Voici une sélection, ce 27 juillet 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> La France est une puissance Indo-Pacifique.
Elle l'est à travers vous et par vous : près de 1,5 million de Français
vivent dans cette région et plus de 8 000 militaires y sont déployés. Nous
avons une voix dans le Pacifique et en Océanie !
C'est une fierté et une force que nous avons bâti par une stratégie que j'ai
présentée il y a 5 ans. Une stratégie construite autour de deux grandes
ambitions: le climat et la défense.
Le climat d'abord car, par ce que nous sommes, nous avons une réponse à
apporter. Une réponse qui, en prenant en compte la connaissance de la nature
des peuples autochtones et la science, a permis et continuera de permettre de
développer de nombreuses initiatives dans la région. Pour comprendre et
prévenir les effets du changement climatique mais aussi apporter des
solutions : s'adapter, préserver la terre, les océans et la biodiversité.
La défense ensuite car nos forces armées ici présentes sont un socle de notre
protection : notre indépendance, notre souveraineté se jouent aussi
ici ! Aux côtés de grands alliés, de partenaires, de voisins avec lesquels
nous voulons rayonner et nous engager. Oui, la France est une puissance
Indo-Pacifique.
Et notre stratégie dans la région est à la fois ambitieuse et protectrice. Dès
les prochaines heures je continuerai de la décliner, avec nos partenaires au
Vanuatu puis en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
> L'Océanie est l'un des
territoires les plus exposés aux effets du réchauffement climatique. La côte
Est en Nouvelle-Calédonie l'est particulièrement. J'ai rencontré à Touho une
famille évacuée et relogée. Comme tant d’autres, elle était exposée à la montée
des eaux. Il nous faut mieux connaître l'érosion côtière et modéliser ses
évolutions. C'est absolument indispensable pour mieux protéger le trait de côte
et mieux accompagner les populations en anticipant les relogements. Nous avons
pour cela de grands organismes de recherche, comme l'Ifremer et l'IRD dans
lesquels nous réinvestissons.
Nous allons aussi mobiliser financements et assistance pour répondre à l'enjeu
des relogements. Je tiens à exprimer ma reconnaissance envers tous les acteurs
de l'État, les associations comme Hô üt, ainsi que les scientifiques qui
s'engagent avec détermination pour faire face à l'urgence climatique et
anticiper les défis de demain. L'adaptation au changement climatique est un
engagement très fort de la France pour ses compatriotes de Nouvelle-Calédonie
et pour l'ensemble de la région.
> Calédoniennes, Calédoniens, En 5 ans, nous avons fait beaucoup. Pour les jeunes et les générations qui nous succéderont, nous n'avons pas le droit d'en rester là. Avançons ensemble sur les chemins du pardon et de l’avenir.
> Préserver la paix. Partager des compétences et le pouvoir. Bâtir des institutions nouvelles. Ce qui a été fait en Nouvelle-Calédonie est un trésor inestimable. Personne ne peut ni ne doit le remettre en cause.
> La Nouvelle-Calédonie est française parce qu'elle a choisi de rester française.
> Engagé contre les flammes, un Canadair grec s’est écrasé sur l'île d'Eubée. Nos pensées accompagnent les proches de l'équipage, leurs camarades et le peuple grec. Soutien aux héros qui, en Grèce, en France, partout, luttent chaque été au péril de leur vie face aux incendies.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> Je souhaite apporter des réponses
concrètes aux Français, travailler main dans la main avec les élus locaux et
prouver à nos concitoyens qu'il est possible qu'améliore leur quotidien
> [Réchauffement climatique] On doit présenter maintenant une feuille de route aux Français pour tenir nos objectifs.
> Quand on investit autant pour l'éducation, la santé, nos forces de l'ordre, la justice et la transition écologique, on ne peut pas parler de budget d'austérité.
> Le pic de l'inflation est derrière nous. On va voir le ralentissement de l'inflation. La baisse des prix devrait se faire sentir à la rentrée.
> On ne peut pas parler d'un budget d'austérité.
> [Hausse des prix de l'énergie] Les boucliers tarifaires, c'est 40 milliards d'euros, on doit tenir compte de la nécessité de ne pas aggraver notre dette.
> [Rentrée scolaire] Notre engagement, c'est qu'il y ait un professeur devant chaque élève.
> Il est important qu'on ait des ministres qui dirigent leur administration.
> J'entends l'émotion des policiers et il faut que chacun ait en tête la difficulté de leur tâche. Ils ont été mis à rude épreuve. (...) Mais il faut que la justice puisse faire son travail sereinement. (…) Nul n’est au-dessus des lois. (…) L'indépendance de la justice est un principe important de notre démocratie.
> L'enseignement
supérieur et la recherche sont indissociables de la promesse républicaine.
- 100 M€ pour animer le nouveau campus universitaire du Havre.
- 23,5 M€ pour soutenir la transformation de 3 universités normandes lauréates
de l'appel à projet ExcellenceS
> L'enseignement supérieur, c'est donner des perspectives
à notre jeunesse, lui permettre de choisir une voie, de décider son avenir
professionnel, de suivre une passion, d'apprendre un métier. La recherche,
c'est accepter sans cesse de remettre en cause ses certitudes, c'est innover,
trouver des solutions et faire vivre le débat d'idées. Parce qu'ils sont tous
deux synonymes d'émancipation et de progrès, l'enseignement supérieur et la
recherche sont indissociables de la promesse républicaine. Ils sont au cœur de
l'avenir de notre jeunesse et de l'avenir de notre pays. Nous devons donc faire
de l'enseignement supérieur et de la recherche des priorités, permettre à
chacun d'y accéder sur tout le territoire et viser l'excellence partout en
France.
Et ici, au Havre, en Normandie, je sais que cette ambition est partagée. Je
connais votre engagement personnel à l'un et l'autre depuis longtemps pour que
notre région normande soit aussi une région d'enseignement supérieur et de
recherche, une région résolument tournée vers l'innovation et vers la jeunesse.
Cet engagement, aujourd'hui, porte ses fruits et je vous
annonce que les 3 universités normandes sont lauréates de l'appel à projets
Excellence porté par France 2030. L'université de Caen-Normandie, et je démarre
par la Basse-Normandie, vous comprendrez peut-être, dans le champ de la
physique, l'université de Rouen-Normandie pour sa démarche de transition
écologique et l'université du Havre-Normandie dans les affaires maritimes et
l'urbanisme. Chacun de ces établissements disposera de moyens supplémentaires
importants pour son développement, pour son rayonnement, et au total, ce sont
plus de 23 millions d'euros que nous allons investir dans les 3 universités.
Le succès de l'enseignement et de la recherche normande, c'est d'abord le fait
d'une communauté académique engagée et remarquable. C’est le résultat de l’investissement
exemplaire des personnels de tous les établissements. C'est bien sûr le succès
des étudiantes et des étudiants qui font vivre nos universités. Mais je crois
aussi, la réussite de notre enseignement supérieur et de notre recherche vient
également de la construction d'une vision claire et partagée entre les
universités, leur territoire et l'État. Quand nous agissons ensemble, c'est
ainsi que naissent et se développent des filières d'excellence.
Aujourd'hui, nous la fêtons dans ta belle ville du Havre,
avec le quartier des Docks qui devient un campus à part entière grâce au
soutien de la région. Des étudiantes et des étudiants aux origines et aux
parcours variés se côtoient et créent ici une véritable ville universitaire.
C'est une bonne nouvelle pour ce quartier, une bonne nouvelle pour Le Havre et
pour toute la Normandie. Et c'est aussi en tant qu'élue normande que je le dis.
