mercredi 7 juin 2023

Propos centristes. France – Lutte contre le harcèlement scolaire / Lutte contre l’inflation / Lutte contre la fraude sociale / Lutte contre le mal-logement / Lutte contre l’ingérence de la Russie et sa guerre contre l’Ukraine…

Voici une sélection, ce 7 juin 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Cher Léon Gautier, À vous, à vos frères d’armes avec qui vous avez débarqué sur les plages de Normandie le 6 juin 1944, il y a 79 ans, pour libérer la France, Notre reconnaissance éternelle.

> [Mont Saint-Michel] En 1000 ans, sa silhouette est devenue un emblème de l’universalisme français. Son abbaye, le symbole de ce que nous sommes : un peuple de bâtisseurs. Nous resterons engagés avec tous ceux qui se mobilisent au quotidien pour conserver cet écrin de nature et de culture, trésor français.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Le harcèlement est un fléau qui mine le quotidien de milliers de jeunes et cause trop souvent des drames, la détresse, la dépression, parfois même le suicide. Le décès de Lindsay en est un terrible exemple ; je veux dire ici toute ma solidarité et mon soutien à sa famille et à ses amis.

Oui, le harcèlement peut tuer et c’est intolérable.

Les écoles, les collèges, les lycées doivent être des lieux de savoir et d’ouverture, contre l’ignorance et les préjugés ; des lieux où chacun est protégé.
Alors, nous agissons. Dès 2019, nous avons expérimenté, sur la base du volontariat, le programme de lutte contre le harcèlement à l’école (Phare).

Phare, c’est un réseau de 400 référents à travers le territoire et un protocole de prise en charge des victimes. Dans chaque établissement, des élèves ambassadeurs interviennent, les parents et les professeurs sont sensibilisés.

Phare est devenu obligatoire à la rentrée 2022 dans les écoles et les collèges sous l’impulsion du ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, dont je connais l’engagement – c’est aussi le mien.

Nous devons aller plus loin et faire de la lutte contre le harcèlement la priorité absolue de la rentrée 2023.
Nous étendrons le programme Phare au lycée. Nous désignerons dès la rentrée, dans chaque collège, un adulte référent. Nous protégerons davantage les élèves victimes en primaire, en ouvrant par décret la possibilité d’écarter de son établissement un élève auteur d’actes de harcèlement. Nous rendrons obligatoire la formation des personnels contre le harcèlement obligatoire. Nous augmenterons les moyens des plateformes d’alerte et d’écoute.
Enfin, j’ai demandé aux ministres de l’intérieur, de la justice et de la transition numérique d’appuyer le ministre de l’éducation nationale afin que la prévention, comme les sanctions contre le harcèlement, notamment sur les réseaux sociaux, soient plus efficaces.
Tout acte de harcèlement est intolérable. Nous ne devons rien laisser passer. Ensemble, continuons à nous mobiliser pour protéger notre jeunesse !

> notre modèle social est au cœur de notre pacte républicain. Frauder, c’est spolier les Français qui contribuent honnêtement, c’est fragiliser nos services publics, c’est mettre en cause le pacte social.
C’est la raison pour laquelle le ministre délégué chargé des comptes publics a annoncé ces dernières semaines un plan d’action global contre la fraude fiscale et la fraude sociale.
Je vous confirme, madame la présidente Le Pen, que nous sommes déterminés à agir contre la fraude fiscale. Nous y consacrons 1 500 personnels supplémentaires et des moyens techniques en hausse de 25 %. Les sanctions sont renforcées : un délit pénal a été créé et les condamnations pour fraude fiscale sans peine de privation de liberté s’accompagneront désormais de travaux d’intérêt général. Comme le phénomène est souvent international, nous voulons initier une COP fiscale, sur le modèle de la COP climatique.
Nous agissons aussi contre la fraude sociale. Nous recrutons 1 000 agents supplémentaires et investissons 1 milliard d’euros pour moderniser nos systèmes d’information. Les contrôles renforcés s’exerceront à la fois sur les bénéficiaires des prestations et sur les professionnels. Je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de redire notre détermination et de détailler les moyens que nous mobilisons.

Je regrette que vous n’ayez pas entendu les déclarations du ministre délégué chargé des comptes publics. Nous avons pris en compte, bien sûr, l’alerte sur les cartes Vitale surnuméraires. Elles ont été désactivées ; il n’en reste que quelques centaines. Je vous invite à vous servir de votre pouvoir de contrôle pour le vérifier.
Nous voulons aussi nous assurer que l’utilisateur d’une carte Vitale est bien son détenteur. Le ministre de l’intérieur et le ministre délégué chargé des comptes publics travaillent pour rapprocher la carte Vitale et les titres d’identité. À nouveau, je vous remercie de m’avoir permis de dire la détermination du Gouvernement à lutter contre la fraude fiscale et la fraude sociale.

> Garantir l’accès de tous à un logement digne, durable et abordable. C’était une promesse du Président de la République que d’étendre la caution publique pour les locataires : la garantie Visale sera doublée pour atteindre 2 millions de bénéficiaires.

> Ce 6 juin, nous commémorons le courage de ceux qui ont débarqué sur les plages de Normandie il y a 79 ans. Leur sacrifice et leur union ont ouvert la voie vers la liberté, aujourd’hui si précieuse. Saluons ces héros, honorons leur mémoire et préservons leur héritage de paix.

> En 2022, nos émissions de CO2 ont baissé. Nous poursuivons nos efforts pour faire de la France la première grande nation à s'émanciper des énergies fossiles. C'est le sens de la planification écologique avec France nation verte.

> [Réforme des retraites] Monsieur le président Pancher, la démagogie permet de faire les gros titres mais elle conduit aux déceptions, aux colères et au rejet de la politique comme de nos institutions. Alors respectez la Constitution, respectez les 175 heures de débat parlementaire, respectez le vote des députés en commission ! Monsieur le président Pancher, mettez enfin vos actes en cohérence avec vos propos !

> Les contrats de plan État-Région seront le premier jalon du plan d'avenir pour les transports. L'État est prêt à investir dans ces CPER 8,6 Mds d'euros sur le quinquennat. Notre cap : la décarbonation des transports, le ferroviaire et la mobilité du quotidien.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> Je salue l’engagement des distributeurs qui ont tous accepté de prolonger jusqu’à la fin de l’année 2023 le « trimestre anti-inflation » qui devait se terminer le 15 juin. C’est une bonne nouvelle pour les consommateurs.

> Les négociations pour faire baisser les prix ne vont pas assez vite. Plusieurs grands industriels de l'agroalimentaire jouent la montre. S'ils ne le font pas avant la fin du mois de juin, je publierais la liste de tous ceux qui ne jouent pas le jeu.

