes pensées vont à sa famille et à tous ses camarades. Le
Gouvernement est pleinement mobilisé pour mettre fin à ces violences insensées.
> [Site de rencontre pour adolescents infiltré par des
prédateurs sexuels] L'objectif n'est pas d'interdire certains sites parce qu'on
sait très bien que ça conduira les enfants et les ados et les adultes à aller
sur d'autres. L'objectif, c'est de réglementer. (…)
Il y a plein de lieux de rencontres pour les ados et les enfants entre eux et
pour d'éventuels adultes qui se font passer pour des ados : les
messageries Tik Tok, Snapchat, Instagram.
Depuis l'été 2022, nous avons une loi qui impose aux sites d'obtenir
l'autorisation des parents pour que les moins de 15 ans puissent s'inscrire sur
ces sites. Nous sommes engagés pour que le décret d'application de cette loi
sorte très vite.
C'est un formidable levier, assure la secrétaire d'État, car cela impose le
contrôle de l'âge de l'ensemble des clients".
> Dire que c'est une priorité du gouvernement d'assurer la sécurité des enfants dans la vie réelle et dans la vie virtuelle, c'est une évidence, en particulier contre les prédateurs sexuels, quels qu'ils soient.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Nous n’oublierons jamais le courage du peuple
tchèque face à l’invasion soviétique [21 août 1968]. Aujourd’hui, nous restons
aux côtés de ceux qui résistent à la même menace, et luttent pour leur liberté.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
> [Eau] la question
ce n’est pas est-ce qu’il faut agir ? Nous agissons dès maintenant et
anticipons la baisse de la ressource d’ici 30 ans. C’est l’objectif du Plan eau décidé par le Président
de la République et mis en œuvre par le gouvernement.
> Le temps n’est plus au questionnement sur l’urgence des réponses face au réchauffement climatique. Ne laissons pas le débat être pris en étau entre les climato-sceptiques et les partis qui débattent de la venue d’un rappeur à leur université d’été.
> Avec le Plan eau, Emmanuel Macron s’est engagé à faire baisser nos prélèvements d’eau de 10% d’ici 2030. Je salue les industriels qui s’engagent et sais pouvoir compter sur la mobilisation de leurs salariés et de ceux qui innovent chaque jour pour obtenir des résultats rapides.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Les Pays-Bas annoncent la livraison de 42
avions F-16 à l’Ukraine. Bravo. Les avions de combat sont essentiels pour
appuyer la libération du territoire ukrainien. Nous avons trop tardé.
Maud Bregeon (députée)
> Petite dose de climatosceptisme matinale
offerte par le RN. RIP
la science et tant pis pour les classes populaires et moyennes qui seront les
premiers à payer le prix de ce genre de discours. (…)
Bien tenté mais le GIEC n’est absolument pas anti-nucléaire et ne fait aucune
« recommandation », uniquement des observations. Dans les scénarios
du rapport de 2018 qui limitent le réchauffement à 1.5°C, la part du nucléaire
augmente entre 150% et 500% sur la période 2010/2050.
Mathieu Lefèvre (député)
> Un pays ne peut pas dépenser durablement plus
que ce qu’il ne gagne! Oui, il faut réduire les dépenses publiques. Pas pour
Bruxelles, pas pour les marchés financiers. Mais pour préserver notre
souveraineté, pour continuer à investir et pour améliorer le pouvoir d’achat
des Français.
Annaïg Le Meur (députée)
> En France, nous manquons cruellement de logements et les prix pour
louer à l’année ou acheter ont considérablement augmenté ces derniers temps.
Dans les zones très touristiques, le problème est décuplé par le très grand
nombre d’habitations, de type locations meublées, proposées sur des plateformes
comme Airbnb ou Abritel. Ceux qui posent problème sont les multipropriétaires
et ceux qui utilisent leur bien uniquement pour le proposer pour des séjours de
courte durée. Ces logements étant ainsi occupés, ils ne sont plus disponibles
pour les habitants locaux. Ceux qui travaillent en centre-ville, aux revenus
modestes, comme les serveurs ou les vendeurs, sont obligés d’aller vivre en
périphérie. Résultat, ils doivent prendre leur voiture pour faire les
allers-retours, dépensent des sommes folles en essence… Il arrive même que des
saisonniers dorment dans leur voiture ! Le problème ne vient pas des
particuliers qui louent occasionnellement leur logement ou une partie de
celui-ci pour bénéficier d’un complément de revenus ou pour vivre plus
confortablement à la retraite. (…)
Ce sont les zones touristiques, comme celles situées à la montagne ou sur le
littoral, où la part des résidences secondaires est déjà importante.
Résultat : les logements sur le marché sont peu nombreux. C’est le cas du
Pays Basque, de Saint-Malo, de La Rochelle, d’Annecy… Certains investisseurs y
achètent des immeubles entiers pour les proposer sur Airbnb. Certains font ce
choix plutôt qu’une location classique, car cela leur permet de
gagner plus d’argent, de payer moins d’impôts sur ces revenus et d’être
moins confrontés à des problèmes d’impayés, car les locataires sont moins
protégés qu’avec des baux classiques. (..)
Les maires s’inquiètent de ce que leurs territoires ne vivent qu’entre juin et
septembre et deviennent des villes-dortoirs le reste du temps. Leurs
administrés n’en peuvent plus car ils ont du mal à se loger. Les autres
conséquences sont que certains commerces n’arrivent pas à survivre tout au long
de l’année, que les écoles se vident, que la vie associative meurt à petit feu,
que les entreprises ont du mal à recruter, car les salariés ne peuvent se loger
à proximité… Bien évidemment, l’idée n’est pas d’interdire ce type de location,
ni le séjour des touristes, mais de les réguler davantage.
