Voici une sélection, ce 29 juin 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Nous partageons l'émotion et la peine de la
famille et des proches du jeune Naël. Je veux leur dire notre solidarité et
l'affection de la Nation. La Justice a été immédiatement saisie. Nos policiers
et nos gendarmes s'engagent pour nous protéger et servir la République. Je les
remercie chaque jour pour cela. Ils le font dans un cadre déontologique qui
doit être respecté. C'est à la Justice d'établir la vérité et d'assigner les
responsabilités. Je souhaite que son travail puisse aboutir rapidement. Dans un
tel contexte, ce dont Nanterre et la Nation ont besoin, c'est de respect et de
calme.
> Les violences contre des commissariats, des écoles, des mairies, contre la République, sont injustifiables. Merci aux policiers, aux gendarmes, aux sapeurs-pompiers et aux élus mobilisés. Le recueillement, la Justice et le calme doivent guider les prochaines heures.
> Je pense que Marseille est aussi une partie des réponses aux difficultés du pays. Elle peut beaucoup donner à la France.
> Du respect, de l'ambition, de la confiance. C'est cela, Marseille en Grand.
> Des situations de détresse comme
celles décrites par les habitants de la cité Benza à Marseille sont encore trop
nombreuses dans notre pays. Pour lutter contre les copropriétés dégradées, nous
allons changer la loi. Contre les façades délabrées, les ascenseurs en panne,
les toitures non réparées, la saleté, nous faisons de ce chantier une cause
nationale.
Partout en France, nous devons pouvoir accélérer les travaux d’urgence pour
mettre un terme à ces situations. Nous faciliterons aussi l’expropriation des marchands
de sommeil et des propriétaires qui, en ne payant pas leurs charges,
participent à la dégradation du lieu de vie de ceux qui partagent leur
copropriété.
À Marseille, nous mènerons également 11 opérations spécifiques pour aller
encore plus vite sur les copropriétés les plus dégradées.
> Investir dans le bâtiment, c’est
investir dans l’humain. À Marseille, en rénovant les écoles nous construisons
aussi la réussite des élèves.
- 188 écoles seront rénovées.
- 19 chantiers sont déjà en cours.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> A Nanterre, lors d'un contrôle routier, un jeune homme de 17 ans
a été tué. Je dis ma profonde émotion et adresse mes condoléances à sa famille,
à ses proches et à son quartier.
La nation tout entière est touchée, a
déclaré le Président de la République. Ce matin, j'ai dit le soutien du
Gouvernement à Patrick Jarry. Nous sommes déterminés à ce que toute la vérité
soit faite. Il y a un choc, un deuil, une colère. C'est à la justice d'y
répondre.
Je connais l'engagement de nos policiers
et de nos gendarmes, au quotidien, sur le terrain. Ils savent que porter
l'uniforme implique un devoir d'exemplarité. Les images, choquantes, montrent
une intervention qui n'est manifestement pas conforme aux règles d'engagement
de nos forces de l'ordre.
La justice a été saisie, elle a commencé
son travail, un policier est en garde à vue. La justice passera, personne ne
doit en douter ; seule la justice fera toute la lumière sur le
drame ; seule la justice apportera des réponses à la douleur d'une famille
et à la peine d'une nation ; seule la justice garantira notre unité. Alors
que des violences ont éclaté, cette nuit, dans certains quartiers, notamment
dans les Hauts-de-Seine, j'appelle chacun à l'apaisement.
«Nous voulons la justice pour Nahel et
nous l'obtiendrons, mais elle doit être rendue de manière pacifique». Ces mots
sont ceux du maire de Nanterre. Je m'y associe pleinement.
> Je veux dire ma profonde émotion et adresser mes condoléances à la famille de Nahel et ses proches. La justice passera: personne ne doit en douter. Face aux violences qui ont eu lieu cette nuit, je veux appeler chacun à l’apaisement.
> Lors d’un échange avec Patrick Jarry, maire de Nanterre, j’ai pu lui dire mon émotion et notre détermination à faire toute la lumière sur le drame survenu hier dans sa ville. Je souhaite que notre exigence absolue de vérité permette à l’apaisement de l’emporter sur la colère.
> Lutte contre le dérèglement climatique, biodiversité, mobilités, finances publiques … nous avons beaucoup de défis à relever avec les collectivités. Avec l’agenda territorial, nous proposons aux associations d’élus un calendrier de travail commun.
> Les collectivités sont déjà très engagées dans la lutte contre le dérèglement climatique et la restauration de la biodiversité. Elles sont en première ligne en faveur des mobilités décarbonées, de l’habitat durable, de l’aménagement du futur… La transition écologique ne pourra donc pas être menée sans elles. C’est la raison pour laquelle nous voulons absolument éviter tout mécanisme descendant. (…) Nous allons proposer différents modèles aux élus pour territorialiser la planification écologique.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Une nuit de violences insupportables contre des
symboles de la République : mairies, écoles et commissariats incendiés ou
attaqués. 150 interpellations. Soutien aux policiers, gendarmes et
sapeurs-pompiers qui font face avec courage. Honte à ceux qui n’ont pas appelé
au calme.
> [Mort de Nahel M.] À la suite du Président de la
République et de la Première ministre, je rappelle le sentiment dramatique que
nous inspire l'événement d'hier. La justice doit très vite apporter des
réponses, et des sanctions seront prises contre un policier, qui,
manifestement, d'après les images extrêmement choquantes et les premiers
éléments d'enquête sortis dans la presse, n'a pas agi conformément à la
législation ni à la déontologie.
