lundi 17 juillet 2023

Propos centristes. France – Rafle du Vel d’Hiv / Plan eau / Lutte contre le réchauffement climatique / Sécurité routière / Europe de la défense / Ukraine / Elargissement UE / Relation franco-allemande…

Voici une sélection, ce 17 juillet 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Parce que Juifs, ils furent 13 152 à être arrêtés les 16 et 17 juillet 1942. Détenus au Vel d’Hiv pour être déportés. En cette journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français, d’hommage aux Justes de France, nous n’oublions pas.

> Je veux que la France hexagonale et d’outre-mer, puissance d'équilibre et d’entraînement, continue de disposer des armées de référence en Europe.

> Il y a une responsabilité impérieuse d’une transformation en profondeur du ministère des Armées. (…) Il y a une logique qui ne place pas toujours, ou pas assez, la guerre au cœur de ces processus.

> Les valeurs cardinales de la défense du pays :
- ne jamais perdre l'esprit stratégique,
- garder l'esprit de responsabilité, 
- imposer la subsidiarité,
- décliner l’agilité à chaque endroit.
Sinon nous nous perdons dans des lenteurs qui deviennent bureaucratiques et dans de la déresponsabilisation qui décourage

> Pour les décennies qui viennent, nous aurons à porter le fardeau de notre sécurité et des conflits dans nos voisinages. Cela nous oblige à réduire nos dépendances car chacune d'elles fragilise notre défense. Il nous faut donc investir dans le collectif européen. (…) L’Europe de la défense est fondamentale car  c'est celle qui nous protège aujourd’hui et nous protègera demain encore plus. Une alliance de partenaires qui se respectent. Et on se respecte quand on ne dépend pas, mais quand on choisit de travailler ensemble.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Les 16 et 17 juillet 1942, 13 152 Juifs étaient enfermés au Vel’ d’Hiv, puis déportés. En cette journée à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d’hommage aux Justes de France, nous n’oublions pas. Leur mémoire ne s’effacera jamais.

> [Sécurité routière] Je suis venue ce matin au Centre de soins de suite et de réadaptation de Coubert et j’ai a pu voir à quel point les équipes sont mobilisées, et puis aussi tous les moyens qui sont mis en œuvre pour permettre la rééducation et le soin aux victimes. C'est essentiel d'avoir les meilleurs équipements, les innovations technologiques les plus récentes pour accompagner au mieux les victimes d'accidents. C'est l'objet du fonds de modernisation et d'investissement en santé qui est doté de 26 millions d'euros chaque année.
J'ai pu annoncer aux équipes du centre qu'elles bénéficieraient de près d'un million d'euros pour acquérir des nouveaux équipements, notamment un dispositif exo pour réapprendre la marche aux victimes d'accidents grâce à des exosquelettes. C'est aussi l'objet du comité interministériel à la Sécurité routière que je réunis cet après-midi et qui sera l'occasion d'annoncer des nouvelles mesures à la fois pour mieux accompagner les victimes et leurs familles, pour améliorer la prévention et pour renforcer des sanctions, notamment à l'égard des conducteurs qui conduisent sous l'emprise de stupéfiants et qui peuvent provoquer des accidents et qui, à la fin, provoquent des situations très difficiles qu'on a pu voir ce matin.
Je voudrais dire que ce comité interministériel, il n'aurait pas pu se tenir ou en tout cas, son contenu n'aurait pas été le même sans la mobilisation de tous les acteurs de la sécurité routière qui y travaillent depuis des mois avec un objectif, permettre à tous les Français de circuler en sécurité et en sérénité sur nos routes. Je vous remercie.

> Moi, j'entends les associations de victimes qui sont choquées qu'on parle d'homicide involontaire quand on a notamment un conducteur qui a pu boire de l'alcool ou prendre des stupéfiants avant de prendre la route. C'est en réponse à cette demande que l'homicide involontaire par conducteur va être requalifié en homicide routier. C'est le dispositif et ça va supposer un changement législatif. Il y a des propositions de loi, notamment de la majorité sur ce sujet et je pense que ça pourra être voté très rapidement.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> À New-York pour deux événements à l'ONU: réunion du Conseil de sécurité sur l'Ukraine et anniversaire de la création de la Cour Pénale Internationale il y a 25 ans. La France redira l'importance du respect de la Charte des Nations Unies et la nécessité de la lutte contre l'impunité.

