Voici une sélection, ce 15 juillet 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Dans l’engagement d’hommes et de femmes pour la
défense de leurs concitoyens, jusqu’au sacrifice ultime s’il le faut, s’exprime
la grandeur des valeurs qui structurent les armées et qui irriguent notre
peuple.
> Certaines choses méritent qu’on s’engage et qu’on se batte pour elles. Soldats, marins, aviateurs, Votre engagement est un trésor. Confiance et fierté de la Nation.
> Des armées fortes et cohérentes sont la garantie pour notre pays d’exercer sa souveraineté, de défendre la richesse de son territoire, son ancrage dans l’Europe et sa capacité à porter une voix écoutée et respectée dans le reste du monde.
> Ce 14 Juillet, venus d'Inde, des soldats et des Rafale défilent aux côtés de nos troupes. Nous honorons la mémoire de ceux qui ont combattu aux côtés des Français durant la Première Guerre mondiale. Ne jamais oublier.
> Géant de l’Histoire du monde, au rôle déterminant pour l’avenir, partenaire stratégique, ami. Heureux d’accueillir l’Inde comme invité d’honneur du défilé de ce 14 Juillet.
> L’Inde et la France célèbrent 25 ans de partenariat stratégique et un lien de confiance et d’amitié toujours plus fort.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> Soyons fiers de notre Histoire et de nos
valeurs, soyons plus que jamais combatifs et unis, optimistes et ambitieux pour
l’avenir. Unie la France est belle.
Merci à toutes celles et tous ceux qui la servent et qui en font une si grande
Nation.
> Alors que nous célébrons les 25 ans de notre partenariat stratégique, continuons à approfondir la coopération entre la France et l’Inde pour la transition écologique, l’enseignement et la culture.
> Défendre notre pays et, avec nos alliés, être à la hauteur de nos valeurs, c’est l’ambition majeure de la Loi de programmation militaire. Adoptée à une très large majorité, elle donne désormais toute la visibilité à nos armées pour les années à venir.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> Nous avons décidé de fixer à 6% le taux du
Livret d’épargne populaire alors qu’il aurait dû baisser. Nous allons remonter
son plafond de 7 700 à 10 000 €, afin que les 1 titulaires sur 2 qui
sont déjà au plafond puissent mettre davantage d’épargne de côté.
Grâce à une remontée de taux et à des envois de courriels aux Français, nous
avons augmenté de 3 millions en un an et demi le nombre de bénéficiaires du
Livret d’épargne populaire. C’est une véritable fierté.
Mais plus de 8 millions de Français sur un total de 18 millions éligibles
pourraient encore ouvrir un LEP. J’invite tous ceux qui le peuvent à ouvrir un
LEP. Une personne seule gagnant moins de 1774 € par mois est éligible. Un
couple gagnant à deux moins de 2734€ est éligible.
> Nous faisons le choix de maintenir le taux de Livret A à 3 %. Mais nous prenons l’engagement de garder ce taux jusqu’au 1er février 2025 quand bien même l’inflation devrait être bien inférieure et ainsi faire baisser le taux du Livret A.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Merci aux forces de l’ordre et services de
secours mobilisés cette nuit du 13 juillet. Grâce à leur engagement massif, les
fêtes populaires ont pu se dérouler normalement partout en France et nous
constatons une baisse des dégradations par rapport à 2022.
Éric Dupond-Moretti
(garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> Si certains souhaitent gâcher notre fête
nationale, je le dis solennellement : la justice sera au rendez-vous. J’ai
redemandé aux procureurs une réponse pénale ferme, rapide et systématique.
Merci à l’ensemble des acteurs de la justice et forces de l’ordre pour leur mobilisation.
> Comme chaque année, le ministère de la Justice met à l’honneur les agents pénitentiaires qui défileront le 14 juillet. Ils sont la fierté de la Justice. Ils sont la fierté de la République. Leur engagement au quotidien nous oblige. En un mot, merci.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> Chaque 14 juillet, la Nation se
rassemble, unie et fière, devant ses armées. Chaque année, la même émotion
devant les troupes défilantes. La Nation honore leur engagement et pense en ce
jour singulier, aux familles endeuillées et aux blessés.