> Je ne crois ni à l'austérité, ni au laisser-faire en matière budgétaire. Je crois à un principe de responsabilité : s'assurer que chaque euro d'argent public soit dépensé utilement pour la collectivité.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Un nouveau seuil a été franchi avec la destruction partielle du barrage de Kakhovka. Il s’agit évidemment là d’un acte grave, odieux, inexcusable, qui aura des conséquences sur la vie de milliers et de milliers d’Ukrainiens déjà meurtris par la guerre, qu’il a fallu évacuer. De surcroît, il met en danger l’environnement, les récoltes, et se révèle irresponsable, puisqu’il menace la sécurité de la centrale nucléaire civile de Zaporijia. Le directeur général de l’AIEA, avec qui nous sommes en contact, nous a confirmé le caractère très préoccupant de la situation ; tout en nous faisant savoir que le pire avait pour l’heure était évité, il reste inquiet, craignant une dégradation qui pourrait être rapide.
Par ailleurs, l’Ukraine a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies. Alors que la Russie cherche à semer le doute sur l’origine du sabotage, nous ne devons pas perdre de vue un simple fait : c’est elle et elle seule qui porte la responsabilité de cette situation, qui a engagé cette guerre, qui bombarde, qui tue, qui détruit des infrastructures civiles en vue de servir son projet impérialiste autant qu’illégal. Aussi lucides que déterminés, la France et ses partenaires continueront de condamner les exactions qu’elle commet, de lui demander des comptes et d’accélérer leur soutien militaire à l’Ukraine, afin que l’agression russe ne soit pas récompensée et qu’une paix juste et durable puisse être établie le moment venu.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> La loi de programmation militaire est adoptée par l’Assemblée. Près de 90 heures de débats sereins, constructifs et à la hauteur des enjeux. Autant d'amendements adoptés de la majorité et de l'opposition. Pour nos armées.

> 6 juin 1944. Il y a 79 ans, plus de 150 000 héros ont débarqué. Beaucoup y ont laissé leur vie. Reconnaissance infinie pour ceux qui, loin de leurs terres, se sont battus pour la paix et la liberté de la France et de l’Europe.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> C’est cette réforme des retraites qui va d’abord permettre au système de protection sociale de subsister, donc garantir aux générations qui viennent une pension de retraite. C’est cette réforme qui va permettre de revaloriser la pension d’1,8 million de retraités actuels et de 200 000 nouveaux retraités par an. C’est cette réforme qui va permettre de mieux prendre en compte les carrières longues, notamment de mieux aider ceux qui ont commencé à travailler avant 18 ans. C’est cette réforme qui va donner des droits nouveaux aux femmes notamment à celles qui ont travaillé toute leur vie : elles qui pourront bénéficier d’une majoration de leur pension dès lors qu’elles auront atteint l’âge légal, même s’il leur manque des trimestres pour atteindre quarante-trois annuités – une durée votée il y a une dizaine d’années, alors que vous étiez membre du Parti socialiste. C’est cette réforme qui permettra tout simplement de garantir une retraite à ceux qui sont les plus fragiles, et de les protéger. Ce ne sont pas les plus riches qui ont besoin d’un système de retraite ou de protection sociale, ce sont les plus fragiles. La responsabilité, c’est de résorber le déficit. La responsabilité, c’est de sauver le système de retraite, et c’est cette majorité qui le fait !

 

Pap Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Le harcèlement est un drame, c’est un drame pour notre école et un drame pour notre pays. Nous devons nous mobiliser pour le combattre. Le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse s’y emploie depuis 2019. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe LR.) Au-delà de l’expérimentation que nous menons dans six académies, le programme Phare – auquel vous avez fait allusion – a été étendu aux écoles et aux collèges de l’ensemble des académies à la rentrée 2022 ; il touchera les lycées à la rentrée 2023. La situation est-elle pour autant satisfaisante, et le programme est-il déployé partout de manière homogène ? La réponse est non. Nous avons encore du chemin à parcourir. Je l’ai dit et je le répète : c’est un travail patient, qui demande de la mobilisation et des moyens.
Nous faisons de la lutte contre le harcèlement une priorité. Des enquêtes administratives sont en cours, diligentées par l’Inspection générale de l’éducation nationale, du sport et de la recherche ; le cas échéant, elles pourront donner lieu à des sanctions. Des programmes de prévention, de détection et de prise en charge des situations de harcèlement sont par ailleurs déployés, et les personnels y sont formés. Des moyens supplémentaires ont en outre été alloués aux numéros 3018 et 3020, qui recueillent une grande audience. À partir de la rentrée 2023, chaque collège comptera un référent – rémunéré – chargé exclusivement des questions de harcèlement. Notez aussi qu’en application de la loi de 2022 visant à combattre le harcèlement scolaire, dite loi Balanant, les dépôts de plainte seront systématisés dès que nous aurons connaissance d’un harcèlement avéré ou suspect. J’ai par ailleurs signé le décret qui permettra de déplacer un élève harceleur dans le premier degré, ce qui n’était pas possible jusqu’à présent ; le texte est en cours d’examen par le Conseil d’État. Enfin, les personnels continueront d’être formés, et nous lancerons une mobilisation générale contre le cyberharcèlement.

> Je ferai d’abord une remarque générale. Plus de 430 000 enfants en situation de handicap sont actuellement scolarisés : ils sont trois fois plus nombreux qu’en 2005, lorsque la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a été votée.
Je l’ai moi-même reconnu devant vous, mesdames et messieurs les députés : l’école inclusive rencontre des difficultés auxquelles la Conférence nationale du handicap, qui s’est achevée le 26 avril dernier, s’efforce de répondre.
Avec Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée des personnes handicapées, nous avons pris un certain nombre de mesures. D’abord, tous les enfants en situation de handicap bénéficieront d’un numéro national d’identification à la rentrée.

Les familles et les associations le demandaient depuis longtemps.
Ensuite, nous améliorons la situation des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), en recrutant 4 000 personnes à la rentrée, en augmentant leur rémunération de 10 % et en opérant un rapprochement avec les équipes de la vie scolaire pour que leur temps de travail hebdomadaire tende vers 35 heures.
Nous faisons des pôles inclusifs d’accompagnement localisé (PIAL) une instance en amont de la notification par les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), afin de discuter avec la famille de la scolarisation des enfants. Cela concerne aussi les enfants qui souffrent d’un handicap intellectuel, parmi lesquels ceux que vous avez évoqués. Je me pencherai sur ce cas particulier, que je ne connais pas précisément, et je vous apporterai une réponse circonstanciée.
La détermination de Geneviève Darrieussecq et la mienne sont entières pour la scolarisation de ces enfants.


Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> [Problèmes du bio] Vous ne créez pas le débouché à coup de centaine de millions ou milliards ! Pour créer du débouché, il faut faire en sorte qu'on ait une communication plus proactive pour montrer l'intérêt du bio. (…)
Il faut stimuler la demande par la commande publique : il faut que l'État applique dans ses propres cantines, dans sa propre restauration, la loi Egalim.