> Rafle du Vel dHiv, 16 et 17 juillet 1942. Souvenons-nous que lutter résolument contre l'antisémitisme et le racisme est une impérieuse nécessité.

> [Emeutes des banlieues] Ce qui compte c’est que l’ordre républicain, l’ordre démocratique, a été rétabli. Il faut comprendre l’ensemble des raisons de ce qui s’est passé, qui sont multiples. Manifestement il y a une persistance d’un certain nombre de défis : éducation parentale, école, accès à l’emploi, au logement, à la culture même. En même temps la France avance, nos résultats économiques sont bons, une dynamique nouvelle a été lancée avec la réindustrialisation, la baisse du chômage, un meilleur accès aux services publics et la transition verte. Et heureusement les touristes affluent cet été dans notre beau pays ! Certains pays au bilan catastrophique en termes de droits de l’Homme ont cru bon de nous donner des leçons : cela prêterait à sourire si leur population ne souffrait pas autant.

> Le sommet de Vilnius est arrivé à de très bons résultats, y compris dans l’équilibre qui a été trouvé pour tracer le chemin de l’Ukraine vers l’OTAN. Les Alliés ont réaffirmé expressément que l’avenir de l’Ukraine est dans l’OTAN et qu’il se réaliserait lorsque les conditions le permettront. J’observe que le président Macron a dit à plusieurs reprises que ce n’était pas un pas que l’on pouvait franchir en situation de guerre. Je relève aussi qu’on a bien travaillé avec notre partenaire allemand pour trouver ce point d’équilibre. Nous avions travaillé en ce sens avec mon amie et homologue Annalena Baerbock lors de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN à Oslo début juin.
Pour dissuader la Russie de toute tentation d’une nouvelle agression ailleurs nous avons en outre avancé sur des engagements de sécurité. C’est un message important. La Russie a commis une erreur stratégique en s’en prenant sans aucune raison à l’Ukraine. Elle ne doit pas commettre une nouvelle erreur en imaginant que le temps joue pour elle. Le temps joue contre elle. Et ça, c’est le message de Vilnius !

> L’élargissement de LUE se fera selon les règles. Mais il est évident que la guerre choisie par la Russie contre l’Ukraine change la donne. Comment prendre en compte cette nouvelle réalité géostratégique dans le processus d’élargissement ? Je n’oppose pas une vision française à l’allemande. Désormais nous considérons tous l’élargissement comme un impératif. Il y a une nouvelle réalité en Europe et nous devons défendre notre sécurité aussi à travers l’adhésion à nos valeurs. C’est vrai également pour les pays des Balkans. Non seulement les pays candidats doivent faire les réformes nécessaires, mais nous même, nous devrons nous réformer, réformer nos modes de prise de décision, avec un recours à la règle de majorité qualifiée dans plus de domaines, ou accepter aussi que certains puissent aller plus vite que d’autres dans l’intégration s’ils le choisissent, à condition bien sûr de rester ouverts à l’arrivée de ceux qui suivront. Je crois que ce sont des éléments nouveaux de flexibilité qu’il faut introduire dans la construction européenne.

> Sur le Mali, il est indispensable d’avoir la plus grande lucidité. Il y a hélas des militaires parvenus au pouvoir après deux coups d’État, qui sont devenus partenaires de Wagner, ce groupe de mercenaires russes qui ne lutte pas contre le terrorisme, qui commet des exactions nombreuses et documentées par les Nations Unies contre les civils, des crimes, des viols, des pillages de ressources… Nous avons donc considéré en 2021 que la présence de Wagner rendait incompatible la poursuite de notre action de soutien au Mali. Pour ne pas financer des groupes criminels nous n’avons pas seulement retiré nos troupes mais nous avons aussi arrêté notre aide aux autorités. Seule l’aide humanitaire est maintenue. A l’époque, certains commentateurs pensaient que cela venait d’une relation compliquée de la France avec son ex-colonie. Il n’en est rien comme montre la demande récente faite par la junte du départ de la Mission des Nations Unies, et alors même que ce sont surtout des contingents africains qui forment la MINUSMA !
Le Mali a un problème avec l’ensemble de la communauté internationale. Cela doit nous conduire à être plus fermes.
(…)
Notre position, y compris dans les enceintes internationales, est claire : on ne peut pas cautionner un tel régime en lui apportant des financements, même des financements qui ne lui bénéficieraient pas directement. Ce groupe n’a aucune efficacité dans la lutte contre les groupes armés terroristes, au contraire, l’insécurité s’accroit au Mali. De plus, en Afrique, le putsch avorté en Russie va faire s’interroger beaucoup sur la force de ce groupe de mercenaires.