En toute chose et en tout temps, il faut
faire preuve de dignité. Il ne peut y avoir de récupération politique au moment
où une famille pleure son enfant, où des écoles ont été attaquées, où
vingt-quatre policiers ont été blessés et où, partout en France, peut se
manifester une émotion, légitime, mais aussi un énervement qu'on ne peut
accepter selon les règles de la République.
Vous voudriez légiférer sous le coup de
l'émotion. Pis, vous profitez de ce terrible drame pour rappeler votre
opposition à une loi prise sous François Hollande et Bernard Cazeneuve dans des
temps différents, marqués par des attentats terroristes.
Il est totalement faux de prétendre que
les policiers et gendarmes seraient autorisés à tirer sur une voiture. Dans
certaines circonstances, quand ils sont en danger de mort, ils peuvent utiliser
leur arme.
Ce policier était-il en danger de
mort ? L'enquête l'établira. A priori, les images montrent que la
situation ne correspond pas à la loi de 2017. Loi que je ne cherche pas à
justifier particulièrement, n'ayant pas été son auteur, mais surtout trouvant
que l'heure est au deuil, au recueillement et à la dignité républicaine.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Nouvelles frappes russes, nouveau rappel que le Droit
international est clair : viser intentionnellement des populations civiles ou
des objectifs civils est un crime de guerre.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Nous n'avons en rien l'intention de nous immiscer dans ce qui est une affaire intérieure russe. Mais notre responsabilité reste plus jamais d'être extrêmement vigilants et de continuer à aider l'Ukraine.
> Arrivée en Mongolie, démocratie grande comme trois fois la France enclavée entre la Chine et la Russie, pour promouvoir, à la suite du président de la République, un partenariat qui renforce la souveraineté et l’autonomie stratégique de nos deux pays.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Nous facilitons la retraite progressive et rendons
plus attractif le cumul emploi/retraite. Nous allons rouvrir un certain nombre
de sujets avec les partenaires sociaux.
> Nous avons encore 7% de chômage et les entreprises peinent à recruter. (...) Nous allons investir dans l'accompagnement.
> Le Président de la Republique l’a dit hier, les tensions de recrutement que nous connaissons sont aussi des opportunités quand on recherche un emploi. Demain avec France travail, nous allons poursuivre notre objectif de simplification du marché du travail.
> Le RSA n’est pas une fatalité. Notre objectif avec France travail est d’accompagner les bénéficiaires vers l’emploi !
Pap Ndiaye (ministre
de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Je partage et je comprends l’émotion qu’a
provoquée la mort de Nahel. Néanmoins, attaquer et brûler des écoles, des
mairies, des commissariats est injustifiable : revenons au calme et à la
responsabilité. Tout mon soutien à ceux dont les écoles et les établissements sont
touchés.
> J'ai saisi le Conseil supérieur des programmes afin qu'il élabore un programme d'éducation à la sexualité, comme il en existe pour toutes les matières. Formation, ressources pédagogiques : tenons nos engagements et enseignons les trois séances annuelles.
> Les mêmes chances pour toutes et
tous, quelle que soit l'origine, la situation économique ou sociale : c'est ce
que nous souhaitons garantir aux élèves des cités éducatives dans les quartiers
politique de la ville. Nos mesures:
Au collège et d'ici 2027, ce sont 900 000 élèves de cités éducatives qui seront
accueillis dans leur établissement de 8h à 18h. Activités sportives ou
culturelles et aide aux devoirs permettront à la fois de favoriser leur
réussite et d'élargir leurs centres d'intérêts.
Dès l'âge de 2 ans, l'accueil des jeunes enfants sera encouragé dans les
territoires prioritaires en QPV ou en REP. D’ici 2027, 240 dispositifs dédiés à
leur accueil seront créés là où nécessaire, pour renforcer l'apprentissage de
la langue notamment et la socialisation.
> Au collège et d'ici 2027, ce sont 900 000 élèves de cités éducatives qui seront accueillis dans leur établissement de 8h à 18h. Activités sportives ou culturelles et aide aux devoirs permettront à la fois de favoriser leur réussite et d'élargir leurs centres d'intérêts.
> Pour Marseille, nous continuons notre engagement : sur les 470 écoles que compte la ville, 188 seront rénovées ou reconstruites d'ici 2030. Les projets innovants continuent, avec le CNR Éducation : plus que jamais, nous sommes aux côtés des équipes éducatives marseillaises.
> [Durée des congés d’été] C’est
un sujet sur lequel nous nous penchons depuis un certain temps. Les élèves ont
à la fois beaucoup d’heures de cours sur la journée et un faible nombre de
semaines d’enseignement sur l’année. Beaucoup d’élèves se plaignent de journées
trop lourdes, dans les courriers que je reçois. Par exemple, quand ils se
rendent dans leurs établissements en car scolaire, ils partent tôt le matin et
rentrent tard le soir. Ils sont fatigués.
Le président de la République a donc annoncé l’ouverture d’une concertation sur
l’organisation de l’année et du temps scolaire. Ce débat doit concerner aussi
les « petites » vacances. Il y va du bien-être des élèves mais aussi
de la qualité de leurs apprentissages.
Cette réflexion nécessite des échanges, avec l’ensemble des acteurs de
l’éducation, et au-delà. Il s’agit d’un travail complexe pour lequel il faut
prendre le temps nécessaire. Nous n’avons pas de calendrier précis à ce
stade, mais il faut ouvrir ce chantier, car le bien-être des enfants est
prioritaire.