Ce résultat, c'est le fruit d'une volonté politique constante que je veux
saluer. C'est le fruit d'une persévérance, d'une vision et d'une stratégie de
long terme qui a démarré dès les années 2000 avec l'installation du campus de
Sciences Po. Depuis, cette détermination ne s'est jamais démentie, et c'est
avec cette même volonté partagée que nous signons aujourd'hui cet avenant au
contrat de plan Etat-région. Derrière cet accord se cache un projet très
ambitieux et très concret soutenu par l'État, porté par la communauté urbaine
Le Havre-Seine-Métropole, la région Normandie, l'Université du Havre, l'École
nationale supérieure des arts et métiers et le Crous Normandie. Au sein d'un
même bâtiment, qui deviendra la vitrine de l'enseignement supérieur et de la
recherche au Havre, nous regrouperons l'IUT de l'Université du Havre, un campus
de l'ENSAM et un restaurant universitaire de plus de 300 places. Pour le
construire, pour nos étudiants, nous unissons nos forces et nous investissons
ensemble près de 100 millions d'euros.
Ce projet incarne la méthode de travail que je porte au quotidien comme
Première ministre depuis plus d'un an : le travail commun, l'État qui fait
confiance aux territoires et aux élus et qui accompagne les initiatives et les
dynamiques du terrain pour les aider à grandir. Mais ce n'est pas tout. Si j'ai
tenu à être ici avec vous pour la signature de cet avenant, c'est que ce projet
est emblématique de ce que doit être l'université. Le croisement des cultures
académiques et une volonté de faire avancer ensemble, sans les opposer, la
recherche et l'insertion professionnelle. Et au-delà, ce projet est aussi le
symbole de l'attention permanente que nous devons à la vie quotidienne de nos
étudiants. Le logement ou la restauration sont autant de points centraux,
décisifs pour la réussite académique et pour la construction d'une vie
équilibrée, et cela vaut particulièrement pour les étudiants les plus fragiles.
Nous devons veiller à ce que toute notre jeunesse, peu importe son milieu
d'origine, puisse étudier dans les meilleures conditions, et c'est tout le sens
de ce nouveau campus sur les quais du Havre.
Aujourd'hui, notre belle région normande a de la chance. Et
plus largement, c'est notre enseignement supérieur et notre jeunesse qui sont
gagnants aujourd'hui. Avec ces moyens supplémentaires, nous permettons au campus
du Havre de continuer à se déployer, nous améliorons le quotidien des étudiants
et nous renforçons l'excellence académique dans la région. Et nous agissons
évidemment dans d'autres domaines, Monsieur le Premier ministre, et je sais
votre attention à la ligne nouvelle Paris-Normandie, c'est évidemment une
attention que je partage en tant qu'élue normande, mais aussi parce que, et on
l'avait partagé il y a quelques années quand j'étais membre de votre
Gouvernement, je pense que la région Normandie est finalement une des rares
régions qui a vu les temps de parcours s'allonger pendant que d'autres régions
les voyaient, au contraire, se raccourcir. Et donc je pense que réaliser cette
ligne nouvelle Paris-Normandie c'est une question d'équité donc nous tiendrons
évidemment le calendrier ; nous ne suivrons pas les préconisations du conseil
d'orientation des infrastructures qui envisageait un décalage et vous pouvez
compter sur mon engagement pour que ce projet puisse être bouclé d'ici la fin
de l'année selon le calendrier initialement prévu.
Nous allons bien permettre de décompter les investissements, les grands projets
industriels et notamment ceux de la zone industrialo-portuaire qui n'ont pas à
venir faire obstacle à la réalisation d'autres projets d'urbanisation dans la
région Normandie. Donc, c'est bien le sens de l'accord qui a été trouvé sur ce
fameux zéro artificialisation net, désormais célèbre, mais nous pourrons, en
effet, continuer à développer cette zone industrialo-portuaire qui est très
importante pour notre pays. Et je pense qu'une fois plus, nous le prouvons,
quand l’État et les collectivités avancent ensemble, tout est accessible et
nous pouvons réellement, concrètement améliorer le quotidien des Français.
> Le port du Havre est devenu, avec Haropa, une porte
d’entrée incontournable de l’Europe Avec les projets Salamandre et KerEAUzen
nous accélérons la décarbonation de nos transports :
- 11 000 tonnes de méthane renouvelable
- 70 000 tonnes de carburants durables pour l’aérien.
> Je suis très heureuse d’être au Havre ce matin pour évoquer le rôle de nos ports pour notre économie, pour notre réindustrialisation, pour notre transition écologique.
Depuis 2021, tous les ports d’axe Seine, donc le port de Paris, de Rouen et du Havre, ont fusionné au sein d'Haropa. Ça fait de cet ensemble le premier port français, notamment pour nos exportations. C'est le cinquième port européen et évidemment, notre objectif est de conforter, de renforcer encore la place d'Haropa comme porte d'entrée en Europe. On veut aussi tirer pleinement partie de cet ensemble portuaire pour développer l'industrie verte, du Havre à Paris. Alors, c'est par exemple l'éolien offshore ici ; c'est aussi de l'hydrogène vert ; la capture du stockage du carbone.
Et puis on veut aussi accélérer la décarbonation de notre
transport de marchandises.
C'est 2 milliards d'euros d'investissements publics qui vont être réalisés au
cours du quinquennat. Et ça se traduit par des projets très concrets qui sont
portés conjointement par l'État, le Havre, la communauté urbaine, la région
Normandie. Par exemple, un aménagement va permettre aux barges fluviales
d'arriver jusqu'au port maritime; c'est aussi l'électrification des quais et
puis c'est le développement de biocarburants.
Je vous annonce que nous avons sélectionné deux projets très importants dans ce
domaine. Donc un projet Salamandre qui va permettre de produire du gaz naturel
liquéfié durable, bas carbone, 11 000 tonnes qui vont être produites ici en
coopération entre Engie et CMA-CGM, et puis également un projet très important
pour la décarbonation du transport aérien, le projet Kérosène, qui va permettre
de couvrir 15 % de nos besoins à l'horizon 2027. Donc tout ça illustre notre
volonté, à la fois de réindustrialiser notre pays, de décarboner notre
industrie, de décarboner nos transports. C'est aussi un des éléments de la
planification écologique, avec des réductions des émissions de gaz à effet de
serre, secteur par secteur. Et on présentera la vision d'ensemble lors d'un
conseil de planification écologique autour du président de la République à la
rentrée.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> Il y a deux baisses d'impôts qui ont été décidées, celle sur les
impôts de production, qui pèsent notamment sur l'industrie, c'est la
contribution à la valeur ajoutée, et celle sur les ménages pour 2 milliards d'euros,
donc l'important c'est de définir un calendrier pour cette baisse d'impôts et
ce calendrier sera défini dans le prochain de loi de finances pour 2024.
> Il faut tenir compte de la situation de nos finances publiques, ce qui fait qu'il faut faire les choses de manière progressive. Nous ferons ces baisses d'impôts de manière progressive, en inscrivant un calendrier dans le projet de loi de finances pour 2024, ce qui permettra aux ménages, comme aux entreprises, de savoir exactement comment seront phasées ces baisses d'impôts d'ici 2027.
> Nous voulons simplement alléger la charge fiscale qui pèse sur les entreprises, comme sur les ménages, en France. Nous avons baissé les impôts, depuis qu'Emmanuel Macron a été élu président de la République, de plus de 50 milliards d'euros, c'est considérable, et malgré cela nous gardons un niveau de prélèvements obligatoires parmi les plus élevés de tous les pays développés, donc nous voulons engager une nouvelle baisse, le faire de manière progressive pour tenir compte de la situation des finances publiques, et le graver dans le marbre dans le projet de loi de finances 2024 en se donnant jusqu'à la fin du quinquennat pour opérer ces deux baisses d'impôts, CVAE et baisse d'impôts sur les ménages.
> Ce qui est important c'est que chacun sache que nous tiendrons parole, sur les baisses d'impôts, même si nous le ferons, je le dis de manière très claire, de manière progressive, avec un calendrier qui s'étalera sur les quatre prochaines années, d'ici 2027.
