Voici une sélection, ce 6 mai 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Érigeons les lycées professionnels en véritable
cause nationale. Car plus qu’une réforme, c’est une cause pour nos enfants et
pour la Nation. État, lycées, enseignants, entreprises, collectivités :
chacun a sa part.
15 exemples de transformations : Notre objectif, c’est zéro décrochage.
Pour trop d’élèves, la voie professionnelle est un choix par défaut. Elle doit
redevenir une voie de choix, une voie par choix.
- Dès la rentrée, à partir de la 5ème, chaque élève se verra proposer dans son
cursus un temps dédié à la découverte des métiers.
- Les taux d’insertion et de poursuite d’études par filière et par
établissement, au regard des besoins d’emploi, seront affichés sur Affelnet dès
avril 2024. Ils seront enrichis par les informations sur la rémunération des
métiers en 2025. Pour éviter que les élèves qui ont un niveau fragile
décrochent, il nous faut mieux adapter l’enseignement à leurs besoins et les
accompagner.
- Le soutien en petits groupes sera renforcé dès la rentrée dans les
établissements où les enseignants souhaiteront s’engager au titre du pacte que
je leur propose.
- Dès la rentrée 2023, des cours optionnels seront ouverts au plus près des
aspirations des élèves, des cours de seconde langue vivante, de codage,
d’entrepreneuriat…
- Dès la rentrée avec le dispositif « tous droits ouverts », lorsque
les professeurs, le proviseur, seront inquiets pour un jeune qui décroche, ils
pourront agir immédiatement.
Tous les acteurs des politiques publiques d’accompagnement seront mobilisables
sans délai pour proposer le parcours le plus adéquat. Ouvrir des solutions et
des droits pendant une période donnée pour un jeune qui décroche, c’est
dépasser toutes les rigidités administratives actuelles.
Notre objectif, c’est aussi 100 % d’insertion professionnelle. La moitié
des jeunes qui ont un bac pro, et trois quarts de ceux qui ont un CAP, ne
parviennent pas à trouver un emploi un an après la sortie du lycée. C’est une
aberration.
La carte des formations doit être pensée en fonction des taux d’insertion, des
taux de réussite et des besoins d’emploi. Les formations doivent être plus
lisibles, tournées vers les métiers en tension et d’avenir.
- C’est ce que nous ferons à la rentrée, en ouvrant 80 nouvelles formations,
pour plus de 1000 places, dans des filières d’avenir.
- Les formations qui ne permettent ni insertion professionnelle ni poursuite
d’études seront fermées ou transformées.
- D’ici la fin du mois, chaque établissement disposera de ses indicateurs
d’insertion professionnelle, de poursuite d’études et des besoins actuels de
son bassin d’emploi et des métiers en tension.
- Pour 100 % d’insertion professionnelle, nous allons développer le
mentorat pour que 100 % des élèves volontaires de lycée professionnel
aient un mentor d’ici 2025.
- Pour ceux qui souhaitent s’insérer directement après leur bac, la durée des
stages sera augmentée de 50 %. Pour les autres qui poursuivent dans le
supérieur, ils auront 4 semaines de cours supplémentaires pour mieux
préparer leur entrée en BTS.
- De nouvelles formations de spécialités seront créées pour se spécialiser
après le bac, toujours pour garantir l’insertion professionnelle.
- Aujourd’hui les élèves de lycée professionnel ne sont pas indemnisés pour
leurs stages. Mesure de justice et de mérite, dès la rentrée 2023, ils
percevront une indemnité, de 50 ou 75 ou 100 euros par semaine selon leur
niveau d’étude.
- Un bureau des entreprises sera ouvert dans chaque lycée professionnel à la
rentrée.
- Pour réussir toutes ces transformations, l’État investira près d’un milliard
d’euros supplémentaire par an pour l’avenir des lycées professionnels.
Voilà un résumé en quelques lignes des annonces que j’ai faites à Saintes
aujourd’hui. Nous choisissons d’investir, de donner aux jeunes les moyens de
réussir, car nous avons besoin de leurs talents, de leurs savoir-faire. Et pour
réussir, chacun a un rôle à jouer.
> [Présentation de la
réforme du lycée professionnel – Saintes]
(…) Ce n’est pas simplement une réforme dont je suis venu parler, aujourd’hui,
et sur laquelle nous travaillons depuis maintenant un an avec les ministres. Je
dirais que pour moi c’est une cause nationale. Parce que je crois, comme vous
dans le lycée professionnel, que les élèves qui sont là ont toutes les raisons
d’être fiers d’être dans ces voies. Je le dis avec beaucoup de force parce que
nous avons besoin, pour continuer de réindustrialiser le pays mais aussi de réussir
dans les services à la personne, de réussir dans l’informatique et les métiers
de demain, comme ceux qui sont en tension aujourd’hui, de toutes les filières
dans lesquelles vous vous êtes engagés.
Mais je dis que c'est une cause, parce qu'aujourd'hui, malgré l'investissement
de la nation, malgré le dévouement des enseignants, nous ne sommes pas au
rendez-vous de la promesse que nous devons à ces élèves. Et je pense qu'il faut
être très honnête avec nous-même, avec le constat qu'on doit faire sur les
résultats et la situation dans laquelle est l'enseignement professionnel dans
notre pays.
Ce n'est pas la faute des enseignants, ni des dirigeants de ces établissements,
ce n'est pas la faute des entreprises. C'est le système lui-même qui est
aujourd'hui, pardon de le dire comme ça, mais mal-fichu. Les résultats, y sont
— et je le dis d'autant plus que toutes les réformes depuis de nombreuses
années ne touchent pas le lycée pro — on fait comme si c'était au fond moins
important. Je pense le contraire.
On parle de 621 000 élèves et 64 000 apprentis, c'est-à-dire qu'il y a 1 lycéen
sur 3 dans notre pays qui rentre en lycée professionnel, 1 sur 3, et que si on
a ces merveilleuses statistiques, c'est une fierté pour la nation, on dit qu'on
a dépassé les 80 % de bacheliers, c'est aussi parce qu'il y a le lycée pro.
Mais si on regarde et qu'on ouvre un peu le capot, puisqu’on est dans un
atelier, sur 100 élèves qui rentrent en seconde professionnelle, on en a un
tiers qui va décrocher, sans bac ou équivalent, un tiers. C'est ça la réalité
nationale. Ensuite, on en a 39 sur 100 qui vont intégrer la vie active avec un
bac ou équivalent, mais il y en aura 23 qui seront au chômage à l'issue de leur
cursus. Et 28 qui s'engageront dans les études supérieures, que presque la
moitié d'entre eux, ne réussiront pas. Ce qui veut dire que c'est moins de 40 %
des jeunes diplômés — je parle au niveau national des lycées pros — qui
trouveront un emploi 6 mois après l'obtention de leur diplôme.
Je le dis, ces chiffres sont cruels pour nous tous, mais ça veut dire que si
nous ne faisons rien, on continuera de perpétuer un système qui trahit la
promesse à l'égard de notre jeunesse. Il faut s'y atteler avec beaucoup de
courage, fort de ce que vous avez décrit et au fond, d'assumer que le lycée
professionnel est une cause, parce que ça concerne un tiers de nos jeunes, et
c'est plutôt un tiers de nos jeunes qui ont eu plus de difficultés avant et, en
fait, en quelque sorte, on double les inégalités. Parce que c'est plutôt des
jeunes qui viennent de milieux difficiles, qui ont été moins aidés, qui ont
moins de repères, qui ont moins de relais, qui ont moins de réseaux, en quelque
sorte, pour lesquels, on va reproduire de la difficulté. Je le dis avec
beaucoup de force, les chiffres que je viens d'évoquer, si ça avait été ceux du
lycée général, il y a bien longtemps qu'on aurait fait des réformes sur cette
matière.
Moi, je veux que le lycée professionnel, avec vous tous, redevienne la voie
vers l'emploi et vers le bon emploi. On a aujourd'hui des centaines de milliers
d'emplois non pourvus, alors que sur les 10 métiers les plus recherchés par les
employeurs, 100 % sont des diplômes de l'enseignement professionnel. Dans les
10 métiers où les tensions sont les plus fortes, 8 à 9 sont également des
diplômes de la voie professionnelle, de même que pour les 15 métiers qui
recruteront le plus d'ici 2030, 10 d'entre eux sont des métiers formés par la
voie pro. Donc, on a tout, si je puis dire, si on se donne les moyens pour
réussir et relever cette cause.
On va le faire avec beaucoup de force parce que d'abord, je pense que
collectivement, on a su mener des réformes. On a commencé en lycée pro, et je
veux remercier les ministres, les parlementaires et les professionnels qui ont
aidé, du chef d'œuvre, aux réformes qui se sont conduites ces dernières années,
beaucoup de choses ont été faites.
Et puis on a réussi collectivement une réforme importante dans notre pays qui
est celle de l'apprentissage. Ça fait des décennies qu'on disait que
l'apprentissage en France, il fallait le développer, qu’il fallait atteindre
les 500 000 contrats d'apprentissage par an. On était bloqué entre 200 et
250 000. Au moment où je vous parle, on a passé les 830 000, par an, malgré la
crise Covid, malgré les difficultés économiques, parce qu'on a fait une réforme
en profondeur. On ne s'est pas occupé des débats institutionnels, on a
simplifié, on a associé les branches professionnelles, on a simplifié les
aides, on les a clarifiées, on les a renforcées et on est passé d'environ 250
000 apprentis par an à 830 000 apprentis.