> [Nouvelle mouture du baccalauréat] Ce que nous excluons
à propos du baccalauréat, c’est le statu quo. Nous sommes face à un troisième
trimestre en peau de chagrin, ce qui n’a rien de satisfaisant pour nos élèves
bientôt étudiants. Nous devons mesurer les conséquences de chacun des scénarios
possibles comme les épreuves de spécialité en juin, le changement de
coefficient, le conditionnement de l’entrée dans le supérieur à l’assiduité au
troisième trimestre, etc.
Je rendrai ma décision dans les semaines à venir, en lien avec la ministre de
l’enseignement supérieur et de la recherche, Sylvie Retailleau, le comité de suivi de
la réforme et le recteur William Marois, chargé d’une mission sur
l’organisation du troisième trimestre, pour que chacun soit informé avant la
rentrée.
> [Rémunération complémentaire pour les professeurs qui
acceptent de nouvelles missions] Les textes sont au Conseil d’Etat. Cela
n’empêche pas les professeurs de souscrire aux nouvelles missions listées
dans le pacte. Nous aurons une première évaluation de ces adhésions aux
alentours du 7 juillet, nous sommes tout à fait confiants.
Selon un sondage que nous avons réalisé, nous espérons être au-dessus de notre
objectif cible de 30 % d’adhésion chez les enseignants. Les jeunes
professeurs semblent plus enclins à faire ces nouvelles missions, de même
que les enseignants en éducation prioritaire. Il y aura suffisamment de budget
pour pouvoir répondre à la demande. Nous serions disposés à faire un effort
budgétaire supplémentaire si la demande excédait nos prévisions.
> Cette rentrée [2023] est celle de la mise en œuvre de
toutes les mesures annoncées cette année : la revalorisation des
enseignants, la réforme du lycée professionnel, pour ne citer que ces deux
chantiers. Certains dispositifs s’appuient sur le pacte mais peuvent aussi être
mis en place indépendamment. La généralisation du dispositif « devoirs
faits » en 6e – qui concerne 40 % des élèves aujourd’hui
et 100 % à la rentrée – sera de préférence assurée par des enseignants
« pactés », mais tous les élèves de 6e en bénéficieront
quoi qu’il arrive.
C’est la même chose pour l’heure du soutien et de l’approfondissement en 6e.
Nous préférons que cette heure soit assurée par les professeurs des écoles.
Mais il peut arriver, pour des raisons variées, par exemple l’éloignement géographique
entre l’école et le collège, que ce soient des professeurs de collège qui en
aient la charge. Il faut un peu de souplesse, mais le pacte offre des
conditions de rémunération très avantageuses.
> [Pénurie de professeurs] Nous retrouvons un peu d’air
même si la situation n’est pas encore totalement satisfaisante. Sur le second
degré, les concours ne sont pas encore terminés. Sur le premier degré, nous
constatons une augmentation des lauréats. Autre signal encourageant : le
concours de titularisation des contractuels sur Créteil, Versailles et la
Guyane a plutôt bien marché.
Il va néanmoins manquer entre six cents et huit cents professeurs des écoles à
Créteil et à Versailles, et nous allons recourir, comme l’année dernière, à un
volant d’enseignants contractuels dans ces académies. Ailleurs, la situation
est tout à fait convenable.
> Je souhaite placer le concours de professeur des écoles
à bac + 3 sans renoncer à la mastérisation. Nous proposerons, après
le concours, deux ans de formation rénovée et rémunérée. Cela attirera
davantage de candidats, notamment des étudiants défavorisés, nos futurs
« hussards noirs de la République ».
Ainsi, nous dissocions l’obtention du diplôme et le concours. Même si rien
n’est encore tranché, nous espérons mettre cette réforme en œuvre en 2025.
Le président de la République et la première ministre, Elisabeth Borne, y sont
très favorables.
> Ce qui se dessine dans l’éducation nationale aujourd’hui, c’est un corps de fonctionnaires auquel s’ajoute un volant d’agents contractuels, formés et souvent expérimentés, puisque, en 2022, 87 % d’entre eux enseignaient déjà l’année précédente. Ils ne sont pas majoritairement embauchés à la dernière minute pour boucher les trous, contrairement à ce que j’entends. Certains choisissent la voie contractuelle pour des raisons de carrière ou de souplesse géographique. Il nous faut l’admettre.
> La circulaire sur la laïcité sera publiée à la rentrée.
Elle donnera des exemples précis, des études de cas. Il s’agit non pas d’un
changement de doctrine – en aucune manière –, mais d’une explicitation
supplémentaire de la réglementation.
Elle portera sur la question du port de tenues litigieuses mais aussi sur les
remises en cause des contenus d’enseignement. Les atteintes à la laïcité ne se
résument pas à la question des abayas. Les contestations de cours, les refus
d’enseignement sont tout aussi problématiques.
> La crispation a été générale au moment de la réforme
des retraites. Les discussions sur le pacte enseignant ont également tendu les
organisations syndicales, mais nous n’avons pas reculé pour autant. Je n’ai
jamais dit que je serais en accord sur tout avec les organisations syndicales.
En revanche, nous discutons et nous échangeons régulièrement.
