Voici une sélection, ce 4 mai 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Ce n'est pas d'une réforme dont je suis venu
parler mais d'une cause nationale. Je crois comme vous dans le lycée
professionnel. Les élèves ont toutes les raisons d'être fiers d'être dans ces
filières.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> Face à l’inflation alimentaire, le trimestre
anti-inflation est un succès, entre moins 5 et moins 7% sur les produits
concernés. Il doit prendre fin le 15 juin. Avec Olivia Grégoire et les distributeurs, nous regarderons ensemble comment
continuer à protéger les Français tout l'été.
Nous allons aussi réunir les grands industriels pour accélérer la réouverture
des négociations commerciales. Quand les prix des matières premières baissent,
les prix pour les consommateurs doivent aussi baisser.
Notre objectif est très clair : casser la spirale inflationniste des
prix alimentaires à l'automne.
> [Inflation des prix alimentaires] Il faut que les industriels participent à la baisse des prix. Les prix de gros sont en train de baisser, les prix du blé par exemple, les prix du fret. Il faut que les industriels répercutent ça.
> Nous prolongerons le trimestre anti-inflation au-delà
du 15 juin. Les distributeurs ont donné leur accord. (…) Nous voulons avec les
distributeurs casser la spirale inflationniste à l'automne prochain.
Cette baisse des prix ne doit pas avoir d'impact sur les agriculteurs. Il faut
que les industriels participent à la baisse des prix. Je n'ai jamais exclu des
mesures plus fermes si jamais le dialogue ne fonctionne pas.
> La liberté de manifester et de s’exprimer oui mais la casse, la violence, la menace et empêcher le bon fonctionnement de nos commerces et de nos entreprises, c'est intolérable et inacceptable.
> À ma demande, la dgccrf a accéléré les contrôles sur les influenceurs. 50 ont été
contrôlés au cours du premier trimestre de 2023. Ceci représente presque autant
de contrôles en trois mois que sur l’année 2022.
60 % des influenceurs contrôlés, soit 30 sur 50, ont fait l’objet de constats
d’infractions. Ces constats conduiront au prononcé de 18 injonctions de cesser
des pratiques illicites, et à 16 procès-verbaux pénaux.
La mise en place de la brigade d’influence commerciale sera effective en
septembre et permettra de renforcer les contrôles de la dgccrf.
L’accompagnement et le contrôle du secteur de l’influence est, et restera, une
priorité de notre action.
Nous rendrons publiques prochainement les sanctions prises à l’encontre de
certains influenceurs contrôlés. Nous ne laisserons plus rien passer. Internet
n’est pas le Far West.
> La méthode Industrie verte: l’écoute. D’ici l’examen au Parlement cet été, nous recevons l’ensemble des groupes parlementaires pour défendre, protéger, et renforcer, ensemble, notre industrie. Tout en la verdissant !
> [Des gardes à vues «abusives»] Je voudrais dire que toutes nos actions s'effectuent dans le cadre républicain. Et je voudrais apporter tout mon soutien aux forces de l'ordre.
> [Réforme des retraites] La réforme doit s'appliquer. L'intérêt supérieur de la Nation est de sauver notre régime par répartition.
> [Réforme des retraites] Un pays doit parler, discuter et dialoguer mais un pays doit aussi décider. Je ne vois de la part du groupe Liot ou de tout autre groupes aucune alternative.
> [Blocage des assemblées générales des entreprises] On veut tuer l'attractivité de la France ? (…) La casse, la violence, la menace, débarquer dans les commerces et débarquer dans les AG, c'est intolérable et inacceptable.
> [Livret A] Je suivrai la recommandation du gouverneur de la Banque de France. Ma première responsabilité, c'est de protéger l'épargne des Français.
> [Baisse de la notation de la France par l'agence Fitch] Je prends note de la décision de Fitch. Je rappelle que Fitch montre, bien que la réforme des retraites est un point positif qui va permettre de rééquilibrer les comptes.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Le 1er mai dernier, les policiers et gendarmes
ont protégé les manifestants, que ce soit les cortèges syndicaux ou encore des
militants communistes qui ont été pris à partie par des éléments radicaux. (…) Personne
n'aimerait se prendre des cocktails molotov dans la tronche sans savoir s'il
pourra revoir son enfant le soir même !
> Nous sommes prêts à un projet de loi ou à une proposition de loi, pour que nous luttions contre ces casseurs qui attaquent des policiers et des gendarmes et qui empêchent les manifestants de manifester.
> Nous avons besoin d’une nouvelle loi anti-casseurs. On voit bien que notre droit ne nous permet pas de lutter efficacement contre ces délinquants. Prenons exemple sur ce que l’on fait dans les stades, où les individus violents peuvent y être interdits.
> Chaque année, il y a 25.000 reconduites à la frontière ; 100% des personnes comoriennes condamnées par la justice française ont été renvoyées aux Comores. Ces résultats, on aimerait les avoir avec d’autres pays.
> En octobre dernier, nous annoncions avec la systématisation des contrôles pour endiguer le trafic de cocaïne : 100% de bagages et de passagers contrôlés à Cayenne. Les résultats sont là avec une baisse de 60% des mules interpellées à Orly.
> Cette augmentation historique du budget de la justice est une excellente nouvelle dont je me félicite. Plus de moyens pour la justice, c’est plus de rapidité dans les décisions et c’est donc très positif pour la sécurité des Français.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> La France soutient l'action de la Cour Pénale
Internationale, qui accueille le président Zelensky. Tous les responsables des crimes de guerre commis doivent
être appelés à rendre des comptes.
> Il faut d’abord aider l’Ukraine à retrouver une meilleure position sur le terrain. La voie des négociations passera sans aucun doute par de meilleurs résultats.