> Ni la France ni les Européens ne se désintéressent de l’Afrique subsaharienne. Nos partenaires européens participent à des missions au profit de plusieurs pays de la région. Nous venons de lancer, il y a un mois, une nouvelle mission civile de l’UE au Niger. Nous, européens, sommes les premiers bailleurs d’aide au développement pour l’Afrique. A cela s’ajoute le programme européen Global Gateway qui est un programme de financement d’infrastructures notamment pour la transition écologique dans le monde entier, y compris en Afrique.

> Oui, la France est aussi une nation de l’Indopacifique, avec ses territoires dans l’Océan indien et le Pacifique, une population de près d’un million et demi d’habitants français, une présence militaire permanente. Notre marine est la seule de l’Union européenne à effectuer de façon permanente des missions de souveraineté pour assurer la liberté de navigation dans les eaux internationales. Dans cette région du monde nous faisons face à une réalité stratégique nouvelle, avec des tensions croissantes, une assertivité croissante de la Chine parfois de façon excessive, mais il y a aussi des enjeux économiques ou de climat évidemment. L’objectif est de préserver une liberté de choix, pour que chacun des pays de la région ait la possibilité choisir ses coopérations. Celles-ci peuvent être variables, selon les domaines. Cela ne concerne pas seulement les Iles Salomon, qui expérimentent une forte influence chinoise, mais concerne tous les pays de l’Indopacifique, qui doivent avoir la liberté de leurs choix.

> La Chine reste tout à la fois un partenaire, un concurrent et un rival, avec une dimension de rivalité plus évidente, qui monte mais qui ne dispense pas du besoin de rechercher des coopérations là où c’est possible, d’affirmer nos différences, là où c’est nécessaire, par exemple sur les droits de l’Homme. Et surtout éviter des dépendances excessives. La nouvelle approche allemande rejoint tout à fait la vision française, nous sommes en phase.

> La relation franco-allemande reste très dynamique et toujours nécessaire, par exemple pour trouver à s’accorder sur la politique de l’énergie ou les programmes capacitaires de défense. C’est une relation qui change la vie des millions de gens. Je me rends la semaine prochaine avec la ministre Annalena Baerbock dans les villes de Steinfeld et de Lauterbourg, de part et d’autre de notre frontière, pour voir des projets concrets européens au service des citoyens dans la formation mais aussi dans l’approvisionnement en eau. Nous sommes faits pour nous entendre !

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Hommage aujourd’hui à tous les juifs arrêtés les 16 et 17 juillet 1942 lors de la rafle du Vel d'Hiv. 81 ans plus tard, nous continuons à honorer et transmettre leur mémoire.

> L'Ukraine doit gagner, c'est pour ça qu'on l'aide, parce que derrière l'Ukraine protège aussi des intérêts qui sont les nôtres en faisant ça.

> On est membre d'une alliance, l'OTAN (...) nous sommes une puissance nucléaire (...) il y en a marre de ce French bashing.

> [Sécurité des JO de Paris] Faire du gardiennage dans un stade, ce n'est pas le boulot des forces armées mais participer à des missions qui concernent la sécurité régalienne, ça oui.

> [Prochain porte-avions] C'est un petit bijou, un savoir-faire 100% Français (...) ce sera un porte-avions plus robuste qui accueillera aussi des drones de nouvelle génération.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> La France fait partie des rares pays où les rémunérations du travail ont augmenté plus vite que les profits.
- négociation collective et indexation du smic
- développement des outils de partage de la valeur.