> La Cour des comptes a publié un rapport contenant des recommandations sur l'élevage des bovins, afin de permettre à la France de respecter ses engagements climatiques. Il n'y a que deux recommandations, et je suis en désaccord avec les deux. La première c'est plutôt d'organiser un plan social et la deuxième c'est la décapitalisation du cheptel français. (…)
L'élevage, on en a besoin pour se nourrir parce que sinon on organise l'importation, […] pour les haies : elles sont la biodiversité, la rétention d'eau, la lutte contre l'érosion des sols.

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Pendant sa campagne, le Président de la République s’était engagé à créer 200.000 places d’accueil pour les enfants de zéro à trois ans d’ici à 2030. Il y a urgence ; c’est sans doute le sujet le plus important pour les familles – en tout cas, c’est ce qu’elles demandent. En effet, l’absence de structure d’accueil est un frein majeur à l’emploi.
Ce sujet, dont l’enjeu est la natalité, est au carrefour de plusieurs priorités. Tout d’abord, la politique du plein emploi : en effet, aujourd’hui, 150 000 personnes renoncent à un emploi pour pouvoir accompagner leur enfant. Ensuite, la lutte contre les inégalités de destin : seulement 5 % des familles les plus modestes obtiennent une place en crèche, contre 20 % des familles les plus aisées. On pense enfin à la lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes.
La réforme que je défends, fruit de longs mois de concertation avec l’ensemble des acteurs du secteur, nous permettra de proposer aux parents davantage de solutions accessibles et abordables dans l’ensemble du territoire, mais aussi d’assurer de meilleures conditions d’exercice à tous les professionnels. Deux volets la composent. Le premier, qualitatif, contient des propositions visant à améliorer le bien-être des enfants accueillis et prévoit des contrôles. J’annoncerai d’ailleurs d’ici à la fin du mois de juin un plan d’urgence reprenant les recommandations du rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur la qualité de l’accueil et la prévention de la maltraitance dans les crèches. Le second, quantitatif, vise à faire du bloc communal l’autorité organisatrice de la petite enfance, et à confier aux caisses d’allocations familiales (CAF) la possibilité de créer, en dernier ressort, les places d’accueil nécessaires.
Cette réforme est soutenue par un investissement massif inédit : près de 6 milliards d’euros y seront ainsi consacrés d’ici à 2027.

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> Une ingérence étrangère en France, c’est comme une poupée russe : d’abord, saper les intérêts français à l’étranger, ce que Poutine fait ; ensuite, pratiquer la désinformation à grande échelle, ce que Poutine fait aussi ; enfin et surtout, interférer dans une élection en investissant sur un candidat qui vous serait favorable. Poutine l’a-t-il fait ? Telle est la question à laquelle votre commission d’enquête devra répondre.
La deuxième question qu’il faut se poser est la suivante : dans quel but Poutine ferait-il de l’ingérence en France ? Certainement pas par amour de nos valeurs républicaines ou de notre art de vivre à la française ; à l’évidence, ce serait pour affaiblir de l’intérieur notre pays et l’Europe : poupée russe et cheval de Troie tout à la fois.
Vous m’interrogez, monsieur le député, sur les liens que vous suspectez entre l’ingérence russe et le Rassemblement national. La lecture du rapport de la commission d’enquête sera sans doute éclairante.

Les liens entre la Russie de Vladimir Poutine et le Rassemblement national de Mme Le Pen sont connus. Elle s’est rendue dans ce pays quatre fois en cinq ans et n’a jamais caché son admiration pour le dirigeant russe, allant jusqu’à afficher son visage, souriant, une fois n’est pas coutume, sur un tract de sa campagne présidentielle. Pour le patriotisme, on repassera !
Une dernière question à laquelle il faudra répondre sera celle-ci : était-ce de votre part, madame Le Pen, de la naïveté – après tout, ne juriez-vous pas que jamais Vladimir Poutine n’envahirait l’Ukraine trois semaines seulement avant le 24 février 2022 ? Ou bien était-ce du cynisme parce que, pour vous, la fin justifie les moyens – peu vous importait, une fois élue présidente, d’être redevable à l’égard de celui qui aurait contribué à vous faire élire ?
Madame Le Pen, puisque Poutine est votre banquier, c’est donc que, pour lui, vous êtes un placement.
 Pour moi, c’était du cynisme. J’en parle au passé puisque M. Poutine a désormais disparu des tracts du Rassemblement national. Toutefois, personne n’est dupe et certainement pas vos troupes. Poupée russe, cheval de Troie mais aussi pantin de M. Poutine, voilà à quoi ressemble une ingérence étrangère aujourd’hui en France.

 

Franck Riester (ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> Je salue l’adoption de la loi de programmation militaire à l’Assemblée nationale, avec une très large majorité de 408 voix. Oui, au Parlement, des débats apaisés et constructifs sont possibles, et des majorités se créent au service de l’intérêt du pays !

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Notre ardente obligation de faire en sorte que se développent dans les prochains mois, en France et en Europe, des modèles d’intelligence artificielle générative. Nous en avons les moyens : de Blaise Pascal, dont nous fêtons cette année le quatre centième anniversaire de la naissance, à Hugo Duminil-Copin, devenu l’an dernier le douzième Français à recevoir la médaille Fields, notre pays n’a jamais cessé d’être une grande nation des mathématiques. Nous en avons besoin : comme vous l’avez suggéré, il est hors de question que cette technologie se retrouve aux mains de puissants intérêts privés, dont l’Europe deviendrait dépendante. En outre, nous voulons mettre à la disposition de nos concitoyens des outils forgés au feu de la langue et de la culture françaises.
Pour agir, nous n’avons pas attendu ChatGPT : à la suite du rapport Villani, le Président de la République a souhaité une stratégie nationale pour l’intelligence artificielle, dotée de 1,5 milliard d’euros. Cinq ans plus tard, quatre centres d’excellence ont été créés respectivement à Grenoble, Nice, Paris et dans votre département, avec l’Artificial and Natural Intelligence Toulouse Institute (Aniti) ; le nombre des diplômés a doublé ; 600 start-up sont spécialisées dans ce domaine ; la stratégie, prolongée dans le cadre du plan d’investissement d’avenir France 2030, bénéficie de 1,2 milliard d’euros supplémentaire, sans compter le futur volet consacré à l’intelligence artificielle générative et que le Président de la République présentera sans doute la semaine prochaine, à l’occasion de la nouvelle édition du salon VivaTech.
Enfin, s’agissant de régulation, la Première ministre, le ministre de l’économie et moi-même veillons à ce qu’un juste équilibre soit trouvé entre protection des citoyens et incitation à l’innovation : le rapport que votre collègue Philippe Pradal doit consacrer à l’intelligence artificielle ne manquera pas d’éclairer nos décisions.

