jeudi 10 août 2023

Vues du Centre. Et si Trump gagnait en 2024

Par Jean-François Borrou et Alexandre Vatimbella

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées centristes.
Alexandre Vatimbella est Editorialiste au CREC

A moins que la justice ne l’arrête en le condamnant à la prison et/ou à l’inéligibilité, Donald Trump risque bien d’être le candidat du Parti républicain à la présidentielle 2024.

Il survole actuellement les sondages concernant la primaire républicaine avec un seul adversaire qui peut le mettre en difficulté mais qui est loin derrière, le candidat ultra-conservateur, gouverneur de Floride, Ron de Santis.

Toutes les révélations sur sa tentative de coup d’Etat, sur ses comportements illégaux; toutes ses déclarations scandaleuses, tous ses mensonges, toute sa haine et ses insultes, tout cela n’a pas refroidi ses fan(atiques), loin de là.

Et l’on sait que lors des primaires, ce sont les plus politisés et les plus radicaux dans les partis qui y participent le plus.

Certains pensent même qu’il pourrait mettre en difficulté Joe Biden, qui sera son opposant démocrate et candidat à sa réélection, voire qu’il pourrait le battre, non pas par le vote populaire mais, comme en 2016 où il a triomphé d’Hillary Clinton, en remportant les Etats-clés par de faibles écarts et donc d’avoir une majorité des grands électeurs (rappelons que le système électoral étasunien pour la présidence est à deux niveaux ce qui est une anomalie démocratique dans un Etat moderne).

Dès lors, nous pourrions avoir un acte II de Trump à la Maison blanche.

Ce qui serait une catastrophe pour les Etats-Unis, pour le monde libre et pour l’Humanité.

Pour les Etats-Unis puisque Trump ferait en sorte de verrouiller la présidence en tentant de se maintenir au pouvoir au-delà des quatre ans de son mandat, instaurant de fait un régime dictatorial tout en plaçant ses amis et sa famille aux postes-clés.

De même, il ferait en sorte de défaire toute l’architecture de l’Etat de droit et d’instaurer un système de corruption (déjà en vigueur lors de son premier mandat).

Pour le monde libre parce que les Etats-Unis sont les leaders de celui-ci et qu’il y aurait certainement des conséquences dans les relations entre ceux-ci et les autres démocraties avec un affaiblissement du camp démocratique au moment où les régimes autocratiques et totalitaires montent en puissance tout autour de la planète.

De même, cela permettrait sans doute aux électorats européens radicaux de se décomplexer complètement et de voter pour des partis extrémistes en France, en Allemagne, en Espagne tout en confortant des gouvernements qui attaquent leur Etats de droit comme ceux d’Italie, de Pologne et de Hongrie.

Pour l’Humanité car son élection entraînerait de fait un affaiblissement des idées démocratiques et, concrètement, priverait les mouvements démocratiques du monde entier d’un soutien.

De même, comme lorsque de son premier mandat, on devrait assister à un rapprochement de l’administration Trump avec des régimes comme celui de Poutine en Russie ou de Kim en Corée du Nord et à ses soutiens de tous les autocrates et dictateurs de la planète ainsi que des candidats d’extrême-droite aux postes de dirigeants.

Sans oublier un combat contre les institutions internationales et notamment de l’ONU.

Une autre conséquence désastreuse pour l’Humanité seraient la remise en cause de la lutte contre le changement climatique qui avait déjà ponctué sa première présidence.

Une réélection de Trump conforterait également les suprémacistes blancs et les racistes aux Etats-Unis et ailleurs ainsi que les opposants aux droits des LGBTQ+ ainsi que des minorités et serait une très mauvaise nouvelle pour le droit des femmes.

Et il y aurait d’autres conséquences que nous ne pouvons même pas imaginer tant l’imprévisibilité du personnage et ses décisions à l’emporte-pièce sont génératrices de chaos.

Oui, une réélection de Trump serait une réelle cataclysme et il est grand temps de s’en rendre compte afin que celle-ci ne devienne jamais une réalité.

Jean-François Borrou et Alexandre Vatimbella

 

 

Propos centristes. France – Loi de programmation énergie-climat / Stratégie nationale de la biodiversité / Protection des forêts / Balance commerciale se rééquilibre / Nigériens premières victimes du Putsch / Ne pas oublier la Biélorussie…

Voici une sélection, ce 10 août 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> À Wintzenheim les flammes ont ravagé un gîte qui accueillait des personnes en situation de handicap et leurs accompagnateurs. Face à cette tragédie, mes pensées vont aux victimes, aux blessés, à leurs proches. Merci à nos forces de sécurité et nos services de secours mobilisés.