> Nous devons continuer d’aider l’Ukraine à se défendre et à mener une contre-offensive. La Russie mène une guerre par des moyens qui violent le droit international humanitaire.
> [Présence d'athlètes russes aux Jeux de Paris l'année prochaine] Dans la situation dans laquelle nous sommes, il serait difficile de considérer que tout est normal.
> En hommage à la liberté de la presse, le Quai d'Orsay institue un prix du courage journalistique. Il récompensera le travail mené par des journalistes engagés, travaillant sur des zones de guerre, de crise ou en proie à des manœuvres de déstabilisation.
> Défendre Mayotte, c'est d'abord réduire la pression
migratoire en provenance des Comores. L'accord de 2019, que vous évoquez et que
mon ministère a négocié avec ce pays, permet ainsi d'opérer davantage de
reconduites que vers tous les autres pays du monde. Nous travaillons sans
relâche pour que ceci se poursuive. Le plan de développement de 2019 est un
plan pluriannuel ; il est en cours d'exécution. Centré sur la santé et sur la
formation, il permet de lutter contre les causes profondes de l'immigration. De
plus, nous cofinançons une action de coopération avec la garde-côte comorienne,
qui dissuade de nombreux départs et permet ainsi de mieux protéger Mayotte de
l'immigration clandestine.
Défendre Mayotte, c'est aussi défendre la
souveraineté de la France sur ce département, selon la volonté de ses
habitants. Depuis trois décennies, depuis 1994 très précisément, la diplomatie
française parvient à mettre en échec les tentatives de contestation aux Nations
unies de la présence de la France à Mayotte. Et vous savez, Madame la Députée,
que ces tentatives existent.
Enfin défendre Mayotte, c'est défendre son intégration régionale et son
rayonnement. Nos diplomates mobilisent les fonds européens, ils aident Mayotte
dans sa candidature pour accueillir les Jeux des Îles, et ils l'associent aux
projets de coopération régionale.
Éric Dupond-Moretti
(garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> Plus de 7,5 milliards d'euros d'investissement
supplémentaire pour la justice. C'est absolument historique.
> Embauche de 1500 magistrats, 1500 greffiers, des agents pénitentiaires et des contractuels cdisés.
> Je veux que l'on aille vers une justice de l'amiable et de la médiation. Mon objectif c'est une réduction des délais de jugement par deux.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> [Intervention à l’Assemblée sur l’exécution de la Loi de programmation
militaire] L’armée française est une
armée d’emploi. Le premier bilan à établir est donc celui des opérations qui
lui ont été confiées, et sur certaines desquelles le député Roussel est revenu.
Quelle que soit l’opinion que l’on peut avoir sur leur réussite politique et
diplomatique, l’armée française n’a en aucun cas failli dans l’accomplissement
de ces missions.
Je vous remercie de vous être inclinés
devant la mémoire des cinquante-neuf militaires morts au Sahel au cours des
opérations Serval et Barkhane, du lieutenant Damien Boiteux en 2013 au
brigadier Alexandre Martin en 2022, mais également au cours des opérations
Chammal au Levant, Atalante dans la corne de l’Afrique, Agénor à Ormuz, celle
de la Finul, la Force intérimaire des Nations unies au Liban – le dernier
engagement majeur de la France sous mandat des Nations unies, dont on parle
trop peu –, ainsi que celles menées sur le territoire national : Sentinelle et
Harpie, en Guyane, sans oublier les nombreuses patrouilles, liées à la sécurité
aérienne ou à la dissuasion nucléaire. Je voudrais faire taire celles et ceux
qui tentent de remettre en cause l’efficacité de nos armées, notamment au
Sahel. Nous pourrons y revenir.
Vous avez tous évoqué le renversement de
la tendance, notamment en matière de ressources. La préparation et la
construction de l’exécution de la LPM à l’euro près ont été faites en euros
courants, ce qui a permis de traiter les fluctuations de l’inflation durant la
période.
L’inflation a d’abord été négative, ce
qui a permis à l’exécutif d’insérer des programmes qui n’étaient pas prévus
dans la loi de programmation. Personne ne l’a souligné, ce qui m’a un peu
étonné puisque vous auriez pu nous en faire le reproche. Je pense au Fort neuf
de Vincennes ou à la prise en compte de cibles nouvelles grâce à des critères
macroéconomiques favorables. Il faut le reconnaître, même si chacun a tendance
à voir la grenouille gonflée ou dégonflée en fonction de ce qui l’arrange.
La fin de la période d’exécution de la
LPM est caractérisée par des critères d’inflation plus difficiles, mais nous
disposons d’outils pour gérer ce renversement de tendance que vous,
parlementaires, avez souhaité mettre en place : prévisions de l’article 5
concernant les carburants opérationnels ; maîtrise des reports de charge, grâce
à laquelle il est possible de gérer, en partie, l’inflation ; provisions sur
les Opex (opérations extérieures).
Depuis 1960, date de la première loi de
programmation militaire, il existe deux manières de faire des lois de
programmation militaire. Vous ne serez pas surpris : je ne suis pas d’accord
avec l’analyse du député Lachaud, mais nous aurons l’occasion durant deux
semaines.
La première manière consiste à faire
primer le physique sur la courbe budgétaire alors que, par la seconde, c’est la
courbe budgétaire qui permet de réaliser le physique. En 2018, Florence Parly a
présenté des objectifs concrets et mis en œuvre une stratégie budgétaire qui a
permis de coller à ces objectifs. La réalisation budgétaire le démontre ; je
ferai de même pour la prochaine LPM. Il s’agit d’une rupture avec les LPM
précédentes, lorsque la courbe budgétaire – parfois en baisse et avec des
montages assez curieux – a entraîné des diminutions importantes, notamment dans
les programmes à effets majeurs.