 

Olivier Klein (ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> [Discours lors de la restitution du Conseil national de la refondation du Logement]
État, collectivités locales, acteurs de la solidarité, bailleurs, promoteurs, aménageurs, urbanistes : nous sommes le visage du logement bleu-blanc-rouge et nous sommes tous présents ou représentés ici dans cette salle.
Oui, le logement intéresse, il passionne même.
Et puis quand je pense aussi que certains disaient que le logement n’intéressait pas l’État…
Si le Président de la République a décidé de consacrer un CNR plein et entier au logement, c’est bien que le logement intéresse l’Etat.
Si la Première ministre nous fait l’honneur de conclure notre CNR, c’est bien que le logement intéresse l’Etat.
Si François Bayrou nous fait (encore une fois) le plaisir d’être parmi nous aujourd’hui, c’est bien que le logement intéresse l’Etat.
Si je me bats depuis 11 mois, matin, midi, soir et nuit, c’est bien que le logement intéresse l’Etat.
Le logement intéresse l’État parce que, d’une certaine manière, la politique du logement d’une Nation en dit beaucoup sur ce qu’est cette Nation.
Elle dit le soin que nous portons à la dignité humaine.
Elle dit la manière dont nous voulons organiser notre vie commune.
Elle dit l’attention que nous accordons à l’avenir de notre planète.
Au fond, le logement c’est un enjeu de liberté, d’égalité et de fraternité.
Mais pour beaucoup de Français, en 2023, la question qui se pose est beaucoup plus prosaïque que cela : faut-il être riche pour pouvoir se loger ? Et c’est à cette seule question qu’il nous faut répondre !
Loger tous les Français, où qu’ils vivent et quelle que soit l’état de leur compte en banque, c’est l’ambition à la fois simple et terriblement complexe qui est celle du Président de la République et du Gouvernement.
C’est aussi la vôtre, et c’est la philosophie qui a guidé les travaux de ce Conseil national de la refondation consacré au logement.
Alors, oui, nous y voilà.
Réunis pour restituer ce CNR, exposer ce qu’il a produit depuis son lancement ici même à l’automne dernier, et d’abord mesurer le chemin parcouru.
Laissez-moi vous en dire quelques mots.
Ce CNR n’est ni un commencement ni un aboutissement.
Ce CNR n’est pas un commencement : il s’arrime à la politique conduite depuis 6 ans maintenant.
Six années qui ont vu notre parc d’hébergement d’urgence passer de 120.000 à 200.000 places. Chaque soir, ce sont 6M€ qui sont consacrés au secours des plus fragiles. C’est un effort colossal de la Nation. C’est l’honneur de notre pays.
Six années qui ont vu naître le plan Logement d’Abord, ce magnifique programme qui a déjà permis à 440.000 concitoyens de passer de la rue au logement pérenne, et de sortir de la spirale sans fin " de la rue à l’hébergement d’urgence " et " de l’hébergement d’urgence à la rue ".
Six années qui ont vu se déployer MaPrimeRénov, un outil dont les Français se sont saisis avec enthousiasme, faisant entrer la culture de l’éco-geste dans tous les foyers français. Oui, il nous faut à présent un choc de simplification et de massification. Mais qui peut contester qu’avec 1 million et demi de chantiers réalisés depuis son lancement en 2020, ce programme est un succès ?
Six années qui ont vu naître la garantie Visale, qui ont vu passer les moyens de l’ANRU de 5 à 12 milliards.
Six années et une révolution culturelle : désormais, politique du logement et transition écologique sont inséparables : ils ont destins liés.
Tant reste à faire, je le sais. Mais beaucoup, beaucoup a été fait.
Et puis, pendant ce CNR, nous avons continué d’agir :
- Agir pour sauvegarder notre parc d’hébergement d’urgence. C’est le sens aussi de la création toute récente de l’Observatoire du sans-abrisme pour travailler ensemble ;
- Agir avec le bouclier logement : à la fois en plafonnant l’augmentation des loyers et en aidant nos compatriotes à faire face à la flambée des coûts de l’énergie ;
- Agir avec la mensualisation de la révision du taux d’usure qui – derrière ce terme barbare – permet de fluidifier l’accès au crédit dans la période de remontée rapide des taux ;
- Agir pour éradiquer les passoires énergétiques, notamment en confortant la mise en œuvre de la loi Climat et Résilience, avec le lancement de l’offre simplifiée " Mon Eco-PTZ Prime Rénov " ou encore le relèvement de 25.000 à 35.000€ du montant de travaux pouvant être financés par MaPrimeRénov en copropriétés ;
- Agir pour se donner les moyens d’un pacte de confiance, que je souhaite que nous puissions signer lors du prochain congrès HLM.
Chacun connaît mon attachement viscéral au logement social dont je suis un fils aimant. Vous avez devant vous le premier défenseur de la loi SRU. Passons aux travaux pratiques : ce sera l’enjeu des échanges des prochains jours autour du pacte de confiance ;
- Agir avec le lancement du chantier de la rénovation du parc privé et social et l’accent mis sur la rénovation des copropriétés dégradées.
Tout cela, nous l’avons réalisé dans un contexte très difficile : nous sommes entrés dans l’ère de l’argent public rare, et naïf est celui qui croit qu’en 2023, on rase gratis.
Malgré ces circonstances, je vous le dis avec conviction : tout ce qui pouvait être fait, l’a été.
Alors, notre CNR, je crois qu’il a été à la hauteur de l’ambition que le Président de la République lui avait assignée : «la volonté de recréer ensemble de l’unité là où il y avait de la division, et de l’élan là où il y avait des freins».
Quelle est selon moi la trace qu’il laisse ?
D’abord il a permis de réaliser l’union sacrée que j’appelais de mes vœux.
Cette union sacrée, elle a achevé de convaincre qu’il n’y a pas des mondes du logement, il y a un monde du logement qui fait écosystème.
Tout est lié, tout se tient. Notre obsession, ce doit être le parcours résidentiel.
Ensuite ce CNR nous a offert un acquis précieux : nous avons un diagnostic commun. Et souvenez-vous, ce n’était pas gagné !
Le logement entre en crise. Une " crise multifactorielle " comme l’a nommée lui-même le président de la République tout récemment.
Cette crise, nous ne la découvrons pas. Moi-même, dès le mois de novembre, je disais que nous devions tous nous mobiliser pour que le logement ne devienne pas la bombe sociale de demain.
Une crise de l’offre avec une production en berne et des projets à l’arrêt.
Mais aussi une crise de la demande avec des Français qui peinent à accéder au crédit et qui voient la file d’attente du logement social s’allonger à vue d’œil.
Pour mener la bataille ensemble, il me paraissait important de savoir nommer l’adversaire.
Enfin ce CNR a produit plusieurs centaines de propositions que vous avez synthétisées en 19 mesures.
Je remercie chaleureusement les membres de chacun des 3 groupes de travail et leurs 6 animateurs, pour cette œuvre colossale et avant tout utile.
Offre, demande, logement social, logement intermédiaire, logement privé, sans-abrisme, transition écologique… tous les grands enjeux sont posés.
Ces 19 mesures, j’en partage la pertinence. Je les crois de nature à répondre – du moins, en partie – aux enjeux de court, de moyen et de long terme.
Elles sont notre doctrine, notre patrimoine.
Toutes ne pourront être mises en œuvre sur le champ – qui peut croire que l’état des finances publiques puisse nous le permettre ?
Mais chacune sera étudiée, décortiquée, prise en considération. Toutes seront versées au CNR du Président de la République, conformément à sa demande et à l’esprit même du Conseil national de la refondation.
J’ajoute que je souhaite que notre dialogue se poursuive. Nous verrons ensemble la forme que nous voudrons bien lui donner. En tout cas, je vous le dis : nous n’allons pas nous quitter comme ça !
Je vous le répète, ce CNR logement n’est pas un aboutissement.
Dans le même temps, soyons francs, nous partageons tous un sentiment d’urgence face à la crise du logement.
Notre CNR a été percuté par l’accélération de cette crise.
Aussi, le gouvernement souhaite agir sans attendre.
C’est pourquoi, de premières annonces seront faites dès aujourd’hui. A la fois des mesures immédiates pour répondre à l’urgence. Et dans le même temps, des chantiers ouverts pour préparer l’avenir.
La Première ministre nous rejoindra dans un instant pour partager avec vous ces annonces qui, dans le contexte budgétaire que je décrivais, sont d’incontestables et de précieuses avancées. Je la remercie encore d’avoir entendu.
Favoriser l’accession à la propriété. C’est la question de l’accès au crédit pour nos concitoyens - comment le faciliter ? C’est la question de l’avenir du prêt à taux zéro, outil apprécié des Français. C’est la question des nouveaux leviers – je pense en particulier au bail réel solidaire qui doit permettre à plus de Français modestes de devenir propriétaires.
Favoriser l’accès à la location, avec le développement de la caution publique pour aider les plus modestes à se loger, ou encore avec le pari du développement du logement intermédiaire auquel le Président de la République est très attaché.
Soutenir la production et la rénovation des logements sociaux. Le gouvernement souhaite accompagner les bailleurs sociaux dans le vaste mouvement de transition énergétique qui est à l’œuvre.
Relancer la production de logement. Trop de programmes sont ensablés dans la crise de la demande. Avec le concours de nos partenaires, nous allons prendre nos responsabilités pour les débloquer.
Enfin, amplifier la rénovation énergétique du parc privé. C’est bien évidemment la question de l’évolution de ce très beau dispositif qu’est MaPrimeRénov. Simplification, massification : la rénovation thermique doit maintenant entrer dans son âge adulte.
Le Président de la République l’a dit ; je l’endosse aussi bien volontiers : on ne réglera pas la crise du logement uniquement par la dépense publique.
Je le disais, nous sommes entrés dans l’ère de l’argent public rare et cela exige de nous de la résilience, des efforts, de l’agilité, de la créativité.
Cela réclame que nous ne soyons pas conservateurs et que nous fassions des choix : développons ce qui fonctionne, cessons avec ce qui ne fonctionne plus, améliorons ce qui doit l’être. Avec une seule boussole : une action efficace, juste et exclusivement tournée vers la vie des Français.
Cela appelle aussi un esprit de rassemblement.
Moi je n’ai rien contre la querelle politique. Après tout, elle est consubstantielle à la vitalité démocratique.
Mais nous ne pouvons plus nous satisfaire d’une situation où – État, collectivités, acteurs du logement – chacun renvoie la responsabilité des difficultés à son partenaire qui finit par devenir un adversaire.
Nous ne pouvons plus nous satisfaire du clivage entre ceux qui trouvent que le logement coûte trop cher et ceux qui considèrent qu’il rapporte beaucoup.
La seule question qui vaille, c’est : est-ce que nos concitoyens ont le sentiment d’en avoir pour leur argent ?
Parce que les Français qui peinent à se loger, ils se fichent royalement de savoir qui est responsable de leurs malheurs : ils attendent des solutions.
Il faudra bouger le système.
Certes il y a des mesures à prendre dans l’urgence. Mais nous avons aussi un grand chantier à ouvrir : celui de la gouvernance des politiques du logement.
L’enjeu, c’est de redéfinir la balance entre les libertés locales - qui doivent grandir - et en même temps la capacité de l’Etat à reprendre les choses en main lorsque la situation l’exige.
Ce que nous voulons, c’est de la responsabilisation à tous les étages.
Lois d’exception, opérations d’intérêt national : je n’ai aucun tabou dès lors que nous nous donnons la chance de loger dignement tous les Français.
L’Etat doit parfois savoir reprendre les choses en main. Cela, non pas dans une vision punitive – croyez-vous une seconde que mon pedigree m’encourage à vouloir punir des maires ? – mais pour soutenir des élus qui ne parviennent plus à répondre aux enjeux de logement et qui ont besoin d’une intervention de l’État.
Ce n’est pas de la dépense publique : c’est de l’équité territoriale, c’est de l’égalité républicaine, c’est de l’État protecteur.
Ce CNR n’est donc pas un début, encore moins une fin, il est une étape. Une étape utile sur le chemin que nous voulons tous emprunter : mettre un toit au-dessus de la tête de tous nos concitoyens. Ce qui a changé depuis 6 mois – et c’est l’héritage de ce CNR – c’est que désormais, ce chemin, nous le parcourons ensemble.