> [Message lu au nom du Président de la République au Sommet pour l’Amazonie des huit pays membres du traité de coopération amazonienne, à Belém]
Je vous remercie chaleureusement pour l’organisation du Sommet pour l’Amazonie ainsi que de votre invitation et regrette de ne pas pouvoir être parmi vous. Mais j’ai tenu à vous adresser ce message de soutien et à confirmer l’engagement fort de la France pour la protection des forêts et de l’Amazonie en particulier.
Vous le savez autant que moi et je l’ai rappelé au One Forest Summit de Libreville, la forêt est absolument critique dans la lutte contre le réchauffement climatique et la perte de la biodiversité. Les scientifiques sont clairs : en 2022, quatre millions d'hectares ont disparu des forêts primaires tropicales qui stockent le plus de carbone et de biodiversité à l'échelle de la planète. Ce sont 2,5 gigatonnes d'émissions de CO2 qui ont été générées en plus, soit l'équivalent d'une année d'émissions fossiles d'un pays comme l'Inde. Il est urgent d'agir pour protéger nos forêts, de mettre un terme à la déforestation.
Pour cela, il faut trouver des solutions concrètes à nos problèmes communs, non pas en mettant sous cloche les forêts tropicales mais en associant les populations qui vivent dans la forêt et de la forêt, et qui en sont les premières gardiennes. De nombreux engagements ont déjà été pris : à Glasgow en 2021, nous nous sommes engagés à stopper la déforestation d’ici 2030, à Montréal en 2022, nous nous sommes engagés à sauver 30% des terres et des mers. Mais nous devons aller plus loin.
Il est impératif de mener ce combat de manière intégrée, de lutter à la fois contre les fléaux de la déforestation, de la pollution et de l’orpaillage illégal en Amazonie, tout en défendant les populations qui la peuplent. La France, en tant qu’Etat amazonien, fait face à ces mêmes défis sur son territoire guyanais et c’est la raison pour laquelle je suis particulièrement heureux de la participation de la France à ce Sommet. En effet, ce combat ne peut-être que collectif et régional et je remercie en particulier la Colombie, qui a accueilli il y a quelques semaine le Sommet préparatoire de Leticia.
Du One Forest Summit de Libreville, au Sommet de l’Amazonie aujourd’hui, au Sommet des Trois Bassins au Congo en octobre prochain, toutes les régions se mobilisent et nous permettent d’avancer sur les engagements concrets à prendre.
Ce qu'il faut, j’en suis convaincu, c'est un accord juste entre les pays forestiers, avec eux, et avec leurs populations locales. Nous travaillons déjà avec le Gabon, le Congo, la République Démocratique du Congo et la Papouasie Nouvelle Guinée. Je reviens justement de Port Moresby où, avec le Premier Ministre James Marape, nous avons convenu de travailler ensemble à l’élaboration pour ce pays d’une plateforme-pays sur les forêts, la nature et le climat. L’idée, c’est de rassembler toutes les forces pour protéger les réserves vitales, de carbone et de biodiversité, dans l’intérêt du pays, de ses habitants et du monde entier.
Au One Forest Summit j’ai insisté sur la nécessité d’avoir des partenariats justes entre la communauté internationale qui, légitimement, s'intéresse à la protection des grands puits de carbone, et les pays forestiers et avec eux, les populations autochtones qui sont là depuis des siècles, voire des millénaires, et qui savent gérer leur forêt et qui veulent aussi réussir leur développement économique. Une forêt protégée qui maintient, voire qui augmente, son taux de séquestration du carbone, ce n'est pas uniquement une forêt fermée à l'homme, c'est une forêt exploitée durablement et justement rémunérée.
Bien entendu, il faudra y consacrer plus de moyens. Nous l’avons annoncé à Libreville, la France, Conservation International et la Fondation Walton se sont engagés à mettre 100 millions d'euros additionnels à disposition des pays qui souhaitent accélérer leur stratégie de protection des réserves vitales de carbone et de biodiversité dans le cadre des partenariats pour la forêt, le climat et la nature. Depuis, nous avons été rejoints par d’autres comme la Wildlife Conservation Society et la fondation Bezos. Le travail continue. L’agence française de développement est déjà au rendez-vous avec plus de 20 millions de subventions fléchés sur l’Amazonie sans compter les prêts projets. Nous allons également mettre à contribution tous nos experts, notamment ceux des opérateurs de l’équipe France comme l’Institut de Recherche en Développement qui ont participé au volet scientifique de ce sommet.  
Je voulais remercier tout particulièrement le Président Lula pour son engagement et saluer les efforts du Brésil et la diminution de la déforestation. C’est la preuve que la volonté politique peut faire la différence. Et je me réjouis de l’accueil par le Brésil de la COP30 en 2025, pour laquelle vous pouvez compter sur le plein soutien de la France. Dix ans après l’accord de Paris, la COP30, première COP climat en Amazonie, marquera, j’en suis certain, un nouveau jalon historique dans la lutte collective de l’humanité contre le changement climatique.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Suite au drame effroyable qui a eu lieu très tôt ce matin à Wintzenheim, j'ai tenu à venir sur place avec la ministre des Solidarités Aurore Bergé, pour apporter tout notre soutien aux familles, aux victimes d'abord, et apporter également notre soutien aux forces de l'ordre, de secours et de sécurité qui sont intervenues rapidement, d'abord pour maîtriser l'incendie et pour prendre en charge les victimes.

> Comme vous le savez, un incendie a ravagé un gîte qui accueillait des personnes en situation de handicap et leurs accompagnants, et à l'heure où je vous parle, on déplore 8 personnes décédées et 3 personnes qui sont encore portées disparues. C'est évidemment un drame épouvantable, et je veux dire toute ma tristesse et ma solidarité aux familles qui sont très durement éprouvées.
C'est un drame qui nous touche tous, au cœur de l'été, ici en Alsace où les élus se sont immédiatement mobilisés, mais également partout en France.  Il est trop tôt aujourd'hui pour tirer les enseignements de ce drame, mais une enquête est en cours et elle permettra de faire toute la lumière, et la ministre déléguée chargée des personnes en situation de handicap fera le point dès que nous auront plus d'éléments sur les circonstances de ce drame.
Bien naturellement, nous allons nous assurer du bon accompagnement, de la bonne prise en charge de toutes les victimes et des familles des victimes également.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Protéger le pouvoir d’achat étudiant, c’est aussi faire en sorte que l’université soit financièrement accessible à toutes et tous. Une fierté française. Pour chaque étudiant, le coût de l’inscription dans une université a diminué depuis 2017.

> Faire du sport, c'est essentiel ! Pour lever le frein financier à sa pratique , nous renouvelons le Pass sport pour tous les étudiants boursiers ou bénéficiaires des aides Crous!