Je suis toujours bien accueilli par les professeurs dans les établissements où
je me rends, et j’ai aussi une très bonne relation avec les élèves. Je ne sais
pas si c’est parce que je ne corresponds pas aux représentations qu’ils se font
d’un ministre, mais ils sont un peu surpris. Je réponds à des questions du
type : « Mais tu es vraiment ministre, tu n’es pas joueur de
foot ? » Pour des enfants qui sont eux-mêmes issus de l’immigration
postcoloniale, il y a un effet de reconnaissance très touchant.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Je présenterai le 5 juillet le plan pour baisser de 140 millions de
tonnes nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. Notre pays et notre
continent sont en baisse, pas au bon rythme. Il faut qu'on double ce rythme. J’expliquerai
comment passer de 404 millions de tonnes à 270, en précisant, secteur par
secteur, la hauteur de la marche et les leviers sur lesquels on va agir.
> L’année 2022 nous a conduits, tout au début de l'année,
à expliquer qu'il fallait qu'on prépare notre pays en accélérant sur le plan de
la baisse des émissions. Et ce sera présenté mercredi prochain à l'Elysée dans
le cadre du premier Conseil de planification écologique qui va expliquer
comment nous devons encore baisser de 140 millions de tonnes nos émissions de
gaz à effet de serre d'ici 2030.
On a surtout lancé un plan d'adaptation à une France qui se réchauffe, puisque
le problème du réchauffement climatique ne se fait pas que dans un seul pays.
Notre pays et notre continent sont en baisse, pas au bon rythme. Il faut qu'on
double ce rythme mais dans un contexte mondial où les émissions continuent
d'augmenter et où l'on doit donc en même temps s'adapter et faire en sorte
d'accélérer la décarbonation.
> Ces quatre dernières années ont permis de tenir nos
budgets carbone dans des contextes géopolitiques, sanitaires, particuliers.
Tout l'enjeu, pour la première fois, c'est qu'on va expliquer comment nous
allons passer de 404 millions de tonnes à 270, en précisant, secteur par
secteur, la hauteur de la marche et les leviers sur lesquels on va agir. Cela
va être le premier exercice totalement transparent qui permettra de montrer
comment, domaine par domaine, on y arrive.
On a d'autres domaines, comme le bâtiment ou l'industrie, sur lesquels on a
déjà des pentes qui sont bien orientées mais sur lesquelles il faut qu'on
continue à accélérer. Et dans tous ces domaines, il y a en face des actions.
Certaines ont déjà été annoncées. Je pense aux transports : le plan de 100
milliards d'euros présenté il y a quelques semaines par la Première ministre
pour booster le ferroviaire. Et il y a un autre sujet crucial sur lequel on a
des préoccupations, qui est le puits de carbone. Le plan 'un milliard
d'arbres', critiqué par certains et qui avait été annoncé par le président de
la République au mois d'octobre, c'est la traduction de cette nécessité de
replanter une forêt pour stocker davantage.
> C'est au cœur de la stratégie du gouvernement, à la fois de définir une clé de financement qui soit crédible et une transition qui soit juste et solidaire. Sinon, ça ne marche pas. Ce sont des milliards d'euros complémentaires qui, dans le cadre du budget qui sera présenté au mois d'octobre, vont traduire ces éléments. On a aujourd'hui, pour les voitures électriques, des primes qui sont plus élevées pour les ménages modestes, qui ont encore été augmentées dans le courant de l'année dernière. Cette logique va par exemple nous conduire à aller vers un zéro reste à charge sur l'accompagnement de ceux qui se lancent dans la rénovation thermique de leur logement, les plus modestes. Et sur une augmentation des crédits qui y sont consacrés, sur une structuration de la filière. Dans chaque action, il y aura à la fois les objectifs en termes de climat et les moyens en termes d'euros.
> Le sous-investissement, pendant des décennies, sur les 29 000 kilomètres du réseau SNCF ont conduit à ces interruptions, à ce déficit de matériel. Et c'est bien cette inversion que nous envisageons.
> Après plusieurs mois de dialogue et de concertation les députés ont largement voté en faveur de la proposition de loi visant à faciliter la mise en œuvre des objectifs de zéro artificialisation nette au cœur des territoires ! Dans le prolongement du vote des sénateurs, c’est une nouvelle étape qui est franchie pour mieux défendre la biodiversité, protéger nos ressources en eau et lutter contre l’étalement urbain. La transition écologique est un défi qui mérite bien que l’on dépasse les clivages, au service des Françaises et des Français.
> [Loi sur la restauration de la nature au Parlement européen] Un accord est encore possible, ne lâchons pas ! La commission environnement du Parlement européen n'a pas trouvé de majorité sur la restauration de la nature, il est pourtant urgent d'agir. J'appelle tous les parlementaires à la responsabilité en vue du vote en plénière. Les ministres membres au sein du Conseil ont trouvé une voie de compromis la semaine dernière en tenant compte de toutes les sensibilités.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Face à l'urgence climatique, notre Gouvernement
est à l'action pour apporter des réponses concrètes et faire de notre pays une
grande Nation écologique.
Le Haut conseil pour le climat dans son nouveau rapport souligne que la France baisse ses émissions de gaz à effet de
serre deux fois plus vite qu’auparavant et fait mieux que son objectif, -2.7%
en 2022. En comparaison, l’Allemagne les a baissées de 1,9% et les Etats-Unis,
l’Espagne ou l’Italie les ont augmentées
Devant l'urgence climatique, nous devons accélérer. C’est l’enjeu de la
planification écologique menée par Elisabeth Borne
sur laquelle nous travaillons secteur par
secteur. Je présenterai à l'automne une loi de programmation pour décliner
cette planification énergétique.
Je rejoins enfin le Haut conseil: tout ne passe
pas par la loi. Notre stratégie climatique doit être déclinée dans les
territoires pour identifier les solutions les + concrètes. C’est notamment le
travail que je mène aux côtés des maires pour accélérer le déploiement des ENR.