> Oui, il y a une crise du logement, nous le savons et nous travaillons à la réduire. Cette crise est multifactorielle et la solution ne saurait se limiter au recours à l’argent public – je vous pensais moins dépensiers et plus attentifs aux deniers publics. C’est tous ensemble qu’il faut la résoudre : c’est le sens du Conseil national de la refondation que nous avons lancé.
Nous avons fait sorte que la Caisse des dépôts Habitat achète 17 000 logements et, dans le cadre de la convention quinquennale qui sera signée dans quelques jours avec Action logement, 30 000 logements seront acquis, actions qui contribueront toutes deux à la relance de la promotion immobilière, laquelle produit de l’habitat privé et de l’habitat social.
Nous faisons un pari, celui du logement intermédiaire, lien entre l’emploi et le logement – et je pense que vous devriez être à nos côtés pour le promouvoir. Nous faisons un pari, celui du bail réel solidaire (BRS) destiné à favoriser l’accession à la propriété des classes moyennes et des classes intermédiaires, pari que nous savons déjà gagnant.
Il ne faut pas renvoyer les Français au surendettement qui représente un risque. Je suis bien placé pour savoir quel drame constituent les copropriétés dégradées. La copropriété est une bonne solution, seulement si les propriétaires ont les moyens de rembourser leurs prêts bancaires et d’acquitter leurs charges. Pour diminuer le poids de celles-ci, nous faisons un autre pari, celui de la rénovation. Il se trouve que 80 % des logements dans lesquels nous vivrons existent déjà et nous savons que c’est grâce à la rénovation massive, notamment des copropriétés, que nous réussirons.