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> [Changement climatique] Revenir aux fondamentaux: les faits et la science. En matière de climat, la France n’a pas à rougir de sa place tant en Europe que dans le monde.
Pour sortir la France des énergies fossiles, ma stratégie repose sur 4 piliers.
- Sobriété énergétique
- Efficacité énergétique (rénovation, transports…)
- Accélération des
ENR (Energies renouvelables]
- Relance du nucléaire
La planification est une priorité portée par la Première ministre.
Notre action produit des résultats. En France, nous avons baissé nos émissions de gaz à effet de serre de 2,7% en 2022, dépassant nos objectifs malgré la crise énergétique. En Allemagne, pays que vous prenez pour modèle, c’est moins 1,9%. En Espagne et en Italie, plus5,7% et plus 0,9%.
Dans le seul secteur du bâtiment, la baisse de nos émissions est de près de 15% en 2022, notamment grâce au plan de sobriété. Si cela n’avait tenu qu’à la crise énergétique et à la météo, on aurait dû voir une baisse équivalente ailleurs… Ce n’est pas le cas !
En 2021, les
ENR représentaient en France 19,34% de notre consommation finale, contre 19,17% en Allemagne.
En France, notre électricité est décarbonée à 90% grâce au nucléaire notamment. C’est la meilleure performance en Europe après la Suède. Le charbon en Allemagne, c'est plus de 30% de la production électrique contre 0,6% chez nous. Le nucléaire est indispensable pour gagner la bataille du climat.
Parce que nous devons réduire plus vite encore nos émissions de CO2, je porterai à l’automne la loi de programmation énergie-climat.
Le classement du World Economic Forum place la France en tête des pays du G20 les plus performants en matière de transition énergétique.

> Depuis début 2023, la France a repris sa place de leader des exportations d’électricité en Europe! C’est grâce à notre parc nucléaire dont nous avons commencé à améliorer la performance. Un grand merci à tous les salariés d’EDF pour leur mobilisation !

 

Aurélien Rousseau (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Publication ce matin au Journal officiel des décrets élargissant les compétences vaccinales des pharmaciens, infirmiers et sage-femme. Un pas essentiel pour faciliter l’accès à la vaccination et améliorer la prévention.

 

Bérangère Couillard (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les Discriminations)
> L’antisémitisme est un poison et sa banalisation est un danger. Je salue la décision de Gérald Darmanin de demander la dissolution de Civitas.

 

Olivier Becht (ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger)
> [Chiffres de la balance commerciale] Le contexte international, effectivement, reste relativement mauvais, avec une série de crises et des prix qui restent encore tirés par le haut par l'inflation mondiale. La Chine n'a pas encore véritablement retrouvé son niveau économique d'avant la covid19... Et malgré cela, le commerce extérieur de la France progresse. Il progresse, alors, bien sûr, parce que les prix de l'énergie ont reculé sur les marchés, que nous importons moins d'énergie que l'année dernière, où nos centrales nucléaires étaient à l'arrêt. Mais, si on regarde la situation hors énergie, eh bien, la France regagne des parts de marchés. Et ça, c'est une très bonne nouvelle. Notre déficit, hors énergie, recule. Notre solde commercial s'améliore même de 7,3 milliards d'euros, en particulier grâce à la hausse des exportations dans le secteur de l'aéronautique, dans le secteur de l'automobile, ou encore dans le secteur des parfums, des cosmétiques. Voilà, donc ça, c'est une très bonne nouvelle pour les produits français. (…)
On a d'une part un rattrapage, effectivement, par rapport à la période de la covid19, où les exportations en matière aéronautique avaient fortement régressé. Et puis nous avons aussi l'arrivée de nouveaux produits dans l'automobile, notamment les véhicules électriques, les voitures françaises, qui s'exportent très bien. Et c'est une bonne nouvelle, parce que nous avions déjà de très bonnes dynamiques d'exportation pour les avions, les trains, les navires ; aujourd'hui, nous voyons cette dynamique arriver dans l'automobile. Cela prouve que les produits français sont de très grande qualité, parmi les meilleurs produits du monde, comme dans les cosmétiques, le luxe ou encore dans les produits agricoles. C'est vrai aussi dans les services. Et, ça aussi, c'est une bonne nouvelle, parce que ça porte la France sur les marchés, et puis c'est une fierté aussi, pour notre pays, de pouvoir vendre ses produits à travers le monde.

> En matière énergétique, nous sommes toujours, en fait, à la merci de la conjoncture internationale, des chocs géopolitiques également. Et donc, forcément, si on devait avoir une recrudescence des prix sur le pétrole, eh bien, nous savons que le pétrole, c'est un produit pour lequel aujourd'hui il n'y a pas beaucoup de substitutions pour les avions, les navires, les voitures notamment, et donc il est très difficile de s'en passer de manière rapide. Donc, oui, il faut rester prudents. Ce sont des bons chiffres, mais ce sont des chiffres qui restent évidemment sujets au maintien d'une bonne conjoncture sur les prix de l'énergie.

> Le déficit commercial, ce n'est pas un déficit de l'Etat. C'est un déficit de la nation. C'est-à-dire que lorsqu'on importe plus que l'on exporte, en fait, c'est la France qui s'appauvrit globalement. Donc, le fait que nous réduisions notre déficit commercial, c'est une bonne nouvelle pour le pays tout entier. Derrière, ce sont aussi plus d'entreprises exportatrices ; c'est-à-dire que nous avons aujourd'hui près de 150.000 entreprises exportatrices. C'est plus 30.000 par rapport à ce que nous avions encore, il y a quelques années. Ça aussi, c'est une bonne nouvelle, parce que dans notre vie quotidienne, ce sont des emplois qui sont créés, dans les territoires français, et donc ce sont aussi des salaires qui permettent aux gens de vivre dignement. Et tout ça, ce sont aussi des bonnes nouvelles pour les Français.

