► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Les
transferts forcés d’enfants sont des crimes de guerre. Généralisés, ils peuvent
constituer des crimes contre l’humanité. La Russie doit rendre ses enfants à
l’Ukraine. Elle doit le faire immédiatement.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] En créant un registre international des dommages causés par l’agression de la Russie contre l’Ukraine, le Conseil de l’Europe montre la voie, aux côtés des victimes. J’appelle tous les États à y adhérer et à contribuer.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Nous devons venir en aide aux Ukrainiens qui subissent au quotidien les lourds traumatismes de la guerre. Au Conseil de l’Europe, je propose un grand projet pour appuyer au plus vite l'installation d'une centaine de centres de santé mentale en Ukraine.
> Cela fait 40 ans que le niveau du chômage n'avait pas été si bas. Objectif plein-emploi !
> Impôts baissés, règles du travail simplifiées, travailleurs et entreprises soutenus : depuis six ans je me bats pour nous tous. Résultat: nous avons créé 1,7 million d’emplois et nous réindustrialisons le pays. Ensemble nous y arrivons.
> Donner à notre recherche en
santé plus de moyens et de liberté, je m’y suis engagé, nous le faisons avec
France 2030 :
- 5 bioclusters de dimension mondiale
- 12 futurs instituts hospitalo-universitaires
- des infrastructures de recherche
- lancement des chaires d'excellence.
> Discours sur la recherche
en santé à l’institut Curie]
Les annonces que je vais faire sont le fruit de travaux qui viennent consacrer
votre engagement pour toutes et tous ici. Mais les quelques instants que nous
avons passés parmi vos équipes et au sein de vos patients nous rappellent deux
choses.
La première, c'est que ce sont des aventures humaines. Soigner et s'occuper de
nos compatriotes, comme d'ailleurs des femmes et des hommes qui viennent ici
pour recevoir des soins et bâtir leur avenir. Je voulais vous remercier
vraiment du temps, de l'énergie et des talents que vous mettez à chercher, à
guérir et à vous occuper d’eux avec beaucoup d'humanité. Ceci est la base, le
reste est accessoire et c'est vous en donner les moyens et vous permettre d'y
réussir.
La deuxième chose, et je pense que l'Institut Curie le montre ô combien, c'est
la force du modèle français, c'est le mariage, l'intimité et la circulation des
intelligences entre la clinique, la recherche fondamentale, la recherche
appliquée. Et cette circulation permanente est essentielle et nous rend plus
fort. Elle permet d'abord de montrer à quel point le soin se nourrit de la
recherche et réciproquement mais elle permet aussi, je crois, de ne jamais
perdre de vue l'importance de la recherche fondamentale, on l'évoquait aussi il
y a un instant. Et toute l'histoire des avancées médicales a montré, ô combien,
c'était une histoire collective et nous en avons encore fait l'expérience
lorsque nous avons eu à vivre la pandémie tous ensemble et je crois que c'est
une des leçons collectives, je ne dirais pas qu’on l'a tirée à cette occasion,
mais qui nous a été rappelée.
Alors dans ce domaine, la France a connu et connaît de grands succès, inspirés
évidemment par des figures pionnières, par aussi beaucoup d'entre vous, et je
salue tous les grands chercheurs, cliniciens qui sont ici présents, par nos
organismes, laboratoires de recherche, nos universités, hôpitaux de très haut
niveau, à commencer par celui où nous sommes et qui a fait de la cancérologie
française une tête de pont mondiale. Mais on sait aussi que nous avons laissé
des faiblesses s'installer, héritées de plusieurs années de manque
d'investissement, parfois de cloisonnement et parce qu’on a aussi laissé une
concurrence internationale parfois attirer d'autres talents, aller plus vite
sur certaines innovations.
C'est fort, je dirais, de ce constat, parce qu'on a aussi fait l'expérience de
la pandémie, que nous avons décidé en juin 2021, de lancer le plan Innovation
Santé au sein de France 2030 en prévoyant des moyens massifs : 7,5 milliards
d'euros dans ce cadre ; des moyens réglementaires pour faciliter l'accès aux
traitements innovants avec, par exemple, le dispositif dérogatoire Accès précoce
et maintenant la petite révolution de l'accès direct, publiée ces jours-ci au
Journal officiel. Et pour toutes les fois où des délais en moins peuvent être
appliqués, on le sait, ce sont des traitements qui arrivent plus vite et avec
plus de pragmatisme. Nous faisons ce que nous avions dit, c'est un outil majeur
d'attractivité pour nos industriels. On l'a encore vu, hier, où plus d'un
milliard d'euros a été investi avec GSK et Pfizer sur plusieurs années par ces
deux grands industriels parce qu'on a su adapter justement nos règles, les
simplifier et au fond, avoir une politique d'attractivité qui est
essentielle.
Ce sont des moyens structurels avec le lancement de l'Agence de l'innovation en
santé, et je veux vraiment remercier la directrice générale, l'ensemble des
équipes qui ont déjà beaucoup œuvré et qui sont à l'œuvre sur l'accélération
des essais cliniques, l'accompagnement des projets innovants ou encore avec les
tiers-lieux d'expérimentation dans la santé numérique, où on doit encore
accélérer, on le sait, mais qui ont déjà beaucoup progressé. Et puis, ce sont
des moyens financiers, en favorisant l'investissement dans nos startups, PME,
grands acteurs, au Paris Santé Campus ou ailleurs, souvent avec l'appui de
Bpifrance, mais aussi en allant chercher, on le sait, des fonds privés avec ce
qu'on a appelé l'initiative Tibi qui a essentiellement fonctionné, on le sait,
Bruno BONNELL peut en témoigner dans le domaine de la santé, qui est celui qui
a le plus attiré justement des financements privés par ce truchement. Nous
avions également prévu des moyens pour renforcer notre recherche en biologie et
en santé, en augmentant le réinvestissement massif engagé avec la loi pour la
recherche et que je suis venu vous présenter aujourd'hui.
Alors, il y a eu 400 millions d'euros qui ont été investis pour lancer des
programmes de recherche, pour développer la santé numérique et des biothérapies
innovantes, lutter contre les cancers et les maladies chroniques ou encore
comprendre et soigner l'endométriose. Et pas moins de 7 programmes pilotés par
l'INSERM. Je veux vraiment saluer, là aussi, son action. L'INRAE ou encore
l'INRIA ont été lancés et il faut maintenant les accélérer. Et puis, on a 100
millions d'euros qui étaient prévus par ce plan dont le détail est d'ailleurs
présenté aujourd'hui, les ministres reviendront, pour renforcer nos cohortes et
nos infrastructures de biologie avec des projets, là aussi, financés dans toute
la France. Et du laboratoire P4 de Lyon aux plateformes de protéomique à
Strasbourg, en passant par la métaboliques à Toulouse et France Génomique à
Evry. Ce sont des plateformes essentielles pour offrir un soutien technologique
et méthodologique de haut niveau aux équipes de recherche françaises. Et là
aussi, on avait pris cet engagement sur les infrastructures qui seront
déployées dans le cadre du plan Innovation santé. C'est aujourd'hui que sont
rendus officiels, là aussi, ces moyens, donc, vous le voyez, au fond, depuis 18
mois, presque deux ans, on a accéléré ces investissements qui sont venus en
quelque sorte au-dessus de la loi de programmation, la loi pluriannuelle pour
la recherche et l'enseignement supérieur, donner plus de force à notre
recherche en matière de santé.
Mais aujourd'hui, je voulais pouvoir vous annoncer que notre engagement va
s'amplifier et à travers 3 catégories d'annonce, donner aussi les moyens à
plusieurs équipes ici présentes, en particulier à vous, d'aller plus loin et
plus fort.
Premièrement, nous allons soutenir 10 nouveaux instituts
hospitalo-universitaires à Bordeaux avec le projet VBHI, Nice avec le projet
RespirERA, Montpellier avec le projet Immun4Cure, Lyon avec le projet Everest
et enfin en Île-de-France avec le projet Prisme, InnovAND, Reconnect,
Prometheus et ThéMA II et naturellement, le projet Curie sur le cancer des
femmes qui sera Lauréat. Pour l'ensemble de ces projets, c'est entre 20 et 40
millions d'euros qui seront donc apportés en financement. Je veux ici saluer
tous ceux, chercheurs, cliniciens, techniciens, qui ont contribué à cette dynamique
très forte, avec également de très nombreuses entreprises partenaires Janssen,
Roche, Dassault Systèmes, Withings et plusieurs autres startups qu'on évoquait
ensemble et qui sont vos partenaires, certaines d'ailleurs, dont nous espérons
pouvoir les faire revenir en France, nous y travaillons ardemment.
Ces centres concernent les maladies neuro-vasculaires, pulmonaires,
auto-immunes, l'oncologie, la pédiatrie ou le grand âge et représentent tous de
formidables espoirs pour nos patients. Ils sont non seulement un lieu de
formation des professionnels de pointe, mais aussi des terrains
d'expérimentation, de nouvelles modalités de soins et de prévention, ainsi que
des viviers de partenariats ambitieux entre industriels, chercheurs et
cliniciens, comme je l'ai évoqué. Et puisque nous croyons également à
l'émergence, nous allons soutenir deux projets d’IHU émergents à Nancy sur les
maladies inflammatoires de l'intestin et à Toulouse sur les maladies liées à
l'âge, qui permettent d'élargir le spectre des enjeux traités. Ce seront des
tickets qui seront un peu plus modestes et des projets qui seront accompagnés
dans leur croissance, mais sur lesquels d'ailleurs, à la lumière de jurys
indépendants et internationaux, il a été considéré qu'il était pertinent de
faire un investissement et d'aider à cette émergence. Tous ces projets
constituent au total des financements à hauteur d'un peu plus de 300 millions
d'euros.
En complément, et c'est la deuxième catégorie d'annonces, nous devons continuer
à franchir un cap et c'est pourquoi nous allons créer 5 bioclusters de
dimension mondiale, faisant pleinement partie de ce plan d'innovation santé que
j'évoquais à l'instant.
Le premier projet sur la cancérologie à Saclay a été annoncé en fin d'année
dernière et il sera complété par un projet à Marseille et un nouveau projet sur
le cerveau à Paris. Le projet Brain & Mind va nous permettre en effet, à
Paris, une accélération considérable sur la recherche sur le cerveau et les
neurosciences où nous avons déjà des forces considérables. Il s'appuie sur des
IHU historiques et sur des projets et autres qui avaient déjà une grande
maturité, avec José-Alain SAHEL et tant d'autres. Grâce à cet écosystème large,
ouvert, entrepreneurial, ce consortium aura justement la crédibilité et la portée
internationale nécessaire pour attirer tous les talents au-delà des
frontières.