> Le logement ne fait pas partie des grands oubliés de ce Gouvernement, pas plus que du précédent.
Le plan « logement d’abord », lancé par le Président de la République lors de son premier mandat, a permis de mettre à l’abri 440 000 personnes. Les moyens consacrés à l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) ont plus que doublé, passant de 5 milliards, à la fin du quinquennat socialiste, à 12 milliards, à la fin du dernier quinquennat. MaPrimeRénov’, qui a fait l’objet d’un élan inédit, a permis de prendre en compte l’état des logements de ce pays.
Les annonces qu’a faites Mme la Première ministre hier sont à la hauteur des besoins. Nous avons préservé le PTZ dans les zones tendues pour rendre les logements abordables et nous souhaitons relancer massivement le bail réel solidaire, destiné aux plus fragiles.

Nous soutenons le logement intermédiaire : il permet aux classes moyennes d’accéder à la location et induit du brassage dans le parc HLM.
Je terminerai en évoquant le pacte de confiance que nous allons conclure avec le monde HLM. Il est nécessaire de produire davantage et de rénover, la rénovation étant au cœur de notre action.

> L’objectif du Gouvernement, c’est de loger tous les Français, quel que soit l’état de leur compte en banque ; c’est de les sortir des passoires thermiques dans lesquelles il devient insupportable de vivre en été comme en hiver, parce qu’il y fait soit trop chaud, soit trop froid.
Cet objectif a été engagé par le gouvernement précédent, qui a instauré le dispositif MaPrimeRénov’, dont le succès est indéniable : 1,5 million de chantiers ont ainsi été réalisés depuis 2020. Jamais, à aucun moment dans l’histoire de ce pays, autant de chantiers de rénovation n’avaient été lancés.
Ce dispositif est un succès, parce qu’il permet aux propriétaires, qu’ils soient bailleurs ou occupants, de disposer des mêmes aides pour rénover leur logement.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Le gouvernement français était très attendu à l’occasion de l’évaluation, par les Nations unies, du respect du droit des enfants dans notre pays. N’en déplaise à tous ceux qui critiquent la France, le rapport est plutôt laudatif concernant l’élaboration des politiques et, surtout, la qualité de l’action des gouvernements depuis 2017 dans ce domaine. Il souligne que la France a créé un secrétariat d’État chargé de l’enfance, et que l’Assemblée nationale a mis en place une délégation aux droits des enfants ; il note également l’implication de l’ensemble des pouvoirs publics pour faire respecter ces droits. Le Comité salue les fort nombreuses avancées législatives qui se sont produites durant le précédent quinquennat en faveur de la protection des enfants et du respect de leurs droits, tant dans la vie réelle que dans l’univers virtuel, concernant toutes les formes de violence qui leur sont faites.
Notre stratégie de lutte contre ces violences a été saluée. J’en dresserai un bilan demain au conseil des ministres, et je tracerai des perspectives – car nous avons encore beaucoup à faire, et nous devons mieux faire, comme le montre la triste histoire de Lindsay. Le comité interministériel de l’enfance que je tiendrai le 15 juin, au nom de la Première ministre, accordera une place centrale au rapport des Nations unies.
Enfants en situation de handicap ou de pauvreté, enfants migrants, enfants des territoires ultramarins…, autant de sujets au cœur des priorités gouvernementales, auxquels nous allons nous atteler.
Vous avez insisté sur la nécessité d’informer les enfants de leurs droits. Le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse soutient justement le développement du passeport Éducdroit, qui présente un grand intérêt pour les collégiens, tandis que la Défenseure promeut le programme des jeunes ambassadeurs des droits (JADE). Dans quelques semaines, la présidente de l’Assemblée réunira le parlement des enfants, initiative d’une grande importance – je ne doute pas que nous répondrons tous présent pour participer aux questions au Gouvernement des enfants. Nous sommes donc au rendez-vous des droits des enfants. Le rapport du Comité des Nations unies nous oblige et nous porterons toujours plus avant notre action pour les protéger.

 

Hervé Berville (secrétaire d’Etat chargé de la Mer)
> Pour certains, cette réforme des retraites est une réforme qu'ils contestent, depuis un certain nombre de mois, et puis il y a dans un certain nombre de mouvements politiques, au fond une forme de duplicité ou la volonté d'instrumentaliser cette réforme, pour ne pas parler du fond et pour ne pas parler des autres sujets. (…)
Ils sont dans une opposition, dans une stratégie d'obstruction systématique, qui vise à ne pas parler des vrais sujets qui désormais intéressent nos concitoyens, que ce soit l'éducation, que ce soit la santé, que ce soit encore le logement, et je crois que dans la vie politique, dans l'histoire politique on l'a vu, il y a des moments. Il y a des moments bien évidemment où on peut contester, où on peut manifester, mais à partir du moment où la démocratie a parlé, à partir du moment où il y a eu un vote, à partir du moment où je crois après une longue phase de consultations, une longue phase de débats, eh bien la réforme a été votée, il faut être en capacité de se projeter vers aussi d'autres défis et d'autres d'urgences. Parce que le monde continue de tourner.

> Le président de la République était au G7, était en Moldavie pour évoquer ces sujets, comment on arrive à faire face à la guerre en Ukraine, comment lutte contre l'inflation, le coût du logement. Enfin bref, ce sont des sujets qui je crois doivent nous occuper pleinement et entièrement, et je crois que les maires, nos concitoyens, les collectivités locales, nos fonctionnaires, les entreprises de notre pays attendent des responsables politiques, eh bien qu’ils travaillent ardemment sur cette question-là.

> Si vous gouvernez simplement pour la popularité, il y a beaucoup de choses que vous ne faites pas, et je crois que la responsabilité qui est la nôtre, quand vous êtes au gouvernement, eh bien c'est de préparer le pays aux générations futures, et c'est surtout de faire en sorte que notre pays, sur le plan financier, sur le plan climatique, sur le plan social, soit solide, soit raffermi, soit renforcé, et c'est ce que mène le président de la Républiqueet c'est ce que mène avec beaucoup de vigueur la Première ministre.