> Nous annoncerons un plan export fin août, qui visera notamment à aider davantage les petites et les moyennes entreprises à exporter. Parce que les chiffres que nous avons annoncés sont bons, mais nous pouvons faire encore mieux ; d'abord la France peut redevenir une grande puissance exportatrice ; elle l'était [coupure] industrialiser le pays, mais il faut surtout que nos petites et moyennes entreprises aillent davantage à l'exportation, qu'elles comprennent qu'aller à l'international, ce n'est pas prendre un risque, au contraire, c'est faire en sorte de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, avoir plusieurs marchés. Et donc, nous allons accompagner ces petites et ces moyennes entreprises davantage à l'export. Je le disais, et c'est une source de fierté, la France, nous produisons parmi les meilleurs produits du monde, eh bien, il n'y a pas de raison que nous n'arrivions pas à les vendre à l'étranger, comme le font nos voisins européens, l'Allemagne ou l'Italie notamment. C'est le grand défi, c'est la grande cause que nous voulons porter, avec le Gouvernement, dans les prochains mois.

> Nous vivons une époque de chocs. Nous avons vu à la fois le choc sanitaire, le choc de la guerre en Ukraine, le choc énergétique, qui a produit de l'inflation. Donc nous sommes à la merci, malheureusement, d'autres chocs qui peuvent arriver. Et je pense que le meilleur moyen d'être résilients face aux chocs, eh bien, c'est de continuer à réindustrialiser notre pays, à faire en sorte que nos entreprises continuent à produire des produits de grande qualité. Mais je le disais aussi des services, parce que nous sommes vraiment portés par le tourisme : la France est la première destination touristique mondiale, ça aussi, c'est une fierté. Et vous le savez, dans les services financiers, nous sommes désormais la première place financière européenne. Nous avons détrôné la City, notamment sur le marché des actions, à la suite du Brexit. Et ça aussi, c'est une très bonne nouvelle. Donc il faut continuer à être résilients, continuer à produire les meilleurs produits, les meilleurs services, et les vendre dans le monde entier. C'est ce qui permet à notre pays de s'enrichir.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> En ce 9 août, nous rendons hommage aux victimes de l'attentat immonde de la rue des Rosiers à Paris. 41 ans après, nous continuons à combattre l'antisémitisme. Jamais, nous n'oublierons, jamais nous ne céderons.

 

Agnès Firmin Le Bodo (ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé)
> Développer la formation aux soins palliatifs est une priorité du gouvernement et un objectif de la future stratégie décennale.

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Ce qui est très clair pour l'AfD [allemande], qui est le visage le plus radical de l'extrême-droite européenne, c'est que dès qu'un parti d'extrême-droite explique qu'il veut sortir de l'Union européenne il s'effondre dans les sondages, donc là ils ont compris, il ne faut surtout pas dire ça, en plus on a quand même le cas du Royaume-Uni qui montre que d'un point de vue économique, social, c'est compliqué, ça ne change rien sur l'immigration, ça fait beaucoup sur l'inflation, donc ce n'est pas un très bon exemple, du coup ils ont quand même mis deux semaines avant de trouver une formule pour expliquer que cette Union européenne n'allait pas et que donc il fallait la détruire, et c'est là où on retrouve en fait toutes les extrêmes-droites européennes qui disent « ce n'est pas cette Union européenne qu'on veut, on va la déconstruire », ça c'est très clair, mais alors comment ils vont reconstruire, ça ce n'est jamais clair, on ne sait pas ce qu'ils veulent faire. Par contraste, et je le dis, cette Union européenne qu'on a c'est celle qui fait de la solidarité quand on a des feux de forêt en Gironde, en Grèce, ou des inondations en Slovénie, vous savez hier je parlais à mon collègue slovène qui m'expliquait que le fonds pour le mécanisme de protection qui les aide sur les inondations sont en train d'arriver à bout parce qu'on les a utilisés pour la Grèce, parce qu'on les a utilisés pour l'Italie, parce qu'on a les utilisés pour l'Espagne, ça c'est du concret, donc c'est de ça dont on est en train de parler. Je crois qu'il faut vraiment écouter l'AfD parce que c'est le visage découvert de tout ce que racontent les parties d'extrême-droite, plus ou moins masqué, quand ils essayent de taper sur l'Union européenne. (…)
Alors il faut toujours se méfier de ce qui se passe un an avant des élections, je pense qu'on le voit à chaque élection, donc je dirais prudence, maintenant c'est vrai qu'il y a une montée de l'extrême-droite qui est inquiétante, c'est inquiétant parce que c'est un parti qui est fondé sur la haine du bouc-émissaire, alors c'est l'Union européenne quand il s'agit d'Europe, ça peut être les élites en national, ça peut être, voilà, c'est fondé sur la haine, c'est fondé sur la destruction de ce qui existe, mais à nouveau j'attends un projet constructif, qu'est-ce qu'ils veulent faire ? on veut détruire le fait qu'on achète des vaccins ensemble, mais on veut faire quoi sur la santé ? Ils n'ont rien dit. Tout ce qu'on sait de l'AfD c'est une position très pro-russe, pas du tout pro-ukrainienne, qui s'abstient ou vote contre, dans beaucoup de votes au Parlement européen, dès qu'on parle de la guerre en Ukraine, donc c'est une position de rempli et assez allante sur la Russie, quand on voit ce qui se passe dans le monde, quand on voit la guerre entre la Russie et l'Ukraine, quand on voit l'influence de la Russie, qui est prête à affamer beaucoup de pays africains pour déstabiliser le monde, je trouve que c'est extrêmement inquiétant. Alors, le 12 septembre, ou le 13 septembre, on va avoir un discours, pour l'année qui vient, sur l'Union européenne par Ursula Von der Leyen, je pense que c'est très important, on est tous en train de travailler sur les projets avant les élections, que ce soit l'énergie, que ce soit l'asile et migration, on a beaucoup, beaucoup de travail cet été, et à la rentrée, pour convaincre et montrer que l'Union européenne telle qu'elle est aujourd'hui elle apporte au quotidien, et c'est concret.