À Marseille, c’est un projet qui aura vocation à catalyser le développement
d’un écosystème là aussi de dimension mondiale dans le domaine de l'immunologie
en rassemblant des acteurs de pointe pour accélérer le développement de
candidats médicaments contre le cancer, les maladies auto-immunes, les maladies
infectieuses depuis la conception et l'optimisation du candidat médicament
jusqu'à la clinique. Avec, là aussi, des laboratoires d'excellence, des
startups thérapeutiques et plusieurs grands groupes qui sont autour de la
table. Ces projets sont prêts, doivent se lancer rapidement parce qu'ils ne
sauraient attendre et ils sont en pleine maturité. Et donc, les financements seront
finalisés dans les tous prochains jours pour qu'ils puissent partir à pleine
vitesse.
Pour gagner en efficacité, nous allons aussi structurer des Bioclusters sur les
biothérapies et les maladies infectieuses émergentes, qui sont deux de nos
priorités. Il y a deux projets qui seront accompagnés, là aussi, pour les
structurer davantage, mais qui sont retenus parmi les cinq Bioclusters : le
projet de Lyon sur les maladies émergentes, en renforçant également notre
recherche sur les vaccins en France, en intégrant également les projets de
centres de vaccinologie actuellement en réflexion, dont ceux portés par le CEA,
l'Inserm et l'Institut Pasteur. Là aussi, nous devons réussir sur ce projet
stratégique à nous réunir autour d'un projet cohérent et unifié dont
l'épicentre sera le projet lyonnais. Je le retiens et je l'évoque, là : il faut
le faire maturer, en particulier, sur le business model, comme il a été dit par
le jury, mais c'est un projet qui a été reconnu comme d'excellence scientifique
et donc qui est retenu parmi les Bioclusters.
Et puis le cinquième, sur les biothérapies autour de l'AFM-Téléthon. Sur ce
domaine qui ouvre des perspectives majeures pour les patients et où les équipes
de l'AFM sont en pointe avec les thérapies géniques et cellulaires, mais aussi
avec de la production. Et donc, je souhaite que nos orientations d'ici trois
mois puissent permettre à ces deux projets qui sont labellisés aujourd'hui, de
totalement finaliser leurs projets, de répondre aux demandes qui étaient faites
par le jury. Ils viendront compléter les trois autres projets que j'évoquais :
Saclay, Marseille et Brain & Mind qui sont à pleine maturité.
Ces cinq projets sont donc nos cinq Bioclusters sur lesquels nous investirons
400 millions d'euros. Et donc, vous le voyez, c'est un investissement massif de
la Nation, mais avec une particularité sur laquelle je veux insister, c'est que
les collectivités viendront aussi aux côtés de l'Etat investir avec des sommes
parfois, et souvent, importantes. Et les industriels s'engagent à cofinancer
ces projets à plus de 100, voire 200 %. Ce qui veut dire que cet investissement
que j'évoque de l'Etat sera complété par des investissements de collectivités
territoriales dans nombre de cas, mais surtout sera démultiplié par les acteurs
privés, ce qui nous permettra d'avoir des sommes, vous le voyez bien, qui
dépasseront très largement le milliard et le milliard et demi sur ces cinq Bioclusters,
qu'ils soient donc grands ou petits, français ou étrangers. C'est un signe que
beaucoup de grands acteurs croient en notre science, en notre recherche.
C'est aussi un signe majeur de notre attractivité, de notre réindustrialisation
et du fait que nous sommes en train de prendre la bonne direction. Ce faisant
ces cinq Bioclusters, tout comme les IHU que j'évoquais, sont la démonstration
qu'il est hors d'âge d'opposer public et privé en la matière et de sommer les
gens à choisir entre un investissement, entre la recherche fondamentale et la
recherche technologique, entre le public et le privé. Ils se fertilisent,
j’essayais encore de l'expliquer à quelques-uns de nos compatriotes.
C'est parce qu'on fait des réformes qu'on arrive justement à réinvestir dans le
pays, à réindustrialiser et à être plus riches collectivement, qu'on peut
réinvestir sur le secteur public et sur ce qui n'est pas profitable. C'est en
créant plus de synergies entre les acteurs publics et privés qu'on crée aussi
des projets qui permettent d'avoir cette dynamique. Je crois que c'est en même
temps assez fécond et que cela nous permettra en tout cas d'avancer plus
vite.
Fort de cette dynamique nouvelle, et c'est la troisième annonce que je
souhaitais faire parmi vous, nous allons dans les prochaines semaines lancer
aussi un des actes importants de cette stratégie en matière de santé. Nous
savons que pour devenir et rester un lieu d'accueil des meilleurs scientifiques
mondiaux, il nous faut là aussi nous battre dans la compétition des talents.
C'est pourquoi nous allons offrir aux meilleurs chercheurs la possibilité de
poursuivre ou de lancer en France des projets d'envergure avec la création
d’une cinquantaine de chaires d’excellence en biologie et en santé qui
s’inscrivent dans le cadre de notre stratégie d’enseignement supérieur et de
recherche, avec des moyens très attractifs. Jusqu’à 2 millions d’euros par
chaire d’excellence sont ainsi prévus.
Le dispositif sera lancé dans les prochains jours, avec un jury de très haut
niveau que je salue et qui sera présidé par le professeur Fischer et le
professeur Conti et qui va permettre de sélectionner ces chercheurs, de définir
cette cinquantaine de projets de chaire d’excellence en biologie et en santé,
avec là aussi beaucoup de flexibilité y compris sur le calendrier pour
permettre d’avoir des réponses, si je puis dire, qui seront à façon et qui
permettront d’attirer nos talents. Nous voulons former davantage, nous voulons
garder les talents que nous formons et nous voulons pouvoir aussi attirer des
talents du monde entier. Nous devons continuer pour cela aussi à améliorer
notre attractivité, notre lisibilité pour faire mieux. Voilà les trois grandes
annonces que je souhaitais faire dans le cadre de cette stratégie.
Je voudrais, pour conclure mon propos, compléter cela par quelques perspectives
et, si je puis, dire, des lignes de fuite que je souhaitais ouvrir.
D'abord, nous voyons que face à la logique de silo, le moment est venu de
travailler à une recherche biomédicale plus unifiée, mieux dotée, en
décloisonnant les dispositifs de financement, en raccourcissant encore les
délais et en pariant sur la responsabilité des acteurs. Nous devons continuer à
renforcer l'Inserm, dont je salue le nouveau président, le professeur Didier Samuel,
à porter haut et fort la recherche biomédicale en France et à l'international
et aider à sa structuration. S'agissant des essais cliniques, la promotion
académique ou industrielle, il nous faut moderniser, accélérer nos processus,
nous inspirer des modèles étrangers, évidemment dans le respect des principes
éthiques.
Mais nous savons que nous pouvons faire mieux. Et pour mener ces
transformations, je souhaite que la ministre de l'Enseignement supérieur et de
la Recherche, le ministre de la Santé et de la Prévention et le ministre
délégué à l'Industrie, avec l'aide de l'Agence de l'innovation en santé et de
la Mission France 2030, puissent mener des concertations avec tous les acteurs
concernés qui devront aboutir à un plan d'action dans les six mois à venir pour
avoir une recherche biomédicale plus unifiée et plus efficace.
De la même manière, il nous faut travailler à renforcer l'industrialisation du
processus technologique en matière de santé et de biotechnologies, et si je
puis dire, c'est la phase aval de ce que j'évoquais. Sur beaucoup de projets, y
compris que nous avons financés, aidés ces dernières années, on a encore vu
trop souvent le processus industriel ensuite se développer ailleurs, parfois
parce que nous sommes trop lents, trop complexes et que nous n'avons pas les
conditions de développement du processus technologique qui sont les plus
compétitives. C'est une perte de chance collective parce qu'on finance de la
recherche, on finance les premiers développements dans notre pays et on voit
des acteurs ensuite croître dans d'autres pays, là où ils pourraient fertiliser
les écosystèmes de recherche et d'innovation qui sont les nôtres et nous aider
à développer des solutions. Là aussi, je souhaite que les ministres puissent,
d'ici six mois, puissent nous faire des propositions concrètes.
Ces chantiers, vous le voyez, dessinent le visage de la France de 2030 qui est
celle que nous voulons et qui, je crois, est bonne pour le pays, celle qui
n'oublie pas nos valeurs et nos principes d'humanisme, d'éthique, d'attention à
l'autre ; mais qui, embrassant les défis du monde qui s'ouvrent, décidant de
mettre la France au cœur de toutes les innovations technologiques, se donne les
moyens d'avoir une recherche fondamentale, une recherche appliquée, une
innovation technologique et un travail entre les acteurs publics et privés aux
meilleurs standards internationaux, et permettre de reconnaître la place des
talents que nous formons en leur donnant plus de liberté et plus de moyens et
en leur permettant de mieux travailler collectivement.
Voilà les quelques mots que j'étais venu vous dire, en finissant par vous
remercier, comme j'ai commencé à le faire à nouveau pour le temps et la passion
que vous mettez à votre ouvrage. Parce que je sais que les vies qui sont les vôtres
sont des vies de passion où les nuits comme les jours ne comptent pas quand il
s'agit de trouver ou de soigner. Je voulais vous remercier de cela parce que
c'est ça le vrai trésor.
Vive la République et vive la France !
> Au Conseil de l’Europe, avec notre grande famille démocratique européenne. Ensemble, résolus pour défendre l’humanisme européen.
> En 2023 encore, les personnes LGBT+ voient leurs droits bafoués. Les droits humains doivent être respectés pour tous. Ils sont universels. Dans les enceintes internationales, partout dans le monde, la France porte haut et fort ce message. Continuons à œuvrer pour l’égalité.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> Nous continuerons à mener les réformes
nécessaires pour les Français. Au total 27 textes adoptés depuis le début du
quinquennat ! Le cap est clair : l’action et des solutions au service des
Français. Avec la majorité et les parlementaires de bonne volonté, nous
agissons.
> Il y a un an [16 mai 2022] Emmanuel Macron me nommait Première Ministre. Le début d'une aventure au service des Françaises et des Français. Ma détermination et celle de mon Gouvernement sont intactes pour améliorer le quotidien de nos compatriotes et relever les défis pour demain.
> En août dernier, j’ai annoncé un soutien de 3M€ pour les centres LGBT+ D’ici l’été, nous présenterons un plan pour l’égalité et les droits des personnes LGBT+. La haine anti-LGBT+ existe encore : notre action se poursuivra tant qu’elle sera nécessaire.
> Derrière chaque élu attaqué, c’est la République qui est visée. J’ai reçu Yannick Morez, pour l'écouter et lui réitérer notre soutien. Les maires sont en première ligne sur le terrain. Avec le Gouvernement, nous sommes mobilisés pour les protéger.
> Prévenir Protéger Répondre Comprendre Un centre d'analyse et de lutte contre les atteintes aux élus (CALAE) sera opérationnel dès demain pour les protéger.