> Trois messages pour ce 14 juillet: la tradition la coopération internationale et le renforcement de notre modèle d'armée.
> La loi de
programmation militaire vient d’être définitivement adoptée par le Parlement. Fier
et heureux d’avoir porté, sous l’autorité du Président de la République, cette
loi de modernisation et de transformation de notre armée.
Je pense également aux femmes et aux
hommes qui ont fait le choix de l’engagement au sein de nos armées. De
nombreuses avancées contenues dans cette loi les impacteront directement :
renouvellement du matériel et des infrastructures, plan blessés, plan Famille
2…
Je souhaite enfin remercier l’ensemble des parlementaires pour les débats apaisés
et constructifs que nous avons eu. Notre objectif est le même : le succès de
nos armes et la grandeur de la France.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> En ce 14 juillet, nous célébrons nos forces
armées et la solidarité avec nos alliés. Nous rendons hommage à la Résistance,
à nos héros, à Jean Moulin. Une rencontre inoubliable entre les français et nos
armées, saluant l’engagement des soldats qui nous protègent.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> [Recherche médicale] Nous sommes leader dans certains secteurs comme
l’immunologie ou l’oncologie pour laquelle nous talonnons Boston, mais nous
devons continuer à progresser sur d’autres. C’est pour cela que nous ne lâchons
rien et que nous continuons à investir dans la recherche biomédicale. En
revanche, nous avons un problème d’organisation et de simplification pour
gagner du temps dans la recherche. Aujourd’hui, nous agissons donc pour mieux
accompagner et entourer nos chercheurs. (…)
Il y a beaucoup d’acteurs en France dans les différents organismes. Après avoir
réinvesti massivement, l’un des enjeux est de mieux coordonner l’action de
chacun. C’est l’objectif des travaux de réorganisation de la recherche que nous
menons actuellement, pour mieux coordonner les organismes de recherche et les
universités, qui sont tous deux de vraies forces. A l’échelle de la santé,
l’Inserm va par exemple mieux piloter et faire l’intermédiaire entre tous les
opérateurs de recherche de santé. Le deuxième chantier est de réformer le
financement.
> [Recherche médicale] Nous avons encore eu un Prix Nobel de Physique et une médaille Fields cette année en France, et notre pays attire aussi des chercheurs internationaux, comme récemment à l’Institut Pasteur. La France possède de vrais atouts, notamment sa liberté académique. Bien sûr, il faut que l’on améliore encore les conditions de travail et l’attractivité salariale. Ce qu’espère obtenir un chercheur, ce sont aussi des équipements, un bon environnement hospitalier, des techniciens, etc.
> [Recherche médicale] Notre rôle est aussi d’essayer de lever les freins pour avoir une réglementation avec des règles fortes sur les essais cliniques. Nous facilitons également avec l’industrie la mise en production ou le développement de produits. La question est : comment passer à l’échelle supérieure en rassemblant les différentes forces de frappe ? Les bioclusters sont de très bons outils. L’idée est de réunir sur un site géographique toute la chaîne académique. Pas seulement la fac de médecine donc, mais également les data scientists, les ingénieurs…
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Signature ce mercredi avec les
acteurs de la filière d’un avenant prolongeant jusqu’à 2025 l’accord de filière
« Chêne » signé en 2022. Je salue la volonté des neuf signataires de poursuivre
les efforts entrepris selon l’esprit constructif qui a prévalu tout au long de
l’année dernière. Le chêne est une essence emblématique de la forêt française,
qui en est le premier producteur européen.
Il est indispensable de démontrer la
capacité des acteurs à « faire filière » pour permettre de
- renforcer l’investissement ;
- gagner en compétitivité ;
- créer plus d’emplois et plus de valeur
ajoutée sur le territoire national.
La forêt est un atout dans sa capacité de
décarboner notre économie. Les actions inscrites dans cet accord prolongé
doivent pouvoir être menées jusqu’au bout pour porter leur fruit. L’Etat y
apportera ses contributions.
> Nous poursuivons nos efforts pour
réduire l'usage des produits phytopharmaceutiques. De nouvelles orientations
ont été annoncées ce mardi à l’occasion du Comité d'orientation stratégique.