> La liberté de la presse, l'indépendance et la pluralité des médias, c'est un des piliers de l'Union européenne, et quand c'est attaqué en Hongrie ou en Pologne par la mainmise de gouvernement sur des médias on s'inquiète, on agit, on discute avec ces pays et on fait revoir parfois ce genre de chose, donc c'est très important, ça c'est une chose, la pluralité, vraiment on y tient. La deuxième chose c'est la ligne éditoriale de ce JDD, que je ne partage pas d'ailleurs, je tiens à rendre hommage aux journalistes qui ont manifesté pendant de longues semaines, sur cette ligne éditoriale j'ai envie de vous dire on a vu un numéro hier, on va voir ce qu'on va voir, ce n'est pas ma tasse de thé à ce stade.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Le cynisme absolu il est quand même du côté de la Russie et je ne sais pas quel rôle elle peut avoir joué dans cette perception d'ailleurs. Pourquoi est-ce qu'il est du côté la Russie ? ils arrêtent, ils bloquent la mer Noire, et font effectivement ces attaques sur le Danube, ils le font et ils bombardent des silos à grains au moment des récoltes, donc les silos sont pleins. On a passé l'année dernière, par la mer Noire, 41 millions de tonnes de céréales, et en même temps, et c'est là où on revoit le cynisme, Poutine propose à six pays africains de leur passer 25.000 contre 41 millions de tonnes qui étaient destinées à 45 pays, dont la moitié sont parmi les plus vulnérables, donc voilà une tentative effectivement bizarre de saper un peu ce que fait l'Union européenne, le cynisme, il ne faut pas se tromper, il est du côté de la Russie.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Loukachenko a choisi son camp, et l'Union européenne applique en Biélorussie quasiment toutes les sanctions qu'elle applique en Russie, donc ça nous aussi on a choisi, ça c'est la première chose. La deuxième chose c'est, il y a l'OTAN effectivement qui suit de façon très vigilante ce qui est en train de se passer, l'OTAN a une force de dissuasion et de défense qui est robuste et réactive, et nous, en partenariat avec nos alliés, et tous nos partenaires, dont la Pologne, évidemment sommes très vigilants et suivons au jour le jour, et la Pologne elle-même, ensuite, a renforcé ses frontières, et dans les sanctions il y en a évidemment sur… donc c'est à la fois européen et OTAN, et on est bien sûr sur le qui-vive.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine]  Ce que je trouve très positif c'est qu'on a en Arabie saoudite tout, un grand échantillon de pays, dont les BRICS, dont le Brésil, la Chine, l'Afrique du Sud, dont on nous avait dit que ce Sud global finalement il ne savait pas trop de quel côté il était, eh bien il est clairement du côté de la paix, de la démocratie et de la protection des frontières, donc ça c'est un premier point qui est extrêmement positif, le nombre de participants et qui sont ces participants. La deuxième c'est, pourquoi ils sont venus ? ils sont venus aussi parce qu'ils s'inquiètent des conséquences désastreuses de cette guerre, à la fois sur la sécurité alimentaire, et on en parlait à l'instant avec le cynisme de Poutine sur les céréales, et évidemment quand il y a des conséquences sur la sécurité alimentaire il y a aussi des conséquences sur la stabilité dans pleins de régions du monde, et ils s'inquiètent, je crois vraiment, aussi de cette remise en cause de ce qu'on appelle peut-être un peu pompeusement les principes de la charte des Nations unies, mais qui sont les principes d'intégrité territoriale avec des frontières qui sont clairement définies, donc je trouve ça, et c'est mon deuxième point, très rassurant de voir tous ces pays ensemble prêts à en parler. Et le troisième, parce que vous parliez du plan de paix, ils ont travaillé sur la base du plan de paix de Zelensky, en 101 points, que vous connaissez, et ils vont continuer de travailler dessus, ce qui est effectivement très positif, parce que l'idée concrètement c'est quoi ? l'idée c'est d'arriver à un plan de paix que l'Ukraine pourra présenter quand elle le décidera et qui soit soutenu par une large partie du monde et c'est en fait ce qu'on est en train de construire. Donc oui, ça va peut-être vous surprendre mais je trouve que c'est positif.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] On soutiendra autant qu'il le faudra [l’Ukraine], et comme tous les pays de l'Union européenne, ça c'est la première chose. La deuxième chose c'est que, en revanche ce qu'on prépare, ce sur quoi on est en train de travailler, c'est effectivement la reconstruction et la façon dont on va reconstruire l'Ukraine, à la fois pour ce qui est de très matériel, des infrastructures, des ponts, de l'électricité, de l'énergie, et ensuite reconstruire d'une façon qui facilite aussi son association de plus en plus profonde avec l'Union européenne. Après il y a évidemment une inquiétude sur les élections américaines, et c'est pour ça que nous, Européens, devons être absolument prêts à pouvoir répondre, palier, si jamais les élections faisaient qu'il y ait moins de soutiens, mais je crois que c'est vraiment ce qu'on est en train de construire, et comme vous le voyez… évidemment c'est du travail, ce n'est pas toujours facile, mais enfin on a quand même eu, jusqu'à présent, une unité européenne très très grande, à la fois pour le soutien des armes, pour le soutien de l'industrie de la défense, et pour commencer la reconstruction, puisqu'on a commencé à en discuter depuis un an, et comme vous savez on a même un envoyé spécial reconstruction.

> [Naufrage d’un bateau d’immigrée] D'abord la première chose c'est qu'on ne peut jamais s'habituer à cette litanie de drames, et ensuite non, il y a effectivement une politique européenne. Celle qu'on a maintenant, on peut se le dire, elle ne marche pas, et c'est pour ça qu'on a deux textes en préparation, c'est ce qu'on appelle le Pacte asile et migration, entre les chefs d'État européens et le Parlement européen. Alors c'est quoi ? c'est d'une part reconnaître que l'asile est un droit légitime pour certaines personnes, et d'autre part que les passeurs, les accidents dans la mer, les criminels qui exploitent toute cette misère humaine, en revanche c'est une nécessité absolue de les combattre, donc il y a ces deux textes en cours, il y a eu un accord au Parlement européen sur un texte, ce que j'ai constaté c'est qu'il y a deux pays qui sont plutôt vers la très droite du spectre politique, qui ont ensuite mis des bâtons dans les roues dans ce texte et que souvent ce sont ces partis extrême-droite qui freinent l'adoption de ce texte et effectivement je trouve que parfois ça frise l'instrumentalisation des migrations pour pouvoir gagner des voies, ce qui est absolument odieux. Mais ces textes avancent et ça c'est un de mes travaux d'été, de parler à mes homologues, pour arriver, avec évidemment les ministres de l'Intérieur, à avoir ce texte qui va renforcer nos frontières extérieures tout en permettant l'asile, adopté d'ici à la fin de l'année.