Donc, on sait faire, et ce, dans toutes les catégories d'entreprises,
majoritairement dans les plus petites entreprises, et ce dans toutes les
catégories de qualification, du pro jusqu'au bac +3. On a su faire
collectivement, il n'y a aucune raison qu'on ne sache pas faire pour le lycée
professionnel et on va se donner les moyens parce qu'en plus de ce que la
nation investit aujourd'hui, on va mettre 1 milliard d'euros par an en plus sur
le lycée professionnel pour se donner les moyens autour, pour moi, de 3
objectifs.
D'abord, nous attaquer au décrochage. Je le disais, on a un tiers de décrocheurs,
donc c'est la première bataille. La deuxième, c'est nous attaquer à l'insertion
professionnelle : on ne peut pas se satisfaire du fait que simplement 40 % des
diplômés auront un métier dans les 6 mois. Donc, on doit aller vers 100 %
d'insertion pro. Et troisièmement de reconnaître l'engagement des enseignants
de lycée pro, avec un effort encore significatif et redoublé par rapport à ce
que nous avons pu faire pour le reste de l'Education nationale. Et je le dis en
rendant à nouveau hommage aux enseignants qui, je crois, portent l’excellence
et sont pleinement mobilisés derrière nos élèves.
Premier objectif : s'attaquer au décrochage et viser le zéro décrocheur. Si les
jeunes décrochent, vous l’avez très bien dit, je l’ai noté, dans vos propos, Monsieur
le proviseur, c'est qu'on a d'abord un sujet de choix par défaut, et donc on a
une première bataille qui ne vaut pas que pour le lycée pro, qui est
indispensable, qui est celle de l'orientation. Et je dirais que l'orientation
est d'autant plus importante quand on n'a pas les repères chez soi, quand on ne
peut pas être conseillé par la famille. C'est extrêmement difficile dans le
maquis des formations, des sigles et des métiers de pouvoir se repérer.
Donc, si on veut gagner cette bataille et éviter, en quelque sorte, que ce soit
un choix par défaut ou mal orienté, on doit réussir à faire que le lycée pro
soit une voie par choix, et donc, premier élément de l'orientation, il faut
susciter des vocations.
C'est pourquoi, à partir de la rentrée prochaine, à partir de la cinquième,
chaque élève se verra proposer dans son cursus pédagogique un temps dédié à la
découverte des métiers. C'est ce que nous allons lancer à partir de la 5ème
pour éveiller les vocations. Ce qui veut dire aussi qu'on aura des professionnels,
des enseignants de lycée pro qui pourront aller dans les établissements
présenter leur métier, dans ce cadre, mais qu’on va aussi ouvrir beaucoup plus
les collèges à l'entrée des collectivités locales et des entreprises pour
qu'elles viennent présenter les métiers, les besoins, les métiers qui sont en
tension, les métiers de demain. Et ça, c'est indispensable. Donc, ce sera
institutionnalisé dans tous les établissements. Mais les enseignants du lycée
pro seront associés, tout particulièrement, à ce travail.
Ensuite, cela suppose aussi un effort de vérité au moment de l'orientation. On
avait, il faut bien le dire, un manque d'information trop important sur la
nature des filières et leurs débouchés. Dire qu'une formation ne mène pas à
l'emploi, c'est blâmer personne, mais c'est juste donner des instruments pour
s'orienter à un élève et à ses parents, c'est redonner pleinement du sens à la
formation à un métier et de la motivation aux élèves. Et donc, les familles
doivent pouvoir connaître quels sont les débouchés de tel CAP ou Bac Pro, et
cela s’améliore puisqu’elles disposent, cette année, parce qu’on a fait
l’effort là dans l’année qui vient de s’écouler. Sur Affelnet maintenant, on a
les taux d’insertion par filière au niveau régional. On va poursuivre ce
travail de transparence, dans le système, et sortir de tous les faux-semblants.
Et ce qui fait que nous afficherons les taux d’insertion et de poursuite
d’études par filière et par établissement, mis au regard, d’ailleurs, du besoin
d’emploi. Ce sera prêt pour la prochaine campagne Affelnet d’avril 2024, et ce
sera enrichi à terme d’informations sur les rémunérations par filière en avril
2025.
Ce qui veut dire que toute famille et tout élève, au printemps prochain, aura
la possibilité de dire quand il voit dans tel établissement, telle filière,
combien des élèves sont allés derrière vers un BTS ou une autre formation en
sup’ ou combien sont allés vers un emploi et en ont eu un. Et quand on a une
filière, et je ne blâme personne, une formation où il y a très peu de débouchés
en emploi, très peu de débouchés en enseignement supérieur, ça veut dire que
c'est sans doute une filière qu'il faut fermer. Et qu'il faut avoir le courage
de le faire, et plutôt d’ouvrir là où on a des besoins. Mais ça, c'est un
instrument d'orientation pour les familles et pour les jeunes qu’on a amélioré,
là, dès ce printemps, et qu'on va complètement améliorer à l'échelle de
l'établissement et des filières pour le printemps prochain.
Deuxième élément pour viser le zéro décrocheur, c'est évidemment de mettre plus
de moyens dans le lycée pro pour venir auprès des élèves qui ont des
difficultés. On a trop d'élèves qui décrochent en raison de difficultés de
départ. A l'entrée en seconde, on a 40 % des élèves qui ont une maîtrise fragile,
voire insuffisante de la lecture, et donc les difficultés sont beaucoup plus
importantes, on le sait, que dans l'enseignement général. Si on ne se donne pas
encore plus de moyens pour y pallier et pour y répondre, on n'y arrivera pas.
L'idée, c'est véritablement de donner les moyens aux enseignants de faire
davantage de travail en petits groupes, d'avoir plus d'accompagnement
individualisé, de remettre des moyens sur l'accompagnement pour les élèves en
situation de handicap. Pendant la scolarité, pour éviter le décrochage, il faut
que l'enseignement soit plus adapté aux besoins des élèves. On va donc
généraliser le soutien en petits groupes, il sera renforcé dès la rentrée dans
les établissements dans lesquels les enseignants souhaiteront s'engager. C'est
un dialogue et un travail pédagogique qui doit être fait établissement par
établissement. Il ne faut pas qu'il y ait une règle unique au niveau national,
c'est les chefs d'établissement avec la communauté pédagogique qui doit évaluer
les besoins et en fonction de cela, on pourra avoir des heures de mathématiques
et de français qui pourront être allouées, voir aussi comment prendre en compte
les difficultés des allophones qui sont en plus grand nombre dans les lycées
professionnels que dans l'enseignement général et dans le cadre — j'y
reviendrai tout à l'heure — de ce qu'on fait avec le pacte, de donner les
moyens aux enseignants de pouvoir traiter ce sujet.
Nous ouvrirons aussi des cours optionnels, au plus près des aspirations des
élèves, comme par exemple les cours d'entrepreneuriat, une seconde langue
vivante, là aussi, parce que les besoins doivent être différenciés. Il faut
redonner de la souplesse sur ce sujet. Il nous faut également mettre des outils
plus efficaces pour atteindre l'objectif du zéro décrochage. On sait bien que
l'une des difficultés, c'est quand on fait l'évaluation, à la fin du premier
trimestre, qu'on a des élèves qui ne vont pas y arriver, et ça existe, que
malgré les efforts, malgré tout ce qui est fait par les enseignants, le
décrochage est trop important. Bien souvent, on est dans des situations
ubuesques où pour des questions administratives, il faut attendre la fin de
l'année pour pouvoir inscrire cet élève, soit vers une école de la seconde
chance, soit dans un EPIDE, soit dans un établissement plus adapté, où il sera
mieux pris en compte, où il sera mieux accompagné et qui correspond à ses
besoins. Là, nous allons ouvrir dès la rentrée 2023 un dispositif tous droits
ouverts, qui est que lorsque les professeurs et le proviseur seront inquiets
pour un jeune qui s'absente, décroche, ils pourront agir immédiatement, sans
attendre l'expiration de délais administratifs, qui sont préjudiciables à
l'intérêt du jeune et de manière collégiale, en fonction de l'évaluation qu'ils
font, de pouvoir travailler avec la Mission locale, les écoles de la deuxième
chance, les EPIDES, pour mobiliser sans délai les bonnes solutions pour les
élèves, tels que vous les aurez évaluées et éviter qu'on gâche complètement une
année scolaire et qu'on laisse une situation de déscolarisation s'installer.
C'est ce qui arrive, on le sait aussi pour beaucoup trop de jeunes qui sont
dans ces situations de difficulté. Il nous faut traiter chaque étape du
parcours scolaire, en orientant mieux, en redonnant beaucoup plus de moyens
pédagogiques pour aller chercher les jeunes qui sont en difficulté sur des
compétences de base, dès la première année du lycée pro, avec des petits
groupes, avec plus de moyens, et en ayant des solutions beaucoup plus flexibles
pour les décrocheurs qu'on n'arrive pas à rattraper et en évitant la
déscolarisation. Ce sont les éléments clés d'un nouveau dispositif qu'on va
déployer à partir de la rentrée prochaine, et en quelque sorte permettre à
chaque lycée avec ses enseignants, faire du sur mesure et d’apporter la bonne
réponse pour les élèves et les familles.
Deuxièmement, on doit, ensuite, atteindre un objectif de 100 % d’insertion.