> [Electricité] Les mesures d’anticipation que nous avons prises portent leurs fruits : plan sobriété, renforcement de la performance de notre parc nucléaire, accélération des énergies renouvelables... Nous abordons les mois à venir dans de meilleures conditions. Restons vigilants et mobilisés.
François Braun
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> Déploiement du CNR
Santé: neuf mois après son lancement, cette
méthode inédite continue de porter ses fruits et d’irriguer les décisions que
nous prenons pour la santé des Français.
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> La qualité des modes d’accueil de nos enfants
est ma priorité. Comme je m’y étais engagé, je présente le second pilier du
Service public de la petite enfance : un plan d’urgence pour la qualité
d’accueil.
> À l’assemblée générale des Banques alimentaires, j’ai rappelé l'action forte et ciblée du gouvernement en soutien à l’aide alimentaire. Le programme «Mieux manger pour tous» en est l’illustration : 60M d’euros en faveur d’une alimentation saine et durable pour les plus vulnérables.
> La mort d’un adolescent est une blessure profonde. Comme Emmanuel Macron et les Français, je partage la peine et apporte mon soutien à la famille et aux proches de Nahel, endeuillés par ce drame. La justice fera son travail. Le temps est au respect du deuil et à l’apaisement.
Stanislas Guerini
(ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Nous avons fait la révolution de l'apprentissage dans la fonction
publique, qui n'accueillait aucun apprenti il y a encore quelques années. Cela
mérite un satisfecit collectif. Dans les collectivités, les hôpitaux, les
administrations, les recrutements sont massifs : 30 000 en 2022.
L'État maintient son engagement auprès
des employeurs territoriaux : 15 millions d'euros de mon ministère,
autant de France Compétences. L'objectif de 8 000 apprentis dans
la fonction publique territoriale a été dépassé. Nous allons signer une
nouvelle convention pour 2023-2025 avec le CNFPT, qui s'engage à financer au
moins 9 000 apprentis par exercice ; les crédits de mon ministère
seront maintenus, soit 45 millions d'euros sur les trois prochaines
années, pour donner de la visibilité.
Mais je ne veux pas m'arrêter là :
l'apprentissage doit être une vraie voie de pré-recrutement. Comment expliquer
qu'après dix-huit mois d'apprentissage, il faille passer par la case concours
pour être titularisé ? Je ferai des propositions pour lever cette
obligation de concours et permettre une titularisation directe à la fin du
contrat d'apprentissage. C'est ainsi que nous gagnerons la bataille de
l'apprentissage.
Amélie Oudéa-Castéra
(ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques)
> [Port du hijab dans les compétitions sportives] Le Gouvernement est
déterminé à préserver la laïcité dans le sport. Nous serons intransigeants sur
le respect de la neutralité du service public, la lutte contre le prosélytisme
et le radicalisme et la défense de l'égalité entre les hommes et les femmes. (…)
Notre boussole est double : égalité entre les hommes et les femmes et
laïcité dans le sport. Nous entendons assurer la neutralité du service public,
défendre la liberté de conscience, celle de croire et de ne pas croire, et, par
voie de conséquence, lutter fermement contre toutes les formes de prosélytisme
et de séparatisme dans le sport.
Nous disposons pour cela d'un
outil : le contrat d'engagement républicain. L'année dernière,
3 500 contrôles ont été menés. Nous accompagnons les fédérations et
les éducateurs pour lutter plus efficacement contre ces dérives inacceptables.
Nous sommes au côté des clubs pour faire
respecter notre modèle sportif et le pacte républicain.
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> Cette nuit, des écoles ont brulé, des mairies
ont été détruites, des policiers et des gendarmes pris pour cible. Ces
violences sont inacceptables. Ce n’est pas la République qui est jugée. Les
réponses à ce drame, seule notre Justice nous les apportera.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Notre pays montre la voie en matière de
régulation numérique : sous l'impulsion de la France et d'Emmanuel Macron, l'Europe a
adopté de nouvelles règles faisant enfin entrer les plateformes dans l'ère de
la responsabilité. Elles devront s'y conformer dès le 25 août prochain.
> La proposition de loi pour instaurer une majorité numérique adoptée à l'unanimité à l'Assemblée nationale : les réseaux sociaux devront désormais vérifier l'âge de leurs utilisateurs et recueillir le consentement de leurs parents quand ils ont moins de 15 ans.
> Mettre fin aux pratiques déloyales des géants du numérique, rétablir les règles d’une concurrence saine et garantir notre souveraineté : c'est toute l'ambition du projet de loi pour sécuriser et réguler l'espace numérique.
Olivier Klein
(ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> Mon émotion, mon affection et mon soutien vont
à la famille et aux proches de Nahel. Un jeune homme de 17 ans a été tué, c’est
un drame épouvantable. La justice est saisie, la lumière sera faite. Le temps
est maintenant au recueillement, à l’apaisement et à la vérité.
> [Mort de Nahel M.] Je veux
redire l’émotion du gouvernement. Ce qui s’est passé, c’est d’abord la mort d’un jeune homme.
(…)
La colère des habitants des quartiers mais cette colère ne doit pas se traduire
en violences, contre
son propre quartier, contre ses voisins. (…)
Il ne faut pas retourner cette colère contre sa ville, contre son quartier,
contre la police.
> [Quartiers] Il y a une sorte de rancune, il y a un travail à mener de longue haleine sur la reconnaissance.
> Ça fait quarante ans qu’il y a une politique de la ville. On a fait beaucoup de choses. Il y a parfois des étincelles insupportables qui provoquent ces situations.