> [Niger] La première chose c'est de reconnaître qu'il y a un alignement assez extraordinaire de l'Ouest et de l'Afrique, des Etats-Unis, de l'Europe, de la France, de la communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest, pour condamner ce qui est en train de se passer, qui est un coup d'Etat contre un gouvernement qui a été élu légitimement et démocratiquement, d'où la suspension des aides, qui est à la fois européenne, française, américaine et aussi d'Etats africains, parce qu'on ne fournit pas des aides à des putschistes qui enferment un gouvernement démocratiquement élu. Et, oui, ça fait partie des discussions diplomatiques, et l'Afrique est d'ailleurs, et c'est très impressionnant, en lite sur le sujet, pour arriver à rétablir la constitution, et j'espère, j'espère, qu'on va pouvoir rétablir la démocratie et la constitution sans sang et dans le calme. Il est très frappant, et vous en parliez un petit peu tout à l'heure pour un autre pays, mais il est très frappant quand même de voir la déstabilisation du monde à certains endroits et en même temps la volonté de pays démocratiques de se battre pour faire respecter des frontières, pour faire respecter des institutions démocratiques, et quelque part je trouve ça vraiment encourageant.

 

Chrysoula Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux)
> De la Papouasie Nouvelle-Guinée à la Colombie, du Gabon à la RDC, nous devons tous nous unir pour préserver les forêts tropicales. Elles sont au coeur du nouveau pacte pour la planète et les peuples que le President Emmanuel Macron a proposé à la communauté internationale !

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
> Le Président l'a affirmé au One forest summit en mars : préserver les poumons verts de notre planète est la responsabilité de tous. Avec le règlement européen contre le déforestation importée, la France et l'Europe soutiennent les pays amazoniens dans la lutte contre ce fléau.

> La forêt est notre meilleur allié contre le changement climatique. Parce que d'abord, ça capte le carbone et ça le stocke. C'est un réservoir extrêmement précieux de biodiversité, mais la forêt qui met cent ans à pousser peut brûler en quelques heures. Et notre responsabilité collective est d'autant plus grande. D'abord les météos des forêts qui ont été mis par le Gouvernement, accessibles. Et d'ailleurs, j'invite tout le monde à regarder quel est le risque, le degré de risque autour de soi : faible, modéré, élevé ou très élevé, département par département. Mais on ne peut pas parler d'incendie sans saluer évidemment les soldats du feu puisque ce sont plus de 500 pompiers professionnels supplémentaires qui ont été impliqués face aux sept nouvelles colonnes de renforts, neuf avions et des hélicoptères supplémentaires. Bien sûr, ce sont d'abord des actions de mobilisation mais chacun a une capacité d'agir. Et j'invite, évidemment, chaque citoyen à adopter les comportements les plus responsables et que la grande majorité des départs de feux sont dus à des actions humaines. Donc ne pas fumer en forêt, bien sûr, toujours. Quand on est proche d'une forêt, on fait attention, on ne jette pas ses mégots. Et tout ça, bien sûr, ça permet de protéger nos forêts mais en réalité de protéger plus largement des vies. Puisqu'on sait, malheureusement, combien ça peut coûter à nos pompiers. Et l'expression " soldat du feu " n'a jamais été aussi longtemps.

> Un départ de feu par négligence, c'est d'abord un délit. Ça veut dire que c'est un an de prison et 15 000 euros d'amende en cas de violation involontaire. Parce qu'il y a eu un comportement qui n'a pas respecté les règles. Deux ans de prison, 30 000 euros d'amende si c'est une violation manifeste, c'est-à-dire que si vous savez pour le fait, vous jetez volontairement votre mégot. Trois ans de prison et 45 000 euros d'amende en cas d'incendie de bois, de forêt ou encore de maquis. En réalité, c'est ce qui enclenche des feux. Dix ans de prison et 150 000 euros d'amende en cas de la mort d'une personne dans cet incendie. Je vous assure que la question de punition est lourde. (…)
Quand une forêt brûle, c'est au-delà de la biodiversité qu'il y a autour qui brûle, au-delà de la vie des pompiers qui est en danger, c'est une mise en danger de villages entiers, de notre patrimoine naturel, le culturel. C'est notre pays en fait qui prend... qui a des conséquences dramatiques. Et tout le monde a une possibilité d'agir. Et c'est pour ça que plus que jamais, au-delà de la mobilisation du Gouvernement pour faire reculer les incendies ; aujourd'hui, nous avons besoin… parce qu'il y a un risque élevé, parce que c'est aussi le changement climatique. Il y a trois origines qui peuvent être... qui mettent en risque supplémentaire ; ça s'appelle la règle des trois 30 : un taux d'humidité qui est inférieur à 30 degrés, une température supérieure à 30 degrés et des vents qui dépassent les 30 kilomètres/heure. Eh bien, tout ça, avec le réchauffement climatique plus, malheureusement, le comportement d'incivilité provoque des drames. Et pour le coup, on le voit tout autour de nous ; en Grèce, vous l'avez rappelé, en Corse, en Algérie, en Sicile, partout, il y a ce dôme de chaleur qui provoque des incendies monstres.