Aujourd'hui, je le disais, la moitié de ceux qui ont un bac pro et les trois
quarts de ceux qui ont un CAP ne parviennent pas à trouver un emploi un an
après la sortie du lycée, ce qui est une aberration. Nous avons, des diplômes
qui ont des intitulés qui sont parfois incompréhensibles, vous l'avez très bien
dit, la question de lisibilité. On sait aussi qu'on a des filières sur
lesquelles, cela dépend des territoires. La réalité, c’est que certaines
filières débouchent beaucoup trop vers une absence de solution pour les jeunes.
Je prends un exemple parmi tant d'autres : le bac pro : accueil, relation
client et usager. Au niveau national, on a 7 200 élèves en terminale
aujourd'hui, au moment où je vous parle, on en a 1 500 qui seront en emploi, 1
900 qui auront leur BTS après le bac et 3 800 dont on sait aujourd'hui qu'ils
seront au chômage. Est-ce qu'on peut, dignement, continuer de dire : on va
continuer d'inscrire 7 200 élèves, chaque année, en terminale et on sait qu'on
aura 3 800 qui n'auront ni diplômes, ni débouchés ? On peut regarder, les yeux
dans les yeux, les familles et les élèves, au niveau de la nation, en disant :
on va continuer, c'est vraiment une bonne voie, c'est respectueux ? Moi je ne
crois pas. On doit pour cela adapter beaucoup plus. On va faire mieux pour la
rentrée prochaine. On doit adapter beaucoup plus la carte des formations, en
fonction des besoins et dire : je défends toutes les formations et je n'en
ferme jamais ; ce n'est pas une bonne solution. Ce n'est pas une bonne solution
du tout, de dire juste : je vais en ouvrir des nouvelles. Non, parce qu'il y a
des formations sur lesquelles il n'y a plus de débouchés, parce que l'économie
bouge, parce que les besoins bougent et c'est une réalité.
On a trois instruments pour pouvoir faire une carte des formations
intelligentes.
La première chose, c'est ce qu'on va donner justement aux familles et aux
élèves. Quand on a une formation dans un établissement où il y a un mauvais
taux d'accès à l'enseignement supérieur et un mauvais taux d'accès à l'emploi,
c'est une formation qu'il ne faut pas garder, c'est clair. Quand on peut avoir
des formations sur lesquelles beaucoup de jeunes vont s'orienter vers l’emploi,
quand on a un taux raisonnable, quand on est dans la moyenne nationale pour
accéder à une profession, il faut absolument garder la formation, même s'il y
en a peu qui choisissent les voies supérieures. Il peut y en avoir qui vont
plutôt former des élèves qui vont choisir majoritairement d’aller vers le sup
et qui auront un diplôme mais si on a des formations où les élèves n’ont ni
accès à des diplômes, ni accès à un emploi, il ne faut pas les garder. C’est le
premier instrument.
Le deuxième instrument, c’est évidemment ce qu’on a avec les régions, avec les
branches professionnelles. C'est la carte des métiers en tension. Quand
on a des métiers en tension à l'échelle d'un territoire sur les services à la
personne ou tous les métiers du ferroviaire dans une ville ô combien engagée
sur ces métiers, historiquement une région qui en a besoin, dans les métiers de
l'aéronautique, un peu plus au sud, y compris certains métiers agricoles, il est
intelligent parfois de rouvrir des formations.
Puis on a une troisième chose, c'est la carte des métiers en devenir. On sait
qu'à horizon de 5 ou 10 ans, la nation aura besoin encore plus de former
certaines compétences. Ces trois instruments, c'est-à-dire la réalité des
débouchés, les métiers en tension d'aujourd'hui et les métiers en devenir,
compte tenu de notre stratégie actuelle et de ce qu'on sait dire, et on sait
qu'on en a, par exemple dans la rénovation énergétique des bâtiments, dans le
nucléaire, dans le renouvelable, dans le numérique, on sait dire ce sur quoi la
nation aura besoin de continuer à former. Tout ceci doit nous conduire à
réaménager nos cartes de formation de manière beaucoup plus, à la fois
transparente et courageuse, c'est-à-dire de fermer là où il faut et d'ouvrir
plus massivement là où il le faut. On devra, ainsi, avoir ce courage et
transformer les choses.
L'évaluation et l'évolution de cette carte des formations, elle ne doit pas se
faire depuis Paris. Elle doit se faire au niveau de chaque territoire, du
bassin d'emploi et même, je dirai, en associant d'abord chaque établissement.
Ce qu'on va faire, dès les prochaines semaines, c'est donner à chaque
établissement ses taux d'insertion et de poursuite d'études par formation à chaque
chef d'établissement et à l'ensemble de sa communauté pédagogique.
Ensuite, avec les régions, mais également avec les métropoles, les communes,
départements, l'ensemble des services compétents et les branches
professionnelles, on va avoir, au niveau de chaque établissement, un travail
qu'on va demander pour évaluer ensemble où on identifie les formations qu'il
faut fermer ou ouvrir. En quelque sorte, ces CNR doivent regrouper toutes les
parties prenantes, les enseignants, les acteurs économiques, les collectivités
pour identifier les leviers d’action, proposer des projets pédagogiques, avec
le fonds d’innovation qui sera mis à disposition, et proposer une évolution de
la carte des formations. Ces propositions seront ensuite examinées sous l’égide
du sous-préfet au niveau du bassin d’emploi, parce qu’on va concentrer
justement l’action locale de l’Etat pour coordonner ce travail. Il appartiendra
alors au conseil régional et à l’Etat d’ajuster la carte des formations pour
s’adapter à l’ensemble des évolutions des compétences requises. C’est un
travail qui va commencer dès maintenant, qu’on va poursuivre à l’été-automne,
pour pouvoir, d’ici à la fin de l’année, faire évoluer ces cartes des
formations en fonction des réalités. On doit donc avoir le courage d'arriver à
une carte des formations dynamiques pour ne pas perpétuer les situations
d'échec collectif qui parfois existent. Nous accompagnerons évidemment ces
transformations en mettant des moyens, via le plan France 2030, pour beaucoup
mieux cofinancer avec les régions, la mise à disposition de nouveaux plateaux
techniques, former, accompagner les enseignants dont les formations seront
fermées et faire beaucoup mieux que ce qu'on a fait jusque-là, et déployer
aussi l'innovation.
On sait que sur certains plateaux, il faut aussi déployer de l'innovation avec
des casques de réalité virtuelle, la possibilité d'avoir accès à certains
gestes, certains métiers, par des moyens qui sont aussi ceux que l'innovation
nous permet d'avoir. Pour atteindre un objectif de 100 % d'insertion
professionnelle, on doit aller au-delà.
Le premier pilier, c'est la carte des formations. Le deuxième élément, c'est
l'accompagnement, ce que vous avez très bien dit tout à l'heure, avec quelques
éléments que vous avez commencés à faire ici, sur lesquels vous reveniez, et je
voudrais insister sur quelques-uns d'entre eux. D'abord, le mentorat qui permet
aux élèves de bénéficier de conseils de vie, de carrière d'un aîné. Pour le
développer, je sais qu'on peut compter sur les entreprises et pour qu'elles
permettent à leurs salariés de pleinement s'engager dans ces démarches, c’est
ce que plusieurs réseaux ici portent, avec beaucoup d'entrain et de courage, et
je les en remercie. Le mentorat doit être universel pour tous les élèves de
lycée professionnel. Ce qui veut dire qu’à partir de la rentrée, nous allons
monter en charge pour que 100 % des élèves volontaires de lycée pro aient un
mentor d'ici 2025. C'est tout à fait atteignable. 150 000 jeunes sont
accompagnés en 2022, la cible était de 200 000. On doit pouvoir aller donc sur
la totalité de ceux qui choisissent, ce qui est potentiellement, justement, 600
000 points de cohorte, ce qui est tout à fait atteignable. Cela c’est une
mobilisation de toutes les entreprises, des fédérations qui sont là, une
simplification des règles et une mobilisation de tous pour qu'il y ait cet
accompagnement, qui permet de donner des conseils de vie, d'organisation et
d'orientation aux élèves.
Nous mettrons de la souplesse, aussi, et construirons une année de terminale,
sur mesure, en respectant la finalité du bac pro. Et ça, c'est une souplesse
qu'on va donner aux enseignants, aux établissements, en fonction des projets
des élèves. Ce que je veux dire par là, c'est que certains veulent obtenir un
diplôme, puis accéder à l'emploi. D'autres veulent poursuivre des études. En
fonction de ça, il faut pouvoir donner de la souplesse à l'année de terminale.
Au fond, c'est du bon sens et beaucoup plus qu'on ne le fait aujourd'hui.
Pour ceux qui voudront immédiatement s'insérer avec le bac en poche, la durée
des stages sera augmentée de 50 % et ils seront accompagnés par Pôle emploi,
tout au long de leur année scolaire, et donc demain, France Travail, pour les
aider justement à avoir un contact avec les employeurs potentiels et les aider,
en quelque sorte, à une transition. Ce qui permettra aussi d'évaluer les choses
et d'aller à certaines années postbac quand ils sont trop jeunes. En tout cas,
on va adapter leur terminale si leur projet n'est pas de poursuivre des études
supérieures. Pour les autres, ils auront une période de quatre semaines de
cours supplémentaires pour mieux préparer leur entrée en BTS. La révision des
modalités du nouveau bac sera effective pour tous les élèves qui entrent en
première pro, dès septembre 2023.