> Avec le Président Emmanuel Macron, nous réaffirmons notre détermination à lutter contre les marchands de sommeil. Nous irons plus loin pour que cette véritable mafia cesse de s’enrichir sur le dos des plus vulnérables!
> Avec Marseille en Grand, les écoles de
Marseille
connaissent une rénovation sans précédent.
- 188 écoles rénovées, 17 chantiers en cours
- Un investissement de 850 millions d’€, dont 400 millions financés par l’État
Le gouvernement agit
pour les écoliers marseillais !
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Sous l’impulsion du Président de la République,
nous travaillons avec les parlementaires, les associations, les autorités de
régulation et les plateformes pour faire d’internet un lieu sûr pour nos enfants. La France est
et restera pionnière en la matière !
> La majorité numérique à 15 ans,
c’est fait! Une avancée pour nos enfants et un nouveau repère pour les parents afin de mieux encadrer
l’usage des réseaux sociaux par les adolescents. (…)
La majorité numérique à 15 ans devient un principe, l’autorisation parentale
une condition d’accès aux réseaux sociaux. Une brique essentielle dans l’action
menée par le Gouvernement.
> Tout enfant, quelle que soit sa nationalité, s’il est isolé sur notre territoire, doit faire l’objet d’une protection dans le dispositif de droit commun. Le gouvernement est très clair sur ce principe et garantit à chacun d’entre eux le respect des droits de l’enfant.
> Pour nous parents, l’éducation au numérique est un véritable défi. Alors depuis deux ans le gouvernement travaille à rendre l’information plus accessible avec son site http://jeprotegemonenfant.gouv.fr et les ateliers de soutien à la parentalité numérique déployés partout en France
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> «Nous sommes le mouvement de l’ambition, de la
réforme européenne » Discours vibrant de Emmanuel
Macron au sommet Renew
Europe, qui nous rappelle combien notre action
est décisive pour une Europe unie et maîtresse de son destin européen.
> L'UE aura besoin d'un fort moteur franco-allemand à son cœur au cours de la prochaine décennie, alors qu'elle se lance dans la transformation la plus politique à laquelle elle n'a jamais été confrontée.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> La mort tragique de Nahel, 17 ans, à Nanterre a bouleversé le pays. La
représentation nationale, émue, observe une minute de silence en soutien à sa
famille et ses proches.
> La mort d'un jeune homme de 17 ans hier à Nanterre est un drame absolu. Mes premières pensées vont à sa famille. L'heure est au deuil et à l'enquête. J'appelle tout le monde au calme et à la retenue. Il ne faut pas un nouveau drame après celui-ci.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Je me suis entretenue avec mon homologue Ruslan Stefanchuk de la situation sur le terrain, de ses besoins et de ses attentes en amont du prochain sommet de l’OTAN. Le soutien de la France se poursuit, toujours aussi puissant, pour le retour de la paix et la reconstruction de ce pays ami.
> [Cumul des mandats] Je suis une fervente partisane du non-cumul, c'est cette loi qui a permis d'accélérer la parité et c'est peut-être grâce à elle que je suis présidente de l'Assemblée.
> Je propose une journée de consultations. Nos concitoyens veulent plus de participation, en dehors des élections. Les consulter plus, au niveau local comme national, permettrait de les ramener aux urnes.
> L'Assemblée nationale a beaucoup travaillé, nous avons voté 32 textes de façon définitive, nous avons un taux d'accords avec le Sénat jamais atteint. L'Assemblée est capable du meilleur.
> Moi, je veux d'une école publique parfaitement laïque où il n'y a pas de ramadan, où il n'y a pas d'abayas, où il n'y a pas de signes ostensibles religieux. Il y a nécessité d'être très clair sur les valeurs que l'on porte. S'il fallait faire une loi pour rappeler tout cela et faire en sorte que nos enseignants, les directeurs d'établissements, nos maires ne soient pas en difficulté face à ces situations, je n'hésiterai pas à la voter.
> Il y a nécessité pour la majorité de ne pas s'assoir sur ses valeurs lorsqu'elle recherche des compromis avec d'autres formations politiques. Moi, je ne renonce pas à la promesse macroniste d'origine et donc le rassemblement je veux qu'il porte à droite et à gauche.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au
Parlement européen)
> À un an des élections européennes, Renew Europe affiche fièrement ses
réalisations. Nous voulons utiliser les mois à venir pour consolider notre
bilan en tant que force centrale décisive au Parlement européen. Sur le
changement climatique, la crise du coût de la vie et les défis sécuritaires,
nous sommes la famille politique européenne apportant des solutions aux
citoyens. Nous sommes le foyer politique des centristes pro-européens, prêts et
désireux de construire l'Union européenne de demain.
> Aujourd’hui, je recevais les chefs d’État et de Gouvernement, les chefs de partis mais aussi les Parlementaires de Renew Europe venus de toute l’Europe ! Nous continuerons à construire l’Union européenne sans rien céder aux extrémistes et aux populistes.
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> Respectons le deuil et la douleur d'une famille
qui perd un fils. Respectons le temps de l'enquête judiciaire. Respectons nos
institutions et condamnons sans réserve tout acte de violence. Chacun doit en
responsabilité appeler au calme.
Mathieu Lefèvre (député)
> [Tribune: « Il appartient aux responsables politiques de ne pas
valider les thèses qui fragilisent la démocratie »]
Il existe un sous-entendu dans le débat public qui plane comme une ombre noire
sur sa psyché : les décisions et les prises de position de la majorité
présidentielle – singulièrement celles du président lui-même – ne font pas
l’objet de critiques en soi, mais sur la base d’un fondement caché. Cet
ailleurs s’apparente à un nouveau complotisme qui ne dit jamais son nom.