> Je réponds d'abord que si on avait suivi la politique
de Marine Le Pen on se serait contenté de baisser la TVA et donc on n'aurait
pas protégé les Français contre l'explosion des prix de l'électricité et des
prix du gaz, donc nous avons mieux protégés les Français que ne l'aurait fait
Marine Le Pen. Je vous montre juste un tout petit graphique qui est assez
intéressant, pour dénoncer les mensonges de Madame Le Pen, qui montre très
clairement, et il se trouve que c'est un institut étranger, qui montre très
clairement deux choses. Ici vous avez les tarifs de l'électricité de la France
depuis 2022, première chose, nous avons des tarifs de l'électricité qui sont
très significativement en dessous de ceux de tous les autres pays européens.
Deuxième chose, mensonge de Madame Le Pen, nous avons mieux protégés que tous
les autres pays européens, regardez pendant la crise inflationniste, quand les
prix de l'électricité ont explosé, ils ont explosé en Allemagne, ils ont
explosé en Belgique, ils ont explosé dans tous les autres pays européens, un
seul pays a massivement protégé ses compatriotes contre l'explosion des
factures d'électricité, c'est la France, si nous n'étions pas intervenus
l'augmentation des factures d'électricité des Français aurait été de 180 à 200
euros par mois, voilà ce que je tenais à rappeler à Madame Le Pen.
Je dénonce simplement les mensonges et les contre-vérités Madame Le Pen, on
n'est pas là pour laisser passer tous les mensonges, toutes les contrevérités
et toutes les aberrations de Madame Le Pen sur les tarifs de l'électricité.
Ensuite elle parle de rattrapage, mais il n'y a aucun rattrapage, nous prenons
à notre charge à notre charge 37% de la facture d'électricité des ménages, vous
appelez ça un rattrapage ? moi j'appelle ça un principe de responsabilité. Nous
continuons à protéger les ménages, mais le principe de responsabilité c'est
progressivement, d'ici la fin de l'année 2024, que chacun paye l'électricité au
prix du marché, avec la protection en plus que garantit l'Etat français, donc
il n'y a pas de rattrapage puisque nous continuons à payer 37% de la facture
d'électricité, et puis il n'y a pas de rattrapage parce que ce qui est pris a
été pris, nous avons dépensé 40 milliards d'euros pour baisser la facture
d'électricité, comme je vous l'ai montré avec ce graphique, on ne va pas
récupérer les 40 milliards d'euros dans les poches des Français.
> Je suis en accord complet avec le chef de l'Etat. Il est évident que lorsque vous protégez, vous dépensez 40 milliards d'euros, est-ce que c'était juste ? oui, oui c'était juste de protéger les Français. Est-ce que c'était nécessaire économiquement ? oui, parce que ça nous a permis d'avoir un niveau d'inflation beaucoup plus faible que tous les autres pays de la zone euro pendant la crise inflationniste, et malgré cela ça a été dur pour beaucoup de ménages. Est-ce que maintenant il faut en sortir ? eh bien oui aussi, parce que si vous continuez à dépenser de l'argent public, alors même que nous sortons de la crise inflationniste, que les prix du gaz désormais sont plus bas que ce qu'ils étaient avant la crise inflationniste, et que les prix de l'électricité commencent à baisser, eh bien ça, ça s'appelle l'irresponsabilité, moi je suis un ministre des Finances responsable, qui fait attention à l'argent du contribuable et qui dit qu'à partir du moment où le choc du Covid est passé et que le plus gros du choc inflationniste est passé, il faut revenir progressivement à la normale, ça s'appelle le principe de responsabilité, et le principe de responsabilité guide toutes mes décisions.
> Oui il y a des chèques énergie pour les ménages les plus modestes, donc nous gardons une protection, comme le fait le modèle social français, pour ceux qui ont le plus de difficultés à payer leurs factures, nous gardons les protections qui sont existantes, mais nous sommes sortis du bouclier sur le gaz, parce que le prix du gaz est inférieur à ce qu'il était avant la crise, nous sortirons progressivement du bouclier sur l'électricité, 10 % d'augmentation au 1er août, et j'ai parfaitement conscience que ce n'est pas une bonne nouvelle
> Le principe du budget 2024 c'est accélérer le désendettement du pays. L'objectif c'est de réduire la dette progressivement d'ici à 2027, repasser sous les 3% de déficit public en 2027, et ça demande d'engager la réduction des dépenses publiques dès 2024. Pour la première fois nous avons un budget de l'Etat qui est en réduction, de 4 milliards d'euros cette année, par rapport à l'année précédente, c'est la première fois que ça arrive depuis plusieurs années. Je veux juste bien expliquer pourquoi nous le faisons. Je ne le fais pas pour je ne sais quel fétichisme du chiffre, ou pour obéir à je ne sais quelle recommandation de Bruxelles, je le fais pour trois raisons, la première c'est que toute personne qui est endettée sait très bien que si elle ne rembourse pas sa dette elle va au-devant de lourds problèmes, que les créanciers vous feront payer plus cher votre dette demain, ce n'est l'intérêt, ni des ménages qui veulent emprunter, ni des entreprises qui veulent investir, c'est la première raison, la deuxième c'est qu'il faut garder un financement pour les services publics essentiels, c'est le choix qu'a fait le président de la République, sur les armées, sur la police, justice, sur l'éducation nationale, on doit pouvoir continuer à investir. Et la troisième raison c'est que, vos reportages le montrent suffisamment, nous faisons face à une transition climatique accélérée, à un réchauffement climatique qui nous demande de changer complètement le modèle économique mais qui va de toute façon demander, c'est l'effort que nous faisons dès cette année avec 7 milliards d'euros de dépenses publiques, qui va demander d'accélérer la décarbonation de notre économie, donc pour ces trois raisons, là aussi, principe de responsabilité, il faut réduire les dépenses là où elles sont moins efficaces, et investir là où elles sont efficaces.
> Les petits ruisseaux font les grandes rivières, comme on dit, et donc les petits milliards vous permettent, au bout du compte, de réduire la charge de la dette et d'éviter de dilapider l'argent public, avoir une charge de la dette aussi lourde ça s'appelle dilapider l'argent public. Moi je suis là pour que chaque euro du contribuable soit correctement utilisé, pour nos services publics, pour l'innovation, pour la transition écologique, ce qui va nous permettre de faire de la France, parce que j'ai la conviction que nous pouvons le faire, la plus grande économie décarbonée en Europe d'ici 2050, réorienter l'argent public.
> Nous allons accélérer le désendettement, réinvestir dans la transition écologique, dans l'innovation, dans l'intelligence artificielle, créer des emplois, comme nous commençons à le faire, rouvrir des usines, comme nous commençons à le faire, avoir des emplois mieux payés, et donc garantir notre prospérité nationale et le succès économique national. Quand vous regardez les dépenses françaises, qu'est-ce qui nous singularise ? nous avons des dépenses sociales qui sont beaucoup plus élevées que tous nos partenaires européens, la dépense sociale c'est 50% des dépenses publiques, dépenses de l'Etat 30, collectivités locales 20, il faut nous interroger de manière plus structurelle sur l'efficacité de notre modèle social.