> [Journée mondiale des océans] Premièrement, ça sert à sensibiliser tout le monde à la nécessité de protéger nos océans. Vous savez, les océans, c’est un formidable régulateur du climat, et nous avons besoin des océans pour lutter contre le changement climatique. Ensuite, c'est de donner à voir aussi la fragilité et la diversité de ce qui se trouve au fond des océans, dans nos océans. Et puis c'est de dire aussi toutes les actions que nous souhaitons faire pour protéger les océans, parce que souvent l’océan se résume à ces quelques heures, ces quelques jours que nous passons quand nous sommes à la plage en vacances, et nous avons une nécessité de protéger, c'est la mission qui est la même, en luttant par exemple contre l’exploitation minière des fonds marins, qui serait une catastrophe écologique, et la France est le premier pays à prôner une position très ferme sur l'interdiction totale, aujourd'hui et demain de l’exploitation minière des fonds marins, et puis c'est aussi sur le secteur de l'économie maritime, d'avoir une économie maritime qui est décarbonée, avec la transition énergétique des ports, avec la planification en mer avec notamment les énergies renouvelables, qui nous permettra de réduire notre dépendance au gaz russe, de réduire notre dépense aux énergies…(…)
C'est le rôle du politique, c'est aussi d'être en capacité de planifier sur les prochaines décennies. Et puis protéger les océans, c'est aussi lutter contre toutes les formes de pollution. Vous voyez bien qu'il y a une grosse pollution sur nos côtes comme le plastique il y a un traité qui est en cours de négociations. C'est protéger aussi la haute mer avec pour la première fois un traité qui a été négocié et sur lequel on s'est mis d'accord en février aux Nations Unies, ça faisait 20 ans qu'il y avait une négociation, c'est la France et le président de la République qui ont souhaité relancer cette négociation, et nous avons pour la première fois un traité qui protège la haute mer et qui permet de faire de cette zone, qui représente 50 % des océans, désormais une zone qui a des droits, une zone qui est régulée.

> Nous avons le second espace maritime au monde, et donc ça nous confère des responsabilités. Nous nous avons un domaine maritime qui va de la Polynésie à la Guyane, en passant par La Réunion, la Bretagne, pour ne citer qu'une des magnifiques régions, et nous voyons bien que sur l'enjeu de renforcer les aires marines protégées, sur l'enjeu de protéger la biodiversité marine, nous ne connaissons par exemple mon cher Christophe que 3 % des grands fonds marins, 3 %. A peine 50 % des espèces qui se trouveraient à plus de 4 000 m sont connues.

> Nous connaissons plus la Lune que les grands fonds marins. Et donc, voyez, il faut aussi reprendre le fil de l'exploration sous-marine, et j'étais la semaine dernière dans le Var, où j'ai pu voir notamment le Nautile, ce sous-marin habité, simplement quatre pays ont la capacité de descendre à 4 000 m de fond, avec un sous-marin habité. Et donc nous allons reprendre aussi ce fil de l'exploration sous-marine, avec notamment un programme de 350 millions d'euros dans le cadre de France 2030, pour cette exploration, la recherche et la connaissance des grands fonds marins.

> Dans la programmation pluriannuelle de l'énergie, l'ambition c'est d'arriver à déployer toutes les formes de technologies qui permettront eh bien d'accélérer cette autonomie stratégique, notamment en matière énergétique. Et la semaine dernière, quand je me suis rendu dans une entreprise qui est passionnante, OCEANIDES, ils nous ont montré aussi tout un tas de technologies développées, déployées par des TPE PME françaises, et donc ce que vous mentionnez là, fera partie aussi de la stratégie de souveraineté énergétique, c'est une évidence.

> Je me suis rendu par 3 fois à New-York à la demande du président de la République, pour justement trouver des coalitions et faire en sorte, eh bien que nous votions, malgré le contexte géopolitique très compliqué, notamment avec la Russie, notamment avec un certain nombre de pays qui ne souhaitaient pas cette protection de la haute mer. Donc vous voyez, c'est possible, c'est souhaitable, mais pour ça il faut de la volonté, pour ça il faut aussi accepter de parler avec des gens avec lesquels a priori on ne parlerait pas, et je crois que c'est tout l'honneur de la politique et tout l'honneur de ce que doit faire en termes de politique écologique.

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> L'Assemblée vient d'adopter à une très large majorité en 1ère lecture le budget des armées jusqu'en 2030. Une ambition inédite et à la hauteur des enjeux de sécurité pour notre Nation !

> Lorsque la mort est l'unique réponse qu'un élève trouve pour échapper aux brimades, aux humiliations ou aux coups de ses camarades, c'est un drame pour notre société toute entière et une blessure profonde pour l'école républicaine. Agissons collectivement, de la cour de récréation aux bancs de notre hémicycle, pour qu'il n'y ait plus aucune victime de harcèlement scolaire à pleurer.

> Les mêmes qui réclament un débat demain l'ont empêché sur la réforme des retraites à coup d'obstruction. J'en ai marre de ces pompiers pyromanes qui crient au déni de démocratie alors que nous appliquons la loi. C'est grave et dangereux !

> [Proposition de loi Liot] Je suis constante : j'applique la règle, rien que la règle ! Sur ces amendements de rétablissement de l'article 1 : je suis très claire depuis le début. Je les déclarerai irrecevables dans la journée. (…)
L'article 1 de la proposition de loi Liot est inconstitutionnel. Il n'aurait jamais dû être examiné car il est créateur de charge. Le Président de la commission des finances aurait dû le juger irrecevable. Il est sorti de son rôle institutionnel. Or, quand on exerce une fonction : on n'agit pas selon ses convictions mais selon sa mission ! (…)
Il y a eu un vote en commission des affaires sociales. Les députés se sont prononcés contre l'article 1 de la proposition de loi Liot visant à abroger la
réforme des retraites. Je refuse que l'on s'asseye sur ce vote !

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> Lindsay, Jonathan, Lucas, Thibault, Chanel ou Dinah, ils ont mis fin à leurs jours à 10, 13, 14 ou 16 ans pour que le harcèlement cesse. Ces enfants, ce sont nos enfants, ce sont les enfants de la République. Qui aurait dû les protéger ? Nous tous.

> « Ça a commencé par des brimades sur mon poids. En classe, je recevais des stylos, des coups de compas dans le dos. Je me prenais des gifles et des insultes. Pendant six ans, je n’ai parlé à personne. J’avais trop honte. J’avais trop peur. Et puis j’ai décidé d’en finir. J’ai acheté un litre d’alcool à brûler, je l’ai répandu sur mes vêtements, et je me suis mis le feu. J’avais 16 ans. » Ces mots sont ceux de Jonathan Destin, victime devenue figure de la lutte contre le harcèlement scolaire, décédé en août dernier, dont je veux saluer ici la mémoire et le combat. (Les députés sur tous les bancs se lèvent et applaudissent. – Les membres du Gouvernement se lèvent également.) Son combat doit être le nôtre. Ces drames individuels sont aussi des drames collectifs : le suicide de Lindsay, qui a mis fin à ses jours à l’âge de 13 ans, en est un. Je veux, en notre nom à tous, lui rendre hommage et adresser nos condoléances à sa famille et ses amis, mais aussi lui adresser nos excuses. Parce que ces enfants sont nos enfants. Lucas, Thibault, Chanel et Dinah ont mis fin à leurs jours à l’âge de 10, 13 ou 14 ans pour que le harcèlement cesse. Ces enfants, ce sont nos enfants, les enfants de la République.
Qui aurait dû les protéger ? Nous tous : nous les adultes, la communauté éducative, les autres élèves, ceux qui voient mais se taisent par crainte des représailles. Nous les parents aussi, car si un enfant est harcelé, cela veut bien dire qu’il y a des brutes pour le harceler. Nous l’État, par le travail implacable de nos forces de l’ordre et de la justice, puisque nous avons justement créé un délit de harcèlement scolaire.

