Les trottinettes électriques en libre-service ont été imposées aux Parisiens par l’actuelle mairie de Paris.
Evidemment, elle ne pouvait savoir exactement comment se comporteraient leurs usagers qui est un mix de Parisiens, de banlieusards et de touristes.
Cependant, le constat n’a pas été long.
Ces engins motorisés – qui n’ont donc pas le droit d’être utilisés sur les trottoirs – sont devenus une angoisse constante pour une grande majorité des habitants de la capitale du fait même de la totale irresponsabilité de leurs utilisateurs qui pour la plupart d’entre eux se sont affranchis de toutes les règles de conduite et de respect des piétons.
Les accidents se sont multipliés et chaque Parisien peut raconter des histoires où le pire a été évité de justesse par des comportements inadmissibles.
Il y avait donc urgence à prendre une décision qui sécurise les rues de Paris déjà mises à mal par les comportements des automobilistes, des conducteurs de poids-lourds, des livreurs mais aussi des cyclistes.
Parce qu’in fine c’est le plus faible qui est le moins respecté et donc le moins protégé si des règles ne sont pas appliquées avec fermeté, en l’occurrence les piétons où l’on trouve les enfants qui peuvent se croire en sécurité sur les trottoirs ou qui n’ont pas le réflexe, en traversant, de se dire que le danger peut venir de partout parce qu’aucun sens de circulation n’est respecté.
Une ville n’a pas vocation à être un endroit d’anxiété et d’appréhension à cause de trottinettes!
On comprend les arguments écologiques de ses défenseurs ainsi que cette mobilité accrue.
Mais elle ne doit pas se faire au détriment d’une population qui affronte déjà de multiples dangers inhérents à une grande ville.
Surtout au refus des utilisateurs de trottinettes électriques de respecter les règles de vie en commun et aux opérateurs de n’avoir jamais rien fait pour responsabiliser leurs clients.
Ainsi, aucune consigne d’utilisation n’est indiquée sur ces engins qui semblent être du coup hors d’un espace régulé.
Et c’est ce que l’on constate dans le comportement de leurs usagers.
Les 89% de non à leur mise à disposition en libre-service montrent ce que chaque Parisien ressentait sur cette nécessité de faire cesser ce grand rodéo où le piéton était la victime.
Et, malheureusement, la mairie de Paris a mis beaucoup trop longtemps à s’en rendre compte comme si l’image d’une ville moderne et écologique devait primer sur le confort de ses administrés.
De ce point de vue l’organisation de cette votation au vu du ras-le-bol des Parisiens, son résultat et la promesse d’Anne Hidalgo de le respecter est une victoire de la démocratie locale qu’il faut saluer.
Reste aux autres villes qui n’ont pas encore organisé de telles consultations de le faire.
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