> On a évité la dégradation de la note de la France en avril dernier, en prenant les décisions nécessaires, moi je ne laisse rien de côté, je ne prends pas les décisions ni pour Bruxelles, ni pour les agences de notation, je les prends pour les Français, parce que tous ceux qui nous écoutent savent parfaitement qu'une dette trop lourde c'est insupportable et que c'est un danger pour la nation française, tous ceux qui nous écoutent savent parfaitement qu'il faut engager le désendettement quand cela va mieux. La singularité française ce n'est pas que nous dépensons plus quand il y a une crise, on a dépensé 15 points de PIB, à peu près, pendant la crise du Covid, c'est l'équivalent à ce qu'ont fait nos partenaires européens, la grande singularité française c'est que quand les choses reviennent à la normale on garde les dispositifs existants et on n'a pas le courage de revenir sur ces dispositifs. Quand nous nous sortons, avec le président de la République, avec la Première ministre, du bouclier sur le gaz et du bouclier sur électricité, c'est un principe de responsabilité qui revient à dire " on vous a bien protégé, mais maintenant que la situation revient à la normale il faut que les comptes publics soient rétablis. "
> La France est un pays merveilleux, c'est un pays formidable, c'est un pays exceptionnel, enfin c'est une chance, c'est un honneur et c'est une fierté, d'habiter dans la nation française, d'être citoyen français, il faut que nous mesurions cette chance-là, que l'on retrouve le bonheur et la fierté d'être Français. Moi je dois vous dire que parfois je suis très surpris de voir à quel point nous pouvons nous diviser, nous quereller, à quel point il y a des tensions qui traversent le pays, moi ça m'attriste ces tensions, tous ces déchirements m'attristent, toutes ces déchirures m'attristent profondément. Il faut que nous rétablissions une Nation française, unie, fière et heureuse, ça doit être ça notre objectif de long terme, retrouver la Nation dans tout ce qu'elle a de plus vibrant, de plus exceptionnel, la Nation française n'est pas une Nation comme les autres.
> On peut comprendre, et on peut partager l'émotion, l'exaspération, la fatigue, l'accablement d'une partie de la police, je pense que ça mérite de la compréhension car ils garantissent notre sécurité, personnelle, et la sécurité publique. Ensuite, comme le président de la République l'a parfaitement rappelé, nul n'est au-dessus des lois, c'est un principe qui s'applique à tout le monde. Enfin, une dernière chose, ne caricaturons pas les oppositions entre la police et la justice, et ne cédons pas à ce travers français qui est de systématiquement vouloir souligner les oppositions et les querelles, et ne pas tourner le regard, un regard je dirais bienveillant, vers ce qui fonctionne et vers ce qui marche, la réalité c'est que dans la plupart des cas la chaîne pénale entre la police et la justice fonctionne bien, que les policiers font un travail remarquable, et les magistrats font un travail tout aussi remarquable, dans un Etat de droit qui reste un grand Etat de droit, et qui s'appelle la France.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Je suis vraiment heureuse d'avoir réussi à être aujourd'hui à
Lauterbourg, au siège de l'Eurodistrict. Je veux remercier toutes nos équipes
et toute l'équipe dirigeante de l'Eurodistrict de la préparation de cette
visite et de leur accueil.
C'est évidemment un lieu qui est un symbole très fort de l'amitié
franco-allemande, et pour vous expliquer tout, et vous dire toute la vérité,
toute la genèse de ce déplacement, Mme Baerbock m'avait proposé, en début
d'année, parce qu'on avait fait un déplacement assez lointain en Ethiopie, et
donc avait eu l'idée qu'on en fasse un, un peu plus proche de nos bases, en
France et en Allemagne. Et je crois qu'on ne pouvait pas choisir meilleur
endroit que Lauterbourg, à quelques mètres seulement de la frontière allemande,
donc pile entre le Palatinat et l'Alsace.
Alors, je vous l'ai dit, nous nous voyons souvent. Nous étions hier à Bruxelles
pour un Conseil affaires étrangères, comme l'on dit, donc les 27 ministres des
affaires étrangères des 27 pays de l'Union européenne. Nous étions lundi
ensemble à New- York, pour une réunion au Conseil de sécurité des Nations unies
sur l'Ukraine. Nous étions, il y a quelques semaines, en Mongolie. Alors, vous
allez dire "que faisiez-vous en Mongolie ?" : nous participions à une
importante réunion sur la diplomatie féministe avec des ministres des affaires
étrangères de beaucoup de régions du monde. Car nos deux pays s'honorent
d'avoir une diplomatie féministe, cela veut dire une diplomatie qui, parmi ses
priorités - ce n'est pas la seule - place très haut tout ce que l'on peut faire
pour améliorer l'égalité entre les femmes et les hommes. C'est encore
nécessaire, même si cela progresse. Et je précise toujours que c'est l'intérêt
de tout le monde, bien évidemment, y compris des Hommes. Donc aidez-nous à
promouvoir une meilleure égalité. Et donc voilà, nous nous sommes dit que ce
serait bien de nous voir également chez nous, en France et en Allemagne.
Nous voilà ici, à Lauterbourg, vraiment de part et d'autre de la frontière, ce
village qui était un poste de douane, et qui ne l'est plus, parce que,
aujourd'hui, comme vous pouvez le constater, comme vous le savez, c'est un lieu
de circulation ininterrompue entre nos deux pays. Tout à l'heure, en venant de
l'aéroport, nous sommes passés d'une moitié du pays à l'autre, et nous l'avons
fait tout à l'heure en revenant d'Allemagne.
La coopération transfrontalière est l'un des éléments clés de la coopération
franco-allemande. Elle est importante à mes yeux, comme elle l'est aux yeux de
toutes celles et ceux qui sont ici. Merci, à ce titre, au comité de coopération
transfrontalière, issu du tout récent traité d'Aix-la-Chapelle, qui nous aide à
progresser. Cette coopération se décline au fil des années, et à l'échelle
régionale elle reprend les efforts qui sont les nôtres, ceux de nos deux pays
au niveau européen, pour faire en sorte que la France et l'Allemagne
travaillent toujours plus étroitement ensemble.
Nous avons tenu le 22 janvier dernier, jour, dont chacun sait combien il est
important, puisqu'il marque l'anniversaire du traité de l'Elysée, un Conseil
des ministres franco-allemand, autour du Président de la République et du
Chancelier. Cela a été, je crois, un bon moment de l'amitié franco-allemande,
cela a été un moment qui permet de rappeler aussi à nos partenaires la force de
ce lien, l'importance de ce lien. Et puis nous avons prolongé, avec le 9 mai -
autre date importante, je n'ai pas besoin de dire ce que représente le 9 mai
pour nos pays - la venue à Paris de Mme Baerbock, en tant que non seulement
invitée, mais participante au Conseil des ministres français. Mme Baerbock a
participé à l'ensemble du Conseil des ministres du 9 mai. Ce sont quelques-unes
des illustrations visibles, et nous les voulons visibles, c'est important, des
liens que nos deux pays ont su tisser.
Alors vous savez que le Président de la République aurait dû effectuer, il y a
quelques semaines, une visite d'Etat, en Allemagne, à l'invitation du Président
Steinmeier. Hélas, cette visite, pour les circonstances que l'on sait, a dû
être reportée. Mais elle aura lieu, et elle sera un moment important pour
marquer au niveau le plus élevé l'amitié et la coopération entre nos deux pays.
Nous sommes des pays importants en Europe, nous ne sommes pas les seuls, mais
nous avons ceci de particulier, que nous sommes des partenaires importants,
mais nous sommes des voisins. Et avec nos 450 kilomètres de frontière commune,
c'est ce que vous disiez, Madame la Députée?, on a un certain nombre
d'occasions d'interagir. Nous avons aussi des questions à régler, des dizaines
de milliers de frontaliers franchissent la frontière chaque jour, et nous nous
efforçons d'améliorer toujours davantage la fluidité des liaisons entre
l'Allemagne et la France. Nous sommes venus ici, tout à l'heure et maintenant,
montrer comment cela se fait pratiquement.
Ainsi, il y a quelques dizaines de minutes, nous étions de l'autre côté, à
Steinfeld, en Allemagne, pour visiter la station d'eau potable qui est toute
neuve, toute belle, faite dans les règles de l'art, et faite avec, pour une
bonne partie, des fonds européens, qui a pour caractéristique de fournir de
l'eau potable à l'Allemagne, mais aussi à la France ; donc c'est le même
système, et ensuite les tuyaux partent dans chaque direction. C'est un aspect
de notre coopération concrète, c'est un aspect aussi de l'Europe concrète, et
puis, nous l'avons aussi choisi un petit peu pour ça, c'est un bon exemple de
ce que nos pays font ensemble pour faire attention à la sobriété, en matière
d'eau, et pas seulement, à la sobriété énergétique en général, et faire
attention à la préservation de la biodiversité. Nous avons besoin de ces
infrastructures interconnectées pour garantir notre approvisionnement, mais
aussi pour nous montrer ce qu'est la coopération quotidienne.