> Avec les syndicats, nous avons fait un tour d’horizon des préoccupations des travailleurs. Ils nous ont fait part de leurs propositions. Nous sommes prêts à avancer sur tous les sujets, discuter des mesures, des modalités et du calendrier.
> J'ai dit toute ma reconnaissance et celle de mon Gouvernement envers les cadres dirigeants de l'État : véritables pivots dans la concrétisation de nos politiques au service des Français. Face aux grands défis de notre pays, l'initiative et l'audace doivent nous guider.
> [Discours aux cadres
dirigeants de l’État : « Nous avons tout pour réussir »]
M’adresser à vous n’est pas un exercice banal, ça n’est pas un rituel comme un
autre ou un passage obligé. C’est pour moi, un moment nécessaire, utile et
surtout important. Important comme Première ministre, et c’est évidemment à ce
titre que je m’exprime devant vous. Mais un moment important aussi car je mesure
qu’il y a quelques années de cela, j'aurais pu être de l'autre côté de cette
estrade avec vous. Mon parcours professionnel m’ayant conduit à servir l'État
et plus largement la chose publique. Et à l'instar de beaucoup d'entre vous, je
n'ai pas un parcours monolithique, ayant travaillé en administration centrale
comme au sein d'entreprises, comme préfète de région, tout comme en
collectivités locales.
C'est donc avec le souvenir encore bien présent de mes différentes fonctions de
cadres de l'État, de managers publics que je tenais aujourd'hui à vous adresser
quelques messages. Dans cette salle, pour l'immense majorité d'entre vous, vous
êtes des fonctionnaires nommés en Conseil des ministres à la décision du
Gouvernement. Cela fait de vous toutes et tous les pivots de la traduction en
acte des orientations politiques fixées par le président de la République et le
Gouvernement.
Je crois au résultat et j'y ai toujours cru. Ils sont aujourd'hui en bonne
partie entre vos mains pour que les décisions prises se traduisent en
changements concrets dans la vie quotidienne de nos concitoyens. Enfin, je
crois que ce moment est important car nous traversons une période où la
démocratie a besoin d'État. Aujourd'hui, certains s'en prennent à nos
institutions, certains attaquent à longueur de journée l'administration en
faisant passer le sérieux et la maîtrise des dossiers pour de la déconnexion,
en voulant mettre en scène des blocages et une incapacité à transformer pour
mieux désigner des boucs émissaires et fissurer la confiance entre les Français
et l'État. En toutes circonstances, nous devons les faire mentir et répondre
par l'efficacité, répondre par l'exemple.
Mon premier message, c'est celui de la reconnaissance et de la confiance. J'ai
bien conscience que nous avons traversé des années particulièrement éprouvantes
pour vous comme pour vos équipes. La crise sanitaire a imposé des changements
profonds dans nos manières de faire. Elle a demandé à vos équipes de s'adapter
rapidement, de mettre en œuvre des solutions nouvelles en des temps record et
sous des pressions fortes. Le début du quinquennat et la nouvelle donne
politique ont aussi eu un impact majeur, avec une activité législative intense
dans tous les domaines. Entre les crises, le rythme de notre activité et les
attentes qui pèsent sur vous, vous n'avez pas eu une seconde de répit. Et
pourtant, face aux crises, quelles qu'elles soient, l'État n'a jamais cédé.
L'État a pu accomplir ces missions, souvent avec une réactivité remarquable. C'est
grâce à vous, grâce à vos équipes. Vous avez incarné le courage dans vos
propositions, les capacités managériales pour embarquer vos administrations
dans la bonne direction. Vous avez su être réactifs dans l'urgence, mais
capable de vous projeter à plus long terme. Quand l'alignement entre le
politique et l'administration fonctionne, nous pouvons tout réussir, tout
accomplir. Je connais votre loyauté, je connais votre engagement, je connais
votre détermination. Je veux les saluer, vous remercier et, à travers vous,
remercier vos équipes.
Les Français comptent sur l'État et à la fin, bien souvent, sur tous les
sujets, c'est de l'État dont on attend une projection, une protection, une
réponse. J'ai confiance en vous, mon Gouvernement a confiance en vous, nos
compatriotes ont confiance en leur administration. Alors c'est au nom même de
cette confiance que je peux formuler un deuxième message, celui du besoin de
résultats qui traduise le cap que nous avons fixé.
Aujourd'hui, ce cap de l'action gouvernementale est clair. Le président de la
République a eu l'occasion d'en faire part aux Français et j'ai présenté, fin
avril, la feuille de route de mon Gouvernement pour les prochains mois. Alors
notre action, votre action va se déployer autour de quatre grands piliers. Le
premier : le plein emploi et la réindustrialisation. En 6 ans, 1,7 million
d'emplois ont été créés et le taux de chômage est au plus bas depuis 40 ans. Le
plein emploi n'est plus une utopie, nous pouvons l'atteindre. Nous voulons
continuer à faire baisser le chômage, lever les freins à l'emploi, bâtir un
service public de l'emploi plus efficace où États et collectivités travaillent
davantage ensemble, c'est l'objet même de France Travail. J'ajoute que le plein
emploi doit être synonyme de bons emplois, de meilleurs salaires et de
meilleures conditions de travail. Nous y parviendrons grâce au dialogue social.
Depuis hier et dans les prochains jours, je recevrai les organisations
syndicales et patronales, tous les sujets sont sur la table. Nous souhaitons
aussi mener la réindustrialisation décarbonée de notre pays. Le président de la
République a eu l'occasion de s'exprimer à plusieurs reprises à ce sujet depuis
la fin de la semaine dernière. Nous y parviendrons en continuant à renforcer
notre attractivité, en menant des investissements stratégiques, notamment via
France 2030, en facilitant les installations, en particulier grâce à la loi
Industrie verte et en formant aux métiers de demain.
Le deuxième pilier de notre action, c'est la transition écologique. Chacun ici
a eu l'occasion de suivre une formation sur ce défi et peut-être de prendre
plus encore conscience de l'ampleur des enjeux et des transformations à venir.
Pour réussir, nous avons décidé d'avancer de manière méthodique, systématique,
c'est le sens de la planification écologique. Transports, gestion de l'eau et
des forêts, logement, transition énergétique, décarbonisation de nos sites
industriels, nous devons avancer rapidement et concomitamment sur tous ces
sujets qui sont votre quotidien, en administration centrale comme dans les
territoires. Nous aurons besoin de l'engagement de chacun et en particulier des
collectivités. Cette transition écologique, l'État doit non seulement en être
un pilote, mais il doit aussi la mener avec force. Je veux insister un peu
lourdement sur ce point. La planification écologique est incontournable. Elle
l'oblige à prendre de la hauteur, à interroger toutes nos habitudes, comprendre
les contraintes des autres et faire des choix. Dans ce domaine, la coopération
interministérielle est déterminante. Et les guerres de pré carré paraissent
picrocholines par rapport à l'importance de l'enjeu. J'ajoute que si nous ne
démontrons pas aux jeunes générations que la transition écologique se joue et
se réussit au sein de l'État, nous souffrirons d'un important problème
d'attractivité. Nous savons tous que l'attractivité et la fidélisation de la
fonction publique sont notre défi. Je sais aussi que beaucoup s'interrogent sur
les manières d'agir et de continuer à faire vivre l'esprit de la formation que
vous avez suivie. Je serai particulièrement attentive à ce que l'élan créé ne
s'affaiblisse pas et que vous puissiez, chacun dans vos responsabilités,
disposer des marges d'action nécessaires.
Troisième pilier de notre action : offrir une société de progrès et renforcer
les services publics. Chacun le mesure ici, les attentes des Français sont
immenses. Et peu de choses sont plus angoissantes que le sentiment que les
services publics s'éloignent ou perdent en efficacité. Nous voulons que les
prochains mois permettent d’apporter des réponses concrètes aux préoccupations
de nos concitoyens. C'est le sens des annonces réalisées à l'issue du Comité
interministériel de la transformation publique, la semaine dernière avec une volonté
de simplifier rapidement les démarches de nos concitoyens à dix moments clés de
la vie, comme lorsqu'on devient étudiant, que l'on rénove un logement ou que
l'on subit un deuil. Nous porterons une attention particulière à la santé et à
l'éducation. La santé est aujourd'hui une des premières préoccupations de nos
concitoyens, souvent au même niveau que le pouvoir d'achat. En nous appuyant
sur les conclusions des conseils nationaux de la refondation dans les
territoires, nous devons trouver des solutions adaptées pour garantir l'accès
aux soins dans chaque bassin de vie. Plusieurs mesures ont déjà été annoncées
et j'ai notamment pris un décret pour vous permettre, Mesdames et Messieurs les
directeurs généraux d'ARS [agences régionales de santé], de déroger aux règles
nationales en cas de besoins spécifiques dans un territoire. Ces dispositions
ont déjà fait la preuve de leur efficacité. Dans la santé comme dans les autres
domaines, j’invite chacun à se saisir de toutes ces capacités de dérogation et
d'adaptation. J'y reviendrai. Enfin, sur le champ de l'éducation, nous menons
avec le nouveau pacte enseignants des réformes majeures qui entreront en
vigueur dès la rentrée prochaine. Parmi nos objectifs clés sur lesquels nous
sommes attendus et nous serons jugés, le remplacement au sein de
l'établissement de toutes les absences de courte durée. Cela va vous demander,
Mesdames et Messieurs les recteurs, un travail important pour accompagner les
chefs d'établissement, notamment dans ces fonctions de manager global de
leur établissement.
Enfin, le quatrième pilier de notre action, c'est l'ordre républicain. Les mois
qui arrivent seront marqués par la mise en œuvre de la loi d'orientation et de
programmation du ministère de l'Intérieur et le déploiement d'une force
d'action républicaine qui mobilisera la capacité de projection des services
publics au-delà de la seule sécurité intérieure. Nous voulons également bâtir
un nouveau texte pour mieux lutter contre l'immigration illégale, avec comme
seul critère l'efficacité, comme vous nous l'avez demandé, Mesdames et
Messieurs les préfets. Nous voulons également améliorer l'intégration de ceux
que nous accueillons, des concertations sont en cours pour trouver un chemin
législatif - comme je l'avais annoncé, ce texte sera débattu à l'automne. Nous
allons continuer à répondre aux incompréhensions et parfois à la frustration de
nos concitoyens qui trouvent notre justice trop compliquée et trop lente. Pour
y parvenir, deux textes seront débattus pour mettre en œuvre les conclusions
des états généraux de la justice. Nous voulons simplifier, moderniser et
réduire les délais. Enfin, l'ordre républicain passe par la maîtrise des
finances publiques. C'est une condition de notre stabilité, de notre liberté
d'action, de notre souveraineté. Une trajectoire budgétaire a été déterminée,
nous devons la tenir et chaque ministère, sans exception, doit réfléchir aux
économies qu'il peut réaliser. J'ai souhaité revenir sur cette feuille de
route, car notre action s'inscrit dans un tout cohérent pour une France plus
indépendante et plus juste. Et qu'il me paraissait essentiel que chacun
s'approprie pleinement la direction dans laquelle nous allons collectivement.