Pour quelle raison Emmanuel Macron s’acharne-t-il à réformer notre système de
retraite en dépit des enquêtes d’opinion ? Pourquoi la majorité présidentielle
défend-elle la réforme de la fiscalité du patrimoine qu’il est bien plus simple
de pourfendre à première vue ? Pourquoi continuer à défendre les traités
européens alors qu’il est si facile de ne pas parler d’Europe ? Pourquoi
s’afficher en Chine avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von
der Leyen, et financer la défense de l’Ukraine au risque de se voir accusé
d’être « le petit télégraphiste de l’OTAN et de l’UE », comme le
prétend Marine Le Pen ?
La réponse est, au fond, toujours la même, bien qu’elle revête différents
oripeaux : pour faire des cadeaux aux puissants ou bien pour assouvir la
soif de « pognon de dingue » des grandes entreprises – si possible
pétrolières et multinationales. Bref, l’élan réformateur macronien trouverait
sa source dans un remake du mythe odieux des « deux cents familles »,
auquel le député Hadrien Clouet (LFI) de Haute-Garonne a fait référence lors
des débats budgétaires à l’Assemblée nationale, en octobre 2022.
Bien entendu, on peut s’opposer de bonne foi au report de l’âge légal de départ
à la retraite ou bien à la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune
en y opposant des arguments rationnels. Mais tel n’est pas le cas de ceux qui
jettent le doute sur l’intentionnalité elle-même des décideurs publics, au
passage légitimés par le suffrage universel. Et c’est précisément pour que l’on
puisse continuer à s’opposer de bonne foi à une décision politique qu’il
convient de dénoncer sans relâche ces fantasmes dont est particulièrement
victime le président Macron en raison de sa jeunesse et de ses succès
politiques, économiques et sociaux. S’opposer à la majorité ne fait pas de soi
un complotiste, mais instiller le doute ad hominem sur ses intentions cachées
en rend complice.
Après tout, si Emmanuel Macron gouverne « contre le peuple », comme
le prétendent ses opposants, en faveur de qui gouverne-t-il ? Des
« puissants », des « mondialistes » ? De « ceux
qui y ont intérêt » ?
Prenons quelques exemples de ces soupçons éhontés de collusion sans
fondement : Emmanuel Macron refuse de taxer les superprofits des
énergéticiens ? La faute à ses « camarades », comme le dit
Jean-Luc Mélenchon : « Emmanuel Macron parle sans doute du monde
qu’il connaît, des camarades qui l’entourent, de Rothschild, McKinsey, Uber et
compagnie. » La société Uber s’implante en France ? « Le
président de la République travaille pour des puissants, pour celles et ceux
qui tiennent le manche d’un point de vue économique et financier », abonde
le député Pierre Dharréville (PCF) des Bouches-du-Rhône.
Emmanuel Macron est un candidat qui incarne la rupture avec l’« ancien
monde » en 2017 ? Pas pour Marine Le Pen, qui voit en lui « le
candidat de Bruxelles, (…) le candidat du mondialisme, le candidat de
l’ultralibéralisme ». Emmanuel Macron défend la vaccination durant la
crise sanitaire ? Tout est la faute du « monstre
covido-mondialiste », ainsi que le nomme Florian Philippot. Au fond, tout
s’explique peut-être si l’on considère que le président est le candidat des
médias et de « BFMacron » en particulier, comme ironisait l’élu RN
Steeve Briois.
Renvoyées à leurs pensées conscientes ou non, les critiques fallacieuses de la
politique menée depuis 2017 font état de ce malaise. Trop peu nombreux furent,
de ce point de vue, les acteurs politiques ayant dénoncé l’iconographie
antisémite, rappelant éhontément les années 1930, dont relevait la fresque du
« pseudo-artiste » Letko grimant le président en pantin de Jacques
Attali, à Avignon en juin 2022. Du banquier de Rothschild au pantin de
l’Elysée, il n’y a qu’un pas que d’aucuns n’hésitent pas à franchir éhontément.
Preuve en est que l’impensé reste un sous-jacent de la critique présidentielle.
On comprend ainsi mieux les racines du nouveau complotisme dont est aujourd’hui
victime Emmanuel Macron et dont seront demain victimes ses successeurs, car le
sérieux est l’apanage de l’art de gouverner. Cet impensé permet de poser des
questions que l’on ne se poserait jamais, jetant indirectement l’opprobre sur
les intentions du pouvoir. On comprend alors mieux pourquoi le gouvernement
ferait le choix de défendre les fraudeurs contre les bons citoyens, on comprend
beaucoup mieux pour quelle raison le gouvernement ferait le choix de défendre
les délinquants en col blanc : parce qu’il est leur ami, et singulièrement
des plus puissants d’entre eux.
Cette rhétorique circulaire ne serait inquiétante si elle n’infusait largement
dans la société, ruisselant jusqu’à l’ensemble d’une grande partie de nos
concitoyens par l’entremise, entre autres, des réseaux sociaux. Pour y contrevenir,
les participants au débat public doivent dénoncer cette grosse ficelle qui
autorise et s’autorise tout. Pour y contrevenir, chacun doit s’empêcher d’avoir
recours à ce raccourci intellectuel qui mine le débat contradictoire. C’est
l’enjeu des années qui viennent et il appartient aux responsables politiques de
ne pas valider les thèses qui fragilisent la démocratie grâce à laquelle ils
sont élus.