J'ai dit, mais je répète, parce qu'on ne le dit jamais assez, que ce projet,
cette réalisation a bénéficié du soutien financier de l'Union européenne à
travers le programme " Interreg ". Et je crois que c'est utile de se
souvenir que Français et Allemands, France et Allemagne, nous sommes plus
forts, plus efficaces quand nous nous inscrivons dans cet idéal commun qu'est
la construction européenne. L'Union européenne consacre un tiers de ses budgets
à nos régions. Je suis toujours très malheureuse quand j'entends dire
"Bruxelles, c'est loin, l'Union européenne, c'est abstrait...". Non,
ce n'est pas abstrait ! C'est concret. On va parler d'eau, on va parler tout à
l'heure d'un autre aspect de l'Europe concrète. L'Europe c'est aussi sur le
terrain beaucoup, et beaucoup de choses, donc un tiers du budget de l'Union
européenne va aux actions régionales. Cela fait tout de même 330 milliards
d'euros sur la période - vous savez que les budgets européens sont pluriannuels
- donc sur la période 2021-2027, je répète : 330 milliards d'euros. Ce sont des
milliers de projets concrets, des réseaux ferrés transfrontaliers, les ponts
routiers, on en voyait un en venant, tout à l'heure, de l'aéroport, ce qu'on
fait sur les eaux du Rhin, c'est aussi des achats de scanners pour nos
hôpitaux... Nous pourrions multiplier nos exemples. Toutes les 3 minutes en
France, et je voudrais que nos compatriotes, Madame la Députée, chère Fabienne,
Monsieur le Député, s'en souviennent, toutes les 3 minutes, il y a un projet qui
est financé par l'Union européenne en France. Et je suis sûre que c'est la même
chose en Allemagne.
Un petit mot sur un sujet qui nous tient à coeur, Annalena et moi, l'égalité
entre les femmes et les hommes, je voudrais rappeler que le 12 juin a été signée
une convention sur l'accès des femmes allemandes à la maternité française de
Wissembourg, qui est à une vingtaine de kilomètres d'ici : donc là aussi, une
preuve concrète de notre coopération et de ce que l'on peut faire ensemble.
Enfin, dans quelques instants, nous aurons le plaisir, l'honneur, le privilège,
de signer avec Annalena la convention franco-allemande sur l'apprentissage
transfrontalier, une convention dont je sais qu'elle est très attendue du côté
français, très certainement du côté allemand aussi. Concrètement, cela veut
dire qu'un jeune, qui est en formation dans un centre d'apprentis en France,
pourra faire, après sa formation théorique, scolaire en France, pourra faire
son apprentissage concret dans une entreprise en Allemagne. Evidemment, la
réciproque est vraie. Donc nous allons renforcer, je pense, nos échanges
humains. On va renforcer aussi la compétitivité de nos industries,
l'employabilité de notre jeunesse. C'est une convention qui est très utile et
très attendue, qui lève un certain nombre d'interrogations qu'il y avait sur le
décalage entre le système allemand d'apprentissage et le système français
d'apprentissage. Donc on avance dans l'Europe des compétences.
Merci, à ce titre, je veux le faire, à mes collègues, Olivier Dussopt et Carole
Grandjean, ministre du travail, du plein emploi, et de l'insertion, et ministre
déléguée chargée de l'enseignement et de la formation professionnelle, parce
qu'en réalité c'est eux qui ont beaucoup travaillé là-dessus, et pas moi. Donc
m'appuyant sur leur travail et pour montrer les avancées du franco-allemand et
la beauté de l'Europe, je voulais leur rendre hommage.
Voilà, on essaie de composer le programme de cette journée, d'une façon
concrète et d'une façon qui illustre ce que nous voulons faire ensemble,
au-delà de nos deux personnes et au service de l'Europe. Ce qu'on fait ici,
c'est donc, j'espère, un bon exemple de l'approfondissement des relations
franco-allemandes, mais aussi de la réussite du projet européen. Merci
beaucoup. (…)
Un petit mot simplement pour saluer la nouvelle stratégie allemande vis-à-vis
de la Chine, qui correspond bien à la stratégie de l'Union européenne, et qui
dit bien, je crois, ce que nous essayons de faire, les uns et les autres, pas
seulement l'Allemagne, pas seulement la France, mais comme l'a dit Annalena
Baerbock, tous les Européens : être partenaires avec la Chine - puisque votre
question portait sur la Chine - quand nous le pouvons. C'est possible et c'est
même souhaitable dans le domaine climatique, dans le domaine du traitement de
la dette, dans tant et tant d'autres sujets. Et être parfois amenés à constater
nos différences. Tenter de les réduire, mais les assumer pleinement, comme
c'est le cas dans le domaine de l'Etat de droit ou des droits de l'Homme, pour
ne citer que ces deux domaines. Mais je voudrais également ajouter que cette
volonté commune allemande, française, européenne - je dis bien européenne - de
ne pas se trouver en excessive dépendance sur certains secteurs clés ou sur
certains produits, dont nous avons absolument besoin, vis-à-vis de certains
pays dépasse le cadre de votre question. Cela ne concerne pas que la Chine,
même s'il y a une immense question chinoise, évidemment. L'Europe et nos pays,
nous voulons avoir la liberté de nos choix, notre pleine souveraineté, et
regagner en souveraineté vis-à-vis d'autres ensembles dans le monde, même ceux
qui sont beaucoup plus démocratiques que la Chine, même ceux qui respectent
l'Etat de droit. Il s'agit de construire une Europe plus forte, plus
souveraine, qui va plus loin, qui rend davantage service à ses citoyens, contre
personne, croyez-le, mais pour nous-mêmes et pour nos peuples.
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Les conditions géopolitiques, de fluidité des
marchés et les conséquences du dérèglement climatique sont aujourd’hui plus
inquiétantes que celles qui avaient justifié des mesures de dérogations à la
PAC pour 2022 et 2023. J’ai demandé à la commission d’étudier de nouvelles
mesures permettant de garantir notre potentiel de production et la sécurité
alimentaire en cette période troublée.
Tout en rappelant l'attachement de la France a l'efficacité des règles de la
PAC qui favorisent la transition agroécologique, je poursuivrai les démarches
en ce sens dans les semaines qui viennent. Les Etats membres de l'Union
européenne ont besoin d'une stratégie de moyen et long terme pour atténuer les
conséquences de la guerre en Ukraine et maintenir sur le long terme leur
solidarité avec ce pays voisin victime d'une agression brutale et injustifiable
de la part de la Russie.
> Au conseil européen des ministres de l'agriculture, reprise des travaux sur le règlement SUR et de la proposition de la Commission sur les NGT. Le règlement SUR permet un cadre harmonisé au niveau européen en assurant à la fois la protection du consommateur et les mêmes conditions de production pour l’ensemble des agriculteurs européens, élément indispensable à la réussite de la transition agro-écologique. Il doit éviter les distorsions de concurrence intra-européenne. La proposition de la Commission européenne sur les NGT est une véritable opportunité pour avancer dans la transition écologique et apporter des solutions pour l’adaptation des systèmes de production agricole face au changement climatique. Les NGT sont aussi un des moyens d’atteindre les objectifs du règlement SUR à moyen et long terme, en réduisant l’utilisation des produits phytopharmaceutiques et le besoin d’y recourir. La France souhaitait la sortie rapide de ce texte et y a œuvré. C'est désormais chose faite. Des solutions pour sortir des impasses et permettre la transition !
> Sur la guerre en Ukraine et la
situation des marchés, j’ai indiqué que nous devions avancer pour :
- Renforcer les couloirs de solidarité pour sortir les céréales ukrainiennes
vers les pays tiers.