La stratégie doit ainsi répondre aux enjeux suivants
- Mettre en place une nouvelle méthode collective permettant de mieux se
préparer, dans l’anticipation du retrait des substances actives ;
- Rechercher et déployer des alternatives non-chimiques ;
- Accélérer et massifier le changement des pratiques ;
- Protéger la santé humaine, notamment des personnes les plus vulnérables ;
- Communiquer et accompagner les agriculteurs, les filières et les territoires
dans les transformations à conduire ;
- Préserver les filières françaises d’une distorsion de concurrence européenne
et internationale.
Le Gouvernement est pleinement mobilisé. Les orientations et les objectifs
stratégiques du prochain plan Ecophyto seront présentés aux parties prenantes à
la rentrée 2023.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> [Zéro artificialisation des sols] Je me réjouis
de l’adoption définitive de la loi, objet d’un consensus que nous avons
co-construit avec les parlementaires, les associations d’élus et les ONG. Avec
ce texte, nous donnons à toutes les collectivités les moyens de mettre en œuvre
une trajectoire de limitation de l’artificialisation des sols. Une avancée
cruciale pour la réduction de notre empreinte carbone et environnementale.
François Braun
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> [Recherche médicale] En France, nous avons des chercheurs dans le
domaine biomédical absolument remarquables, qui sont enviés de tous. Ce n’est
pas qu’une question d’argent. Des efforts très importants ont été faits par ce
gouvernement et le précédent. Mais on constate bien l’accélération phénoménale
de la recherche biomédicale. Le train est parti, ou en tout cas, il est en
train de partir, et l’enjeu est de monter dedans et d’avoir une place en
première. On a devant nous un défi majeur : transformer cette recherche en
innovations ou en produits de rupture. Nous avons commencé à le faire mais nous
faisons face à de nombreux freins, notamment une organisation extrêmement
complexe.
> [Recherche médicale] Il faut d’abord qu’il y ait un
pilote dans l’avion, pour mettre en œuvre la stratégie de l’Etat. Ce rôle va
être dévolu à l’Inserm. Et puis, nous devons simplifier les financements. Il y
a beaucoup d’argent sur la table. Mais bien souvent, les scientifiques passent
plus de temps à chercher des financements qu’à penser à développer leur
produit, ce qui n’est pas normal. Nous avons de très grands instituts de
recherche. Mais il faut que l’on atteigne l’échelle supérieure. Ce passage à
l’industrialisation, surnommé «la Vallée de la Mort» par les chercheurs, est
actuellement insuffisant. (…)
Cela passe par une organisation en réseaux nationaux pour que les patients
porteurs de formes rares et graves de maladies fréquentes puissent accéder à
l’innovation, et en réseaux territoriaux pour faciliter la recherche clinique.
Là aussi, nous avons en France une richesse énorme dans le domaine de la santé.
L’Université coordonne la recherche, c’est son rôle et c’est essentiel. Mais le
praticien hospitalier dans son service, universitaire ou non, peut aussi faire
de la recherche, tout comme le médecin généraliste. Tout le monde doit
s’intéresser à la recherche. C’est comme ça que l’on avancera beaucoup plus
vite.
> [Recherche médicale] Le financement de la recherche médicale à l’hôpital relève d’une aberration à corriger. Les CHU, les centres de lutte contre le cancer et les autres hôpitaux qui produisent de la recherche reçoivent un financement censé compenser l’activité de soins qui n’est pas réalisée par les médecins pendant qu’ils font de la recherche ! C’est d’un autre âge. Il faut être très clair et renverser la table là-dessus. Il est temps que les établissements de santé universitaires soient reconnus comme des opérateurs de recherche à part entière et soient directement financés pour cela. On favorisera alors l’attrait des praticiens pour la recherche. Actuellement, on a très clairement une déshérence sur les postes hospitalo-universitaires parce que la recherche est souvent le parent pauvre pour lequel on n’a pas encore identifié clairement une ligne de financement.
> [Recherche médicale] Il y a un vieux serpent de mer sur les carrières hospitalo-universitaires, la retraite, que l’on est en train de traiter et que l’on va régler. L’objectif étant que les hospitalo-universitaires aient une retraite qui corresponde à leur activité. Ce refrain peut sembler anodin, mais il y avait quand même de vrais blocages.