> La Stratégie nationale biodiversité, c'est une politique d'ampleur qui va avoir un financement d'ampleur d'abord ; c'est un milliard d'euros pour 2024. Pourquoi ? Parce que c'est 39 actions. Donc des moyens inédits pour des réponses inédites. Et pourquoi on le fait ? Parce que la planète va mal et l'homme en est responsable en grande partie. Et ça, c'est un fait scientifiquement établi. Des conséquences quotidiennes pour nous d'abord, être humain, et à côté de ça, un effondrement de notre biodiversité. Quand on dit biodiversité, parfois on ne sait pas exactement de quoi on parle. On parle évidemment des animaux, des insectes, des plantes, de tout ce qu'il y a autour de nous. Et sur certains territoires, ça donne une sécheresse très forte, des tempêtes régulières. Et donc l'effondrement de cette biodiversité c'est aussi (et parfois on l'oublie), vous savez des services rendus gratuitement à notre société. Je pense évidemment aux abeilles qui vont polliniser et faire qu'il y ait des fruits et des légumes sur nos tables. Eh bien, leur disparition fait que ça ne marche pas. (…)
Le cap, il est d'abord très clair, d'abord on stoppe puis on inverse l'effondrement du vivant. Les actions, elles sont diverses, mobilisation des citoyens, des associations, des entreprises, on réduit les cinq pressions sur la biodiversité, c'est-à-dire qu'on arrête, on diminue l'artificialisation des stocks parce que ça fait de la perte des espaces naturels. On réduit les pollutions, on lutte contre les espèces exotiques envahissantes, on lutte contre changement climatique…

> L'artificialisation des sols, c'est une discussion qui se fait avec les élus locaux dans les territoires au plus proche. Ça, c'est notre méthode, parce que protéger la planète, protéger notre patrimoine naturel et la nature autour de nous ne se fait pas par l'injonction. Par contre, ce qui est certain, c'est qu'il faut arrêter de surexploiter les ressources et pour ça, on accompagne mais secteur par secteur, on divise par… On réduit de 10% la consommation d'eau des secteurs qu'on consomme le plus, on restaure de la nature là où elle était abîmée. Et je vous donne un exemple très concret qui va toucher des millions d'enfants dès la rentrée : on va par exemple porter la renaturation dans les cours, dans les cours d'école je parle, c'est-à-dire ramener en réalité de la biodiversité, je le disais, des arbres. Quand on met des arbres dans les villes, ça donne quoi ? Ça donne des îlots de fraîcheur pour lutter contre les grandes canicules. Et donc, pour des exemples aussi concrets, nous avons besoin évidemment du soutien des collectivités mais aussi d'ambition extrêmement forte et c'est ce que pose la stratégie nationale biodiversité parce que si on ne se donne pas ces moyens-là aujourd'hui, c'est simple, on va voir continuer, se dégrader notre nature, notre planète, alors même, que c'est ce qu'on a de plus précieux. Mais il n'y a pas que ça, objectif 30% d'aires protégées qui ont déjà été atteint, 10% sous protection forte avec 5% des mers, je pense à l'objectif de 100% des communes littorales engagées dans une démarche, un exemple très concret, plages sans plastique d'ici 2030 ou encore parce que si on protège cette planète, c'est pour nos enfants, passer de 1 000 à 18 000 aires éducatif d'ici 2030, puisque c'est pour eux, alors il faut accompagner aussi la plus jeune génération à prendre soin de cette planète.

> J'entends très bien la détresse des éleveurs et ils ont, il y a un enjeu évidemment économique, aussi très psychologique. Notre objectif, c'est la conciliation des activités humaines qui est l'activité d'élevage en particulier et la préservation d'une espèce qui est protégée. L'action de l'Etat, elle est extrêmement volontariste et c'est l'ensemble des acteurs dans le cadre évidemment des règles très précises et pour précise… Et pour accompagner les acteurs quand il y a une arrivée du loup, je pense, je pense évidemment aux agriculteurs et aux éleveurs, c'est des moyens financiers, pour d'abord réduire les dégâts, améliorer la capacité d'intervention de nos, évidemment, des brigades loup, celle qui a été a d'ailleurs instauré la nouvelle suite à la demande et à l'engagement… Confirmant l'engagement du président de la République à Rodez, mieux comprendre aussi le comportement du loup et son impact sur son écosystème, c'est des programmes de recherche mais soyons très clair notre objectif, c'est la conciliation des activités humaines, d'élevage en particulier, bien sûr et la préservation d'une espèce qui protégée. Et donc, plus on suit cette population, plus on suit ces mouvements, plus on a la stabilité, plus on accompagne des situations qui sont pour le coup pour les éleveurs dramatiques, quand il y a des attaques et des attaques en particulier. Et c'est pour ça que très sincèrement, je salue au quotidien le travail de l'Office français de la biodiversité qui soutient les acteurs, mais on va dans quelques semaines avoir un grand rendez-vous qui sera un grand rendez-vous autour de la préfète en charge du loup, qui réunira à nouveau l'ensemble des personnes qui sont touchés par ce sujet pour trouver des solutions ensembles.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Marie Lebec (députée)
> 6 ans après l'acte 1 de la réforme de l'export, nous confirmons nos bons résultats. Malgré un contexte international difficile, le solde de la balance commerciale s'améliore ! Réjouissons-nous de ces indicateurs positifs.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Céder face à Poutine n’est pas une option. Cela signerait une défaite stratégique catastrophique pour l’Occident. Que faire, alors? Accélérer le rythme et la qualité des livraisons d’armes pour prendre de court Moscou.

> Trois ans que le peuple du Bélarus se bat pour sa liberté et pour la démocratie. En ce jour sommes aux côtés de tous les prisonniers politiques du pays pour un Bélarus libre et indépendant.

 

● MoDem
Bruno Fuchs (député)
> [Niger] La population sera ainsi la première victime de ce coup d'État, alors qu'à l'inverse les djihadistes vont prospérer face à des armées affaiblies qui ne sont pas suffisamment armées et aguerries pour faire face au terrorisme. (…)
Le but du putsch, c'est des intérêts purement personnels, des différents acteurs importants qui sont encore dans l'ombre, du Général Tchiani qui a fait le coup d'état et qui était mis sur la touche, proche de l'ancien Président Issoufou qui continuait de contrôler le Niger. (…)
Depuis que le Président Bazoum préside le Niger, une grande partie des projets qu'il lance sont bloqués, parce que la répartition du business n'est pas conforme à ce que les acteurs du Niger souhaitent.