- Mieux anticiper et réguler les effets économiques des mesures en faveur des
produits agricoles ukrainiens. Pour la France une attention particulière est à
porter sur les volailles et les œufs.
- Sortir du court terme et penser une stratégie globale de l’UE vis-à -vis de
l’Ukraine. Une stratégie de solidarité, d’unité entre Etats membres, de
souveraineté et de sécurité alimentaire.
> Au
cœur de la Sologne, plus grande forêt Natura 2000
d’Europe, pour présenter le rapport « Objectif
Forêt » élaboré sous la présidence de Sylvestre Coudert, ancien président des
Experts Forestiers de France, en vue de l’élaboration du plan national de
renouvellement forestier, levier majeur pour lutter contre les effets
destructeurs du changement climatique qui menace l’avenir de nos forêts, leurs
écosystèmes et les fonctions essentielles qu'elles exercent. Le rapport
remis ce jour concrétise l’ambition du gouvernement visant à renouveler 10% de la forêt française en 10 ans à
travers 3 grands enjeux :
- L’identification des surfaces potentielles à renouveler compte tenu du
changement climatique et des peuplements qui vont être sinistrés, dépérissants,
vulnérables et économiquement pauvres.
- Les essences à utiliser dans le cadre de ce renouvellement doivent être
adaptées au changement climatique.
- Enfin, ce renouvellement ambitieux ne pourra se faire que si des graines et
plants sont disponibles en quantité suffisante et suffisamment diversifiés.
Mon action s’inscrit dans la structuration de la filière pour permettre aux
propriétaires forestiers publics et privés d'investir pour s’adapter au
changement climatique dans les dix ans à venir. L’Etat sera au rendez-vous avec
la création d’un fonds de renouvellement pérenne qui sera abordé lors du PLF Je tiens de nouveau à saluer l’engagement remarquable des
acteurs de la filière forêt et bois . Le défi est immense. Votre travail est
essentiel pour notre pays.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> La hausse du prix de l’énergie est plafonnée, c'est-à-dire que si nous
n'avions pas eu le bouclier énergétique et si nous nous ne l'avions pas
prolongé l'année prochaine, la hausse elle aurait été de 100%. Et nous avons
été absolument transparents sur ce sujet-là, et vraiment je comprends à quel
point la hausse de l'énergie, la hausse des produits alimentaires, sont une
préoccupation des Français. Je veux dire, moi aussi je fais mes courses comme
tout le monde, je reçois ma facture, et nous sommes évidemment très attentifs,
et c'est pour ça que nous continuerons à protéger les Français, nous sommes le
pays aujourd'hui où l'électricité est parmi la plus basse en termes de prix en
Europe, précisément parce que nous avons mis en place un bouclier énergétique, précisément
parce qu'il se poursuit en 2023, et qu’il se poursuivra en 2024. Cette hausse,
elle est proportionnée…
> Les prix sur les marchés de gros de l’énergie, donc pas ceux que nous payons nous en tant que ménages, parce que nous sommes protégés par le bouclier énergétique mis en place par le Gouvernement, mais le prix notamment que paient les entreprises, les grandes entreprises qui elles ne sont pas protégées par un bouclier énergétique mais par d'autres dispositifs, ces prix ont beaucoup augmenté l'année dernière, ils sont en train de rebaisser, et tout l'enjeu et tout notre travail consiste à retrouver un niveau de prix correct, plus normal, qui sera celui que paieront les Français à horizon 2025.
> La CRE, dans ses calculs, indiquait que c'était une
augmentation de 75%, qu’il aurait fallu effectuer pour être au niveau des prix
du marché au 1e août. Le Gouvernement a décidé de faire une augmentation de
10%, c'est ça la réalité, la France paie son électricité beaucoup moins chère
que l'Allemagne, que la Belgique, que l’Italie.
Effectivement nous avons massivement soutenu les Français sur le prix de
l'électricité, et que non seulement nous l'avons fait, mais nous continuons à
le faire, toute la fin d'année et toute l'année prochaine.
> Aujourd'hui ce qu'il faut surtout retenir, c'est que
nous sommes massivement exportateurs d'électricité. C'est plus facile
évidemment de le faire l'été, puisque nous avons une consommation qui est
moindre, et nous exportons massivement vers la Suisse, vers l'Allemagne, vers
d'autres pays. Et pour l'hiver prochain, nous avons plus de réacteurs qui
seront connectés au réseau. Nous ne sommes pas encore revenus à une situation
normale. La situation normale c'est celle que nous avions en 2019, nous sommes
revenus grosso modo à une situation qui correspond à l'année 2021, où il y
avait des tensions sur le réseau électrique, mais pas du tout dans les mêmes
proportions que l'année dernière. (…)
Ça veut dire que si nous continuons à baisser notre consommation d'énergie,
comme nous l'avons fait tout l'hiver dernier, mais comme nous continuons à le
faire, puisque moi je veux remercier les Français et toutes les grandes
entreprises, toutes les administrations, toutes les collectivités locales qui
ont fait cet effort de baisse de la consommation d'électricité et de gaz, nous
sommes aujourd'hui encore au 1e semestre dans une situation où nous avons
baissé notre consommation d'énergie de plus de 10%, c'est énorme et donc ce
n'est pas seulement la crainte du passage de l'hiver qui nous motive
collectivement, c’est évidemment faire un geste pour la planète et puis c'est
être soucieux de bien dépenser son argent et de diminuer le poids de la
facture. Eh bien si nous continuons ces efforts, nous devrions passer l'hiver
dans de bonnes conditions, mais il ne faut surtout pas baisser la garde, parce
que nous n'avons pas encore retrouvé le productible nucléaire que nous avons
connu ou que nous avions entre 2015 et 2020, donc il faut continuer à
travailler.
> La réalité c'est qu'effectivement nous avons besoin de
réacteurs nucléaires. Pourquoi, parce que mon combat c'est la sécurité
d'approvisionnement des Français, c'est l'indépendance énergétique de notre
pays. Et cette indépendance énergétique, elle se construit avec les réacteurs
nucléaires. Elle se construit aussi avec les énergies renouvelables. Je
n'oppose pas l'un à l'autre, et vous savez que l'année dernière jamais la
France n'a connecté autant de capacités de production de renouvelables, mais
les réacteurs nucléaires ce sont des capacités de production qui fonctionnent
quand on veut, qui ne sont pas dépendantes de la météo. Ce sont des capacités
de production qui permettent de produire une énergie abondante, bon marché, et
en utilisant finalement assez peu de terrains fonciers. Et c'est pour ça que
nous faisons cette relance du nucléaire, il faut avoir en tête que, avec le
travail que nous faisons sur les réacteurs actuels pour augmenter notre
production, nous allons pouvoir augmenter massivement notre production
d'électricité dans les 7 ans qui viennent. Donc, le nucléaire c'est ici et
maintenant. Lorsque j'étais à Budget hier, les perspectives d'augmentation de
la production électrique de Budget sont très importantes, l'enjeu c'est 30 %
d'augmentation, ça sera autant que ce qu'on fera en renouvelables. Et avec les
réacteurs futurs, ça nous permettra de préparer une chose importante, c'est que
nos réacteurs, à un moment vont arriver en fin de vie et il faudra les remplacer.(…)
Alors, attention, un investissement dans ce type d'installation c'est est un
retour, c'est un retour sur investissement. Si par exemple vous devez mobiliser
la ressource de Livret A, les Français bénéficieraient de paiements, de taux
d'intérêt réguliers au rythme de Livret A. Donc nous investissons dans
l'avenir, il faut savoir que nous investissons en France un petit peu moins de
10 milliards d'euros chaque année sur les énergies renouvelables. Nous
investissons également sur les réseaux, les réseaux ils vont devoir être
adaptés au réchauffement climatique, ils vont devoir être renforcés, puisque à
chaque fois que vous mettez une installation d'énergies renouvelables il faut
la connecter au réseau, donc ça fait une installation en plus à réaliser. Et
dans cet ensemble d'investissement, les nouveaux réacteurs nucléaires c'est de
l'ordre de 3 milliards d'euros par an, à comparer à des investissements réseaux
de 10 milliards d'euros par an ou le réinvestissement dans les nouveaux de 4 à
5 milliards.
