mardi 25 avril 2023

La quotidienne centriste du 25 avril 2023. Biden annonce sa candidature à sa succession en 2024

Joe Biden sera donc candidat à sa propre succession en 2024.

Le président américain a fait cette annonce aujourd’hui en estimant qu’il y avait encore du travail à faire afin de restaurer la confiance dans le pays après la tentative de coup d’Etat de Donald Trump le 6 janvier 2021 afin d’empêcher qu’il prenne ses fonctions et parce que la menace des républicains radicaux et d’extrême-droite était encore très forte, en témoigne la décision de la Cour suprême où ceux-ci ont la majorité d’abroger le droit à l’avortement pour tout le pays laissant à chaque Etat le soin d’autoriser ou non l’IVG.

Le centriste devrait à nouveau concourir avec sa vice-présidente actuelle et également centriste, Kamala Harris.

Si cette nouvelle candidature était devenue un secret de polichinelle, elle pose la question de la capacité de Biden à agréger sur son nom tous ceux qui ne veulent pas d’un retour des républicains surtout que le candidat de ces derniers pourraient bien être Trump à moins que la justice l’en empêche suite à toutes les affaires judiciaires en cours et à de possibles jugements le condamnant à la prison ou le rendant inéligible.

En 2024, Joe Biden aura 81 ans et, s’il gagne, prendra ses fonctions à 82 ans pour finir son mandat à 86 ans.

Beaucoup d’Américains qui approuvent son action et apprécient les résultats de sa présidence sont sceptiques sur sa capacité, à cet âge et au vu de quelques problèmes liés à celui-ci, de pouvoir diriger la première puissance mondiale quatre ans de plus.

Reste qu’il n’y a pas pour l’instant d’autres démocrates qui semblent capables d’être candidats avec une chance de l’emporter.

De même, la possible présence de Trump donne beaucoup de chances à Biden d’être réélu puisque 60% des Américains selon un sondage ne veulent pas du retour du populiste radical et démagogue à la Maison blanche.

Il est également possible que Biden une fois réélu n’aille pas jusqu’au bout de son second mandat et passe la main, à un moment donné, à Kamala Harris.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

Une Semaine en Centrisme. Bilan positif de six années de présidence Macron

Depuis Jacques Chirac, aucun président n’avait eu l’occasion de fêter ses six années à l’Elysée.

C’est désormais le cas avec Emmanuel Macron.

Ce sixième anniversaire se déroule dans le contexte que l’on sait avec une gauche minoritaire dans le pays qui a décidé pour tenter de se refaire une santé de contester par tous les moyens et à chaque occasion la légitimité de sa présidence consacrée, rappelons-le, par deux victoires sans contestation possible lors des élections présidentielles.

La réforme des retraites que l’on peut porter au crédit du Président de la république n’est qu’un de ces moyens de contestation par l’extrême-gauche et ses gilets rouges.

Comme le fut la taxe écologique sur les carburants par l’extrême-droite et ses gilets jaunes.

A l’inverse, elle montre deux choses fondamentales de la présidence Macron:

- Un courage politique que l’on n’avait plus vu depuis longtemps à l’Elysée;

- Dire ce que l’on va faire et faire ce que l’on a dit, c’est-à-dire appliquer le programme sur lequel on a été élu.

Celles-ci sont aussi importantes que cette volonté de casser les codes politiques (dont le résultat est mitigé) et celle de se placer sur l’axe central en ayant bien identifié la menace qui pèse sur les démocraties républicaines du monde entier, venant des extrêmes, qu’ils soient de gauche ou de droite.

De ce point de vue, Emmanuel Macron a réussi un double exploit en 2017 et 2022, empêcher les extrêmes (Mélenchon au premier tour, Le Pen au second) de gagner la présidentielle alors même que les partis de gouvernement de droite, de gauche et du centrer étaient largement disqualifiés dans la population.

Rien que pour cela son bilan est positif.

Mais on ne saurait oublier les avancées en matières d’éducation, environnementale, d’emploi (1,7 million créés depuis 2017), de croissance ainsi que les résultats obtenus, tant au niveau national qu’européen lors de la crise sanitaire de la covid19, de la crise économique qui s’en est suivie et de celle que nous vivons actuellement suite à l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine.

Bien entend, il reste beaucoup à faire (comme la réforme des institutions) et il y a eu plusieurs ratés (comme la politique de l’enfance lors du premier quinquennat) ainsi que des prises de position parfois difficiles à comprendre pour des centristes notamment en matière de politique étrangère.

Reste que si l’on prend les bases doctrinaires du Centrisme, une société de liberté dans le juste équilibre, c’est-à-dire qui bénéficie à tous du plus possible de ce que chacun peut obtenir pour lui tout en vivant dans une communauté qui impose responsabilité envers les autres et devoirs vis-à-vis de la société avec le filet social nécessaire pour que personne ne soit laissé sur le bord du chemin, on s’aperçoit sans l’ombre d’un doute que celles-ci sont globalement celles du «macronisme».

Et l’action d’Emmanuel Macron, tant dans sa gouvernance que dans l’adoption de mesures législatives par sa majorité, est accordable au corpus du Centrisme et de l’agir qu’il prône.

Nicolas Levé, Jean-Louis Pommery & Alexandre Vatimbella