Cette souplesse en fonction du projet est, je crois, un élément important pour
beaucoup mieux se préparer à l'année postbac, qu'elle soit vers le travail ou
qu'elle soit vers les études supérieures.
Il y a aussi des spécialisations professionnelles qui doivent être mises en
place. Ce sont les formations complémentaires que vous avez déployées dans
votre établissement, pour, en effet, qu'un jeune diplômé puisse acquérir une
professionnalisation souhaitée par l'entreprise. Là aussi, soyons clair, avec
les réformes successives, il y a moins de redoublements qu'avant. Vous avez des
élèves plus jeunes qui arrivent en lycée pro et donc vous avez, vous l'avez
très bien dit vous-même, des élèves qui sortent parfois plus jeunes, trop
jeunes pour les entreprises. Et on sait qu'on a des besoins et que les
entreprises disent : « je n'ai pas besoin qu'il aille faire trois ou quatre ans
de sup. Il sait qu'il veut venir dans mon secteur. Je sais que j'en ai besoin.
Il y a besoin de monter un an postbac pour former mieux ce jeune ».
Et donc, ces spécialisations professionnelles, d'une année, pour qu'un jeune
diplômé puisse acquérir la professionnalisation souhaitée, nous allons les
déployer. Les études montrent que ces mentions augmentent l'employabilité des
jeunes d'au moins 20 points, donc elles sont très efficaces, parce qu'on sait
qu'on a des jeunes motivés, que ça correspond à un besoin local. Et en quelque
sorte, on a fait sur ces formations complémentaires exactement le travail qu'on
doit faire sur toutes les branches et sur toutes les formations. Donc là, il
faut les développer et en effet, ce qui a été fait ici avec la SNCF, qui a
annoncé un partenariat pour le certificat de spécialisation professionnelle
post bac pro en vue d'intégrer les métiers de la SNCF, qu'il s'agisse de
l'accueil des voyageurs, de l'entretien des équipements roulants ou de la
transformation des infrastructures du réseau, c'est la bonne approche et le
campus que vous avez créé, c'est la bonne approche pour ce faire.
Par ailleurs, et donc en plus de l'orientation, en plus de ces accompagnements
d’adaptation, les formations en lycée professionnel doivent être, comme
l'apprentissage, le reflet de la réalité du monde professionnel d'aujourd'hui.
Et donc, on doit continuer de créer, en quelque sorte, plus de liens entre le
monde éducatif et le monde de l'entreprise, en assumant que le lycée pro est
une troisième voie. Ce n'est pas une voie qui est celle de l'entreprise, c'est
la grande différence. C'est dans l'Éducation nationale, mais c'est différent du
lycée général compte tenu, justement, des vocations et des métiers auxquels on
prépare.
Et donc, à la rentrée, nous allons mettre en place un bureau des entreprises
dans chaque lycée professionnel. À la tête de ce bureau, ce sera, selon les spécialités
de chaque établissement, soit un acteur du marché de l'emploi, soit un
enseignant engagé dans la relation école-entreprise et chaque chef
d'établissement sera associé à ce recrutement. Le bureau aura pour mission
d'accompagner les jeunes dans la recherche des stages, de suivre la qualité des
stages ou de l'apprentissage, de développer des partenariats, en lien avec le
chef d'établissement et les enseignants. Il faut dégager du temps et des
compétences en la matière.
Nous allons aussi accélérer le recrutement des professeurs associés pour
permettre à des professionnels ayant des compétences dans les métiers d'avenir
ou très spécifiques, où on n'a pas forcément des compétences, et ça ne justifie
pas forcément des recrutements à temps plein ou tout de suite des
qualifications, mais dans des métiers comme l'hydraulique, l'éolien, le
nucléaire, pour épauler les enseignants, on aura et on déploiera ces
enseignants associés.
Et puis enfin, pour aller vers cette insertion améliorée, et ce 100 % d'insertion,
on doit aussi valoriser davantage l'investissement des élèves eux-mêmes. Les
stages viennent compléter la formation académique des élèves, ils ont donc
beaucoup à y apprendre ; à la fois un savoir-faire, un savoir-être. On sait ô
combien c’est important et c’est porteur de qualification pour les élèves et il
faut qu’on puisse garantir à ces jeunes des stages de qualité dans lesquels,
justement, ils apprendront, aux côtés des entreprises et de leurs maîtres de
stage et en lien avec leurs enseignants.
Les élèves seront d'autant plus motivés qu'ils auront une indemnité de stage
progressive. Je crois que c'est assez juste et que c'est cohérent et que ça
valorise aussi pour les élèves et leurs familles cet engagement. 50 euros par
semaine en première année de CAP et de seconde, 75 euros par semaine en
deuxième année de CAP et en première, et 100 euros par semaine en terminale.
Cette indemnité de stage, c'est à la fois une mesure de justice et de mérite et
c'est un engagement fort de l'Etat qui prendra à sa charge l'indemnisation des
stages. Je pense aussi que c'est reconnaître que c'est un travail qui est
demandé aux élèves. C'est un engagement. Que ce n'est pas un temps de formation
académique et qu'il est reconnu par la Nation et accompagné.
Il faut par ailleurs que le diplôme soit pleinement un pont vers l'emploi, et
donc là-dessus, on va continuer à consolider ce lien. Je terminerai sur ce
point pour le 100 % insertion en créant des filets de sécurité une fois le bac
en poche, c'est-à-dire tous ceux qui ont le bac en poche sont aujourd'hui trop
livrés à eux-mêmes. Ce sont 15 à 20 000 jeunes par an et ils se verront
proposer un soutien par les conseillers de France Travail, pour avoir toutes
les chances de s'insérer au mieux. Ce sera applicable dès la rentrée de
septembre. Et puis un parcours de consolidation pour permettre aux jeunes de
bac pro inscrits en BTS qui en ressentent dès la fin du premier trimestre, le
besoin, d'être accompagnés, la possibilité de suivre des cours
d'approfondissement, et ils auront ainsi toutes les chances d'obtenir leur BTS
dans les meilleures conditions.
Dès la rentrée, on va expérimenter, avec des enseignants qui seront volontaires
pour s'engager et qui seront rémunérés, ce faisant, et avec l'idée de
généraliser pour 2024 cet accompagnement qui va permettre à des enseignants
volontaires du lycée pro d'aller accompagner des élèves, durant leur première
année, en enseignement supérieur pour permettre, pour éviter le décrochage, si
je puis dire, dans cette année qui est une année de transition.
Tout ça, c'est un ensemble de changements très profonds, mais qui répond aux
besoins qu'on a identifiés. Qui reprend des initiatives comme celle que vous
avez conduite ici qui marchent et qui va nous permettre d'aller vers le 100 %
insertion en sortant du lycée professionnel.
Et puis, la troisième bataille, c'est évidemment de reconnaître l'engagement
des enseignants du lycée professionnel. Je le disais, les élèves du lycée pro
ont plus de difficultés qu’ailleurs au départ et leur prise en charge nécessite
du sur-mesure, des actions diverses, propres à ces établissements, et on doit
reconnaître l’engagement des professeurs à la hauteur de ces enjeux.
Alors, d’abord, les enseignants du lycée professionnel, évidemment, sont
concernés par les revalorisations inconditionnelles qui ont été détaillées par
le ministre de l’Education nationale ces dernières semaines. Et donc comme pour
l’ensemble des enseignants, sans tâche nouvelle, sans condition, ils auront —
cela dépend du niveau de carrière — entre 1100 euros et plus de 2600 euros nets
par an. Concrètement, c’est entre 100 et 230 euros nets en plus par mois pour
tout le monde, sans condition, dès cette année.
Ensuite, au titre du Pacte pour le lycée professionnel, les enseignants du
lycée professionnel auront toute une palette de missions nouvelles, comprenant
en complément des missions de continuité du service et des savoirs
fondamentaux, c'est-à-dire de remplacement de courte durée, de cours dédoublés,
d'accompagnement individualisé ou de coordination justement de ce travail pour
les CNR de cartographie. Ce sera aussi la participation à l'ensemble des
nouveaux dispositifs du lycée pro, des options, l'intervention dans les
parcours de consolidation, l'intervention dans le dispositif Ambition emploi,
les accueils de collégiens sur les plateaux techniques, que j'évoquais tout à
l'heure pour l'orientation, ou le travail qu'ils sont prêts à faire en
accompagnement pour des élèves en première année de sup’.
En contrepartie de ces nouvelles missions, qui sont la traduction concrète de
notre effort collectif pour la réussite des élèves du lycée professionnel,
chaque professeur engagé et volontaire pourra prétendre, dès cette année, à
avoir une augmentation jusqu'à 7 500 euros brut annuels. Ce qui veut dire que,
socle plus Pacte, pour ceux qui sont volontaires pour le Pacte, ce sera de 680
à 780 euros par mois en plus pour les enseignants qui s'engagent dans cette
logique. Ce qui, vous le voyez, est considérable parce que c'est un
investissement de la Nation et je pense que la transformation que j'évoque,
elle ne peut pas se faire sans qu'il y ait un engagement, plein et entier, des
enseignants qui y croient, adhèrent et sont prêts à s'engager. Le rôle de ces
enseignants volontaires sera enrichi. Ils deviendront également l'interface
entre les lycées et les entreprises, les institutions, les partenaires et tous
les acteurs du service public de l'emploi.