> [Recherche médicale] Il n’y a pas de blocage au niveau européen, en particulier sur les essais cliniques. Je pense qu’on a une ressource phénoménale en matière de recherche clinique en France, grâce à la masse de données de santé que l’on produit. Et puis il faut s’appuyer sur cette notion de territoire. Si vous faites œuvre de recherche, les principaux travaux qui aboutissent à des médicaments thérapeutiques concernent des pathologies rares, voire des complications rares de pathologies fréquentes, qu’il ne faut pas négliger. A partir du moment où c’est rare, il y a peu de patients, et il faut se regrouper et travailler en réseau.
> [Recherche médicale] On est en mesure de structurer les données et de les partager, avec un certain nombre de contraintes qui sont bien normales. Il faut simplifier ces procédures, tout en respectant le droit des patients, ainsi que les principes de la recherche clinique et médicale. Pour cela, nous souhaitons nous appuyer sur le Comité consultatif national d’éthique.
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> 47 lois ont été adoptées en 1 an par le
Parlement. Une majorité sont à l'initiative des parlementaires eux-mêmes. Avec
la majorité relative, certains prédisaient l'immobilisme. La réalité, c'est que
notre méthode fonctionne. Notre démocratie parlementaire se porte bien.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Honorée d’accueillir à l’Assemblée, Narendra
Modi, premier ministre de l’Inde, invité d'honneur du 14 juillet. 25 ans de partenariat stratégique et des relations étroites,
nos pays travaillent ensemble pour un monde meilleur, pacifique, libre, durable
et solidaire.
> Le 14 juillet, nous célébrons l’unité de notre pays, une histoire séculaire et un objectif commun : celui de vivre libres et en paix. Aux Armées qui défilent aujourd’hui et à ceux qui nous protègent au quotidien, nous rendons hommage.
> 13 juillet 1907 : loi sur la libre disposition du salaire. 13 juillet 1965 : libre disposition du chéquier. C’était hier, les Françaises gagnaient enfin leur indépendance financière ! N’oublions jamais le chemin de celles qui nous ont précédées. Ni celui qu’il reste à parcourir !
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> «La République, c’est la souveraineté du
peuple, l'appel de la liberté et l’espérance de la justice». À Rambouillet, à
la veille de notre fête nationale, j’ai cité ces mots du général de Gaulle pour
honorer nos valeurs et ceux qui les défendent ! Soyons fiers et unis !
Jean-René Cazeneuve
(député)
> Nous avons déjà beaucoup baissé
les impôts depuis le début du premier quinquennat et nous allons continuer. En
tout, 50 milliards de prélèvements obligatoires ont été supprimés : moitié
pour les entreprises, moitié pour les particuliers. Cela constitue une baisse
d'impôts inédite à ma connaissance. Pourtant, force est d'admettre que le
niveau de prélèvements obligatoires est toujours trop important aujourd'hui en
France. C'est pourquoi nous allons le baisser encore d'ici 2027. Nous nous
sommes engagés à supprimer la contribution sur la valeur ajoutée des
entreprises (CVAE) et à baisser les impôts pour les classes moyennes à hauteur
de 2 milliards d'euros. Nous tiendrons ces engagements.
> Une baisse des prélèvements obligatoires est prévue pour l'année prochaine dans la trajectoire budgétaire sur laquelle la France s'est engagée auprès de Bruxelles. Ce sera le cas, notamment parce que, au vu de la conjoncture économique actuelle, les entreprises paieront moins d'impôts sur les sociétés et que la taxe exceptionnelle sur les superprofits des énergéticiens s'arrête en 2023. Cette baisse des impôts sera mise en place dès que les marges budgétaires nous le permettront.