> Aujourd’hui, seules les villes de plus de 200 000
habitants peuvent imposer une réglementation des locations meublées
touristiques. Il faut donc aller plus loin et modifier la loi pour prendre en
compte ce nouveau phénomène.
Nous souhaitons que les propriétaires de locations meublées touristiques aient
les mêmes obligations que les propriétaires de biens loués à l’année, notamment
celles qui les contraignent à réaliser un diagnostic de performance énergétique
(DPE). Certains propriétaires se tournent vers la location saisonnière pour
éviter de réaliser les travaux de leurs passoires thermiques, qui seraient
interdites à la location à l’année si elles étaient classées F et G. Nous
demandons également de revenir sur le gros avantage fiscal auquel ils ont aujourd’hui
droit : actuellement, certains ne sont pas imposés sur 71 % de leurs
revenus, c’est-à-dire que pour 10 000 € gagnés, ils ne paient
des impôts que sur près de 3 000 €. Notre proposition de loi, dont
l’examen était prévu en juin dernier à l’Assemblée Nationale a été finalement
programmée à l’automne, par manque de temps dans le calendrier parlementaire.
> Chacun doit avoir conscience des enjeux pour les villes concernées. Alors qu’aujourd’hui, il est difficile de se loger en France, cela semble fou que des logements soient inoccupés une partie de l’année. Bien évidemment, nous ne leur demandons pas de cesser de louer ce type de logements lorsqu’ils partent en vacances, ni d’arrêter d’en proposer s’ils reçoivent des locataires chez eux occasionnellement. Nous avons bien conscience que c’est une solution intéressante pour se loger lors de déplacements et que cela peut apporter un complément de revenu non négligeable en cette période d’augmentation générale des prix.
Jean-Louis Thiériot (député)
> Le 21 Août 1968, les chars de l’armée rouge
déferlaient sur la Tchécoslovaquie. Et la foule chantait la Marseillaises. Le
communisme écrasait la liberté ! Le rêve impérial russe asservissait un voisin.
Le même combat que celui de l’Ukraine aujourd’hui ! Souvenons-nous !
● MoDem
Philippe Bolo (député)
> [Opinion: «Réussir à embarquer 175 pays dans ce traité
international»]
Il n'est jamais trop tard pour agir contre la pollution plastique. Juger
qu'il est trop tard, c'est être défaitiste et considérer qu'il faut laisser le
phénomène s'amplifier, or on sait que ses impacts sur le climat, sur la
biodiversité, sur la santé humaine sont particulièrement dramatiques. Donc ne
serait-ce que pour cette raison là, ne baissons pas les bras et agissons contre
la pollution plastique.
Il y a ce que l’on voit, c'est-à-dire qu'en France, on est peut-être habitués
malheureusement à voir un certain nombre d'objets en plastique traîner dans
l'environnement, que ce soit dans nos rues ou dans l'environnement naturel,
mais la pollution plastique n'est pas que ça, c'est aussi la pollution par les
microplastiques, qui est beaucoup moins visible et qui envahit les océans. Et
d'ailleurs tous les milieux terrestres puisqu'on en trouve dans les océans, on
en trouve en haut des montagnes, on en trouve dans les sols, dans les rivières.
On voit bien que les origines de la pollution plastique dans un pays tel que la
France ne vont pas du tout être les mêmes que celles d'un pays africain qui va
recevoir des déchets qui lui sont envoyés en masse.
La France a d'ailleurs porté un certain nombre de lois pour agir en la matière,
elle doit aujourd'hui essayer d'entraîner le plus de pays dans le monde, dans
la communauté internationale, pour suivre sa voie. L'enjeu, c'est de savoir
comment on va réussir à embarquer 175 pays dans ce traité international.
Il vise trois objectifs : Le premier, c'est de dire que la pollution
plastique n'est pas uniquement ce qu'on voit dans les océans. La pollution
plastique c'est tout au long de la chaîne de vie des plastiques, de l'extraction
du pétrole jusqu'à la gestion des objets en plastique lorsqu'ils arrivent en
fin de vie. Le troisième grand principe porté par le traité international,
c'est de dire que la gestion de la pollution plastique n'est pas uniquement la
gestion des déchets et donc le recyclage.
Avant le recyclage, on a la réduction, le réemploi, la réutilisation. Ce qui
compte aussi, c'est donc la réduction de ces plastiques, et quand on parle de
réduction, on cible notamment les emballages plastiques à usage unique et notamment
ceux qui aujourd'hui ne servent à rien.
On a tous cet exemple en tête l'exemple de l'orange vendue sous plastique,
épluchée et vendue en quartiers, alors que jusqu'alors on a toujours réussi à
consommer des oranges.
Il faut désormais que ce traité international arrive rapidement, son horizon
temporel c’est début 2025. Il faut désormais que l'ensemble des pays réussisse
à s'accorder, à trouver des points de convergence pour arriver à ce traité
international juridiquement contraignant, pour mettre fin à la pollution
plastique, pour éviter que la planète ne devienne, comme elle est aujourd'hui,
une poubelle à ciel ouvert.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Le RN ne veut pas « suivre bêtement les
scientifiques ». C’est vrai, cela empêcherait l’extrême-droite de ratisser
large chez les climatosceptiques comme chez les antivax. Ce serait dommage de
s’en priver !
> Des F-16 pour l’Ukraine: une bonne nouvelle mais pourquoi avoir attendu autant pour donner à Kyiv tous les moyens nécessaires pour se défendre contre l’agression de Moscou, qui menace notre sécurité ?