Et puis parce que diriger un lycée professionnel, c'est aussi faire ce lien
entre le monde de l'éducation et le travail, il faut que les chefs
d'établissement à qui on va demander en plus ce travail sur les formations, et
la construction de ce projet, aient le meilleur des deux mondes. Il faut qu'ils
soient pleinement reconnus dans le rôle d'animateur d'équipe. D'abord, on va
leur donner des indicateurs plus précis, dès les prochaines semaines, la
possibilité de faire, des responsabilités pour bâtir cette carte et des vrais
objectifs pour contractualiser. Et pour ça, les chefs d'établissement seront
plus autonomes pour tracer le chemin qu'ils souhaitent emprunter avec leurs
équipes, pour accompagner ces élèves vers la réussite. Le Pacte, pour eux,
c'est d'avoir un cadre plus clair pour la réussite des élèves, plus de moyens,
mais également des moyens budgétaires qui leur seront destinés et leur fonction
sera aussi pleinement revalorisée dans la rémunération.
C'est grâce à l'engagement fort des enseignants, des équipes de direction, de
toute la communauté éducative du lycée professionnel que nous réussirons cette
réforme essentielle, vous l’avez compris, pour l'avenir de nos jeunes et celui
de la Nation.
Voilà les trois axes de cette transformation que je veux que nous puissions
conduire à l'échelle de la Nation tous ensemble. Je l'ai dit, c'est pour moi
une transformation essentielle et même plus une cause. Parce que le lycée
professionnel aujourd'hui, cumule trop de difficultés. Et en quelque sorte, il
reproduit les déterminismes. J'entends beaucoup de voix qui s'élèvent. Alors,
on vous dira que tout ça est une privatisation, je connais par cœur tous les
arguments ; qu’on est en train de donner le lycée professionnel aux
entreprises. Formidable. Mais enfin, que tous ceux qui défendent le système tel
qu'il fonctionne aujourd'hui en répondent, et en répondent au regard des
chiffres que j'évoquais.
Moi, je défends tous les enseignants, tous les chefs d'établissement, tous les
jeunes et toutes les familles qui y sont, mais je dis juste : notre
responsabilité, c'est de leur donner les moyens de ne pas rester dans la
situation qui est la nôtre, parce que c'est celle d'un échec collectif et d'un
déterminisme social. Notre devoir, c'est de lutter contre ce déterminisme,
c'est de permettre à des jeunes, précisément parce qu'ils viennent peut-être
d'une ville qui est plus en difficulté, d'une famille qui est plus en
difficulté, peut-être parce qu'ils ont été moins bien accompagnés, à un moment
de leur parcours scolaire, de leur permettre de rattraper ça et donc de mettre
plus de moyens de la Nation et de reconnaître, de leur donner les moyens de
choisir, de donner les moyens à leurs enseignants de mieux les accompagner, de
redoubler les efforts pédagogiques et de donner aux entreprises la possibilité
de leur offrir des débouchés plus clairs et plus lisibles.
C'est pourquoi nous mettrons 1 milliard d'euros par an en plus sur les lycées
professionnels, sur l’ensemble des mesures que j’ai évoquées et c’est aussi
pour ça que nous continuerons de valoriser l’ensemble de ces métiers quels que
soient les secteurs.
Et à ce titre, en septembre 2024, la France accueillera à Lyon la magnifique
compétition mondiale des métiers, WorldSkills, qui permet à des jeunes de moins
de 23 ans issus de 85 nations de confronter leurs pratiques professionnelles
autour de 60 métiers. Je le dis parce que c’est notre fierté, chaque année je
reçois les jeunes qui gagnent ces compétitions. On va, nous, les organiser en
2024. Ce sont des jeunes qui ont fait vos parcours. Ce sont des jeunes à qui
parfois on a dit : « va là parce que tu ne sais rien faire d'autre ». Qu’on n’a
pas su reconnaître. Et parce qu’il y a un enseignant, une entreprise qui a cru
en eux, un collectif, ils se retrouvent à représenter les couleurs de la France
dans les compétitions internationales et à porter ces métiers et être
fiers.
Et donc, ces Worldskills, on les accueillera, on les reconnaîtra, mais ils sont
comme nos meilleurs ouvriers de France, nos meilleurs apprentis de France, tout
ce que nous avons fait dans tous les métiers qui viennent consacrer ensuite un
parcours d’excellence qui part des filières et des formations où vous êtes
aujourd’hui. Et en quelque sorte, c’est la démonstration que le lycée près de
chez soi peut mener très loin et qu’il ne faut pas croire non plus tous les
gens qui expliquent qu’il faudrait aller très loin dans les métropoles pour
avoir des formations qui permettent d’avoir un travail.
Le rôle de la Nation, c’est aussi de permettre d’avoir dans le lycée du coin un
métier qui mène très loin, et c’est une réalité si on s’en donne les moyens. Et
vous le voyez bien aussi que ce qu’on est en train de bâtir, c’est une vraie
réponse à la fracture des territoires et des destins dans laquelle certains
voudraient nous enfermer. Parce que ce n'est pas une réalité. Donc à nous de
jouer en étant pragmatiques collectivement et en ayant comme objectif que
l'avenir de nos jeunes, et rien d'autre. Merci pour votre engagement en tous
cas, merci de nous accueillir ici. Vous pouvez compter sur notre détermination,
elle est pleine et entière.
> [Intervention au Conseil
présidentiel du développement]
Deux minutes pour parler de solidarité internationale.
La France doit en effet donner l'exemple. Pourquoi ? Parce qu'en luttant contre
la pauvreté dans le monde, nous luttons contre les causes profondes des
guerres. Parce qu’en apportant de l'aide humanitaire, nous incarnons nos
valeurs. Parce qu'en étant solidaires avec les pays qui sont les plus
vulnérables face aux impacts du réchauffement climatique, comme les inondations
ou les sécheresses, nous luttons pour un ordre international plus juste, car
ces pays ne sont pas responsables du changement climatique. Parce qu'en
investissant dans la sortie du charbon et dans les énergies renouvelables
au-delà de nos frontières, en investissant dans la protection des forêts et des
océans, nous protégeons l'avenir de nos jeunes générations. Parce qu'en
appuyant la formation de milliers de soignants dans les pays les plus fragiles,
nous investissons dans notre sécurité collective.
Voilà pourquoi la solidarité internationale est clé. Et voilà pourquoi la
France est engagée. La France est aujourd'hui solidaire. Nous sommes même
devenus le quatrième pays au monde pourvoyeur d'aides. Nous avons investi 15
milliards d'euros dans notre solidarité internationale en 2022. Là où nous
investissions 10 milliards d'euros en 2017. Donc vous voyez la progression en
cinq ans.
La France apporte sa juste part et même plus pour financer l'action climatique
dans les pays en développement, comme prévu par l'Accord de Paris. Car cette
solidarité, elle incarne nos valeurs humanistes et nous pouvons en être fiers.
Mais face aux défis qui sont les nôtres, face aux crises qui viennent chaque
jour mettre en péril les populations, je pense à l'épidémie de Covid19 ,je
pense aux répercussions profondes de l'agression russe en Ukraine, face au
changement climatique dont nous voyons et ressentons déjà les effets
dramatiques, il est de notre devoir d'accentuer l'effort au niveau mondial et
d’embarquer tous les États, tous les acteurs en capacité d'agir dans cet effort
et de bâtir un nouvel ordre mondial plus juste et plus solidaire.
Nous avons pour ça une échéance : les 22 et 23 juin prochains. C'est l'échéance
à laquelle nous organisons à Paris un grand sommet international qui réunira
tous ces acteurs avec un objectif : conclure un nouveau pacte.
Plus de moyens pour les pays vulnérables, plus d'investissements pour la
transition climatique, plus de mobilisation des acteurs privés. Ce pacte de
Paris, c'est un nouveau consensus international que nous voulons construire. Ce
matin, j'ai demandé à la Première ministre d'engager de larges consultations
pour présenter la nouvelle stratégie française d'ici le sommet. Et cette
stratégie, ce sont bien sûr des moyens financiers, mais ce sont aussi des
visages. Ceux de milliers de bénévoles, d'engagés au service des autres et des
causes universelles.
Pour qu'on se donne encore plus de moyens pour notre solidarité, j'ai décidé,
et je vous l'annonce de créer pour la jeunesse française 3 000 postes d'experts
et de volontaires à l'étranger d'ici à 2027. Si vous êtes jeunes, diplômés, que
vous souhaitez vous engager au sein d'organisations internationales,
d'administrations étrangères ou encore d'ONG internationales, c'est pour vous.
Car vous êtes solidaires, vous aidez, vous œuvrez pour le bien commun, Et je
sais qu'on a besoin de vous pour incarner les valeurs de la France à
l'international. Je sais pouvoir compter sur vous, sur votre détermination, sur
votre énergie. Le monde a aussi besoin de votre solidarité, de votre engagement
et que vous l'incarniez. C’est tout l'objectif de ces 3 000 postes. Merci à
tous.
> [Déclaration sur le conflit en Ukraine et les relations entre la France et Chypre]
Monsieur le Président de la République de
Chypre, Nikos Christodoulides, merci d'être aujourd'hui à Paris. Je suis
très heureux de vous accueillir pour votre premier déplacement en France depuis
votre élection dont je vous félicite à nouveau. Notre déjeuner de travail nous
permettra d'échanger sur l'ensemble des enjeux internationaux, européens,
bilatéraux qui nous occuperont dans les mois à venir.