Vous l'avez compris, avec le président de la République, nous souhaitons des
résultats rapides, visibles, perceptibles. Dès les prochains mois, les Français
doivent sentir des changements et des améliorations concrètes. Il nous faut
donc plus que jamais piloter nos politiques publiques par les résultats : 60
politiques prioritaires du Gouvernement ont été identifiées, ce sont nos
priorités sur lesquelles nous voulons des avancées rapides. Le président de la
République a eu l'occasion d'en redire l'importance au directeur de projet et
de souligner le rôle essentiel des secrétaires généraux des ministères dans cet
exercice qui nécessite de la persévérance et un soutien à haut niveau. J'ai
présenté fin avril un baromètre des résultats de l'action publique qui
permettra à tous nos concitoyens en transparence de mesurer la mise en œuvre de
notre action. Comme je l'ai confirmé la semaine dernière, je souhaite que ce
baromètre soit territorialisé. Or, aujourd'hui, les 3/4 des politiques
prioritaires du Gouvernement n'ont pas de déclinaison au niveau départemental.
Nous devons être opérationnels rapidement. Je connais l'engagement de la
Délégation interministérielle à la transformation publique, la DITP, et de son
délégué pour y parvenir. J'ajoute que j'ai demandé au ministre de réaliser une
revue des résultats territoriaux des politiques prioritaires qui les concernent
lors de chaque visite officielle.
Pour agir et obtenir des résultats, tout ne doit pas passer par la loi, loin de
là. Au-delà des normes législatives et réglementaires, vous avez des capacités
fortes à prendre des décisions et adapter les réponses que vous apportez. Je
l'ai dit au ministre à plusieurs reprises : le temps est aux preuves sur le
terrain, plus qu'aux cathédrales législatives. La situation parlementaire
l'impose, nous devons en faire une opportunité.
Je mesure que parfois les objectifs généraux, les ambitions globales, les mots
mêmes peuvent vous paraître déconnectés de ce que vous vivez au quotidien, que
ce soit en administration centrale, dans les services déconcentrés ou dans nos
postes diplomatiques.
J'en arrive à mon troisième message. Nous sommes bien conscients des
difficultés que vous rencontrez et les réformes mises en œuvre, en particulier
depuis deux ans, visent à vous donner plus d'outils et de marges de manœuvre et
à répondre à ce que nous avons toutes et tous vécu dans nos vies de
fonctionnaires. Je pense, par exemple, aux disparités de rémunérations, aux
difficultés à passer d'un ministère à l'autre ou à retrouver un poste après un
passage dans le secteur privé. Ces inégalités et ces procédures trop lourdes
avaient fini par rendre les mobilités beaucoup trop compliquées et posaient
plus largement des problèmes d'attractivité et de valorisation des parcours.
Nous avons suivi les trois objectifs fixés par le président de la République.
Mieux refléter la société française pour répondre aux défis de l'avenir,
notamment les transitions écologique et numérique, décloisonner et diversifier
les parcours et enfin, responsabiliser et reconnaître l'investissement et la
prise de risque.
Je veux saluer le travail de la Direction générale de l'administration et de la
fonction publique qui s'est mobilisée et a permis de traduire ces engagements
en actes. Nous menons une réforme profonde de l'INSP, à la fois dans son
concours et je pense, en particulier, aux prépas talents dans sa formation
initiale et dans les affectations, notamment avec la suppression à venir du
classement de sortie. Cette année, en 2023, plus de 2 000 candidats se sont
inscrits au concours d'entrée de l’INSP, c'est un chiffre historique et le
signe de l'attractivité de l'institut. Et pour un meilleur accompagnement des
cadres de l'État, la délégation interministérielle à l'encadrement supérieur a
été créée et continuera à monter en puissance.
Je veux ici saluer le délégué interministériel et le réseau de la DIESE dans
les ministères. La réforme permet d'abattre certaines cloisons trop étanches
grâce à la création du corps des administrateurs de l'État, qui renforce les
possibilités de promotion interne tout en maintenant plusieurs statuts
d'emploi. Concrètement, nous offrons des nouvelles perspectives là où certains
cadres n'osaient pas candidater ou ne le pouvaient pas statutairement. J'ajoute
que nous avons lancé des travaux relatifs aux grands corps techniques de
l’État. Les défis devant nous imposent d’attirer et de retenir des ingénieurs
de grande qualité. Nous devons être attractifs et un pôle interministériel des
compétences en matière numérique va être préfiguré.
Je veux dire un mot aussi d’égalité professionnelle car j’y tiens
particulièrement. Nous avons fixé des objectifs ambitieux pour assurer une
représentation plus équilibrée des femmes et des hommes dans les postes
d’encadrement supérieur et dans les cabinets ministériels. Le Parlement nous y
accompagne dans les trois versants de la fonction publique. Nous devons
poursuivre dans cette direction. Cela implique de corriger les inégalités en
amont, en constituant les viviers de nominations en conséquence. Renforcer
l’attractivité des métiers passait aussi par des questions financières. La
grille indiciaire des administrateurs de l’État a été revalorisée et a permis
d’aplanir les disparités de rémunération. Nous avons également reconnu la prise
de risque sur des fonctions exposées en permettant des accélérations d’indice.
J’ajoute que pour insuffler la culture du résultat, une part de rémunération
variable est désormais en place. Au-delà de l’aspect financier, notre enjeu est
aussi de faire vivre notre nouveau cadre d’action. Je pense par exemple aux
évolutions concernant l’organisation territoriale de l’État comme la mise en
place des secrétariats généraux communs. Je sais que ces évolutions ne peuvent
produire leur plein effet que progressivement et je mesure l’importance de ne
pas bousculer à nouveau ce cadre d’organisation. Enfin, je veux vous dire de ne
pas avoir peur du mot « management ». Vous êtes des managers publics,
cela veut dire que vous avez des équipes qu’il vous faut animer, veiller à leur
diversité et leur qualité de vie au travail. À l’heure où le travail a besoin
de sens, vous devez être en mesure de l’insuffler à vos équipes.
Je suis bien consciente aussi que vous avez parfois le sentiment d’être
submergés par les commandes urgentes et de vous trouver face à une
multiplication de priorités. Paradoxalement, cela peut provoquer des lenteurs,
des blocages. Ma conviction, c’est qu’il n’y a pas d’artisan de l’immobilisme
qui refuserait volontairement de mettre en œuvre les réformes. Quand certaines
orientations ne sont pas portées sur le terrain, pas suffisamment relayées, je
crois que c’est d’abord de la responsabilité du pouvoir politique. Alors nous
devons être à la hauteur des priorités et des orientations que nous vous
donnons. Vous devez être en lien plus direct et plus étroit avec les ministres.
J’ai demandé aux membres du Gouvernement de renforcer l’animation de leurs
administrations, je souhaite qu’ils rencontrent plus régulièrement et plus
directement directeurs d’administration et secrétaires généraux. La secrétaire
générale du Gouvernement est particulièrement engagée sur ce sujet. Je souhaite
également que nous travaillions à des relations plus fluides entre les cabinets
et l’administration. Je sais que des réflexions sont en cours sur le partage et
la diffusion des bonnes pratiques en matière de relations saines et efficaces
entre les cabinets ministériels et les services. Je pense indispensable
qu’elles aboutissent. J'attache également beaucoup d'importance à la qualité
des échanges entre les directions au sein d'un ministère et entre les
ministères. Nous devons éviter de raisonner en silo ou que les directions ne se
parlent que par cabinets interministériels interposés. Dans cette optique, les
secrétaires généraux peuvent jouer ce rôle de coordination accrue et je leur
redis ma confiance. Je souhaite également que des temps d'échanges et de
rencontres comme ceux-ci deviennent annuels.
Enfin, le quatrième message que je voulais vous adresser, c'est un message de
méthode. Assumer la différenciation, l'expérimentation, le tâtonnement et même,
au risque de vous surprendre, l'échec. Notre société est de plus en plus
complexe. Chaque sujet est transversal, nécessite des compétences diverses,
rarement présentes dans une seule et unique structure, rarement présente à un
seul et unique échelon. Je vous demande de croire en la force des coalitions
avec tous les acteurs concernés, notamment les collectivités et la société
civile. Embarquer les autres acteurs, ce n'est pas aller vers moins d'État,
c'est construire un État pilote plus efficace, plus en lien avec la réalité des
territoires et les attentes de nos concitoyens. Alors utilisez vos pouvoirs de
dérogation, laissez des marges de manœuvre sans chercher à réguler le moindre
détail et encouragez les innovations. On reproche parfois aux administrations
centrales d'être trop accrochées aux normes. Je crois que c'est parce que nous
sommes dans un pays empreint au plus profond de lui-même du principe d'égalité
et du principe de légalité. C'est le sens de la promesse républicaine. Mais ne
nous trompons pas : si nous devons converger sur les objectifs, cela ne doit
pas nous empêcher d'adapter les moyens pour les atteindre. C'est ce que vous
avez fait les uns et les autres pendant la crise sanitaire en adaptant les
réponses aux spécificités des territoires et à l'engagement de chaque acteur.
C'est ce que nous faisons depuis bientôt un an avec les CNR, et en particulier
les CNR territoriaux. Et je le dis clairement, les administrations centrales
doivent laisser des marges de manœuvre et les administrations déconcentrées se
saisir de leur pouvoir de dérogation. Nous adapter, tenter, tester, innover,
c'est en réalité la meilleure manière de produire de l'égalité. Mais qu'on
essaye, qu'on tente, qu'on invente de nouvelles manières de fonctionner, il y a
un corollaire : parfois, on échoue. On a fait confiance à un partenaire
associatif qui a fait défaut, on a pensé que face à telle spécificité du
territoire, telle réponse différenciée serait la bonne et les résultats ne sont
pas à la hauteur. Dans notre culture administrative, on n'aime pas beaucoup
l'échec. Il est souvent perçu comme une faute et la faute pourrait peser sur un
parcours. Nous menons une transformation publique ambitieuse. Nous tentons de
sortir du réflexe de la norme systématique et nous voulons construire des
solutions adaptées à chaque territoire. Vous avez vous aussi le droit à
l'erreur sans que celui-ci puisse vous être reproché. L'initiative et l'audace
ne doivent jamais être préjudiciables.
Etre Première ministre est le privilège d'une vie politique. C'est l'occasion
de changer les choses, de se saisir de sujets auxquels on croit et de les faire
avancer. Être à la tête d'une administration, c'est un privilège dans une vie
au service de l'État. C'est le moment de concevoir et de mettre en œuvre des
politiques publiques, d'innover, de répondre aux défis du présent tout en
préparant l'avenir. C'est une chance immense d'avoir des équipes, de sentir
qu'elles vous portent et qu'elles se mobilisent autour d'un projet.