> C’est les Français qui choisiront de savoir où ils veulent mettre leur épargne, ce sera une faculté qui pourra leur être ouverte, mais moi j'entends autour de moi beaucoup de gens qui sont, qui soutiennent le nucléaire, qui veulent redévelopper le nucléaire, et qu'effectivement si le nucléaire leur permet de lier l'utile, à savoir sécuriser notre approvisionnement, à l’agréable, à savoir voir leur épargne fructifier…
> [Plan épargne avenir climat] Si on met de l'argent dessus, ça permet de financer tout ce que nous appelons l'industrie verte, c'est-à-dire toutes les installations, les usines qui emploient des gens sur notre territoire et qui permettent eh bien d'assurer la transition énergétique et écologique de notre pays, c'est la fabrication de batteries électriques, c'est la fabrication d'éoliennes, c'est la fabrication de composants pour les usines nucléaires, tout ça est essentiel aujourd'hui si nous voulons effectivement, à la fois encore une fois assurer l'indépendance énergétique de notre pays, moi, les prix se sont envolés parce que nous étions dépendants de pays comme la Russie, parce que nous étions dépendants de pays comme les Etats-Unis, comme le Moyen-Orient pour livrer de l'énergie en France. Cette situation il faut progressivement y mettre un terme. Et puis c'est aussi encore une fois un enjeu climatique, et notamment l'énergie nucléaire est une des énergies qui permet d'émettre le moins de gaz carbonique, et donc de limiter le réchauffement climatique.
> Ce qui est interdit et qui a vocation à être mis en œuvre, c'est l'interdiction de la pose de chaudières gaz dans des constructions nouvelles. C'est-à-dire qu’au moment où on veut effectivement décarboner le bâtiment, il faut éviter d'utiliser des énergies fossiles, dans de nouvelles installations, et aller directement à la conclusion. Vous avez des dates de rentrée en vigueur qui sont progressives pour les logements individuels et pour les logements collectifs. Donc ces dates sont en train d'être mises en vigueur. Le logement individuel…
> Si on a une chaudière à gaz, nous avons lancé une consultation pour effectivement poser la question, à la fois à la filière mais également aux associations représentant les consommateurs, et cette consultation elle est ouverte très largement, jusqu'au 28 juillet, pour poser la question de comment peut-on accompagner progressivement la diminution de l'utilisation du gaz dans les bâtiments. Pourquoi ? Parce que c'est la première cause, c'est la première source d'émissions de gaz à effet de serre, et que si on veut sérieusement travailler sur la baisse des émissions de gaz à effet de serre, si on veut sérieusement lutter contre le dérèglement climatique, il faut prendre sujet par sujet et regarder comment on accompagne la diminution de l'utilisation des énergies fossiles, en particulier le gaz et le pétrole. On l'a fait pour le fioul, s'agissant du gaz il y a différentes solutions, on va développer du biogaz c'est-à-dire du gaz dont facture en termes d'émissions de CO2 est beaucoup plus faible que le gaz fossile. On va également s'appuyer sur des chaudières qui sont hybrides, c'est-à-dire qui utilisent, et de l'électricité et du gaz, l'électricité l'essentiel de l'année, le gaz quand il y a des pointes de froid. Ce sont des systèmes qui existent, qui en plus sont fabriqués en France. On peut s'appuyer sur la géothermie. Donc il y a des solutions et notre sujet c'est comment on accompagne les gestes, enfin tous ceux qui ont soit sont logés, donc les ménages, pour progressivement sortir du gaz, mais également les grands bâtiments tertiaires, les grands bâtiments publics, pour sortir progressivement du gaz. Donc rien n’est fait à ce stade, mais nous y travaillons.
Rima Abdul-Malak
(ministre de la Culture)
> Welcome back! C’est avec joie que nous saluons
le retour des États-Unis à l’UNESCO. Merci à Jill Biden de sa présence et de
son engagement! Ensemble, nous serons plus forts pour œuvrer en faveur de
l’éducation, de la culture et de la protection du patrimoine partout dans le
monde.
Aurélien Rousseau
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> Plus de 300 noyades et 110 décès entre le 1er
juin et le 14 juillet en France. Ce n’est pas une fatalité. Le premier réflexe
c’est la prudence et les gestes de prévention, pour les enfants comme pour les
adultes.
> Cette nuit avec les équipes du SAMU de Paris, j’ai pu saluer leur engagement mais aussi dialoguer sur leur métier et leurs attentes, en particulier sur le travail de nuit. Un échange précieux pour éclairer les décisions que nous prendrons dans les prochains jours sur ce sujet.
Aurore Bergé
(ministre des Solidarités et des Familles)
> Nous avons allongé le congé paternité à 1 mois
et élargi à toutes les femmes le congé maternité : les indépendantes, les
agricultrices... Réformer le congé parental, c'est le rendre plus attractif
pour que plus de parents aient du temps avec leurs bébés. Réformons le
ensemble.
> On a 2 fois moins de bénéficiaires du congé parental en 10 ans, donc c'est un échec. Je pense que l'on peut faire bien mieux.
> Nous débloquons un fonds d'urgence de 100M€ pour nos EHPAD et nos services d'aide à domicile. Dans chaque département, nous évaluerons les besoins. Nous devons aller plus loin sur le modèle économique de nos EHPAD, le maquis des aides aux familles pour leur simplifier la vie.
> «Qu'est-ce que t'as fait pendant les vacances?» Je veux que tous nos enfants aient une réponse, des souvenirs. Nous allons créer le Pass Colo.
> Je souhaite que l'on aille plus loin sur la question des colonies de vacances." "Dès 2024, on souhaite mettre en place pour 80% des enfants, un pass colo, que l'on va créer.
> On ne peut pas réussir seul : échanges avec les élus locaux et les services de l'Etat. Collectivement, nous travaillerons pour améliorer les dispositifs d’accueil de loisirs et d’accès aux vacances pour tous. L’ambition est là. Nous serons au rendez-vous.
Olivier Véran (ministre
délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> L’inflation ralentit mais nous maintenons les
efforts pour protéger votre pouvoir d’achat. Au 1er août, le bouclier tarifaire
continuera de prendre en charge plus d’un tiers de la facture d'électricité.
Les Français bénéficieront toujours des tarifs parmi les plus bas d’Europe.
> [Fin de vie] Le gouvernement prépare un projet de loi pour travailler les conditions de légalisation d'une aide active à mourir.
> Émeutes, manifestations et violences: Les policiers, les gendarmes, les pompiers ont connu une année inédite.
> [Un congé parental plus court] Il va y avoir une concertation sur ces questions-là.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> [Loi industrie verte]: Chaque secteur doit
présenter une feuille de route de décarbonisation au Président. On est le premier pays au monde à le faire. On
sera capable de dire : voilà où on va et comment on y va.
> Les Jeux olympiques 2024 seront Made in France.
> C’est exceptionnel ce qui est en train de se passer dans nos ports. C'est une révolution industrielle qui va créer de l'emploi, réindustrialiser notre territoire, décarboner et faire baisser la colère !
> J’ai rencontré les industriels. Maintenant que les prix des matières premières baissent, on doit s'y retrouver aussi dans les rayons. Le pire est derrière nous, les prix commencent à baisser.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> La France est le pays le mieux fibré d'Europe :
nous veillons maintenant à mettre fin aux débranchements sauvages et aux
installations dégradées.
> Tous les Français doivent bénéficier d'un réseau fibre performant. Les opérateurs se sont engagés auprès du Gouvernement et de l'Arcep à reprendre les armoires et les locaux défaillants.