Bien évidemment, nous ferons le point sur la situation en Ukraine, nous partageons
le même attachement à l'unité de l'Europe pour soutenir les Ukrainiennes et les
Ukrainiens, sur le plan militaire, humanitaire comme économique. Et vous le
savez, l'action de l'Union européenne est, sur ce sujet comme sur d'autres,
forte et unanime depuis le début de cette guerre injuste menée par la Russie,
et nous continuerons sur cette voie. Chypre a pleinement été au rendez-vous de
cette action européenne et je me félicite de notre détermination commune pour
lutter notamment contre le contournement de toutes les sanctions et ensemble,
avec tous nos partenaires européens et internationaux, nous avons aussi à agir
pour la résilience dès maintenant pour la reconstruction de l'Ukraine.
Nous serons ensemble le 1er juin prochain à Chisinau, en Moldavie où la famille
européenne sera à nouveau réunie dans le cadre du sommet de la communauté
politique européenne. Comme lors du premier sommet à Prague en octobre dernier,
ce moment précieux sera pour nous une manière de coordonner et d'affirmer notre
ambition pour la stabilité de notre continent. Et nous aurons à porter ensemble
des projets concrets pour notre sécurité collective, qu'il s'agisse de
cybersécurité ou de nos infrastructures critiques.
Notre entretien de ce jour, au-delà de la guerre en Ukraine et de la
préparation de la communauté politique européenne, sera aussi l'occasion
d'échanger sur nos grands enjeux européens. Nos positions convergent grandement
sur l'importance de notre action pour renforcer la souveraineté européenne,
qu'il s'agisse de notre défense, d'énergie, d'industrie et nous avons tracé en
effet un agenda ambitieux lors des derniers conseils sur ces différents sujets
qu'il nous faut continuer de mettre en œuvre. Sur le Pacte asile et migration,
nous aurons ce jour des discussions utiles aussi, alors que nous continuons à
négocier des solutions communes à Bruxelles. Et je suis pleinement conscient de
ce que représente ce sujet pour Chypre. Je suis heureux que nous ayons pu
activer avec succès encore récemment le mécanisme de solidarité volontaire au
bénéfice de Chypre qui a permis des relocalisations en France. Nous avons ici
une solution pragmatique et concrète pour nous placer en soutien des Etats de
première entrée et c'est dans cet esprit de responsabilité et de solidarité que
nous continuerons d'agir.
Au-delà de ces enjeux, nous échangerons également sur la situation régionale en
Méditerranée orientale et en particulier sur la question chypriote. Je connais
cher Nikos votre engagement, votre volonté aussi de bâtir une solution durable
et vous savez en la matière pourvoir compter sur le soutien de la France sur ce
sujet, qu'il s'agisse de diplomatie comme d'une clarté militaire que nous avons
toujours eue quand la Méditerranée orientale était bousculée par des menaces ou
des tentatives d'escalade.
Nous évoquerons aussi la relation bilatérale entre nos deux pays, qui est
excellente et qui ne cesse de s'approfondir, notamment en matière d'éducation,
de francophonie, de coopération économique et dans le domaine de la défense
notamment, je me félicite de l'excellence de notre coopération et je souhaite
que nous puissions maintenir ce niveau d'ambition.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> La coopération franco-belge est
essentielle pour l’intérêt de nos concitoyens. Aujourd’hui avec Alexander De Croo nous avons
travaillé aux réponses conjointes de nos pays en matière de sécurité et de
justice, de lutte contre les trafics, la criminalité organisée et le
terrorisme.
> Le vélo permet de décarboner les mobilités : nous accélérons aujourd'hui avec le nouveau plan vélo. L'État va investir 2 milliards d’€ d’ici 2027 pour les infrastructures, la sécurité et la formation à la pratique du vélo. Le vélo doit être accessible à tous.
> Aider les Français à passer à la voiture électrique, c'est leur permettre de se recharger partout : grâce aux aides de l'État nous venons de dépasser 100 000 bornes dans l'espace public. D'ici la fin de l'année, nous proposerons aussi les voitures électriques à 100€ par mois.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> Nous ne devons pas perdre le goût de la liberté
qui est au cœur de ce qui fait le monde occidental.
> C'est une erreur d'opposer démocratie et régime totalitaire car on crée les conditions d'un affrontement qui n'est souhaitable pour personne au XXIe siècle.
> Il n'y a rien de chic chez Mao (...) Quant au stalinisme, il est tout aussi terrible.
> Nous avons un cap fixé par le président de la République et auquel je suis profondément attaché. C'est transformer l'économie française et atteindre le plein-emploi. Je trouve que ce sont de beaux objectifs
> Nous avons un cap fixé par Emmanuel Macron et auquel je suis profondément attaché : transformer l'économie française en la décarbonant et atteindre le plein-emploi.
> Le dialogue doit reprendre (...) La réforme des retraites sert à payer la solidarité.
> Il y a une contrevérité que je ne veux pas laisser prospérer : c'est l'idée de la grande démission. Les Français veulent travailler autrement et ils ont raison.
> Ce que je veux souligner, c'est que le modèle chinois, consistant à avoir des relations de créancier avec des pays pour ensuite récupérer des infrastructures ou des ressources minières, n'est pas forcément le modèle le plus satisfaisant.
> La culture, et notamment la culture française, c'est un combat.
Gérald Darmanin (ministre
de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Grâce à la détermination des policiers et
gendarmes engagés à Mayotte, de nombreux individus ont été interpellés hier, et
cinq ont été condamnés par la justice. Avec le soutien des Mahorais, nous
poursuivrons notre engagement pour que cette belle île retrouve la sécurité à
laquelle elle a droit.
> Le 5 mai 1998, l’accord de Nouméa était signé entre l’Etat, les indépendantistes et les non-indépendantistes calédoniens. 25 ans plus tard, au moment où un nouveau processus de discussions est engagé en Nouvelle-Calédonie, souvenons-nous de ce moment fort de notre Histoire et continuons d’avancer vers ce destin commun.
> Sur mon instruction, les forces de l’ordre ont évacué ce matin le plus grand camp de sans-papiers du Nord, où 350 personnes vivaient dans des conditions exécrables. Nous ne laisserons pas s’installer des zones de non-droit sur notre territoire.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> En accroissant ses partenariats
de solidarité, la France est devenue le 4ème pourvoyeur d'aide publique au
développement au monde. Santé, éducation, climat, lutte contre les inégalités,
sauvegarde des biens publics mondiaux : voilà quelques-uns de nos objectifs. Fierté.
> Le Président Emmanuel Macron a annoncé la création de 3000 postes d'experts et de volontaires à l'étranger d'ici à 2027. Pour plus de solidarité internationale et incarner les valeurs de la France dans le monde avec énergie, engagez-vous !
Éric Dupond-Moretti
(garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> Nous allons investir 7,5 milliards d'euros
supplémentaires. C'est absolument historique. Sous Emmanuel Macron, le budget
de la Justice aura augmenté de 60%.
> Toucher un policier, un gendarme, c'est toucher la République.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> La nouvelle génération de combat terrestre Scorpion arrive dans les
régiments. Éprouvé au combat durant l'opération Barkhane et à l’entraînement
pendant Orion23, le
programme Scorpion nous permettra de gagner les combats de demain.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Nouvelle hausse de l'emploi salarié privé au
premier trimestre 2023 à +44.000 (+0,2%). Sur 1 an, l'emploi salarié privé
augmente de 270.000. Nous poursuivons notre marche vers le plein emploi.
> [Semaine de 4 jours] Ça peut être une solution pour des métiers en manque d'attractivité mais laissons ça à la liberté du dialogue social.
> Si les commentateurs journalistiques avaient plus souvent un membre de leur famille en lycée pro, ils n'auraient pas cette condescendance.
> La France a besoin de l'Italie et inversement mais Gérald Darmanin a eu raison de s'engager sur ces questions de flux migratoires
> Charles de Courson défendait la retraite à 65 ans il y a quelques années. Sa proposition n'apporte aucune solution.
Pap Ndiaye (ministre
de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> La réforme des lycées professionnels est
lancée. Ensemble, nous agissons pour transformer la voie professionnelle et en
faire une voie de réussite, d’avenir et d'excellence.
> Notre réforme de la voie professionnelle vise à donner aux élèves les moyens de leur réussite, notamment par une gratification de leur stage à partir de la rentrée 2023. C’est une mesure de justice et de mérite.
> La réforme du lycée
professionnel doit permettre de faire de cette filière une voie d'excellence.
Nous nous y sommes engagés, nous le faisons.
Les professeurs se verront proposer de nouvelles missions, plus attractives,
pour toucher jusqu'à 7500 euros bruts par an supplémentaires. Une
revalorisation qui vient s'ajouter à celle déjà annoncée de 100 à 230 euros par
mois pour tous.
Enfin, l'acquisition des savoirs fondamentaux sera également renforcée : nous
mettrons l'accent sur l'apprentissage des mathématiques et du français.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> À l'initiative du Président Emmanuel Macron, 3000 postes
d'experts et de volontaires à l'étranger sont créés pour les jeunes diplômés .
Votre engagement est une opportunité, pour vous, pour le monde.
> Avec Adastra, la France se dote en Occitanie d’une nouvelle infrastructure de recherche majeure, l’un des supercalculateurs les plus puissants au monde.
> Lien plus étroit avec l'entreprise, rémunération obligatoire des stages, pacte enseignant... : la réforme du lycée professionnel est décisive pour nos jeunes. C'est une étape forte sur le chantier du plein emploi !
