On l’a déjà dit et répété ici: sans eau pas de vie.
Et avoir assez d’eau et qu’elle soit potable, depuis toujours, a été un défi pour les humains.
Oui, dans certaines régions, l’eau était abondante mais jusqu’il y a peu, elle était rarement de bonne qualité.
Dans d’autres, elle était quasi-absente.
Aujourd’hui on sait que l’eau n’apporte pas de maladies si elle est potable mais si on sait la rendre bonne à la consommation, on a (trop) longtemps considéré, à part dans quelques points chauds de la planète, qu’elle serait toujours suffisante.
Et c’est d’ailleurs pour cela qu’on a surutilisé les réserves que constituaient les mers, les lacs, les fleuves et rivières et les nappes phréatiques jusqu’à en assécher plus d’un.
D’où les stress hydriques qui sont apparus dans certains coins des pays les plus développés comme par exemple les Etats-Unis mais aussi l’Espagne, la Grèce, l’Italie ainsi que, moins touchée pour l’instant, la France.
Sans oublier que l’eau manque en Chine, deuxième puissance mondiale.
Or, on aurait pu éviter la plupart des tensions et des pénuries d’eau si nous avions considéré que celle-ci était plus précieuse que l’or ou le pétrole.
On aurait pu mettre en place des politiques et des infrastructures pour une gestion la plus rationnelle possible de cet liquide qui est constitutif de la vie.
Mais tel n’a pas été le cas.
Et nous découvrons, un peu tard, que notre irresponsabilité et notre imprévisibilité sont déjà lourdes de conséquences mais que cela pourrait être bien pire dans les années à venir.
La prise de conscience actuelle est salutaire même si elle est bien tardive.
Est-elle à la mesure du défi que nous avons-nous-mêmes créés?
Sans doute pas encore.
Car, comme le disent les spécialistes, si l’eau est une question essentiellement locale, ce sont bien des politiques globales qui peuvent résoudre les problèmes liés à sa quantité et à sa qualité.
Les investissements doivent être massifs, à la mesure de ce que représente l’eau pour l’espèce humaine (et le vivant dans sa globalité) et de la «crise de l’eau» actuelle.
Mais, dans le même temps, c’est bien à une révolution dans nos pratiques vis-à-vis de l’eau qui doivent changer radicalement en comprenant l’enjeu qui est entre nos mains.
Et faire mentir cette réalité présente décrite dans Le Monde d’aujourd’hui par Samantha Kuzma, responsable des données et expertes en géolocalisation pour le programme Aqueduct et le WRI (World Ressources Institute, organisation spécialisée dans les questions environnementales): «Tout le monde répond que, oui, la question de l’eau est très importante, mais chacun attend d’être plongé dans la crise pour en faire une priorité».
La preuve de l’irresponsabilité de l’Humanité…
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