Les choix militaires sont nécessairement
des choix de long terme, ce qui est très compliqué dans le moment que vit notre
démocratie. La loi de programmation militaire nous donne une visibilité à cinq
ans, mais, par inertie, certains choix ont des conséquences sur dix, quinze ou
même vingt ans. La présidente Chatelain a évoqué la question de la dissuasion
nucléaire. On ne peut en effet pas parler de programmation militaire sans
parler de dissuasion nucléaire. J’en profite pour saluer la constance de la
position que les députés communistes ont observée depuis la première LPM. Les
euros dépensés aujourd’hui permettront d’assurer la dissuasion dans quinze ou
vingt ans ; nous vivons donc sous l’empire des crédits votés il y a deux
décennies. Cela explique ces décalages qui ne sont pas toujours évidents à
comprendre. Nous reviendrons sur cette question du rapport au temps.
Cette LPM n’a pas été exécutée à l’euro près puisqu’elle a été surexécutée. Le collectif
budgétaire que vous avez voté l’année dernière a en effet prévu 1 milliard de
crédits supplémentaires pour financer l’aide à l’Ukraine et pour contrer les
effets de l’inflation. En outre, les Retex (retours d’expérience) sur l’Ukraine
ont fait apparaître des besoins nouveaux, comme la nécessité de réassortir les
stocks de munition sans attendre la prochaine loi de programmation.
Je me permettrai de vous [députés] demander, au titre de l’année 2023, une
ouverture de crédits supplémentaires à hauteur de 1,5 milliard, afin de
préparer certaines missions opérationnelles, dont la lutte antidrone dans le
cadre des Jeux olympiques et paralympiques, pour lesquelles nous ne pouvons pas
nous permettre d’attendre la prochaine loi de programmation, sous peine de
prendre du retard dans les commandes.
En toute rigueur, la LPM aura été
surexécutée à hauteur de 2,5 milliards. Je vous demanderai donc de regarder
désormais les marches, non plus comme des plafonds, mais comme des planchers.
Cela permet de construire le budget de façon différente. Nous y reviendrons
lors de la discussion parlementaire, car je sais que vous aurez des questions à
ce sujet.
La LPM 2019-2025 a été présentée comme
une LPM de réparation. Florence Parly a beaucoup insisté sur cette logique, qui
supposait que le modèle de notre armée avait été abîmé. Je n’y reviendrai pas
mais j’évoquerai rapidement, dans le peu de temps de parole qui me reste,
quelques-uns des enjeux.
Celui des infrastructures est énorme
puisque 12 milliards lui ont été consacrés sur la période précédente. Nous
poursuivrons cet effort en y dédiant 16 milliards sur la période à venir.
L’inertie est très forte, comme dans les collectivités territoriales : entre le
moment où les crédits sont votés et celui où les grues commencent à être
installées sur une base aérienne ou dans une caserne de régiment, beaucoup de
temps peut se passer. Ce que vous avez voté en 2018 ne commence à se voir que
maintenant dans les unités. Cette inertie touche tous les grands programmes
d’infrastructure, qu’ils soient civilo-militaires, quand ils concernent les
logements par exemple, ou strictement militaires.
Les capacités militaires ne se réduisent
pas aux gros objets. Je veux souligner l’importance de l’effort consenti pour
les équipements individuels – dont vous avez peu parlé –, question d’ailleurs
liée à celle de la fidélisation. Les tenues, les équipements de protection
comme les gilets pare-balles ou les armements individuels sont des attentes
fortes de nos soldats. Les objectifs concernant les équipements collectifs – «
Scorpionnisation » du parc de blindés de l’armée de terre, nouvelle génération
de sous-marins nucléaires – ont été grandement remplis.
Plusieurs députés ont évoqué les ressources humaines et le volet
social. Le plan « famille » constitue une bonne base. Il faut construire celui
qui lui succédera, en lien avec les collectivités territoriales, en y
consacrant plus d’argent et de façon mieux ciblée, car la réalité en
Île-de-France n’est pas la même qu’à Toulon ou à Pau. Il nous faudra faire du
sur-mesure. Je vous ferai des propositions en ce sens dans le cadre de la LPM
2024-2030.
Mesdames et messieurs les députés – et je
m’adresse plus particulièrement à vous qui siégez à gauche –, je vous demande
de ne pas balayer d’un revers de la main les choix concernant les indemnités.
La NPRM prévoit que la prime du combattant sera versée en octobre prochain.
L’argent public a un prix pour le contribuable ; on ne peut pas dire que
l’indemnitaire compte pour du beurre et que seul l’indiciaire compte. Les
demandes concernant l’indemnitaire existent depuis des années. Il ne faut pas
l’oublier, même si, comme le rappelait le député Kervran, le gâteau n’a
peut-être plus de goût.
Ces mesures indemnitaires ne ferment pas
le chantier indiciaire. Ce chantier, pour lequel je vous ferai des
propositions, prendra du temps pour être mené à bien car il demande une
réflexion sur les transformations de la composition des ressources humaines,
notamment dans l’armée de terre qui, de plus en plus, devient une armée de
sous-officiers.
Je dépasserai un peu mon temps de parole
pour évoquer le point noir de l’exécution de la LPM : les cibles d’ETP
(équivalent temps plein). Les armées n’ont pas de mal à embaucher mais il leur
est difficile de fidéliser. Le problème est vieux comme le modèle d’armée, le
taux de rotation ayant toujours été très important, ce qu’il faudrait
documenter. Ce qui est nouveau, c’est que le problème de fidélisation touche
des fonctions stratégiques, comme celles du cyber. La fidélisation y est encore
plus nécessaire car, compte tenu de l’effort important de formation qu’elles
supposent, il faut conserver les compétences au sein de l’armée.