Assumons de vouloir protéger les futurs décideurs publics qui choisiront de
s’engager au service du collectif. Pas pour servir les puissants, mais pour
défendre les Français. Car, bien entendu, ce nouveau complotisme ne s’arrête
pas aux frontières de l’Elysée : il gangrène l’entièreté de la perception
du débat public. C’est aussi la condition sine qua non pour retrouver un espace
public digne de ce nom, qui accepte la contradiction et la contrariété, mais
pas la construction fantasmagorique d’une collusion d’où tout procéderait trop
facilement.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Heureuse de l’adoption du projet
de loi sur le partage de la valeur, retranscription fidèle de l’accord
interprofessionnel issu du dialogue social. Il permet une meilleure
rémunération du travail et une distribution plus juste de la valeur produite
par les entreprises !
> Ne nous y trompons pas : le départ des dark stores ne met pas fin au quick commerce. Au contraire, il conforte les plateformes. Il est donc urgent de travailler à un modèle social et environnemental vertueux.
Bruno Millienne (député)
> [Mort de Nahel M.] Les images
sont excessivement choquantes mais la justice travaille de manière
indépendante. Il ne faut pas rentrer dans la chorégraphie de l'extrême droite
et de l'extrême gauche sur ce sujet où d'un côté on couvre tous les actes et de
l'autre on ne condamne pas la violence.
L'indignation de la France insoumise est toujours à sens unique. Je le dis très
clairement, ceux dans les forces de l'ordre qui font des erreurs doivent être
condamnés mais la police dans son ensemble fait bien son travail.
En tant qu'élu, nous devons avoir un message d'appel au calme. La justice a
rendu ses premières conclusions très vite et c'est très bien. On devra
peut-être débattre de nouveau du maintien de l'ordre mais on ne peut le faire
sous le coup de l'émotion.
> [Geoffroy Lejeune au JDD] On constate une certaine dérive depuis une petite dizaine d'années, où on voit que des très puissants mettent la main sur des organes de presse. Au début ça se passe bien, puis on impose ses vues idéologiques.
● Parti radical
> Le Conseil d’Etat maintient l’interdiction par la Fédération française de football
du port du hijab pendant les matchs estimant cette interdiction «adaptée et proportionnée». Le Parti radical se félicite de cette décision et rappelle que le fait religieux n’a pas sa place sur un terrain de sport en France.
Bastien Marchive (député)
> Adoption à une très large majorité de la
proposition de loi ZAN! Une réelle avancée pour la protection de nos espaces
naturels, pour la réalisation des projets d’intérêt national et pour la justice
territoriale!
Bernard Fialaire (sénateur)
> Accompagnement des couples confrontés à une
fausse couche. Quand la mort survient avant la naissance, à n'importe quel
stade de la grossesse, c’est très souvent une expérience éprouvante pour la
femme mais également pour son partenaire.
> Instaurer une majorité numérique. Ensemble, l’Assemblée et le Sénat, nous avons pris nos responsabilités face au fléau de l’addiction, de la dépression et du cyber-harcèlement. Personnellement, je m'en réjouis comme élu, médecin et parent.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Nahel est mort. Il
avait 17 ans. Le chagrin de ses proches est notre chagrin à tous. Silence,
dignité, calme et justice sont ce que nous leur devons. Ni gesticulation, ni
récupération, ni destruction. Rien de cela ne ramènera Nahel à la vie.
> Le Parlement Européen et le Conseil se sont mis d’accord sur le moyen d’encourager les pays européens à acheter en commun les armes dont nous avons besoin. Un pas de plus pour la défense européenne.
Gilles Boyer
> [Euro numérique] C'est un défi technique majeur, mais surtout
politique. Il y a beaucoup de questions à résoudre sur lesquelles nous devrons
trouver le juste équilibre. L'UE doit être et rester à la pointe des
transformations du secteur des paiements. Notre souveraineté est en jeu, tout
comme la préservation d'une prérogative essentielle de la puissance publique :
émettre de l'argent.
> [Règlement sur les exigences de fonds propres (CRR)] Ces règles renforcées garantissent une plus grande stabilité financière des banques européennes tout en assurant l'accès des entreprises et des ménages européens aux financements indispensables afin de soutenir la croissance économique et de financer la transition verte. Nous pensons que le traitement modifié des produits titrisés contribuera au développement et au dynamisme de l'union des marchés des capitaux. Des mesures importantes ont également été prises pour assurer l'amélioration des rapports d’informations des institutions concernant les combustibles fossiles. Nous avons veillé à ce qu'une série de garanties soient mises en place pour permettre aux législateurs européens de revoir cette législation si la concurrence devait devenir déloyale en raison d’une mise en œuvre divergente des accords de Bâle par d'autres juridictions. Avec cet accord, l'UE contribue à faire en sorte que les banques européennes soient mieux à même de faire face aux défis et aux opportunités de l'avenir.
Stéphanie Yon-Courtin
> L'euro numérique offrira de
grandes opportunités aux citoyens et aux entreprises s'il est correctement
encadré. Les citoyens sont au cœur de ce projet et il ne peut réussir sans eux.
En tant que colégislateur, le Parlement européen jouera un rôle clé dans la
détermination de ses caractéristiques. L'euro numérique devra répondre aux
préoccupations des citoyens en matière de protection des données tout en
restant facilement utilisable et accessible à tous. Ce projet ne peut pas
mettre en péril la stabilité financière, et doit donc rester complémentaire au
numéraire .