 

Pap Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Hausse de 10% des salaires, CDIsation à 3 ans… C’est fait ! Les textes permettant la revalorisation des AESH ont été publiés hier. Une étape importante pour l’école inclusive et la reconnaissance de personnels indispensables à notre Institution !

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> [7500 pommiers et 3 mois de travail saccagés en une nuit] Obscurantisme et police de la pensée et des choix agricoles. Voilà où mènent les excès verbaux et la désinformation sur des sujets qui ne supportent pourtant pas la caricature. Nous ne céderons rien.

> L'amélioration de la qualité des sols ne peut se faire que sur le temps long. Les changements de pratiques, l'agroécologie, vont permettre de retrouver une qualité des sols.

> Entre 2017 et 2022, c'est moins 20% d'utilisation des pesticides, en quantité. Sur le glyphosate, c'est moins 30%. Nous sommes sur un point d'inflexion.  (…)
Pour sortir des pesticides, il faut chercher des techniques alternatives. On a besoin de se donner une trajectoire de recherche. Je suis frappé de voir que sur cette période, on ne s’est pas mis en trajectoire d’essayer de mettre des moyens massifs sur la recherche.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> [Feux de forêts] Il faut reconnaître que, pendant des années et jusqu’à ce terrible été 2022, nous avons assisté à un recul des surfaces brûlées. C’est comme si la vigilance et les obligations de débroussaillement s’étaient étiolées au fil du temps. Je constate donc que nous avons raison de mettre aujourd’hui l’accent sur la prévention et d’envisager de la renforcer.
La météo des forêts, lancée en juin et bien relayée par les médias, représente un outil du quotidien pour le rappel des bons gestes. Par ailleurs, le ministère a envoyé au printemps à 2,6 millions de propriétaires, un document de rappel sur les obligations légales de débroussaillement. Nous avons lancé dès le mois de mai une campagne de communication à destination du grand public sur les travaux susceptibles de provoquer des étincelles, les barbecues, les mégots, etc. Sans parler de la loi du 10 juillet 2023 visant à renforcer la prévention et la lutte contre l’intensification et l’extension du risque incendie qui va nous servir de base pour renforcer cette prévention.

> Le dérèglement climatique provoque le dépérissement accéléré de la forêt française. Selon le Haut conseil au climat, la France a diminué ses émissions de gaz à effet de serre et elle doit continuer, mais elle est confrontée à un recul du stockage de carbone de sa forêt : de 61 millions, il y a dix ans, à 28 millions de tonnes aujourd’hui. On a donc besoin de doubler le rythme de plantations si on veut être à la hauteur de nos enjeux climatiques. Comment? Nous avons lancé un programme de recherches de 50 millions d’euros confiés aux satellites de l’État (ONF, Inrae). Objectif: déterminer vers quelles essences, quelles bonnes pratiques, quelle grainothèque, pour une forêt la mieux adaptée au changement climatique. Ce travail est en cours.

> 150 millions d’euros ont été débloqués pour la plantation d’arbres, un quart pour la forêt publique gérée par l’Office national des forêts et le reste pour la forêt privée. Nous avons introduit dans le cahier des charges une condition d’obtention des aides : l’absence de coupe rase. Nous ne voulons pas d’effet d’aubaine. Après un incendie, on attend un an et demi à deux ans, avant de replanter. Et s’il y a des porte-graines pour une régénération naturelle, il faut la privilégier. Tout comme il faut privilégier la diversité d’essences, ce ne sont pas seulement les incendies qui nous l’ont appris mais le réchauffement climatique. La seule limite, c’est la nature du sol. Et la caractéristique des hectares qui ont brûlé en Gironde est leur implantation dans un sol sablonneux pour lequel il n’y a pas tellement de variétés d’essences appropriées… C’est un sujet que nous suivons.

> Nous avons 2,6 millions de propriétaires forestiers privés qui ont moins d’un hectare de forêt. Le non-entretien ou l’abandon de ces parcelles limite l’efficacité de la prévention et la capacité de stockage de CO2. Ne faut-il pas demain imaginer des dispositifs qui permettent d’aller vers des unifications ou vers des simplifications de préemption par des sociétés de gestion ou des collectivités locales ? C’est un sujet sur lequel le gouvernement mène une réflexion.