Nous avons un cap, nous avons une volonté de résultats et de changements
rapides pour le quotidien des Français. Je connais votre envie d'agir, vos
qualités, la qualité de vos équipes. Et si, bien sûr, des problèmes, des
lourdeurs et des frustrations subsistent, nous faisons tout avec mon
Gouvernement pour y répondre et vous permettre d'agir, d'oser et de prendre les
décisions qui vous semblent adaptées. Nous avons besoin de vous. J'ai confiance
en vous.
Nous avons tout pour réussir et relever ensemble les défis immenses auxquels
notre pays fait face.
> Le Parlement adopte définitivement la Loi nucléaire! Continuons de rassembler et de bâtir des majorités autour de grands projets comme celui-ci : devenir la première grande nation à s’émanciper des énergies fossiles.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> Le saviez-vous ? 100g de protéines végétales
génèrent de 60 à 90 % de gaz à effet de serre en moins que 100g de protéines
animales.
Happy Vore est l’un
de nos champions français en matière de production de protéines 100 %
végétales. L’usine qui vient d’être inaugurée va accroître sa capacité de production
pour atteindre jusqu'à 10 000 tonnes par an. Avec à la clé, une centaine
d'emplois.
Happy Vore est l’exemple
parfait de ce que nous voulons construire avec le projet de loi Industrie verte: développer une
activité économique tout protégeant la planète.
> Excellente nouvelle pour les
consommateurs ! Les grands industriels se sont engagés à renégocier avec les
distributeurs les prix des produits de grande consommation. C’est un engagement
nécessaire pour casser la spirale inflationniste d’ici l’automne.
Il s’agit d’un effort consenti sur les marges des grands industriels, et non
celles des agriculteurs. Cet engagement concerne uniquement les plus grands
fournisseurs de marques nationales, et non les PME.
Nous suivrons avec attention la concrétisation de cet engagement. Nous appelons
également les distributeurs à répercuter le plus rapidement possible la baisse
des tarifs dans les prix de vente aux consommateurs.
> Les résultats de notre politique économique et fiscale depuis 2017 sont là ! Le taux de chômage au 1er trimestre 2023 s’établit à 7,1%. C’est le plus bas niveau depuis 1982. Le taux d’emploi s’établit à 68,6%. C’est le plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure. On continue !
> En 50 ans, la France a perdu 2,5 millions d’emplois industriels. 600 usines ont fermé entre 2009 et 2016. Aujourd’hui, elle produit de nouveau : depuis 2017, 300 usines ouvertes et 90 000 emplois industriels créés, grâce à la constance de notre politique économique et fiscale.
> Avec le projet de loi Industrie verte, nous voulons accélérer cette dynamique avec deux objectifs clairs : produire mieux parce que nous voulons être LA puissance industrielle décarbonée en Europe et produire de nouveau en France pour créer plus de richesses et plus d’emplois. Une des mesures radicales est de diviser par deux les délais d’implantations industrielles en passant de 17 à 9 mois.
> [Présentation de la Loi industrie verte]
Nous avons présenté ce matin avec le ministre de l'Industrie, Roland
Lescure, et le ministre chargé de la
Transition écologique, Christophe Béchu, le projet de loi Industrie verte qui vise à accélérer la
réindustrialisation du pays. Il
sera étudié la semaine du 19 juin au Sénat et la semaine du 17 juillet à l'Assemblée nationale.
Pourquoi ce projet de loi ? Nous avons fait un constat simple, que tous les Françaises et les Français connaissent : nous avons en
France le mix énergétique
parmi les plus décarbonés de la planète ; nous avons réussi depuis plusieurs années à réduire nos émissions de gaz à
effet de serre en France ; et pourtant,
tout le terrain gagné, nous le perdons en raison de l'importation de produits manufacturés réalisés en dehors des
frontières françaises, dans des conditions
environnementales qui sont moins satisfaisantes.
Et nous sommes de ce point de vue là depuis plusieurs décennies triplement perdants : perdants économiquement, nous fermons des
usines ; perdants socialement,
nous détruisons des emplois d'ouvriers ; et perdants du point de vue climatique puisque le bilan en termes d'émissions
de CO2 est du coup moins
positif.
Depuis 2017, avec le président de la République, nous avons mis en place
une politique industrielle volontariste
et digne de ce nom avec la baisse des impôts de production, la baisse de la fiscalité sur le capital, la formation, la qualification, la simplification de l'ouverture des
usines.
Et cette politique industrielle, pour la première fois depuis 30 ans, donne
des résultats. Elle a mis un coup
d'arrêt aux délocalisations industrielles en France et elle a permis de regagner du terrain : nous avons
ouvert 300 usines depuis 2017,
sur les 600 qui avaient été fermées depuis trois décennies, et nous avons recréé 90 000 emplois industriels, sur les 2,6
millions qui ont été détruits depuis quatre
décennies.
Nous avons stoppé l'hémorragie, nous regagnons du terrain et maintenant nous voulons accélérer avec ce projet de loi industrie
verte qui a deux objectifs :
réindustrialiser et décarboner.
Réindustrialiser avec 5 filières stratégiques : les pompes à chaleur, les éoliennes, les panneaux photovoltaïques, l’hydrogène
vert et les batteries électriques
; 5 secteurs prioritaires.
Et décarboner parce que, évidemment, nous ne voulons pas abandonner l’industrie existante et nous voulons qu’elles
puissent bénéficier aussi de ces mesures.
Quels sont les instruments que nous allons créer avec ce projet de loi ?
D’abord, nous allons permettre de mettre à disposition des terrains dans
des délais très rapides. Le premier
problème pour ouvrir une usine, c'est de trouver un terrain ; nous allons régler ce problème de manière massive et
immédiate.
D'abord en mettant à disposition 50 sites intégralement dépollués, représentant 2 000 hectares grâce au soutien de la
Banque des territoires ; 50 sites
pourront être mis à disposition immédiatement des industriels qui en auraient besoin.
Deuxième mesure : nous diviserons par deux les délais d'ouverture ou d'agrandissement d'une usine en France. Il n’y a
aucune raison qu'on soit plus lents
que les autres. Nous mettons aujourd'hui 17 mois environ pour ouvrir une usine, nous passerons à 9 mois réels, garantis. C'est
l'engagement qui a été pris par
le président de la République et que nous tiendrons en ayant des procédures, qui au lieu d'être successives et puis à
chaque fois, on perd une semaine
ou deux entre chacune des étapes, seront concomitantes.
Nous ferons toutes les procédures de manière parallèle, de manière à
accélérer l'ouverture des usines ou leur
agrandissement. Enfin, pour des projets d'intérêt national majeurs, je pense au gigafactories de batteries électriques par exemple, ou des gigafactories de semi-conducteurs,
l'Etat prendra la main et nous
agirons par décret.
Nous réaliserons l'intégralité des procédures sous l'autorité de l'Etat,
qu'il s'agisse du raccordement électrique,
de la modification du PLU, des permis de construire,
parce que sur certains projets stratégiques pour la nation française, dont dépend notre indépendance et notre puissance
industrielle, nous voulons
agir en quelques semaines et non pas en quelques mois.
Le deuxième volet essentiel, c'est évidemment l'argent. L'industrie coûte
cher et l'industrie a besoin de capital.
Tout ça dans un temps où les finances publiques
doivent être rétablies.
Nous allons donc d'abord mobiliser l'investissement privé et l'épargne
privée, en mettant en place un plan épargne
climat pour tous les jeunes de moins de 18
ans qui pourra être ouvert par les parents à la naissance de leur enfant.
Ce plan épargne climat, il présente beaucoup d'avantages. D'abord, il a une rémunération qui devrait être supérieure à la
rémunération du Livret A, puisque
c'est un investissement sur plusieurs années.
En deuxième lieu, le capital est quasiment garanti avec une évolution du financement du plan d'épargne au fil du temps pour
garantir le capital. En troisième
lieu, et c'est sans doute le plus important, comme l'épargne est bloquée sauf accident de la vie, nous garantissons des
conditions fiscales exceptionnelles
à la sortie de ce plan, le jour où l’on veut avoir accès à ce plan après ces 18 ans, les sorties seront sans aucune taxe
et sans aucune charge, zéro
impôt, zéro charge.
Je rappelle qu'il n'y a que le livret A en France qui dispose d'avantages
fiscaux aussi importants.
Nous voulons avec ce geste très fort — zéro impôt, zéro charges, sur le
plan épargne climat — mobiliser l'épargne
privée et engager les jeunes dans la transition
climatique.
Bien entendu, il y aura également la mobilisation de l'argent public. D'une
part, avec la mise en place d'un crédit
d'impôt qui représentera 500 millions d'euros par an, qui permettra de financer les investissements pour les panneaux solaires, les éoliennes, les batteries électriques,
les pompes à chaleur et qui sera intégralement
financée par la baisse d'avantages fiscaux sur les énergies fossiles ou sur les véhicules trop lourds ou trop
polluants.
Enfin, nous maintiendrons évidemment un niveau élevé de subventions, avec 2,3 milliards d'euros de prêts directs ou de garanties
pour le financement de l'industrie
verte, qui sont fournies par la Banque publique d'investissement, la BPI, et qui seront conditionnés à la réalisation
d'objectifs climatiques par les entreprises.
Ça fait partie des demandes qui ont été formulées à
plusieurs reprises par les associations,
par les groupes politiques. Je pense qu'il est important de bien préciser que ces prêts de la BPI, ces garanties de BPI
seront réservées aux entreprises
qui ont le comportement climatique le plus vertueux et qui notamment, sont engagées dans le bilan des émissions
de gaz à effet de serre qui
est nécessaire pour toutes les entreprises.
Le troisième volet de ce projet de loi, une fois que vous avez ouvert les
usines avec des terrains disponibles,
financer l'ouverture de ces usines avec toutes les possibilités de financement que j'ai indiquées. Il
faut protéger nos investissements,
protéger nos savoir-faire, protéger nos emplois et protéger nos usines.
Et je n'hésite pas à le dire, on peut croire au commerce mondial, ce qui
est mon cas, et vouloir aussi protéger
nos investissements, nos usines et nos ouvriers.
Ce sera le cas notamment avec la modification des critères du bonus sur les véhicules électriques.
Vous savez qu'aujourd'hui vous achetez un véhicule électrique, vous pouvez bénéficier d'un bonus qui peut aller de 5 000 jusqu'à
7 000 euros sans conditions
environnementales sur la réalisation de ces véhicules électriques.
Nous allons mettre des conditions environnementales. Il faudra que le
véhicule électrique obéisse à des normes
environnementales très strictes en matière de construction de ce véhicule.
La conclusion, c'est que l'intégralité du bonus sur les véhicules
électriques sera désormais
réservée aux véhicules produits en Europe. C'est une manière de défendre nos intérêts économiques et de défendre nos
intérêts environnementaux.
