Il faut bien comprendre quel est l’enjeu d’un service public neutre qui a pour mission de diffuser de l’information citoyenne.
Cela va bien au-delà du traitement positif ou négatif d’un Président de la république, de son gouvernement et de sa majorité.
C’est une question fondamentale pour le bon fonctionnement d’un régime démocratique et républicain.
Nous, humains, sommes des êtres communicants et l’information nous permet de savoir donc de prendre des décisions en conséquences pour nous-mêmes et la communauté dans laquelle nous vivons.
Si l’information que nous recevons est biaisée, fausse, mensongère alors nous ne sommes pas capables de choisir librement et en toute connaissance de cause.
L’existence d’un service public de l’information est donc essentiel.
Mais il ne peut en effet se justifier que s’il donne un vrai service au public c’est-à-dire à toute la population sans exception.
C’est pourquoi se neutralité et le respect scrupuleux d’une charte déontologique est indispensable.
Le service public est le nécessaire contrepoint de la presse d’opinion en étant le lieu où ce sont les faits et l’explication des faits, non une opinion sur les faits, qui sont les seuls critères d’un journalisme qui a une mission d’informer le citoyen pour que ce soit lui-même qui se fasse une opinion (avec, s’il le veut, toute la palette de cette presse engagée).
Alors, rappelons-le une énième fois: il n’y a jamais eu de service public de l’information qui remplisse la mission pour laquelle il a une légitimité à exister et à vivre au frais de tous les citoyens.
Mais comme la démocratie n’existait nulle part il y a 250 ans, il n’existe pas encore, nulle part, un vrai service public de l’information.
Il faut donc le créer comme la démocratie républicaine moderne a été créée et le pays qui sera le premier à le faire fera œuvre importante dans l’émancipation des citoyens.
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