> La coupe rase a un impact sur les sols et la biodiversité. C’est une pratique qui laisse des traces et qui est liée aux pratiques sylvicoles (hors coupes rases sanitaires). Le ministre de l’agriculture et moi-même avons demandé un rapport sur la question. Nos ministères l’étudient. Il faut de la conciliation car si nous avons besoin d’une forêt qui produit pour remplacer le béton et le ciment émetteurs de CO2, la lutte contre le changement climatique ne peut se faire sur le dos de la biodiversité.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Transition énergétique : le World Economic Forum classe la France à la 1ère place des pays les plus performants du G20 en matière de transition énergétique ! Notre stratégie porte ses fruits. Nous devons encore accélérer !

> A Bruxelles, le président de la COP 28 juge inévitable la sortie des énergies fossiles et souhaite que le secteur pétrolier baisse ces émissions. La France soutient ces priorités.

> La Loi d’accélération des énergies renouvelables, promulguée en mars, fait des élus locaux des acteurs essentiels de la planification énergétique. Je veux bâtir avec eux un véritable pacte territorial. L’État les accompagne pour qu’ils puissent identifier des zones adaptées à la production d’énergie renouvelables sur leur territoire. Je viens d’adresser un courrier aux 35 000 maires de France pour mettre à leur disposition un guide d’accompagnement, un portail cartographique, des fiches pratiques et un espace d’entraide en ligne à leur intention.

> J’ai demandé à l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) de créer des cartes détaillées, à la maille du cadastre, sur lesquelles apparaissent les espaces sensibles, en matière de biodiversité, de patrimoine à protéger, de relief, mais aussi les potentiels de production d’énergie solaire, d’éolienne, géothermique… Les maires pourront plus facilement déterminer des « zones d’accélération » sur leur territoire, où ils souhaitent voir des projets s’implanter. (…)
l y a aussi la méthanisation, la géothermie ou les réseaux de chaleur. Nous voulons que les élus se transforment en bâtisseurs de la transition énergétique. L’objectif est de passer d’un système énergétique basé sur des unités de production essentiellement nationales à une production décentralisée. Nous avions historiquement près de 300 grands sites de production d’énergie en France, centrales électriques ou gros barrages hydrauliques. Nous aurons, demain, des dizaines de milliers d’installations de production, réparties sur l’ensemble du territoire !

> Notre ambition est de couvrir l’ensemble de nos besoins en électricité et de réduire notre dépendance au pétrole et au gaz à horizon 2030. C’est un mur énergétique que nous sommes capables de franchir, mais cela suppose de devenir plus sobre et plus efficace dans notre utilisation de l’énergie et de produire plus. Notre scénario central se base sur 20 % d’économies d’énergie par rapport à 2022 et près de 60 % de production d’énergie décarbonée en plus. Presque la moitié en électricité nucléaire et renouvelable, l’autre moitié en chaleur. Sans les collectivités locales, nous n’y arriverons pas : l’enjeu est de réussir ensemble pour le pays.

> C’est la géothermie, les centrales biomasse, les combustibles solides de récupération (CSR). On a longtemps vu les réseaux de chaleur comme une solution de grandes villes, alors que ça fonctionne très bien aussi pour des villes moyennes ou petites. Nous avons renforcé les moyens du « Fonds chaleur » pour les aider à s’équiper. Nous augmenterons de manière conséquente en 2024 grâce à l’enveloppe pour la planification écologique annoncée par la Première ministre. Plus généralement, nous mettons les moyens et les expertises de l’État à disposition des élus pour les accompagner dans leurs projets. Il y aura un référent préfectoral aux énergies renouvelables en poste dans chaque département d’ici la fin de l’été, 95 % sont déjà nommés.