Enfin, bien entendu, nous renforcerons la formation et les qualifications,
car sur le long terme, c'est sans doute
le défi le plus important : avoir des ouvriers, avoir des ingénieurs, avoir des techniciens de maintenance qui s'engagent
dans le domaine industriel, renforcer
l'attractivité des métiers de l'industrie, augmenter
de 22 % les places dans les écoles des mines et télécom, créer 100 écoles de production Horizon 2027.
Tout cela doit permettre de garantir sur le
long terme cet investissement dans l'industrie
et garantir surtout que la France redevienne au XXIᵉ siècle,
une des grandes puissances
industrielles de la planète. C'est notre objectif, nous souhaitons que la part de l'industrie dans le PNB national,
qui est tombée de 20 % à 10 % au cours
des 30 dernières années, remonte à 15 % dans les années qui viennent.
> [Discours de présentation du
projet de loi Industrie verte]
Je suis très heureux de vous présenter ce projet de loi sur l’industrie
verte.
Il s’inscrit dans un contexte économique radicalement nouveau, marqué par
trois
changements majeurs.
L’accélération de la transition climatique et l’accélération des
technologies qui vont
avec, par exemple sur les batteries électriques ou les panneaux solaires ; Une réorganisation des chaînes de valeur après la
Covid, d’une ampleur inédite depuis
plusieurs décennies. Nous voyons naître une nouvelle mondialisation, où chacun défend ses intérêts, où la Chine et les
Etats-Unis se sont engagés dans une rivalité
technologique, économique et financière. Dans ce contexte, tout l’enjeu pour l’Europe consiste à affirmer son indépendance ; Des taux d’intérêt qui se sont brutalement relevés,
mettant fin à une période où l’argent
était peu cher. Cela rend le financement de la transition écologique toujours plus difficile, alors même que nous devons
rétablir nos finances publiques.
L’équation financière est aujourd’hui plus compliquée qu’hier, pour tout le
monde. Nous présentons ce projet de loi
avec deux atouts décisifs.
Nous avons désormais une politique industrielle nationale et une politique industrielle européenne.
La France a longtemps fait le contraire de ce qu’il fallait pour conserver
des usines sur son territoire. Le résultat, ce
sont 2,5 millions d’emplois perdus depuis 1975 et 600 entreprises industrielles qui ont par exemple fermé entre 2009 et 2016.
Avec le président de la République, nous avons fixé pour objectif de
remonter la part de l’industrie dans le PIB de
10 à 15%, avec des décisions majeures : allègement de la fiscalité sur le capital, simplification des
procédures, accent sur la formation...
Les résultats sont déjà là puisque la France réouvre des usines. C’est que
j’appelle avoir enfin une politique
industrielle digne de ce nom.
Le deuxième atout, c’est la politique industrielle européenne. Il
s’agissait auparavant un gros mot : aucun Etat
européen n’acceptait cette idée.
Nous avons gagné cette bataille avec le président de la République, grâce à
notre ténacité, grâce à des propositions
concrètes, grâce au soutien de nos partenaires allemands et grâce à des instruments concrets et efficaces comme les PIIEC
ou les nouveaux instruments sur les aides
d’Etat.
Nous comptons utiliser ces deux atouts, politique industrielle nationale et politique industrielle européenne, avec rapidité et
détermination.
Qu’est-ce que l’industrie verte ?
L’industrie verte recoupe deux stratégies différentes mais complémentaires.
Décarboner les industries existantes, qui représentent aujourd’hui 18% des émissions de CO2. Nous ne voulons pas construire
l’industrie de demain sur les ruines
de l’industrie du passé, mais renforcer cette dernière en la décarbonant. Nous pourrons compter pour cela sur un parc nucléaire
unique.
Produire massivement des technologies vertes, les « big 5 » : pompes à
chaleur, éolien, photovoltaïque, batteries,
hydrogène vert. Il faut choisir des filières pour avoir des résultats. Nous arrêtons de nous disperser.
L’objectif final, c’est de faire de la France la première nation décarbonée
en Europe.
Quels instruments nous allons utiliser ?
Nous allons utiliser des instruments révolutionnaires, qui marquent un changement d’approche radical et volontaire dans notre
relation à l’industrie.
La question est simple : de quoi avons-nous besoin pour construire une
usine, avec des technologies dedans et des gens
pour la faire tourner ?
La première chose, c’est le foncier.
Dans un pays qui n’est pas extensible à l’infini, où il faut faire
attention aux paysages,
le foncier est un défi considérable. Beaucoup de projets ont échoué ces dernières années pour cette raison.
Nous allons engager quatre mesures claires, simples et
radicales.
Première mesure, mettre
à disposition de l’industrie 50 sites intégralement dépollués, représentant 2000 hectares, grâce à l’action de la Banque des
territoires, qui y consacrera 1 Md€ d’ici
2027.
Deuxième mesure, diviser
par deux les délais d’ouverture ou d’agrandissement d’une usine en France, de 17 mois réels à 9 mois réels.
Nous passerons pour cela d’une procédure « successive » à une procédure
« parallèle ». La
procédure successive, que nous utilisons actuellement, fonctionne par addition:
- Dépôt du dossier et analyse de la DREAL, 2 mois ;
- Avis de l’autorité
environnementale, 2 mois ;
- Enquête publique, 1 mois ;
- Rapport du commissaire enquêteur, 2 mois ;
- Rédaction de l’arrêté d’autorisation : 2 mois.
Si l’on ajoute aussi les délais de transmission et le temps pour obtenir
l’accord définitif, cela nous amène aux 17
mois réels en moyenne.
Bientôt, le dépôt du dossier, l’analyse de la DREAL et
l’analyse de l’autorité environnementale
se feront en même temps. Cela permettra de gagner un temps considérable et d’avoir une consultation publique plus
approfondie, puisqu’elle passera
de 1 mois à 3 mois. Il ne
s’agit pas d’être moins-disant sur la consultation publique, bien au contraire.
Troisième mesure, rehausser
la créance environnementale au rang des créances privilégiées, pour la première fois en France. Il s’agit d’une mesure très
politique. Le but est de récupérer 25% des
sommes nécessaires pour dépolluer les sites.
Quatrième mesure, elle
concerne les projets d’intérêt national majeur. Pour l’installation de gigafactories, nous agirons par décret. L’Etat prendra
la main de manière à accélérer
les procédures sur le raccordement électrique, la modification du PLU ou encore les permis de construire. Il n’y aura
également qu’un seul degré de juridiction
pour les recours.
Les trois critères pour définir ces projets d’intérêt national majeur
seront l’impact sur
l’emploi, l’impact sur l’environnement et la souveraineté nationale. Cette procédure exorbitante du droit commun est
nécessaire pour attirer en France
de plus grands investissements, synonymes d’un plus grand nombre d’emplois.
Le deuxième élément décisif, c’est l’argent.
L’industrie coûte cher car elle demande du capital et des financements. La spécificité de la France, c’est que nous serons
désormais la seule nation en Europe
à disposer des trois modalités pour le financement industriel, indispensables pour atteindre des objectifs ambitieux
: les crédits d’impôt, les subventions
et la mobilisation de l’épargne privée.
Nous voulons faire feu de tout bois, dans une période difficile sur le plan budgétaire, avec des taux d’intérêt à la hausse, pour
que les financements ne proviennent
pas seulement des fonds publics.
Sur les crédits d’impôt, il y a plusieurs dizaines de milliers d’emplois à
la clef. Nous serons le premier pays européen
à utiliser la facilité européenne du « Temporary Crisis Framework ». Ces crédits d’impôt peuvent être mobilisés sur des projets
décidés jusqu’à la fin 2025, et
s’étaler jusqu’à la fin 2029.
Il n’y a donc pas une minute à perdre. Nos concurrents n’attendront pas.
Ces crédits d’impôt concerneront les investissements incorporels – brevets, licences – et corporels dans les secteurs des panneaux
solaires, des éoliennes, des batteries électriques et des pompes à chaleur.
L’hydrogène fait l’objet de dispositifs
de soutien spécifiques (PIIEC).
Les taux de ces crédits d’impôt seront de 20 à 45%. Leur coût est évalué à environ 500 M€ par an et sera
financé par :
- Le déplafonnement du malus à 50% du prix du véhicule et la révision des
critères de masse et de CO2 sur les véhicules ;
- Le verdissement des flottes des entreprises, notamment sur le barème CO2
et le barème de l’ancienneté du véhicule ;
- Les limitations des dépenses fiscales brunes, qui seront examinées dans
le PLF 2024. La logique est simple : on finance le vert en limitant le brun.
Sur les subventions.
La BPI engagera 2,3 Md€ de prêts directs ou de garanties pour le
financement de l’industrie
verte. Je précise que toute subvention sera
conditionnée à la mesure de l’empreinte carbone
des entreprises. Le diagnostic BEGES sera notamment obligatoire pour les plus grandes de ces entreprises.
Sur l’épargne privée.
Avec d’abord la mise en place d’un Plan Epargne Climat, dont nous attendons
1 Md€ de collecte, grâce à une
rémunération qui devrait être sur le long terme supérieure à celle du livret A ; une grande sécurité ; des conditions
fiscales très attractives,
similaires à celles du livret A, puisqu’à la sortie ce sera 0 impôt et 0 cotisation.
Aucun autre produit financier n’a des conditions fiscales aussi favorables.
J’invite tous ceux qui le peuvent à ouvrir un
Plan Epargne Climat pour leurs enfants. Nous
souhaitons aussi que, dans le PER et l’assurance-vie, au moins une unité de compte soit consacrée aux investissements verts. Il
s’agira d’une obligation légale.
Au total, nous voulons ainsi mobiliser 5 Md€ d’épargne privée pour le
financement de l’industrie verte.
Le troisième grand volet de ce projet de loi, c’est la protection.
Face au tournant de la mondialisation, nous assumons de mieux protéger nos intérêts économiques.
Nous mettrons d’abord en place un label « Excellence Environnementale Européenne » – triple E. Ce label représentera un
bonus pour toute entreprise qui a un
comportement vertueux, avec notamment un accès privilégié à la commande publique, qui représente 150 Md€ par an.
Il s’agira d’une transformation profonde de la culture des acheteurs
publics, où les critères
économiques et écologiques seront appréciés au même niveau. Avec le président de la République et la Première
ministre, nous modifierons ensuite
les critères du bonus électrique.
Ce bonus représente 1,2 Md€ par an, dont 40% sont déjà partis Asie depuis
le mois de janvier 2023. Or, nous n’avons
pas vocation à financer sur des fonds publics le développement des usines en Asie. Nous
voulons donc exclure du bonus les véhicules électriques à faible performance environnementale.
Nous suivrons notamment des critères d’émissions liés à la fabrication,
comme le bilan carbone de l’acier utilisé ou
l’utilisation de matériaux recyclés et biosourcés.
Ces mesures vont conduire à réserver le bonus à des véhicules produits en
Europe. Je rappelle qu’un véhicule
électrique produit sur notre continent émet en moyenne 45% de moins qu’un véhicule produit hors Europe.