D’autres points auraient mérité d’être
développés, mais le temps me manque. Je mentionnerai rapidement l’équilibre
entre la masse et la cohérence, qui dépend de la disponibilité des matériels et
de leur maintien en condition opérationnelle (MCO). Nous avons vu par le passé
trop de tableaux capacitaires ambitieux et sympathiques, dont la réalisation se
heurtait au manque de pièces détachées, de formation ou d’infrastructures
d’accueil. Nous devons renverser cette tendance pour tenir compte des matériels
réellement disponibles pour les missions confiées aux armées plutôt que de
désigner des cibles théoriques.
La LPM 2019-2025 a permis de réaliser,
notamment grâce à la création de l’Agence de l’innovation de défense (AID) des
sauts technologiques et des innovations, notamment dans le domaine spatial. Je
rappelle, madame la présidente Chatelain, que cette LPM a été la première à
porter des ambitions en matière de transition écologique et énergétique.
Ont-elles été suffisantes ? Nous pourrons en débattre. Cette période a
également vu, pour la première fois, des femmes monter à bord de sous-marins
nucléaires d’attaque et a connu le plus grand nombre de femmes nommées dans le
corps des officiers généraux. J’ai d’ailleurs eu l’honneur de proposer au
Conseil des ministres la nomination de la première générale d’armée cinq
étoiles dans l’histoire de notre république. La féminisation avance donc.
En guise d’ouverture à la suite de nos
débats, je voudrais souligner que, avant de parler de questions organiques, de
marges frictionnelles, de reports de charges, de ressources extrabudgétaires ou
du nombre de blindés Scorpion, il faut être au clair sur la nature de nos
alliances, multilatérales comme bilatérales, sur la place de la dissuasion
nucléaire comme voûte de notre défense globale – je reconnais que la position
du groupe communiste sur cette question a le mérite de la cohérence et de la
constance – et sur les missions que l’on souhaite confier à l’armée française.
Ce sont elles qui doivent définir le format d’armée plutôt que le souci de
popularité auprès de tel ou tel industriel.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Partage de la valeur, trois leviers pour agir :
- bonne mise en œuvre de la loi du 16 août 2022 sur le pouvoir d'achat
- dynamisation du dialogue social de branche
- transposition intégrale et fidèle de l'accord interprofessionnel signé par
les partenaires sociaux.
> Aujourd'hui, nous sommes attentifs aux conditions de mise en œuvre de la réforme des retraites avec la totale disponibilité du gouvernement pour discuter, concerter et même ouvrir des négociations avec les partenaires sociaux.
> De nombreux sujets nécessitent un dialogue social soutenu. Malgré les désaccords sur les retraites, nous souhaitons relancer ce dialogue.
> Non seulement le plein emploi est atteignable, mais c'est un emploi de bonne qualité. Il y a une augmentation de la part des CDI dans les contrats en 2022.
Pap Ndiaye (ministre
de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> La réforme du lycée professionnel doit
permettre de faire de cette filière une voie d'excellence. Nous nous y sommes
engagés, nous le faisons.
621 000 élèves sont scolarisés en lycée professionnel : 1 élève sur 3.
Aujourd'hui, nous souhaitons leur offrir plus de perspectives d'insertion et de
réussite - académique comme professionnelle.
Dès le collège, nous allons renforcer l'orientation de nos élèves : pour mieux
faire connaître la voie professionnelle, les professeurs de ce secteur
participeront à la découverte des métiers qui sera obligatoire pour tous dès la
classe de 5ème.
Il nous faut aussi davantage lutter contre le décrochage scolaire et mieux
insérer nos élèves : tous les lycées accueilleront un bureau des entreprises,
dès la rentrée prochaine, pour mieux accompagner les élèves et s'adapter aux
projets de chacun.
Plus d'1 milliard d'euros supplémentaires seront consacrés à cela : les stages
seront désormais rémunérés et 80 nouvelles formations seront ouvertes en 2023.
Les formations non-insérantes seront progressivement fermées.
Les professeurs se verront proposer de nouvelles missions, plus attractives,
pour toucher jusqu'à 7500 euros bruts par an supplémentaires. Une
revalorisation qui vient s'ajouter à celle déjà annoncée de 100 à 230 euros par
mois pour tous.
Enfin, l'acquisition des savoirs fondamentaux sera également renforcée : nous
mettrons l'accent sur l'apprentissage des mathématiques et du français.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> La France et ses chercheurs portent une
ambition claire : s’appuyer sur la science pour protéger durablement nos océans
et nos ressources maritimes !
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Le Plan eau donne un cadre clair, pour une
gestion responsable de l'eau dans les années à venir, afin de nous adapter aux
contraintes liées au changement climatique, poursuivant les principes posés par
le Varenne agricole de l’eau et les assises de l’eau.
Le volet agricole de ce Plan eau permettra de sécuriser l'accès à l'eau pour
les agriculteurs, car sans eau, il n’y a pas d’agriculture, et sans
agriculture, il n’y a pas d’alimentation ni de sécurité alimentaire. Les
agriculteurs devront prendre leur part aux efforts de sobriété, par une plus
grande efficience à l’hectare.
L'objectif est de stabiliser le prélèvement global pour l'irrigation, alors que
de plus en plus de territoires auront besoin d'y recourir, en raison du
changement climatique : chaque goutte prélevée doit être la plus efficace
possible. Parce que l’eau est rare.
Nous serons aux côtés des agriculteurs pour les accompagner dans cette démarche
: 30 millions d'euros par an sont consacrés à un nouveau fond hydraulique. Les
ouvrages existants seront remobilisés, afin d'augmenter les capacités de
stockage, et la réutilisation des eaux non conventionnelles sera renforcée,
dans une logique de sécurité sanitaire des aliments. 30 millions d'euros sont
également pour soutenir l'action des Agences de l'eau envers des actions
d'économie d'eau, telle l'irrigation goutte-à-goutte.