> [Communes doivent définir des « zones d’accélération » sur leur territoire] C’est dans leur intérêt. Nous leur demandons de nous faire remonter leurs propositions d’ici le 31 décembre, mais ce n’est pas une date butoir. Il s’agit avant tout d’inciter les élus à s’emparer du sujet, à devenir pleinement acteur de la transition énergétique. Les communes pourront alors bénéficier d’un système de modulations tarifaire, et d’avantages dans les appels d’offres du ministère. C’est aussi un outil qui va les aider dans l’aménagement de leur territoire. Et à partir du moment où il y aura suffisamment de zones d’accélération à l’échelle de la région, les élus locaux pourront définir des zones d’exclusion des énergies renouvelables, à proximité d’un lieu de patrimoine par exemple. Le maire, avec son conseil municipal, organise la façon dont les énergies renouvelables pourront se développer sur sa commune en combinant éolien terrestre, photovoltaïque, biogaz, agrivoltaïsme, réseaux de chaleur, en lien avec son intercommunalité… En plus des taxes habituelles, les collectivités qui deviendront productrices d’énergies renouvelables toucheront des dotations supplémentaires liées à la puissance installée, qu’elles pourront utiliser pour financer des actions de transition énergétique, comme la rénovation thermique de leurs bâtiments, ou d’adaptation aux changements climatiques.

> La SNCF est le premier consommateur d’électricité et le deuxième propriétaire foncier en France. C’est un gisement énorme pour développer de l’énergie solaire. Elle prévoit d’équiper 1 000 hectares d’ici 2030 et vise les 10 000 hectares en 2050 en utilisant le long des voies ferrées. C’est aussi un formidable moteur pour les collectivités locales dans la mesure où SNCF Renouvelables a aussi l’intention de travailler en partenariat avec celles-ci. Les élus ont l’habitude de travailler avec la SNCF, ils font confiance à l’expertise de ses ingénieurs et la considèrent comme un tiers de confiance. Cela devrait faire émerger de nombreux projets additionnels. Et ça donne des idées aux gestionnaires autoroutiers qui sont en train de regarder comment ils pourraient utiliser les terrains situés le long des routes.

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Tout faire pour ramener vers notre système de santé les personnes éloignées du soin: la médiation en santé est au cœur de notre action.

> Contraindre les médecins à s'installer quelque part est contre-productif.

> Nous mettons à disposition une cartographie qui vous permettra de visualiser les médecins qui sont disponibles.

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> La médiation en santé permet l'insertion de milliers de personnes en situation de précarité vivant avec une maladie chronique.

> Je ne suis pas d'accord avec les propos de Jean-Louis Debré. Je ne vois pas en quoi le pays serait bloqué. On a voté 47 textes malgré une majorité relative durant ces derniers mois. On avance et on fait ce qu’on a dit

> [Propos de Mélenchon] "Comme d’habitude, c’est excessif, dérisoire. Ce qui est plus grave, ce sont ses propos indignes contre Yonathan Arfi du CRIF. À tout mélanger, c’est lui qui fait le lit du RN.

> [Responsabiliser les parents des casseurs] Je suis plutôt favorable pour soumettre les parents à un stage de parentalité. Ça pourrait être mis en place dès la rentrée prochaine.

> [Vagues de chaleur] Il ne faut pas normaliser cette situation. Elle est très grave et intense. La réalité c'est qu'on bat des records depuis des mois. (…)
On va entrer dans un épisode caniculaire. Ça fait des mois qu'on le prépare. On a mobilisé des jeunes, des établissements, des professionnels libéraux, rappelé des retraités...

 

Isabelle Rome (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Egalité des chances)
> Simone Veil devenait la première femme présidente du Parlement européen il y a tout juste 44 ans. Elle savait mieux que quiconque l’importance de l’Europe. Elle portait en elle l’impérieuse nécessité de faire ensemble.

> Mon ministère se partage en deux secteurs : l’égalité entre les femmes et les hommes et la lutte contre les discriminations avec l’égalité des chances. J’ai agi sur les deux pans avec des plans dédiés qui dessinent la feuille de route de ce quinquennat, dans la continuité des actions initiées depuis 2017. Par exemple, en matière d’égalité professionnelle, nous avons décidé de mettre en place l’index de l’égalité salariale dans la fonction publique, comme nous l’avions fait pour les salariés. Et bien entendu, la lutte contre les violences faites aux femmes reste un pilier, la grande cause du quinquennat. En tant qu’ancienne magistrate (plus jeune juge de France en 1987 à 24 ans, NDLR), c’est le fondement de mon combat.

> [Mélenchon] Indigne. S’attaquer au président du CRIF le jour où nous nous souvenons des 13 152 Juifs raflés et déportés. Pour ces hommes, femmes et enfants, un peu de tenue ! Il est urgent de retrouver sérénité et apaisement.