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Caricaturer, discréditer, tordre la vérité pour
mieux s’approprier une cause – celle de la lutte contre le changement
climatique, de la transition écologique et de la préservation de la
biodiversité – qui nous engage collectivement. Et affirmer sans cesse, paré de
toutes les vertus et les certitudes du monde qu’un «stop» produit des
solutions. Et que c’est ainsi, par l’injonction sentencieuse, d’un «stop», que
les milliers de femmes et d’hommes qui nous nourrissent et qui sont résolument
engagés dans les transitions, auront envie d’être acteurs des changements
nécessaires, et que nous devons accélérer. Tous les exploitants agricoles
peuvent être contrôlés cette année, y compris les arboriculteurs, qui le seront
par les services de contrôle du ministère, qui sont dotés de pouvoirs de police
administrative et judiciaire. Et qui le font chaque année avec sérieux. Ils
contrôlent le respect de l'ensemble des dispositions règlementaires relatives à
l'utilisation des produits phytosanitaires et le respect des règles de
protection des pollinisateurs. Il n’y a là ni scandale ni collusion, Yannick
Jadot, mais le confort des
postures et des guerres de tranchées que vous entretenez, quand, en réalité, il
ne peut pas y avoir de transition écologique sans nos agriculteurs, et
d’agriculture sans transition écologique. Osez le consensus et la compréhension
mutuelle, vous verrez c’est cela qui est révolutionnaire par les temps sombres
que nous connaissons. Et à votre disposition… Si vous souhaitez sortir des
postures. Y êtes-vous seulement prêt ?
> À Saintes, le Président de la République a annoncé une réforme ambitieuse du lycée professionnel. La réussite et l'épanouissement de tous les jeunes, quels que soient leur milieu social ou leur origine, sont des enjeux cruciaux pour notre société. C’est l’engagement continu de l’enseignement agricole depuis des années qui est exemplaire en termes d’inclusion et de réussite de ses élèves. En formant les futurs acteurs de notre agriculture, cette réforme du lycée professionnel prend tout son sens, car ces étudiants, demain, nourriront notre pays, et seront les garants de notre souveraineté alimentaire. Il est donc de notre devoir de leur offrir une formation de qualité, adaptée aux enjeux de notre temps et à la réalité du terrain. C'est pourquoi cette réforme est à la fois ambitieuse et porteuse d'espoir pour l'avenir de notre agriculture et de notre jeunesse. Je remercie l'engagement du personnel de l'enseignement agricole qui s'est mobilisé aux ateliers lancés à l'automne.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> [sécheresse] Nous avons partout à l'exception
du grand ouest et du nord des situations qui ne sont pas favorables
> Prolonger au maximum la durée de vie des vélos et créer une véritable filière de la seconde main : c’est aussi l’engagement du gouvernement afin d’accélérer le développement d’une économie circulaire. 100 millions d’€ pour développer les filières de reconditionnement du vélo !
> 2 milliards d'euros consacrés au plan vélo sur ce quinquennat. Objectif 100.000 km de pistes cyclables en 2030.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Oui, le dialogue avec les syndicats a repris.
> Il serait inacceptable que les entreprises augmentent leurs marges sur le dos des Français. J’ai donc demandé aux distributeurs de répercuter au plus vite la baisse sur les prix à la pompe. Et si les blocages ont eu un impact sur les coûts, que cela soit communiqué en transparence.
> Nous érigeons le lycée professionnel en véritable cause nationale, pour donner à nos jeunes les moyens de réussir et d’avoir accès à des milliers d’emplois d’avenir, comme ceux de la transition énergétique et du nucléaire. Nous avons besoin de leur talent et de leur savoir-faire.
> Aucune Nation ne peut se priver des talents de sa jeunesse ! Mieux orienter, mieux former, mieux accompagner : c’est l’engagement du Président Emmanuel Macron pour préparer les compétences de demain et répondre aux grandes transitions à venir.
> Après la loi sur l’accélération des énergies renouvelables, nous relançons le nucléaire. Avec un objectif : renforcer notre production d’énergie décarbonée pour sortir la France des énergies fossiles.
> Grâce au travail des parlementaires, nous franchissons une nouvelle étape dans la relance du nucléaire, indispensable à notre souveraineté énergétique.
> Le cap des 100.000 bornes publiques de recharge pour les voitures électriques est franchi ! Continuons d’accélérer notre transition vers l’électrique, pour le climat, pour notre souveraineté.
François Braun
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> Le complotisme l’a emporté sur la science lors
des débats à l’Assemblée. La vaccination est une arme de protection massive,
mais les oppositions ont décidé d’envoyer un message regrettable aux soignants.
Merci à la majorité présidentielle d’être restée fidèle à ses valeurs.
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Non Marine Le Pen et le RN ne défendent pas les
classes moyennes. En refusant de voter des baisses d’impôts, de revaloriser le
travail et de protéger le pouvoir d’achat, ils font le contraire. Pendant ce
temps-là, nous agissons concrètement.
> Restaurer le lien de confiance
entre les Français et leur EHPAD, c’est le rôle de tous les acteurs du bien vieillir.
La rentabilité financière doit d’abord être au service du développement humain
des résidents comme des salariés.
La proposition de loi Bien vieillir porte une grande ambition : 10% des bénéfices seront
sanctuarisés pour financer des actions au profit des résidents pour améliorer
leur quotidien.
Améliorer les conditions de travail grâce à un meilleur taux d’encadrement dans
les établissements, je continuerai de me battre pour cela !
> Depuis 2017, l’AAH a augmenté de près de 20%. C’est un effort conséquent et concret pour de nombreux Français. La déconjugalisation de l’AAH sera une nouvelle étape. Dès octobre, 120 000 bénéficiaires verront leur allocation augmenter de 350€ par mois.
Stanislas Guerini
(ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> L'Etat n'a pas le monopole de l'intérêt
général, mais je ne connais pas d’endroit où l'on peut mieux servir l’intérêt
général que dans la fonction publique.
> La réforme du lycée professionnel annoncée par le président Emmanuel Macron est essentielle et même historique. La fonction publique y prendra sa part. Aujourd’hui, il existe 30 000 jeunes apprentis dans la fonction publique : il y en aura le double d’ici la fin du quinquennat.
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> Notre projet pour le lycée pro ? Une filière
d'excellence pour les métiers de demain, notamment dans la transition
énergétique et le numérique, des élèves indemnisés en stage, des profs mieux
rémunérés, un débouché vers un bon emploi pour tous.
> Je ne crois ni au grand remplacement de l’extrême droite, ni au grand renoncement de la Nupes. Des Français, inquiets qu'une immigration non maîtrisée mette en péril notre modèle social, attendent des réformes. Nous les ferons, dans un souci d'humanité, et d'efficacité.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Le plan vélo 2023-2027 a plusieurs objectifs,
dont celui de faire du vélo un levier pour notre économie en accompagnant les
acteurs français. Il faut que l’on puisse faire du vélo sur des pistes
cyclables en France avec des vélos fabriqués en France.
Nous annonçons aujourd’hui le lancement prochain d’un appel à projets pour
renforcer la filière industrielle française du vélo et faire revenir une
industrie du quotidien dans nos territoires.
En 2022, 854 000 vélos ont été assemblés dans des usines françaises. L’objectif
est de dépasser 1,4 million en 2027 et atteindre 2 millions en 2030. Faire du
vélo, c’est bien. Faire des vélos, c’est notre ambition !
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Comme la réforme de l'apprentissage, la réforme
des lycées professionnels était attendue depuis des decennies mais sans cesse
repoussée. Comme la réforme de l'apprentissage, elle est la condition
nécessaire d'une plus grande égalité des chances.
Carole Grandjean
(ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels)
> Le lycée professionnel doit être un choix
d'avenir pour toute notre économie.
> Des moyens inédits et des mesures fortes pour un tiers des lycéens. C’est ce que nous mettons en place avec la réforme des lycées professionnels. Parce que la voie professionnelle doit redevenir une voie de réussite, d’excellence et d’avenir.
Clément Beaune
(ministre délégué chargé des Transports)
> En France, 1/3 des déplacements fait moins de 5
km. Donc le vélo, ce
n'est pas du folklore, c'est un vrai mode de transport: nous soutenons les collectivités pour réaliser des voies cyclades
et les Français pour acheter un vélo, neuf ou d’occasion !
> Il y a des projets autoroutiers que l'on doit réinterroger au regard des critères environnementaux. C'est un travail sérieux que nous ferons d'ici l'été.
> Quand on met 1 milliard d'euros dans le lycée professionnel, c'est du concret et c’est du respect - envers des jeunes et des enseignants qui souvent ont été négligés.
> Nous avons fixé un nouvel objectif qui est 400 000 bornes de recharge pour les véhicules électriques d’ici 2030.
Olivier Klein
(ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> La réforme du lycée professionnel présentée par
le Président Emmanuel Macron est une chance pour nos jeunes, notamment pour ceux qui vivent
dans les quartiers et sont en quête d’un parcours professionnel. Le gouvernement est mobilisé pour
susciter des vocations !
Agnès Firmin Le Bodo
(ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de
santé)
> [Patients qui n’honorent pas leur rendez-vous chez le médecin] Il faut reresponsabiliser nos concitoyens. C’est en moyenne un
rendez-vous par jour et par professionnel de santé. Peut-être qu’il faudra
réfléchir à un système qui aille plus loin.