Enfin, nous voulons renforcer la formation et la qualification.
Le projet de loi comportera des mesures sur ce sujet comme l’augmentation
de 22% des places dans les Ecoles des
Mines et Telecom à horizon 2027, la création de 100 écoles de production, toujours à horizon 2027, et le renforcement de l’attractivité des métier industriels.
Ces objectifs doivent aller de pair avec la féminisation : j’ai demandé aux
écoles de Bercy de viser 28 % de femmes à
horizon 2030, contre 20 % aujourd’hui.
En conclusion, pour la première fois, nous avons évalué l’empreinte carbone
de ce texte, avec un gain de 41 millions
de tonnes équivalent CO2 d’ici 2030. Cela représente
5% des émissions de nos biens importés.
Je souhaite que cela devienne l’usage sur d’autres textes.
Je rappelle aussi que nous avons échangé avec tous les groupes
parlementaires, pour
écouter et tenir compte de leurs propositions. Je souhaite que nous puissions dégager une majorité cet été, lors du vote
de ce projet de loi
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Nous devons continuer à renforcer notre action
contre les violences intra-familiales. C’est pourquoi, en plus de
l’amélioration continue de l’accueil de ces victimes par les policiers et
gendarmes, nous lançons une campagne d’information pour rappeler à chacun les
gestes à avoir lorsqu’on est témoin ou victime d’une agression.
> Depuis le début de l’année, les éloignements d’étrangers en situation irrégulière ont augmenté de 18,8%, avec 5 464 éloignements sur les 3 premiers mois 2023. Merci aux services mobilisés.
> Journée internationale de lutte contre les LGBTphobies : le ministère de l’Intérieur est pleinement mobilisé contre ces violences avec un renforcement de la formation des policiers et gendarmes pour un meilleur accueil. Nous mettons également en place une cartographie des actes LGBTphobes pour renforcer davantage la sécurité des personnes LGBT+
> En septembre dernier, nous avons mis en place une
nouvelle stratégie de lutte contre la délinquance, en déployant des moyens
exceptionnels dans les 20 départements les plus criminogènes de France. Cette
stratégie porte ses fruits.
Depuis septembre 2022 :
- Vols avec violences: - 12,5 % sur depuis septembre dont -17 % sur les 20
départements les plus criminogènes.
- Violences transports : - 20 % depuis septembre dont – 23,5 % sur les 20
départements dans les départements les plus criminogènes.
> Je me félicite de la décision du Conseil constitutionnel qui vient de valider le projet de loi sur les JO de Paris, dont le traitement algorithmique des images de vidéoprotection, à titre expérimental, dans le respect des garanties fixées. Assurer la sécurité de cet événement inédit est notre priorité.
> Grâce aux moyens inédits
octroyés par la loi d’orientation et de programmation du ministère de
l’Intérieur (LOPMI), le ministère révolutionne sa
transformation numérique
- 7 milliards d’€ et 450 postes dédiés au numérique
- Dépôt de plainte en visio, permis de conduire dématérialisé, procuration 100%
en ligne, etc.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Nous faisons beaucoup ensemble et sommes prêts
à faire plus , dans tous les domaines, avec le Qatar. Ce sera l'objet de la tenue du dialogue stratégique entre
nos 2 pays, que nous sommes convenus de commencer à préparer.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Pour nos valeurs, pour notre propre sécurité et pour préserver les règles qui façonneront le monde de demain, l'agression russe ne peut pas être récompensée. Elle doit être défaite.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Le taux de chômage au premier trimestre 2023
s’établit à 7,1%. Nous atteignons ainsi son plus bas niveau depuis 1982. Le
taux d'emploi continue lui d'augmenter en atteignant un nouveau record : 68,6%
!
Pap Ndiaye (ministre
de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Je me suis engagé à faire progresser la mixité
sociale et scolaire car elle permet à l'École de tenir sa promesse d'égalité
des chances et d’amélioration du climat scolaire.
La diversité des parcours familiaux, la multiplicité des origines sociales et
leurs interactions sont une force et non une faiblesse pour l’École, qui doit
être attractive pour tous, au risque de ne l’être pour personne.
Engagement pris, engagement tenu. Pour la première fois, une mobilisation
nationale est lancée pour faire progresser la mixité de 20% dans tous les
établissements publics.
Cela n'a pas été fait depuis les accords Lang-Cloupet : le ministère et
l'enseignement catholique se sont mis autour de la table pour avancer ensemble.
Signature aujourd’hui d’un protocole commun pour faire avancer la mixité
scolaire et sociale.
> En ce 17 mai, je tenais à échanger aux côtés d’Isabelle Rome avec les élèves et les équipes éducatives qui s’engagent contre les LGBTphobies. « Ici on peut être soi », un message bien réel pour les élèves de 4ème du collège Joliot Curie mobilisés pour lutter contre les préjugés.
> Tous les élèves, quelle que soit leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, sont chez eux dans l’École de la République. Découvrez la nouvelle affiche distribuée à tous les collèges et tous les lycées pour lutter contre les LGBTphobies.
> Premier Conseil Éducation de
l’UE : discussions sur le bilan de la construction de l’Espace européen de
l’éducation, la reconnaissance de la mobilité apprenante et l'importance
cruciale de la lecture, soulignée par les échanges autour de l’évaluation PIRLS
[Programme international de recherche en lecture scolaire.
Pour la première fois en vingt ans, la France réduit de moitié son retard sur
l'UE et gagne 3 points à l’évaluation PIRLS, quand les pays européens en
perdent 11 en moyenne. Nos efforts paient : poursuivons et intensifions notre
action pour les savoirs fondamentaux.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Nos pôles de recherche biomédicale nous sont
enviés à travers le monde. Pour maintenir cette excellence au service des
patients, des nouveaux IHU et bioclusters ont été présentés aujourd'hui par Emmanuel Macron.
Si nous sommes fiers de nos travaux, nous savons également que nous continuer à
les pousser davantage, à faciliter l’innovation et à accélérer leur mise à
l’échelle pour qu'ils deviennent des services pour les patients. C’est le sens
des annonces d'aujourd'hui.
La pandémie mondiale que nous venons
de traverser a démontré la nécessité de maintenir en France une recherche en
santé performante. Sans chercheurs, sans recherche, nous ne pourrons pas
répondre aux révolutions à venir dans le domaine de la santé.
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Il faut soutenir le développement et les filières de l’agriculture
biologique, dans l’objectif que nous nous sommes fixés d’atteindre 18% de la
surface agricole en bio en 2027. Après un premier plan de soutien permettant en
février dernier de pallier l’urgence, ce renforcement emporte non seulement un
soutien massif de 60 M€, mais également un engagement massif par la commande
publique de l’État, et en suscitant la consommation des citoyens. Nous pouvons
tous être acteur du développement de l’agriculture biologique.
> J’étais ce matin dans une exploitation laitière dans l’Oise pour annoncer l’ensemble des dispositifs du plan de soutien au secteur bio qui souffre aujourd’hui d’une baisse de la consommation notamment liée à l’inflation. L’occasion de dialoguer avec les acteurs de la filière et écouter leurs problématiques. Le bio est un secteur d’excellence qu’il faut impérativement préserver et valoriser pour maintenir les reconversions autour de mesures d’urgences pour soutenir les exploitations les plus fragilisées et en confortant la demande notamment par la commande publique. Le renforcement des aides, annoncées ce jour, doit permettre de préserver notre souveraineté alimentaire et accompagner l’évolution de pratiques agricoles toujours plus durables. Etat, collectivités locales, producteurs, distributeurs, chaque acteur doit prendre sa part d’effort pour atteindre les objectifs fixés et participer à maintenir à la fois la production et la consommation.
> Voilà où mène l’hystérisation du débat. Voilà où mène la violence verbale et la légitimation de la violence. Voilà où mènent les mises en scène explicites ou implicites de la violence. A inciter, à justifier la violence la plus lâche, la plus aveugle et la plus imbécile qui soit. A violenter un homme pour le seul motif de porter un nom et pour ses liens familiaux. Plein soutien, pleine condamnation de cet acte abject.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Face au changement climatique, il nous faut,
bien sûr, une industrie verte! C’est-à-dire une industrie qui accélère sa propre transition
écologique, qui prenne sa part des efforts collectifs.
> Il ne faut pas avoir d’indignation sélective, il faut condamner toutes les violences, d’où qu’elles viennent !
> [Centre de lutte contre les violences faites aux élus] L'enjeu, c'est de franchir deux nouveaux paliers : faire un centre à la fois d’analyse et de coordination des menaces contre les élus et considérer que l'écharpe tricolore est une forme d'uniforme républicain.
> La violence, c’est trop facile de la condamner après. Quand condamnez-vous les conseillers régionaux LFI qui manifestent en disant « Louis XVI on t’a décapité, Macron on peut recommencer » ? A quel moment votre indignation n’est pas sélective ? A quel moment dans la façon dont vous vous exprimez ici vous n’encouragez pas cette violence ?
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Adoption définitive de la Loi nucléaire. Comme
sur les énergies renouvelables, nous avons su bâtir une majorité de projet pour
préparer la relance de notre politique nucléaire. Avec toujours le même objectif : être la 1ère grande Nation
à sortir des énergies fossiles !
> J’ai réuni hier l’Alliance des
pays du nucléaire à
Paris. 16 pays européens convaincus que le nucléaire est un incontournable de
la transition énergétique, comme les ENR. Nous avancerons ensemble pour
développer nos coopérations et sortir au plus vite des énergies fossiles. (…)
Nous appelons, ensemble, à la mise en œuvre d’un plan d’action européen pour
développer les coopérations autour du nucléaire pour réussir notre transition énergetique.
L’objectif est de construire une véritable chaîne de valeur européenne,
résiliente et indépendante. Le nucléaire peut fournir jusqu’à 150 GW d’électricité à l’UE d’ici 2050,
ce qui représente 30 à 45 nouveaux réacteurs de forte puissance, des SMR et
450.000 recrutements.
Au-delà des opportunités pour nos économies et nos emplois, le nucléaire est un
incontournable de la transition énergétique, comme les ENR. Il nous permettra d'assurer
notre indépendance et d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
> Les préjugés, les discriminations et la haine envers les LGBT+ n'ont pas et n’auront jamais leur place dans notre société. Fière d’appartenir à une Majorité qui continue à agir pour l’égalité des droits et lutte contre toutes les discriminations !
François Braun
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> Prévention, accès aux soins, gain de temps
médical… Le numérique est un levier clé pour refonder notre système de santé.
Pour aller encore plus loin, j’ai lancé la feuille de route du numérique en santé 2023-2027, qui
se déclinera autour de 18 priorités et 65 objectifs ambitieux.