> Les 16 et 17 juillet 1942, 13 152 Juifs étaient arrêtés, parqués, puis déportés par l’Etat français. Au nom du Gouvernement, je me suis rendue au morial d’Izieu pour la commémoration des 81 ans de la Rafle du Vel d’Hiv.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> [Industrie verte] Ce projet de loi constitue un véritable tournant pour notre économie après une ère de désindustrialisation massive.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> À Bercenay, sur le plus grand site de télécommunications satellitaires européen. La future offre satellite d'Orange et Nordnet permettra aux Français de bénéficier d’une offre souveraine très haut débit, comme la fibre, conformément aux promesses du plan France Très Haut Débit.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> Être la première destination touristique mondiale nous oblige, notamment en matière d’accueil des voyageurs. Dès cet été, avec le plan que nous présentons , nous améliorons l’information des touristes et la connaissance de leurs droits dans les aéroports.

> La transition écologique des entreprises ne se fera pas si les grands n’embarquent pas les plus petits. Aujourd’hui 7 grandes entreprises s’engagent à accompagner, du diagnostic au financement de solutions innovantes, leurs PME sous-traitantes dans leur démarche de décarbonation.

> Que ce soit des remises sur facture, des promotions ou des renégociations, ça, c’est l’affaire des relations commerciales entre industriels et distributeurs. Ce qui m’importe, c’est que les Français voient sur leur ticket de caisse que les prix baissent.

> Fin mai, nous avions demandé aux industriels de rediscuter avec les distributeurs pour faire baisser les prix de certains produits. 40 d’entre eux s’y engagent. Les Français verront dès cet été une baisse de 5 à 7% des prix sur plus de 1000 produits.

> Les indépendants n’ont pas le droit à l’activité partielle, c’est pour cela que nous travaillons  à des mesures complémentaires pour aider nos commerçants indépendants qui ont été impactés par les émeutes.

> [Quick commerce] De nombreuses pistes de travail possibles pour mieux encadrer ces nouvelles pratiques commerciales dans le prolongement des mesures prises pour mieux réguler l’activité des dark stores.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> La France, 1ère destination touristique mondiale, doit aussi offrir le meilleur accueil. Nous déployons un plan national pour une meilleure qualité de service : réduction des temps d’attente, lutte contre les taxis illégaux, traitement des bagages...

> Il faut durcir les règles pour les gens qui prennent le volant avec de l'alcool ou des stupéfiants.

 

Olivier Klein (ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> Avec le Musée national de l'histoire de l'immigration, nous nous préparons à commémorer le 40e anniversaire de la Marche de 1983. Mettons l'histoire des quartiers populaires au cœur de notre calendrier national, afin de reconnaître la place de chacun dans notre récit collectif.

> Il y a 81 ans, la rafle du Vel dHiv condamnait à mort des femmes, hommes et enfants parce que nés Juifs. Rendons hommage à leur mémoire et honorons le courage des Justes. Et pourtant en 2023, l’antisémitisme est hélas toujours vivant. Soyons tous des résistants du quotidien.

 

Agnès Firmin Le Bodo (ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé)
> L’actualité nous le rappelle, la transition écologique n’est plus une option et le système de santé doit y prendre sa part.

> Tout est honteux dans ce tweet de Mélenchon. Sur la forme, vs êtes incapable de respecter un hommage à ces hommes et femmes de la rafle du vel d’hiv. Sur le fond, oser dire que Yonathan Arfi fait apologie du RN, vous n’avez plus de limite ou alors vous avez oublié l’histoire.

 

Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité)

> Lourdeurs administratives, indemnisations, protection sociale… Nous allons travailler ensemble pour améliorer les conditions d'exercice du mandat d'élu local. Nous devons simplifier le quotidien du maire pour améliorer celui du citoyen.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> De fausses informations circulent sur le travail des services de la protection de l’enfance. Je tiens à les assurer de mon soutien. Ils mènent un travail essentiel pour la protection des besoins fondamentaux des enfants. Un placement est une décision difficile de dernier recours.
e suis aussi attentive aux parents et à l’entourage familial des enfants. J’ai demandé au Conseil national de la protection de l’enfance de travailler sur la place, le rôle et les droits des parents dans le cadre du placement et dans celui de l’action éducative en milieu ouvert.