Dans le cadre du plan de relance, 45 millions d'euros sont dédiés à des projets
collectifs de sobriété en eau, et 130 millions d'euros pour accompagner des
investissements d’équipements pour tous les aléas climatiques, dont le risque
de sécheresse. Les solutions seront définies à l’échelle du territoire, et
c'est à travers la planification dans le domaine de l'eau que nous mènerons à
bien les transitions écologiques de l’agriculture.
> Les transformations de la nouvelle Politique agricole commune qui commencent cette année sont exigeantes. Les bénéficiaires de la PAC doivent disposer du temps nécessaire pour déposer leurs demandes d’aides en toute sérénité. C’est pourquoi, j'ai décidé de prolonger la période de télédéclaration des aides de la PAC du 15 mai au 31 mai 2023. Les services du ministère et les structures conventionnées restent mobilisés pour répondre aux questions des agriculteurs et les accompagner dans la télédéclaration.
> Nous avons lancé le chantier de planification écologique sur les produits
phytopharmaceutiques, visant à se préparer au retrait des substances actives
les plus préoccupantes et à renforcer la mobilisation des acteurs concernés
pour mettre à disposition des agriculteurs des solutions alternatives leur
permettant de préserver leur capacité à protéger les cultures des attaques des
bioagresseurs et donc à produire. Sous les deux impératifs de souveraineté
alimentaire et de transition écologique, nous accélérons le mouvement par une planification à
plusieurs niveaux pour favoriser le développement de solutions alternatives de
protection des cultures de tout type : bio-contrôle, agro-équipements, semences,
agriculture de précision, conduites de culture innovante
Le lancement d’un appel à projets national d’un montant de 6,25 millions d’euros
ciblé sur les alternatives aux herbicides Dans ce
travail à mener d’ici cet été. Une approche pragmatique et concertée est
nécessaire pour les défis à court, moyen et long terme. La stratégie doit être
globale et progressive pour identifier les cultures concernées et les
productions affectées, pour anticiper en amont les travaux de recherche afin de
disposer d’alternatives efficaces et donner ainsi aux producteurs de la
visibilité et des perspectives. C'est la trajectoire européenne et française,
car nous vivons dans un marché commun, et nous devons donc l’aborder sans
surtransposition, pour éviter les distorsions de concurrence.
> Pour répondre à la crise que
connait la filière noix :
- Nous devons faire un travail sur la communication, y compris avec la grande
distribution, pour mieux valoriser la noix autant à l’intérieur de nos
frontières qu’à l’extérieur;
- Nous avons des outils de régulation, les producteurs doivent se saisir des
programmes opérationnels pour intégrer des mesures de retraits ;
- C’est le travail que nous faisons sous le plan de souveraineté fruits et
légumes, la filière noix fait partie de cette grande famille et donc nous
allons travailler sur l’ouverture de nouveaux marchés.
> Concertation sur le pacte et la loi d'orientation et d'avenir agricoles: formation des exploitants et salariés, attractivité de l’enseignement agricole vers de nouveaux publics, préparation des futurs actifs, amélioration des connaissances des marchés, facilitation de l’accès au foncier et de la transmission de l’outil de production, adaptation de la réglementation aux besoins, accès à l’eau, renforcement de la planification de l’usage des sols… Merci à toutes celles et tous ceux qui ont pris le temps de réfléchir à l’agriculture de demain. Les pistes dessinées, nombreuses, permettront au pacte et la loi d’orientation et d’avenir agricoles de prendre corps dès cette année.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> L'écologie n'est pas source de
désindustrialisation ! C'est l'ambition d'une économie profondément écologique
et d’une réindustrialisation porteuse d’emploi que nous portons pour le projet
de loi Industrie verte.
> Le projet de loi sur l’industrie
vert comportera 4 volets :
1- faciliter les implantations industrielles,
2- la question du financement,
3- favoriser par la commande publique l’industrie,
4- accélérer les formations.
> [Plan de rénovation des écoles] Il sera lancé le 9 mai avec 3 outils : le fonds vert, le tiers financement et la Banque des Territoires qui présentera un dispositif d’appui à l’ingénierie. L’ambition, c’est 10 000 écoles rénovées en 2027.
> [Violences du 1er mai] On a franchi un cap. Avec plus de 400 policiers blessés on est sur des chiffres qui ne devraient réjouir personne. Mélenchon souffle sur les braises avec des propos inacceptables sur la police.
> Protéger ceux qui nous protègent, ça me semble être une responsabilité des hommes politiques.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Nous signons aujourd’hui avec mon homologue
japonais, Yasutoshi Nishimura , un partenariat pour renforcer notre coopération
en matière d’énergie nucléaire et accélérer le développement des énergies décarbonées dans
nos deux pays.
François Braun
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> Le complotisme l’a emporté sur la science lors
des débats à l’Assemblée. La vaccination est une arme de protection massive,
mais les oppositions ont décidé d’envoyer un message regrettable aux soignants.
Merci à la majorité présidentielle d’être restée fidèle à ses valeurs.
> Les réunions du CNR santé vont continuer partout
en France, car cette méthode a fonctionné ces 7 derniers mois pour bâtir plus
d’une centaine de solutions locales avec les élus, les citoyens et les
soignants, pour répondre aux besoins de santé de leur territoire.
Accorder aux ARS plus de souplesse dans leur action, créer un guichet unique
pour faciliter l’installation des médecins, proposer un médecin traitant à
chaque malade chronique d’ici la fin de l’année… Autant de projets issus du CNR santé que nous déployons à
l’échelle nationale.