Nous tous. Pour être à l’écoute, pour voir les signaux, pour leur permettre de parler, pour ne jamais prendre à la légère la douleur d’un enfant. Parce que cela commence toujours par une première insulte, une première humiliation, une première gifle, et que nous ne devons jamais rien laisser passer.

> Vous rêvez d'un duel extrême droite / extrême gauche. Vous rêvez d'une France où tout n'est que conflit. Nous tiendrons. Et nous tiendrons pour et avec nos valeurs républicaines. Pour notre école. Nous ne laisserons rien passer face aux atteintes manifestes à la laïcité.

 

Sylvain Maillard (député)
> Je suis convaincu que personne ne reviendra jamais sur notre réforme des retraites. C'est une réforme nécessaire pour l'équilibre du système.

> Cette proposition de loi de Liot, qui était un coup de com, n'aurait jamais dû arriver à l'ordre du jour. Heureusement que l'article 40 a été activé.

 

Charles Sitzenstuhl (député)
> On ne peut pas avoir de Constitution à géométrie variable. Le 49.3 n'est pas un passage en force. Il y a un vote de confiance ensuite. Emmanuel Macron avait annoncé la réforme des retraites lors de la campagne présidentielle, on ne peut pas faire plus démocratique.

> La commission d’enquête sur les ingérences étrangères en France a rendu ses conclusions : les liens particuliers, intenses et anormaux, du Rassemblement national soi-disant patriote avec la Russie de Vladimir Poutine sont confirmés.

> Pour de basses raisons politiciennes, les oppositions ont une fois encore rejeté les lois de règlement du budget. Or ces textes ne sont que des exercices de clôture de fin de gestion. Ce jeu malsain finira par affaiblir la procédure budgétaire et nos institutions.

 

Michèle Peyron (députée)
> La Première ministre a présenté les premières mesures du service public de la petite enfance afin de répondre au plus près aux préoccupations de toutes les familles. Le gouvernement appuiera les communes par un investissement massif de 5,5 Md€.

> Le Président de la République s’était engagé à garantir à chaque jeune enfant une place d’accueil. Après de nombreuses concertations, Mme la Première ministre a présenté les premières mesures du service public de la petite enfance jeudi 1er juin.
Le Gouvernement s’engage à répondre à une inquiétude légitime des parents. Par la création de ce service public que vous placez sous la responsabilité des communes, nous répondrons au plus près aux préoccupations des parents en leur apportant une solution cohérente avec leurs besoins, notamment grâce à la création des relais petite enfance qui leur apporteront les informations nécessaires.
Le Gouvernement sera au côté des communes pour la création du service public de la petite enfance (SPPE), notamment face à la pénurie des places d’accueil, en consentant un investissement massif de 5,5 milliards d’euros pour atteindre l’ouverture de 100 000 places supplémentaires à l’horizon 2027, puis 300 000 à l’horizon 2030.
Garantir l’accueil de chaque jeune enfant est un enjeu pour l’égalité entre les hommes et les femmes, pour le plein emploi et la reprise d’une activité professionnelle pour les femmes. Cet accueil doit être réellement universel pour répondre aux besoins de toutes les familles et de tous les jeunes enfants, qu’ils soient ou non en situation de handicap : familles monoparentales, familles à horaires dits atypiques, familles précaires ou parents sans emploi.
La qualité de l’accueil du jeune enfant reste la priorité. C’est pourquoi vous lancez des concertations sur des référentiels nationaux.

 

Mathieu Lefèvre (député)
> La croissance, le travail et l'activité sont le premier antidote à la dette dans notre pays. C'est pour cette raison que nous menons une politique volontariste depuis 2017. Et les résultats sont là !

 

Jean-René Cazeneuve (député)
> Ce sont les dépenses de protection que nous avons engagées qui ont permis de protéger notre économie et d'éviter les faillites, le chômage et une hausse de la pauvreté.

 

● MoDem
Perrine Goulet (députée)
> le Comité des droits de l’enfant des Nations unies vient de rendre ses observations relatives à l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant par la France. Je ne pourrai pas balayer ici l’ensemble du rapport, mais la délégation aux droits des enfants de l’Assemblée nationale vous entendra à ce sujet le 21 juin.
Les politiques de protection de l’enfance connaissent un regain d’intérêt et d’activité depuis six ans, et occupent une place à part dans l’action publique : les Nations unies le reconnaissent, le soulignent et le saluent, comme elles saluent la pérennisation de votre portefeuille, madame la secrétaire d’État.
Plusieurs plans en faveur de la protection des enfants ont été mis en œuvre par le présent gouvernement et par le précédent. Le Comité des droits de l’enfant des Nations unies salue leur existence et reconnaît leur légitimité, même s’il souligne que leur efficacité devra être évaluée – le Gouvernement et le Parlement devront s’y atteler.
Si je devais retenir une seule préconisation de ce rapport, ce serait de renforcer la connaissance de leurs droits par les enfants : droit d’aller à l’école, droit à des soins, droit à la sécurité, droit de ne pas se faire harceler, que ce soit en ligne ou dans la rue, droit à l’intimité et à l’intégrité, droit d’être défendu et d’obtenir justice, droit de ne pas être violenté – droit d’être un enfant, et juste un enfant. Si tous les enfants connaissaient leurs droits, ils obligeraient les adultes à les respecter.
Nous pouvons nous satisfaire collectivement des conclusions du rapport – même si, dans ce domaine, il faut sans cesse remettre l’ouvrage sur le métier. Je suis convaincue que nos efforts collectifs nous permettront encore de progresser ; le rapport nous montre le chemin.

> On a continué à expliquer aux Français tous les avantages de cette réforme des retraites pour les femmes, pour les petites retraites, je pense que ça commence à infuser.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La destruction du barrage de Novakakhovka est dramatique sur le plan environnemental, menaçante pour la Crimée et dangereuse pour la centrale nucléaire de Zaporizha. Elle témoigne une fois encore de la nature de l’agression russe : une volonté de détruire.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Depuis hier, les amis du Kremlin se démènent pour tenter de semer le doute sur qui aurait bien pu miner le barrage…Les mêmes avaient tenté la même chose en voulant faire croire que personne ne savait qui avait abattu le vol MH17 en 2014. La tactique de l’écran de fumée, made in Moscow.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] À ceux qui demandent encore pourquoi nous aidons l’Ukraine militairement : nous l’aidons à faire déguerpir un agresseur qui sème la désolation dans un pays qui ne le menaçait pas. La paix passe par une Ukraine débarrassée de son agresseur, libre, indépendante et souveraine.