 

Bérangère Couillard (secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> Nous avons bon espoir d’atteindre l’objectif du Plan eau de 1000 projets de réutilisation d’eaux usées en 2027. 416 sont déjà engagés.

> Innovation Eau : 100M d’€ consacrés à l’innovation dans le secteur de l’eau. Les entreprises et les laboratoires pourront bénéficier de financements pour leurs projets en faveur d’une gestion plus durable de l’eau.

> Dans les Landes pour échanger sur les solutions innovantes mises en place afin de réduire la consommation d’eau.
- Réutilisation des eaux de géothermie et des eaux usées traitées pour l’agriculture.
- Irrigation goutte-à-goutte permettant d’économiser 20% d’eau.
> Le
Plan eau  fixe l’objectif de -10% d’eau prélevée en 2030. Nous accélérons :
- Développement de 1000 projets de réutilisation des eaux usées traitées d’ici 2027.
- 30 M€/an supplémentaires pour développer les pratiques agricoles économes en eau.

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Il y a 81 ans, 13 152 vies se brisaient et notre histoire se ternissait à jamais. Recueillons-nous en mémoire des victimes de la rafle du Vel d’Hiv. Que leur souvenir guide inlassablement l’avenir.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> [Bilan de l’UE] Nous avons apporté des solutions concrètes lors des crises sanitaire et économique, nous avons fait des sauts européens dans le numérique, le pacte vert et la défense.

> Loi restauration de la nature : Comment nous avons remporté la plus grande bataille jamais menée au Parlement européen contre l’alliance de l’extrême droite et de la droite populiste, opposées à la protection de la biodiversité. RN-LR = fossoyeurs de la nature !

> Nous avons appris avec consternation la nomination de Mme Fiona Scott Morton au poste d'économiste en chef de la DG Concurrence.
Bien que nous reconnaissions la prérogative de la Commission européenne pour ses recrutements internes, elle ne peut être en contradiction avec les principes généraux, les intérêts et les objectifs de notre Union.
À une époque de prévention minutieuse de nos institutions vis-à-vis de l'ingérence étrangère, nous ne comprenons pas la considération des candidats non européens pour un poste aussi haut placé et stratégique.
À l'heure de la mise en place importante du DMA, nous sommes très préoccupés par les points de vue opposés qu'elle a publiquement exprimés et le potentiel conflit d'intérêts entre son nouveau rôle et ses fonctions antérieures au sein de grandes entreprises technologiques américaines.
À l'heure de la concurrence économique mondiale, nous restons très attachés à une politique industrielle indépendante ainsi qu'à la souveraineté numérique de notre continent

 

Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> Aujourd'hui, nous nous souvenons de ceux qui ont subi le pire : la rafle en vue de leur déportation et extermination. Pour leur travail de mémoire et leur lutte acharnée contre l'antisémitisme, le CRIF et Yonathan Arfi ont tout mon soutien. Honte à vous monsieur Mélenchon.

 

● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Il y a 44 ans jour pour jour, Simone Veil devenait la première femme présidente du Parlement européen. Aujourd'hui encore, son combat pour les droits des femmes et sa foi dans la construction européenne nous guident.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> le Parlement européen a exprimé sa ferme volonté de combattre l'ingérence étrangère malveillante et de lutter contre la corruption. Nos recommandations sont à la fois ambitieuses et pragmatiques, allant bien au-delà des 14 points de la Présidente Metsola et de la proposition de la Commission sur un organe d'éthique européen indépendant. Nous voulons à la fois renforcer notre sécurité et accroître notre transparence. Nous exprimons également notre détermination en faveur d'un organe d'éthique européen indépendant et fort, bien plus fort que la proposition de la Commission, afin de renforcer notre responsabilité et celle de tous les fonctionnaires de l'UE envers nos citoyens. Le Parlement reste la maison des citoyens européens, mais il ne fermera pas les yeux sur les ennemis de la démocratie européenne.

> Depuis décembre plus de 100 000 Arméniens du Haut-Karabakh subissent un blocus de d’Azerbaïdjan avec la complicité de la Russie.