Nous irons plus loin dans cette démarche, pour continuer
de changer la vie, au quotidien, de nos concitoyens. Par exemple, nous
accélérerons toutes les actions de médiation en santé, pour aller toucher les
près de 20% de Français qui sont trop éloignés de notre système de santé.
> La méthode du CNR santé porte ses fruits dans les territoires. 10 000 personnes ont déjà contribué à bâtir de plus de 100 projets locaux luttant contre les inégalités de santé partout en France. Cette méthode perdurera, comme je le détaillerai ce soir.
> Je suis favorable à l'interdiction des cigarettes électroniques «puffs», parce qu'elles amènent une partie jeune de notre population vers le tabagisme, qui est un fléau. J’y travaillerai avec les parlementaires, dans le cadre de la préparation du prochain plan tabac 2023-2028.
> La vérité, c'est qu'on n'aura pas plus de médecins avant dix ans, même si nous accélérons [la formation] d'année en année. Face à ce constat, il faut changer la façon de travailler. Je ne demande pas aux médecins de travailler plus, mais autrement,.
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Elisabeth Borne l’avait
annoncé en présentant sa feuille de route, le bien vieillir et la petite
enfance seront deux priorités pour les mois et années à venir. Deux chantiers
majeurs qui vont changer le quotidien de millions de Français. J’y mettrai
toute mon énergie.
> Le droit de visite en EHPAD, j’en ai fait un combat personnel. Restaurer le lien de confiance et honorer la mémoire des personnes disparues pendant le covid19. Plus aucun de nos ainés ne doit être isolé.
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> Le président a évoqué ce qu'il s'est passé en
faisant le distinguo entre ceux qui ont manifesté et ceux qui sont venus pour
casser et pour tuer.
> Non Monsieur Mélenchon, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise République ! Il n'y a que la République. Par contre il y a sans doute de mauvais manifestants : ceux qui cassent, brûlent, caillassent nos forces de l'ordre. Toute la classe politique doit les condamner, sans ambiguïté.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> L’industrie française aura besoin de centaines
de milliers de jeunes hommes et jeunes filles pour remporter le combat de la
décarbonation. La réforme des lycées professionnels permettra de donner aux
jeunes envie d’industrie et de former les industriels de demain!
> Nous faisons ensemble le choix de l’hydrogène bas-carbone pour la transition vers un modèle de société écologique, et pour une économie décarbonée.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> L'intelligence artificielle est dépourvue
d'intention et de volonté, de sens de la justice et d'éthique. C'est à
l'intelligence humaine que reviendront toujours les choix politiques.
> C'était une promesse d'Emmanuel Macron, nous l'avons fait. En 2017 seuls 8M de foyers étaient éligibles à la fibre, ils sont plus de 34M en 2022. La France est le pays d'Europe où le déploiement de la fibre est le plus avancé.
> L’Union européenne ouvre la voie, et est en avance sur le reste du monde. C’est la première à se doter d’un cadre dont les autres pays peuvent s’inspirer. Le développement rapide de l’IA générative impose de mettre en place des règles amenées à évoluer constamment.
> Quand elle
simplifie notre accès à la connaissance, l’IA représente un progrès formidable,
pouvant conduire à des effets comparables à ceux de l’imprimerie au XVe siècle.
Mais s’agissant d’une technologie qui représente et donne accès à
l’information, il est indispensable que ces représentations correspondent à la
vision que nous, Français et Européens, nous faisons du monde et de l’homme.
Donc en plus de placer des garde-fous, il
est indispensable de maîtriser ces technologies pour que leurs résultats reflètent
nos représentations.
Et on pourrait, dès les prochaines
semaines, voir émerger des acteurs français. Nous avons une tradition
d’excellence en mathématiques et dans les meilleurs laboratoires du monde, on
retrouve des Français. Plusieurs d’entre eux sont revenus après s’être
expatriés. Nous avons les moyens de rester dans la course, nous avons désormais
quatre centres d’excellence sur le territoire et 600 start-up qui travaillent
sur ces sujets. Cela va s’amplifier, avec une actualisation de la stratégie IA
nationale avant l’été.
Un choix politique ne peut être le
résultat d’un algorithme. Produire des scénarios, c’est une chose, mais il n’y
a pas, selon moi, d’avenir où l’IA tranche entre ces scénarios.
Sa nature c’est d’augmenter
l’intelligence humaine, d’éclairer nos choix, mais elle est dépourvue
d’intention, de volonté et de considérations d’équité ou de justice. Le moteur
automobile nous a permis d’aller plus vite, mais sans nous priver du choix de
la destination, l’IA nous permettra d’identifier plus vite certaines options
mais l’humain prendra toujours la décision finale.
Olivier Klein
(ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> La réforme du lycée professionnel est une
chance pour nos jeunes, notamment pour ceux qui vivent dans les quartiers et
sont en quête d’un parcours professionnel. Le gouvernement
est mobilisé pour susciter des vocations !
> Le Logement est une priorité. Avec le plan Logement d’abord nous avons agi et grâce au CNR nous irons plus vite et plus loin.
> Réunion de travail avec le président de Tonus Territoires, sur les nouvelles méthodes de financement pour relancer la construction de logements abordables. Pour lever les freins et se donner les moyens de loger tous nos concitoyens, innover est vital.
> Promouvoir la conception et la planification de villes durables, où l'esthétique et la fonctionnalité vont de pair : le droit au beau est consubstantiel à la politique de la Ville !
> Donner toujours plus de libertés aux territoires tout en garantissant l’égalité républicaine partout et pour tous : c’est notre volonté.