Clément Beaune
(ministre délégué chargé des Transports)
> Nous avons vécu une période qui a été évidemment extrêmement
choquante, difficile, avec ces violences urbaines, ces émeutes dans certains
cas. Et le Président a rappelé, en soutien d'ailleurs à nos forces de police, à
nos sapeurs-pompiers, à nos policiers municipaux, à tous ceux qui ont contribué
à lutter contre ces pillages ou ces violences, qu'il fallait tout simplement
défendre un ordre républicain et juste, indispensable. Et puis, le Président a
complété évidemment par un certain nombre d'autres chantiers sur l'école, sur
les politiques que nous menons dans les quartiers, de rénovation urbaine, de
lutte contre les discriminations. Ça ne résume pas tout, mais c'est un principe
et un socle fondamental qui est aussi, tout simplement, celui de la vie
commune. Et je rappelle à chaque fois parce qu'on oppose parfois et injustement
les uns aux autres, que les premières victimes du désordre ou de la casse, je
l'ai vu dans les transports publics, dans ces services publics essentiels qui
ont été parfois saccagés dans certains quartiers ; ce sont les habitants des
quartiers difficiles eux-mêmes et en premier. Donc l'ordre, ce n'est pas les
uns contre les autres, c'est la condition de la vie ensemble et le Président
l'a simplement rappelé, et dans la table, qu'on a vécu. C'était nécessaire.
> Regardons les faits ; le Président l'a rappelé au-delà des mots. Il y a eu 45 000 forces de sécurité qui ont été mobilisées pour rétablir justement cet ordre. Il y a une politique d'investissement dans la rénovation urbaine de nos quartiers aussi qui est inédite et qui est indispensable et qu'il faut continuer. Donc si certains ne sont pas satisfaits par tel ou tel mot, qu'ils regardent les actes et qu'ils participent aussi à ce débat. On va avoir un budget qui a voté des crédits exceptionnels pour toutes ces politiques prioritaires. On a voté des lois pour donner les moyens à notre police d'agir. Il faut aussi, au-delà des petites phrases (qui je pense lassent un peu tous les Français y compris en vacances) avoir un peu de sens des responsabilités et un esprit constructif.
> L'essentiel des lois - presque 50 - qui ont été votées en un an de législature, plus que dans le mandat précédent en un an, ont été votées évidemment sans le recours à cet article 49.3. Mais il existe notamment pour les textes financiers. Moi, je ne suis pas en charge de ces textes directement, mais je souhaiterais qu'il soit adopté par une majorité sans besoin de cette procédure ; mais si on a besoin, c'est ainsi. En tout cas, la France aura besoin d'un budget le 31 décembre prochain, c’est un fait.
> Quand il y a des moments d'émotion de tension, il faut rappeler des principes républicains très simples. D'abord la présomption d'innocence qui s'applique à tous, y compris évidemment au policier ou à ce policier de Marseille en particulier. Et puis, l'indépendance de la Justice qui doit travailler de manière sereine, sans pression, sans commentaires. Et je pense que c'est essentiel, a fortiori, quand on est un responsable politique (comme je le suis) de respecter ce principe de séparation des pouvoirs. Il ne faut pas dans ces moments, là aussi, de gravité, opposer dangereusement la police et la Justice. On a besoin... Ce sont les deux visages de la même République, des deux ensemble, de ces principes qui fonctionnent ensemble ; l'ordre que feront appliquer nos policiers et le respect des règles que garantit la Justice pour tous. Je pense que quand on s'astreint à cette discipline et à ce rappel des principes, on fait œuvre utile.
> Les Transports c’est le premier secteur, c'est un tiers
de notre consommation d'énergie. On investit dans les nouvelles mobilités, le
vélo et d'autres, quand on peut. Eh bien, on raterait le coche si on ne faisait
pas cela, de la transition écologique. Donc ma feuille de route, c'est très
simple, c'est de participer à cette transition écologique, faire en sorte que –
on le voit dans nos débats du quotidien - les transports, c'est sans doute le
seul service public que tous les Français de tous âges utilisent plusieurs fois
par jour, qu’il faut plus de moyens pour les transports publics, qu’il faut
plus de moyens pour les trains.
(…) Les trains du quotidien. Parfois on a manqué d’investissement ces dernières
années, on a redressé la barre depuis maintenant un quinquennat, mais la
Première ministre a annoncé par exemple cent milliards d’euros d’investissement
dans le train, ça paraît énorme et très abstrait. Concrètement, ça veut dire faire
baisser les prix du train cet été quand c’est encore trop cher pour beaucoup de
nos concitoyens, ça veut dire acheter des TGV pour qu’il y ait beaucoup plus de
places et que ce soit moins cher pour les familles les étés qui suivent. Ça
veut dire mettre en place un Pass pour les jeunes l’été prochain qui permet, là
aussi, d’avoir des trains moins chers.
> Je suis surpris
parfois que les écologistes soient à la fois contre l'avion et contre les
lignes à grande vitesse. Nous, on assume les lignes à grande vitesse, on ferme
certaines lignes aériennes quand il y a une alternative en train. Et puis,
surtout, c'est très simple et très basique, si vous voulez que le train soit
moins cher, il faut qu'il y ait plus de trains en circulation. Ça veut dire
qu’à la SNCF, on l'aide à le faire avec des milliards d'euros d'investissement,
on va acheter plus de trains. (…)
A partir de l'année prochaine, il y aura plusieurs dizaines de trains nouveaux
qui vont arriver, notamment les TGV. Je l'assume aussi, sur certains cas, dans
certains cas, il faut de la concurrence parce que ça fait rouler plus de
trains, plus de places en circulation, c'est donc des prix moins élevés. On le
voit sur la ligne Paris-Lyon et un mode de transport plus écologique. Et puis,
il faut des offres plus compétitives, notamment pour les jeunes.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
> La biodiversité, la nature c’est notre bien commun. Tous ceux qui veulent
vraiment faire avancer les choses sont les bienvenus autour de la table.
> La protection de la biodiversité et de la nature, c’est le défi du siècle. Je me réjouis de travailler avec le Parlement pour relever collectivement ce défi.
> Responsabilité et civilité , c’est le mot d’ordre pour protéger nos forêts face au risque d’incendie.
> La forêt est au cœur de nos ambitions climatiques et de préservation du vivant.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée
nationale)
> Ensemble pour porter nos valeurs ! Je remercie
les députés Renaissance pour la confiance qu'ils
m'accordent en m’élisant à la présidence du groupe Renaissance. Nous continuerons à œuvrer pour toujours plus de progrès en
faveur des Françaises et des Français.
> Depuis un an, notre groupe s'est affirmé en portant des initiatives politiques fortes. Nous devons encore aller plus loin, notamment sur les propositions de loi transpartisanes, pour continuer à améliorer le quotidien des Français.
> [Accord avec LR] C’est surtout Les Républicains qu’il faut interroger. C’est un groupe politique qui a du mal à trouver son unité. C’est difficile de discuter avec un groupe où on sent qu’il y a une fracturation organisée. À qui parler ?
> [Loi Immigration] Ne pas parler des choses dont parlent les Français sur les marchés nourrit les extrêmes. J’attends de voir les groupes politiques qui vont s’opposer à cette loi.
> [Gérald Darmanin reçoit les syndicats de police] C’est essentiel. Il protège ses policiers, c’est normal, c’est le ministre de la police. La justice doit être la même pour tous. La police est le corps le plus contrôlé.
> Avec le budget 2023, nous financerons nos services publics et la transition écologique tout en veillant à mieux dépenser l'argent public. Avec les députés Renaissance, nous avons un cap clair : continuer la baisse d'impôts pour les Français.
> [Budget 2024] C’est toujours plus simple de trouver des dépenses que les économies que nous pouvons faire. Il nous faut être rigoureux sur nos finances. Les Français l’attendent.
● Parti radical
> Parti des libertés, le Parti radical est favorable à une loi permettant « une aide active à mourir » dans un cadre juridique précis, ainsi qu'un accès universel aux soins palliatifs et la prévention active de l’isolement social.