> Je ne pense pas qu'on se définisse politiquement par les baisses d'impôts. Nous ne voyons pas la réduction de la pression fiscale comme une fin en soi mais simplement comme un moyen. Si nous baissons les impôts sur les entreprises, c'est pour atteindre le plein-emploi, pour rendre notre économie plus compétitive sur le plan international. Et on voit évidemment que cette politique porte ses fruits. La France a, pour la quatrième année consécutive, été le pays européen le plus attractif pour les investisseurs, par exemple. Quand nous baissons les impôts des particuliers c'est évidemment pour maintenir le pouvoir d'achat des citoyens qui viennent de traverser coup sur coup deux crises sans précédent. Nous avons, encore récemment, pris la décision d'indexer le barème de l'impôt sur le revenu sur l'inflation. Concrètement, grâce à cette mesure, les contribuables français ont économisé 5 milliards d'euros.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Défilé du 14 juillet particulièrement émouvant. Des volontaires du SNU aux anciens résistants,
toutes les générations rassemblées pour dire notre reconnaissance à nos forces
armées.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Le Parlement Européen vient d’adopter l’aide à
l’accélération de la production de munitions en Europe à une très large
majorité et en procédure d’urgence. Seules l’extrême-droite et l’extrême-gauche
ne l’ont pas votée. Cela risquait de déplaire à la Russie. Pacifistes ? Non,
complaisants à l’égard d’un pays agresseur.
Marie-Pierre Vedrenne
> Notre ambition est claire : gagner la bataille du climat. Ensemble et en responsabilité, et même avec le PPE, nous avions fixé le cap dès 2019, celui de la loi climat, notre boussole pour être le premier continent neutre en émissions carbone.
Nous avons le devoir d'agir, toujours ensemble et en responsabilité, pour tous ceux qui, en Europe et dans le monde, subissent les conséquences des chaleurs extrêmes, des sécheresses, des inondations, de la montée des eaux.
Nous ne gagnerons, que si nous agissons dans un cadre multilatéral et en étant cohérents.
Et nos politiques extérieures doivent être en ligne avec le Green Deal.
Et notre politique commerciale doit elle aussi davantage se verdir.
Poussée par la France, l'accord de Paris devient une clause essentielle de nos futurs accords de commerce.
Mais il nous faut aller plus loin. Ce doit être le cas pour tous les accords de commerce avec des chapitres développement durable qui intègrent des sanctions en cas de non-respect des engagements.
Le climat ne doit pas être non plus la variable d'ajustement de nos accords de commerce. Et l'Union européenne doit continuer à agir aussi avec l'OMC pour réellement obtenir nos objectifs.
Sylvie Brunet
Aujourd'hui, en 2023, face aux
risques de pauvreté et d'exclusion sociale qui progressent, effectivement face
aux crises qui fragilisent les Européens, les classes moyennes ne sont pas
épargnées.
Je suis frappée de voir dans différentes récentes enquêtes la peur de nos
concitoyens de tomber dans la pauvreté et leurs inquiétudes sur le pouvoir
d'achat.
A ces grandes crises s'ajoutent les grandes mutations dans le monde du travail,
dues à l'automatisation et ses conséquences sur l'emploi.
Donc plus que jamais nous devons défendre une Europe sociale et inclusive,
s'appuyant sur les 20 grands principes du socle européen des droits sociaux,
avec des emplois de qualité, des salaires décents, des conventions collectives
bien négociées, la lutte contre la précarité énergétique.
Nous devons aussi rappeler toutes les opportunités sur lesquelles nous avons
voté dans cette mandature, telles que le plan de relance, le Green Deal, le
Fonds social climat, la réindustrialisation de l'Union européenne, les plans de
reconversion et de perfectionnement professionnel.
Enfin, en cette année européenne des compétences, il faut plus que jamais
investir sur les compétences pour permettre à nos concitoyens de s'adapter aux
métiers de demain.
Laurence Farreng
Oui, il faut prôner une convergence mondiale en matière d'intelligence
artificielle générative, et je me félicite que l'Union européenne soit à
la manœuvre. L'acte pour l'IA que nous avons initié il y a quelques
semaines sera sans aucun doute une base pour un standard mondial.
Néanmoins, les IA génératives posent des défis sectoriels, comme dans le monde
de la culture et de la création.
Comment distinguer une oeuvre produite par l'intelligence artificielle d'une
véritable oeuvre créée par un artiste avec l'aide de l'IA ?
Quel statut juridique donner à ces œuvres ?
Comment s'assurer que nos créateurs européens soient justement
compensés pour les œuvres qui sont aspirées dans les bases d'entraînement
de ces modèles ?
À nous, Européens, de peser dans le débat mondial pour concilier propriété
intellectuelle, innovation et démocratisation.
À nous, Européens, de faire de la culture un secteur de premier plan dans la
régulation mondiale de l'IA.