> Union sacrée autour d’une ambition commune : un toit au-dessus de la tête de tous nos concitoyens, où qu’ils vivent, quels que soient leurs moyens.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Objectif « 100% d’insertion »! Emmanuel Macron met les moyens
pour réformer le lycée professionnel, un levier essentiel pour donner à tous
les jeunes une chance de se construire. Pour moi c’est un enjeu d’égalité des
chances, en particulier pour les jeunes protégés.
> La protection en ligne de nos enfants est une des mes priorités. Les enjeux sont nombreux et la mobilisation de tous nécessaire. Vous pouvez compter sur ma détermination et celle du Gouvernement.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Nous ne pouvons que rejeter
l’utilisation du terme d’apartheid pour qualifier la situation en Israël . Ce
vocable porte une charge lourde, attachée à des souffrances épouvantables et
des mémoires meurtries. Le
détournement des morts ne sert pas la cause de la paix.
> La haine de l’UE qui travaille le RN le pousse, à nouveau, à oublier l’histoire. La France est un pays fondateur de la construction européenne, projet de paix, de prospérité et d’unité : l’opposé du projet RN. Nous sommes fiers du drapeau européen qui complète harmonieusement le drapeau français.
> En Europe comme dans le monde, l’information libre et transparente est garante de la vie démocratique. À l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, je pense à ceux qui se battent pour écrire la vérité. Certains au péril de leur vie.
Sarah El Haïry
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> il faut accompagner, accompagner son développement, faire que ce
Service National Universel qui est aujourd'hui une chance, une chance de
rencontres entre des jeunes qui ne se rencontreraient pas par ailleurs, leur
permet de faire grandir leur amour de la France, de vivre des moments, oui, des
moments patriotiques, parce que c'est absolument essentiel, mais aussi de se
découvrir, de se découvrir autrement, d'avoir plus confiance en eux, de
découvrir parfois les gestes qui sauvent, d'autres fois la rénovation des
chantiers de patrimoine, parfois des questions de santé, au-delà de ça, de
créer une force mentale et morale au sein de cette jeunesse et de cette génération
Comment pérenniser, quel est le cap ?
La mission qui m'a été donnée par le
Président de la République est de permettre que cette chance soit une chance
pour tous. Et c'est ce que nous faisons avec le Ministre de l'Education
nationale et le Ministre des Armées pour que ce soit une chance pour tous, mais
sous l'autorité de la Première ministre et dans le programme des priorités.
J'ai la mission particulière de renforcer
la question logistique du Service National Universel et donc de l'ancrer sur
notre territoire pour que ce soit une chance pour nos jeunes mais aussi une
chance pour nos territoires, nous travaillons à ce que chaque Maire, chaque
Président de Conseil départemental qui souhaite présenter un bâtiment qui
puisse accueillir demain des centres pérennes, des centres qui permettraient
évidemment aux jeunes d'être accueillis tout au long de l'année, puissent
évidemment postuler qu'on puisse étudier cette opportunité.
Parce que demain les jeunes pourront être
accueillis, je l'espère, tout au long de l'année avec des encadrants fidélisés
parce que la qualité passera par l'accompagnement des encadrants.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Toute la transparence doit être faite sur la
façon dont les représentants d’intérêts exercent leur activité. C'est un combat
transpartisan que j'ai mené à la Présidence de la commission des lois et que je
suis heureuse de voir progresser sous cette mandature. On avance, ensemble !
> Garantir le pluralisme des médias, la sécurité et l’indépendance des journalistes, c’est protéger la démocratie. La liberté de la presse nous concerne tous !
► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du
Mouvement démocrate)
> [Fin de vie] Nous avons une loi pour
l'accompagner, mais ne faisons pas un service public pour donner la mort. Ayons
de l’empathie dans ce moment ultime.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée
nationale)
> [Proposition de loi du PC pour qualifier Israël de pays au régime d’apartheid]
Pourquoi une telle obsession à l'encontre d'Israël ?
Pourquoi encore et toujours Israël de tous les États du monde ? L'antisionisme,
ce n’est pas la critique légitime des politiques et des gouvernements en
Israël, mais le reniement du droit d’Israël à exister et à se protéger.
Maud Bregeon (députée)
> L’échec de la transition écologique allemande :
des émissions de CO2 qu’on respire jusqu’en France, des territoires sacrifiés
au profit des mines de charbon, des factures qui s’envolent.
Nicola Pacquot (député)
> Le plein emploi est à portée de main.
Nous pouvons être fiers de nos chefs d'entreprise, salariés, artisans. Ils sont
les acteurs de notre compétitivité retrouvée, qui permet les hausses de
salaires, primes de participation et d'intéressement.
Eleonore Caroit (députée)
> La réindustrialisation décarbonée de la France est une priorité de
notre gouvernement. L’investissement est essentiel pour créer et répartir la
valeur. Avec le projet de loi Industrie verte, nous devons encourager les
filières vertes.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Impact des implantations dans nos villes,
enjeux sociaux et environnementaux, distorsion de concurrence :
l’explosion de la demande de livraison expresse à domicile marque une
rupture dans nos modes de consommation dont il faut tirer toutes les
conséquences.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Dans l’évacuation des étrangers de Khartoum, la
France a joué un rôle clé, contribuant dans les actes à l’autonomie stratégique
de l’Europe.
> Nouvelle avancée dans la souveraineté et la défense européenne : l’UE s’organise pour produire plus vite les munitions dont l’Ukraine et les autres Européens ont besoin.
> Il y a une chose que je reconnaîtrai toujours à François Hollande, c’est sa clairvoyance sur la véritable nature du régime de Vladimir Poutine et sa dénonciation constante des errements pro-russes du RN.
> Marine Le Pen et la Russie, ce n’est pas un seul voyage mais plusieurs. C’est un emprunt. Ce sont des positions pro-russes. Ce sont d’innombrables déplacements de ses lieutenants. Monsieur Tanguy dit vouloir lutter contre toutes les ingérences, mais ignore celles qui concernent son parti.