> [Obligation d’installation pour les jeunes médecins] Ça ne marche pas. Les jeunes médecins vous disent que s’ils étaient soumis à une mesure d’obligation, ils feraient autre chose. 87% de la France est un désert médical.
> [Plafonnement des rémunérations des médecins intérimaires] Ça tient. Ce n’est pas la suppression de l’intérim, c’est de la régulation. Nous avons anticipé. Les fermetures sont temporaires en attendant de trouver des solutions.
> L’hôpital public est le cœur battant de notre système de santé. Un de ses piliers essentiels. Nous allons déployer une nouvelle organisation hospitalière, plus fluide, plus ouverte et plus adaptée aux enjeux de notre temps.
> [Réintégration des personnels soignants non-vaccinés] Je regrette le résultat de ce vote qui renvoie le mauvais message aux Français. J'ai une pensée pour les 98% de soignants qui ont fait le choix de la vaccination. Car rappelons-le, la vaccination protège!
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Pour faire face aux 58 000 postes vacants, la
fonction publique recrute ! Les carrières du public sont riches et pleine de
sens, à nous de les valoriser et de les faire connaître.
> La question de la protection des enfants face aux dangers du numérique fait partie de mes priorités, je suis toujours très vigilante à ce qu’il se passe.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Si M. Bardella était plus assidu
dans ses dossiers que dans sa haine de l’Europe, il arrêterait peut-être de confondre « dialogue pour restaurer
l’indépendance de la justice hongroise» et « injonctions de Bruxelles ». N’en déplaise au FN, la Hongrie
vient donc de réformer elle-même sa
justice.
> La lutte contre l’impunité pour les auteurs des crimes commis en Ukraine, en particulier à l’encontre des enfants, est notre priorité. Soyons clairs : nul ne peut échapper à la justice ou se soustraire à ses responsabilités.
> Déportations, bombardements, meurtres, violences sexuelles : la Russie est responsable d’un viol massif des droits des enfants en Ukraine. Nous œuvrons sans relâche pour que les enfants ukrainiens qui ont été déportés retrouvent leurs foyers et leurs proches sans délai.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au
Parlement européen)
> Gérald Darmanin a eu raison de dénoncer
l'incompétence et l'impuissance de l'extrême droite européenne face à
l'immigration clandestine. Nous savions que leur approche n'était ni juste ni
humaine : on constate aujourd'hui qu'elle est aussi inefficace.
Prisca Thévenot (députée, porte-parole)
> Quand nos oppositions s’agitent dans leur
immobilisme, nous travaillons pour les Français avec responsabilité. Merci à Gabriel Attal d’avoir rappelé que
grâce à la majorité nous avons permis pour les classes moyennes des baisses
d’impôts concrètes.
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Le Pen qui soutient les classes moyennes? Une
arnaque. Baisses d’impôts, suppression de la taxe d’habitation, suppression de
la redevance, indexation du barème de l’impôt sur le revenu: le RN a voté
contre.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Des chambres d’hôtel contribuant à l’hébergement d’urgence sont
actuellement reprises dans la perspective d’accueillir les visiteurs des JOP.
J’ai interrogé Olivier Klein sur les dispositifs mis en œuvre pour prévenir
toute baisse du nombre de places d’hébergement d’urgence
> Plan vélo et
marche : on accélère !
- 2 milliards d’€ investis d’ici 2027
pour faire du vélo un véritable transport du quotidien
-850 000 enfants formés chaque année
- 30 000 km de pistes supplémentaires
- prolongation des aides à l’achat de
vélo, y compris d’occasion
> En Ukraine, en Afrique, Wagner fait la guerre à ce que nous sommes, à nos valeurs, à nos libertés. Fière de cosigner la proposition de résolution pour classer Wagner au rang des organisations terroristes.
> Le Quick commerce, c'est quoi ? Dark stores, dark kitchens, plateformes de livraison, grande distribution, restaurants... Un écosystème interdépendant qui pose de nombreux enjeux d'un point de vue urbanistique, commercial, social et environnemental.
> Plus de droits pour les livreurs indépendants des plateformes ! Les livreurs doivent pouvoir avoir une protection sociale à la hauteur de leur activité. Je compte sur le renforcement du dialogue social mais aussi sur les avancées au niveau européen.
> Enjeux sociaux et environnementaux : une régulation adaptée au Quick commerce est nécessaire. C’est le sens du rapport que j’ai rendu à l’Assemblée.
● Parti radical
> [Communiqué : Ordre public : La Nation doit faire bloc derrière ses
forces de sécurité]
Les événements intervenus en marge des
manifestations du 1er Mai démontrent l’impérieuse nécessité pour le législateur
et l’autorité judiciaire d’armer notre Etat de droit d’outils, notamment
préventifs, capables de juguler la montée d’une ultra violence à l’œuvre depuis des années dont sont victimes, au
premier chef, nos policiers et gendarmes.
Au-delà d’une « dictature de l’instant »
qui imposerait une surenchère de décisions à l’emporte-pièce, la puissance
publique a l’obligation de se doter des moyens d’anticiper ces « éruptions »
qui donnent lieu dans certaines de nos villes à des scènes de chaos urbain. Le
droit de manifester c’est aussi le droit de manifester en toute sécurité.
Entre l’exigence constitutionnelle de
préserver l’ordre public et celle des libertés fondamentales, le Parti radical propose d’aménager le principe des
mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance (Micas),
déjà de mise pour la lutte antiterroriste, aux personnes déjà condamnées pour
violences lors de manifestations.
Concrètement, il s’agit d’interdire,
provisoirement, le champ de déplacement de la personne mise en cause en
instaurant un périmètre géographique interdit et déterminé, et de lui faire
obligation de se présenter aux forces de l’ordre, à des dates précises, afin
qu’elle ne puisse pas participer à une manifestation.
« Les libertés individuelles doivent être
garanties dans cette procédure administrative par l’intervention du juge de la
liberté et de la détention. Ce dernier pourrait superviser la décision du
préfet » précise Marc Mutti,
Secrétaire général à la Sécurité intérieure du Parti radical. La mesure de sûreté judiciaire
trouverait toute sa place en terme de proportionnalité.
Exigence et transparence doivent prévaloir dans l’affirmation de l’Etat de droit. « Cela passe, enfin, par une vision partagée du rôle de la Force et du Droit au sein de notre République. Les juges et les policiers forment système. Le pouvoir politique doit organiser leur complémentarité C’est l’objet même d’une politique de sécurité » rappelle Laurent Hénart, Président du Parti radical.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Gérard Darmanin a raison de dénoncer les
fausses promesses des extrêmes -droites sur l’immigration. Il a raison de
souligner que nous sommes en désaccord avec des postures à la fois inhumaines
et inefficaces.
> Le parlement européen vient d’adopter sa position sur le Pacte asile et migration qui allie grande fermeté vis-à-vis de l’immigration irrégulière, grande humanité et travail de fond sur la solidarité entre États membres de l’UE. Maintenant c'est aux États membres, y compris à l'Italie, de dire banco car la solidarité doit marcher dans les deux sens.
> Tiens, encore une fois, Manon Aubry déforme des propos. C’est vrai que LFI vote avec l’extrême-droite en faveur des antivax. Donc ne plus s’étonner de rien.
> Il paraît qu’il ne faut pas montrer du doigt quand l’extrême-droite et l’extrême-gauche se rejoignent. Il paraît qu’ils n’aiment pas ça. Enfin c’est ce qu’on dit.
> L’extrême-droite voudrait nous faire croire qu’elle s’occupe des vrais problèmes des Français. On la voit peu au Parlement Européen, encore moins au travail. Voilà à quoi elle perd son temps. En tous cas, elle montre une chose : n’est pas Charlie qui veut.
> Liens financiers entre le RN et la Russie: la commission d’enquête voulue par le RN est en train de lui revenir en boomerang dans la figure. Pour monter au cocotier, il vaut mieux être propre.
Laurence Farreng
> L'intelligence artificielle, c'est un tsunami, et on n'arrête pas un
tsunami avec une digue. En revanche, on peut agir et on peut être acteur. Alors c'est vrai qu'il y a un débat : on a tous
vu ce que ça pouvait être à l'intelligence artificielle, on a vu le pape en
doudoune, on a vu l'arrestation de Donald Trump alors qu'elle n'était pas
faite. Donc on voit combien ça
peut créer des fausses informations. Ça peut remplacer des choses qui existent,
des gens même. Donc le temps n'est pas à l'interdiction. Le temps, il est
d'établir des zones de risques sur son utilisation pour savoir ce qui est
acceptable et ce qui ne l'est pas du tout, comme par exemple les systèmes de
notation sociale qui existent en Chine et que nous ne voulons pas voir dans
notre continent.
> Pour encadrer l'intelligence artificielle il faut investir massivement dans ce secteur. Et puis l'Union européenne légifère actuellement sur l'intelligence artificielle et nous avons un texte très important en cours qui est l'acte sur l'intelligence artificielle. Donc ça, l'Union européenne s'en occupe et dans le courant des quelques mois, ce sera voté au Parlement européen.
> L'intelligence artificielle permet d'être beaucoup plus précis sur les diagnostics et donc de mieux traiter les malades. C'est un véritable atout aussi qu'on va parler de mobilité pour les voitures sans chauffeur notamment. Elle peut nous apporter beaucoup. C'est pour ça que l'Union européenne a choisi d'investir très fortement dans ce secteur.