> En créant 12 nouveaux IHU et 4 nouveaux bioclusters, Emmanuel Macron accélère notre stratégie pour l’excellence de la recherche biomédicale française issue du plan France 2030. Avec une ambition : faire de la France la première nation européenne innovante et souveraine en santé.
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Depuis des mois, nous accompagnons avec force
les Français face à l’inflation: par le bouclier tarifaire, le trimestre anti-inflation, le
programme Mieux manger pour tous et par notre politique de l’emploi. Nous
continuerons d’agir.
> Lancement de la feuille de route du numérique en santé 2023-2027. La France accélère pour exploiter les multiples possibilités offertes par le numérique au service de l’autonomie, pour renforcer la prévention, l’accès aux soins et simplifier la vie des usagers comme des soignants.
> L’emploi est la meilleure politique sociale pour l’émancipation de toutes et tous. On continue jusqu’au plein-emploi !
> Lutter contre les discriminations, agir pour toutes les familles, faciliter le partage de l’autorité parentale et simplifier la vie des familles recomposées & en co-parentalité, c’est ma priorité.
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> Formation aux métiers d’avenir, division par
deux des délais pour implanter une usine, investissements étrangers historiques
: la France est entrée dans une nouvelle ère de réindustrialisation. Après les
30 piteuses, vient le temps des 30 prometteuses !
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Notre ambition est claire : faire de la France
le leader de l’industrie verte en Europe. La France redevient une nation
industrielle.
> L’homophobie tue. La lesbophobie
tue. La biphobie tue. La transphobie tue. Face à ces violences inadmissibles,
nous continuons à agir pour faire reculer la haine, dans toute la société, à
l’école, dans la rue, dans les entreprises.
Nous mobilisons l’industrie contre les stéréotypes sur le genre, l’orientation
sexuelle et l’identité de toutes et tous. Nous pouvons et devons aller plus
loin pour que l’industrie soit le moteur d’une société plus inclusive et
ouverte.
> Les grands industriels se sont engagés à réouvrir les négociations commerciales avec l’ensemble des distributeurs. Un seul objectif : faire baisser l’inflation des produits de grande consommation.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Nous y sommes parvenus : le chômage est au plus
bas depuis 40 ans.
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> Les prix bloqués de la NUPES, la
Hongrie l’a fait. Résultat : 45% d’inflation alimentaire en mars. La TVA à 0% du RN, l’Espagne l’a fait.
Résultat :une inflation qui
passe de 14,6% en janvier à 16,3% en mars. Les propositions des extrêmes face à
l’inflation, c’est du pipeau.
> Avec la réouverture des négociations commerciales entre grands industriels et distributeurs, nous attentons une baisse des prix sur de nombreux produits du quotidien dès septembre.
> L’Etat prend sa part face à
l’inflation, les distributeurs aussi. Aujourd’hui, ce sont les grands
industriels qui nous rejoignent. Les 75 plus grands d’entre eux se sont engagés
à rouvrir les négociations commerciales pour faire baisser les prix en magasin.
Deux conditions pour que les
négociations puissent être rouvertes :
- Les tarifs des produits vendus aux
distributeurs doivent avoir augmenté de plus de 10% en mars.
- Le coût de l'une des matières premières
de ces produits doit avoir augmenté de plus de 20% depuis le 1er mars.
> Comme les distributeurs, les grands industriels prouvent leur esprit de responsabilité à un moment où les Français sont encore confrontés à une inflation alimentaire élevée. Comme promis, ces renégociations ne concerneront pas les PME, et n’impacteront pas les agriculteurs.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> A tous les jeunes qui se demandent « qui
suis-je ? » ou se questionnent sur leur sexualité, je veux dire qu’ils
sont libres. Libres d’aimer ! Ceux qui ne le tolèrent pas ont tort, et ils ne
gagneront pas.
> Malgré les avancées sociétales, le rejet, les insultes, les violences à l'égard des homosexuels perdurent. Je ne m'y ferai jamais. Il est temps que nos enfants grandissent dans une société bienveillante et aimante ! Il est temps que nos enfants se construisent librement.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> En cette journée mondiale de lutte contre
l'homophobie, la biphobie et la transphobie, je réaffirme mon engagement en
faveur de l'égalité et de la liberté. L'amour n'a pas de genre. Soyons unis
pour combattre la haine. Pour une société respectueuse de chacun.
> L’agression de Jean-Baptiste Trogneux est l’expression d’une haine et d’une lâcheté intolérables. La violence doit cesser, il est urgent que chacun revienne à la raison. Il en va des principes qui fondent notre vie en société et notre démocratie.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée
nationale)
> Cette proposition de loi LIOT est un mensonge,
une arnaque et une imposture. Elle est contraire à notre constitution, elle est
signée par ceux qui voulaient reporter l'âge légal à 64 ans et crée
volontairement de la confusion auprès des Français. (…)
Tous les présidents de groupe d'opposition nous ont demandé de ne pas faire
droit à la Constitution et de ne pas respecter la Constitution.
> La sensibilité des Français, la couverture médiatique a profondément évolué sur les violences faites aux femmes. Souvenez-vous il y a quelques années de l'assassinat de Marie Trintignant. C'était Cantat qui était dépeint en victime !
> Ceux qui sont responsables de la démission du Maire de Saint-Brévin, ce sont les groupuscules d'extrême droite. Ce sont ceux qui ont intimidé, menacé et même incendié son domicile. La meilleure réponse c'est que le centre d'accueil des migrants puisse voir le jour.
> Que la gauche vienne expliquer aux Français qu'il ne faut pas expulser et expulser plus vite les étrangers délinquants ! Que la droite vienne expliquer qu'il ne faut pas régulariser ceux qui travaillent et s'intègrent à nos valeurs ! La loi immigration doit pouvoir être votée.
> Augmentation des salaires, partage des profits en entreprise, égalité salariale, emploi des seniors : ce dialogue est absolument nécessaire avec les partenaires sociaux.
> [Réforme des droits de succession] C'est un engagement qu'on a pris donc c'est un engagement qu'on doit pouvoir tenir.
> [Deux milliards pour les classes moyennes] C’est un engagement supplémentaire du président de la République. On va travailler. Il y a plein de pistes. Ce qui compte, c’est qu’à la fin, il y ait deux milliards d’euros rendus aux Français.
> [Agression du petit-neveu de Brigitte Macron] Indignité, lâcheté absolue... Toucher à nos familles devrait être une ligne rouge infranchissable.
Prisca Thévenot (députée, porte-parole)
> L’objectif d’Emmanuel
Macron c’est la réussite de la France. Grâce à
l’action menée depuis 2017, nous avons un pays qui créé plus d’emplois, moins
d’impôt. Continuons à nous donner les moyens de nos ambitions.
● MoDem
Bruno Millienne (député)
> On savait qu'être condamné pour violence conjugale n'était pas un problème pour siéger chez LFI. Qu'en est-il de la suspicion de fraude fiscale et sociale ? Hâte d'entendre le verdict du tribunal mélenchonien !
● Parti radical
> [Communiqué: Journée internationale contre l’homophobie et la
transphobie : le Parti radical appelle à la dépénalisation universelle de
l’homosexualité et de la transidentité
A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la
transphobie, Laurent Hénart, Président du Parti radical, rappelle que « 69 pays
dans le monde pénalisent encore l’homosexualité ou la transidentité, par de la
prison ou la peine de mort. »
Le Parti radical, fidèle à ses valeurs humanistes, appelle à la dépénalisation
universelle de l’homosexualité et de la transidentité.
Pour Catherine Michaud, Conseillère régionale d’Ile-de-France, Déléguée
Nationale du Parti Radical et Présidente de GayLib « la France, pays des droits
de l’Homme et des Libertés, doit reprendre le leadership pour porter une
résolution devant l’ONU dépénalisant l’homosexualité et la transidentité. Être
condamné à mort en raison de qui l’on est, de qui l’on aime est insupportable.»
> [Communiqué :
Réaction aux propositions du Président de la République en matière de
réindustrialisation
Les six annonces stratégiques faites par Emmanuel Macron vont dans le
sens d’une accélération des actions engagées en tenant la ligne politique de la
compétitivité décidée en 2017.
« En utilisant les besoins nouveaux et les technologies nouvelles qui y
sont associées, l’ambition est bien de repositionner la France et son industrie
dans la concurrence internationale, en jouant sur les leviers d’une vraie
stratégie industrielle destinée à développer les investissements productifs »
déclare Alain Bertheas, Secrétaire national en charge de l’industrie.
La bataille pour le climat et la biodiversité doit être considérée comme un
effet d’entrainement à une évolution industrielle, créatrice d’emplois en
intégration avec les services et le commerce digitalisé.
Les investissements productifs ne peuvent être dissociés des investissements
dans le capital humain et les compétences, et « le Parti Radical se
réjouit de l’annonce de 700M€ pour améliorer la formation car la réussite des entreprises
dépend autant de leur force intellectuelle et de l’efficacité de leurs systèmes
et processus que de leurs actifs corporels » souligne Laurent Hénart,
Président du Parti Radical.
Le Parti Radical salue également la relance du programme « Territoire
d’industrie » qui affirme une véritable territorialisation de l’ambition de
réindustrialisation. Miser sur la proximité est une réponse aux besoins et
attentes des territoires, de leurs élus et de leurs populations. « Je me
félicite de la relance du programme Territoire d’industrie avec l’annonce de
100 millions d’euros supplémentaires. Nos territoires sont au cœur de la
réindustrialisation de notre pays » ajoute Dominique Faure, ministre
chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité et vice-présidente du
Parti radical.
Les entreprises comme l’économie sont davantage des êtres vivants que des
machines robotiques. Elles ont besoin de confiance. Confiance dans l’avenir
pour aller de l’avant, embaucher et investir. Confiance dans l’environnement normatif,
régulateur, règlementaire et fiscal. Il y a nécessité pour nos industries à
disposer de règles stables, claires et pérennes mais également de procédures
administratives adaptées à l’échelle temps de l’entreprise.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> [Brexit] Trop tard, le mal est
fait, le Brexit a gagné sur des mensonges et le Royaume Uni a perdu. Le véritable mépris, c’est de mentir
aux gens. Nigel Farage, grand défenseur du Brexit, admet aujourd’hui que la
sortie de l’UE « a échoué »
Il est temps de mettre le groupe Wagner sur la liste européenne des groupes terroristes.
> Tous ceux qui condamnent aujourd’hui l’agression odieuse subie par un proche du Président ont-ils tous la conscience tranquille face à la montée d’une violence détestable et hideuse ? Soyons clairs : pas tous. Stop au bal des hypocrites.
Pascal Canfin
> Au moment où le Green Deal se déploie, nos
frontières européennes deviennent un enjeu clé pour assurer sa bonne mise en
oeuvre, en particulier pour la loi sur la déforestation où nos douanes joueront
un rôle majeur. Bravo Paolo Gentiloni [Commissaire
européenne chargé de l’Economie] pour cette
réforme d'ampleur des douanes européennes.