> Inculture et imposture réunies dans un seul parti, le RN. Le drapeau européen, celui d’abord du Conseil de l’Europe, puis des Communautés européennes, puis de l’Union…Jamais le peuple français ne s’est prononcé contre. Seul le RN et Mélenchon le vomissent. Ils veulent isoler la France.
> En tant que députée européenne, les démocraties illibérales, je les vois tous les jours. Qu’est-ce que ça veut dire concrètement ? Les démocraties illibérales c’est l’absence d’accès aux médias publics y compris pendant les campagnes électorales, c’est des limitations aux manifestations, c’est une absence de liberté académique, c’est des persécutions quotidiennes contre les opposants … On voit que l’on est très loin de cela en France.
Bernard Guetta
> [Opinion : L’Europe sans Erdogan et Poutine]
Le 14 mai prochain, Recep Erdogan pourrait avoir perdu la présidentielle
turque. Cela n’a rien d’une certitude mais son éviction est tout aussi
envisageable que celle de Vladimir Poutine si les forces ukrainiennes
marquaient demain de vrais points. Peut-être sommes-nous ainsi à la veille de
grands bouleversements mais s’y prépare-t-on assez et le mesure-t-on même
?
La réponse est « non », deux fois « non », car la Turquie
sans Erdogan ou la Russie sans Poutine seraient de telles pages blanches que
ces seules hypothèses donnent le vertige. A priori, une victoire de la
coalition des oppositions turques conduite par Kemal Kiliçdaroglu serait un
cauchemar pour le Kremlin et une bénédiction pour les Ukrainiens, l’Union
européenne et les Etats-Unis. Membre de l’Alliance atlantique, la Turquie se
rapprocherait de ses alliés occidentaux et reprendrait ses distances vis-à-vis de
Moscou. C’est largement assuré mais, une fois les prisonniers politiques turcs
libérés et l’Etat de droit rétabli à Ankara, que devrait faire l’Union face à
la demande de reprise des négociations d’adhésion que ne manquerait pas de
formuler une Turquie démocratisée ?
L’embarras des Européens serait immense parce qu’ils ne savent déjà pas comment
procéder avec l’Ukraine, les Balkans occidentaux, la Géorgie et la Moldavie et
que les droites et les extrêmes-droites feraient leurs choux-gras de la seule
possibilité que l’Union finisse un jour par ouvrir ses portes à un pays
musulman. La Turquie d’Erdogan est un vrai casse-tête pour les chancelleries
occidentales mais la Turquie démocratique leur causerait une bien plus sérieuse
migraine car elle serait en droit d’attendre un nouvel accord douanier avec les
27 et l’ouverture de discussions sur la partie turque de Chypre et un plus
équitable partage des eaux territoriales avec la Grèce.
Si les Occidentaux et les Européens au premier chef ne veulent pas que d’un bien
sorte un mal, ils devraient autrement dit se tenir prêts à faire à un
successeur d’Erdogan des propositions qu’il ne pourrait pas refuser et il en va
de même avec la Russie.
Personne ne sait aujourd’hui qui pourrait et dans quelles circonstances succéder
à Vladimir Poutine mais s’il devait être remplacé à la suite d’un
approfondissement de son échec militaire en Ukraine, la possibilité de parvenir
à un traité de paix juste et durable s’ouvrirait. L’Ukraine, l’Union et ses 27
Etats membres se devraient alors d’être d’autant plus prêts à en proposer les
termes que les Etats-Unis seraient fortement tentés de s’entendre directement
avec Moscou.
Du statut de la Crimée et de Sébastopol en particulier aux questions de la
place de l’Eglise orthodoxe russe à Kiev et de la langue russe dans le Donbass,
rien ne serait facile dans ces négociations mais le point dont tout dépendrait
serait celui des garanties de sécurité. D’un côté, l’Ukraine aurait tout droit
et toutes raisons de choisir de s’intégrer à l’Alliance atlantique. De l’autre,
une Russie dont les armées auraient été défaites ferait à tout coup valoir son
droit à conserver de solides capacités de Défense parce qu’elle n’aurait plus
d’alliés à ses frontières orientales non plus et qu’un fractionnement intérieur
la menacerait.
L’Ukraine victorieuse et ses soutiens occidentaux pourraient bien sûr imposer
ce qu’ils voudraient à une Russie vaincue mais ce ne serait là que jeter les
bases de nouveaux conflits. S’il s’agit, au contraire, de stabiliser le
continent, de définir un modus vivendi entre l’Union européenne et la
Fédération de Russie et d’organiser leur coopération économique, s’il s’agit
aussi de convaincre les élites russes qu’elles n’auraient rien à perdre et tout
à gagner à un changement de régime, l’Ukraine et les 27 devraient dès
maintenant travailler à des propositions de garanties de sécurité réciproques.
Cela pourrait passer par la réduction des armements offensifs sur le continent,
l’instauration de zones démilitarisées dans lesquelles les manœuvres seraient
proscrites et la recherche d’accords liant la Russie à l’Union européenne et à
l’Alliance atlantique, organisations dont l’Ukraine serait devenue membre.
Il faut démentir Marx qui disait que « l’humanité ne se pose jamais que
les problèmes qu’elle peut résoudre ». Il faut que l’Union sache se
montrer pro-active et se prépare, par exemple, à proposer à une nouvelle
Turquie des projets communs en matière d’industrie civile et militaire et des
initiatives communes au Levant et tout d’abord, au Liban – en un mot un nouveau
modèle d’adhésion graduelle, fondé sur des rapprochements politiques
progressifs et valable pour d’autres pays candidats.