 

Bruno Millienne (député)
> La dissolution des Soulèvement de la Terre par le Conseil d'Etat est légitime : le collectif utilise la violence et la revendique. Je partage les idées, pas les moyens. Saccager ls biens d'autrui n'est pas défendable. Dire le contraire c'est du déni et ne sert pas la cause.
Les déclarations du collectif sont sans équivoque : elles appelaient à la violence ! Dès lors, il y a une part de responsabilité qu'il faut assumer. La radicalité ne sert aucune cause.
Je ne suis pas en guerre contre les écologistes mais pourquoi n'ont-ils pas voté le projet de loi sur l'accélération des énergies renouvelables? Leur posture est un paradoxe.

> [Civitas] La décision de dissoudre cette officine nauséabonde est saluée par tous. Qu'elles soient de gauche ou de droite (extrêmes), celles qui ne respectent pas les lois de la République doivent être dissoutes.

 

Frédéric Petit (député)
> [Tribune: «Biélorussie: «Anticiper un changement de régime n’est pas un travail utopique ou vain»]
Le 9 août 2020, lors du vote ayant conduit à la réélection d’Alexandre Loukachenko, les Biélorusses, emmenés par un trio de femmes extrêmement courageuses – les opposantes Svetlana Tsikhanovskaïa, Veronika Tsepkalo et Maria Kolesnikova –, tentaient de faire tomber «la dernière dictature d’Europe». La terrible répression menée par le pouvoir, fort bien aidé et soutenu par celui de Moscou, qui lui envoya ses forces de sécurité, brisa cet élan démocratique et poussa à l’exil des milliers de citoyens qui rêvaient d’avoir la possibilité de choisir l’avenir de leur pays.
Trois ans plus tard, des milliers de prisonniers politiques croupissent toujours dans les infâmes geôles du régime biélorusse, tandis que le pays est plus que jamais dépendant de son voisin russe et « occupé » par ses forces armées, selon le terme de Svetlana Tsikhanovskaïa. Des armes nucléaires russes vont être déployées sur le sol biélorusse, en contradiction totale avec la Constitution, et Wagner, cette milice criminelle, se déploie déjà rapidement sur son territoire.
Les sanctions économiques européennes prises jusqu’ici à l’encontre du régime de Loukachenko – après des épisodes de répression sanglante comme le détournement de l’avion Ryanair pour arrêter un journaliste opposant au régime ou l’immonde trafic de migrants organisé par Minsk pour déstabiliser la Pologne, la Lituanie et la Lettonie – ne peuvent être notre seule réponse à ces attaques plus récentes contre notre modèle et nos valeurs.
Pour des raisons stratégiques, la Biélorussie devient de mois en mois un territoire indispensable pour la guerre de Poutine en Ukraine, et une menace pour les Ukrainiens en cas d’une nouvelle invasion russe par le nord. D’un point de vue politique, le pays est primordial dans le narratif de Poutine et de son « monde russe ».
Loukachenko, qui pendant des années a semblé vouloir résister aux pressions du président russe et a même rêvé de devenir le tsar de Biélorussie et de Russie, se révèle aujourd’hui un véritable serviteur des ambitions du Kremlin. Politiquement et économiquement fragilisé depuis trois ans, le pouvoir biélorusse ne doit sa survie qu’au bon vouloir de Moscou.
Alors, que faire face à un régime aussi utile à Poutine ? Dans un premier temps, plus que de décider de nouvelles sanctions, il serait pertinent de veiller à la bonne application des sanctions déjà décidées. Leurs contournements sont encore trop nombreux. Dans un second temps, il faut mettre le paquet dans notre soutien à l’opposition biélorusse. Incarnée par Svetlana Tsikhanovskaïa, elle s’est bien structurée et a proclamé un gouvernement en exil. Les institutions européennes et nationales doivent avoir des échanges réguliers avec ce gouvernement et les responsables politiques qui le composent.
C’est pourquoi, par une résolution votée en janvier 2022 à l’unanimité à l’Assemblée nationale, j’ai pris l’initiative de créer un groupe d’études à vocation internationale entre les députés français et les représentants de la Biélorussie démocratique. Nous sommes la première institution européenne à avoir pris cette décision. D’autres devraient emboîter le pas. Il est primordial de commencer à préparer ensemble l’après-Loukachenko et la sortie du pays de cette zone grise entre l’Union européenne et la Russie.
La transition d’un régime autocratique et d’une administration autoritaire héritée du soviétisme vers une société et une gouvernance démocratiques ne se fera pas naturellement et sans un intense travail commun. Nous devons aussi préparer conjointement le pays à la libéralisation de l’économie – sans répéter les « erreurs » commises en Pologne ou en Hongrie à la chute du communisme – ou encore aux enjeux énergétiques et numériques.
Faire de la prospective ou anticiper un changement de régime en Biélorussie n’est pas un travail utopique ou vain. Le pouvoir de Loukachenko est faible ; il ne tient qu’avec le soutien du régime de Poutine qui, lui-même, s’affaiblit depuis le début de la guerre en Ukraine. Si le régime biélorusse s’effondre, le pays doit sortir de cette zone grise aux portes de l’Europe dans laquelle Loukachenko et Poutine veulent l’enfermer depuis tant d’années. Ses habitants méritent de vivre en démocratie, et nous devons les y préparer. Soutenir l’opposition biélorusse, c’est aider l’Ukraine ; aider l’Ukraine, c’est aussi soutenir l’opposition biélorusse. Nous devons avoir ces deux éléments à l’esprit « pour leur liberté, et la nôtre ».